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AG/1265

L'ASSEMBLEE GENERALE SOUSCRIT A LA PARTICIPATION DES ENTREPRISES ET DE LA SOCIETE CIVILE AUX PARTENARIATS VISANT A PROMOUVOIR LE DEVELOPPEMENT

11/12/2001
Communiqué de presse
AG/1265


Assemblée générale

83ème et 84ème séances plénières – matin et après-midi


L'ASSEMBLEE GENERALE SOUSCRIT A LA PARTICIPATION DES ENTREPRISES ET DE LA SOCIETE CIVILE AUX PARTENARIATS VISANT A PROMOUVOIR LE DEVELOPPEMENT


Elle adopte également une résolution priant le Secrétaire

général de promouvoir la trêve olympique auprès des Etats Membres


L’Assemblée générale a adopté aujourd’hui par consensus une résolution intitulée «Vers des partenariats mondiaux» qui vise à renforcer la participation des entreprises, notamment petites et moyennes, des associations professionnelles, des fondations et des organisations non gouvernementales des pays en développement et des pays en transition dans les partenariats mis en place avec le système des Nations Unies dans le cadre de ses efforts en faveur du développement et de l'élimination de la pauvreté.  Le représentant de la Belgique, qui a présenté le projet, a insisté sur l'importance que l'Union européenne portait à cette question et a exprimé la conviction de l'Union que les engagements pris lors du Sommet du Millénaire ne pourront être atteints, en 2015, qu'avec la participation active de tous les acteurs de cette mondialisation, gouvernementaux et non gouvernementaux.  Il a félicité le représentant de l’Iran qui par son effort inlassable, au nom du Groupe des 77, a permis de réaliser un consensus sur cette question.


L'Assemblée a également adopté une résolution présentée par les Etats-Unis par laquelle elle prie le Secrétaire général de promouvoir l’observation de la trêve olympique par les États Membres et le Comité international olympique de mettre au point un programme d’assistance spécial pour le développement de l’éducation physique et du sport dans les pays touchés par des conflits ou par la pauvreté. 


Les délégués qui sont intervenus sur ce point ont pour la plupart insisté sur le fait que nombre des valeurs promues par le monde du sport l’étaient également par les Nations Unies.  Le représentant des Etats-Unis, pays qui accueillera les Jeux olympiques en 2002, a indiqué que cet événement rassemblerait le plus grand nombre d’athlètes jamais enregistré dans l'histoire du sport moderne.  Quant au représentant de la Grèce, il a insisté sur le fait que le retour des jeux en 2004 sur la terre qui les a vus naître, serait l’occasion de faire de l’athlète, et ce qu’il représente, un modèle de réussite.  Sont également intervenus au cours du débat sur ce point les délégués de la Chine, de Monaco, de Chypre, d’Israël, du Bélarus, de Malte, de l’Australie et de la Zambie.


L’Assemblée devait se pencher sur les moyens d’établir une paix ferme et durable ainsi que les progrès accomplis vers la constitution d’une région de paix, de liberté, de démocratie et de développement en Amérique centrale.  Les débats ont fait ressortir qu’en dépit de difficultés économiques et des catastrophes naturelles, la région d'Amérique centrale approfondit son développement


économique, politique et social; qu’elle a renoncé à la violence et adopté le dialogue, la démocratie, le consensus comme fondements des relations humaines et des échanges internationaux.  L’Assemblée était saisie d’un projet de résolution (A/56/L.45/Rev.1) présenté par le représentant du Costa Rica.  S’agissant toujours de l’Amérique centrale le Mexique a également présenté un projet de résolution sur la Mission des Nations Unies au Guatemala.  Sont intervenus sur ce point les représentants de la Belgique au nom de l'Union européenne, de la Norvège, du Guatemala et de la Colombie qui ont souhaité le maintien de la MINUGUA jusqu’en 2003 dans la mesure où certains éléments de l’Accord de paix dans ce pays n’ont pas encore tous été honorés.  Les deux projets de résolutions présentés feront l'objet d'une décision ultérieure de l'Assemblée générale.


L'Assemblée générale a également entamé l’examen de la question relative à l'appui du système des Nations Unies aux efforts déployés par les gouvernements pour promouvoir et consolider les démocraties nouvelles ou rétablies.  Les délégations qui se sont exprimées dans ce cadre ont pour la plupart reconnu la démocratie comme constituant le seul système capable de promouvoir la dignité humaine, la stabilité et le développement mais n'en ont pas moins insisté sur le fait qu'il n'existait pas un modèle unique de démocratie mais que le rythme et les modalités du processus démocratique doivent être adaptées à l'histoire du pays et aux contraintes socioéconomiques.  Se sont exprimés sur cette question le représentant du Bénin qui présentait un projet de résolution, la Belgique au nom de l'Union européenne, le Bangladesh, la République de Corée, les Etats-Unis, la Roumanie, les Philippines, l'Ukraine, le Népal, le Yémen, la Mongolie et le Nicaragua.  L'Assemblée prendra ultérieurement une décision sur le projet de résolution présenté dans ce cadre. 


L'Assemblée générale a également reporté à une date ultérieure l'examen de la question du multilinguisme.


Elle se réunira à nouveau le mercredi 12 décembre, à 10 heures pour examiner les recommandations de la Sixième Commission.


POUR L’ÉDIFICATION D’UN MONDE PACIFIQUE ET MEILLEUR GRÂCE AU SPORT ET À L’IDÉAL OLYMPIQUE


Aux termes du projet de résolution (A/56/L.47), l’Assemblée généraleprierait le Secrétaire général de promouvoir l’observation de la trêve olympique par les États Membres et le Comité international olympique de mettre au point un programme d’assistance spécial pour le développement de l’éducation physique et du sport dans les pays touchés par des conflits ou par la pauvreté.


Déclarations


M. WILLIAM J. HYBL (Etats-Unis) a indiqué qu’avec la question à l’examen, il s’agissait d’envisager comment édifier un monde meilleur et pacifique grâce au sport et à l’idéal olympique.  Le sport, a-t-il expliqué, enseigne à jouer franc jeu; il enseigne aussi la compréhension mutuelle, la solidarité et l’amitié ainsi que les valeurs que les Nations Unies s’efforcent d’incarner dans leur travail et de donner en exemple à la communauté internationale.  Il a rappelé les différentes mesures prises par l’Assemblée générale pour promouvoir le sport et l’idéal olympique depuis qu’elle a répondu en 1993 à l’appel du Comité olympique qui souhaitait relancer la tradition grecque de la trêve olympique.  M. Hybl s’est dit particulièrement heureux non seulement de faire partie de la délégation qui va accueillir les jeux de Salt Lake City de 2002 mais aussi d’être membre du Comité olympique international.  Nous sommes à 59 jours de l’ouverture des jeux et cela sera la huitième fois que les Etats-Unis seront le pays hôte.  Avec des athlètes en provenance de 80 nations, ce sera le plus grand nombre de participants jamais enregistré, a-t-il précisé.


Le représentant a indiqué que la résolution soumise à l’Assemblée était présentée par une équipe olympique de course de relais de 130 coauteurs.  Il a fait état des projets lancés conjointement par les Nations Unies et le Comité international olympique dans les domaines du développement, de l’assistance humanitaire, de la promotion de la santé, de l’éducation, des femmes, de l’éradication de la pauvreté, de la lutte contre le VIH/sida, de la drogue et de la délinquance juvénile.  Il a notamment indiqué que le Fonds de solidarité olympique créé par le Comité attribuera 200 millions de dollars de bourses entre 2001 et 2004 à de jeunes athlètes défavorisés dans les pays en développement.


M. SHEN GUOFANG (Chine) a estimé que la Charte des Nations Unies ainsi que les efforts déployés pour l’établissement d’un monde pacifique ont contribué à la promotion et au développement des jeux olympiques.  Les pays devraient continuer à respecter les objectifs et les principes de la Charte, à promouvoir vigoureusement l’esprit olympique, à chercher des solutions pacifiques aux disputes internationales et aux conflits régionaux et à renforcer la compréhension et l’amitié entre les civilisations grâce au dialogue et à l’échange.  Le représentant s’est également félicité de ce que la ville de Beijing accueillera en 2008 les jeux olympiques d’été.  Le monde a ainsi perçu l’amour et le respect qu’une ancienne civilisation orientale porte à l’esprit olympique.  Cela marque également la reconnaissance des grands accomplissements de la Chine depuis l’adoption des politiques de réformes et d’ouverture et offre la possibilité d’approfondir l’échange entre les civilisations orientale et occidentale.


M. JACQUES BOISSON (Monaco) a indiqué que, des six tables rondes organisées l’an dernier par le Comité international olympique, son pays retient la volonté marquée de promouvoir constamment, dans les compétitions sportives, l’esprit de « fair-play » et de tolérance ainsi que de solidarité à tous les niveaux.  Depuis 1968 Monaco s’honore, à ce titre, d’accueillir le siège de l’association internationale pour un sport sans violence.  Selon le représentant, il est également important de relever, parmi les nombreuses et utiles recommandations exprimées au cours de ces tables rondes, celles qui s’adressent directement aux Nations Unies en les appelant à apporter un soutien accru au développement du sport dans le cadre de projets à caractères social et communautaire en faveur des jeunes et des zones rurales.  À titre bilatéral, le Gouvernement princier a d’ailleurs, dans cet esprit, décidé de contribuer financièrement à la construction de structures sportives en République d’El Salvador dans la perspective des prochains jeux d’Amérique centrale.


M. Boisson a estimé que les activités sportives contribuent, tant sur le plan collectif qu’individuel, à un monde mieux organisé et plus pacifique.  Le sport est en effet un des symboles les plus marquants, les plus forts et les plus convaincants du caractère indispensable de la dimension intégrée de toutes les entreprises humaines.  La Principauté de Monaco est d’ailleurs un pays où le sport tient une place privilégiée.  En effet, le Gouvernement princier s’emploie, en y consacrant de grands moyens, à promouvoir très largement l’éducation physique et les activités sportives en commençant par l’initiation de la jeunesse tant au niveau scolaire qu’extrascolaire.  Enfin, Monaco s’associe aux appels lancés par le Président de l’Assemblée générale, le Secrétaire général de l’ONU et le Président du Comité international olympique pour le respect de la trêve olympique durant les 19ème Jeux olympiques d’hiver de Salt Lake City.


M. SOTOS ZACKHEOS (Chypre) a indiqué que le grand défi actuel est de prendre les mesures pratiques visant à concrétiser le respect de la trêve olympique.  La discrimination à l’égard d’un pays ou d’une personne pour des raisons de race, de religion, de politique, de sexe ou autre, est incompatible avec l’esprit olympique.  Il a indiqué qu’il est très important d’encourager l’adhésion à l’éthique olympique, et se féliciter de tous les efforts déployés pour interdire l’utilisation d’anabolisants autres drogues dans le sport. 


Chypre a suivi une politique étrangère active fondée sur les principes du droit international et de la Charte des Nations Unies, a-t-il poursuivi.  Il est important aujourd’hui plus que jamais que l’esprit de liberté et de tolérance soit diffusé sur la planète.  A la suite des horribles actes terroristes du 11 septembre, l’humanité devrait se tourner vers l’esprit et la trêve olympiques comme une alternative à la guerre, à la destruction, qui sont les buts du terrorisme.  Il a renouvelé son appel pour que la proposition du Président Clerides pour la démilitarisation de Chypre soit acceptée afin que Chypre puisse participer aux prochaines olympiades en tant qu’Etat pacifique et réuni.  Il a exprimé l’immense satisfaction du peuple de Chypre devant la décision du Comité international olympique de choisir la Grèce comme hôte des jeux en 2004.


M. AARON JACOB (Israël) a exprimé tout son soutien au projet de résolution "Pour l'édification d'un monde pacifique et meilleur grâce au sport et à l'idéal olympique".  Il a déclaré qu’il est persuadé que les compétitions sportives organisées dans un esprit de respect mutuel et d'équité sont le meilleur moyen de promouvoir des bonnes relations entre les peuples.  Les valeurs du sport sont des valeurs internationales qui dépassent très largement les frontières nationales et les Jeux olympiques sont le principal lieu de rencontre de nations séparées par des conflits, a-t-il précisé.  Dans ce contexte, il a formé le vœu que tous les États Membres veillent à ce que la paix et la sécurité règnent durant les prochains Jeux olympiques.  Les compétitions doivent être une occasion de jeter des ponts entre les pays en conflit, a-t-il encore poursuivi.


Le représentant a également déclaré que, pour le peuple israélien, l'idée des Jeux olympiques ne saurait être séparée du souvenir des assassinats de onze athlètes israéliens qui ont terni en 1972 les Jeux de Munich et l'idéal olympique.  Il a regretté que ces jeux aient été utilisés par le groupe terroriste intitulé "Septembre noir", pour exprimer la haine, en violation totale de l'idéal olympique.  Par ailleurs, il a déclaré qu’Israël avait une longue tradition de participation aux compétitions athlétiques internationales.  A ce sujet, il a cité la tenue, tous les quatre ans depuis 1932, des Jeux de Maccabée qui rassemblent plusieurs milliers d'athlètes venant du monde entier et qui expriment ce que la culture juive possède de mieux.  En conclusion, M. Jacob a appelé la communauté internationale à saisir l'opportunité des prochaines rencontres sportives et notamment des Jeux olympiques, pour accroître la compréhension, la tolérance et la paix entre les peuples.  Il a réaffirmé le soutien de son pays aux nobles objectifs de ce projet de résolution qui vise à concentrer l'attention du monde sur les prochains jeux dans le but de construire un monde plus harmonieux et plus pacifique. 


M. ELIAS GOUNARIS (Grèce) a fait observer que l’idéal olympique pouvait aller au-delà de ses objectifs initiaux et favoriser le rapprochement international tout en constituant un instrument diplomatique très utile.  Les Jeux olympiques sont reconnus comme le principal événement sportif mondial et une fête unique du sport et de la culture qui essaye de promouvoir des valeurs que le village mondial chérit, a-t-il indiqué.  Il a joint la voix de son pays à celles qui ont déjà exprimé l’espoir que les Jeux olympiques qui auront lieu en Grèce en 2004 seront l’occasion de faire revivre la tradition de la Grèce antique selon laquelle toutes les guerres, le terrorisme et la violence devaient cesser.


Le retour des Jeux olympiques en Grèce en 2004, plus d’un siècle après leur renaissance en 1896, fournit l’occasion de rétablir les idéaux anciens, a déclaré M. Gounaris.  Nous aspirons à redonner une place centrale à l’athlète et à en faire une mesure du succès.  Nous avons pour objectif d’organiser ces jeux de la façon la plus efficace et la plus sûre possible et de promouvoir un événement culturel à l’échelle mondiale, les Olympiades culturelles, cherchant à relier le sport à la culture.  Nous avons également pour objectif de souligner les questions du dialogue, de la tolérance, de la compréhension mutuelle, de la coopération et du respect entre les cultures, les religions et les civilisations. Il nous faut trouver les moyens de communiquer ce message à ceux qui ne le pratiquent pas encore.


M. ORLANDO RAQUEIJO (Cuba) a déclaré que le sport et l’idéal olympique contribuent à l’amélioration de la compréhension mutuelle, au développement et au renforcement de l’amitié et de la fraternité entre les peuples, composantes indispensables de la paix, de la coopération entre les nations et du développement harmonieux de l’humanité.  Dans cet esprit, il est particulièrement important d’observer la trêve olympique pour que cessent toutes les hostilités durant les jeux olympiques.  Cependant, Cuba regrette que les effets négatifs de la mondialisation soient sensibles dans le domaine du sport où le fossé entre riches et pauvres s’est creusé.  On peut notamment noter que lors des derniers Jeux olympiques, seulement sept pays développés ont obtenu 50% des médailles.  Cela n’est d’ailleurs pas surprenant dans un contexte où la pratique du sport suppose des moyens financiers pour la création d’infrastructures.  Or, les faibles ressources dont les pays pauvres disposent sont destinées à l’éradication de la pauvreté, de la faim, de l’insalubrité et de nombreux autres problèmes.  Il est également regrettable, a ajouté le représentant, que certains athlètes issus de pays en développement aient obtenu des médailles sous une bannière autre que celle de leur pays d’origine. 


M. Raqueijo a en outre précisé qu’à Cuba, l’enseignement de la discipline sportive est gratuit et que son pays travaille au renforcement du sport dans les pays en développement grâce, notamment, à l’École internationale d’éducation physique et de sports inaugurée cette année à la Havane qui accueille des jeunes de plus de 50 pays du Sud.  Enfin, il a indiqué que sa délégation appuie le projet de résolution relatif à l’édification d’un monde meilleur grâce à l’idéal olympique.


M. SERGEI LING (Bélarus) a rappelé que depuis l’Antiquité, le sport et les idéaux olympiques ont été partie intégrante de la paix et du progrès.  Les Nations Unies possèdent les instruments indispensables pour promouvoir le développement des idéaux olympiques.  Le Bélarus appuie la coordination des actions entre le Comité olympique international et le Conseiller du Secrétaire général en matière de sport en vue du développement et de la paix afin que le sport serve de moyen de réconcilier les communautés en conflit.


Le Bélarus considère la fonction sociale du sport et de la culture physique comme partie intégrante du processus de création de l’Etat du Bélarus, ainsi que comme l’instrument de notre intention de maintenir des relations amicales et de partenariat avec tous les pays du monde.  Le sport et la culture physique sont l’une des priorités au Bélarus du fait de leurs effets sur la solution des problèmes sociaux, en particulier pour le maintien et l’amélioration de la santé des enfants, adolescents, étudiants et tous les citoyens du Bélarus.  Il a indiqué que près de 800 000 personnes, soit 7,9% de la population totale du pays, pratiquent un sport.  Il a rappelé que le Bélarus avait remporté trois médailles d’or, trois d’argent et onze médailles de bronze lors des Jeux olympiques de Sydney.  Au cours de ces jeux, l’interdépendance la plus étroite a été réaffirmée entre le sport et la paix.  Ces liens symboliques devraient être d’une importance particulière pour nous tous aujourd’hui et à l’avenir, a-t-il conclu.


Mme SANDRA VASSALO (Malte) a appuyé l'esprit du projet de résolution "Pour l'édification d'un monde pacifique et meilleur grâce au sport et à l'idéal olympique" et s'est félicitée du nombre important de coauteurs et a appelé tous les États Membres, dans l'esprit de la Déclaration du Millénaire, à respecter la trêve olympique, individuellement et collectivement et à soutenir les efforts de la Commission internationale olympique qui visent à promouvoir la paix et l'entente entre les hommes grâce au sport et à l'idéal olympique.  Les Jeux olympiques peuvent être considérés comme un instrument diplomatique qui peut conduire au dialogue et à la compréhension sur un grand nombre de questions, a-t-il précisé.  Elle s'est réjouie de constater que le boycott des Jeux olympiques par certains pays pour une raison ou une autre faisait partie du passé, et que tous les pays participaient aujourd'hui côte à côte à ces jeux.  A cet égard, elle s'est dit particulièrement heureuse d’avoir vu côte à côte les athlètes des deux Corée durant les Jeux australiens en l'an 2000. 


La représentante a également déclaré que le sport joue un rôle interactif dans la promotion d’un monde meilleur et plus pacifique, et s'est félicitée de la coopération croissante entre le Comité internationale olympique et les Nations Unies dans des domaines comme la sensibilisation aux problèmes de développement, de protection de l'environnement, de l'éducation, de l'éradication de la pauvreté, de la lutte contre le VIH/sida ou encore contre la drogue.  Dans ce contexte, elle a estimé que les jeux offrent aux jeunes générations des modèles, pour des styles de vie simples qui respectent les minorités ethniques et leur contribution dans leur pays.  Cette participation symbolise le courage et les valeurs universelles de tous les peuples et toutes les cultures, a-t-elle ajouté.  Elle a également appelé la communauté internationale à saisir l'opportunité des prochains jeux pour faire cesser toutes les belligérances entre les peuples, dans le but de promouvoir une culture de la paix.  Elle a aussi appelé les Comités olympiques nationaux a entreprendre des actions aux niveaux local, national et international pour promouvoir et renforcer une culture de la paix dans l'esprit de la trêve olympique.


Mme ROSEMARY CROWLEY (Australie) a déploré que, dans de nombreuses zones de conflit dans le monde, les principes exprimés par la résolution présentée n’aient pas l’occasion d’être mis en pratique.  Elle a exprimé l’appui de sa délégation à l’affirmation des principes d’amitié et de coopération internationales formulés dans la résolution ainsi qu’à sa reconnaissance du rôle important que peuvent jouer les Jeux olympiques et le sport en général dans le développement de sociétés saines, productives et pacifiques.  Elle a attiré l’attention sur le fait que l’Australie était un membre actif du mouvement olympique, l’un des deux seuls pays à avoir pris part à toutes les Olympiades d’été sans exception et qu’elle avait accueilli les jeux à deux reprises, à Melbourne en 1956 et à Sydney en 2000.  Elle a indiqué que les Jeux de Melbourne avaient aidé à amener le monde en Australie et l’Australie dans le monde à une époque où son pays venait d’accepter de nombreux migrants.  Elle a également évoqué l’entrée simultanée de la Corée du Nord et de la Corée du Sud sous une seule bannière lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux de Sydney à laquelle assistaient 110 000 spectateurs ainsi que la participation à ces jeux de quatre athlètes du Timor oriental.


La représentante a insisté sur le fait que la résolution affirmait quelques-uns des principes partagés par les Nations Unies et le mouvement olympique international ainsi que le rôle joué par le sport dans la création de communautés plus fortes grâce notamment à l’éducation et aux échanges entre jeunes.  Elle a indiqué que l’Australie s’était depuis longtemps engagée dans des programmes internationaux de développement sportif grâce à des partenariats avec les gouvernements, les institutions sportives et le Comité international olympique et qu’elle était particulièrement active dans son aide aux pays de la région Asie-Pacifique.  Elle a insisté sur le fait qu’il était important que les principes défendus par la résolution soient mis en pratique par les jeux eux-même notamment en matière de non-discrimination dans les opportunités sportives offertes aux femmes comme aux hommes.


M. MWELWA C. MUSAMBACHIME (Zambie), s’exprimant au nom de l’Organisation de l’unité africaine, a indiqué que l’OUA était parmi les premiers à répondre à l’appel en 1992 du Comité international olympique pour une trêve olympique.  Il a indiqué que l’Egypte, en qualité de Président de l’OUA pour l’année 1993, a présenté deux projets de résolution à l'Assemblée générale le 25 octobre 1993, le premier sur la trève olympique, le second sur la proclamation de 1994 comme Année internationale du sport et de l’idéal olympique.  Le fait que le nombre de coauteurs ait atteint 121 Etats Membres a montré le soutien écrasant de la communauté internationale, a-t-il fait observer.


Le représentant s’est dit ravi au nom des pays africains, d’exprimer une fois de plus son soutien à la trêve olympique.  Il a ajouté que le Comité olympique international a coopéré efficacement avec l’Assemblée générale des Nations Unies en organisant des tables rondes pour les comités nationaux olympiques de pays qui étaient toujours en situation de conflit en Afrique, dans le cadre de l’Année internationale de la culture de paix.  La Zambie, a-t-il fait remarquer, était parmi les pays représentés à la Conférence mondiale sur le volontarisme olympique et sportif, organisé le mois dernier à New York.  Depuis 1993, a-t-il poursuivi, l’Assemblée générale a adopté par consensus trois résolutions sur la trêve olympique, présentées par les hôtes des Jeux olympiques.  La résolution adoptée par l’Australie, adoptée en 1999, a été coécrite par 180 Etats, un record, a estimé le représentant.  Il a demandé que ce projet de résolution soit adopté par consensus.


APPUI DU SYSTÈME DES NATIONS UNIES AUX EFFORTS DÉPLOYÉS PAR LES GOUVERNEMENTS POUR PROMOUVOIR ET CONSOLIDER LES DÉMOCRATIES NOUVELLES OU RÉTABLIES


      Le rapport du Secrétaire général concernant l'appui du système des Nations Unies aux efforts déployés par les gouvernements pour promouvoir et consolider les démocraties nouvelles ou rétablies (A/56/499) indique que l'une des réalisations les plus remarquables des années 90 a été le quasi doublement du nombre des démocraties dans le monde.  Il précise également qu’il ne saurait y avoir une forme unique de démocratie dans le monde car pour être durable, l'ordre démocratique d'un État doit être authentique et refléter la culture, l'histoire, l'expérience politique des citoyens et offrir à la population la possibilité de participer pleinement à tous les aspects de la société. 


Le critère d'une démocratie durable, en outre, est la mesure dans laquelle un État agit conformément aux droits de l'homme universels et indivisibles.  La démocratie est aussi indissolublement liée au développement durable.  Le rapport se félicite par ailleurs de la tendance internationale croissante à condamner les renversements de gouvernements qui ne respectent pas les formes constitutionnelles ou les tentatives caractérisées de subversion de la démocratie.  Il indique également que la promotion de la gouvernance démocratique devrait être considérée comme l'une des stratégies à long terme les plus prometteuses pour la prévention des conflits armés et la meilleure sauvegarde contre la destruction et le terrorisme car elle garantit que les différends sont résolus de manière pacifique et équitable grâce au jeu des institutions et au moyen de procédures régies par le droit et les normes juridiques universelles en matière de droits fondamentaux qui reflètent la volonté du peuple.  Les conférences mondiales, les programmes d'assistance et les instruments juridiques devraient être complétés par des travaux aux niveaux régional, national et local.  Enfin, le Secrétaire général se dit prêt à collaborer avec les démocraties nouvelles ou rétablies et tous les États Membres pour réaliser les objectifs énoncés dans la Déclaration de Cotonou.  Cette déclaration, conjointement avec d'autres instruments récemment adoptés, a renforcé la volonté politique et a élargi les perspectives d'efforts internationaux plus importants en vue de promouvoir et de renforcer la démocratie dans toutes les parties du monde.  Cela constitue une base solide pour poursuivre les activités dans ce domaine, dont l'importance s'accroît régulièrement dans un monde plus interdépendant mais plus vulnérable. 


Le rapport du Secrétaire général sur la Mission d'observation chargée de la vérification des élections générales aux Fidji en août 2001 (A/56/611) est présenté conformément à la résolution 55/280 de l'Assemblée générale, du 25 juillet 2001, par laquelle le Secrétaire général a été autorisé à créer la Mission d'observation des Nations Unies chargée de la vérification des élections générales aux Fidji et de la situation immédiatement après les élections. Aux termes de cette résolution, l'Assemblée générale a également prié le Secrétaire général de déployer cette mission et de rendre compte, à sa cinquante-sixième session, de son application. 


Ce rapport évoque l'histoire politique récente des Fidji, la structure de la Mission d'observation, mais aussi le déroulement du processus électoral et les problèmes rencontrés.  Ce rapport précise que dans l'ensemble, la Mission a trouvé que les résultats des élections d'août 2001 ont été crédibles et conformes à la volonté des Fidjiens.  Il souligne également qu'avec l'entière coopération de la population et des autorités, elle a pu observer le déroulement du scrutin dans 96% des bureaux de vote et n'a constaté aucune tentative systématique de manipulation du processus électoral à des fins politiques.  


Aux termes du projet de résolution (A/56/L.46), l’Assemblée générale engagerait les États Membres à oeuvrer en faveur de la démocratisation et à s’attacher davantage à définir les mesures qui pourraient être prises afin d’appuyer les efforts déployés par les gouvernements pour promouvoir et consolider les démocraties nouvelles ou rétablies.  Elle engagerait également le Secrétaire général à continuer de faire en sorte que l’Organisation soit mieux à même de répondre efficacement aux demandes des États Membres en appuyant de façon appropriée et cohérente l’action que ceux-ci mènent pour atteindre les objectifs que sont la bonne gouvernance et la démocratisation. 


Elle prierait également le Secrétaire général d’examiner les différents moyens par lesquels on pourrait renforcer l’appui du système des Nations Unies aux efforts déployés par les États Membres pour consolider la démocratie, notamment la désignation d’un centre de liaison à cet effet.  Enfin, l'Assemblée générale prierait le Secrétaire général de lui présenter à sa cinquante-huitième session un rapport sur l’application de la présent résolution, et déciderait d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa cinquante-huitième session une question intitulée «Appui du système des Nations Unies aux efforts déployés par les gouvernements pour promouvoir et consolider les démocraties nouvelles ou rétablies». 

Déclarations


M. JOEL W. ADECHI (Bénin), présentant le projet de résolution A/56/L.46 intitulé "Appui du système des Nations Unies aux efforts déployés par les gouvernements pour promouvoir et consolider les démocraties nouvelles ou rétablies", s'est félicité du succès de la quatrième Conférence internationale qui s'est tenue à ce sujet à Cotonou au Bénin, en décembre 2000.  Il s’est félicité de l’importante participation de 111 délégations gouvernementales et d'une cinquantaine d'organisations non gouvernementales, comme un témoignage de l'intérêt que le monde porte à la démocratie et à son renforcement.  Il a déclaré que le projet de résolution vise à encourager les États Membres à identifier toutes les actions susceptibles de promouvoir et consolider les démocraties nouvelles ou rétablies.  Il invite également le Secrétaire général à examiner les options susceptibles de renforcer les efforts déployés par les États dans ce sens, notamment en désignant un "point focal" de coordination au sein des Nations Unies, qui aura pour tâche d'appuyer les efforts déployés par les États Membres pour consolider la démocratie et d'assister le mécanisme de suivi de la Conférence de Cotonou. 


Le représentant a également félicité la République de la Mongolie pour sa décision d'accueillir la cinquième conférence internationale des démocraties nouvelles ou rétablies en 2003 et a salué l'intention du Yémen d'abriter l'une des futures conférences.  Par ailleurs, il a déclaré que le résultat de ce projet de résolution est le résultat de fructueuses négociations avec de nombreuses délégations intéressées et a exprimé tous ses remerciements à plus de cent délégations, qui dans un esprit positif et constructif, ont parrainé ce projet. 


M. STEPHANE DE LOECKER (Belgique), s'exprimant au nom de l'Union européenne et des pays associés, a déclaré que la quatrième Conférence internationale des démocraties nouvelles ou rétablies, qui s'est tenue l'année dernière à Cotonou, a démontré  l'urgence d'un soutien  au renforcement de la démocratie dans toutes les régions du monde.  Il a fait siens les propos du Secrétaire général qui a déclaré hier lors de la remise du prix Nobel que la promotion de la démocratie était le principal objectif des Nations Unies.  Il avait ajouté que la volonté du peuple est le fondement de l'autorité des pouvoirs publics et que cette volonté doit s'exprimer par des élections libres, honnêtes, pluralistes, régulières et transparentes.  Il s'est félicité des recommandations de la Déclaration de Cotonou, adoptées à l'issue de la Conférence, et notamment de la désignation par le Secrétaire général d'un "point focal" de coordination au sein des Nations Unies, qui aura pour tâche d'appuyer les efforts déployés par les États Membres pour consolider la démocratie  et d'assister le mécanisme de suivi de la Conférence de Cotonou.  La démocratie n'est pas seulement un idéal et un objectif universellement reconnus, mais aussi un droit fondamental des citoyens, et tout système démocratique doit également offrir à la population, aux hommes et aux femmes sur un pied d'égalité, la possibilité de participer pleinement et effectivement à tous les aspects de la société, a-t-il insisté. 


Le représentant a également précisé que la démocratie et l'état de droit sont indissociables.  A cet égard, il a précisé que toutes les actions qui visent à promouvoir l'état de droit, comme la promotion de la bonne gestion des affaires publiques, l'adoption et l'application des législations, les procédures et mécanismes qui garantissent la représentation et la responsabilisation, la garantie d'un pouvoir judiciaire indépendant, et la formation des agents de l'État, sont des facteurs primordiaux de nature à étayer et à consolider la démocratie.  Dans le même ordre d'idées, il a également déclaré que la démocratie est indéniablement liée au développement durable, par le fait qu'elle vise à élargir les choix offerts à la population, et qu'elle contribue à la création d'un environnement socioéconomique favorable au développement.  M. de Loecker a exprimé la volonté de l'Union européenne de continuer à appuyer les efforts des États engagés dans des processus de démocratisation.  A ce sujet, il a également déclaré qu'il n'existe pas de modèle préétabli et consacré de démocratie et que le chemin vers la démocratie n'est pas unique.  Chaque pays y arrivera par sa propre voie et à son propre rythme, mais cela n'empêche pas que les États puissent bénéficier des expériences les uns des autres, a-t-il encore poursuivi.  En conclusion, il a précisé que la culture démocratique constitue la meilleure sauvegarde contre les conflits et le terrorisme, car elle garantit un règlement pacifique et équitable des différends. 


M. IFTEKHAR AHMED CHOWDHURY (Bangladesh) a déclaré qu’aux yeux du Bangladesh, les expériences du passé et les réalités d’aujourd’hui montraient très clairement que rien ne pouvait remplacer la démocratie si l’on voulait respecter la primauté du droit, le respect des droits de l’homme et les libertés fondamentales.  La primauté du droit est à l’évidence l’élément le plus essentiel de la démocratie, a-t-il poursuivi.  Toutefois, on n’insistera jamais assez sur l’importance que joue une société civile forte et une culture des droits de l’homme dans la consolidation d’une démocratie.  La démocratie et le développement sont inséparables dans le monde d’aujourd’hui.  Nous pensons que les pays n’ont aucune chance de parvenir à un développement durable sans démocratie.  C’est en effet la démocratisation qui permettra aux Etats de répondre aux problèmes du développement dans le siècle à venir. 


M. Chowdhury a ajouté cependant qu’il n’y avait pas de modèle unique garanti de démocratie et que les institutions démocratiques devraient évoluer à partir des valeurs intrinsèques de chaque société, de sa culture, de son histoire et de l’expérience politique de son peuple.  D’un autre côté, a-t-il indiqué, le pouvoir des autorités doit s’appuyer sur le soutien populaire exprimé librement lors d’élections périodiques au suffrage universel et exemptes d’intimidation.  Il a précisé toutefois qu’un système démocratique ne se limitait pas à des élections bien organisées mais fournissait également au peuple la possibilité de participer pleinement à tous les aspects de la vie de la société.  Il a évoqué les efforts faits par son Gouvernement pour renforcer les institutions démocratiques au Bangladesh notamment par la mise en place d’un mécanisme supervisant l’organisation des élections, la décentralisation du pouvoir, les mesures favorisant la participation des femmes et la création d’un poste d’Ombudsman pour favoriser la transparence gouvernementale.  Il a conclu en exprimant sa conviction que les Nations Unies constituaient, en raison de leur caractère universel, le forum idéal où les Etats Membres pouvaient travailler ensemble à l’édification d’une authentique culture démocratique et que la Déclaration de Cotonou fournissait une base solide pour ce faire. 


M. SUN JOUN-YUNG (République de Corée) a déclaré que les Nations Unies avaient contribué au progrès de la démocratie dans de nombreux pays, en fournissant une assistance technique à l'organisation d'élections ainsi qu'en défendant les valeurs démocratiques, l'état de droit et les droits de l'Homme.  Le représentant a invité tous les Etats Membres à soutenir les efforts des Nations Unies afin de favoriser la démocratie dans le monde entier. 


Le représentant a observé que la démocratie, le développement, la paix et les droits de l'homme étaient fondamentalement liés et se renforçaient réciproquement.  Il faut donc, a-t-il souligné, adopter une approche globale de la démocratie, et de faire en sorte que les départements et les institutions du système des Nations Unies coordonnent leurs efforts pour utiliser au mieux leurs ressources.  Le représentant a déclaré que la Conférence de Cotonou avait enrichi les débats concernant la démocratie, la paix, la sécurité et le développement, et il a exprimé l’espoir que les recommandations contenues dans la Déclaration de Cotonou seront mises en œuvre par la communauté internationale.  Le représentant a indiqué que la République de Corée accueillerait la deuxième Conférence internationale de la Communauté des démocraties en octobre prochain.


M. JOHN DAVISON (Etats-Unis) a exprimé l’appui constant des Etats-Unis au mouvement pour promouvoir et consolider les démocraties nouvelles ou rétablies, et en particulier aux efforts du Bénin qui a accueilli la quatrième Conférence l’an dernier à Cotonou et a rédigé la résolution sur ce sujet.  Ces 25 dernières années, a-t-il ajouté, une forte révolution démocratique, fondée sur les principes de la Déclaration universelle des droits de l’homme, a remodelé l’ordre politique mondial et a aidé à sécuriser la prospérité économique mondiale.  La démocratie est en tête de liste des valeurs fondamentales qui ont contribué à créer cette arène mondiale plus libre, plus stable et plus prospère.  La démocratie est un système de valeur véritablement universel mais que l’on ne peut pas considérer comme un acquis.  Elle est au contraire fragile, et son succès requiert un travail régulier et persévérant.


En même temps que nous travaillons à promouvoir et à consolider les démocraties nouvelles ou rétablies, a-t-il poursuivi, nous édifions un monde plus prospère, et à terme plus libre.  Si la communauté internationale agit avec sagesse, a-t-il conclu, les futurs historiens qui se pencheront sur ce millénaire identifieront la croissance et la consolidation de la démocratie comme l’une des plus grandes réalisations des Nations Unies  et l’un de ses legs les plus importants.


M. ALEXANDRU NICULESCU (Roumanie) a estimé que le mouvement mené par les démocraties nouvelles et rétablies avait, depuis sa première réunion à Manille il y a 13 ans, apporté une contribution dynamique et de fond à la cause de la démocratie.   Les déclarations et programmes d'action adoptés par ce mouvement ont d'une part reflété l'universalité des normes démocratiques et d'autre part la nécessité d'adopter des approches spécifiques répondant à des besoins particuliers.  La résolution adoptée l'année dernière par l'Assemblée générale intitulée "promotion et consolidation de la démocratie" peut également apporter une contribution importante aux efforts que déploient les Etats pour promouvoir la démocratie.  Nous accueillons favorablement l'offre de la Mongolie visant à organiser en 2003 la cinquième Conférence des démocraties nouvelles et rétablies. 


En décembre dernier au Bénin, a ajouté le représentant,111 délégations ont adopté une déclaration qui fait état de l'engagement renouvelé des Etats en faveur du processus de démocratisation et qui condamne fortement toutes les formes de terrorisme international.  Le Ministre des affaires étrangères de la Roumanie avait alors déclaré, en sa capacité de Président de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), qu'il revenait aux Etats de travailler ensemble à la prévention et à la lutte contre des actes barbares perpétrés contre la liberté, l'humanité et la sécurité de la personne humaine et de défendre dans le même temps les valeurs démocratiques.  Convaincue du rôle important qui revient aux organisations régionales dans ce domaine, la Roumanie a oeuvré au renforcement des activités de l'OSCE dans les domaines de l'instauration de la démocratie, du soutien à la primauté du droit et aux institutions démocratiques, de la promotion de la tolérance, du respect de la diversité et du pluralisme politique et culturel.  La surveillance des élections, les réformes judiciaires, l'éducation aux droits de l'homme, la formation de la police, la lutte contre le trafic et la promotion de la liberté de religion sont au rang des autres projets spécifiques menés par l'OSCE cette année.  Nous soutenons cette année encore le projet de résolution qui nous est présenté et l'appel visant à évaluer les options visant à renforcer le soutien des Nations Unies aux efforts que déploient les Etats pour consolider les processus démocratiques.


M. ANTONIO ROMAN (Philippines) a constaté avec plaisir le développement d'une véritable synergie mondiale autour d'initiatives visant à soutenir les processus de démocratisation partout dans le monde.  Il s'est félicité de l'intérêt croissant de la communauté internationale comme en témoignent les nombreuses initiatives qui ont été prises depuis la tenue de la première Conférence en 1988.  A ce sujet, il a constaté que si 111 délégations ont participé à la quatrième Conférence sur la promotion et la consolidation des démocraties nouvelles ou rétablies qui s'est tenue à Cotonou en décembre 2000, elles n'étaient que 13 à participer à la première Édition qui s'est tenue à Manille en 1988.  Plus que le nombre de participants, il a salué la poursuite de l'impulsion vers plus de démocratie, comme une contribution importante au renforcement du cadre général de promotion de la démocratie dans le monde.  En ce qui concerne tout particulièrement la Conférence de Cotonou, il a déclaré que la Déclaration qui y a fait suite, est une contribution et un ajout importants à tous les textes existants, qui témoigne de l'évolution en ce domaine depuis la Conférence de Manille de 1998, dans un contexte marqué par le doublement du nombre de démocraties au cours de ces dix dernières années. 


Le représentant a également appelé les Nations Unies à continuer leurs efforts pour consolider la démocratie, la primauté du droit et la bonne gouvernance pour tous, et à encourager le pluralisme politique et l'accomplissement éthique du devoir public de ceux qui ont la charge du pouvoir.  Il a précisé que si les démocraties peuvent promouvoir la jouissance des droits politiques, elles facilitent aussi le développement économique.  Si les modèles de démocratie sont différents, le fil conducteur est toujours la participation des citoyens au processus de gouvernance, et aucun pays ne peut revendiquer la perfection en matière de conduite de la démocratie, a-t-il ajouté.  Il a demandé au Secrétaire général d'examiner toutes les options qui puissent permettre de renforcer l'appui des Nations Unies aux Etats Membres pour soutenir les efforts déployés par les gouvernements qui visent à promouvoir et consolider les démocraties nouvelles ou rétablies.  Car la promotion de la démocratie est la meilleure stratégie pour parvenir à une véritable paix et à la sécurité dans le monde. 


M. VOLODYMYR KROKHMAL (Ukraine) a fait observer qu’au cours de la dernière décennie de nombreux pays ont opté pour des régimes démocratiques mais que, malgré ces progrès, il existe de nouveaux défis qui relèvent de la consolidation de ces démocraties.  Les événements tragiques du 11 septembre ont clairement démontré la fragilité et la vulnérabilité du monde dans lequel nous vivons, a-t-il ajouté, avant de souhaiter que la communauté internationale fasse preuve de sa capacité de promouvoir un ordre mondial reposant sur la paix, la sécurité, la prospérité et le développement durable.  Il a estimé que seule une action concertée de la communauté internationale, reposant sur le partenariat et l’intérêt commun, permettrait de renforcer le système démocratique.  Il a saisi cette occasion pour se féliciter des avancées réalisées lors de la Conférence de Cotonou, du 4 au 6 décembre 2000, qui ont permis de développer une coopération internationale et un partenariat réel dans le domaine de la consolidation des démocraties nouvelles ou rétablies. 


M. MURARI RAJ SHARMA (Népal) a indiqué que tous les systèmes politiques sont imparfaits mais que parmi eux la démocratie s’est révélée de loin être le meilleur système.  Le fait que plusieurs pays sur plusieurs continents aient renoncé à l’autoritarisme et embrassé la démocratie et la liberté témoigne de la force et de la popularité de ce système.  Des défis nous attendent, a-t-il ajouté, à savoir forger la transformation économique et sociale afin de maintenir la démocratie.  Il est utile de partager l’expérience des pays qui ont récemment rejoint la démocratie et d’apprendre les uns des autres, a-t-il poursuivi.  La quatrième Conférence des démocraties nouvelles ou rétablies au Bénin a été très fructueuse à cet égard.  Beaucoup de pays ont tous ressenti les difficultés, l’instabilité politique dans la transition démocratique. 


Il a fait observer que des extrémistes des deux bords et des groupes d’intérêts continuent de menacer la démocratie népalaise âgée de 11 ans.  L’extrême droite a fomenté des troubles qui ont culminé avec l’abrogation de notre expérience démocratique de 18 mois en 1960.  Cette fois-ci ce sont les terroristes maoïstes qui ont poussé le pays dans l’abîme de la violence ces cinq dernières années.  Leurs revendications sont incroyables, a-t-il estimé.  Le Gouvernement de Sa Majesté avait proclamé un cessez-le feu, le Gouvernement a répondu favorablement à plusieurs de leurs conditions.  Après trois séries de discussions, les terroristes ont rompu le cessez-le-feu et ont commis des attentats sans précédent.  L’état d’urgence a été déclaré dans le pays, conformément à la constitution du Royaume du Népal.  Le groupe maoïste a été déclaré organisation terroriste car la terreur est leur instrument pour extorquer des ressources.

Au moment où une coalition menée par les Etats-Unis mène une guerre contre la terreur internationale, le Népal est engagé dans une opération de lutte contre le terrorisme national, a-t-il déclaré.  Même si de nombreuses libertés fondamentales ont été suspendues, le Gouvernement de Sa Majesté a été attentif à maintenir des libertés civiles, la liberté de la presse.  Une victoire décisive nous échappera tant que nous n’aurons pas vaincu la pauvreté et l’ignorance.  Le Gouvernement a donc accordé la priorité à la réduction de la pauvreté, à l’éducation et à la santé.  Le développement seul ne peut pas garantir la solidité d’une démocratie, mais sans développement durable et rapide, la démocratie, les droits de l’homme, la justice et la paix ne peuvent être atteints.  La communauté internationale se doit d’aider les démocraties nouvelles appauvries comme le Népal, a-t-il indiqué.  L’organe mondial a rarement pu mettre ses ressources financières pour étayer ses paroles.  Il a estimé que le développement durable et les progrès sociaux sont essentiels pour promouvoir la paix et la sécurité internationales.  Il a approuvé le projet de résolution présenté par la Pologne dans ce sens.


M. MUBAREZ (Yémen) a estimé qu’il était évident que le grand courant vers la démocratie soit devenu comme une marée que l’on ne saurait plus arrêter, même dans les pays en développement.  Des principes tels que les droits de l’homme ou le pluralisme politique sont devenus des références, a –t-il indiqué.  Les échanges d’expertise entre les pays qui sont récemment devenus des démocraties, ont abouti au lancement du débat sur cette question.  Même si l’on est convaincu que la démocratie est le seul régime approprié, il est reconnu désormais qu’il n’existe pas de modèle unique de démocratie et que chaque pays doit choisir sa voie.  La rapidité de la mise en place de la démocratie dépend de contraintes sociales et économiques, a-t-il souligné.  Le Yémen a fait le choix de la démocratie comme étant la seule susceptible de promouvoir la dignité humaine.  En soi, toutefois, la démocratie ne suffit pas à nourrir les gens même si, elle seule, peut garantir le développement.  Précisant que le Yémen avait choisi le développement et la démocratie, il a indiqué que, pour la première fois, des élections libres y avaient été organisées.


Le représentant a indiqué que son pays cherchait à encourager la démocratie en établissant des partenariats avec d’autres démocraties.  Il a exprimé le souhait que son pays puisse accueillir la Conférence sur les démocraties nouvelles ou rétablies le jour où le tour de l’Asie viendrait.  Il a salué le rôle du Bénin et la Déclaration de Cotonou comme un outil important qui renforce le cadre général de promotion de la démocratie.  Il a conclu en insistant sur l’importance du rôle des Nations Unies, en tant qu’instance investie de la légitimité internationale et impliquée dans la défense des intérêts des peuples de la planète, dans la promotion de cette question.


M. JARGALSAIKHANY ENKHASAIKHAN (Mongolie) a indiqué qu'avec le renforcement des institutions démocratiques, son pays est passé de la phase de transition à celle de consolidation de la démocratie.  En la matière, a-t-il estimé, le plus grand défi est non de nature politique mais socioéconomique, à savoir la persistance de la pauvreté et la lenteur du développement économique due au passage difficile à l'économie de marché.  Se félicitant de l'assistance du système des Nations Unies, le représentant a exprimé l'espoir que ce système appuiera le programme national qui vient d'être lancé sur "la bonne gouvernance et la sécurité humaine" et qui vise à mettre en oeuvre les réformes démocratiques par une plus grande cohérence dans la stratégie globale de développement.  Avant de conclure, le représentant a rappelé l'offre de son pays d'accueillir, en 2003, la cinquième Conférence internationale sur les démocraties nouvelles et rétablies.  Il a ainsi invité les Etats Membres, le système des Nations Unies et les autres organisations internationales à travailler étroitement avec la Mongolie à la préparation de ce "forum important".


M. EDUARDO J. SEVILLA (Nicaragua) s’est félicité de l’engagement des pays d’Amérique centrale dans la voie de la paix, de la sécurité, de la démocratie et du développement durable dans la mesure où il a permis une participation plus importante des divers secteurs de la société civile au processus de prise de décisions.  Il a également noté que le processus démocratique ne peut se détacher des racines historiques et des valeurs culturelles des pays dans lesquels il s’installe.  L’aide de la communauté internationale est donc particulièrement importante dans un contexte où les pays d’Amérique centrale ont rencontré de nombreux obstacles à l’édification de la démocratie.  Les séquelles de la guerre affectent négativement non seulement le secteur économique mais également le domaine social.  Par conséquent, les pays d’Amérique centrale, dans l’établissement du processus démocratique, doivent tenir compte de divers facteurs liés entre eux tels que les coûts de l’ajustement structurel des économies, des impératifs du système financier international, de la dette extérieure et des inégalités qui règnent dans le domaine du commerce international.  Dans ce contexte, a poursuivi le représentant, nous souhaitons un traitement juste de la part des institutions financières internationales et une plus grande ouverture des marchés internationaux des capitaux, des biens et des services. 


M. Sevilla a en outre estimé que, dans la mesure où la démocratie est intimement liée non seulement à l’état de droit mais aussi à la promotion du développement, il faut établir un équilibre entre la sphère des droits individuels et celle des droits collectifs.  A cet égard, les pays d’Amérique centrale continueront de travailler au renforcement des institutions étatiques, à la professionnalisation du service public et à l’éradication de la corruption administrative.  Enfin, ils s’efforceront de poursuivre les efforts déployés en matière d’éducation civique dont les résultats positifs se sont révélés lors des dernières élections au Nicaragua et au Honduras.



LA SITUATION EN AMERIQUE CENTRALE : MOYENS D’ETABLIR UNE PAIX FERME ET DURABLE ET PROGRES ACCOMPLIS VERS LA CONSTITUTION D’UNE REGION DE PAIX, DE LIBERTE, DE DEMOCRATIE ET DE DEVELOPPEMENT


Dans son rapport intitulé Mission de vérification des Nations Unies au Guatemala: prorogation du mandat (A/56/391), le Secrétaire général rappelle que la première phase de l’opération de retrait progressif de la Mission au cours du premier semestre de 2001, a permis de réduire le budget de la MINUGUA de 39% et son effectif de 46% et a obligé la Mission à modifier son dispositif dans le pays.  Le redéploiement géographique qui en a découlé, a eu des incidences sur la capacité opérationnelle de la Mission et il a fallu établir un ordre de priorité de ses activités, est-il indiqué.  Plusieurs secteurs de la société guatémaltèque ont fait connaître leur préoccupation face à la perspective d’une réduction supplémentaire de la présence de la MINUGUA.  Le rapport souligne les défis auxquels la Mission est appelée à faire face pendant la période 2002-2003: signes de blocage et, dans certains cas, de dégradation de la situation des droits de l’homme; multiplication des conflits sociaux;  nécessité de vérifier et d’encourager tout particulièrement l’application de l’Accord relatif aux autochtones et enfin activités de vérification du libre exercice des droits politiques et d’assistance technique issues de la nouvelle loi électorale qui présidera aux élections générales de 2003.


Le Secrétaire général propose par conséquent que les réductions d’effectifs prévues pour 2002 n’affectent ni ne modifient le déploiement géographique programmé pour 2001 et que toutes les équipes mobiles prévues soient effectivement mises en place.  Il demande que parallèlement les bureaux régionaux soient renforcés par réaffectation de postes du siège.  Un certain nombre d’activités de la Mission, notamment celles du Groupe de la condition féminine, les projets financés par le Fonds d’affectation pour la paix au Guatemala, ceux relevant de l’Agenda pour la paix, seront transférés aux organismes des Nations Unies.  En prévision du retrait de la Mission, il sera créé un Groupe de transition composé de fonctionnaires désignés par le Représentant spécial du Secrétaire général et le Coordonnateur résident.  Le Secrétaire général conclut en recommandant que l’Assemblée générale autorise la prorogation du mandat de la MINUGUA pour la période allant du 1er janvier au 31 décembre 2002 sous réserve que celle-ci rende régulièrement compte des progrès accomplis dans l’application des accords de paix et qu’elle soit dotée des ressources nécessaires à son bon fonctionnement.


Le rapport du Secrétaire général sur la Situation en Amérique latine (A/56/416) est soumis en application de la résolution 55/ 178 de l’Assemblée générale, en date du 19 décembre 2000.  Il rend compte des progrès réalisés dans les pays d’Amérique centrale dans les domaines de la paix, de la liberté, de la démocratie et du développement économique depuis la publication du dernier rapport du Secrétaire général ( A/55/465). 


Le Secrétaire général rappelle que l’Assemblée générale suit l’évolution de l’Amérique centrale depuis  1983 et souligne la mise en place des bases de nouvelles sociétés débarrassées des inégalités structurelles qui avaient attisé la guerre 20 ans plus tôt.  Le rapport reconnaît qu’en d’Amérique centrale, il reste beaucoup à faire pour mettre en place des organes électoraux indépendants et pour créer des conditions de véritable concurrence entre tous les partis politiques.  Les violations des droits de l’homme ont cessé d’être systématiques ou habituelles, bien qu’elles se produisent encore, notamment au Guatemala, où persiste en plus l’impunité.  Renforcer la coopération économique régionale continue d’être une importante tâche de développement de la région, avec par exemple le plan Puebla-Panama, initiative globale à laquelle participent 9 Etats du sud du Mexique et tous les pays d’Amérique centrale.  Le Secrétaire général demande aussi d’appuyer la «proposition de Madrid», cadre stratégique de transformation et de modernisation de l’Amérique centrale au XXIème siècle.  Par ailleurs, le milieu naturel de l’Amérique centrale est l’un des plus singuliers du monde, mais cette biodiversité est menacée par l’exploitation humaine et les catastrophes naturelles, comme le phénomène météorologique «El Niño» ou l’ouragan Mitch. 


Le rôle de médiation de l’Organisation des Etats américains est aussi évoqué pour régler les problèmes entre le Honduras et le Nicaragua concernant la mer des Caraïbes, le différend frontalier entre le Belize et le Guatemala et l’affaire Honduras-Nicaragua.  Concernant les Nations unies, le PNUD et le Département des affaires politiques ont constitué un mécanisme conjoint permettant d’assurer le suivi au El Salvador, ce processus s’étant révélé fructueux.  Au Guatemala, l’Organisation des Nations Unies continue à appuyer le processus de paix jusqu’en 2003.  Au même titre que la mise en place des fondements d’une bonne gouvernance, il importe d’améliorer d’autres indicateurs du développement humain et de lutter contre la pauvreté qui n’a fait qu’aviver les tensions sociales et politiques qui ont déclenché des conflits armés.  Les conflits armés et les violations systématiques des droits de l’homme ont pris fin, mais la région a encore un long chemin à parcourir avant que la pauvreté et les inégalités structurelles qui ont causé les conflits n’appartiennent plus qu’au passé, fait observer le Secrétaire général.


Aux termes de son projet de résolution (A/56/L.42/Rev.1), l’Assemblée générale engagerait le Gouvernement du Guatemala à appliquer les recommandations formulées par la Mission dans ses rapports relatifs aux droits de l’homme et à donner suite aux recommandations de la Commission chargée de faire la lumière sur le passé en vue de promouvoir la réconciliation nationale.  Elle demanderait instamment à la communauté internationale d’apporter un soutien financier au renforcement des capacités nationales pour assurer la consolidation du processus de paix.  La communauté internationale serait également invitée à apporter un soutien financier au renforcement des capacités des institutions et programmes des Nations Unies lorsque la Mission confiera l’exécution de certains de ses projets et activités à ces derniers.


Aux termes du projet de résolution (A/56/L.45) relatif à la situation en Amérique centrale : moyens d’établir une paix ferme et durable et progrès accomplis cers la constitution d’une région de paix, de liberté, de démocratie et de développement, l’Assemblée générale demanderait au Secrétaire général, aux organismes et programmes des Nations Unies et à la communauté internationale de continuer à appuyer et à vérifier au Guatemala l’application de tous les accords de paix signés sous les auspices de l’Organisation des Nations Unies et de faire de l’application des accords de paix le cadre de référence de leurs programmes et projets d’aide technique et financière.  Elle apprécierait pleinement l’importance du Système d’intégration de l’Amérique centrale, organisme créé pour coordonner et harmoniser les efforts d’intégration, et lancerait un appel à la communauté internationale, aux organismes des Nations Unies et aux autres organisations internationales, gouvernementales et non gouvernementales pour qu’ils apportent un concours généreux et concret au renforcement des capacités et de l’efficacité du Système dans l’accomplissement de son mandat. 


L’Assemblée générale engagerait les gouvernements des pays d’Amérique centrale à continuer d’honorer leurs responsabilités historiques en s’acquittant pleinement des engagements qu’ils ont pris aux termes d’accords nationaux, régionaux et internationaux.  Elle prierait le Secrétaire général de continuer à fournir un appui sans réserve aux initiatives et activités des gouvernements des pays d’Amérique centrale, en particulier à l’action qu’ils mènent pour consolider la paix et la démocratie en faisant avancer l’intégration et en exécutant le programme global de développement durable, en mettant notamment en relief les répercussions que les catastrophes naturelles, en particulier les effets persistants du cyclone Mitch, peuvent avoir sur les processus de paix et sur l’économie vulnérable des pays de la région.


Déclarations


M. PABLO MACEDO (Mexique), présentant le projet de résolution A/56/L.42 intitulé «Mission de vérification des Nations Unies au Guatemala», a déclaré que le 29 décembre 1996 s’est terminé dans ce pays un conflit interne qui a duré près de 36 ans et qu’il a fallu six ans de négociations pour le mener à son terme.  A cet égard, il s’est félicité du rôle prépondérant et exemplaire des Nations Unies.  La présence de la MINUGUA a été reconnue par la société guatémaltèque dans son ensemble et il semble aujourd’hui que toutes les conditions sont réunies pour que cette mission reste en place jusqu’en 2003.  A présent, la communauté internationale doit accorder une attention particulière aux engagements pris et non encore honorés.  Le représentant a estimé que la MINUGUA reste un instrument clef pour la promotion de la paix et de la sécurité au Guatemala.  Le projet de résolution propose l’autorisation de la rénovation de son mandat pour l’année 2002.  Par ailleurs, M. Macedo a indiqué que les coauteurs après consultations avaient décidé hier de modifier quelques détails du projet dans le souci d’introduire une nuance qui permettra à ce texte d’être accepté par tous.  En outre, il a également appelé la communauté internationale, et les pays donateurs en particulier, à persévérer dans leur soutien à la consolidation de la paix et de la sécurité, sous forme de ressources financières et techniques.  Car, a-t-il ajouté, nous sommes persuadés que le processus de paix au Guatemala est un bon investissement pour l’avenir. 


M. BEND NIEHAUS (Costa Rica), présentant le projet de résolution sur la situation en Amérique centrale, s’est félicité de ce que les pays de la région ont tous emprunté le chemin de la liberté, de la démocratie, du respect des droits de l’homme et de l’environnement.  Aujourd’hui, en dépit de difficultés économiques et des catastrophes naturelles, la région approfondit son développement économique, politique et social.  Il faut noter, à cet égard, que les progrès accomplis sont le résultat direct du changement d’attitude des dirigeants politiques et des peuples de la région.  En effet, nous avons renoncé à la violence et adopté le dialogue, la démocratie, le consensus comme fondements des relations humaines et des échanges internationaux, a poursuivi M. Niehaus.  Cependant, la construction d’une paix durable en Amérique centrale requiert des efforts continus.  Les progrès accomplis en matière de démocratie et de respect des droits de l’homme doivent être consolidés.  Il est donc indispensable de prendre des mesures qui visent à combler le fossé entre pays riches et pays pauvres.  Il faut également garantir aux plus pauvres la pleine satisfaction des leurs besoins élémentaires, réduire la vulnérabilité des pays de la région aux catastrophes naturelles et empêcher l’internationalisation des activités criminelles.  L’aide de la communauté internationale est, dans ce contexte, particulièrement importante, a conclu le représentant.

M. STEPHANE DE LOECKER (Belgique), s’exprimant au nom de l’Union européenne ainsi que des pays d’Europe centrale et orientale associés, a indiqué que la question de la situation en Amérique centrale demande une vision à la fois globale et ciblée.  L’Union européenne, a-t-il ajouté, est heureuse de constater que la situation en Amérique centrale est en progrès, malgré les graves problèmes, les inégalités sociales et la pauvreté qui subsistent et attache en particulier beaucoup d’importance à ce que les populations soient pourvues des moyens utiles à leur participation active aux processus démocratiques.  Il a ajouté que l’Union entendait poursuivre ses efforts et ses investissements dans le développement économique et social des pays de l’Amérique centrale et a rappelé le rôle du dialogue de San José.  Il s’est félicité du lancement du plan Puebla Panama destiné à promouvoir l’intégration de l’Amérique centrale et des Etats du sud du Mexique.  Il a réitéré le plein appui de l’Union européenne aux différentes initiatives menées par l’Organisation des Etats américains destinées à mettre fin aux différends frontaliers.


La stratégie de l’Union européenne en Amérique centrale, a-t-il poursuivi, est centrée sur le soutien aux Etats démocratiques qui respectent les droits de l’homme, principalement par la consolidation du processus de renforcement de la paix et de la démocratisation dans la région, l’appui par l’intégration économique et à la mise en oeuvre de politiques communes.  De manière générale, l’Union entend inscrire son action dans le cadre des efforts réalisés par la Communauté internationale, et ceux des Nations Unies en particulier, a-t-il précisé.  Il a par ailleurs évoqué la situation au Guatemala et les activités de la MINUGUA qui retiennent particulièrement l’attention de l’Union européenne, et a informé que celle-ci soutient les propositions faites par le Secrétariat de prolonger le mandat de la mission jusqu’en décembre 2002, dans la perspective de son achèvement en 2003.  Beaucoup reste à faire au Guatemala, a cependant fait remarquer le représentant, citant par exemple la mise en oeuvre du Pacte fiscal, la lutte contre la corruption.  Il a estimé que la Communauté internationale ne peut se substituer aux efforts nationaux, tout en insistant sur le fait que les autorités guatémaltèques doivent poursuivre leurs efforts pour assurer le plein respect des droits de l’homme.  L’Union européenne est notamment préoccupée par les actes d’intimidation menés à l’encontre des ONG s’occupant des droits de l’homme, de personnel de l’appareil judiciaire, de journalistes et de particuliers, ainsi que les assassinats et s’est déclaré prête à apporter son soutien aux structures gouvernementales guatémaltèques à cet égard.  Les élections du 4 novembre au Nicaragua, a-t-il poursuivi, ont été libres et transparentes.  Il a indiqué que l’Union apprécie la gestion du gouvernement Flores au Honduras, qui a contribué à la consolidation de la démocratie dans le pays et au renforcement de l’état de droit, et a rappelé les 10 ans de la signature des Accords de paix au El Salvador en janvier prochain.  Une stratégie globale doit aussi comprendre la lutte active contre les inégalités structurelles qui n’ont pas leur place dans les démocraties d’Amérique centrale, a-t-il conclu.


M. PETER KOLBY (Norvège) a rappelé qu’il y a cinq ans, les Accords de paix au Guatemala étaient signés, mettant fin à un conflit qui a duré plusieurs décennies.  Il a estimé que le grand défi actuel pour les nations d’Amérique centrale est le combat contre la pauvreté et la garantie des droits de l’homme.  L’Accord de paix au Guatemala était parmi les plus globaux conclus dans ce contexte et visait à changer la société guatémaltèque pour que l’injustice ne soit


plus possible et que les causes sociales et économiques pouvant générer de nouveaux conflits soient éliminées.  Bien que des progrès significatifs aient été faits dans la mise en oeuvre des accords dans de nombreux secteurs, beaucoup reste à faire, concernant notamment la situation des populations indigènes.  Le Gouvernement du Guatemala doit déployer davantage d’efforts pour s’assurer que soit mis en place l’Accord sur l’identité et les droits des peuples indigènes.


Il a reconnu les efforts du Gouvernement du Guatemala qui a tout fait pour engager le Parlement à voter un nombre important de lois relatives à la mise en oeuvre des Accords de paix.  Il est primordial que toutes les forces politiques du Guatemala réalisent que le processus est nécessaire pour le développement du pays et pour la consolidation de la démocratie.  Ma délégation appelle toutes les forces politiques du Guatemala à faire de cette question leur priorité.  Il a expliqué que la fin du conflit armé ne signifie malheureusement pas que la violence ait disparu et il a exprimé son inquiétude face à la culture d’intimidation et d’impunité en souhaitant un examen plus sérieux de ce problème par les autorités.  Il a rappelé que la Norvège avait soutenu la mise en oeuvre des Accords de paix depuis leur signature et continuera de le faire l’année prochaine à peu près au même niveau.  Le représentant se réjouit des réunions avec le Gouvernement guatémaltèque l’année prochaine lors des réunions du groupe consultatif à Washington.  Notre soutien a aussi consisté à contribuer au maintien de la présence de la MINUGUA, a-t-il précisé et a estimé de la plus haute importance la présence de cette mission.  Nous soutenons donc l’extension de son mandat jusqu’au 31 décembre 2002, a-t-il conclu.


M. GERT ROSENTHAL (Guatemala) a regretté qu’en dépit des efforts déjà accomplis, les dispositions des Accords de paix du Guatemala n’aient pas toutes été mises en oeuvre.  Les pays d’Amérique centrale vivent des transformations politiques, économiques et sociales d’une ampleur historique et ils s’efforcent de construire des sociétés plus démocratiques, plus participatives et plus tolérantes.  On peut alors se féliciter des changements fondamentaux accomplis au Guatemala depuis 1990.  Les conflits armés ont cessé, la société civile peut à présent prendre part à l’exercice du pouvoir, les institutions démocratiques sont solides, la situation de la femme s’est améliorée et des progrès ont été réalisés dans le domaine de la consolidation d’une société multilingue, multiethnique et pluriculturelle. 


Néanmoins, les difficultés rencontrées dans l’accomplissement des engagements contenus dans les accords de paix se sont mêlées à des revers économiques graves provoqués par les conditions adverses de l’environnement économique international.  Au lieu de connaître une amélioration des conditions de vie, de nombreuses familles sont confrontées au chômage et aux privations.  En dépit de la récente réforme fiscale, le Guatemala n’est pas en mesure d’affronter toutes les implications financières des accords de paix.  C’est pour cette raison, a conclu le représentant, que nous insistons sur le maintien de la MINUGUA qui représente un outil indispensable à la réalisation complète des engagements contenus dans les accords de paix. 


M. NICOLAS RIVAS (Colombie) a déclaré que les opérations de maintien de la paix et les activités de la Mission de vérification des Nations Unies n’ont pas seulement permis la pacification de l’Amérique centrale, mais ont aussi contribué à la consolidation des institutions démocratiques et du respect des droits de l’homme.  Il s’est félicité de la contribution décisive des Nations Unies et du travail de suivi accompli en El Salvador par le PNUD et du Bureau des affaires politiques.  Il a souligné certains aspects des Accords de paix qui restent encore en suspens, mais s’est dit satisfait par la tenue régulière d’élections qui témoignent de la consolidation de la démocratie dans la région.  Il a également salué le soutien déterminant de différents organismes du système des Nations Unies, comme le PNUD et la Banque mondiale, dans la lutte contre la pauvreté et pour l’amélioration des conditions de vie de la population rurale de la région.  Il s’est particulièrement félicité de la contribution du Fonds pour la population, du Programme alimentaire mondial (PAM), de l’UNICEF et de l’Organisation mondiale pour la santé (OMS), à l’amélioration des soins de santé, notamment dans le cadre de la lutte contre le VIH/sida.


Pour le représentant, l’Amérique centrale est en pleine transformation grâce aux progrès accomplis au cours de la dernière décennie.  Mais, la région doit faire des efforts conjoints pour mettre fin à la pauvreté et aux inégalités structurelles qui persistent.  Nous sommes préoccupés par les effets dévastateurs des catastrophes naturelles comme les tremblements de terre, les cyclones, la sécheresse et les inondations.  Nous sommes également préoccupés par la détérioration des économies de l’Amérique Centrale due à un environnement international défavorable.  M. Rivas a, par ailleurs, appelé les investisseurs internationaux à s’engager sans réserve dans ce processus de consolidation de la paix et des institutions d’Amérique centrale.  Il faut poursuivre la coopération internationale aux niveaux technique et économique pour consolider la paix et la démocratie, a-t-il ajouté.  En ce qui concerne tout particulièrement le Guatemala, il s’est félicité du succès de la MINUGUA en matière de maintien de la paix, et a salué la ratification par le Guatemala de différents textes internationaux relatifs au respect des droits de l’homme.  Néanmoins, il a regretté les événements de ces derniers mois qui semblent, selon lui, mettre en cause l’unité nationale.  A cet égard, il a appelé la communauté internationale à faire preuve de vigilance et à renforcer ce processus paix, pour être capable de faire face aux obstacles à venir. 


M. JOSÉ ROBERTO ANDINO SALAZAR (El Salvador) a déclaré que les changements intervenus dans la région de l’Amérique centrale confirment les progrès réalisés dans les secteurs politique, économique, institutionnel et social.  Cependant, les peuples et les gouvernements d’Amérique Centrale doivent faire face à de nouveaux défis provoqués par les catastrophes naturelles, mais ces derniers ont, en dépit de ces conditions hostiles, poursuivi les efforts de consolidation de la démocratie.  Les récentes élections au Nicaragua et au Honduras sont d’ailleurs la preuve du succès de ce processus.  Les pays de la région savent, en outre, qu’ils doivent créer les conditions d’un développement durable et c’est dans cet esprit qu’ils ont présenté la “proposition de Madrid” qui vise à accélérer, notamment, le processus d’intégration régionale.  Cette proposition a pour objectif, entre autres, l’amélioration des conditions de vie des citoyens, le développement durable et la distribution plus équitable des richesses.  L’appui financier de la communauté internationale est néanmoins indispensable à l’accomplissement des engagements régionaux qui ont été pris.


Étant données les caractéristiques nouvelles de la situation internationale actuelle, le représentant a estimé qu’il ne faut pas sous-estimer l’impact du terrorisme sur l’économie mondiale et a lancé un appel pour la poursuite de la lutte contre ce fléau.  Il a également rappelé que son pays a été à l’origine de l’initiative de la constitution de traités de libre échange avec le Canada, les États-Unis et Panama et a insisté sur la contribution qu’ils peuvent apporter au développement de l’Amérique centrale et à l’amélioration des conditions de vie des citoyens.  De même, l’éducation ainsi que l’utilisation des opportunités offertes par les nouvelles technologies de l’information sont les moyens d’intégrer la dimension sociale du développement dans le processus de mondialisation, a-t-il conclu.


M. INONCENCIO F. ARIAS (Espagne), s’est associé à la déclaration de la Belgique s’exprimant au nom de l’Union européenne, mais a tenu à apporter des réflexions complémentaires eu égard au rôle qu’a joué son pays dans le processus de paix en Amérique centrale.  Il s’est félicité de la façon exemplaire dont le Nicaragua et le Honduras ont mené les récentes élections du mois de novembre 2001.  Le succès de ces élections, a-t-il déclaré, est un témoignage du renforcement de la démocratie et du raffermissement des institutions de cette région.  Il s’est félicité de la réunion du Groupe consultatif pour l’Amérique centrale qui s’est tenue récemment à Madrid, et où ont été examinées des propositions très utiles pour le développement économique et la démocratisation dans la région, ainsi que pour les questions liées au Pacte fiscal dont la formulation a été négociée en 2000. 


Le représentant a encouragé les pays d’Amérique centrale à poursuivre leurs efforts visant à trouver des solutions pacifiques aux différends qui existent encore dans la région.  A cet égard, le lancement par le Mexique du Plan Puebla-Panama qui vise à l’intégration de l’Amérique centrale et des États du sud du Mexique est très opportun.  Par ailleurs, le succès des opérations en El Salvador illustre comment on doit passer d’une phase de maintien de la paix à celle de la consolidation.  En ce qui concerne le Guatemala, il a déclaré qu’il faut compléter les Accords de paix et, il a vivement encouragé tous les secteurs de la société civile à rester attachés à tous leurs engagements en faveur de la paix.  La MINUGUA, a-t-il reconnu, est un instrument indispensable de la communauté internationale, pour appuyer le processus de paix et il a souhaité son maintien jusqu’en 2003. 


VERS DES PARTENARIATS MONDIAUX


Le rapport du Secrétaire général sur la coopération entre l’Organisation des Nations Unies et tous les partenaires concernés, en particulier le secteur privé (A/56/323 et Corr.1), souligne que le nombre, la diversité et l’influence des acteurs non étatiques se sont accrus ces dix dernières années.  Dorénavant, les acteurs participent à la plupart des initiatives des Nations Unies notamment dans les domaines de la concertation, de l’établissement de normes, des activités opérationnelles ou des campagnes de sensibilisation et d’information.  La coopération avec les acteurs non étatiques devrait être envisagée comme un moyen de parvenir aux buts de l’Organisation et d’améliorer son efficacité, et non comme une fin en soi.  Le rapport suggère en outre qu’en matière de contribution du secteur privé au développement, le mieux que les entreprises nationales et étrangères puissent faire est de recourir à l’investissement privé et d’assurer que ce dernier aura des retombées économiques, sociales et environnementales positives.  Les contributions philanthropiques constituent un élément important.  De même, la mobilisation des compétences essentielles du secteur privé et la mise à profit de ses avantages comparatifs et de son savoir-faire doivent être privilégiées.  En outre, le rapport met en avant l’importance du Pacte mondial dont les principes reposent sur des accords intergouvernementaux tout en étant adaptés aux entreprises.  Cependant, le rapport recommande que les autorités publiques continuent à régler l’allure, qu’il s’agisse de définir des buts ou de donner leur accord à la création de cadres mondiaux et nationaux: les ressources que peuvent offrir les acteurs non étatiques devraient venir s’ajouter aux ressources gouvernementales et non s’y substituer.  Afin de renforcer les capacités et la cohérence internes, le rapport préconise la création d’un groupe de travail qui permettrait d’améliorer les capacités d’apprentissage, de partage de l’information et de sensibilisation.  La question du civisme dans les relations d’affaires est également abordée et une étude des options financières et législatives susceptibles de créer un environnement favorable à sa promotion est envisagée.  En matière de participation des organisations des pays en développement, le rapport indique qu’il faut leur accorder une importance spéciale et renforcer les capacités de ces pays à créer des partenariats. 


Aux termes du projet de résolution (A/56/L.33), l’Assemblée générale réaffirmerait qu’elle est résolue à créer, tant au niveau national qu’au niveau mondial, un environnement propice au développement et à l’élimination de la pauvreté.  A cet effet, elle soulignerait que les ressources fournies par les partenaires concernés, en particulier le secteur privé, doivent venir compléter les ressources gouvernementales, et non s’y substituer.


Elle soulignerait également qu’une coopération internationale est nécessaire pour renforcer la participation des entreprises, notamment petites et moyennes, des associations professionnelles, des fondations et des organisations non gouvernementales des pays en développement et des pays en transition, aux partenariats, en particulier avec le système des Nations Unies. 


Elle inviterait le Secrétaire général à continuer de solliciter les vues de tous les partenaires concernés, en particulier du secteur privé, sur les moyens de renforcer leur coopération avec l’Organisation des Nations Unies.  Enfin, elle prierait le Secrétaire général de lui présenter, afin qu’elle l'examine à sa cinquante-huitième session, un rapport sur l’application de la présente résolution contenant des propositions sur les moyens de renforcer la coopération entre l’Organisation des Nations Unies et tous les partenaires concernés, en particulier le secteur privé.


Déclaration


M. STEPHANE DE LOECKER (Belgique), s'exprimant au nom de l'Union européenne, a indiqué que le projet présenté avait reçu l'aval de toutes les délégations.  Il a remercié tout particulièrement la délégation de l'Iran, qui au nom du Groupe des 77, a travaillé sans relâche en faveur du consensus.  Il a indiqué que l'Union attachait une importance particulière aux débats sur la question des partenariats globaux avec la société civile et en particulier avec le secteur privé.  Il a exprimé la conviction de l'Union que les engagements pris lors du Sommet du Millénaire ne pourront être atteints en 2015 qu'avec la participation active de tous les acteurs de cette mondialisation, qu’ils soient gouvernementaux ou non gouvernementaux.


Le consensus général autour de ce projet de texte est une illustration encourageante, a poursuivi le représentant, de la volonté de tous les Etats Membres des Nations Unies de reconnaître ce potentiel tant pour ce qui est des questions relatives au développement que pour la défense et la promotion des valeurs et objectifs généraux identifiés dans la Déclaration du Millénaire et dans la Charte.  Le projet de résolution consacre une série de lignes directrices qui doivent être, à notre avis, à la base de tout partenariat.  Il a conclu en soulignant la nécessité d'augmenter le nombre de partenariats avec les acteurs privés des pays en développement.


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