En cours au Siège de l'ONU

AG/1262

L’ASSEMBLEE GENERALE ADOPTE ONZE RESOLUTIONS RELATIVES A LA COOPERATION ENTRE L’ONU ET LES ORGANISATIONS REGIONALES

07/12/2001
Communiqué de presse
AG/1262


Assemblée générale

79ème et 80ème séances plénières – matin et après-midi


L’ASSEMBLEE GENERALE ADOPTE ONZE RESOLUTIONS RELATIVES A LA COOPERATION

ENTRE L’ONU ET LES ORGANISATIONS REGIONALES


Le renforcement de la coopération avec ces organisations

présenté comme indispensable pour répondre aux nouveaux défis de ce siècle


L’Assemblée générale qui achevait aujourd’hui l’examen de la question de la coopération entre l’ONU et les organisations régionales et autres institutions, a adopté, par 134 voix pour, 1 voix contre (États-Unis) et 2 abstentions (Inde et Pakistan) une résolution par laquelle elle décide d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa cinquante-septième session un point intitulé «Coopération entre l’Organisation des Nations Unies et la Commission préparatoire de l’Organisation du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires» (OTICE).  Dans une explication de vote après le vote, les représentants de la Nouvelle-Zélande et de l’Australie ont déploré que cette résolution n’ait pas pu être adoptée sans vote.  Le représentant de la Belgique s’exprimant au nom de l’Union européenne a regretté le vote par appel nominal réclamé par la délégation des Etats-Unis sur cette résolution parce qu’il vise à empêcher une coopération entre l’Organisation des Nations Unies et la Commission préparatoire de l’OTICE dont la nécessité est pourtant difficilement contestable.


Le représentant des Etats-Unis a expliqué sa position à l’égard de la résolution sur la coopération entre l’Organisation des Nations Unies et le Conseil de l’Europe.


L’Assemblée générale a également adopté par consensus dix autres résolutions relatives à la coopération entre l’ONU et l'Organisation de la francophonie et les représentants du Secrétariat des Nations Unies, le Conseil de l’Europe, l’Organisation de la Conférence islamique, la Ligue des États arabes, l'Union interparlementaire, la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale, l’Organisation de la coopération économique, l'Organisation de l'Unité africaine, l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques et le Forum des îles du Pacifique.


Un accord général s’est dégagé, au cours du débat, sur la nécessité de renforcer cette coopération dans les domaines du maintien de la paix et de la sécurité internationales, de la promotion du développement économique, social et culturel, de la lutte contre le VIH/sida, la pauvreté et la criminalité transfrontière organisée, pour permettre à la communauté internationale de répondre aux nouveaux défis qui l’attendent.  A cet égard, le représentant de la Fédération de Russie a appelé à institutionnaliser cette coopération dans le souci de profiter des ressources et des compétences complémentaires des différentes organisations régionales. 


Plusieurs délégations européennes se sont félicitées de l’efficacité de la coopération entre les Nations Unies et l’OSCE dans la résolution des conflits européens ainsi que dans leurs efforts pour améliorer la vie des Européens et répondre à leurs espoirs de paix et de sécurité.  Les organisations et les pays africains, pour leur part, ont souligné la nécessité d’intensifier la collaboration en matière de développement entre les organisations régionales africaines et les Nations Unies, afin de permettre aux pays africains de tirer partie des opportunités offertes par le processus de mondialisation.  Le renforcement de cette collaboration doit tendre à aider les pays africains à atténuer les effets négatifs de la mondialisation et à promouvoir les bases d’une véritable prospérité pour permettre à l’Afrique de prendre le chemin du développement durable, a déclaré à ce sujet le représentant de la Namibie.


Outre les pays cités, les représentants des pays suivants sont également intervenus dans le cadre de ce débat : Venezuela, Slovaquie, Liechtenstein, Bangladesh, Pakistan, Pays-Bas, Kenya, Jamaïque, Mexique, Brésil, Tchad, Lettonie, Arménie, Dominique.  Par ailleurs, sont également intervenus les représentants du Conseil de l’Europe, de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe, de la Ligue des États arabes, de l’Union africaine, de l’Organisation de la Conférence islamique, de l’Organisation internationale de la Francophonie et de la Communauté économique des pays d’Afrique centrale.


L'Assemblée générale se réunira à nouveau le lundi 10 décembre à 10 heures pour élire les membres du Corps commun d’inspection et entamer l’examen de la question du retour ou de la restitution de biens culturels à leur pays d’origine.


COOPÉRATION ENTRE L’ORGANISATION DES NATIONS UNIES ET LES ORGANISATIONS RÉGIONALES ET AUTRES


Déclarations


Mme ADRIANA PULIDO (Venezuela) a rappelé que la culture de paix défendue par le Secrétaire général requiert la participation et la coopération efficace de différentes entités.  La contribution de l’Union interparlementaire est à cet égard décisive.  En effet, l’engagement des États à assurer le respect des normes du droit international, et en particulier celles relatives aux droits de l’homme et au droit humanitaire international, est renforcé par l’appui de l’UIP en ce qu’elle permet d’assurer, à travers les parlements nationaux, la conformité des lois nationales aux traités internationaux.  Elle peut également assurer l’entrée en vigueur de ces traités.  Mme Pulido a en outre estimé qu’en ces temps de changements où l’ONU doit être renforcée, il est impensable d’ignorer la perspective parlementaire, grâce à laquelle il est possible d’avoir accès aux opinions et aux tendances politiques du monde.  C’est la raison pour laquelle nous accueillons favorablement les recommandations formulées par le Secrétaire général dans son rapport qui visent à conférer à l’UIP un statut d’observateur auprès de l’Assemblée nationale.


Mme KLARA NOVOTNA (Slovaquie) a apporté son appui à l'appel du Secrétaire général en vue de renforcer la coopération et la coordination entre les Nations Unies et l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) dans le sens d'une division rationnelle du travail qui permet d'éviter une compétition inutile et d'utiliser de façon efficace les ressources.  Il a rappelé que l'ONU et l'OSCE partagent de nombreux défis spécifiques, notamment dans le domaine de la prévention et du règlement des conflits en Europe et elle s'est félicitée du travail remarquable effectué par les missions de l'ONU et de l'OSCE au Kosovo et en République fédérale de Yougoslavie en matière de préparation des élections.  Nous estimons en effet que les récentes élections parlementaires au Kosovo représentent un pas vers la coexistence multiethnique pacifique et la sécurité dans la région, a ajouté la représentante.  Enfin, elle a indiqué que sa délégation est heureuse de la réaction internationale qui a suivi les attaques terroristes du 11 septembre et qui est la preuve de l'utilité de la coopération entre les pays et les organisations internationales.


M. GENNADY GATILOV (Fédération de Russie) s’est dit favorable au développement de la coopération des Nations Unies avec les autres organisations régionales, car il doit être tenu compte des avantages que procurent ces protagonistes régionaux dans les domaines du maintien de la paix et la sécurité internationales, de la promotion du développement économique, social et culturel, et la lutte contre le VIH/sida, la pauvreté et la criminalité.  Il a appelé à poursuivre cette coopération et à l’institutionnaliser dans le souci de tirer parti des ressources et des compétences complémentaires de ces organisations.  A cet égard, il a encouragé l’idée de consultations régulières entre les dirigeants des Nations Unies et ceux de ces organisations en se félicitant du niveau de coopération avec l’OSCE, en ce qui concerne le règlement des conflits au Tadjikistan, en Bosnie-Herzégovine et au Kosovo.  Il a salué la tenue récente à Bucarest de la réunion ordinaire du Conseil des ministres des 55 États membres de l’OSCE, au cours de laquelle a été exprimée une vue commune sur la nécessité de lutter contre toutes les menaces, en particulier le terrorisme international, sur la base du respect de la souveraineté, de l’inviolabilité des frontières des États et de l’Acte final d’Helsinki. 

Le représentant s’est félicité des résultats de la coopération dans le domaine social et économique, en ce qui concerne les questions de développement, dans le souci de promouvoir l’intégration des pays en difficultés, en particulier des pays africains, dans l’économie internationale.  A ce titre, il a salué la coopération croissante entre les Nations Unies et l’Union africaine pour mettre en valeur les expériences de cette dernière, dans le souci de mobiliser les ressources permettant de faire face aux tâches les plus urgentes.  Il a appelé au renforcement de cette coopération dans le cadre du maintien de la paix et de la sécurité en Afrique, afin de promouvoir l’application des programmes de l’ONU et leur coordination.  En ce qui concerne l’Amérique latine, il a encouragé une coopération économique et a accordé une grande importance à la coopération avec la société civile, grâce notamment à la coopération avec l’Union interparlementaire sur les questions du respect du droit, de la protection du patrimoine et de la parité entre les sexes.  Il a souligné l’importance du renforcement de la coopération qui, à son avis, représente un élément incontournable pour répondre aux nouveaux défis de ce siècle. 


M. CHRISTIAN WENAWESER (Liechtenstein) a indiqué que la question du terrorisme a eu également une conséquence importante sur les travaux du Conseil de l’Europe et de l’OSCE.  L’attentat du 11 septembre a mis en évidence la nécessité de poursuivre de façon plus agressive la prévention du terrorisme et de traduire les terroristes en justice.  Le Conseil des ministres du Conseil de l’Europe et le Liechtenstein ont retenu trois éléments importants dans cette lutte: l’intensification de la coopération, la préservation des valeurs fondamentales et la démocratie.  Les valeurs et les droits de l’homme doivent être préservés par tous les temps et il faut également étudier les causes profondes du terrorisme, a-t-il poursuivi.  Il a précisé que les efforts de l’OSCE dans la lutte contre le terrorisme sont complémentaires de ceux du Conseil de l’Europe.  Il a cité le plan d’action de Bucarest où l’OSCE a demandé à tous les Etats de ratifier les 12 conventions sur le terrorisme avant la fin 2002.  L’OSCE est capable et désireuse de fournir une coopération technique en matière de lutte contre le terrorisme.


Il y a un potentiel important pour une coopération tripartite ente le Conseil de l’Europe et les Nations Unies dans ce domaine.  La dernière décennie a vu l’émergence de conflits armés en Europe d’une ampleur sans égal depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.  L’OSCE a participé de façon décisive aux activités des Nations Unies au Kosovo et notamment pour les élections organisées par les Nations Unies au Kosovo.  Le Conseil de l’Europe a joué un rôle prépondérant dans la préparation de la Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale et la xénophobie à Durban.  Il a regretté que le document de Durban n’ait pas été encore distribué et qu’une réunion du Conseil de l’Europe sur la suite de cette Conférence ait dû être reportée.  D’autres progrès importants ont été réalisés récemment dans le domaine de la justice pénale, en matière de cybercrime.  La Cour pénale internationale illustre la valeur de la contribution du Conseil de l’Europe au travail des Nations Unies.  Le Conseil de l’Europe et l’OSCE accordent beaucoup d’importance à l’initiative des Nations Unies relative au dialogue entre les civilisations, cela montre que la coopération tripartite pourrait être très utile, et pas seulement dans la lutte contre le terrorisme, a-t-il conclu.


M. ABDUL MANNAN (Bangladesh) a dit sa satisfaction de la contribution de l’UIP au débat en cours sur le respect du droit international dans l’intérêt de la paix et de la sécurité mondiales ainsi que ses efforts visant à sensibiliser les parlements sur cette question.  Les Nations Unies sont une union d’Etats, l’UIP est une union de parlements et donc une union de gouvernements en place à un moment donné.  De grands avantages pourraient par conséquent résulter des interactions entre les Nations Unies et l’UIP, a-t-il ajouté.  La demande croissante en faveur d’une intensification de ces interactions repose sur cette perception.  Le Bangladesh appuie la proposition du Secrétaire général consistant à créer une relation spéciale de coopération entre les Nations Unies et l’UIP en accordant à l’Union le statut d’observateur, a-t-il déclaré.  Nous nous réjouissons que cette question ait déjà gagné un large soutien de la part des Etats Membres.  Nous sommes convaincus qu’une initiative de l’Assemblée générale dans ce sens aurait des résultats positifs dans le monde en amenant deux acteurs très importants dans la vie quotidienne de chacun autour d’une même table.  Nous sommes d’avis que des mesures concrètes doivent être décidées au cours de la 57ème  session de l’Assemblée générale et ma délégation est prête à participer à de nouvelles consultations sur cette question dans les prochains mois, a-t-il conclu.


M. SHAMSAD AHMAD (Pakistan) a évoqué la coopération entre les Nations Unies et l’Organisation islamique qui cherche à promouvoir la solidarité et la coopération entre ses 56 membres dans les domaines politique, social et économique.  Il a observé que conformément aux principes de l’Islam, l’Organisation islamique s’efforce de promouvoir un meilleur dialogue entre les civilisations et cultures, dans le souci de renforcer la paix et la sécurité internationales et le développement économique, ainsi que pour mettre fin aux causes de l’injustice et de l’instabilité dans le monde.  Il a souligné la nécessité de promouvoir cette compréhension interculturelle qui n’a jamais été aussi forte qu’aujourd’hui, après les événements du 11 septembre, a-t-il remarqué.  Il s’est félicité des consultations entre les deux Organisations sur les questions et problèmes relatifs au Cachemire, à la Palestine, au Kosovo ou encore à la Bosnie-Herzégovine.  Il a appelé à examiner les possibilités de renforcer et de diversifier cette coopération, notamment dans les domaines de la science et de la technologie, dans l’intérêt du bien-être des populations des États Membres des deux Organisations. 


En ce qui concerne l’Afghanistan, il a salué la mise sur pied d’un gouvernement représentatif sous les auspices des Nations Unies et a observé que cela démontre que si l’on veut parvenir à un résultat, quel qu’il soit, on peut y arriver sur la base de la coopération avec tous les partenaires concernés.  A ce sujet, il a évoqué la question de la Palestine et du Cachemire où les peuples attendent toujours la possibilité d’accéder à l’autodétermination et de pouvoir appliquer les résolutions adoptées sur ces questions par le Conseil de sécurité, voilà plusieurs décennies, a-t-il remarqué.  Il a souligné le rôle de l’ONU en ce qui concerne la coopération économique dans la promotion du développement économique en tenant compte des spécificités et problèmes de ses Etats Membres, pour aboutir à un avenir de paix et de prospérité.  Il a rappelé l’importance de cette Organisation qui couvre plus de sept millions de kilomètres carrés et regroupe 350 millions d’habitants.  C’est la deuxième plus grande organisation internationale au monde, après l’Union européenne, a-t-il ajouté, malheureusement son potentiel réel et ses richesses n’ont jamais pu être valorisés à cause du conflit afghan.  Il a appelé cette organisation à jouer un rôle déterminant dans la reconstruction de l’Afghanistan et la promotion du développement économique de toute la région.  Ces objectifs pourront être atteints à condition de pouvoir compter sur la collaboration de tous les pays qui souhaitent la reconstruction de l’Afghanistan et le retour à la prospérité dans l’intérêt de tous les États Membres et de la communauté internationale, a-t-il conclu. 


M. DIRK JAN VAN DEN BERG (Pays-Bas), présentant la résolution concernant la coopération internationale entre l’Organisation des Nations Unies et l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques a indiqué que l’Organisation a choisi les Pays-Bas pour installer son siège, c’est pourquoi il a l’honneur de présenter le projet de résolution.  Il a indiqué que ce projet concerne surtout la procédure et a exprimé l’espoir que l’Assemblée générale l’adoptera par consensus. 


M. BOB F’JALANG’O (Kenya) a reconnu que le développement du continent africain dépend de l’exécution des politiques de développement et de la volonté politique des dirigeants et des peuples africains.  Il a ajouté que la création de l’Union africaine suscitera une certaine revitalisation de l’Organisation, de même que le Nouveau partenariat pour le développement économique de l’Afrique (NEPAD), témoigne de la détermination de nos populations à poursuivre un développement durable.  Il a réclamé un soutien international, y compris celui des organismes de l’ONU, pour promouvoir les activités du NEPAD en matière de développement durable du continent africain.  Le développement n’est possible que dans la paix et la sécurité et les situations de conflit qui affligent l’Afrique ces derniers temps sont aussi des subterfuges pour l’exploitation illégale des ressources naturelles, a-t-il fait remarquer.  Nous appelons de nos vœux tout mécanisme de collaboration entre l’ONU et l’OUA en vue de mettre en œuvre une politique de prévention.  Il a demandé instamment que les opérations de maintien de la paix des Nations Unies soient renforcées, notamment dans le domaine du remboursement.  Le Kenya, a-t-il ajouté, apprécie les efforts que font les Nations Unies pour rembourser les pays contributeurs de troupes mais regrette les délais de remboursement des équipements fournis aux contingents.  Il a reconnu que ces délais causent de graves difficultés à tous les pays contributeurs, surtout aux pays en développement.


Le Kenya est à l’avant-garde des efforts visant à rétablir la paix dans la corne de l’Afrique, a-t-il poursuivi.  Aucun développement durable n’est possible dans une atmosphère de guerre et c’est pourquoi il a demandé que l’ONU apporte son appui aux initiatives régionales et sous-régionales liées au conflit.  Il a insisté sur la nécessité de doter l’Afrique d’un mécanisme de réaction rapide aux catastrophes.  Il a en outre demandé à l’ONU de financer un colloque organisé en Afrique, afin d’étudier les voies et les moyens de créer un mécanisme pour mobiliser la solidarité internationale en faveur de la prévention des causes profondes qui provoque l’afflux de réfugiés et personnes déplacées sur le continent.  Il s’est déclaré fortement préoccupé par la question de la prolifération illicite des armes légères et de petit calibre.  La communauté internationale doit prendre des mesures décisives pour enrayer ce problème.  Il a rappelé que la plupart des pays africains sont parmi les plus pauvres du monde et sur les 34 des pays les moins avancés, 29 sont des pays africains.  La mise en œuvre de l’ordre du jour pour le développement de l’Afrique devrait réduire les déséquilibres et les inégalités.  Il ne fait aucun doute que le processus de la mondialisation marginalise l’Afrique subsaharienne; c’est pourquoi nous demandons aux institutions du système des Nations Unies de jouer un rôle plus efficace pour réduire l’impact négatif de la mondialisation. 


M. GERHARD THERON (Namibie) a mis l’accent sur les succès remportés par l’Union interparlementaire qui, par la promotion des objectifs des Nations Unies, a réussi à combler les fossés qui existent parfois entre l’Organisation des Nations Unies et les Etats qui le composent.  Grâce à cette relation étroite et constructive avec les Nations Unies, elle a réussi à jouer un rôle significatif dans les affaires du monde, a-t-il déclaré.  Il faut que cette relation se renforce et évolue vers une relation nouvelle et spéciale et c’est pourquoi ma délégation se réjouit de coparrainer la résolution A/56/L.35.  L’Union africaine comptera un parlement au nombre de ses principales institutions et nous attendons avec impatience sa création qui permettra, grâce à l’UIP, d’apporter une immense contribution aux efforts déployés pour régler les problèmes du continent.


Avec la création de l’Union africaine, le continent parviendra à une meilleure intégration économique et politique qui sera bénéfique à l’ensemble de ses membres, a-t-il poursuivi.  Nous pensons que cette intégration se traduira par une amélioration de la coopération et de la coordination avec les Nations Unies et nous attendons avec impatience l’achèvement de l’évaluation du Programme de coopération ONU/OUA pour déterminer comment ce programme peut être adapter pour soutenir l’OUA au moment où elle met en place le concept structurel de l’Union africaine et ses nouvelles institutions.  Le représentant a estimé par ailleurs qu’avec l’accentuation des menaces qui planent sur la sécurité internationale, le monde devrait s’exprimer d’une seule voix lorsqu’il s’agit de questions de désarmement et de sécurité internationales.  Il a par conséquent appuyé le renforcement de la coopération entre les Nations Unies et la Commission préparatoire pour le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires ainsi que l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques et s’est félicité du récent accord conclu entre l’ONU et la Commission préparatoire.


Mme PATRICIA DURRANT (Jamaïque), s’exprimant au nom du Groupe des Etats d’Amérique latine et des Caraïbes, a indiqué que depuis l’adoption de la résolution 54/8, le 25 octobre 1999, le Système économique latino-américain (SELA) avait pris une série de décisions qui venait en complément du rapport présenté à l’Assemblée générale et qui valait la peine d’être signalée.  Elle a mentionné le Programme de travail 1999-2001 qui a couvert un éventail d’activités cherchant à établir une coopération régionale parmi les pays de la région ainsi que des activités extrarégionales.  Au cours de l’année écoulée, nous avons connu un renforcement de la coopération venant à l’appui des Etats Membres d’Amérique latine et des Caraïbes dans les domaines de la formation, de la promotion et de la fourniture d’une coopération technique destinée aux pays en développement avec des actions d’appui aux petits pays de la région en fonction de leurs demandes, a-t-elle précisé.  En ce qui concerne les relations extrarégionales, l’attention s’est portée sur les négociations agricoles grâce à plusieurs études et programmes menés conjointement avec la Banque mondiale.  La représentante a indiqué que le Programme de travail 2002 avait été approuvé lors du Conseil latino-américain qui s’est tenu à Caracas en octobre dernier.  Elle a indiqué qu’un projet de résolution intitulé «Coopération entre les Nations Unies et le Système économique latino-américain», parrainé par le SELA serait présenté à l’Assemblée générale à une date ultérieure.


M. CARLOS VALERA (Mexique) a indiqué que son pays est conscient des changements intervenus dans la sphère internationale et des défis posés par la mondialisation d’où il appert qu’il faut renforcer le multilatéralisme.  Il a également rappelé que le Mexique partage avec les petites nations insulaires et les pays du Pacifique une tradition historique de paix, de tolérance et de diversité culturelle.  Il existe en effet entre le Mexique et ces nations une communauté d'intérêt dans les domaines, notamment, du désarmement nucléaire, du transport maritime de matières radioactives et toxiques, du changement climatique et de la protection de l'environnement.  De même, le Mexique partage avec ces pays la préoccupation de contribuer au développement des peuples, de consolider les institutions démocratiques, la croissance économique, la coopération scientifique et technologique, la promotion de la culture de la paix, le règlement pacifique des conflits et la coopération entre les États et entre les Nations Unies et les organisations régionales.  C'est pour toutes ces raisons que le Mexique souhaite que la coopération entre les Nations Unies et le Forum des îles du Pacifique soit facilitée, tout comme celle entre l'ONU et les autres organisations régionales.


M. SANTIAGO I. MOURAO (Brésil) a déclaré que dans l’accomplissement de son mandat, l'Union interparlementaire renforcé les objectifs des Nations Unies, notamment ceux relatifs aux domaines du maintien de la paix et de la sécurité dans le monde.  Le rôle de l'UIP est particulièrement important dans le contexte de la mondialisation où l'interaction entre les sphères nationale et internationale est de plus en plus grande.  L'avantage d'une coopération renforcée entre l'UIP est entre autres d'offrir l'opportunité aux parlementaires d'interagir avec leurs collègues du monde entier.  C'est pourquoi le Brésil appuie les efforts déployés pour établir une relation nouvelle et renforcée entre les Nations Unies et l'UIP, tels que présentés dans le rapport du Secrétaire général.


M. Mourao a, en outre, accueilli favorablement les progrès effectués par l'ONU pour faire appliquer les instruments importants en matière de désarmement et de non-prolifération des armes de destruction massives.  Dans le même esprit, il s'est félicité de l'accord passé en septembre dernier entre l'ONU et l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques dans la mesure où il renforce la coopération entre les deux Organisations, favorise la réalisation des objectifs communs des deux Organisations et profite à la communauté internationale dans son ensemble dans un contexte où le défi posé par le terrorisme doit être relevé.


M. KOUMTOG LAOTEGGUELNODJI (Tchad) a rappelé que les premiers efforts d'intégration économique des États membres de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC) ont été rendus possibles grâce aux concours financiers, techniques et aux ressources humaines des membres de la communauté internationale au premier rang desquels il convient de citer les institutions des Nations Unies (PNUD, CUNCED, CEA), de l'Union européenne (FED) et tous les concours bilatéraux des pays donateurs Membres de l'ONU.  Il s'est félicité de ce que, depuis 1998, après la période de léthargie qui s'est étendue de 1992 à 1998, une ère nouvelle souffle sur la CEEAC dont les autorités, au plus haut niveau, ont décidé de revitaliser les activités.  Le représentant a, à cet égard, accueilli favorablement la décision des chefs d'État de la CEEAC de créer un conseil pour la paix et la sécurité en Afrique centrale (COPAX).  De plus, tenant compte de la redynamisation de ses activités, la CEEAC a depuis lors intégré les objectifs de "paix, sécurité, démocratie et intégration humaine" dans son objectif initial que fut l'intégration économique multisectorielle.  C'est pourquoi le projet de résolution en discussion constitue un jalon déterminant pour la CEEAC en ce sens qu'il lui permettra de bénéficier, à moyen et à long termes, de l'assistance et du soutien de la communauté internationale.


M. JEGERMANIS (Lettonie) a souligné le rôle du Conseil de l’Europe en matière de la promotion et de protection des droits de l’homme, la démocratie et la primauté du droit dans les pays baltes.  Il a ajouté que l’Organisation des Nations Unies et le Conseil de l’Europe continuent de partager les mêmes centres d’intérêt propices à la coopération dans des domaines tels que la prévention des conflits, la restauration de la paix après le conflit et les mesures de restauration de la confiance.  Le rôle du Conseil de l’Europe doit être replacé dans le contexte de la coopération et de la division du travail avec d’autres organisations, notamment les Nations Unies, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et l’Union européenne.  Toutes ces entités ont des tâches complémentaires, a rappelé le représentant, soulignant la nécessité d’établir des contacts fréquents et étroits.  Le dialogue et la coopération concrète entre les Nations Unies et leurs institutions devraient être plus manifestes, a-t-il estimé.  Il a fait remarquer qu’en menant une mission de promotion et de protection des droits de l’homme en Europe, le Conseil de l’Europe travaille pour la mise en oeuvre des instruments d’autres organisations, c’est-à-dire les Nations Unies.  L’admission de nouveaux pays donne un nouvel élan à la promotion de la démocratie et à la stabilité dans la région, a-t-il annoncé, citant notamment l’Arménie et l’Azerbaïdjan.  Il existe un vaste espace de collaboration entre les Nations Unies et le Conseil de l’Europe.  Ce dernier continue d’être un modèle utile pour le développement des organes judiciaires et non judiciaires visant à mettre en oeuvre ses instruments juridiques et il a mentionné, entre autres, la Cour européenne des droits de l’homme et la Commission européenne sur le racisme et l’intolérance.  Il a ainsi souligné le rôle novateur du Conseil de l’Europe dans le développement du droit international dans différents domaines, comme le droit international public et privé.


M. MOVSES ABELIAN (Arménie) a évoqué la coopération entre les Nations Unies et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) dans un nouvel esprit de solidarité mondiale marqué par les événements du 11 septembre.  A cet égard, la Décision sur la lutte contre le terrorisme adoptée par l’OSCE et le Plan d’action de Bucarest témoignent de cette solidarité.  En vertu du Plan d’action de Bucarest, les Etats membres de l’OSCE se sont engagés à renforcer la coopération bilatérale et multilatérale au sein de l’Organisation, ainsi qu’avec les Nations Unies et les autres organisations internationales et régionales.  Rappelant que l’OSCE contribue au règlement d’un certain nombre de conflits régionaux, M. Abelian a souligné la nécessité pour l’Organisation de répondre de manière raisonnable, adéquate et efficace à ces conflits.  Le règlement du conflit du Nagorno-Karabakh est l’un des mandats importants de l’OSCE, dont le Groupe de Minsk est chargé.  Aucune déclaration diplomatique ambiguë ne peut masquer le fait que le peuple de Nagorno-Karabakh a acquis le droit de vivre en paix depuis 3 000 ans sur ses terres, libre de toute domination étrangère.  Il a salué la coopération entre l’ONU et l’OSCE qu’il a définie comme une mise en commun de valeurs et buts partagés sur des bases solides et complémentaires.  Il a également cité les efforts de son pays pour se conformer aux normes du Conseil de l’Europe et s’est félicité de la coopération entre les Nations Unies et le Conseil de l’Europe dans différents domaines.  A cet égard, M. Abelian a formé le voeu de voir cette collaboration maintenue et développée dans le souci de pouvoir faire face aux nombreuses échéances à venir.  En ce qui concerne tout particulièrement le conflit du Haut Karabakh, le représentant a rejeté toute déclaration qui pourrait présenter ce conflit comme un conflit entre chrétiens et musulmans.  Dans ce contexte, il a appelé la Ligue des Etats arabes à faire preuve de plus de discernement et d’équilibre dans ses propos et a appelé les Nations Unies à intensifier sa collaboration avec cette organisation dans le souci de régler la situation conflictuelle du Nagorno-Karabakh. 


M. SIMON P. RICHARD (Dominique) s’est exprimé au nom des 14 Etat membres de la Caricom, et s’est associé à la déclaration du représentant de la Jamaïque sur la nécessité de promouvoir la collaboration entre les Nations Unies et les organisations régionales d’Amérique centrale et des Caraïbes.  Il a formé le vœu de voir le projet de résolution intitulé “Coopération entre les Nations Unies et le Système économique latino-américain (SELA)” adopté à l’unanimité.  Il a souligné l’importance des institutions régionales pour la résolution des différends spécifiques aux régions et a appelé à développer cette collaboration dans le domaine technologique.  Il a également précisé que le SELA contribue à la promotion des petits États en les aidant à tirer profit des avantages de la mondialisation et des relations interdépendantes des sous-régions de l’Amérique centrale et des Caraïbes.  En conclusion, il a déclaré que la collaboration entre le SELA et les Nations Unies serve les intérêts communs des deux organisations pour relever les immenses défis qui vont apparaître dans les années venir. 


M. JAN KUBIS, Secrétaire général de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), a rappelé que suite aux attaques terroristes du 11 septembre, les États membres de l'OSCE, tout en respectant le cadre juridique de l'ONU, ont déployé des actions nationale, bilatérale et multilatérale qui montrent l'efficacité de la coopération entre les deux institutions.  En matière de lutte contre le terrorisme, on peut noter que l'OSCE souhaite d'ailleurs promouvoir le dialogue et l'échange d'informations avec la communauté européenne, l'Organisation de la Conférence islamique, la Ligue arabe et l'Union africaine entre autres.  Il a souligné le succès de la coopération entre l'ONU et l'OSCE au Kosovo et en République fédérale yougoslave qui s'est particulièrement exprimée lors des élections.  De même, l'OSCE développera une collaboration avec l'ONU et l'Union européenne suite à l'instauration, au Kosovo, d'une police multiethnique. 


Il faut aussi relever le succès des actions communes de l'ONU et de l'OSCE déployées dans le domaine de la sécurité du personnel mais également de la lutte contre le nationalisme agressif, le racisme, le chauvinisme, la xénophobie, l'antisémitisme et toutes les formes de trafic humain.  Le traitement de la question de la sexospécificité montre que l'OSCE et l'ONU poursuivent des objectifs communs, a déclaré le représentant.  En effet, convaincue de l'importance du rôle des femmes dans la réalisation d'objectifs liés à la démocratie, l'OSCE élabore des projets qui visent à défendre leurs droits et à créer des cadres légaux pour leur conférer la place qui leur revient.  Un autre domaine d'action commune est celui de la lutte contre la prolifération des armes légères qui a vu l'élaboration, par l'OSCE, d'un document relatif aux moyens à mettre en œuvre pour contribuer au Programme d'action de l'ONU dans ce domaine.  Enfin, le représentant a estimé qu'un des moyens de renforcer la coopération entre l'ONU et l'OSCE est de développer les contacts réguliers aux sièges respectifs des deux Organisations.


M. HUSSAIN A. HASSOUNA, Observateur de la Ligue des Etats arabes, a rappelé certaines consultations importantes qui ont eu lieu cette année à Amman les 27 et 28 mars avec la participation du Secrétaire général au Sommet des Etats arabes, de même que les réunions des ministres des affaires étrangères.  Il a souligné l’engagement pris par la Ligue des Etats arabes de coopérer avec les Nations Unies pour réaliser le développement, le bien-être, la prospérité de toutes les nations et de tous les peuples.  Il a fait état de l’importance accordée aux représentants de l’ONU lors des réunions de la Ligue et a demandé aux institutions spécialisées de préparer avec plus de soins leur participation à ces événements.  L’Observateur a évoqué la prochaine réunion sectorielle qui doit avoir lieu l’année prochaine sur l’utilisation des technologies de l’information pour le développement et a rappelé à cette occasion l’importance de la décision récemment adoptée sur la question du développement des capacités dans les pays en développement.


Il a affirmé que la Ligue est prête à coopérer étroitement avec l’ONU pour la mise en oeuvre de la Déclaration du Millénaire et promouvoir la coopération internationale.  Malgré l’optimisme qui règne dans le monde, a-t-il poursuivi, les évènements tragiques du 11 septembre ont conduit à l’inscription à l’ordre du jour des Nations Unies des défis sans précédent pour la communauté internationale.  Il a insisté sur la nécessité d’établir un mécanisme permettant d’éviter les conséquences négatives que ne manqueront pas de ressentir les pays en développement.  Tout cela ne sera possible que par des efforts concertés.  Les événements du 11 septembre ont montré qu’il est urgent d’agir collectivement pour établir la justice.  La Ligue a fermement condamné les actes du 11 septembre et a dénoncé toute tentative visant à lier le terrorisme et l’Islam, a-t-il précisé.  Il est important de faire la différence entre les actes terroristes et la lutte menée par un peuple dans le cadre de son droit à l’autodétermination.  Il a réaffirmé que le terrorisme est un phénomène mondial et les cultures islamique et arabes sont des cultures de paix et les Nations Unies doivent encourager la coexistence pacifique entre les nations, ainsi qu’une définition claire du terrorisme.  Il a souligné la différence entre la résistance légitime à toute occupation et les actes terroristes et a indiqué, que le cycle de violence au Moyen-orient ne pourra être interrompu que s’il est mis un terme à l’occupation par Israël des territoires palestiniens et arabes.  Il a indiqué qu’à cet égard, la position de la Ligue se fonde sur les résolutions  242 et 338 du Conseil de sécurité.  Le représentant a attiré l’attention sur une réunion d’intellectuels arabes sur la question du dialogue entre les civilisations qui a eu lieu au Caire cette année et qui a représenté un événement important dans le monde arabe dans la mesure où elle a promu la coordination des efforts pour diffuser une culture de la paix et de justice afin d’empêcher que des conflits n’éclatent, a-t-il conclu.


M. SYLVAIN ETUL MPWOTSH NGUNG, Observateur permanent adjoint de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), a déclaré qu’en décidant du passage de l’OUA à l’Union africaine, les chefs d’Etat et de gouvernement, réunis à Lusaka en juillet 2001, avaient réalisé le rêve des pères fondateurs de l’Organisation de l’unité africaine.  Quant au Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique, il a estimé qu’il constituait un véritable plan d’action qui définit la nouvelle vision des responsables africains pour la renaissance de l’Afrique et son développement.  En prenant la décision de lancer l’Union africaine dans le cadre du Nouveau Partenariat, les chefs d’Etat et de gouvernement ont bien compris que le développement de l’Afrique incombe avant tout aux Africains, a-t-il déclaré, ajoutant que les efforts de l’Afrique ne pourront aboutir que s’ils sont soutenus par la communauté internationale.  Il a demandé à tous les partenaires de développement et aux bonnes volontés de soutenir réellement l’Afrique dans ses efforts de développement. 


L’Observateur de l’OUA a indiqué que l’Organisation qui considère comme une priorité le règlement des conflits, n’a ménagé aucun effort pour rechercher des solutions durables à ces conflits, dans le cadre de son mécanisme de prévention, de gestion et de règlement des conflits et a continué de soutenir les initiatives des organisations sous-régionales africaines comme la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).  Soulignant le fait que la dette extérieure et son service continuent de paralyser le développement du continent, l’OUA réitère sa demande à ses partenaires pour qu’ils examinent la meilleure manière d’annuler cette dette afin de permettre la relance économique des pays africains.


M. MOKHTAR LAMANI, Observateur permanent de l'Organisation de la Conférence islamique s'est félicité des contacts étroits développés entre l'ONU et l'Organisation de la Conférence islamique (OCI), conformément aux résolutions antérieures des deux institutions.  On peut en particulier noter que les observateurs permanents de l'OCI à New York et à Genève ont participé aux travaux de l'Assemblée générale et des autres institutions des Nations Unies en qualité d'observateurs et ont servi de chaîne de communication et de consultation entre l'ONU et l'OCI.  La collaboration entre ces deux organisations est particulièrement importante dans les domaines du maintien, de la consolidation et du rétablissement de la paix compte tenu des événements des dernières semaines en Afghanistan.  Cependant, l'Observateur a souhaité que le degré d'inquiétude manifesté par les Nations Unies face à la situation en Afghanistan soit le même que celui porté sur la situation au Moyen-Orient et qu'il permette aux Palestiniens d'exercer leur droit à l'autodétermination.  Enfin, l'Observateur a exprimé l'espoir que, dans la mesure où la résolution ne contient aucune implication financière, elle sera approuvée à l'unanimité.


M. RIDHA BOUABID, Représentant permanent de l’Organisation internationale de la Francophonie, s’est félicité du rapport du Secrétaire général qui invite les Nations Unies et l’OIF à dégager de nouvelles synergies en faveur du développement, en particulier dans les domaines de l’élimination de la pauvreté, de l’énergie, du développement durable, de l’éducation, de la formation et du développement de nouvelles technologies de l’information.  Il a cité l’importance de cette collaboration en matière d’échange d’informations et d’analyse dans les situations conflictuelles qui touchent des pays ayant le français en partage, comme Haïti, le Burundi, la RCA, la RDC, la Guinée Bissau, le Togo, les Comores, la Côte d’Ivoire ou encore la Guinée.  Il a également déclaré qu’il y avait encore beaucoup à faire en termes de renforcement de coopération dans les domaines de l’appui à la démocratie, de l’assistance électorale et de la promotion des droits de l’homme, même si les liens entre les deux organisations se sont raffermis dans un souci de complémentarité.  Dans le même ordre d’idées, il a évoqué la tenue à Bamako en novembre 2000, du Symposium international sur “Le bilan des pratiques de la démocratie, des droits et des libertés dans l’espace francophone”, qu’il a défini comme un événement politique de première importance, pour l’affirmation de la mission essentielle de la francophonie pour la consolidation de la paix, de la démocratie et de l’état de droit. 


Par ailleurs, M. Bouabid a souligné les progrès réalisés en matière de coopération avec plusieurs organes du système des Nations Unies dans les domaines économique et social, pour combattre la pauvreté, le VIH/sida, soutenir la bonne gouvernance et la promotion des activités dans le secteur privé, ou encore pour développer les nouvelles technologies de l’information et de la communication.  En ce qui concerne tout particulièrement les nouvelles technologies de l’information, il a précisé que l’OIF travaille actuellement sur la définition d’un programme de coopération pour 2002 et 2003 qui intéresserait les pays de l’Afrique centrale et ceux des Caraïbes, ainsi que les personnels des missions permanentes des pays francophones accrédités auprès des Nations Unies.  Il s’est également réjoui de la progression sensible de la collaboration et du large éventail de domaines concernés qui augmente chaque année, au bénéfice de nos pays membres communs.  Enfin, il a appelé à consolider les acquis de cette collaboration et à chercher à les élargir davantage.  En conclusion, il a remercié les membres présents pour le soutien qu’ils voudront bien exprimer au projet de résolution A/56/L.34. 


M. NELSON COSME, Secrétaire général adjoint de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC), a fait valoir qu’avec plus de six millions de km2, plus de cent millions d’habitants, une position géostratégique centrale en Afrique et des potentialités minières extraordinaires, l’Afrique centrale mérite l’attention constante de la communauté internationale car, de sa stabilité, dépend le développement du reste du continent.  Le mérite de la coopération entre l’ONU et la CEEAC, a-t-il ajouté, est de se renforcer en dépit d’un environnement géopolitique sous-régional marqué par la persistance de la guerre en Angola, l’ouverture de nouveaux fronts d’instabilité en République centrafricaine et la constante menace de régionalisation du conflit en RDC, qui auraient pu constituer des freins à l’intégration économique sous-régionale.  C’est donc à juste titre, a poursuivi M. Cosme, que la sécurité et la prévention des conflits dans la sous-région constituent des axes majeurs de la coopération entre la CEEAC et les Nations Unies, ajoutant que la dynamique impulsée dans ce domaine avait permis de définir une architecture sous-régionale de maintien de la paix et de prévention des conflits qui s’articule autour du Conseil de paix et de sécurité en Afrique centrale (COPAX), du mécanisme d’alerte rapide pour l’Afrique centrale (MARAC) destiné à prévenir de nouveaux conflits ou à anticiper les réponses adéquates à y apporter, le cas échéant, par la mise à contribution de la Force multinationale d’Afrique centrale (FOMAC).


Tous ces outils, tous ces efforts ne sauraient être efficaces sans l’appui des Nations Unies, a-t-il déclaré.  Même si l’on peut légitiment se féliciter du chemin parcouru en moins d’une décennie, il n’en demeure pas moins que de nombreux défis restent encore à relever, des opportunités à saisir et des chantiers à ouvrir collectivement.  Le renforcement de la coopération avec les Nations Unies devra donc tenir compte des attentes des populations dans les domaines des droits de l’homme, de la promotion de la démocratie, de la lutte contre la pauvreté et les «nouvelles faucheuses» notamment le VIH/sida.  Il a estimé que la décision de créer un Centre des droits de l’homme et de la démocratie à Yaoundé, l’action menée par le Haut Commissariat aux droits de l’homme et le Département des affaires politiques des Nations Unies dans ce sens constitueront un élément accélérateur du processus de démocratisation des Etats Membres au même titre que le Parlement sous-régional dont la Guinée équatoriale abritera le siège.  Il a enfin attiré l’attention sur les menaces que pourraient représenter la croissance de la misère au Sud et l’insécurité sanitaire de nombreuses populations face à un monde surmédicalisé au Nord que les terroristes pourraient tenter d’exploiter.  C’est pourquoi, a-t-il indiqué, la CEEAC s’engage aux côtés de l’OUA pour promouvoir le Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique afin de sortir le continent du sous-développement.


Explications de vote


Le représentant des États-Unis a déclaré que son pays ne pouvait participer au vote du projet de résolution A/56/L.31 concernant la coopération entre les Nations Unies et le Conseil de l’Europe, parce que ce projet comprend des propos sur la Cour pénale internationale que les Etats-Unis ne peuvent accepter.  Il a réitéré les objections de son pays sur la compétence de cette Cour d’exercer sa juridiction sur des personnes originaires de pays non-parties à la Cour, sur l’inclusion dans ses statuts du crime d’agression, ainsi que sur les possibilités de la Cour de mener des poursuites pour des motifs politiques.  Le représentant a déclaré que, bien que son pays apprécie les relations de coopération entre les Nations Unies et le Conseil de l’Europe, il ne pouvait souscrire au passage relatif au soutien à la Cour pénale internationale dans ce projet de résolution. 

Le représentant de la Belgique, s’exprimant au nom de l’Union européenne, a indiqué que l’Union européenne souhaitait exprimer ses regrets à l’égard de la demande de passage au vote de cette résolution par la délégation des Etats-Unis, car elle estime que le travail de la Commission préparatoire de l’Organisation du Traité d’interdiction des essais nucléaires (OTICE) complète les efforts des Nations Unies, tout particulièrement dans le domaine de la sécurité internationale, du contrôle des armements et du désarmement.  C’est pourquoi, a-t-il ajouté, l’Union européenne salue l’adoption d’un accord de partenariat entre la Commission préparatoire de l’OTICE et les Nations Unies ainsi que la conclusion d’accords de coopération avec les Agences et Programmes spécialisés des Nations Unies.


Le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires constitue, pour l’Union européenne, une étape significative, à la fois symbolique et concrète, de la non-prolifération et du désarmement nucléaire conformément à l’article VI du Traité de non-prolifération dont l’Union tient à rappeler qu’il est la pierre angulaire du régime de non-prolifération et le fondement de la recherche du désarmement nucléaire, a-t-il poursuivi.  Il a ajouté que l’appel au vote de la délégation des Etats-Unis sur cette résolution est regrettable parce qu’il vise à empêcher une coopération entre notre Organisation et la Commission préparatoire de l’OTICE dont la nécessité est pourtant difficilement contestable.  L’Union européenne dans son ensemble votera en faveur du projet de résolution, a-t-il conclu..


La représentante de l'Australie a indiqué que son pays appuie sans réserve la résolution sur l'Organisation pour l'interdiction complète des essais nucléaires mais regrette qu'elle ne puisse être adoptée sans être soumise au vote.


Le représentant de la Nouvelle-Zélande a regretté que le projet de résolution sur l'Organisation pour l'interdiction complète des essais nucléaires n'ait pu être approuvé sans être soumis au vote.


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