L'ASSEMBLEE GENERALE COMMENCE L'EXAMEN DE LA COOPERATION ENTRE L'ONU ET LES ORGANISATIONS REGIONALES ET AUTRES INSTITUTIONS
Communiqué de presse AG/1260 |
Assemblée générale
77ème séance plénière – matin
L'ASSEMBLEE GENERALE COMMENCE L'EXAMEN DE LA COOPERATION ENTRE L'ONU ET LES ORGANISATIONS REGIONALES ET AUTRES INSTITUTIONS
Le Directeur général de l'Organisation pour l'interdiction des armes
chimiques (OIAC) alerte les Etats Membres sur les risques de fermeture de l'Organisation
Le Secrétaire exécutif de la Commission préparatoire pour le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires et le Directeur général de l'Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) qui présentaient ce matin les activités de ces organismes devant l'Assemblée générale, dans le cadre de l'examen de la coopération de l'ONU avec les organisations régionales et autres institutions, ont l'un et l'autre mis l’accent sur l'urgence nouvelle que revêtaient ces activités dans le contexte actuel marqué par la recrudescence du terrorisme international.
Le Directeur général de l'OIAC, M. José M. Bustani, a souligné le danger extrême constitué par les armes chimiques qu'il a décrit comme plus dangereuses, dans certaines circonstances que les armes biologiques. Elles tuent presque instantanément, exigent une réaction et des secours immédiats et massifs et laissent derrière une contamination difficile à éliminer, a-t-il indiqué. Il a expliqué que, chargé de surveiller l'application de la Convention sur les armes chimiques, ratifiée par 143, et très bientôt, 145 Etats, l'OAIC était en fait le dépositaire désigné par la communauté internationale, du savoir et de la compétence de la lutte mondiale contre les possibles utilisations des armes chimiques. Il a fait état des progrès accomplis dans le domaine de la destruction des armes chimiques et indiqué les préoccupations que lui inspiraient les disparités subsistant entre le nombre d'armes chimiques détruites par les Etats-Unis qui ont détruit 23% de leurs stocks et celui de la Fédération de Russie qui n'a pas encore achevé de détruire 1% de ses stocks. M. Bustani a déclaré ne pas comprendre la baisse du financement de l'OIAC depuis trois ans et a averti les Etats Membres que la fermeture de l'Organisation avait été évitée cette année mais qu'il ne pouvait garantir qu'il serait possible de l'éviter l'année prochaine.
Le Secrétaire exécutif de la Commission préparatoire pour le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires, M. Wolfang Hoffmann, a rappelé que la Commission centrait ses activités sur l’établissement du régime mondial de vérification globale pour contrôler le respect des dispositions du Traité ainsi que sur la promotion des signatures et des ratifications. Le régime mondial de vérification globale devant être opérationnel lorsque le traité d’interdiction complète des essais nucléaires entrera en vigueur, le système devrait être capable de détecter les explosions nucléaires souterraines, sous-marines et dans l’atmosphère. Il a estimé que, cinq ans après l’ouverture à la signature, le traité avait le soutien confirmé de la communauté internationale et a demandé à tous les Etats de prendre les mesures pour veiller à ce que le TICEN soit adopté aussi vite que possible.
Des projets de résolution sur la Coopération entre l'ONU et les institutions et organismes suivants : Communauté économique des Etats d'Afrique centrale, Ligue des Etats arabes, Forum des îles du Pacifique, Conseil de l'Europe, Organisation de coopération économique, Organisation internationale de la Francophonie, Union interparlementaire, Organisation de l’Unité africaine, Commission préparatoire de l'Organisation du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires, ont été présentés, respectivement, par les représentants de la Guinée équatoriale, de l'Egypte, de Nauru, s'exprimant au nom du Forum des îles du Pacifique, de la Lituanie, du Tadjikistan, du Liban, de l'Inde, de la Zambie, de l'Indonésie qui ont décrit les activités menées dans le cadre de cette coopération.
Le Ministre des affaires étrangères de la Roumanie s'est également exprimé au cours du débat ainsi que les représentants des pays suivants : Algérie, Burkina Faso, Belgique au nom de l'Union européenne et République islamique d'Iran.
L'Assemblée se réunira à nouveau sur ce point cet après-midi à 15 heures.
COOPÉRATION ENTRE L’ORGANISATION DES NATIONS UNIES ET LES ORGANISATIONS RÉGIONALES ET AUTRES
Coopération entre l’Organisation des Nations unies et le Système économique latino-américain
Le rapport du Secrétaire général sur la Coopération entre l’Organisation des Nations unies et le Système économique latino-américain (A/56/171) a été établi en application de la résolution 54/8 de l’Assemblée générale relative à la coopération entre l’Organisation des Nations Unies et le Système économique latino-américain (SELA).
Il rappelle la coopération très étroite qui s'est établie entre le SELA et les organismes, institutions et programmes des Nations Unies, notamment la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC). La coopération entre la CEPALC et le SELA s'est notamment traduite par l'organisation d'activités communes, la participation de représentants de chacun des deux organismes à différentes réunions de l'autre et par l'établissement par la CEPALC de documents spécialisés dans divers domaines à l'appui des activités du SELA.
La FAO et le SELA, de leur côté, ont continué de collaborer étroitement, notamment grâce à la participation de représentants de chacun des organismes à différentes réunions de l'autre et de l'échange d'informations, de données d'expérience, de documents et de publications. Le Fonds des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) et le SELA poursuivent par ailleurs leur collaboration, notamment dans le cadre de programmes relatifs au développement de réseaux de chercheurs et de centres de recherche intéressés par les études prospectives. La collaboration entre le SELA et l'Organisation des Nations Unies pour le Développement industriel au cours de la période 1998-1999, s'est essentiellement traduite par un échange continu d'informations sur les études et les rapports de réunion et d'ateliers organisés dans la région. La Banque mondiale et le SELA, enfin, ont poursuivi leur collaboration dans de nombreux domaines. Des fonctionnaires de la Banque ont assisté à des réunions organisées par le SELA et vice-versa.
Coopération entre les Nations Unies et l’Organisation internationale de la francophonie
Le rapport du Secrétaire général sur la coopération entre les Nations Unies et l’Organisation internationale de la francophonie (A/56/390) fait suite à la résolution 54/25 de l’Assemblée générale en date du 15 novembre 1999, par laquelle l’Assemblée invite le Secrétaire générale de continuer à promouvoir la coopération entre les deux organisations, en le priant de présenter à sa cinquante-sixième session un rapport sur la question.
Le champ d’application de l’accord intervenu le 25 juin 1997 entre l’ONU et l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) met les questions politiques au premier rang des domaines de coopération. Depuis le huitième sommet des chefs d’État et de gouvernement des pays ayant le français en partage, tenu à Moncton (Canada), en septembre 1999, l’OIF a davantage approfondi ses interventions diplomatiques, en poursuivant des actions en faveur de la paix au Burundi, en République centrafricaine, en République démocratique du Congo et au Togo, ou encore aux Comores, en Côte d’Ivoire, en Guinée et en Haïti.
Outre le domaine politique, la coopération s’est intensifié dans les domaines économique, social et culturel, notamment par l’intermédiaire de divers programmes et fonds des Nations Unies comme le Département des affaires économiques, le Département de l’information, la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche, la Conférence sur le commerce et le développement, ou encore l’UNESCO, le PNUD et le Haut Commissariat aux droits de l'homme.
Aujourd’hui cette coopération couvre un nombre croissant de domaines d’activités dans lesquelles les deux organisations ont un intérêt commun. Elle est marquée par une saine conscience de leurs avantages respectifs et complémentaires. Le Secrétaire général a encouragé la poursuite de cette collaboration en vue d’une plus grande efficacité des interventions des deux organismes.
Aux termes de son projet de résolution (A/56/L.34), l'Assemblée générale prierait le Secrétaire général d'encourager la tenue de réunions périodiques entre représentants du Secrétariat de l'Organisation de la francophonie et les représentants du Secrétariat des Nations Unies afin de favoriser l'échange d'informations, la coordination des actions, l'identification de nouveaux domaines de coopération et de promouvoir la coopération entre les deux organisations. Elle inviterait également les institutions spécialisées et les fonds des programmes des Nations Unies, ainsi que les commissions régionales à collaborer avec le Secrétaire général de l'Organisation afin de dégager de nouvelles synergies en faveur du développement.
Coopération entre l’Organisation des Nations Unies et le Conseil de l’Europe
Le rapport du Secrétaire général sur la coopération entre l’Organisation des Nations Unies et le Conseil de l’Europe (A/56/302) est soumis conformément à la résolution 55/3 du 20 novembre 2000 de l'Assemblée générale portant sur la coopération entre ces deux institutions, dont les Secrétaires généraux respectifs se sont rencontrés à Strasbourg (France) en octobre 2000 et à New York (Etats-Unis) dans le but d’identifier les domaines importants de leur collaboration future. Le Conseil de l’Europe intervient déjà auprès de plusieurs missions ou programmes des Nations Unies, comme la MINUBH, la MINUK ou encore la mission d’observation de Géorgie, ou encore avec les organisations du système des Nations Unies.
Les deux organisations continuent d’avoir des intérêts communs qui se prêtent à des activités communes dans des domaines tels que la prévention des conflits, le renforcement de la paix après les conflits ou encore des mesures visant à accroître la tolérance et la compréhension entre les peuples. Pour pouvoir rendre compte plus fidèlement des mesures de coopération concrètes qui ont été prises, il est suggéré que le Secrétaire général présente son rapport à ce sujet à l’Assemblée générale tous les deux ans. Par conséquent, l’Assemblée générale pourrait inscrire cette question à l’ordre du jour provisoire de sa cinquante-huitième session.
Dans son projet de résolution (A/56/L.31), l’Assemblée générale se féliciterait des activités que mène le Conseil de l’Europe pour s’acquitter de la mission qui lui est assignée en vertu de l’Accord-cadre général pour la paix en Bosnie-Herzégovine et se féliciterait également de l’importante contribution que le Conseil de l’Europe apporte au Pacte de stabilité pour l’Europe du Sud.
Elle se féliciterait en outre du rôle actif que le Conseil de l’Europe joue dans les réunions tripartites entre l’Organisation des Nations Unies, l’Organisation pour la coopération et la sécurité en Europe et le Conseil de l’Europe. Elle prierait le Secrétaire général de continuer à étudier, en collaboration avec le Président du Conseil des ministres et le Secrétaire général du Conseil de l’Europe, les moyens d’améliorer encore la coopération, l’échange d’informations et la coordination entre l’Organisation des Nations Unies et le Conseil de l’Europe.
Coopération entre l'Organisation des Nations Unies et l’Organisation de la Conférence islamique
Le rapport du Secrétaire général sur la Coopération entre l'Organisation des Nations Unies et l’Organisation de la Conférence islamique (A/56/398) est soumis en application du paragraphe 12 de la résolution 55/9 de l'Assemblée générale en date du 30 octobre 2000 et porte sur la Coopération entre les Nations Unies et l'Organisation de la Conférence islamique. Il rend compte dans sa partie II des consultations entre les représentants des Nations Unies et de l'Organisation de la Conférence islamique. Pendant la période de l'examen, l'ONU et l'OCI ont poursuivi leurs consultations sur des questions politiques, notamment sur les activités de rétablissement de la paix actuellement en cours, activités qui en sont venues à constituer un volet important de la coopération entre les deux organisations. La partie III comprend un résumé des communications présentées par les organismes des Nations Unies pour l'établissement de ce rapport. On y trouve ainsi les communications de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), du Fonds international de développement agricole (FIDA), de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement, de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture, du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), de l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), du Programme alimentaire mondial (PAM), de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), mais aussi de différents départements et services des Nations Unies.
Aux termes du projet de résolution A/56/L.36, l'Assemblée générale prierait l'ONU et l'OCI de continuer de coopérer à la recherche commune de solutions à des problèmes mondiaux tels que ceux qui ont trait à la paix et à la sécurité internationales, au désarmement, à l'autodétermination, à la décolonisation, aux droits fondamentaux de l'homme, au développement social et économique et à la coopération technique. Par ailleurs, elle encouragerait les institutions spécialisées et autres organismes des Nations Unies à coopérer toujours plus étroitement avec les organes subsidiaires et les institutions spécialisées et apparentées de l'Organisation de la Conférence islamique, dans les domaines d'intérêt prioritaires de l'Organisation des Nations Unies et de l'Organisation de la Conférence islamique. En outre, elle demanderait instamment à l'ONU et en particulier aux institutions chefs de file, de fournir à l'OCI, à ses organes subsidiaires et ses institutions spécialisées et apparentées, une assistance accrue, notamment sur le plan technique en vue de renforcer la coopération.
Coopération entre l’Organisation des Nations Unies et la Ligue des Etats arabes
Le rapport du Secrétaire général sur la coopération entre l’Organisation des Nations Unies et la Ligue des Etats arabes (A/56/474) est soumis en application du paragraphe 12 de la résolution 55/10 de l’Assemblée générale, en date du 30 octobre 2000. Il contient le résumé des rapports des organismes et des institutions des Nations Unies sur leur coopération avec la Ligue des Etats arabes au cours de la période considérée. Ces rapports traitent de la suite donnée aux propositions adoptées lors de la réunion conjointe tenue à Vienne en 1999. Le dernier chapitre de ce rapport est consacré à la réunion générale sur la coopération entre les secrétariats des organismes des Nations Unies et du Secrétariat général de la ligue des Etats arabes et ses organisations spécialisées, qui a eu lieu à Vienne du 17 au 19 juillet 2001. Cette réunion a insisté sur le fait que le maintien de la paix et de la sécurité était essentiel à la réalisation d’un développement humain durable et au bien-être et à la prospérité de tous les peuples et de toutes les nations.
Les participants ont reconnu que la multiplication de conflits internes rendait nécessaire une meilleure coopération internationale et régionale afin d’en éliminer les causes. La réunion a, en outre, estimé que la coopération pour le maintien de la paix et de la sécurité internationales devrait, au besoin, inclure la coordination des efforts visant à assurer l’application de toutes les résolutions des Nations Unies concernant la situation au Moyen-Orient et la question de Palestine. La réunion a enfin pris note de l’importance de l’eau et de la gestion des ressources en eau pour la région ainsi que de la nécessité d’examiner cette question afin d’éviter toute possibilité de conflit au sujet de ces ressources rares. Elle a souligné la nécessité de définir une stratégie en matière de sécurité en eau pour les pays arabes.
Aux termes de son projet de résolution (A/56/L.26), l’Assemblée générale prie le Secrétaire général de continuer de s’employer à renforcer la coopération et la coordination entre l’Organisation des Nations Unies et la Ligue des États arabes pour les rendre mieux à même de servir les intérêts et objectifs communs des deux Organisations ainsi que d’encourager la tenue de réunions périodiques en vue d’accélérer l’application et d’intensifier le suivi des projets. Elle recommande également que l’Organisation des Nations Unies fasse le plus possible appel à des institutions et des experts techniques arabes pour l’exécution des projets entrepris dans la région arabe.
Coopération entre l’Organisation des Nations Unies et l’Union interparlementaire
Dans le rapport du Secrétaire général consacré à la coopération entre l’Organisation des Nations Unies et l’Union interparlementaire (A/56/449), sont décrites les initiatives prises par les deux organisations pour que les parlements apportent leur contribution aux grandes manifestations organisées récemment par l’ONU, ainsi que l’action menée par les parlements sous l’égide de l’Union interparlementaire (UIP) en vue d’appuyer ou de compléter les travaux de l’ONU, en particulier dans les domaines de la paix et de la sécurité, du développement économique et social, du droit international et des droits de l’homme, de la démocratie, de la conduite des affaires publiques, et de la parité entre les sexes.
Le rapport décrit notamment l’apport des parlements aux grandes manifestations organisées par l’ONU telles que la Troisième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés, la Session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée au VIH/sida, la Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée. Il conclut en soulignant que la coopération étroite et productive qui s’est instaurée entre l’ONU et l’Union interparlementaire ne cesse de se consolider. Il indique également que le Secrétaire général se félicite des efforts qui sont faits actuellement pour donner suite aux suggestions concernant une nouvelle relation entre l’UIP, l’Assemblée générale et ses organes subsidiaires figurant dans son rapport à l’Assemblée générale.
Aux termes de son projet de résolution (A/56/L.35), l'Assemblée générale se féliciterait des efforts déployés pour rechercher les moyens d'établir une relation nouvelle et renforcée entre elle-même, ses organes subsidiaires et l'Union interparlementaire. Elle se féliciterait également des efforts déployés par l'Union interparlementaire pour que les Parlements apportent une contribution et un appui accrus à l'Organisation des Nations Unies.
Coopération entre l’Organisation des Nations Unies et la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale
Le rapport du Secrétaire général sur la coopération entre l’Organisation des Nations Unies et la Communauté des Etats d’Afrique centrale (A/56/301) fait suite à la résolution 55/22 de l’Assemblée générale se félicitant du soutien apporté en matière de coopération à cette communauté pour renforcer les mesures de confiance à l’échelon sous-régional et promouvoir les droits de l’homme, l’état de droit et les institutions démocratiques, en application du programme de travail du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale depuis sa mise en place en mai 1992.
Par cette résolution, l’Assemblée générale avait demandé également au Secrétaire général de maintenir ce soutien dans la mesure où le budget de l’Organisation des Nations Unies le lui permet, mais aussi de l’étendre à l’ensemble des domaines qui entreraient dans le domaine de la coopération entre les Nations Unies et la Communauté, comme le maintien de la paix et de la sécurité, de manière à faciliter le fonctionnement du mécanisme d’alerte rapide en Afrique centrale comme moyen de prévenir les conflits armés. Dans sa résolution 55/161 l’Assemblée générale avait décidé d’inviter la Communauté à participer à ses sessions et ses travaux en qualité d’observateurs. La Communauté créée en 1983 et dont le siège est à Libreville (Gabon), comprend onze Etats d’Afrique centrale (Angola, Burundi, Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Rwanda, Sao-Tomé-et-Principe et Tchad), pour une population totale d’environ 100 millions d’habitants, couvrant un territoire de six millions de kilomètres carrés.
Divers départements, bureaux, organes, programmes et institutions du système des Nations Unies coopèrent étroitement avec la Communauté, notamment par l’intermédiaire des Départements des affaires politiques, des opérations de maintien de la paix, des affaires de désarmement, mais aussi le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, le Programme alimentaire mondiale (PAM),
ou encore l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et la Commission économique pour l’Afrique (CAC), avec laquelle la Communauté envisage de signer un mémorandum d’accord, dans le souci de mieux structurer et orienter leur coopération future.
Aux termes de son projet de résolution (A/56/L.25/Rev.1), l'Assemblée générale demanderait à nouveau à la communauté internationale d'accroître son appui financier, technique et matériel à la Communauté afin de lui permettre d'exécuter intégralement son programme d'action et de répondre aux besoins de la reconstruction et du relèvement de la sous-région, notamment dans le domaine de la démocratisation, de la consolidation de l'état de droit et de l'appui aux programmes nationaux de développement. Elle exhorterait également l'Organisation des Nations Unies à fournir à la communauté les ressources voulues pour appliquer les programmes et décisions adoptés par différentes conférences mondiales des Nations Unies. Elle prierait en outre le Secrétaire général de continuer à intensifier les contacts avec la communauté en vue d'encourager et d'harmoniser la coopération entre l'Organisation des Nations Unies et la Communauté économique des États d'Afrique centrale.
Coopération entre l’Organisation des Nations Unies et l’Organisation de coopération économique
Le rapport du Secrétaire général sur la coopération entre l’Organisation des Nations Unies et l'Organisation de coopération économique (A/56/122) contient une brève description de l'état des relations entre l'organisation de coopération économique (OCE) et divers organismes des Nations Unies en 2000 et 2001. Il indique que le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a octroyé une aide technique financière de 1 million de dollars à l'OCE. Les échanges entre la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) et l'OCE ont pris la forme de visites mutuelles que se sont rendus les hauts fonctionnaires de chaque organisation. Le rapport indique que le Centre du commerce international CNUCED-OMC élabore un projet de promotion des échanges dans la région de l'OCE par l'organisation d'une réunion entre vendeurs et acheteurs. La Commission économique et sociale pour l'Asie et le Pacifique (CESAP) et l'OCE ont de fréquents contacts à tous les niveaux. Les capacités des petites et moyennes entreprises ont été renforcées par le soutien de l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel. Un séminaire destiné aux États membres de l'OCE sera organisé par le Président de la Commission des Nations Unies pour le droit commercial international pour les familiariser avec les pratiques commerciales. L’Organisation de la coopération économique jouit du statut d’observateur auprès des Nations Unies depuis 1993. Il regroupe les pays suivants : Azerbaïdjan, Afghanistan, Iran, Kirghizistan, Pakistan, Tadjikistan, Turkménistan, Turquie et Ouzbékistan.
Dans son projet de résolution (A/56/L.32) consacrée à cette question, l’Assemblée générale se déclarerait satisfaite de la coopération entre l’Organisation de la coopération économique et le Centre de prévention de la criminalité internationale pour organiser conjointement le séminaire régional sur la lutte contre la criminalité transnationale organisée et appuierait les efforts entrepris pour promouvoir le riche patrimoine culturel de la région sous les auspices de l’Institut culturel de l’Organisation de la coopération économique.
Elle inviterait les organismes des Nations Unies, les organes compétents de l’Organisation des Nations Unies et la communauté internationale à continuer d’offrir une assistance technique selon qu’il sera utile aux Etats membres de l’Organisation de coopération économique et à son Secrétariat afin de renforcer leur système d’alerte rapide, leur planification préalable et leur capacité de réaction immédiate et de reconstruction et, ainsi, réduire les pertes humaines provoquées par les catastrophes naturelles et atténuer les effets socioéconomiques de ces dernières.
Coopération entre l’Organisation des Nations Unies et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe
Le rapport du Secrétaire général sur la Coopération entre l’Organisation des Nations Unies et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (A/56/125)fait suite à la demande de l’Assemblée générale qui, par sa résolution 55/179, prie le Secrétaire général de lui présenter, à sa cinquante-sixième session, un rapport sur l’avancement de la mise en oeuvre de cette résolution. Après avoir brièvement rappelé les consultations et les échanges d’information de haut niveau entre les responsables de l’ONU et de l’OSCE, le rapport passe en revue de façon plus détaillée les différentes modalités de cette coopération. Les opérations de maintien de la paix et le Bureau de la coordination des affaires humanitaires permettent une coopération avec l’OSCE en Abkhazie, en Bosnie-Herzégovine, au Kosovo dans plusieurs domaines, notamment les questions électorales. Parmi toutes les agences des Nations Unies qui participent à cette collaboration, on retiendra par exemple l’action du Programme des Nations Unies pour le développement au Tadjikistan, Kirghizistan, en Ouzbékistan, au Kosovo ou en Lettonie en matière de promotion de la paix et de la démocratie, de protection du citoyen. Le partenariat stratégique entre le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés et l’OSCE est axé sur la prévention des déplacements de populations et la protection des minorités. Au Kosovo, l’UNICEF et l’OSCE ont contribué pour beaucoup à la rédaction d’un nouveau code pénal pour les mineurs. Lorsqu’il n’y a pas de cadre formel de coopération, la coordination et la complémentarité peuvent parfois être assurées sur le terrain, comme c’est le cas en Fédération de Russie entre le Programme alimentaire mondial et l’OSCE.
Coopération entre l'Organisation des Nations Unies et l'Organisation de l'Unité africaine
Le rapport du Secrétaire général sur la coopération entre l'Organisation des Nations Unies et l'Organisation de l'Unité africaine (A/56/489) fait le point sur la coopération entre l'Organisation des Nations Unies et l'Organisation de l'Unité africaine, notamment dans les domaines de la prévention des conflits, de la paix et de la sécurité, de l'action humanitaire et de l'information. Il rappelle en introduction que le programme de coopération entre les deux organisations est un des plus ambitieux, si on le compare aux programmes menés avec les organisations des autres régions du monde. Il rappelle également que l'entrée en vigueur de l'Acte constitutif de l'Union africaine, le 26 mai 2001, est l'un des faits les plus marquants de l'année considérée et pourrait avoir une incidence sur la structure et le contenu du programme de coopération entre l'ONU et l'OUA.
Le rapport montre que le programme de coopération entre les deux organisations s'est développé non seulement dans son ampleur, mais également, et c'est plus important, en profondeur. Les institutions des Nations Unies ont pris l’habitude de consulter leurs homologues de l'OUA sur nombre de leurs activités dans la région. De son côté, l'OUA compte de plus en plus sur la présence et les ressources du système des Nations Unies pour étendre son engagement auprès de la population de la région. Le démantèlement de l'OUA sous sa forme actuelle et l'établissement d'une nouvelle organisation dans le cadre de l'Union africaine nécessiteraient la réévaluation et peut-être la reformulation d'un grand nombre d'accords de coopération existant entre les deux organisations.
Aux termes du projet de résolution (A/56/L.37) concernant la coopération entre l'Organisation des Nations Unies et l'Organisation de l'unité africaine, l'Assemblée générale demanderait instamment à l'Organisation des Nations Unies d'encourager les pays donateurs à fournir aux pays africains, en consultation avec l'Organisation de l'unité africaine, des fonds, des moyens de formation et un soutien logistique appropriés pour aider ces pays à améliorer leurs capacités en matière de maintien de la paix, l'objectif étant de leur donner les moyens de participer activement aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies.
L'Assemblée générale soulignerait la nécessité pour l'Organisation des Nations Unies et l'Organisation de l'unité africaine d'instaurer sans tarder une étroite coopération et des programmes concrets pour faire face aux problèmes que soulève la prolifération des armes légères et des mines antipersonnel, dans le cadre des déclarations et des résolutions pertinentes adoptées par les deux organisations. L'Assemblée générale demanderait à l'Organisation des Nations Unies d'appuyer activement les efforts déployés par l'Organisation de l'unité africaine pour pousser la communauté des donateurs et, le cas échéant, les institutions multilatérales à s'efforcer de porter l'aide publique au développement au niveau fixé comme objectif, soit O,7% du produit national brut et à offrir aux pays d'Afrique une formule globale et efficace d'allègement de la dette.
Coopération entre l’Organisation des Nations Unies et la Commission préparatoire de l’Organisation du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires
Dans une note à l’Assemblée générale (A/56/317), le Secrétaire général transmet le rapport que le Secrétaire exécutif de la Commission préparatoire de l’Organisation du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires a établi pour rendre compte des activités de la Commission en 2000, en application des dispositions du paragraphe 1 de l’article IV de l’Accord destiné à régir les relations entre l’Organisation des Nations Unies et la Commission préparatoire de l’Organisation du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (résolution 54/280 de l’Assemblée Générale, annexe). Le Secrétaire exécutif rendra compte des activités récentes de la Commission lorsqu’il prendra la parole devant l’Assemblée.
Aux termes de son projet de résolution (A/56/L.38), l’Assemblée générale déciderait d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa cinquante-septième session le point intitulé «Coopération entre l’Organisation des Nations Unies et la Commission préparatoire de l’Organisation du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires».
Coopération entre l’Organisation des Nations Unies et l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques
Dans son projet de résolution (A/56/L.30) consacré à cette question, l’Assemblée générale se féliciterait de l’entrée en vigueur de l’Accord sur les relations entre l’Organisation des Nations Unies et l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques. Elle déciderait d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa cinquante-septième session la question subsidiaire intitulée «Coopération entre l’Organisation des Nations Unies et l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques».
Coopération entre l’Organisation des Nations Unies et le Forum des îles du Pacifique
Dans son projet de résolution (A/56/L.29) consacré à cette question, l’Assemblée générale demanderait au Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, agissant en consultation avec le Secrétaire général du Forum des îles du Pacifique, d’aider à élaborer des programmes de consolidation de la paix à long terme pour faire face aux nouvelles menaces à la sécurité dans la région du Forum des îles du Pacifique. Elle prierait instamment les institutions spécialisées et autres organismes et programmes des Nations Unies de coopérer avec le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies pour entreprendre, maintenir et accroître des consultations et des programmes avec le Forum des îles du Pacifique et les institutions qui lui sont associées en vue de la réalisation de leurs objectifs. Elle inviterait les Etats Membres à prendre des initiatives pour apporter leur concours aux efforts de coopération associant l’Organisation des Nations Unies et le Forum des îles du Pacifique.
Déclarations
M. WOLFGANG HOFFMANN, Secrétaire exécutif de la Commission préparatoire pour le traité d’interdiction complète des essais nucléaires, a indiqué que la lutte contre la prolifération des armes de destruction massive a acquis une nouvelle urgence, après les événements du 11 septembre. Il a ajouté que depuis sa dernière intervention devant l’Assemblée générale, le 30 octobre 2000, le traité a été signé par 4 autres Etats et ratifié par 23 nouveaux Etats. A ce jour il a été signé par 164 Etats et ratifié par 89, a-t-il précisé. Le niveau et le rythme des adhésions montrent que la Communauté internationale soutient fermement le traité, a-t-il déclaré. Il a rappelé que la Commission concentrait ses activités sur l’établissement du régime mondial de vérification globale pour contrôler le respect des dispositions du traité ainsi que sur la promotion des signatures et ratifications. La plupart des ressources de la Commission sont destinées aux activités de vérification, a-t-il ajouté.
Le régime de vérification à l’échelle mondiale doit être opérationnel lorsque le traité entrera en vigueur. Il devra être capable de détecter les explosions nucléaires souterraines, dans l’eau et dans l’atmosphère. Les Etats parties pourront demander une inspection sur site pour déterminer si une explosion a été menée en violation du traité. Concernant le Système de contrôle international, le représentant a fait état des progrès relatifs à l’utilisation de nouvelles technologies. Plus de 270 études de sites ont été achevées, a-t-il également précisé. Les différentes stations hydroacoustiques ou à infrasons remplissent maintenant les conditions qui déterminent leur appartenance au système
de contrôle international. Il a expliqué que le développement d’un projet manuel opérationnel des inspections sur site est une tâche clef pour la Commission préparatoire. Le but du Traité est de contribuer efficacement à la prévention contre la prolifération des armes nucléaires sous tous ses aspects et renforcer ainsi la paix et la sécurité. Toutefois, a-t-il ajouté, les infrastructures et les technologies peuvent fournir aux Etats des avantages scientifiques et civils.
La Commission reste une organisation internationale indépendante, mais qui bénéfice d’un statut formel grâce auquel nous pouvons contribuer aux objectifs des Nations Unies, a-t-il poursuivi. Nous avons conclu un accord de services avec le programme des Nations Unies pour le développement, a-t-il précisé. Nos liens et interactions avec les Nations Unies et ses programmes, fonds et institutions spécialisées se développent davantage et des options pour une coopération renforcée sont en cours d’examen. A la lumière des questions liées au désarmement de la déclaration du Millénaire, nous pensons qu’il est particulièrement important que l’Organisation d’interdiction complète des essais nucléaires puisse contribuer pleinement au travail de la famille des Nations Unies. Il a également estimé qu’il était important de pouvoir faire état des activités de la Commission préparatoire aux Nations Unies sur une base annuelle. Cinq ans après l’ouverture à la signature, le traité a le soutien confirmé de la communauté internationale. Le régime de vérification qui se développe devient de plus en plus précis quand il s’agit de donner la localisation des événements. Nous demandons à tous les Etats de prendre les mesures pour veiller que le TICEN soit adopté aussi vite que possible, a conclu le Secrétaire exécutif de la Commission.
M. JOSE M. BUSTANI, Directeur général de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), a attiré l'attention sur le fait qu'il s'agissait de la première présentation du rapport de l'Organisation depuis l'adoption de l'accord passé entre l'ONU et l'OIAC et qu'elle se produisait à un moment particulièrement opportun au regard des nouveaux défis mondiaux liés au terrorisme. La manifestation terroriste la plus atroce de notre histoire moderne a conféré une nouvelle dimension à notre conception de la sécurité largement basée sur l'assomption que les tensions entre les Etats ou les groupes d'Etats sont au cœur de l'ordre international. Depuis le 11 septembre, ces assomptions semblent presque préhistoriques. Il paraît désormais évident que seules des approches à long terme fondées sur une authentique coopération multilatérale permettra d'éradiquer le terrorisme. Les nouveaux défis ne se prêtent pas aux demi-mesures; toutes les ressources nationales et internationales doivent être utilisées au maximum de leur potentiel.
Le Secrétaire général a déclaré, le 1er octobre, que le plus grand danger résidait dans l'acquisition par un groupe non-étatique ou même par un individu d'armes nucléaires, biologiques ou chimiques, a poursuivi M. Bustani. Eh bien, certaines de ces armes sont déjà en leur possession. Les récentes attaques d'anthrax ne sont certainement pas imputables à des causes naturelles. Or, dans certains cas, les armes chimiques ont le potentiel de faire encore plus de dégâts que les armes biologiques. Elles tuent presque instantanément, exigent une réaction et des secours immédiats et massifs. Elles laissent derrière une contamination difficile à éliminer. Nos inspecteurs portent un équipement de protection pour visiter des installations de fabrication d'armes chimiques fermées il y a 15 ans ou encore pour inspecter des armes chimiques abandonnées il y a 50 ans. La question, a-t-il déclaré, est de savoir si le monde est prêt à gérer le terrorisme chimique s'il doit un jour le faire? Cet aspect du problème ressort directement du mandat que les 143 Etats Membres, qui seront bientôt 145, ont assigné à la Convention sur les armes chimiques.
L'OIAC n'est pas une institution policière, a-t-il expliqué. Elle n'a ni le mandat ni la compétence pour traquer les terroristes. Elle est une agence internationale mandatée pour vérifier le respect des obligations internationales. L'engagement ferme de la part de 145 pays fournit une fondation politique solide à l'OAIC qui est après tout le dépositaire désigné du savoir et de la compétence dans la lutte mondiale contre les possibles utilisations des armes chimiques. L'Organisation est prête à répondre à l'invitation du Comité du Conseil de sécurité contre le terrorisme et à coopérer avec lui.
M. Bustani a indiqué qu'il existait dans le monde des régions où l'adhésion à la Convention se heurtait à l'imbrication des problèmes de sécurité mais il s'est dit convaincu que ces intérêts nationaux en matière de sécurité pouvaient être préservés grâce à une variété de mesures permettant d'établir un niveau de confiance maximum. Il a fait état des progrès accomplis dans le domaine de la destruction des armes chimiques, précisant que 8,6 millions d'armes chimiques déclarées par les quatre Etats parties qui ont déclaré en posséder, avaient été inventoriés, qu'un cinquième de ces armes et réceptacles chimiques ainsi que 6000 tonnes d'agents chimiques, avaient été détruits, et 61 centres de production inactivés. Il s'est dit toutefois préoccupé par les disparités subsistant entre le nombre d'armes chimiques détruites par les Etats-Unis qui ont détruit 23% de leurs stocks et celui de la Fédération de Russie qui n'a pas encore achevé de détruire 1% de ses stocks. Il a toutefois signalé un changement significatif depuis un an, indiquant que des armes chimiques dont certaines d'une conception très avancée, sont en cours de destruction en Russie sous la surveillance des inspecteurs de l'OIAC.
Si l'intégrité du processus d'inspection a été préservée, a poursuivi le Directeur général de l'OIAC, l'intégrité du régime de vérification de l'industrie est sérieusement menacée en raison de ressources financières insuffisantes. Si nous utilisions à plein les plafonds de la Convention, nous aurions probablement pu mener plusieurs centaines d'inspections de sites industriels par an supplémentaires. Il a alerté les Etats parties sur les risques présentés par la baisse constante en termes réels des fonds mis à disposition de l'Organisation au cours des trois dernières années. Cette situation est devenue réellement insupportable cette année quand l'Organisation a vu son revenu passer à 54 millions d'euros, six millions de moins que ce qui avait été budgété, a-t-il déclaré. Nous avons réussi à ne pas fermer l'OIAC cette année, je ne suis pas sûr d'y parvenir l'an prochain. J'ai du mal à comprendre qu'il ne soit pas possible de fournir à l'Organisation une somme aussi faible que six millions d'euros, nécessaire à une surveillance sérieuse des armes chimiques et de leur destruction dans le contexte du seul effort multilatéral de désarmement actuellement en cours. Voir l'OIAC trébucher en ce moment critique n'est de l'intérêt d'aucun Etat partie, a-t-il souligné.
M. BENJAMIN MBA ECUA MIKO (Guinée équatoriale), au nom des États membres de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC), a rappelé que durant la dernière décennie, les États qui forment la Communauté ont connu de graves crises politiques, des guerres fratricides et des actes de déstabilisation. Il s’est félicité, néanmoins, de la réponse positive que le Secrétaire général a apporté à l’initiative de la Communauté économique des État d’Afrique centrale de former le Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique Centrale en mai 1992. De leur côté et depuis 1999, les chefs d’États et de gouvernements de la sous-région ont manifesté leur détermination de
redynamiser la CEEAC en la convertissant en un instrument de promotion de la paix et de la sécurité dans la sous-région. Cependant, il est évident qu’un programme d’action de cette ampleur ne peut être mené à bien par la seule volonté politique de ses auteurs sans l’aide de la communauté internationale. Par conséquent, étant donné le caractère embryonnaire des relations institutionnelles entre l’ONU et la CEEAC, le représentant a rappelé l’importance du contenu de la résolution qu’il présente relative à la coopération entre l’ONU et la CEEAC en ce qu’elle souligne la nécessité de renforcer la capacité de la Communauté en matière de prévention des conflits, d’alerte rapide, d’opérations de maintien de la paix et de développement économique.
M. BHAGWANT S. BISHNOI (Inde), présentant le projet de résolution (A/56/L.35), a déclaré que le besoin de coopération entre les Nations Unies et l’Union interparlementaire était aujourd’hui plus fort que jamais, parce que des solutions durables devaient être trouvées en réponse à un nombre croissant de défis auxquels beaucoup de pays ont à faire face, comme la promotion de la démocratie, de la tolérance et du respect de la diversité. L’Union interparlementaire par son attachement à la promotion d’un système pluraliste peut être un allié important pour les Nations Unies dans sa lutte face à tous ces défis, qui se posent à toute la communauté internationale aujourd’hui, a-t-il poursuivi. A cet égard, il s’est félicité du rapport du Secrétaire général qui met en évidence la complémentarité des préoccupations des deux organisations dans les domaines de la promotion de la démocratie, des droits de l’homme, du développement durable, des progrès sociaux, et de la réalisation de la paix et la sécurité internationales. Le représentant a également précisé que l'Organisation des Nations Unies et l’Union interparlementaire peuvent établir des ponts entre le local et le global dans le but d’obtenir des soutiens locaux pour la coopération internationale. Il s’est félicité de voir ce texte encourager les États Membres à poursuivre leur coopération et souligner les efforts de l’Union interparlementaire pour fournir des contributions parlementaires visant à renforcer son appui aux Nations Unies. En conclusion, il a formé le vœu de voir cette coopération renforcée et a exprimé l’espoir, qu’à l’instar des années précédentes, la résolution susmentionnée sera adoptée par consensus.
M. VINCI N. CLODUMAR (Nauru), au nom du Forum des îles du Pacifique, s’est félicité de ce que les relations entre l’ONU et le Forum des îles du Pacifique se soit développées dans la confiance et la détermination à renforcer la coopération dans les domaines de la pêche, des petites et moyennes entreprises, du commerce, des droits de l’homme, de la démocratie, du renforcement de la paix et de la gestion des océans. Il a également accueilli avec satisfaction le travail que les Nations Unies ont fait et feront encore pour la région et a indiqué que les Etats membres du Forum étaient disposés à fournir l’expertise et les ressources nécessaires afin de renforcer la coopération avec l’ONU et servir plus largement les intérêts de la communauté internationale. Alors que le Forum célèbre cette année son trentième anniversaire, a-t-il poursuivi, les attentes et la confiance des États membres se sont accrues et traduites par des initiatives et des décisions politiques reflétées par diverses déclarations et communiqués du Forum. L’appui de la communauté internationale est dans ce contexte d’une grande importance et nous saluons les efforts déployés pour développer une coopération étroite entre l’ONU et le Forum des îles du Pacifique dont les termes sont présentés dans la résolution à l’examen ce matin, a conclu le représentant.
M. MIRCEA DAN GEOANA, Ministre des affaires étrangères de la Roumanie, au nom de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a rappelé que les Nations Unies et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) partagent des objectifs communs de construction d’un monde prospère où les droits de l’homme sont respectés et les inégalités économiques corrigées. Il a ajouté qu’il peut y avoir des bénéfices considérables à une division rationnelle du travail entre les deux institutions. On peut d’ailleurs constater la complémentarité de la cette collaboration dans le cas de la gestion des crises au Kosovo, en Bosnie-Herzégovine et en Géorgie. En ce qui concerne l’Asie centrale, le représentant a estimé que la création d’un Partenariat pour la modernité permettrait de renforcer la coopération entre l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe et l’ONU.
De même, ces deux institutions partagent un intérêt commun à la gestion du problème du retour des réfugiés, du crime organisé transfrontières et du contrôle des armes. Cependant, le représentant a estimé que la coordination entre les organisations internationales devrait s’étendre au-delà de la gestion des crises et s’appliquer à la prévention des conflits grâce à la construction de démocraties, d’économies et de sociétés transparentes. Afin de renforcer les procédures existantes de coopération entre l’ONU et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, il faut établir un système d’échange d’informations efficace, un programme de formation commun pour la prévention des conflits, développer des indicateurs d’alertes rapides et établir des bases de données relatives aux capacités de prévention des Nations Unies et des organisations régionales.
M. GEDIMINAS SERKSNYS (Lituanie), au nom du Conseil de l’Europe, a déclaré qu’il souhaite renforcer la complémentarité du Conseil de l’Europe et de l’ONU par un échange régulier de vues sur les sujets relatifs à la lutte contre le terrorisme, le crime organisé et le blanchiment de l’argent. Il a rappelé qu’un des domaines privilégiés de coopération est celui de la promotion et de la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales. C’est dans cet esprit qu’une coopération rapprochée a notamment été développée avec le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés. Le Conseil de l’Europe contribue également au travail des Nations Unies par la mise à disposition d’une expertise sur le renforcement des droits de l’homme, de la démocratie, de la primauté du droit et par une coopération pragmatique au niveau technique. De même, grâce à son travail, le Conseil de l’Europe a contribué de façon inestimable à la prévention des conflits et à la consolidation de la paix par l’instauration de réformes politiques et institutionnelles. Le représentant a également fait remarquer que depuis les événements du 11 septembre, le Conseil de l’Europe a mis en place un cadre d’action destiné à renforcer la lutte contre le terrorisme. Enfin, il a souligné l’importance des échanges réguliers entre l’ONU et le Conseil de l’Europe pour une meilleure mise en place de leurs objectifs communs, en particulier dans le domaine de l’action sur le terrain et, dans ce contexte, a rappelé le caractère fondamental de la résolution mise au vote aujourd’hui.
M. RASHID ALIMOV (Tadjikistan), présentant le projet de résolution concernant la coopération entre l’Organisation des Nations Unies et l’Organisation de coopération économique, a déclaré que depuis l’adoption de la résolution précédente de l’Assemblée générale, la coopération entre les deux Organisations a continué de se développer sur une base très large. Cette coopération montre que l’OCE est devenue une union d’Etats qui agit efficacement pour parvenir à des objectifs socioéconomiques donnés et témoigne aussi de l’intérêt croissant de la communauté internationale à l’égard de la région, a-t-il indiqué. Les coauteurs, a ajouté le représentant, espèrent que cette résolution sera adoptée par consensus et expriment leur reconnaissance aux représentants de l’Union européenne et des Etats-Unis d’Amérique qui ont apporté une contribution précieuse à l’élaboration du projet.
M. SELIM TADMOURY (Liban) a indiqué que le Liban avait pris toutes les dispositions pour accueillir, dans les meilleures conditions, la neuvième conférence des chefs d’Etat et de gouvernement ayant le français en partage qui devait se tenir les 26, 27 et 28 octobre dernier et a rappelé que les consultations menées par le Secrétaire général de l’OIF comme suite aux incertitudes suscitées par l’évolution de la situation internationale ont regrettablement abouti au report du Sommet à l’automne 2002. Le Liban, à ce propos, a-t-il ajouté, assure qu’il est déterminé à tout faire pour qu’à l’automne prochain, nous puissions tous débattre à Beyrouth du thème du «Dialogue des Cultures», qui se pose avec d’autant plus d’acuité après le drame du 11 septembre.
Présentant la résolution concernant la coopération entre l’Organisation des Nations Unies et l’Organisation internationale de la Francophonie, il a indiqué que cette coopération n’a cessé d’embrasser, non seulement les préoccupations des pays membres de la Francophonie, mais aussi celles des organisations non gouvernementales et régionales. Sur le plan politique; la coopération entre la Francophonie et l’ONU, a-t-il déclaré, s’accentue davantage, et prend la forme de consultations régulières entre les deux secrétariats respectifs des deux Organisations. L’OIF participe de plus en plus aux travaux des Nations Unies et depuis le huitième Sommet de Moncton au Canada, l’OIF a élargi ses interventions politiques dans le but de faciliter le règlement des conflits dans les différents pays africains, et a encouragé la promotion de l’état de droit, la démocratie, le respect des droits de l’homme ainsi que la prévention des conflits. Sur le plan économique et culturel, l’OIF et l’ONU ont accéléré le rythme de leur coopération qui s’est manifestée par une collaboration étroite dans le domaine de l’assistance technique pour le développement économique et social, surtout dans les pays les moins avancés. Il a ajouté que l’OIF a participé activement aux réunions spécialisées qui se sont tenues au sein de l’ONU, dans le but de promouvoir le rôle de la femme dans la société civile, conformément aux engagements pris au sommet de Beijing. Il a mis l’accent sur la coopération entre l’OIF et les organisations spécialisées dans le domaine de l’éducation, la science et la culture qui a donné des résultats fructueux tout en s’intensifiant. Il faut, a poursuivi le représentant, que la coopération entre l’OIF et les institutions spécialisées et les fonds et les programmes des Nations Unies ainsi que les commissions régionales, soit renforcée dans un prochain avenir, en vue de l’élimination de la pauvreté, de la production de l’énergie, du développement durable, de l’éducation, de la formation et du développement des nouvelles technologies de l’information. Le Liban souhaite vivement voir se renforcer la coopération entre l’ONU et l’OIF et s’étendre de plus en plus à un nombre croissant et diversifié de domaines, a-t-il conclu.
M. AHMED ABOULGHEIT (Egypte), présentant le projet de résolution (A/56/L.26), a souligné la nécessité de resserrer la coopération entre l'Organisation des Nations Unies et la Ligue des États arabes qui a été fondée en mars 1945. Il a déclaré que ces relations avaient fait un grand bond en avant depuis l’adoption, lors de la 48ème session de l'Assemblée générale, de la première résolution à cet égard et que la coopération entre les deux organisations s'était beaucoup diversifiée. Il a également estimé qu'il fallait augmenter la coopération internationale dans le domaine de la paix et la sécurité internationales au regard des événements dans les territoires occupés. Il a appelé à renforcer, de façon urgente, la coopération dans les domaines économiques, sociaux et de développement de façon à préserver les objectifs communs des deux organisations.
Le représentant s’est, par ailleurs, félicité de la volonté commune de resserrer les liens afin de mettre en oeuvre les propositions adoptées lors des réunions de l'Organisation des Nations Unies avec les autres organisations régionales ou spécialisées. Il a également souligné la nécessité de renforcer les compétences des pays de la Ligue, notamment dans les domaines des nouvelles technologies. Enfin, il a invité la communauté internationale à appuyer la coopération internationale entre les Nations Unies et la Ligue arabe et a exprimé l’espoir que le projet de résolution serait adopté par consensus.
M. MWELWA C. MUSAMBACHIME (Zambie), présentant le projet de résolution A/56/L.37, a déclaré qu’elle comprenait des éléments de l’ancienne résolution complétés par de nouveaux éléments qui reflètent certaines évolutions récentes comme la mise en place de l’Union africaine, une transition de l’Organisation de l’Unité africaine vers la communauté économique africaine (CEA), mais également le Nouveau Partenariat pour le développement africain (NEPAD). Il a cité aussi l’engagement de l’Afrique contre le terrorisme dans le cadre des dispositions de la Convention de l’OUA sur la prévention et la lutte contre le terrorisme adoptée lors de la 35ème session ordinaire des chefs d’État et de gouvernement en juillet 1999. Il a précisé, par ailleurs, que la résolution susmentionnée soulignait la nécessité d’une coopération plus étroite entre l'Organisation des Nations Unies et l’OUA, notamment dans les domaines de la paix et de la sécurité et plus particulièrement en ce qui concerne la prévention des conflits, la consolidation de la paix après les conflits, la reconstruction et la promotion des processus de démocratisation et de la bonne gouvernance. A cet égard, il a déclaré que si ces objectifs n’étaient pas atteints, les objectifs de développement économique durable en Afrique et de l’éradication de la pauvreté resteront au stade de voeux pieux. En conclusion, il a exprimé l’espoir de voir cette résolution adoptée par consensus.
M. RHOUSDY SOERIAATMADJA (Indonésie), présentant le projet de résolution A/56/L.38, a déclaré que la coopération internationale entre l'Organisation des Nations Unies et les organisations régionales doit s’intensifier, parce que les défis de l’humanité ne peuvent rester de la responsabilité exclusive des Nations Unies, qui ne disposent pas toujours des ressources nécessaires à la résolution des problèmes de la communauté internationale. La coopération des organisations régionales est décisive en matière de résolution des conflits parce qu’elles sont particulièrement compétentes pour répondre à des problèmes spécifiques et particuliers à la région, a-t-il ajouté. Il a estimé que le succès des missions entreprises ne dépendait pas seulement de la coopération entre les États Membres, mais également de la capacité de chaque État de s’engager politiquement.
L’histoire des Nations Unies a montré des cas de coopération florissante, comme la réponse à la crise d’Haïti, mai aussi des cas où elle a moins réussi comme en Somalie, en Erythrée, au Burundi, au Rwanda, au Kosovo ou en Géorgie, a-t-il poursuivi. Le représentant s’est également félicité des stratégies du Secrétaire général visant à renforcer la coopération entre les Nations Unies et les organisations régionales, notamment dans les domaines du maintien de la paix et la sécurité internationales, dans le respect de l’esprit de la Charte des Nations Unies et notamment au chapitre VIII, relatif aux accords régionaux. Cette coopération ne peut que contribuer à la croissance économique et à la stabilité politique, a-t-il encore ajouté. En ce qui concerne la coopération avec la Commission préparatoire de l’Organisation du Traité d’interdiction totale des essais nucléaires, il a évoqué l’importance de l’accord de relations adopté le 15 juin 2000, comme fondements de relations importantes et décisives entre les deux Organisations pour contribuer efficacement à la prévention de la prolifération des armes nucléaires dans l’intérêt de la paix et de la sécurité internationales. A cet égard, il a précisé que cet accord facilitera non seulement la coopération internationale, mais lui permettra également d’appliquer la Déclaration du Millénaire, notamment en ce qui concerne la lutte contre la prolifération inquiétante des armes nucléaires. Il a, par ailleurs, déclaré qu’il était très important que l'Assemblée générale soit destinataire régulièrement des rapports de la Commission préparatoire de l’Organisation du TICEN et a formé le voeu que les États Membres soutiennent à l’unanimité le projet de résolution A/56/L.38 présenté.
M. ABDALLAH BAALI (Algérie) a indiqué que la naissance de l’Union africaine constitue un événement historique en ce qu’elle constitue un nouveau cadre que les Africains se sont donnés pour la promotion d’une coopération multiforme et une intégration effective a l’échelle continentale. Les pays africains engagés dans un effort collectif attendent un appui substantiel de la part des Nations Unies et des autres regroupements régionaux, a-t-il ajouté, afin de leur permettre de tirer amplement profit de leurs expériences. Il a estimé que les prochains mois seront cruciaux pour la mise en place des structures parmi les 17 organes identifiés par l’Acte constitutif de l’UA, à savoir la Conférence de l’Union, le Conseil exécutif, le Comité des représentants permanents et la commission. Les perspectives de coopération entre les deux organisations ont déjà acquis un capital d’expérience et de connaissance mutuelle appréciable, a-t-il fait remarquer. Il a d’autre part appelé au renforcement des consultations et à la consolidation du Bureau de liaison de l’ONU auprès de l’OUA à Addis-Abeba. Le déploiement de quatre missions de maintien de la paix sur le continent et les résultats encourageants obtenus jusque-là, témoignent d’une évolution positive de la prise en charge des questions de paix et de sécurité en Afrique, a-t-il estimé.
La coordination et la coopération entre l’ONU et l’OUA a été déterminante pour l’aboutissement des efforts de paix engagés souvent par les dirigeants africains. Il a noté l’importante participation des contingents africains aux missions militaires, ce qui montre que les Africains contribuent effectivement à cet effort collectif de la Communauté internationale, a-t-il poursuivi. Le représentant a souhaité que s’engage une réflexion commune entre les deux organisations sur le statut et le niveau de coordination sur le terrain entre les missions déployées par le Conseil de sécurité, et les organes institués par les parties dans le cadre des accords de paix. Il a rappelé les efforts de l’Algérie,
alors à la tête de l’OUA, lors du conflit entre l’Ethiopie et l’Erythrée afin de mettre fin à la guerre entre ces deux pays frères. Concernant le plan de règlement ONU/OUA sur le Sahara occidental, le représentant a rappelé l’importance particulière que l’Afrique accorde à sa mise en oeuvre intégrale et de bonne foi par les deux parties en conflit.
Concernant la coopération et le développement économique et social, il a estimé que ce secteur a réalisé peu de progrès en dépit de l’engagement de la Communauté internationale de venir en aide à l’Afrique. Il a souligné l’ampleur des défis à relever au moment où l’aide au développement, déjà maigre, continue de reculer d’année en année, que la dette africaine enregistre de nouveaux records et que la pandémie du VIH/sida est loin de refluer. Nous souhaitons, à l’occasion de la revue finale de l’UN-NADAF, que soient examinées les causes pour lesquelles cet ambitieux programme n’a pas abouti et que soient tirées toutes les leçons de ce qu’il faut bien appeler un échec. Les Nations Unies peuvent et doivent jouer un rôle de premier plan pour à la fois renforcer les capacités institutionnelles de l’Afrique et mobiliser le soutien international nécessaire pour le succès du Nouveau Partenariat pour le Développement Africain. Concernant l’action humanitaire, il a fait remarquer que le problème des ressources continue de se poser avec acuité et que les contributions faites à la suite des appels humanitaires consolidés en faveur de l’Afrique, n’ont, à ce jour, jamais atteint les 3/4 des ressources nécessaires. Nous lançons un appel aux pays donateurs pour qu’ils fassent montre de davantage de générosité pour que l’action humanitaire de l’ONU en Afrique ne soit pas astreinte à opérer des choix aussi douloureux que difficiles, a-t-il conclu.
M. MICHEL KAFANDO (Burkina Faso) a rappelé que l’ONU et l’Union interparlementaire, par delà leurs différences organiques, n’en poursuivent pas moins le même objectif qui est de promouvoir un monde de justice et de paix. Il a fait remarquer que l’action diplomatique que mène sur la scène internationale l’Union interparlementaire est aujourd’hui une réalité au regard des prises de positions de ses membres sur les grands défis qui mobilisent les efforts de la communauté internationale et qu’elle ne ménage aucun effort pour conjuguer ses actions avec celles des États, des organisations non gouvernementales et surtout avec celles des Nations Unies. Le projet de résolution qui porte sur la coopération de l ONU et l’Union interparlementaire est alors important dans la mesure où il confère une dimension parlementaire à certaines actions des Nations Unies. Cependant, M. Kafango a jugé urgent et indispensable que les Nations Unies accordent le statut d’observateur permanent à l’Union interparlementaire et, de ce point de vue, le Burkina Faso déplore les atermoiements qui ont relégué la prise de décision sur cette importante question à la 57ème session de l’Assemblée générale.
M. JEAN DE RUYT (Belgique), au nom de l’Union européenne, s’est réjoui du suivi apporté au programme de coopération entre l’ONU et l’Organisation de l’Unité africaine ainsi que de l’élargissement et de la précision de sa portée. Il a notamment fait remarquer que la coordination entre l’OUA et l’ONU en matière de prévention des conflits commence à prendre forme et que ceci constitue une avancée considérable, même s’il reste des progrès à accomplir en la matière. Nous sommes heureux d’avoir pu constater que la coopération entre les Nations Unies et
l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe se fait toujours plus étroite et plus dynamique et nous souhaitons que les deux institutions optimisent les synergies existantes dans le domaine des droits de l’homme et le renforcement des valeurs démocratiques de manière générale. Il a également déclaré que l’Union européenne attache une grande importance au renforcement de la coopération entre l’ONU et les parlements nationaux par le biais de l’Union interparlementaire (IUP) mais elle regrette que, en dépit d’un consensus clair parmi les États Membres, l’Assemblée générale n’ait pas pu prendre de décision sur l’octroi d’un nouveau statut à l’IUP.
M. De Ruyt s’est en outre félicité de ce que la coopération entre les Nations Unies et l’Organisation internationale de la Francophonie ait poursuivi sa consolidation l’année dernière. La collaboration entre les Nations Unies et le Conseil de l’Europe tombe sous le sens lorsque l’on considère l’expertise acquise par le Conseil dans le domaine des droits de l’homme, des institutions démocratiques et de l’état de droit, a-t-il également noté. Il a exprimé sa satisfaction face à la poursuite de la coopération entre les Nations Unies et l’Organisation islamique, de même qu’entre les Nations Unies et la Ligue des Pays arabes. Il a également salué l’adoption d’un accord de partenariat entre la Commission préparatoire de l’Organisation du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires et a encouragé le Secrétaire général des Nations Unies et le Secrétaire général du Forum des Iles du Pacifique à étendre leur coopération. Enfin, le représentant a estimé qu’il est du devoir de la communauté internationale d’intensifier le dialogue avec les organisations régionales et d’explorer les domaines où elles constituent le complément idéal aux activités des Nations Unies.
M. HADI NEJAD HOSSEINIAN (Iran), évoquant la coopération avec l’Organisation pour la Coopération économique (OCE) et la Conférence de l’Organisation islamique, a déclaré qu’il est de plus en plus nécessaire, dans un monde de plus en plus intégré, que les pays en développement établissent une véritable coopération qui puisse leur permettre de tirer partie des occasions et possibilités offertes par le processus de mondialisation. Il a déclaré que la création de regroupements économiques régionaux est la démarche la plus appropriée à ces pays, pour accéder à une intégration en douceur à l’économie mondiale, notamment grâce au renforcement de leurs capacités, l’objectif étant la promotion d’institutions communes pour favoriser la liberté de mouvement des biens et des capitaux entre les États, a-t-il ajouté.
Le représentant a, par ailleurs, déclaré que la coopération avec les Nations Unies était au coeur des efforts pour mieux étudier, matérialiser et exploiter les potentialités économiques de la région, qui, associées au patrimoine culturel dans toute sa diversité, fournissent les ingrédients nécessaires à une croissance économique durable de la région. Il a également évoqué la libre circulation du pétrole et du gaz, comme étape importante dans le processus d’intégration des membres de l’OCE, comme partenaires viables de l’économie mondiale. Il s’est félicité des différents programmes de coopération en vigueur entre les Nations Unies et diverses organisations régionales notamment dans le domaine de la protection de l’environnement et de la lutte contre le trafic des stupéfiants.
A cet égard, il a fait état des vastes potentialités qui existent encore pour le développement de la coopération notamment avec l’UNICEF, l’UNIFEM, l’UNESCO ou encore en matière de promotion de la culture et du tourisme. En outre, il s’est félicité du rapport du Secrétaire général qui met en évidence l’efficacité de la coopération entre les Nations Unies et l’Organisation de la Conférence islamique pour consolider les principes de la Charte des Nations Unies. En ce qui concerne l’Afghanistan, il a souligné l’urgence d’une coopération internationale pour résoudre cette crise, sous les auspices des Nations Unies, notamment en matière d’aide humanitaire et de reconstruction. En conclusion, il a attiré l’attention sur l’importance et l’utilité de la nouvelle conception du dialogue dans la conduite des relations internationales et s’est dit convaincu que les projets de résolution A/56/L.32 et A/56/L.36 représentent des bases appropriées pour promouvoir l’année prochaine une véritable coopération internationale, dans le but de trouver des solutions aux problèmes internationaux et régionaux dans les domaines économique, social, culturel et humanitaire.
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