L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE PRIE LES GOUVERNEMENTS ET LES NATIONS UNIES DE CRÉER UN CADRE FAVORABLE AU VOLONTARIAT
Communiqué de presse AG/1259 |
Assemblée générale
76ème séance plénière – après-midi
L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE PRIE LES GOUVERNEMENTS ET LES NATIONS UNIES
DE CRÉER UN CADRE FAVORABLE AU VOLONTARIAT
Les Etats Membres priés de s’abstenir de faire
du volontariat, un substitut de l'emploi rémunéré
L’Assemblée générale qui concluait cet après-midi son débat consacré au développement social, y compris les questions relatives aux jeunes, aux personnes âgées, aux handicapés et à la famille, a adopté une résolution consacrée à l'appui au volontariat dans laquelle elle demande aux gouvernements et aux institutions des Nations Unies de renforcer leur appui aux volontaires et de créer un cadre qui leur soit favorable. Elle a également ce faisant formulé un certain nombre de recommandations dans ce sens qui ne se veulent pas un modèle unique de politique mais plutôt un ensemble d'options possibles.
Au cours du débat de cet après-midi, certains intervenants ont souligné l'importance historique, voire ancestrale, dans leurs cultures et leurs traditions, des volontaires qu’ils considèrent comme un facteur crucial de valorisation du tissu social. En effet, l'esprit communautaire qui faisait la force des sociétés traditionnelles ne reposait sur rien d'autre que sur le volontariat, a rappelé le représentant du Burkina Faso, alors que le représentant d'Israël a souligné l'importance du rôle des volontaires et des bénévoles dans la construction de l'État d'Israël et l'intégration des nouveaux immigrants.
De l'avis général, ce rôle d'intégration doit être dirigé vers les segments les plus vulnérables de la société. C'est ainsi que la Thaïlande, notamment, appuie les activités des volontaires en milieu rural afin de promouvoir une culture de l'interdépendance et contre-balancer les effets négatifs de la mondialisation.
Cependant, de l’avis de la représentante de l’Australie, si les activités des volontaires et des bénévoles méritent une attention particulière et en particulier un appui financier de la part des gouvernements, la générosité des volontaires ne doit pas faire l'objet d'abus et venir se substituer à l'emploi rémunéré. La responsabilité des gouvernants a été soulignée par l'Observateur de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge qui les a appelés à mettre en place des cadres législatifs novateurs qui puissent garantir la vivacité et l'efficacité du volontariat.
Se sont également exprimés cet après-midi les représentants des pays suivants: Canada, Uruguay, République de Corée, Suriname ainsi que l'Observateur du Conseil de l'Europe.
L'Assemblée générale reprendra ses travaux demain, le jeudi 6 décembre à 10 heures
DÉVELOPPEMENT SOCIAL, Y COMPRIS LES QUESTIONS RELATIVES À LA SITUATION SOCIALE DANS LE MONDE ET AUX JEUNES, AUX PERSONNES ÂGÉES, AUX HANDICAPÉS ET À LA FAMILLE; SÉANCES PLÉNIÈRES CONSACRÉES AU VOLONTARIAT POUR MARQUER LA CLÔTURE DE L’ANNÉE INTERNATIONALE DES VOLONTAIRES
Déclarations
M. MICHEL KAFANGO (Burkina Faso) a rappelé qu'en tant qu'expression de la solidarité humaine, le volontariat vient du fond des âges. En effet, l'esprit communautaire qui faisait la force des sociétés traditionnelles ne reposait sur rien d'autre que sur le volontariat, a-t-il déclaré. C'est pourquoi cette forme de solidarité n'est pas seulement à encourager, il faut l'institutionnaliser dans la mesure où, partout à travers le monde, les volontaires jouent un rôle important et efficace dans le développement humain durable. Le mouvement de bénévolat mérite donc d'être appuyé par des actions de sensibilisation et par des efforts de financement de ses activités. C'est dans cette perspective que la tenue à Dakar en octobre dernier, du séminaire sur la promotion du volontariat et le développement humain durable en Afrique mérite d'être saluée. M. Kafango a en outre rappelé que dans son pays les volontaires sont présents dans presque tous les secteurs de l'activité économique et sociale et particulièrement en milieu rural. Enfin, il a précisé que les volontaires et les bénévoles qui participent au développement humain au Burkina Faso proviennent des ONG, des organisations communautaires, de la société civile, et de divers organismes bilatéraux ou internationaux et que leur action mérite d'être appuyée.
M. PAUL HEINBECKER (Canada) a déclaré que la résolution de novembre 1997 qui a proclamé 2001 Année internationale des Volontaires, a donné un coup d’envoi à de nombreuses manifestations d’appui au bénévolat, tant au sein de la famille onusienne, qu’auprès de nombreux gouvernements et organisations. Il a salué l’action du Programme des Volontaires des Nations Unies, qui fidèle à une tradition de plus de trente ans, s’est fait chef d’orchestre, soutenant les comités nationaux, diffusant de l’information sur le bénévolat, suscitant la participation et la reconnaissance du travail des bénévoles aux quatre coins du monde. A cet égard, il s’est également félicité du rapport du Secrétaire général qui trouve un écho retentissant dans la résolution intitulée «Recommandations en faveur du volontariat» qui doit être adoptée aujourd’hui. Il a dit combien sa délégation appréciait tous ceux qui consacrent temps, énergie et talents au bien-être des autres car à son avis, l’encouragement de l’action bénévole est le meilleur gage d’estime.
Le représentant a, par ailleurs, cité le cas particulier du Canada où 6,5 millions de personnes, provenant de tous les horizons et de toutes les couches sociales, mettent gratuitement leur temps et leurs compétences à la disposition de leur prochain. Cet effort représente un total de plus d’un milliard d’heures fournies ce qui équivaut à 549 000 emplois à temps plein. Le bénévolat est l’acte de citoyenneté et de philanthropie par excellence que nous puissions poser dans notre société, a-t-il ajouté. Il a également annoncé la création de l’initiative canadienne sur le bénévolat (ICB), qui vise à reconnaître, encourager et appuyer le bénévolat et d’autres formes de participations communautaires, de façon à renforcer leurs collectivités et à améliorer leur qualité de vie. Il a évoqué la réalisation d’une enquête qui doit permettre au Gouvernement canadien, au secteur public et au secteur privé de mieux comprendre comment les donateurs et les
bénévoles mènent leurs activités et s’entraident. En conclusion, il a appelé à stimuler le secteur du bénévolat et à créer les conditions qui favorisent son éclosion et sa croissance, de façon à enrichir non seulement ceux qui en bénéficient, mais aussi ceux qui le pratiquent dans l'intérêt de toute la société.
Mme ROSEMARY CROWLEY (Australie) a indiqué qu’il y a en Australie une longue histoire de volontaires et de volontariat. Nous sommes parmi les dirigeants mondiaux dans certains domaines, a-t-elle fait observer. En Australie, il y a une longue histoire qui consiste à apporter sa pierre pour faire des choses. L’Australie a également une réputation d’aide à l’étranger comme la lutte contre les incendies. Elle a une réputation bien connue en matière d’organisations caritatives, religieuses ou pas, et des milliers d’Australiens donnent de leur temps pour ces organisations, a-t-elle poursuivi. Il y a un niveau différent dans la participation des volontaires hommes et femmes, a-t-elle fait remarquer, avec en particulier la participation nombreuse des femmes dans le secteur des volontaires. Cela repose sur un certain nombre de facteurs historiques, a-t-elle expliqué En outre, parce qu’elles étaient au coeur de la vie, les femmes ont souvent été les premières à repérer les besoins de la communauté et à essayer d’agir. Il y a aussi une très longue liste de contributions faites par les hommes dans le secteur du volontariat, par exemple dans la recherche de fonds. Les expériences des récentes semaines à New York et les travaux effectués après l’attaque contre le World Trade Center montrent que les hommes sont aussi de grands volontaires. Les volontaires amplifient l’activité des gouvernements. Elle a indiqué que les partenariats sont un élément clef de la réaction du Gouvernement australien pour l’Année internationale des Volontaires, a-t-elle poursuivi. Il ne faut pas utiliser les volontaires pour remplacer l’emploi rémunéré, a-t-elle ajouté. Il est important de résister à la tentation visant à renverser la tradition selon laquelle une fois les besoins repérés, l’aide volontaire arrive en premier, suivie d’une action effectuée par des travailleurs rémunérés.
Une reconnaissance appropriée permettra de perpétuer la place des volontaires dans nos communautés et les encouragera à persévérer dans leurs efforts. Le Gouvernement australien a, de ce fait, inclus un programme de communication dans ses activités et les Nations Unies ont promu le concept de reconnaissance. Nos communautés négligent très souvent la générosité de nos jeunes, qui sont pleins d’énergie. Il est important que l’altruisme ne soit pas gaspillé, a-t-elle indiqué. Le volontariat est associé à différentes activités selon l’époque, et de fait, il évolue. Il n’y a pas un modèle universel de pratique, a-t-elle estimé. Ce qui marche bien dans un pays peut ne pas marcher dans un autre. Il faut créer un environnement propice à l’épanouissement du volontariat. Ces qualités de générosité ne doivent pas faire l’objet d’abus, a-t-elle conclu.
Mme SUSANA RIVERO (Uruguay) a salué le travail accompli par les volontaires des Nations Unies. Elle a indiqué qu’en Uruguay, on trouve 5000 organisations actives composées de volontaires issus de tous les secteurs socioéconomiques. Ces dernières années, a-t-elle ajouté, le Gouvernement, conscient du travail important des volontaires, a joué un rôle plus important concernant les actions liées à la résolution de problèmes de la société civile et de la sphère publique. C’est pourquoi, a poursuivi la représentante, le Gouvernement de l’Uruguay a déclaré d’intérêt national toutes les activités qui ont été conduites pendant l’année en cours. En décembre 200, le Gouvernement a déclaré d’utilité publique tous les programmes nationaux menés pendant l’Année des Volontaires. Il a par exemple
établi une collaboration étroite entre l’Institut de communication et de développement de l’Uruguay, opportunément désigné par le Programme des volontaires des Nations Unies comme un point focal, et des organismes publics tels que le Ministère du travail et de la sécurité sociale, le Ministère de l’éducation et la culture d’une part, et diverses organisations non gouvernementales d’autre part afin d’exercer des activités liées à la commémoration de l’Année internationale des Volontaires. L’Uruguay se félicite d’avoir pu apporter aux membres les plus jeunes une expérience enrichissante qui a montré que nous, peuples unis, pouvons atteindre tous nos objectifs, a conclu la représentante.
M. RON ADAM (Israël) a suggéré que le Programme des volontaires des Nations Unies établisse une coopération avec le Département des opérations de maintien de la paix des Nations Unies en vue d'augmenter le nombre de volontaires qui travaillent dans ce département, aussi bien en ce qui concerne les projets civils que dans le contexte du maintien de la paix et des activités de prévention. Israël, en outre, est fier d'avoir participé à l'Année internationale des Volontaires dans la mesure où la notion de volontariat est très importante dans la tradition juive de solidarité et de générosité envers son voisin. Les valeurs de volontariat sont en effet essentielles pour le peuple juif mais aussi pour l'État d'Israël depuis sa formation. Les volontaires ont d'ailleurs joué un rôle central dans l'effort d'intégration de centaines de milliers d'immigrants. Aujourd'hui, l'esprit d'aide aux nouveaux venus et aux personnes désavantagées persiste à travers de nombreux programmes de soutien. Cependant, il faut noter que l'esprit de solidarité s'étend bien au-delà du secteur des immigrés par les activités que mènent les jeunes après le lycée dans des services d'aide nationaux et l'appui au développement de villes et de communautés. Les opportunités de volontariat sont très importantes en Israël et, dans ce contexte, il faut souligner que 32% de la population est volontaire dans des organisations. Enfin, le représentant a salué l'activité de l'organisation "Yad Sarah", qui soutien les malades dans leur peine ainsi que les personnes âgées, de l'organisation "Magen David Adom", qui est l'équivalent de la Croix-Rouge et de "Hessed Shel Emmet, qui appuie la police dans les opérations consécutives aux attaques terroristes et aux catastrophes naturelles.
M. LEE HO-JIN (République de Corée) a fait observer que l’on mesurait la santé et la générosité d’une société à la vitalité de son volontariat. Les volontaires sont la manifestation la plus noble de l’esprit humain en temps de crise ou d’épreuve, a-t-il ajouté. C’est ce qui a été puissamment démontré au lendemain des attaques terroristes du 11 septembre. Le Gouvernement de la République de Corée s’est engagé sans réserve dans la promotion du volontariat. Depuis que le Comité coréen pour l’Année internationale des Volontaires a été créé en juillet 2000, ont été engagées des initiatives telles que l’ouverture d’un site Internet sur l’Année internationale, une enquête globale sur la perception du volontariat par le public, une conférence nationale ou encore une opération de passation de flambeau au sein du réseau de volontaires. Le représentant a également indiqué que son pays était actuellement en train de passer une nouvelle législation visant à renforcer le soutien administratif et financier aux activités bénévoles. Il a également insisté sur l’appui apporté par son pays au volontariat international à travers ses contributions au Fonds d’affectation spéciale mis en place par la République de Corée et les Volontaires de l’ONU ou encore l’envoi de volontaires coréens pour prendre part aux activités des Volontaires de l’ONU.
L’Année internationale des Volontaires a amélioré de façon significative la prise de conscience du public à l’égard du volontariat, a-t-il déclaré. Les outils qui s’offrent au volontariat sont aussi en train de changer. Les activités bénévoles ont désormais accès à Internet et dans l’avenir, quand les équipements de vidéo-conférence deviendront plus facilement accessibles au public, le bénévolat en ligne accroîtra les ressources sociales d’aide aux plus démunis. Il a indiqué que sa délégation attendait beaucoup de l’initiative UNITeS décrite par le Secrétaire général dans son rapport sur le Millénaire. L’amour de l’humanité et la maturité sociétale exigent que nous continuions à encourager le mouvement bénévole et à nous mobiliser derrière lui, a-t-il conclu.
M. KULKUMUT SINGHARA NA AYUDHAYA (Thaïlande) a indiqué que le travail bénévole est depuis longtemps inscrit dans le mode de vie thaïlandais, depuis le temps en fait où la culture du riz, des semences au traitement du grain en passant par le labour et la récolte, s’appuyaient sur le travail bénévole des voisins. Ces valeurs fondamentales d’interdépendance, cruciales dans une société agraire, sont en train de disparaître au moment où nous sommes aspirés dans la mondialisation. Pourtant le volontariat est plus nécessaire que jamais dans la société thaïlandaise moderne en raison de son rôle fonctionnel et catalytique. La Thaïlande s’efforce d’appuyer le travail des volontaires, notamment, dans le domaine législatif, en procédant à une dérégulation et en levant les restrictions qui entravent le travail des ONG et, de façon plus significative encore, en fournissant une aide aux organisations à but non lucratif qui sont enregistrées. Le Parlement et le Conseil national d’Etat étudient un projet de loi à cet effet.
La Thaïlande, a indiqué le représentant, a identifié les groupes marginalisés vivant dans la pauvreté et a décentralisé ses pouvoirs de façon à ce que l’administration locale et la population prennent en charge leurs ressources naturelles et leurs budgets. Toutefois la crise financière de 1997 et le renversement de la tendance économique actuelle, couplés aux effets négatifs des disparités du développement économique, ont ramené le nombre de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté en Thaïlande à plus de 10 millions en 2001. Il a néanmoins exprimé sa conviction que le renforcement de la société à la base, notamment par le volontariat, permettrait d’être en meilleure position pour affronter les difficultés économiques et pour revitaliser la société. Il a déclaré que son pays se joindrait aux efforts des autres membres de la communauté internationale pour faire du volontariat l’une des cultures de notre univers mondialisé.
Mme JEANELLE VAN GLAANENWEYGEL (Suriname) a expliqué qu’au Suriname, aider les autres faisait partie de l’éducation des jeunes enfants, que le volontariat faisait, par conséquent, partie de la culture et était considéré comme très important. Le Comité national pour l’Année internationale des Volontaires a été invité par le Président de la république pour discuter des actions qu’il allait entreprendre et sa création a été précédée par des consultations avec des organisations de volontaires, a-t-elle précisé. Le 5 décembre 2000, le Comité lançait l’Année internationale des Volontaires en organisant un atelier sur le thème «Le volontariat pour une société solidaire». Après avoir décrit les différentes activités organisées dans son pays dans le cadre de l’Année internationale, la représentante a conclu qu’il était vrai que le volontariat faisait la différence dans la vie de tous les jours et a exprimé ses remerciements aux volontaires du Suriname pour leurs efforts et leurs contributions.
Mme MARY HUNDLEY DEKUYPER, Observateur permanent de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, a déclaré que sa fédération comptait plus de 178 organisations nationales qui oeuvrent à travers le monde, grâce à la participation de plus de 97 millions de membres et de volontaires. Elle a reconnu l’utilité des bénévoles qui choisissent de donner de leur temps, de leur énergie et de leurs connaissances, pour faire preuve d’une solidarité sans faille avec l’être humain. Elle s’est félicitée du succès de l’Année internationale du Volontariat et de ses conséquences pour les années à venir, pour rendre le volontariat plus visible, plus compréhensible et surtout plus apprécié. Elle s’est également félicitée de l’efficacité d’une démarche qui contribue à aider les gouvernements à prendre conscience de leur responsabilité dans la promotion et la facilitation du volontariat.
L’Observateur permanent a également précisé que les organisations de la Fédération fonctionnent dans le respect des spécificités, des traditions et des besoins des pays où elles sont établies, et ne peuvent en aucun cas poursuivre des activités à but lucratif. Par ailleurs, elle a déclaré que les organisations de volontaires ne peuvent réussir toutes seules et que la coopération des gouvernements dans la mise en place d’un environnement favorable au bénévolat est plus que jamais nécessaire. Elle a donc appelé les gouvernements et les hommes et femmes politiques à mettre en place des cadres législatifs novateurs qui puissent promouvoir le volontariat, garantir sa vivacité et son efficacité. Elle a exprimé ses remerciements aux États Membres pour avoir pris l’initiative de cette Année internationale, qu’il considère comme la marque d’une nouvelle approche du volontariat qui valorise la coopération avec les instances gouvernementales et autres entités. Elle s’est félicitée de la remise prochaine du prix Nobel au Secrétaire général et a rappelé qu’il y a 100 ans, le premier prix Nobel de la paix a été remis à Monsieur Henry Dunant, fondateur de la Croix-Rouge qui a mis toute sa vie au service de la lutte contre les souffrances.
M. JOHANNES DEJONGE, Observateur du Conseil de l’Europe, a rappelé la préoccupation de Conseil de l’Europe de renforcer la société civile. L’action volontaire signifie apprendre, partager et aider les autres, et permet à tous les citoyens de participer au processus démocratique, a-t-il ajouté. L’Assemblée générale parlementaire du Conseil de l’Europe a organisé un débat en janvier 2001 dont le rapport a été présenté par le Comité des affaires sociales et familiales du Conseil qui a une longue histoire de bénévolat. Les Etats Membres de l’Organisation ont été invités à éliminer tous les obstacles qui entravent l’engagement dans l’action volontaire. En étroite collaboration avec l’équipe des volontaires des Nations Unies, l’Assemblée a demandé aux gouvernements d’appuyer et développer les initiatives bénévoles; elle a demandé instamment d’autre part aux associations de respecter les valeurs de primauté du droit du Conseil de l’Europe et de donner aux volontaires un statut juridique et une protection sociale appropriés, a-t-il indiqué. Quant à lui, le Conseil des ministres du Conseil de l’Europe a créé la Convention européenne sur la promotion du service volontaire transnational de longue durée. Cette Convention est un outil qui encouragera les services volontaires internationaux des jeunes de moins de 25 ans. Cet instrument, ouvert à la signature en mai 2000 est également ouvert aux Etats non membres du Conseil de l’Europe. Notre initiative pour appuyer l’Année internationale pourra également être intéressante pour des Etats non membres du Conseil de l’Europe, a conclu le représentant.
Explication de vote
Le représentant du Koweït a rappelé l'attachement de son pays au volontariat mais a regretté que la résolution ne porte pas sur toutes les activités liées aux volontaires et notamment sur leur sécurité en temps de conflit et de guerre.
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