L’ASSEMBLEE GENERALE ADOPTE SIX RESOLUTIONS SUR LA QUESTION DE PALESTINE ET LA SITUATION AU MOYEN-ORIENT
Communiqué de presse AG/1255 |
Assemblée générale
72ème séance plénière – matin
L’ASSEMBLEE GENERALE ADOPTE SIX RESOLUTIONS SUR LA QUESTION DE PALESTINE
ET LA SITUATION AU MOYEN-ORIENT
L’Assemblée générale a conclu ce matin son débat sur la situation au Moyen-Orient en général et sur la question de Palestine en particulier, en adoptant six résolutions. La résolution sur le règlement pacifique de la question de Palestine modifiée oralement a été adoptée avec 131 voix pour, 6 voix contre (Israël, les Îles Marshall, la Micronésie, Nauru, Tuvalu et Etats-Unis) et 20 abstentions. Aux termes de cette résolution, l’Assemblée en appelle aux efforts de tous afin de rapporter immédiatement les mesures prises sur le terrain depuis le 28 septembre 2000, en application des recommandations de la Commission d’établissement des faits de Charm el-Cheikh.
L’Assemblée a ensuite adopté une résolution sur l’administration de Jérusalem par 130 voix pour, 2 voix contre (Israël et Nauru), 10 abstentions. Par cette résolution, l’Assemblée déplore que certains Etats aient transféré leur mission diplomatique à Jérusalem, au mépris de la résolution 478 (1980) du Conseil de sécurité et demande à nouveau à ces Etats de se conformer aux dispositions des résolutions applicables de l’organisation des Nations Unies, conformément à la Charte des Nations Unies.
Aux termes de la troisième résolution adoptée ce matin sur l’occupation du Golan syrien par 90 voix pour, 5 contre (Israël, les Îles Marshall, la Micronésie, Tuvalu et Etats-Unis) et 54 abstentions, l’Assemblée générale exige une fois de plus qu’en application des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, Israël se retire de tout le Golan syrien jusqu’à la ligne du 4 juin 1967.
En outre, trois autres résolutions ont été adoptées ce matin : celle relative au Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, par 106 voix pour, 5 voix contre (Israël, les Îles Marshall, la Micronésie, Tuvalu et les Etats-Unis) et 48 abstentions, celle relative à la division des droits des Palestiniens (Secrétariat) par 107 voix pour, 5 voix contre (Israël, les îles Marshall, la Micronésie, Tuvalu et les Etats-Unis) et 4 abstentions et enfin celle relative au programme spécial d’information sur la question de Palestine du Département de l’information du Secrétariat par 153 voix pour, 4 voix contre et 5 abstentions. Les pays qui ont voté contre sont: Israël, les Îles Marshall, la Micronésie et les Etats-Unis.
De nouveaux appels ont en outre été lancés en faveur d’un retour aux négociations et l’arrêt des violences, en particulier contre les civils dont le représentant de la Jordanie a condamné l’assassinat, quelle que soit leur nationalité. La perte de vies israéliennes innocentes a également été regrettée par le représentant de Cuba.
Ont pris la parole au cours du débat, outre les pays déjà indiqués, sur la situation au Moyen-Orient les délégués des pays suivants: Turquie, Népal.
Les représentants des pays suivants ont pris la parole pour expliquer leur vote: Argentine, Belgique s’exprimant au nom de l’Union européenne, Nouvelle-Zélande, Hongrie, Australie, Cuba, Brunéi Darussalam, Israël, Fédération de Russie, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Canada, Mexique, Royaume-Uni, Pays-bas, Norvège, Danemark, Paraguay, Allemagne, Egypte, République arabe syrienne, ainsi que l’Observateur permanent de la Palestine qui a également exercé son droit de réponse.
L’Assemblée générale se réunira à nouveau cet après-midi et entamera l’examen de la question des causes des conflits et de la promotion d’une paix et d’un développement durables en Afrique.
LA SITUATION AU MOYEN-ORIENT
La documentation sur ce point a été présentée dans notre communiqué de presse AG/1253 du 30 novembre 2001.
Déclarations
M. BRUNO RODRIGUEZ PARRILLA (Cuba) a regretté que l’occupation des territoires arabes palestiniens, syriens et libanais se perpétue en violation des résolutions de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité. Il est inacceptable, a-t-il poursuivi, que le droit inaliénable du peuple palestinien à l’autodétermination et à la création de son propre État continue également d’être nié. Il a dénoncé les pressions économiques exercées à l’encontre des populations les plus vulnérables et les violations de leurs droits à l’alimentation, à l’éducation, à la santé et au développement. Le représentant a également regretté la perte de vies israéliennes innocentes qui est le résultat de la spirale de la violence et de la terreur perpétrées par leur gouvernement. À cet égard, il a indiqué qu’il n’y aura pas de paix juste et durable si Israël ne renonce pas à sa politique d’occupation, si les intérêts légitimes de tous les peuples de la région ne sont pas pris en compte et si le Conseil de sécurité ne fait pas appliquer ses nombreuses résolutions. De même, il n’y aura pas de progrès réels dans la lutte contre le terrorisme si ceux qui se disent les initiateurs de cette campagne protègent, au sein du Conseil de sécurité, l’exercice du terrorisme d’État contre les peuples palestinien et arabe sous occupation. Le représentant a ajouté qu’il faut mener à bien une réforme du Conseil de sécurité qui élimine ou restreigne l’usage du droit de veto dans la mesure où l’on peut constater que l’histoire récente du Moyen-Orient serait très différente si les États-Unis n’y avaient pas recouru contre l’adoption de 36 résolutions depuis 1972. M. Parrilla a également estimé qu’il faut déployer une force internationale pour protéger les civils palestiniens et que les Nations Unies assurent l’impartialité des négociations. Enfin, il a déclaré que le règlement du problème palestinien constitue la pierre angulaire du conflit au Moyen-Orient.
M. ÜMIT PAMIR (Turquie) a déclaré que six mois après la mise en place du Comité d’établissement des faits de Charm el-Cheikh, la situation n’avait guère évoluée. Il a regretté que la méfiance et l’animosité se soient imposées aux dépends de la confiance entre les Israéliens et les Palestiniens. Les parties en conflit doivent se faire à l’idée que l’application des recommandations du Rapport Mitchell reste la seule voie qui permettra de mettre fin à la violence et d’en limiter ses conséquences désastreuses. Il faut condamner le terrorisme sous toutes ses formes et c’est pourquoi les accords passés dans ce sens entre Yasser Arafat et Shimon Pérès fin septembre constituent un pas dans la bonne direction. M. Pamir a rappelé aux parties leurs responsabilités face à l’histoire et les a appelés à répondre aux besoins de sécurité de la région avec des perspectives viables pour les Palestiniens. Le représentant s’est félicité de l’engagement des Etats-Unis en faveur d’une paix juste au Moyen-Orient, qui prévoit l’établissement d’un État palestinien reconnaissant l’État d’Israël et respectant sa sécurité, dans le but de permettre aux deux peuples de vivre côte à côte, à l’intérieur de frontières internationalement reconnues. Il a estimé que les dispositions du Rapport Mitchell et du Plan Tenet constituent les piliers d’une authentique reprise des négociations sur la base du principe «terre contre paix». En conclusion, il a déclaré que le conflit palestinien était au coeur de la crise au Moyen-Orient et s’est félicité du retrait israélien du Sud-Liban, qu’il a défini comme un exemple à suivre.
M. ZEID RA’AD ZEID AL-HUSSAIN (Jordanie) a indiqué que les forces israéliennes recourent de manière injustifiée à la force brutale. Israël, a-t-il ajouté, continue d’imposer un blocus, se livrer à des assassinats, construire des colonies. Il a condamné l’assassinat de civils des deux cotés, et a indiqué qu’il n’y avait pas d’autre choix que la reprise des négociations. L’ouverture des négociations sur le statut définitif est une priorité urgente, de même que la création d’un Etat palestinien viable. La conception jordanienne de la paix est qu’elle doit être juste, durable. Les résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité ainsi que les résolutions de l’Assemblée générale n’ont toujours pas été appliquées alors que ses résolutions des Nations Unies sont les normes fondamentales du règlement des différends. Comment la justice peut-elle être faite sans un retrait israélien total de tous les territoires palestiniens et arabes occupés, a-t-il demandé?
Le représentant s’est félicité des déclarations du Président Bush et du Secrétaire d’Etat M. Powell. Il a estimé qu’il y avait un consensus sur le fait que Jérusalem-Est fait partie de la rive occidentale occupée en 67, donc sujet aux résolutions du Conseil de sécurité qui a traité cette ville comme un cas particulier. Jérusalem-Est est un territoire occupé conformément aux résolutions internationales, Israël doit se retirer des territoires occupés, y compris Jérusalem-Est, a-t-il indiqué. La question des réfugiés continue d’attendre une résolution juste, cela reste un des points les plus controversés dans la région.
M. UMA KANT CHAUDHARY (Népal) a déclaré que la création d'une paix juste, durable et globale au Moyen-Orient n'est possible que par l'application des résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité. Les deux parties doivent en outre faire preuve de la plus grande retenue afin de créer un environnement propice à la paix. Il a ajouté que son pays souhaite l'adoption de mesures pratiques avant que des négociations sérieuses ne soient relancées. Dans ce contexte, l'application des recommandations du Comité Mitchell et du Plan Tenet peut jouer un rôle très positif en réduisant la tension si élevée qui règne dans les circonstances actuelles. Il s'est félicité de ce que la communauté internationale commence à accorder une certaine importance à l'exercice du droit inaliénable du peuple palestinien à l'autodétermination et à la création d'un État indépendant. À cet égard, M. Chaudharay a accueilli avec satisfaction les déclarations récentes du Gouvernement des États-Unis et les efforts qu'il déploie pour ramener la paix au Moyen-Orient. Pour le représentant, seul un retour à la table des négociations de toutes les parties intéressées peut permettre de promouvoir la paix et la prospérité au Moyen-Orient.
Explications de vote
Le représentant de l’Argentine a indiqué que sa délégation avait voté en faveur de la résolution sur le Golan syrien. Il a estimé que l’aspect essentiel de la résolution est lié est la non-licéité de l’acquisition des territoires par la force et a souhaité clarifier sa position relative au paragraphe 6.
Le représentant de la Belgique, au nom de l'Union européenne, a appelé les Israéliens et les Palestiniens à regagner le plus rapidement possible la table des négociations sur la base des recommandations du Rapport Mitchell et du Plan Tenet qui doivent être mis en œuvre intégralement et sans délai. Il a également rappelé qu'une paix globale, juste et durable dans la région ne sera pas complète sans les volets israélo-syrien et israélo-libanais. Enfin, en ce qui concerne le vote sur
le projet de résolution relatif au Golan syrien, le représentant a rappelé que dans la mesure où il comporte des références géographiques qui pourraient préjuger du résultat des négociations bilatérales, l'Union européenne s'est abstenue lors du vote.
Les représentants de la Nouvelle-Zélande, la Hongrie, l’Australie, Cuba et Brunéi Darussalam ont regretté que le vote se soit déroulé dans la précipitation, ce qui ne leur a pas permis d’y prendre part, ou les ont enduit en erreur.
Le représentant d’Israël a regretté l'isolement de son pays lors du présent débat de l'Assemblée générale et il a indiqué qu'aujourd'hui, sur fond de déferlante terroriste, Israël ne peut rester indifférent. Il a regretté que la paix, selon les Palestiniens, demeure tributaire d'une pratique terroriste. Par conséquent, il a appelé l'Assemblée générale à se démarquer de résolutions qui risquent d'apporter de l’eau au moulin du terrorisme qu'aucune aspiration nationale ne saurait justifier.
Le représentant de la Fédération de Russie a précisé qu’il voterait en faveur de la résolution A/56/L.20. Il a ajouté que le Ministre des affaires étrangères de la Fédération de Russie venait de condamner catégoriquement l’attentat du 1er décembre, qu’il a défini comme une provocation extrême visant à empêcher les Israéliens et Palestiniens à trouver une voie vers la paix. Il a fermement appelé les dirigeants de l’Autorité palestinienne à tout mettre en oeuvre pour que les attentats terroristes cessent.
Le représentant de la Papouasie-Nouvelle-Guinée a indiqué qu’il s’était abstenu du vote de la résolution A/56/L.22 parce qu’il reste convaincu que la paix ne peut pas être obtenue par la poursuite de la violence, mais seulement par la négociation et le débat afin de résoudre les divergences. Il a souhaité qu’Israël reconnaisse le droit du peuple palestinien à exercer son droit à l’autodétermination et à fonder son propre Etat. L’Organisation doit être impartiale dans le traitement de ce conflit et ne pas donner l’impression de privilégier une partie, a-t-il ajouté. La Papouasie croit à la sainteté de la vie aussi bien palestinienne qu’israélienne.
Le représentant du Canada a déclaré qu’il fallait régler de façon pacifique le conflit palestino-israélien et a appelé les deux parties à prendre toutes les mesures nécessaires pour que la violence cesse. Il a déclaré que son pays s’était abstenu sur le projet de résolution A/56/L.22 parce que ce texte ne reconnaît pas suffisamment les violences infligées aux civils des deux côtés.
Le représentant de la Belgique, s’exprimant au nom de l’Union européenne, s’est dit convaincu que le cadre du processus de paix, tel qu’il a été laborieusement construit au fur et à mesure des négociations et des accords entre les différentes parties, demeure le seul espoir raisonnable de mettre fin à un conflit dont la poursuite ne pourra manquer d'aggraver les souffrances des populations affectées. Il a également précisé que ce processus avait produit un acquis qu’il est nécessaire de préserver; mais le plus important est de mener à bien le processus lui-même. Malgré notre vive inquiétude face à une situation au Proche-Orient qui ne cesse de se dégrader, nous continuons de demander aux Israéliens et aux Palestiniens de reprendre sans préalable ni condition,
le chemin des négociations sur la base des recommandations du Rapport Mitchell et du Plan Tenet, a-t-il ajouté. En conclusion, il a expliqué que l’Union européenne s’était comme par le passé abstenue lors du vote sur les deux résolutions, parce que le mandat des deux entités des Nations Unies en charge de la question de la Palestine ne reflète pas suffisamment l’esprit de ce processus de paix et qu’il était urgent de le reprendre.
Le représentant du Mexique a déclaré que son pays a voté en faveur de la résolution A/56/L.22 car il estime que le règlement pacifique de la question palestinienne constitue un des éléments indispensables du règlement du conflit au Moyen-Orient. Cependant, il a indiqué que la formule "terre contre paix", même si elle a démontré son utilité dans le présent conflit, ne doit pas être convertie en principe juridique universel, applicable comme une norme dans tous les conflits. C'est pourquoi, il a souhaité que les résolutions soient plus précises dans les termes qu'elles utilisent pour décrire une entente politique qui ne saurait être un principe universel.
Le représentant du Royaume-Uni s’est associé aux déclarations et aux explications de vote de la Belgique s’exprimant au nom de l’Union européenne. Il a fait part du soutien de son Gouvernement au règlement pacifique de la question de Palestine et s’est dit persuadé que les deux parties au conflit devaient prendre des décisions difficiles et accepter des compromis courageux pour arriver à la paix. Le projet de résolution A/56/L.22 est clair lorsqu’il parle des responsabilités israéliennes que nous partageons. Il a souligné que la partie palestinienne devrait également assumer ses responsabilités en empêchant les actes terroristes de toutes sortes. C’est pour cette raison que le Royaume-Uni s’est abstenu aujourd’hui sur ce projet de résolution.
Le représentant des Pays-Bas a indiqué que son pays appuie un règlement pacifique de la question de Palestine mais a regretté que le texte ne reflète pas de façon équilibrée les responsabilités des deux parties et qu'il ne fasse pas allusion aux massacres de civils. C'est pourquoi les Pays-Bas se sont abstenus.
Le représentant de l'Australie a indiqué que sa délégation s'est abstenue car elle regrette que la résolution ne reconnaisse par les pertes de civils des deux côtés.
Le représentant de la Nouvelle-Zélande a déclaré qu’il avait voté en faveur de la résolution A/56/L.22, mais avec quelques réserves, parce que ce projet ne souligne pas le nombre de victimes civiles très élevé des deux côtés. C’est pourquoi, il a demandé instamment aux deux parties de revenir de façon urgente aux négociations.
Le représentant de la Norvège a rejeté le recours à la violence et a regretté les actes de terrorisme qui mettent en évidence la nécessité pour la communauté internationale de réagir. La situation exige un contrôle rigoureux des deux parties pour protéger tous les civils, a-t-il ajouté. Il a déclaré que la Norvège s’était abstenue dans le vote du projet de résolution A/56/L.22 parce que cette question de la protection des civils n’a pas été soulignée de façon assez forte.
La représentante du Danemark a indiqué que son pays s'est abstenu car, même si la résolution contient de nombreux éléments utiles, elle n'en contient aucun concernant les pertes de vies de civils Palestiniens et Israéliens.
Le représentant du Paraguay a indiqué que sa délégation s'est abstenue car le texte ne reflète pas d'appel concernant les derniers événements en Israël.
Le représentant de l’Allemagne a déclaré qu’il partageait la position de la Belgique, qui avait parlé au nom de l’Union européenne et qu’il avait par conséquent jugé nécessaire de s’abstenir sur le projet de résolution A/56/L.22. Il a demandé instamment aux deux parties de mettre fin de façon urgente au conflit. Le conflit au Moyen-Orient ne saurait être résolu par des moyens militaires dont souffrent surtout des civils, a-t-il ajouté.
L'Observateur de Palestine a exprimé sa satisfaction quant aux conclusions du vote et à la position de l'Assemblée générale sur la ville sainte de Jérusalem. Ce résultat montre que l'Assemblée générale n'accepte pas la position d'Israël à cet égard. Il s'est félicité de la position claire concernant le rôle du Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien. Il a également condamné les attaques qui se sont déroulées en Israël ces derniers jours et a regretté les pertes en vies humaines et les dommages que cela crée à la cause palestinienne. L'Observateur a indiqué que la Palestine souhaite reprendre les pourparlers de paix mais compte tenu des circonstances elle a été obligée de décréter provisoirement un état d'urgence. Il a dénoncé la violation de la quatrième Convention de Genève perpétrée par Israël depuis les événements de ces derniers jours ainsi que le parrainage des actes terroristes commis en Palestine. Il a ajouté que des actes terroristes ont en effet été commis en Israël mais il a précisé que ce phénomène est déjà vieux de quelques années et constitue une réponse à l'impossibilité dans laquelle se trouvent les Palestiniens de disposer d'un État depuis plus de cinquante ans à cause de l'occupation israélienne. Enfin, il a appelé Israël à mettre en œuvre les recommandations Mitchell.
Le représentant d’Israël a remercié tous ceux qui ont dénoncé le terrorisme palestinien et qui ont soutenu la nécessité d’une reprise des négociations. Il s’est félicité qu’un certain nombre de messages aient été adressés aux Palestiniens. Aujourd’hui, nous avons pu enregistrer un vote plus juste et certaines délégations ont souligné les insuffisances notoires du projet de résolution A/56/L.22, a-t-il ajouté. Il a également exhorté les représentants de la communauté internationale à dénoncer le terrorisme palestinien sans ambiguïté. Ce n’est qu’en révélant le terrorisme palestinien sous son habit réel que l’on pourra aider les Palestiniens à retrouver le chemin de la paix et de la coexistence pacifique, a-t-il précisé. En ce qui concerne l’argument de l’Autorité palestinienne concernant l’usage excessif de la force par Israël, le représentant a posé aux Palestiniens de savoir s’ils définissaient leurs vocations terroristes comme un usage non excessif de la force? A cet égard, il a précisé qu’il n’y avait dans les récentes attaques de Jérusalem et de Haifa aucune justification possible de cette haine et de ce niveau de violence. En conclusion, il a fait référence à la lettre du 9 septembre 1993 de Yasser Arafat, par laquelle il s’engageait à renoncer à toutes formes de terrorisme, et a fait part de son espoir que l’on en revienne à cet engagement, afin que nous puissions nous retrouver l’année prochaine dans de bien meilleures conditions.
Le représentant de l’Egypte, s’exprimant en tant que Président du Groupe arabe à propos de la résolution A/56/L.22, a indiqué qu’après les actes de terrorisme qui se sont produits pendant le week-end et qui ont été condamnés par la communauté internationale et par l’Egypte, son pays était disposé, en tant que coauteur à accepter l’amendement proposé par certaines délégations et avait pour sa part proposé un léger amendement se référant à l’usage d’une force excessive de façon à la rendre plus équilibrée. Il a regretté que cela n’ait pas été accepté alors que cette question du recours à une force disproportionnée suscite beaucoup de préoccupations.
Le représentant de la République arabe syrienne a remercié les pays qui ont voté en faveur de la résolution relative au Golan syrien. Il a expliqué que cette adoption revêtait une grande signification pour le peuple syrien et tous ceux qui vivaient sous occupation étrangère car elle envoie un message clair, notamment à Israël, sur le caractère inacceptable de l’occupation étrangère. Il a fait observer que cette résolution réaffirme les préoccupations de la communauté internationale et, qu’en l’adoptant, l'Assemblée générale faisait une déclaration politique ferme qui devait être comprise par tous y compris par la puissance occupante qui devrait comprendre qu’il n’y a pas de solutions possibles sans son retrait des territoires qu’elle occupe et le rétablissement des Palestiniens dans leurs droits inaliénables.
Droit de réponse
L'Observateur de la Palestine a indiqué qu'il ne comprend pas ce qu'a dit Israël après le vote et a regretté sa position qui consiste à ne pas respecter la majorité des États Membres des Nations Unies. Il a regretté qu'Israël refuse d'appliquer les résolutions des Nations Unies et il a exprimé l'espoir que le Gouvernement israélien comprendra la volonté de la communauté internationale telle qu'elle s'est exprimée et non pas telle qu'il souhaite qu'elle soit. En tant que représentant d'un peuple qui subit une occupation, l'Observateur a indiqué qu’il n’accepte pas la morale d’Israël quant à ce qui devrait ou ne devrait pas être fait. Il a par conséquent exhorté Israël à condamner le terrorisme d’État, les exécutions sommaires, les crimes de guerre, le colonialisme de la part des colons, le fait de faire venir ces colons sur les territoires palestiniens ainsi que l’acquisition de trois quarts de la Bande de Gaza. Enfin, il a appelé Israël à ne pas pousser le peuple palestinien à souffrir davantage et à ne pas traîner la région dans une guerre totale
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