LE NOUVEAU PARTENARIAT POUR LE DEVELOPPEMENT DE L'AFRIQUE RECONNU A L’ASSEMBLEE GENERALE COMME UNE INITIATIVE MERITANT L’APPUI DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE
Communiqué de presse AG/1219 |
Assemblée générale
38ème séance plénière – après-midi
LE NOUVEAU PARTENARIAT POUR LE DEVELOPPEMENT DE L'AFRIQUE RECONNU A L’ASSEMBLEE GENERALE COMME UNE INITIATIVE MERITANT L’APPUI DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE
L'examen et l'évaluation finals du Nouvel Ordre du jour des Nations Unies pour le développement de l'Afrique, question dont l’examen a été abordé cet après-midi par l'Assemblée générale en séance plénière, a été l'occasion d'exprimer les préoccupations suscitées par les conditions socioéconomiques qui y prévalent sur ce continent. Le représentant du Sénégal a observé que la situation économique grave de l’Afrique, qui, en 1992, avait motivé le lancement de Nouvel Ordre du jour, n’avait rien perdu de son acuité. Plusieurs intervenants ont attribué la persistance de ses problèmes au soutien insuffisant de la communauté internationale et au non-respect des engagements qu’elle avait souscrit au titre du Nouvel Ordre du jour. L’Afrique, a-t-il été reconnu, a connu des ajustements structurels sévères dont l’intensité et le rythme sont inégalés partout ailleurs dans le monde. Dans le même temps, les flux de capitaux vers les pays en développement sont passés de 55 milliards de dollars en 1990 à 39 milliards en 2000.
De nombreux représentants, dont plusieurs représentants africains, ont reconnu la nécessité pour les gouvernements d'Afrique de prendre en main leur destin et de définir, comme l'a dit le représentant de la République-Unie de Tanzanie, leurs propres stratégies de revitalisation économique. Pour ce faire, les intervenants sont convenus qu’il faut que le continent retrouve la stabilité, la paix et la sécurité.
Des appels nombreux ont été lancés pour que la tendance au désengagement financier des pays développés en Afrique soit inversée et que des mesures d'appui au développement du continent soient prises de toute urgence. Le représentant du Japon et celui des Etats-Unis ont promis l’appui de leurs pays aux efforts de l'Afrique, le délégué américain rappelant néanmoins que la clef du développement durable réside dans les politiques et les institutions dont se dote chaque gouvernement et non dans les programmes d'assistance bilatérale, de la Banque mondiale ou de l'ONU.
Un projet de résolution sur cette question sera présenté ultérieurement à l'Assemblée générale.
Outre les pays déjà cités, se sont également exprimés les représentants des pays suivants : Inde, Afrique du Sud, Namibie, Ghana, République de Corée, Jamahiriya arabe libyenne, Mexique, Botswana, Belgique au nom de l'Union européenne, Philippines, Maroc, Algérie, Tunisie et Egypte.
L'Assemblée générale se réunira à nouveau le mercredi 7 novembre à 10 heures pour élire les membres de la Commission du droit international.
EXAMEN ET ÉVALUATION FINALS DE L’APPLICATION DU NOUVEL ORDRE DU JOUR DES NATIONS UNIES POUR LE DÉVELOPPEMENT DE L’AFRIQUE DANS LES ANNÉES 90
Note du Secrétaire général (A/56/270)
Dans sa note (A/56/270), le Secrétaire général rappelle que l’Organisation de l’unité africaine (OUA) avait publié en 1984 une déclaration sur la situation économique critique en Afrique qui avait conduit à l’adoption du Programme d’action des Nations Unies pour le redressement économique et le développement de l’Afrique, 1986-1990 et ensuite au Nouvel Ordre du jour des Nations Unies pour le développement de l’Afrique dans les années 90. Il rappelle également que l’Assemblée générale a demandé, dans sa résolution 55/216, qu’une évaluation indépendante du Nouvel Ordre du jour lui soit soumise le 31 mai 2002 au plus tard.
Le Secrétaire général, est-il indiqué, a mis en place un Groupe de travail constitué de 12 personnalités indépendantes notamment africaines chargé de superviser l’évaluation qui sera effectuée par une équipe de quatre experts indépendants. Le projet de rapport d’évaluation sera examiné en mars 2002 pour être présenté à l’Assemblée générale le 31 mai 2002 au plus tard.
La note attire l’attention sur le fait que, dans une déclaration faite le 17 juillet 2001, au nom du Groupe des Etats africains, lors du débat de haut niveau du Conseil économique et social, il a été souligné que l’examen de l’application du Nouvel Ordre du jour serait l’occasion de déterminer l’action des pays africains et l’appui international qu’ils ont reçu au cours des dix dernières années; ce serait également l’occasion d’arrêter la marche à suivre pour mettre en oeuvre la Déclaration du millénaire. Il est par ailleurs suggéré à l’Assemblée, dans cette note, d’adopter la même formule que celle retenue pour le Programme d’action des Nations Unies pour le redressement économique et le développement de l’Afrique 1986-1990 et de créer un Comité plénier ad hoc chargé de procéder à l’examen et à l’évaluation finals du Nouvel Ordre du jour qui lui présenterait son rapport à sa cinquante-septième session.
Déclarations
M. KAMALESH SHARMA (Inde) a rappelé que l'Ordre du jour avait clairement défini les responsabilités de l'Afrique qui incluent la réforme et les ajustements de son économie, la promotion de la coopération régionale et subrégionale et l'intensification de la démocratisation tandis que la communauté internationale s'engageait à consacrer 0,7% de son PNB à l'aide publique au développement, à trouver une solution durable à la crise de la dette, à aider au développement des infrastructures et à accorder un plus large accès à ses marchés aux exportations africaines et à encourager l'investissement étranger direct en Afrique. L'Afrique a largement rempli ses obligations, a-t-il déclaré. Les programmes d'ajustement structurels ont été appliqués en Afrique avec plus de rigueur et une plus grande fréquence que dans n'importe quelle autre région du monde. La dérégulation des marchés agricoles ne s'est pas traduite par une croissance de la production agricole mais bien au contraire, par une chute de la production céréalière qui est désormais inférieure à la croissance de la population. Les programmes d'ajustement structurel ont abouti au démantèlement des mécanismes de création de capital mis en place par l'Etat ainsi qu'à l'érosion du rôle de l'Etat dans le développement des infrastructures humaines et physiques.
La façon dont la communauté internationale s'est acquittée de ses engagements a été pour le moins douteuse, a-t-il fait observer. Les flux de capitaux vers les pays en développement sont passés de 55 milliards de dollars en 1990 à 39 milliards en 2000. L'aide publique au développement est passée de 0,33% du PNB en 1992 à 0,24% en 1999 pour l'ensemble des pays en développement. Les dispositions insuffisantes obtenues dans le cadre des négociations de l'Uruguay et visant à accorder un traitement préférentiel ont été éliminées dans bien des cas par les conditionnalités. Des droits de douane maximums, des taxes anti-dumping, des restrictions sanitaires et phytosanitaires injustifiées ont engendré des distorsions protectionnistes pour les exportations africaines et ont eu des effets négatifs sur les marchés intérieurs de ces pays. La dissymétrie dans le respect des engagements de la part de l'Afrique et du reste de la communauté internationale ont conduit à une situation où le revenu per capita en Afrique subsaharienne est maintenant inférieur de 10% à ce qu'il était en 1980. Le déclin du PNB a été deux fois plus important pour les 20% les plus pauvres de la population que pour le déclin d'ensemble.
Le représentant s'est félicité de la création d'un Groupe indépendant chargé de superviser l'évaluation de l'Agenda et a demandé que cette évaluation se traduise par des propositions sur les mesures à prendre à l'avenir. Il a suggéré que celles-ci s'appuient sur la Nouvelle Initiative pour le développement de l'Afrique adoptée lors du Sommet d'Abuja en octobre 2001. Il a appuyé la proposition visant à créer un Comité ad hoc plénier qui procèderait à l'examen et à l'évaluation finals du Nouvel Ordre du jour. L'engagement de l'Inde en faveur du développement de l'Afrique n'a pas faibli, a-t-il poursuivi. Nous avons toujours pensé que les destins de l'Asie et de l'Afrique étaient liés et nous avons cherché à partager les gains que l'Inde avait pu réaliser en matière d'autosuffisance et d'avancées technologiques. Il a cité les 2 milliards de dollars d'assistance technique aux autres pays en développement fournis depuis 1964, le Programme indien de coopération technique et économique qui forme chaque année plus de 2 000 personnes dans les pays en développement et notamment en Afrique, la mise en œuvre de nombreux projets de construction dans différents pays africains comme autant de preuves de l'engagement de l'Inde en faveur de la solidarité Sud-Sud et afro-asiatique.
M. KENJI HIRATA (Japon) a réaffirmé la détermination de son pays à contribuer au développement de l’Afrique, parce qu’il était persuadé qu’il n’y aurait pas de stabilité et de prospérité dans le monde tant que les problèmes de l’Afrique ne seraient pas réglés. C’est dans cet esprit que le Japon a accueilli en 1993 et 1998 la Conférence internationale sur le développement africain (TICAD), a-t-il ajouté. Il a également proposé que les priorités du développement économique et social soient déterminées par les pays africains eux-mêmes et énoncées dans un cadre commun de coopération établi par tous les acteurs, comme il l’a été dans le cadre du Nouveau partenariat.
Il s’est, par ailleurs, félicité de la volonté unanime exprimée par les responsables africains d’assurer leur propre destin et a fait part du souhait du Japon de participer à cette nouvelle étape. C’est dans ce cadre, que se tiendra la Conférence ministérielle qui aura lieu au Japon le mois prochain, notamment pour préparer TICAD III, a-t-il précisé. En conclusion, il a demandé que les Nations Unies accordent une attention majeure au Nouvel Ordre du jour et essayent de voir comment l’Organisation pourrait aider les pays africains, afin que ce Nouvel Ordre du jour se transforme en véritable politique de développement national.
M. CHEIKH NIANG (Sénégal) a déclaré que bien qu’au cours de ces dix dernières années, l’Afrique n’ait pas été en mesure de remplir la totalité de ses engagements, elle a néanmoins pris de nombreuses initiatives. Ainsi, a-t-il expliqué, des réformes économiques profondes ont été entreprises dans de nombreux pays avec pour ambition, entre autres une gestion plus économe et plus transparente des ressources publiques. Il a souligné les nombreuses privatisations d’entreprises publiques et le fait que ces réformes, entamées dans le secteur public, ont été élargies au secteur privé. Ces mesures d’assainissement du secteur public et de promotion du secteur privé, a-t-il poursuivi, ont permis au continent d’avoir tout au long de la décennie un taux de croissance moyen en constante progression. Aux plans politique et institutionnel, a-t-il ajouté, la tenue d’élections libres et démocratiques s’est généralisée au cours des années 90, avec de nombreuses alternances parmi lesquelles celle, mémorable, intervenue au Sénégal le 19 mars 2001. L’ouverture démocratique du continent aujourd’hui est amorcée qui va de pair avec l’aménagement de systèmes judiciaires indépendants et l’avènement d’une presse plus indépendante. Cette dynamique a fortement contribué à réduire l’instabilité politique qui caractérisait le continent au début de la décennie.
Il faut reconnaître, a toutefois précisé le représentant, que la situation économique grave de l’Afrique, qui en 1990 avait motivé le lancement du Nouvel Agenda des Nations Unies pour le développement, n’a rien perdu de son acuité. Il a été difficile aux pays africains d’accéder aux marchés des pays développés du fait de tarifs douaniers prohibitifs ou de l’existence de barrières non tarifaires. Il s’est félicité de certaines nouvelles initiatives telles que l’African Growth Opportunity Act (AGOA) ou l’initiative «Tout sauf les armes». Par ailleurs, a-t-il poursuivi, la mobilisation des ressources financières a été très en deçà des objectifs fixés compte tenu de la baisse continue de l’aide publique au développement. Le représentant a cité le Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique. Il a rappelé que celui-ci est fondé sur la claire conscience des dirigeants africains de ce que le développement de l’Afrique incombe au premier chef aux Africains et qu’il a reçu un accueil favorable de la part du Conseil économique et social, des pays du G-8, de la Banque mondiale et du FMI.
M. DUMISANI S. KUMALO (Afrique du Sud) a indiqué que les pays africains avaient compris qu'il existait pour eux une marge de manœuvre importante dans les efforts qu’ils déploient en vue de réaliser les objectifs du Nouvel Ordre du jour à savoir l'éradication de la pauvreté, l'engagement du continent dans la voie de la croissance et du développement durables et la fin de la marginalisation du continent dans le contexte de la mondialisation. Nous avons accepté à cet égard de renforcer la démocratie sur le continent, de faire s'y enraciner une culture des droits de l'homme, de mettre fin aux conflits et d’empêcher que n'en surgissent de nouveaux, d’éradiquer la corruption et de rendre mutuellement compte de nos actes, a-t-il fait observer. Tout cela est de la plus grande importance pour le bien-être des populations mais également pour créer des conditions favorables à l'investissement à la fois intérieur et étranger ainsi qu'à la croissance et au développement. Il s'est dit convaincu que l'avènement de l'Union africaine serait à cet égard positif.
Le représentant a indiqué que les pays africains étaient suffisamment réalistes pour reconnaître que leurs efforts ne seraient pas suffisants et qu'ils auraient besoin d'une aide de la communauté internationale qui s'exercerait dans le cadre d'un véritable partenariat. Nous sommes par conséquent, confiants dans la renaissance du continent africain qui se produira par la mise en œuvre du Nouvel Ordre du jour dans la mesure où il est fondé sur un partenariat avec la communauté internationale que les pays africains jugent être la bonne voie vers leur propre développement. Il a trouvé encourageant l'appui que le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique a rencontré auprès du G-8, de l'Union européenne et d'autres pays développés ainsi qu'au sein des Nations Unies.
M. MARTIN ANDJABA (Namibie) s’est félicité de ce que le Nouvel Ordre du jour des Nations Unies pour le développement de l'Afrique dans les années 90 soit basé sur le Programme d’action des Nations Unies pour la reprise économique et le développement durable des pays africains, lui-même préparé par la Conférence des ministres de la Commission économique pour l’Afrique. Il s’est dit heureux de constater que l’examen et l’évaluation finals de l'application de ce Nouvel Ordre du jour comprenait un examen complet et a exprimé l’espoir qu’une résolution relative à cette évaluation sera présentée à l'Assemblée générale comme prévu. Il a également fait l’éloge du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique par lequel les pays africains réaffirment leur volonté de prendre en main leur destin tout en redéfinissant la coopération avec les pays développés. L’histoire a montré qu’aucun groupe de nations n’a pu se relever des cendres de la destruction sans le soutien des autres, a-t-il précisé.
Par ailleurs, il a fait sienne la volonté exprimée par le Secrétaire général lors du récent Segment de haut niveau de l’ECOSOC sur la nécessité de mettre un terme à la multiplicité des actions mises en oeuvre pour l’Afrique. A cet égard, le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique mérite le plein appui de la communauté internationale. En conclusion, il a demandé que le rapport d’examen et d’évaluation finals de l'application du Nouvel Ordre du jour pour le développement de l'Afrique dans les années 90 soit soumis à la 57ème session de l'Assemblée générale.
M. NANA EFFAH-APENTENG (Ghana) a souhaité que le Groupe de personnalités éminentes et de consultants, indépendant de l’Assemblée générale et du Secrétariat, présente une étude d’évaluation fondée sur des sources d’information diverses et centrée sur les leçons à tirer pour une meilleure formulation des recommandations à l’avenir. Il a ajouté que l’analyse africaine du contenu du Nouvel Ordre du jour des Nations Unies pour le développement de l’Afrique dans les années 90 devait prévaloir. Le représentant a, dans ce contexte, estimé que les pays africains devaient admettre que l’échec des programmes d’ajustement structurels et l’absence de règles générales justes et équitables avaient contribué à la marginalisation de l’Afrique mais que aussi l’échec de la gestion des affaires politiques et économiques dans beaucoup de pays africains était responsable de la condition de l’Afrique. C’est pourquoi, tout nouveau partenariat entre l’Afrique et la communauté internationale devra être fondé sur la Nouvelle Initiative pour le développement de l’Afrique et un nouveau type de partenariat, a-t-il déclaré.
Le représentant a indiqué qu’afin de répondre de façon positive au Nouvel Ordre du jour, il faut prendre en compte de nombreux problèmes tels que celui du déséquilibre dans le processus de réformes économiques qui aboutit à un impact négatif des politiques macroéconomiques sur le secteur social. Il faut également prendre en considération le manque de cohérence dans les politiques financières, monétaires et commerciales, les réponses inadaptées à la tentative de diversifier la base de l’économie, le rôle déstabilisateur de facteurs externes dans l’intégration régionale ainsi qu’une analyse des tentatives au sein de l'ONU, qui tendent à dissocier les questions de reconstitution post-conflit comme indépendantes du développement économique.
Le représentant a regretté que le Nouvel Ordre du jour puisse être perçu comme un document bureaucratique qui n’est pas revendiqué par les pays africains eux-mêmes. C’est la raison pour laquelle il a souhaité que le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique, dans la mesure où il est revendiqué par les pays africains, serve de base à l’élaboration de nouvelles politiques. Dans ce contexte, il a estimé que les nouveaux indicateurs élaborés par les Nations Unies constituent une base de travail et il a souhaité qu’un nouveau programme qui intègre tous les aspects de l'intervention de l’ONU en Afrique permette le développement d’une approche intégrée. Enfin, le représentant a donné son accord à la création d’un Comité plénier ad hoc chargé de procéder à l’examen et à l’évaluation finals du Nouvel Ordre du jour qui présenterait au Secrétaire général son rapport à sa cinquante-septième session.
M. SEOK-YOUNG CHOI (République de Corée) a estimé que l’un des principaux enjeux mondiaux est l’examen du large éventail des problèmes socioéconomiques et politiques de l’Afrique. Les Nations Unies, a-t-il ajouté, occupent une position unique pour coordonner les activités visant à satisfaire les besoins désespérés en Afrique. Elles possèdent un avantage comparatif. Mais, a-il souligné, la paix, la démocratie et la bonne gouvernance sont les conditions sine qua non du développement durable en Afrique et c’est pourquoi des stratégies exhaustives doivent être développées pour aborder les causes premières des conflits. Le progrès le plus remarquable à mes yeux dans le processus de développement de l’Afrique, a poursuivi le représentant, a été l’adoption de la Nouvelle Initiative africaine en juillet dernier, établie par les Africains eux-mêmes.
Concernant l’évaluation du Nouvel Ordre du jour à travers le Comité ad hoc, le représentant a indiqué que l’un des paramètres sans précédent est le processus rapide de mondialisation… La communauté internationale, y compris les Nations Unies, doit redoubler d’efforts pour soutenir la Nouvelle Initiative africaine. Il a exprimé l’espoir que le système des Nations Unies choisira une approche cohérente pour soutenir l’Initiative pendant les années à venir. Il a recommandé pour ce faire l’exploration de nouvelles voies pour mobiliser des ressources supplémentaires et promouvoir l’exportation des produits africains. Il est décourageant de noter l’immense fossé entre le niveau des ressources financières nécessaire pour le développement et les flux externes disponibles pour satisfaire ces besoins. Il faut également que des efforts soient déployés au niveau national. La République de Corée a déployé des efforts importants pour partager son expérience du développement avec d’autres pays en développement, en particulier les pays africains. Nous avons, a-t-il par exemple précisé, formé un certain nombre d’experts africains dans le domaine de la promotion des exportations. L’année 2002 sera fondamentale, a-t-il conclu.
M. AGMED EL ATRASH (Jamahiriya arabe libyenne) a indiqué que les Africains étaient tout à fait conscients des problèmes à l'étude et qu'ils savaient que les résultats politiques obtenus au plan national jouaient un rôle important dans la lutte contre la pauvreté. Il a souligné les résultats décevants qui avaient été enregistrés par le continent malgré l'importance de la croissance économique mondiale et la richesse ainsi créée. Il a déclaré que les pays africains avaient assumé leurs responsabilités et a cité en exemple des initiatives telles qu'Oméga. Tout en se félicitant de la légère augmentation des budgets de la CNUCED, il a désigné la baisse des flux financiers et de l'aide étrangère comme étant à l'origine des problèmes de l'Afrique. Il a également dénoncé la dégradation des termes de l'échange qui a entravé le développement du commerce africain et entraîné la baisse de ses exportations. Parmi les facteurs aggravants, il a cité les conflits, les catastrophes naturelles et le sida.
Le représentant a fait observer que les rapports disponibles énonçaient très clairement que pour changer la situation en Afrique, il fallait qu'il y ait des changements radicaux des politiques nationales et internationales. Il a lancé un appel à la communauté internationale pour qu'elle prenne ses responsabilités, car elle était au premier chef responsable de la coordination des mesures internationales de développement de l'Afrique et des mesures de coopération dans ce domaine. Il a réaffirmé l'importance des efforts déployés par les Nations Unies pour éradiquer la pauvreté et a demandé à la communauté internationale de prendre les mesures nécessaires pour aider le continent à se développer. Au nombre des mesures proposées par sa délégation, il a mentionné l'intégration de l'Afrique dans l'économie mondiale, le partenariat des pays développés et des pays africains, le transfert de technologies par les pays développés, l'allègement du fardeau de la dette et la recherche d'une solution qui règle, une fois pour toutes, le problème de la dette sans porter atteinte aux mécanismes de financement existants. Il a indiqué que l'Afrique se rendait compte que sa situation économique était en train de se détériorer et qu'elle était préoccupée par le manque d'enthousiasme de ses partenaires en développement.
M. VALERO PAULINO (Mexique) s’est déclaré très préoccupé par le fait que la majorité des pays africains fasse partie des pays les plus pauvres de la planète. Dans ce contexte, il a estimé que l’examen et l’évaluation finals de l’application du Nouvel Ordre du jour des Nations Unies pour le développement de l’Afrique dans les années 90 représente l’occasion d’analyser les résulats des actions entreprises par les pays africains eux-mêmes et par la communauté internationale pour favoriser le développement. Le représentant a en outre salué la création de l’Union africaine et de la Nouvelle Initiative africaine qui méritent le soutien de la communauté internationale. Il a précisé à cet égard que ces initiatives seraient appliquées de façon efficace si l’on adopte en parallèle des moyens de prévenir les conflits.
Le représentant a, en outre, appuyé l’initiative du Secrétaire général de créer un groupe de 12 personnalités indépendantes chargées de superviser l’évaluation du Nouveau programme ainsi que la création d’un Comité plénier ad hoc chargé de procéder à l’examen et à l’évaluation finals du Nouvel Ordre du jour. Enfin, il s’est déclaré confiant dans la volonté de la communauté internationale, à l’occasion de la Conférence de l’année prochaine sur le financement du développement, de répondre de façon constructive aux efforts accomplis par les pays africains pour s’engager sur la voie d’un développement durable dans un contexte de paix, d’équité et de justice sociale.
M. LEUTLWETSE MMUALEFE (Botswana) a regretté qu’en dépit de bonnes intentions, le Nouvel Ordre du jour des Nations Unies pour le développement de l’Afrique dans les années 90 n’ait pas tenu toutes ses promesses. En effet, il a estimé qu’il ne tenait pas compte des facteurs décisifs en matière de développement tels que, la paix, la démocratie et la mobilisation des ressources. Dans ce contexte, il a rappelé, en s’appuyant sur le contenu du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique, quelles étaient les actions à mettre en œuvre. Il faut en particulier que la communauté internationale appuie les efforts pour instaurer la paix et la sécurité en Afrique, que les pays africains soient assistés dans leurs efforts de développement des ressources humaines ainsi que dans leur capacité de construire, d’obtenir et de mettre en œuvre les technologies favorables au développement. De même, le représentant a insisté sur la nécessité de poursuivre la lutte contre le sida et de développer les sources de financement et les investissements étrangers directs en Afrique. Il a aussi souhaité que les leçons tirées de l’examen et de l’évaluation du Nouvel Ordre du jour permettent une meilleure mise en œuvre du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique. Enfin, le représentant a insisté sur l’importance, pour les peuples d’Afrique, de définir eux-mêmes les moyens de se prendre en charge et leurs priorités.
M. STEPHANE DE LOECKER (Belgique), s’exprimant au nom de l’Union européenne et des pays associés, a évoqué la récente réunion ministérielle de suivi du Sommet du Caire qui venait de se tenir à Bruxelles et qui a confirmé la volonté des chefs d’État de l’Union européenne et de l’Afrique d’oeuvrer en faveur d’une nouvelle dimension stratégique pour le partenariat global entre l’Europe et l’Afrique, dans les domaines comme la résolution des conflits, les droits de l’homme, la démocratie et la bonne gouvernance, la sécurité alimentaire, le VIH/sida, l’intégration régionale, l’environnement, la dette ou encore la restitution de biens culturels. Il a mentionné la multiplicité des actions entreprises par les Nations Unies, qui rendait difficile leur appréciation et s’est félicité à cet égard de la démarche d’examen et d’évaluation finals du Nouvel Ordre du jour, dans le but d’éviter ou de réduire les doubles emplois et les chevauchements des actions tout en maintenant la portée générale des priorités et des objectifs convenus.
Par ailleurs, il a cité les quatre axes privilégiés par l’Union européenne dans le sens d’une telle rationalisation, à savoir la prise en charge par les pays africains eux-mêmes de leur développement, l’importance d’une approche intégrée de la part des Nations Unies, des pays de la communauté internationale et des pays africains eux-mêmes, l’importance d’une approche nuancée qui tienne compte à la fois des priorités des pays africains et de leur diversité et situation particulière, et enfin l’importance d’une approche solidaire basée sur un partenariat au sens le plus inclusif du terme, dans l’esprit du Nouvel Accord de Cotonou, du Partenariat euroméditerranéen, et du programme d’action du Sommet Afrique-Europe du Caire. En conclusion, il a déclaré que l’Union européenne avait accueilli de manière favorable la proposition d’organiser à la veille du débat ministériel de la 57èmme session de l'Assemblée générale un débat sur le Nouveau partenariat avec les États africains.
M. ERNEST L. JOHNSON (Etats-Unis) a estimé que les initiatives prises récemment par les dirigeants africains pour reprendre en main leur sort et redéfinir les termes et conditions de leur développement, constituent un apport inestimable dans l'étude des efforts passés. Des enseignements doivent être tirés du passé, l'effort doit, désormais, porter sur l'avenir, a-t-il déclaré. Les dirigeants africains comprennent qu'il leur incombe de réduire la pauvreté, d’éliminer les ravages produits par les conflits et les maladies et de stimuler la croissance économique de leurs pays. Les Etats-Unis se sont engagés à les aider. L'engagement du Gouvernement américain en faveur de la croissance et du développement économiques durables accompagné d'une réduction importante de la pauvreté a été fortement endossé par le Président Bush lors du Forum sur la croissance africaine qui s'est tenu récemment à Washington, a-t-il poursuivi. Le Président a insisté sur la différence existant entre les dirigeants qui redoutent la créativité, la diversité et le progrès et ceux qui favorisent la créativité et l'esprit d'entreprise chez leurs populations, améliorant ainsi leur capacité d'accès au progrès et au développement. Même s'il a souligné que chaque culture devait préserver ses propres valeurs, il n'en existe pas moins un modèle de développement, a fait valoir le représentant qui a souligné le fait que, dans les années 90, les pays en développement qui ont abaissé leurs tarifs douaniers et développé leur commerce ont assisté à une augmentation de 5,1% de leur revenu par tête d'habitant alors que les pays à haut revenu connaissaient une croissance du revenu par habitant de 1,9%.
Tous les cas de développement réussi ou de croissance économique durable au cours des 40 dernières années se sont produits dans les pays qui s'appuient sur l'économie de marché, a-t-il ajouté. Toutefois, si la stabilité macroéconomique et une économie ouverte se sont avérées essentielles, la clef du développement durable réside dans les politiques et les institutions de chaque gouvernement et non dans les programmes d'aide bilatérale, ceux de la Banque mondiale ou de l'ONU. Il a affirmé cependant que les Etats-Unis continueraient à apporter leur aide notamment en fournissant des contributions multilatérales et bilatérales, en soutenant un allègement responsable de la dette et par des initiatives telles que The African Growth and Opportunity Act qui a accru le commerce total avec l'Afrique subsaharienne pendant la première moitié de cette année de 17% par rapport à la même période de l'année dernière.
M. ENRIQUE A. MANALO (Philippines) a estimé qu’il était encourageant de constater que l’Afrique avait pris son destin en main, notamment par l’élaboration du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique défini lors de la création de l’Union africaine. Dans ce contexte, la communauté internationale doit analyser les mesures multilatérales à mettre en oeuvre pour contribuer aux efforts déployés par l’Afrique. Le représentant a cependant reconnu que de nombreux obstacles demeuraient et, à cet égard, il a estimé que la coopération régionale pouvait aider l’Afrique à surmonter ces obstacles au développement, au premier rang desquels on compte le manque de politique de convergence et d’harmonisation, un financement inadéquat, une faible capacité institutionnelle et des ressources inadaptées au développement.
Le représentant a également estimé que la communauté internationale, en particulier les pays développés, devrait accroître son aide aux pays africains afin de renforcer les secteurs judiciaires et financiers ainsi que la société civile. La coopération Sud-Sud, a-t-il ajouté, peut aussi jouer un rôle décisif. Dans le même temps, les pays africains doivent être pleinement intégrés dans l’économie mondiale, non seulement en termes de participation aux prises de décisions d’ordre économique et d’accès au marché, mais aussi en termes de capacité de profiter des fruits de la mondialisation. Enfin, le représentant a indiqué que la communauté internationale devrait s’efforcer de façon sérieuse à régler le problème de l’allègement de la dette des pays en développement.
M. MOHAMED BENNOUNA (Maroc) a regretté qu’en dépit des réformes et des efforts consentis au niveau national et malgré l’appui de la communauté internationale pour concrétiser le Nouvel Ordre du jour des nations Unies pour le développement de l’Afrique dans les années 90, cette Initiative n’ait pas pu aboutir. L’Afrique continue de souffrir de tous les maux et, a-t-il estimé, elle peut être considérée comme un continent sinistré. Il a rappelé que l’Afrique ne bénéfice que marginalement des retombées de l’essor du commerce international et que le rétrécissement de l’aide publique au développement continue d’affecter les économies de beaucoup de pays africains. Malgré l’expansion des flux d’investissement, l’Afrique ne bénéficie que d’une manière très marginale de l’investissement étranger, a-t-il poursuivi, et le continent continue de souffrir de l’instabilité et des conséquences de la guerre.
C’est pourquoi le décollage de l’Afrique nécessite une approche novatrice, des politiques basées sur une vision globale et intégrée et des solutions appropriées, a indiqué le représentant. Une telle contribution suppose une solidarité internationale qui permet la mise en place de stratégies adaptées à la situation de chaque pays. Elle suppose également une ouverture des marchés des pays riches aux exportations des pays d’Afrique afin de dégager des ressources suffisantes pour financer les activités de développement économique et social, a-t-il poursuivi. De même, il est indispensable d’accorder une attention toute particulière aux pays lourdement endettés et au renforcement de la coopération économique internationale. Le représentant a également exprimé l’espoir que la nouvelle Initiative africaine recevra un fort soutien des principaux acteurs de l’économie. Enfin, il a appuyé la recommandation du Secrétaire général portant sur la création d’un comité ad hoc chargé de procéder à l’examen et à l’évaluation en question.
M. MOURAD BENMEHIDI (Algérie) a salué l’opportunité qu’offre l’examen et l’évaluation finals du Nouvel Ordre du jour des Nations Unies pour le développement de l'Afrique, pour mesurer les efforts déployés aussi bien par les pays africains que par la communauté internationale pour éradiquer la pauvreté et promouvoir le développement et la croissance économiques en Afrique. Il a évoqué, entre autres, les problèmes de l’accélération de la mondialisation, le lourd fardeau de la dette, le déclin progressif de l’aide publique au développement, la faiblesse des flux financiers et la rareté des investissements étrangers directs qui ont considérablement réduit les capacités des pays africains. Dans ce contexte, le représentant algérien a estimé que l’examen et l’évaluation finals du Nouvel Ordre du jour devraient s’inscrire dans la perspective d’une réflexion commune sur des mesures et initiatives adaptées au nouveau contexte de la mondialisation et à même de répondre efficacement aux préoccupations de l’Afrique.
Il a salué, par ailleurs, la Déclaration ministérielle adoptée lors de la session de fond du Conseil économique et social en juillet 2001 à Genève, qui a insisté sur la nécessité d’améliorer l’effectivité de l’appui des Nations Unies aux priorités et aux initiatives africaines. Il s’est également félicité du Nouveau partenariat pour le développement africain adopté par le Sommet de l’OUA tenu à Lusaka en juillet 2001 comme Initiative majeure qu’il importe à l’avenir d’intégrer dans tout nouveau mécanisme des Nations Unies destiné à relever les défis de l’élimination de la pauvreté et de la réalisation de la croissance et du développement durables en Afrique. En conclusion, il a renouvelé l’appel de l’Algérie à la communauté internationale pour qu’elle saisisse l’opportunité de cet examen final durant l’année 2002, pour réaffirmer son engagement en faveur d’un véritable partenariat mondial en faveur du développement de l’Afrique, dans lequel le Système des Nations Unies est appelé à jouer un rôle central.
M. NOUREDDINE MEJDOUB (Tunisie) a salué l’intérêt manifesté par la communauté internationale pour le développement et la croissance de l’Afrique. Il a souligné l’opportunité de l’examen et de l’évaluation finals de la mise en œuvre du Nouvel Ordre du jour des Nations Unies pour le développement de l'Afrique, dix ans après son lancement, pour favoriser le développement du continent, mais aussi pour mettre en oeuvre la Déclaration du Millénaire, afin d’intégrer le continent africain dans l’économie mondiale. Il a également souligné les efforts des pays africains en matière économique, mais aussi dans le domaine de la démocratisation et a regretté l’insuffisance de l’aide des pays développés et des Nations Unies, tant au niveau de l’aide publique au développement que dans le domaine de l’endettement.
Le représentant a regretté la marginalisation de l’Afrique en matière d’investissement, mais aussi dans le domaine commercial. La part de marché mondial de l’Afrique représente moins de 2%, a-t-il précisé et c’est pourquoi il a appelé la communauté internationale à aider les pays africains à mettre en place des capacités matérielles, institutionnelles et organisationnelles nécessaires pour appuyer les efforts dans le cadre de la promotion du commerce et de l’amélioration de l’accès aux marchés, de réduire les tarifs douaniers et supprimer les barrières non tarifaires sur les produits africains. Il a également souligné le rôle important des technologies de l’information comme catalyseur en matière d’impulsion du développement économique et social des pays africains. En conclusion, il s’est déclaré convaincu que le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique fournira un cadre approprié pour le développement de ce continent et pourra, avec le soutien des pays développés, s’affirmer comme un mécanisme pouvant succéder au Nouvel Ordre du jour des Nations Unies pour le développement de l’Afrique dans les années 90.
M. DAUDI N. MWAKAWAGO (République-Unie de Tanzanie) a indiqué que l’Afrique était dotée d’un potentiel pour la croissance et le développement, c’est pourquoi elle s’est embarquée dans un processus de réforme ambitieux. Les pays africains se sont engagés à mettre en œuvre des politiques et des programmes visant à créer un environnement propice à cette croissance et à ce développement, ce qui a permis, a-t-il estimé, de stopper la tendance à la détérioration et dans de nombreux cas, d’enregistrer une croissance modeste. Des ressources accrues sont indispensables si le processus de réforme et de restructuration doit durer, a ajouté le représentant qui a, par ailleurs, estimé que toute l’humanité profiterait des progrès de l’Afrique. Ma délégation, a-t-il poursuivi,
est d’avis que la communauté internationale doit forger un nouveau partenariat avec l’Afrique pour aborder les problèmes du continent et trouver des solutions durables. A cet égard, il faut d’urgence passer en revue les tâches prévues et les engagements souscrits dans le Nouvel Ordre du jour et l’aligner sur la Nouvelle Initiative africaine pour que les deux soient complémentaires.
Le fossé entre pays en développement et pays développés continue de s’élargir, a poursuivi le représentant. On peut dire que cette tendance est le résultat de la réduction de priorité autrefois accordée au développement. Les efforts de développement ne réussiront que s’ils sont accompagnés d’un environnement international propice. Il faut dégager des ressources disponibles à des fins d’investissement a-t-il précisé, prendre des mesures radicales de réduction de la dette qui permettront d’utiliser ces ressources. Concernant le commerce des produits de base, l’instabilité des prix réduit les gains par l’exportation dont a tant besoin l’Afrique. Il faut prendre des mesures pour augmenter la participation des pays d’Afrique au commerce mondial afin d’éviter qu’ils soient encore plus marginalisés. L’Afrique a besoin de l’action concertée de tous. Ma délégation, a conclu le représentant, appuie la proposition d’établir un comité ad hoc plénier pour mener à bien l’examen et l’évaluation finals du et l’évaluation du Nouvel Ordre du jour.
M. HAZEM FAHMY (Egypte) a déclaré que le succès en matière de développement repose sur deux facteurs principaux, à savoir la disponibilité du financement nécessaire aux projets et la volonté politique des États. Malheureusement, ils étaient absents dans la plupart des Initiatives pour l’Afrique, en dépit de toutes les bonnes intentions qui les ont accompagnées quand elles ont été lancées, a-t-il déclaré. Il a également souligné l’Initiative, qu’il a qualifié de complète, adoptée par les chefs d’État africains lors du récent Sommet de Lusaka, qui a fait l’objet d’une unanimité sans précédent et qui présentait un cadre complet de projets de développement dans son ensemble. Ce cadre, a-t-il ajouté, a l’avantage d’inclure des engagements contraignants pour les pays africains afin de permettre la réalisation des objectifs en matière de développement, mais aussi de paix et de sécurité.
Le représentant égyptien s’est, par ailleurs, dit convaincu de la nécessité de formuler une stratégie de croissance qui fasse l’unanimité des pays du continent sur la base de la volonté librement exprimée et qui puisse exprimer l’esprit des temps au début de ce troisième millénaire. Il a également souhaité que la volonté internationale soit aussi forte que celle des pays africains pour faire avancer le développement sur tout le continent. En conclusion, il a exprimé les attentes des pays africains face aux deux grands rendez-vous que constituent la Conférence sur le financement du développement qui se tiendra à Monterrey (Mexique) en mars 2002 et le Sommet sur le développement durable qui se tiendra à Johannesburg (Afrique du Sud) en septembre 2002.
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