AG/1201

L’ASSEMBLEE GENERALE PRIEE DE NE PAS ATTENDRE UNE DEFINITION JURIDIQUE EXACTE DU TERRORISME POUR ORGANISER LA LUTTE CONTRE CE FLEAU

05/10/2001
Communiqué de presse
AG/1201


Assemblée générale

21e séance plénière – matin


L’ASSEMBLEE GENERALE PRIEE DE NE PAS ATTENDRE UNE DEFINITION JURIDIQUE EXACTE

DU TERRORISME POUR ORGANISER LA LUTTE CONTRE CE FLEAU


Compte tenu de l’urgence et de la gravité des événements survenus le 11 septembre dernier, la communauté internationale devrait surmonter ses différences, notamment celles qui subsistent quant à la définition du terrorisme, et renforcer réellement ses efforts de lutte contre ce fléau.  C’est l’appel qui a été lancé, ce matin, à l’Assemblée générale qui tenait son avant dernière séance sur la question des mesures pour éliminer le terrorisme international.  Nombreux étaient les représentants des Etats africains à soutenir cette thèse qui ont rappelé qu’ils avaient été eux aussi trop souvent victimes de ce fléau multiforme.  Ainsi, de l’avis des représentants du Zimbabwe et du Botswana, il n’est pas réellement besoin d’une définition juridique exacte pour reconnaître que le terrorisme est un acte criminel, voire un crime contre l’humanité, pour s’y attaquer véritablement. 


Partageant ce constat, plusieurs délégations ont insisté sur la proposition du Mouvement des non-alignés de convoquer sous les auspices des Nations Unies, une conférence de haut niveau, afin d’élaborer une réponse concertée et conjointe de la communauté internationale au terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations.  Incontestablement, l’ONU a un rôle central à jouer dans ces efforts et la représentante du Turkménistan a proposé que l’Organisation prenne aussi en main les initiatives visant à mettre un terme au conflit qui, depuis plus de 22 ans, ravage l’Afghanistan, pays aujourd’hui au centre des préoccupations internationales.  De son côté, le représentant de la Bosnie-Herzégovine a proposé d’inclure le terrorisme, sous une forme acceptable par tous les pays, dans la juridiction de la Cour pénale internationale qui doit voir bientôt le jour.  Le projet de convention générale sur le terrorisme, présenté par l’Inde, a continué de recevoir un large appui, mais des appels ont également été lancés pour que soient soutenues les initiatives régionales déjà existantes, comme par exemple celle élaborée par le Forum des îles du Pacifique.


Autant d’efforts collectifs et concertés qui ne doivent pas faire oublier les responsabilités qui incombent à chaque Etat au niveau national.  Un renforcement des structures nationales est en effet nécessaire pour lutter de manière implacable contre le terrorisme, a notamment estimé le représentant du Cameroun qui a demandé aux Etats de s’engager réellement à s’abstenir de toute complicité passive ou active vis-à-vis des terroristes.  Ce faisant, les efforts nationaux doivent s’accompagner d’une assistance accrue de la part des pays développés et de la communauté internationale, notamment en matière de technologie, de formation des unités d’enquête et d’échange d’informations comme l’a préconisé la représentante de la Barbade.


L’Assemblée générale a entendu, ce matin, les délégations suivantes : Nauru (au nom du Forum des îles du Pacifique), Zimbabwe, Cameroun, Haïti, Botswana, Lettonie, Erythrée, République populaire et démocratique de Corée, Danemark, Bahreïn, Sierra Leone, Estonie, Turkménistan, Bénin, Thaïlande, Barbade, Bosnie-Herzégovine, Guinée-Bissau, et Grenade.


L’Assemblée générale devrait achever cet après-midi ce débat entamé lundi dernier.


MESURES VISANT A ELIMINER LE TERRORISME INTERNATIONAL


Déclarations


M. VINCI N. CLODUMAR (Nauru) s’est exprimé au nom des membres du Forum des îles du Pacifique (Australie, Fidji, Fédération des Etats de Micronésie, Iles Marshall, Nouvelle-Zélande, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Samoa, Iles Salomon, Tonga, Tuvalu, Vanuatu, Nauru).  Le représentant a déclaré qu’aucune partie du monde n’était à l’abri des activités terroristes, et que même si les Etats du FIP ne souffraient pas de ces attaques, le terrorisme avait des conséquences pour eux tant le monde était interconnecté.  Le représentant a affirmé que les attaques terroristes fragilisaient les bases mêmes des Nations Unies, et que l’Organisation devait se relever pour faire face à ce défi. Bien que la plupart des pays du FIP n’aient pas les moyens économiques ou financiers de combattre le terrorisme, a déclaré le représentant, ils peuvent fournir un soutien moral et politique.


Le FIP soutient la résolution 1373 du Conseil de sécurité, et à cet égard les membres du Forum s’engagent à prendre les mesures nécessaires pour supprimer le financement du terrorisme, fournir une assistance aux enquêtes criminelles et des informations sur les terroristes, restreindre les déplacements internationaux des individus ou groupes concernés.  Les initiatives régionales existantes dans la région du Pacifique comme celles concernant les flux financiers ou les armes légères, seront également utiles pour la lutte contre le terrorisme, a estimé M. Clodumar, notant qu’il était urgent de soutenir ces initiatives.  Ainsi, dans notre région, a-t-il déclaré, les programmes initiés par le FIP auraient besoin d’assistance, en particulier dans le domaine de la formation du personnel de sécurité, d’une législation appropriée pour lutter contre le financement du terrorisme, et de l’échange d’informations importantes sur les groupes terroristes et leurs activités.  Les membres du FIP soutiennent l’adoption d’une convention globale sur le terrorisme international.  Par une réponse unie et forte, a conclu le représentant, cette organisation et la communauté internationale sortiront grandies.


M. TICHAONA JOSEPH B. JOKONYA (Zimbabwe) a indiqué que parmi les victimes des récentes attaques épouvantables contre les Etats-Unis figuraient des citoyens du Zimbabwe.  Il a déclaré que les actes terroristes sont criminels quelles que soient les raisons ou la cause qu'ils servent.  Le représentant a ajouté que la condamnation du terrorisme international supposait l’obligation pour tous les Etats de prendre les mesures appropriées.  Le fait de ne pas arrêter les personnes qui ont mené des actes terroristes dans d'autres pays ou qui ont aidé à de tels actes revient à violer cette obligation.


Le représentant a estimé que les relations entre les affaires de politique étrangère internationale et le droit international sont quelque peu ambiguës en matière de terrorisme.  Bien qu’il n'y ait pas de définition juridique et politique générale acceptée du terrorisme,  il considère qu'une définition juridique exacte n'est pas nécessaire si l'on fait face au terrorisme en tant qu'acte criminel.  Il a estimé qu'il faut rechercher l'encadrement des Nations Unies qui ont été longtemps un forum pour la lutte contre le terrorisme.  Il est entendu que le terrorisme, qu’il soit au niveau national ou international, les


gouvernements affectés doivent agir et leurs actions doivent se situer à quatre niveaux à savoir : prévention, protection, gestion des crises et répression. Alors que les gouvernements sont souverains pour prendre les mesures indispensables sur le plan national, ils ont besoin de la coopération des autres Etats lorsque le terrorisme devient un crime international.


M. MARTIN BELINGA-EBOUTOU (Cameroun) a fait observer que bien que la question de l’élimination du terrorisme international soit inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée générale depuis 1972, les actes terroristes continuent à tuer des innocents et à s’attaquer aux structures mêmes de la société.  Les fondements de la démocratie sont ainsi ébranlés et les droits de l’homme anéantis.  Depuis le mardi 11 septembre 2001, le terrorisme a fait son entrée dans l’imaginaire collectif et a généré la psychose.  Les commanditaires et les complices encore vivants de cette terreur sanglante doivent donc répondre de leurs forfaits, dont la portée est planétaire.  C’est pourquoi, il faut agir ensemble tout en conservant toute leur place à la raison et à la réflexion, à la loi et au droit, garants et protecteurs des valeurs profondes dont se réclament l’ONU et les démocraties.  La raison conseille d’éviter toute action dont les conséquences et la portée pourraient s’apparenter à des représailles collectives affectant des personnes et des communautés innocentes, a clairement prévenu le représentant.


Il a aussi estimé que les derniers événements doivent inciter les Etats à signer et à ratifier les divers instruments de lutte contre le terrorisme déjà existants, ainsi que le Statut de Rome sur la Cour pénale internationale.  Pour compléter ce dispositif, une convention générale contre le terrorisme international s’impose également.  Le Cameroun réitère de plus la proposition des non-alignés de convoquer, sous les auspices des Nations Unies, une conférence de haut niveau chargée de définir une riposte commune de la communauté internationale face au terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations.  De son côté, le Cameroun fait siennes et appuie en tous points les résolutions adoptées récemment par le Conseil de sécurité.  Hôte en novembre prochain de la 71ème session de l’Assemblée générale de l’Organisation internationale de police criminelle-Interpol, il veillera à ce qu’une attention particulière soit accordée aux mesures de renforcement de la coopération et de la collaboration policière et judiciaire pour lutter contre le terrorisme et la criminalité organisée.  Un renforcement des structures nationales est en effet nécessaire pour lutter de manière implacable contre le terrorisme.  Les Etats doivent s’engager réellement à s’abstenir de toute complicité passive ou active vis-à-vis des terroristes.  La lutte doit s’accompagner d’une assistance accrue de la part des pays développés et de la communauté internationale, notamment en matière de technologie, et de formation des unités d’enquête et de lutte.  Il faut enfin, pour réussir, éviter que s’installent dans les rangs de la communauté internationale des germes de division.  C’est pourquoi, il faut désavouer et dénoncer ceux qui tentent de démontrer la très douteuse théorie du choc des civilisations. Aucun peuple en effet n’a le monopole du terrorisme a insisté le représentant, avant de proposer que désormais le mois de septembre soit proclamé mois de lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes. 


M. PIERRE LELONG (Haïti) a réaffirmé que son pays condamne le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations, quels qu’en soient le théâtre, les auteurs, les victimes et les commanditaires.  Il a expliqué que la délégation haïtienne jugeait important d’appuyer le peuple américain dans sa quête de justice par une riposte mesurée et opportune et de souligner ainsi aux auteurs et complices identifiés que ces actes entraînent des conséquences.  Il a ajouté qu’il était important que justice soit faite et de ne pas céder à la tentation facile de la vengeance babylonienne, qui pourrait déclencher une spirale incontrôlable de violence.  Si la tentation de la réponse brutale à la barbarie est énorme et compréhensible, elle apporterait aussi avec elle, a-t-il souligné, le danger de nous convertir en alliés des terroristes, nos réponses rétroalimentant leur fondamentalisme.  Qu’il soit clair que nous n’assistons pas à un affrontement entre civilisations, mais plutôt à une bataille pour la civilisation, pour notre humanité commune.


M. Lelong a rappelé que la Communauté internationale disposait déjà de dix conventions complétées par deux protocoles qui traitent du terrorisme sous ses divers aspects alors que deux initiatives additionnelles sont en cours d’examen.  Ces instruments juridiques internationaux méritent d’être renforcés, a-t-il déclaré.  Il a souligné qu’il était aussi de toute importance, pour lutter efficacement contre le terrorisme, qu’une réflexion soit engagée sur les facteurs sociaux, politiques, économiques et autres qui engendrent le terrorisme.  Dans cette bataille sans concession ni condescendance contre ce mal, M. Lelong a affirmé que la Communauté internationale devait aussi identifier et soigner ses racines.  Les statistiques de l’injustice abondent, a souligné M. Lelong, la Communauté internationale doit, sous l’égide des Nations Unies, et sous le signe de la tolérance et de la solidarité, lever une grande coalition contre la pauvreté, l’ignorance, la misère, la faim, l’exclusion sociale, la marginalisation, tâche urgente maintenant plus que jamais, a-t-il conclu.


M. LEUTLWETSE MMUALEFE (Botswana) a déclaré que son pays a répondu positivement et a fait des efforts significatifs pour participer à la réponse mondiale contre le terrorisme conscient qu’il est de l'égale vulnérabilité de tous les Etats, petits ou grands et quelle que soit leur tradition politique, au fléau du terrorisme.  Le Botswana qui est partie à plusieurs instruments de lutte contre le terrorisme et notamment à la Convention internationale sur la répression du financement du terrorisme lance un appel à tous les Etats Membres pour qu'ils ratifient ces instruments juridiques de répression des actes terroristes.  Pour sa part, a précisé M. Mmualefe, le Botswana prend très au sérieux ses obligations en vertu de ces instruments.  Nous traduirons en justice et punirons toutes formes de terrorisme quelles qu'en soient leurs motivations, politique, philosophique, raciale, ethnique, religieuse qui pourraient survenir dans notre pays, a-t-il déclaré.  Les mesures à cette fin sont en cours et seront mises en place très prochainement.  Nous sommes déterminés à ne pas accorder l'asile aux terroristes et ferons en sorte d'échanger les informations pertinentes que notre effort collectif de lutte contre le terrorisme nécessitera, a-t-il poursuivi. 


Les événements récents nous ont montré que la lutte contre le terrorisme ne pourra pas être gagnée sur le papier.  Nous devons tous faire preuve de la volonté politique et faire preuve de courage pour réussir.  Nous devons surmonter le terrorisme en comblant les lacunes auxquelles nous faisons face en matière de définition et de terminologie.  Nous ne pouvons accepter que nos efforts de lutte contre le terrorisme soient détournés.  La Déclaration sur les mesures visant à éliminer le terrorisme international nous appelle à honorer nos obligations en vertu de la Charte des Nations Unies, du droit international humanitaire de même qu'à encourager et à mettre en œuvre de bonne foi les conventions relatives à la répression du terrorisme.  M. Mmualefe a souligné qu'à cette fin tous les Etats doivent coopérer en vue de traduire en justice les personnes coupables de terrorisme.  Nous devons coopérer et coordonner nos activités de répression des crimes associés au terrorisme, à savoir le trafic de drogues, le commerce illicite d'armes, le blanchiment d'argent entres autres, a-t-il affirmé.  A cet égard, il s'est félicité de la création de la Branche de prévention du terrorisme (TPB) dans le cadre de l'Office des Nations Unies sur le contrôle des drogues et la prévention du crime et du Centre international pour la prévention du crime.  M. Mmualefe a également souligné l'importance que revêtent les stratégies de prévention des conflits dans le cadre de la lutte contre le terrorisme tant les régions meurtries par des conflits sont le terreau d'activités terroristes et représentent des terres d'asile pour les groupes terroristes.


MME DACE DOBRAJA (Lettonie) a déclaré que les Nations Unies doivent agir de façon unanime, résolue et sans délai pour identifier et mettre en œuvre des mesures visant à éliminer le terrorisme international.  Rappelant le rôle qui incombe aux Nations Unies dans le maintien de la paix et de la sécurité, la représentante a exhorté les Etats Membres à l’unité dans les mots et les actes pour prévenir et réprimer les actes terroristes aux niveaux global, régional et national.


La Lettonie, a-t-elle poursuivi, est convaincue que la mise en œuvre complète et inconditionnelle de la résolution 1373 du Conseil de sécurité est impérative pour venir à bout du terrorisme.  Elle a également appelé à la coopération et à l'échange d'informations entre les Etats concernés par les activités terroristes.  Son pays, a-t-elle poursuivi, a créé un groupe d'études dirigé par le Premier Ministre pour coordonner les efforts nationaux et s'est engagé à accélérer l'adoption et la mise en œuvre des conventions internationales et des protocoles de lutte contre le terrorisme.  La Lettonie est d’avis que les travaux relatifs aux projets de la convention générale sur le terrorisme global et sur le terrorisme nucléaire doivent être accélérés.  Elle appuie l'initiative de   convoquer une réunion internationale de haut niveau pour combattre le terrorisme dans le cadre des Nations Unies.  Pour conclure, la représentante a appelé la communauté internationale à être plus que jamais unie dans ses engagements.


M. AMARE TEKLE (Erythrée) a réitéré la condamnation totale de son pays des attaques haineuses commises aux Etats-Unis le 11 septembre dernier, et dans lesquelles, a-t-il rappelé, des ressortissants de plus de 60 nationalités ont perdu la vie.  L’Erythrée n’est malheureusement pas étrangère au fléau du terrorisme, qu’elle subit en fait depuis son accession à l’indépendance.  C’est pourquoi le gouvernement a fait de la lutte contre le terrorisme l’un des piliers

de sa politique étrangère, a expliqué le représentant.  Pour lutter efficacement contre ce phénomène complexe, il faut en effet développer à la fois des programmes nationaux forts et des mécanismes régionaux et internationaux viables.  A cet effet, l’Erythrée a, dès 1994, présenté à l’Autorité intergouvernementale pour le Développement (IGAD) un plan visant la création d’une coalition régionale forte pour coordonner la lutte contre le terrorisme dans la corne de l’Afrique. 


C’est pourquoi l’Erythrée soutient aussi totalement les récentes résolutions adoptées par le Conseil de sécurité visant à compléter le dispositif de lutte déjà existant.  La détermination témoignée ces derniers jours est de bonne augure, mais l’adoption de résolutions et la signature d’accords ne suffisent pas.  Pour être efficaces, elles doivent être immédiatement complétées par une action coordonnée et crédible pour les mettre en œuvre. Il faut cependant comprendre que la guerre contre le terrorisme ne sera pas gagnée de façon instantanée. Si la communauté internationale doit agir dès maintenant de manière volontariste et forte, elle doit aussi élaborer une stratégie à long terme permettant l’élimination définitive de ce fléau, a prévenu le représentant.  Un tel effort doit se déployer sous les auspices des Nations Unies, seule organisation à avoir la capacité de susciter un consensus large.  Partant, l’Erythrée soutient donc l’adoption d’une convention générale sur le terrorisme, telle que présentée par l’Inde.


M. LI HYONG CHOL (République populaire démocratique de Corée) a fait observer que le terrorisme, sous toutes ses formes et manifestations, constitue une menace très grave et constante à la stabilité de tous les pays.  Partant, a-t-il déclaré, il faut que des mesures efficaces visant à éliminer le terrorisme soient prises afin de garantir la paix et la sécurité internationales.  A cet égard, il est non seulement nécessaire que le rôle de chef de file de l'Organisation des Nations Unies soit renforcé sur ce plan mais également que tous les Etats Membres respectent et appliquent les principes de la Charte des Nations Unies et renforcent la coopération internationale.  Les Etats Membres, a-t-il poursuivi, doivent déterminer les causes profondes du terrorisme et définir les moyens de s'y attaquer concrètement et efficacement.  Non seulement les Etats Membres devront avoir une conception précise du terrorisme et s'acquitter de leurs obligations pour éliminer les activités terroristes à l'échelon national, mais ils devront contribuer aux efforts de la communauté internationale visant à éliminer les causes profondes du terrorisme, a-t-il ajouté en soulignant également que le problème du terrorisme doit être résolu dans le respect de la Charte des Nations Unies et du droit international.  A cet égard, a-t-il précisé, les mesures visant à étiqueter certains Etats indépendants comme terroristes en faisant fi de leur souveraineté nationale et en infligeant des souffrances aux populations au travers d'interventions armées, d'occupation, de pressions unilatérales et de sanctions devraient être dénoncées comme du terrorisme d'Etat.


MME ELLEN MARGRETHE LOJ (Danemark) a réaffirmé que le Danemark condamnait fermement les forces qui se cachent derrière les actes horribles de terrorisme perpétrés aux Etats-Unis le 11 septembre 2001.  Le peuple danois, a-t-elle déclaré, est déterminé à se joindre aux efforts internationaux visant à ce que les responsables de ces attaques soient traduits en justice et punis.


Elle a expliqué que le gouvernement danois avait lancé en étroite coopération avec ses partenaires européens, un programme de lutte contre le terrorisme qui comprend également des mesures juridiques sur le plan intérieur.  Il s’agit notamment du renforcement de la législation pour empêcher le financement du terrorisme, de la réforme juridique du Code pénal danois et de la loi sur les étrangers, de la mise en œuvre de dispositions élargies pour extrader les terroristes ainsi que des initiatives législatives pour renforcer les efforts de lutte contre la traite d’êtres humains et le blanchiment d’argent.  Le 2 Octobre 2001, le Premier Ministre danois a indiqué que les mesures législatives qui s’imposent seront présentées au Parlement dans les soixante jours à venir.


Cependant, a souligné Mme Loj, focaliser notre attention sur la lutte contre le terrorisme ne doit pas nous faire oublier les autres défis auxquels nous devons faire face à savoir : l’éradication de la pauvreté, la protection des droits de l’homme, la démocratisation et la promotion de la bonne gouvernance ainsi que le rôle de la loi.  Tous les gouvernements, les sociétés civiles, et les Nations Unies doivent travailler ensemble.  Pour ce faire, il faut une volonté politique et des ressources supplémentaires doivent être mobilisées.  L’assistance humanitaire aux réfugiés est également fondamentale.  Ceci est étroitement lié à la prévention des conflits et à l’établissement et au maintien de la paix et de la sécurité internationales. 


Parmi les mesures à prendre par les Nations Unies pour lutter contre le terrorisme, Mme Loj a cité la finalisation d’une convention générale sur le terrorisme international.  Dans ce contexte, a-t-elle souligné, nous pourrions réfléchir aux moyens de véritablement traduire en justice les auteurs, les organisateurs et les commanditaires du terrorisme international, par exemple en mettant au point un mécanisme international qui permettrait de poursuivre en justice et de punir les coupables.  Nous devons travailler de concert pour que les terroristes ne puissent plus trouver aucun endroit où se réfugier dans le monde.


M. JASSIM MOHAMMED BUALLAY (Bahreïn) a transmis la condamnation totale de son Gouvernement à l’égard des actes terroristes effroyables commis le 11 septembre dernier.  Bahreïn condamne tous les actes de terrorisme quels qu’ils soient, car ils sont une négation totale de l’être humain et de toutes les valeurs de dignité et de respect.  De nombreux textes et conventions existent déjà pour lutter contre ce fléau, a poursuivi le représentant, rappelant que malheureusement certaines divergences entre les Etats Membres ont empêché qu’aboutisse à ce jour un projet de convention générale contre le terrorisme.  Il a fait observer que les Etats arabes étaient à l’avant-poste des efforts dans cette voie.  Ce faisant, il faudra clairement établir une distinction entre le terrorisme et les activités légitimes des peuples cherchant à faire respecter leurs droits à l’autodétermination et à se libérer d’une occupation étrangère, tel le peuple palestinien.  Le terrorisme d’Etat tel que pratiqué par Israël devrait d’ailleurs être condamné par une telle convention, a ajouté le représentant.


M. Buallay a ensuite plaidé pour qu’aucun amalgame ne soit fait entre terrorisme et culture arabe ou musulmane.  Il a fermement déploré les propos de certains hommes politiques et de certains médias affirmant la supériorité de la culture occidentale sur la culture arabe.  De tels comportements ne peuvent qu’alimenter les haines de toutes parts et sont d’ailleurs les germes mêmes de la violence et des événements tragiques tels que ceux survenus récemment. 


M. IBRAHIM KAMARA (Sierra Leone) a déclaré qu’il faisait sienne la position du Mouvement des pays non alignés sur le terrorisme international, telle qu'elle a été exprimée lors de la déclaration de Durban.  Tout en appuyant les combats légitimes des peuples du monde entier pour l'indépendance et la liberté, il a condamné les attaques lâches et ignobles contre des civils innocents ainsi que les crimes contre la paix et la sécurité internationales.


Le représentant a préconisé le renforcement des efforts en vue de la recherche d'une définition précise et compréhensible du terrorisme international et dans ce contexte il a rappelé les efforts en cours à l'Organisation de l'Unité africaine ainsi qu’à l'Organisation de la Conférence islamique.  Il faut également s'engager dans la recherche de solutions aux problèmes qui fournissent aux terroristes des justifications pour leurs actions.  Il a recommandé un engagement juste, transparent et impartial pour ne pas apparaître comme n’accordant notre soutien qu’à l'une des deux parties en conflit.  Il a souhaité que les personnes coupables de terrorisme soient jugées devant une cour nationale ou internationale et à cet égard il a souligné l'importance de mettre en place la Cour pénale internationale.  Les Nations Unies, a-t-il recommandé, doivent par ailleurs donner aux organisations régionales et aux agences le mandat en vertu du chapitre VIII de la Charte de traiter des problèmes de paix et de sécurité internationales et leur fournir les ressources nécessaires pour leur permettre de mener à bien ce mandat.


MME MERLE PAJULA (Estonie) a affirmé que plus que jamais, pour réussir à lutter contre le terrorisme, il fallait renforcer la coopération à tous les niveaux de la société, mais aussi la coopération régionale et sous-régionale.  Avec nos voisins baltes, a-t-elle déclaré, nous avons pris une série de mesures concrètes, en matière d’aide humanitaire, et de la sécurité, ainsi que dans les domaines militaire et juridique.  A cet égard, l’Estonie s’est fixée comme priorité le renforcement de ses lois, afin d’être sûre de disposer des bases légales et des outils nécessaires pour prévenir les actes terroristes, voire pour y répondre en cas de nécessité.  Mais les instruments juridiques ne sont pas suffisants, a souligné Mme Pajula, nous avons besoin, pour que notre action soit efficace, d’un engagement fort des Etats et d’une véritable coopération entre les gouvernements et leurs agents de la force publique.  Notre efficacité, a-t-elle conclu, est dans l’unité.


MME AKSOLTAN ATAEVA (Turkménistan) a déclaré que les tendances dangereuses à la prolifération du terrorisme en font une menace à la paix et à la sécurité du monde entier et qu’il faut par conséquent prendre des mesures urgentes aussi bien au niveau national qu’international pour éliminer ce fléau.  Il est indispensable d'instaurer une coopération internationale la plus étroite possible et à cet égard, le Turkménistan appuie la création d'une coalition internationale sous l'égide des Nations Unies.  Il convient en effet de créer un système qui permettra de punir tous les actes terroristes où qu'ils surviennent.  Il convient par ailleurs d'élaborer des documents juridiques très précis et de définir le terrorisme en tant que crime.  Pour ce faire, il faut accélérer les négociations sur la convention générale sur le terrorisme international, a-t-elle poursuivi.  Toutes les approches en ce qui concerne la lutte contre le terrorisme doivent être multilatérales, respectueuses de la légalité internationale et ne pas déstabiliser la situation régionale.  A cet égard, il est important que les Nations Unies jouent un rôle dans les pourparlers afghans.  La représentante a estimé que le renforcement de la coopération dans le cadre des Nations Unies est une condition préalable au succès de la lutte contre le terrorisme.


M. JOEL WASSI ADECHI (Bénin) a fait observer qu'en cette année de promotion du dialogue entre les civilisations, l'attentat terroriste du 11 septembre ne pouvait pas tomber plus mal tant le terrorisme représente une menace pour la cohésion des communautés humaines.  C'est pourquoi la communauté internationale doit se montrer déterminée à combattre le terrorisme sous toutes ses formes.  Le terrorisme, a-t-il poursuivi, viole les principes fondamentaux de la Charte et s'inscrit à contre-courant des aspirations légitimes des peuples à bâtir un monde de paix, de solidarité et de progrès.  Il a fait remarquer que les liens entre le terrorisme et la criminalité transnationale se renforcent, se mondialisent et rendent lucratifs tous les commerces illicites de la prostitution et l'exploitation des groupes vulnérables de nos sociétés au commerce illicite des armes légères et des matières précieuses.  Les terroristes nous renvoient violemment à la face l'image des disfonctionnements de notre communauté humaine, a-t-il affirmé en soulignant qu'il faudra, ensemble, chercher les causes et circonstances qui poussent à des actes aussi désespérés que criminels et injustifiables.  A l'échelle nationale et internationale, il nous faudra envisager la dimension préventive de notre action en vue d'éradiquer définitivement et irréversiblement ce fléau, a-t-il poursuivi.  Il a par ailleurs rappelé qu'à l'occasion du Sommet du Millénaire, les chefs d'Etats et de gouvernements avaient renouvelé l'engagement d'entreprendre une action concertée pour vaincre le terrorisme, notamment en adhérant aux conventions internationales pertinentes.  A cet égard, il a souligné que l'Organisation des Nations Unies, de part sa mission de concertation, est le forum idéal et légitime pour coordonner la mobilisation et l'action de la communauté internationale.  A cet égard, il a salué l'initiative prise par l'Inde de présenter un projet de convention générale sur le terrorisme international et lancé un appel pour que soient rapidement levés les obstacles à l'adoption de la convention contre le terrorisme nucléaire.  Il a estimé que pour mener à bien le combat contre le terrorisme, la communauté internationale n'a pas d'autre choix que de définir sans ambiguïté le concept du terrorisme en vue de maintenir et consolider la mobilisation générale.   


M. KULKUMUT SINGHARA NA AYUDHAYA (Thaïlande) a appelé à un maintien de l'unité entre les Etats au moment où l’on passe de la condamnation à l'action contre le terrorisme.  Il a estimé que les différentes résolutions, notamment celles du Conseil de sécurité, avaient éliminé la notion de soi-disant neutralité dans le combat contre le terrorisme.  Les Etats Membres ont une obligation internationale de coopérer entre eux pour lutter contre le terrorisme.


La Thaïlande a étendu sa coopération avec la communauté internationale en matière d'assistance mutuelle pour les affaires criminelles et concernant l'échange et le partage d'informations, a-t-il poursuivi.  Son pays a signé les 4 conventions relatives aux détournements d’aéronefs et envisage de signer d'autres conventions contre le terrorisme.  Le mot clef est la coopération a-t-il ajouté.  Il a estimé que le fléau du terrorisme est lié à d'autres activités criminelles, notamment la production et le trafic de drogues.  A cet égard, il a déclaré qu'un producteur ou un trafiquant de drogues était tout aussi terroriste qu'une personne tenant une arme.  Après avoir reconnu le rôle important joué par l'Assemblée générale et la nécessité du multilatéralisme, il a demandé que l'on n'empiète pas sur les libertés civiles des individus ni sur les droits de l'homme dans la lutte contre le terrorisme.


MME JUNE CLARKE (Barbade) a joint la voix de sa délégation à l'appel visant à traduire en justice les responsables d'actes terroristes et a exprimé l'appui de son pays aux efforts soutenus qu'il sera nécessaire de mener dans les années à venir pour éliminer cette menace à la paix et à la sécurité internationales.  Le terrorisme est un problème mondial qui requiert une réponse mondiale, a-t-elle déclaré en appuyant les résolutions adoptées par le Conseil de sécurité, l'Assemblée générale et les Ministres des affaires étrangères de l'Organisation des Etats américains à la suite des événements survenus le 11 septembre.  Aucun Etat, aussi petit qu'il soit, n'est protégé contre le terrorisme.  Les petits Etats sont particulièrement vulnérables car ils ne disposent pas des moyens technologiques et en matière de renseignement pour suivre les activités terroristes et du crime transnational.  C'est pourquoi il est nécessaire d'échanger les informations si nous voulons réussir notre combat contre le terrorisme.  La Barbade continuera à coopérer en échangeant des informations et en veillant à ce que les terroristes ne soient pas accueillis sur son territoire.  La Barbade compte sur la formulation de normes juridiques internationales s'appliquant à la lutte contre le terrorisme. 


La Barbade est par ailleurs déterminée à empêcher l’utilisation de son territoire  par les terroristes pour leurs opérations financières.  Les mesures de sécurité dans les aéroports et dans les ports ont été renforcées.  La Barbade fait en sorte que sa réglementation financière respecte les normes internationales en matière de lutte contre le blanchiment d'argent.  A ce sujet, la représentante a fait état de l'adoption d'une législation de répression et indiqué que la coopération avec les partenaires bilatéraux et les initiatives régionales et internationales en ce sens se poursuit.  Mme Clarke a conclu en soulignant que la communauté internationale doit accorder toute l'attention nécessaire à l'impact économique des événements tragiques du 11 septembre.     


M. MILOS PRICA (Bosnie-Herzégovine) a déclaré que bien que la question de la lutte contre le terrorisme international ait été examinée dans plusieurs forums, y compris à l’Assemblée générale depuis plusieurs années, bien que plusieurs Conventions, Traités et Résolutions sur ce problème aient été adoptées, nous avons échoué dans nos efforts en vue de les mettre en œuvre efficacement. Une approche décisive est nécessaire pour lutter contre le terrorisme international, au niveau mondial, régional et national.  Cette approche doit recouvrir aussi bien les aspects juridiques, politiques qu’économiques.


M. Prica a indiqué que la Bosnie-Herzégovine avait déjà approuvé un Plan d’Action de lutte contre le terrorisme qui implique des amendements aux lois d’asile et sur l’immigration qui seront prochainement présentés au Parlement, de nouvelles mesures de sécurité mises en place dans les aéroports et l’octroi des licences de pilote.  Le contrôle aux frontières sera renforcé, le personnel des ONG nationales et internationales sera répertorié.  Enfin, en application de la Résolution du Conseil de sécurité 1373, les comptes qui pourraient appartenir à des individus ou des groupes de personnes liés aux organisations terroristes internationales, seront verifiés voire gelés s’il en existe.


M. Prica a suggéré que le crime de terrorisme soit inclus, sous une forme acceptable par tous les pays, dans la juridiction de la Cour Pénale Internationale.  Les Nations Unies, a-t-il dit, doivent sans aucun doute continuer à jouer un rôle central dans la lutte contre le terrorisme international.  Les progrès de la science et de la technique constituent une menace évidente dans les mains des terroristes.  Dans ce contexte, les Nations Unies doivent prendre un certain nombre de mesures pour veiller à ce que les progrès technologiques servent au bien de l’humanité et non à alimenter ses frayeurs.


M. Prica a proposé que l'Assemblée générale et le Conseil de sécurité créent un organe chargé du suivi de la mise en œuvre des décisions prises par les Nations Unies en matière de lutte contre le terrorisme.  C’est le meilleur moyen, a-t-il conclu, pour la Communauté internationale, de rester en alerte et d’empêcher que le fléau du terrorisme ne s’étende.


MME LUZERIA DOS SANTOS JALO (Guinée-Bissau) a déclaré que même si elles ont eu lieu sur le sol américain, les attaques horribles du 11 septembre ont ébranlé, d’une manière ou d’une autre, tous les Etats du monde.  Elles ont en effet sapé le sentiment de liberté et de sécurité dont nous jouissions jusqu’à présent, confiants que nous étions de vivre dans un environnement mondialisé et civilisé.  Nos enfants, pour lesquels la communauté internationale s’apprêtait à œuvrer lors d’une session extraordinaire de l’Assemblée générale, méritent de vivre dans un monde uni et civilisé.  Si nous n’éliminons pas le fléau du terrorisme, l’humanité n’aura aucun avenir, a averti la représentante. 


Il n’est aucune religion prêchant le meurtre d’êtres humains et s’il est une leçon à tirer des événements récents, c’est que la communauté internationale doit demeurer unie.  Elle ne doit pas être intimidée et doit lutter contre le terrorisme international, même si la tâche est complexe.  Elle devrait notamment renforcer ses efforts en vue de résoudre les conflits régionaux, contribuant ainsi au combat contre le terrorisme.  A l’heure où les préparatifs de la conférence internationale sur le financement du développement battent leur plein, la représentante a aussi prévenu que les objectifs de cette rencontre ne pourront être atteints que si la paix et la sécurité règnent dans notre monde si interdépendant. 


M. LAMUEL A. STANISLAUS (Grenade) a déclaré que les actes terroristes effroyables qui ont frappé les Etats-Unis ont galvanisé la solidarité de la communauté internationale dans sa condamnation et sa détermination à lutter contre le terrorisme.  Nous devons prendre des mesures en vue de réduire les déséquilibres économiques et sociaux existant dans nos sociétés, a-t-il déclaré en soulignant la contribution que cela représenterait dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.  Il a par ailleurs rappelé l'Article 1 de la Charte des Nations Unies et exhorté l'Assemblée générale à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer le "maintien de la paix et de la sécurité internationales".  Nous devons faire en sorte que les actes terroristes ne deviennent pas une facette de l'existence humaine. 


La Grenade, qui appuie entièrement la résolution 1373 du Conseil, a déjà commencé à prendre des mesures pour prévenir et éliminer le financement des actes terroristes.  La priorité de la Grenade est de veiller à prévenir l'utilisation de son territoire par ceux qui financent, planifient ou sont responsables d'actes terroristes  et de définir des moyens d'accélérer  l'échange d'informations.  La Grenade intensifiera sa coopération aux plans régional et international et renforcera sa participation aux instruments juridiques relatifs à la justice, à la police et à l'application des lois.  A cet égard, la Grenade appuie la finalisation d'un cadre juridique général de lutte contre le terrorisme. Le représentant a indiqué que la Grenade procède à l'examen des instruments juridiques internationaux relatifs à la répression des actes terroristes existants en vue d'y adhérer et de les mettre en œuvre.  A cet égard, a-t-il indiqué, la priorité est donnée aux douze conventions des Nations Unies, en particulier celle sur la répression du financement du terrorisme.  Il a conclu en soulignant que la communauté internationale doit envoyer un signal clair aux terroristes et se montrer unie dans ses efforts visant à combattre leurs activités.


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