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AG/1191

DESARMEMENT, MAINTIEN DE LA PAIX ET ENTREE EN VIGUEUR DES TRAITES SOUVENT ÉVOQUÉS DEVANT L’ASSEMBLEE GENERALE

25/09/2001
Communiqué de presse
AG/1191


Assemblée générale

10ème séance plénière – après-midi


DESARMEMENT, MAINTIEN DE LA PAIX ET ENTREE EN VIGUEUR DES TRAITES

SOUVENT ÉVOQUÉS DEVANT L’ASSEMBLEE GENERALE


Le débat qui s’est poursuivi, cet après-midi, en séance plénière de l’Assemblée générale a été l’occasion pour plusieurs délégations d’appeler les Etats Membres à coordonner leurs efforts en faveur du contrôle des armements, du désarmement et de la non-prolifération.  Le représentant du Japon a notamment indiqué que son pays ferait tout ce qui est en son pouvoir pour que le Traité sur l’interdiction complète des essais nucléaires (TICEN) entre en vigueur le plus rapidement possible.  Il a annoncé que le Japon soumettrait à nouveau à l’Assemblée générale un projet de résolution définissant un processus concret visant à éliminer les armes nucléaires.  Le représentant de l’Inde a demandé pour sa part que soit appliqué sans retard le programme d’action issu de la Conférence contre le commerce illicite des armes légères et s’est prononcé en faveur de l’élimination des armes de destruction massive.  Plusieurs appels ont été par ailleurs lancés en faveur de l’entrée en vigueur des nouveaux instruments de lutte contre le terrorisme, la Convention contre le terrorisme international et la Convention pour la suppression des actes de terrorisme nucléaire.


Le représentant de la Belgique, s’exprimant au nom de l’Union européenne, a pour sa part mis l’accent sur les progrès accomplis par l’ONU dans le domaine du maintien de la paix et de la gestion des crises.  Certains intervenants comme l’Iraq n’en ont pas moins regretté les lacunes dans le rapport du Secrétaire général comme sur le silence du Conseil de sécurité sur le sort du peuple iraquien; la question du trafic humain qui, selon le représentant de l’Australie, aurait mérité une approche nationale, régionale et mondiale coordonnée, dans la mesure où il s’agit d’une activité criminelle transnationale grandissante.  La non-progression du budget de l’ONU au cours des quatre derniers budgets biennaux et les difficultés financières rencontrées par l’ONU ont également été évoquées. 


Sont également intervenus les représentants des pays suivants : Allemagne, Indonésie, Namibie, Inde, Japon, Norvège, République-Unie de Tanzanie, ex-République yougoslave de Macédoine, Viet Nam.  Les représentants de la Turquie, du Koweït, de Chypre et de l’Iraq ont exercé leur droit de réponse.


L’Assemblée générale poursuivra l’examen du rapport du Secrétaire général demain matin à 10 heures.


RAPPORT DU SECRETAIRE GENERAL SUR L’ACTIVITE DE L’ORGANISATION


Déclarations


M. DIETER KASTRUP (Allemagne) a préconisé la création d’un cadre d’action pour la stabilisation politique et économique des régions en crise, notamment au Moyen-Orient.  Il a insisté sur le rôle fondamental que la communauté internationale doit jouer dans la coordination de la réponse à donner au problème du terrorisme et a apporté le soutien de son pays à la tenue de négociations portant sur l’élaboration d’une convention internationale contre le terrorisme.  Pour M. Kastrup cependant, le terrorisme ne doit pas ralentir les efforts de la communauté internationale en ce qui concerne la promotion du développement durable, la répartition équitable des bénéfices de la mondialisation et la réalisation des objectifs de la Déclaration du Millénaire, au premier rang desquels figure l’élimination de la pauvreté.  Nous devons redoubler d’effort pour l’établissement de la Cour pénale internationale afin de lutter contre les crimes contre l’humanité, a-t-il poursuivi.  Enfin, il a évoqué le dialogue entre les civilisations qui devrait pouvoir mettre un terme à la terreur, à l’intolérance religieuse et à la haine.


M. MAKARIM WIBISONO (Indonésie) a indiqué qu’à une époque où la mondialisation était devenue un phénomène prioritaire, les Etats devaient faire face aux problèmes sur une base de coopération.  Il a rappelé que la participation de l’Indonésie à l’Organisation relevait d’un ferme attachement aux principes et aux objectifs de la Charte que son pays attachait cependant une importance particulière au multilatéralisme.  L’Indonésie connaissait un processus de transformation démocratique profond basé sur l’ouverture, la tolérance et la participation, envisageant la préservation du pluralisme démocratique, la diversité culturelle et la création d’un Etat moderne.  Le représentant a fait observer que la question du désarmement est entrée dans une nouvelle période dangereuse, et il a appelé à la reprise de négociations sur les problèmes prioritaires de désarmement afin de parvenir à des accords.  Dans le domaine économique, il a rappelé l’importance de la Déclaration du Millénaire et la nécessité de la coopération internationale, faute de quoi le fossé économique irait s’élargissant et le sort des trois quarts de l’humanité se détériorerait.  M. Wibisono a insisté sur la nécessité de rendre la mondialisation équitable et a rendu hommage aux programmes réalisés sous l’égide du Programme des Nations Unies pour le développement qu’il trouve extrêmement pertinents pour l’Indonésie dans ses efforts pour instaurer un processus et des institutions démocratiques forts.


Il a exprimé son accord avec le Secrétaire général pour qui l’accès à l’information et aux technologies de l’information  est un instrument important pour profiter pleinement des bénéfices potentiels de la mondialisation.  Dans le domaine du développement durable, il a indiqué que l’Indonésie considérait comme crucial le soutien de la communauté internationale et des Nations Unies.  Il a affirmé le soutien total de son pays pour relancer les engagements globaux en matière de développement durable et assurer leur mise en oeuvre.  M. Wibisono a également noté les progrès accomplis de ces dernières années dans la protection des civils lors de conflits armés et a demandé à ce qu’ils soient poursuivis. 


La gestion efficace des désastres doit s’accompagner de programmes d’éradication de la pauvreté et de développement.  Il a annoncé que l’Indonésie va signer les deux protocoles optionnels de la Convention des droits de l’enfant tout en demandant que les problèmes des handicapés et de la jeunesse ne soient pas oubliés.  Il a rappelé l’engagement de l’Indonésie dans sa politique de tolérance zéro concernant la violence contre les femmes.  Pour conclure, il a espéré que les délibérations de l’Assemblée générale sur le terrorisme conduisant à l’adoption de mesures concrètes  de coopération internationale pour combattre le terrorisme.


M. MARTIN ANDJABA (Namibie) a déclaré qu’il souscrivait à la plupart des idées du Secrétaire général qui visent à accroître et à renforcer le rôle des Nations Unies et qu’il partageait ses inquiétudes face à certaines menaces telles que les conflits et le virus VIH/sida.  Concernant la prévention des conflits et le rétablissement de la paix, il a indiqué que les organisations régionales et sous-régionales pouvaient jouer un rôle crucial.  Il a estimé que les agences humanitaires et de développement du système des Nations Unies, de concert avec les institutions de Bretton Woods, avaient un rôle vital à jouer dans la création d’un environnement pacifique.  Il a exprimé son accord avec le Secrétaire général lorsqu’il dit que les Nations Unies et la communauté internationale devront fournir les ressources nécessaires aux opérations de maintien de la paix en Afrique.  Il a observé que des progrès ont été faits dans la mise en oeuvre de l’accord de cessez-le-feu de Lusaka, en ce qui concerne la République démocratique du Congo.  Il a appelé  à un soutien de la communauté internationale au peuple congolais pour reconstruire le pays.  Il a rappelé qu’il considérait la question du Sahara occidental comme une question de décolonisation et que les aspirations à l’autodétermination et à l’indépendance du peuple du Sahara occidental ne pouvaient être compromises.


A propos du VIH/sida, il a remercié le Secrétaire général pour son initiative d’établir un Fonds mondial pour la santé et la lutte contre le sida et espéré que la communauté internationale y contribuera généreusement.  Il s’est réjoui du fait que le développement de l’Afrique ait été considéré comme une priorité de cette 56ème session de l’Assemblée générale et a exprimé sa satisfaction devant le ralliement du Conseil économique et social au cadre de travail lancé par les dirigeants africains.


M. KAMALESH SHARMA (Inde) a souhaité qu’une convention globale contre le terrorisme international soit finalisée dans le cadre de cette Assemblée générale.  A propos de la question de la prévention des conflits armés, il a estimé qu’il fallait prendre des mesures nécessaires pour développer la notion de gouvernance démocratique et respecter les principes qui régissent les relations interétatiques.  Le représentant a ajouté qu’il fallait appliquer sans retard le Programme d’action adopté lors de la Conférence contre le commerce illicite des armes légères.  Il a ajouté que l’élimination des armes de destruction massive devait être encouragée.  M. Sharma a en outre souligné que son pays soutenait les opérations de maintien de la paix mais qu’elles ne devaient pas être confondues avec les missions de consolidation de la paix après un conflit.  Il a ajouté que l’élimination de la pauvreté endémique restait un défi mais que, notamment en Afrique, les donateurs ne devaient pas dicter le processus à suivre.  Il a regretté que dans les chapitres du rapport consacrés au PNUD, il ne soit pas fait mention des activités d’assistance technique et en particulier du renforcement des capacités qui, selon le représentant, peut cependant avoir une incidence directe sur la suppression de la pauvreté.  Il a en outre fait observer que l’environnement ne devait pas être envisagé indépendamment du développement. 


Dans le domaine de la défense des droits des femmes, le représentant s’est étonné qu’il ne soit pas fait mention dans le rapport des progrès réalisés depuis la Conférence sur l’élimination de la discrimination envers les femmes.  Il a reconnu que les efforts entrepris en matière de respect des droits de l’homme devaient être plus efficaces mais il a précisé que des ressources additionnelles étaient nécessaires.  Enfin, il a soutenu les efforts effectués en vue de développer une meilleure gestion au sein de l’Organisation tout en regrettant l’insuffisance des ressources dont elle dispose.


M. YUKIO SATOH (Japon) a estimé que les Etats Membres devaient rester solidaires face aux attaques dont les Etats-Unis avaient été l’objet, attaques qu’il a qualifiées de crimes contre la démocratie, la liberté et l’humanité.  Il les a engagés à œuvrer en faveur de l’adoption des deux traités de lutte contre le terrorisme non encore en vigueur, la Convention contre le terrorisme international et la Convention pour la suppression des actes de terrorisme nucléaire.  Il a par ailleurs demandé au Président de l’Assemblée générale de convoquer une réunion de l’Assemblée pour discuter du Plan de campagne du Secrétaire général.  Se référant aux questions qui menacent la sécurité mondiale, il a indiqué que son Gouvernement soutenait la politique de tolérance menée par le Président de la République de Corée dans le processus de rapprochement des deux Corée tout en restant engagé dans les négociations avec la République démocratique et populaire de Corée.  Il a annoncé que, dans la perspective d’un accroissement du nombre et de l’envergure des opérations de maintien de la paix, le gouvernement du Japon étudiait un renforcement de ses contributions aux opérations de l’ONU.


Le représentant a déclaré qu’il fallait impérativement maintenir et renforcer le contrôle de l’armement, le désarmement et les régimes de non-prolifération.  Mon Gouvernement fera tout ce qui est en son pouvoir pour que le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICEN) entre en vigueur au plus tôt, a-t-il indiqué.  Il a annoncé que le Japon soumettrait à nouveau à l’Assemblée générale un projet de résolution définissant un processus concret visant à éliminer les armes nucléaires.  Il a indiqué par ailleurs que son Gouvernement continuait à rechercher un accord, notamment avec les Etats-Unis, sur le Protocole de Kyoto.  Le Protocole qui entrera en vigueur en 2002, est à un stade critique, a-t-il souligné, nous pensons qu’il est important que tous les Etats suivent les mêmes règles lorsqu’ils mettent en œuvre des mesures de lutte contre le réchauffement de la planète.


M. MOHAMMED ALDOURI (Iraq), se référant au fait que le Secrétaire général fait état dans son rapport de sa préoccupation concernant le fait que les Nations Unies n’avaient pas été en mesure de vérifier les installations iraquiennes d’armes de destruction massive, a déclaré que cette allégation ne reflétait pas la réalité de la situation.  Il n’y a aucune justification dans le maintien des sanctions qui affectent un peuple tout entier, a-t-il estimé.  Nous aurions espéré que le Secrétaire général demande au Conseil de sécurité de lever ces sanctions inhumaines.  Le Secrétaire général exprime sa préoccupation à l’égard des activités de surveillance mais ne mentionne pas les agressions du 16 au 19 décembre 1998 perpétrées contre l’Iraq par deux Etats Membres, les Etats-Unis et le Royaume-Uni, a-t-il poursuivi.  Les Nations Unies n’ont pris aucune mesure contre ces agressions.  Aucune mesure n’a été prise pour mettre un terme à l’utilisation des mécanismes de l’ONU pour porter atteinte à l’Iraq. 


Trois membres du Conseil de sécurité ont estimé que le processus de désarmement de l’Iraq était parvenu à son terme et que les sanctions devraient être levées.  Au lieu de cela, il a été question de mettre en place des sanctions dites intelligentes qui ne visent qu’à resserrer les sanctions contre l’Iraq.  Il a dénoncé le fait que les résolutions du Conseil de sécurité concernant l’Iraq reposent sur le principe de «deux poids et deux mesures».  Le blocus auquel est soumis le peuple iraquien met les Nations Unies dans une situation où elles violent leurs propres engagements notamment à l’égard de l’accès à la nourriture et à la jouissance des droits de l’homme, a-t-il déclaré.  Le maintien de ces sanctions qui ont causé la mort de plus d’un million et demi de personnes, sape la crédibilité des Nations Unies.  Il a engagé les Nations Unies à se pencher sur la question de la Palestine en raison de son incidence directe et grave sur la paix et la sécurité internationales et a regretté que le rapport ne mentionne pas ce problème et qu’il ne relève pas non plus que le Conseil de sécurité ne parvient pas à protéger le peuple palestinien.


M. OLE PETER KOLBY (Norvège) a estimé qu’il était impératif de lutter contre la pauvreté, le sous-développement et la dégradation de l’environnement.  Il a déclaré que son pays considérait que la résolution des problèmes rencontrés en Afrique et la lutte contre la propagation du virus du sida devaient rester une priorité.  En matière de prévention des actes terroriste, le représentant a considéré que les Nations Unies devaient accorder une place essentielle au développement et au renforcement de l’ordre international.  M. Kolby a en outre encouragé le Secrétaire général à consacrer davantage d’énergie au règlement du conflit israélo-palestinien.  Enfin, il a approuvé les efforts entrepris pour réformer la gestion des Nations Unies.


M. JOHN DAUTH LVO (Australie) a déclaré que la lutte contre le terrorisme devait être envisagée à l’échelle internationale et qu’il fallait conclure les négociations sur une convention globale contre le racisme.  Il a fait observer que la situation actuelle au Timor Oriental illustrait le succès de l’intervention des Nations Unies dans la région.  Néanmoins, a-t-il poursuivi, il est indispensable de maintenir une présence internationale à travers une mission qui intègre les civils, la police civile et des composantes de maintien de la paix sous un mandat unique du Conseil de sécurité afin de ne pas mettre en danger les progrès déjà réalisés.  M. Dauth Lvo a enfin regretté que la question du problème du trafic des personnes ne soit pas mentionnée dans le rapport dans la mesure où il s’agit d’une activité criminelle transnationale grandissante.  Cette question, a-t-il conclu, mérite une approche nationale, régionale et mondiale et la mise une œuvre d’une approche internationale coordonnée qui envisage le problème à la source. 


M. JEAN DE RUYT (Belgique), s’exprimant au nom de l’Union européenne, a fait observer que le monde avait changé le 11 septembre et que le défi lancé était de dimension mondiale.  Notre solidarité à l’égard des Etats-Unis doit l’être également, a-t-il déclaré, de même que le combat que nous devons mener contre le terrorisme.  Dans ce combat, les Nations Unies devront jouer un rôle essentiel.  L’Union européenne, comme le Secrétaire général dans le rapport qui nous est soumis, est profondément préoccupée par la persistance des crises humanitaires dans plusieurs régions du monde, a-t-il indiqué.  Elle appelle tous les Etats Membres et les acteurs concernés à répondre à l’appel du Secrétaire général visant à instaurer une culture de protection des civils.  Elle s’engage par ailleurs à maintenir la mobilisation politique sur la défense des droits de l’enfant à l’occasion de la prochaine session extraordinaire consacrée aux enfants.


Le représentant a passé en revue les progrès accomplis au cours de l’année pour rendre plus efficace l’action des Nations Unies dans le maintien de la paix et la gestion des crises qu’il a qualifiés de remarquables.  Il a cité notamment le redressement de la difficile opération de Sierra Leone, le succès des opérations au Timor oriental et en Ethiopie-Erythrée, le démarrage «tant attendu» de la MONUC ainsi que le retour de la paix dans les Balkans.  M. De Ruyt a fait remarquer que la situation en République démocratique du Congo s’est en effet nettement améliorée ces derniers mois et a souhaité que les parties congolaises soient en mesure de soutenir le rythme pris depuis la réunion de Gabarone et que les signataires de l’Accord de Lusaka s’attachent à résoudre par le dialogue les problèmes qui font obstacle à la mise en œuvre complète des engagements pris.  Il a toutefois mis en avant les menaces que fait peser le conflit israélo-palestinien sur la stabilité de la région et a encouragé les parties à saisir l’opportunité qui se présente aujourd’hui de retrouver le chemin de la paix en renouant un dialogue direct sur la mise en œuvre des recommandations de la Commission d’établissement des faits qui devraient permettre le plus rapidement possible la reprise des négociations sur le statut final des territoires occupés.


M. DAUDI N. MWAKAWAGO (République-Unie de Tanzanie), évoquant les actes terroristes du 11 septembre a rappelé que les disparus représentent plus d’une soixantaine de nationalités.  Au sujet du rapport du Secrétaire général sur l’activité de l’Organisation, il a félicité le Secrétaire général pour son travail et a fait sienne sa déclaration sur la capacité d’adaptation des Nations Unies aux complexités et défis nouveaux qui lui permet de s’imposer comme l’instance de coopération globale dans l’intérêt du bien commun.


Concernant l’Afrique, il a rappelé le problème des réfugiés, en remerciant les Nations Unies de l’aide accordée à la Tanzanie, par l’intermédiaire du Haut Commissariat aux Réfugiés, pour l’assistance aux centaines de milliers de réfugiés présents sur son territoire, chiffre bien plus élevé que les cent mille annoncés dans le rapport du Secrétaire général.  Evoquant la prévention des conflits, il en a fait une priorité dans une Afrique où les guerres civiles et les conflits sont le quotidien de nombreux pays.  En matière de développement, il a insisté sur la nécessité pour l’Afrique de maîtriser son développement et a fait de la croissance des pays en développement une étape indispensable pour lutter contre la pauvreté.  Il a abordé la question de la propagation du VIH/sida, catastrophe mondiale qui touchait plus particulièrement l’Afrique, en appelant la communauté internationale à lui fournir une aide conséquente lui permettant de répondre à ce fléau, afin qu’elle ne soit pas abandonnée à elle-même dans cette lutte.


M. SRGJAN KERIM (ex-République yougoslave de Macédoine) a évoqué les actes terroristes du 11 septembre et a indiqué qu’il soutenait toute mesure adéquate, à court et long termes, de lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes.  Il s’est déclaré prêt à collaborer avec tous les partenaires qui s’engageront dans cette lutte.  Se référant à la question du maintien de la paix et plus particulièrement la question de la prévention, il s’est dit prêt à partager l’expérience de son pays qui a accueilli la première mission de prévention de l’histoire des Nations Unies.  Concernant les autres priorités, le représentant de la Macédoine a appelé les Nations Unies à renforcer leur action pour le développement et la lutte contre la pauvreté, en suggérant, dans un souci d’efficacité, la mise en place de partenariats avec des organisations compétentes autres que celles du système des Nations Unies, comme le prévoit la Déclaration du Millénaire. 


Pour conclure, il a demandé que, compte tenu de la situation particulière de son pays, la frontière avec le Kosovo soit sécurisée et que le crime organisé et les activités terroristes organisées à partir du Kosovo soient combattus, dans le souci de préserver la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Macédoine.


M. NGUYEN THANH CHAU (Viet Nam) a déclaré que le maintien de la paix et de la sécurité internationales ainsi que la promotion de la justice sociale et du développement durable étaient étroitement liés.  Il a fait sien le point de vue du Secrétaire général selon lequel la coopération pour le développement  est un fondement solide pour construire la stabilité et le développement économique et social.  Il a ajouté qu’il considérait les Nations Unies comme l’instrument le plus adéquat pour galvaniser les efforts communs des nations sur ce point.  Il a indiqué que son pays appuyait sans réserve le rôle essentiel des Nations Unies dans le maintien de la paix et la sécurité mondiales, et que la priorité devait être donnée à la prévention des conflits.  A propos des sanctions, son pays considérait qu’il fallait les utiliser avec précaution et ne pas provoquer de détresse humaine.  Les divergences de vue en matière de désarmement  continuent de bloquer, a-t-il estimé, les progrès sur la sécurité mondiale et le désarmement.


Il s’est félicité de ce que le rapport du Secrétaire général insiste sur le lancement d’une campagne à long terme pour que le droit au développement devienne une réalité pour chacun.  Il a exprimé son appui sans réserve en faveur de l’approche visant à rendre la mondialisation équitable et les efforts  pour le développement et l’éradication de la pauvreté.


Tout en constatant qu’il existe aujourd’hui moins d’enthousiasme quant aux avantages de la mondialisation au fur et à mesure que se révèlent ses inconvénients, il a reconnu que celle-ci offrait des opportunités de marché, augmentait les transferts de technologie vers les pays en voie de développement et qu’il était important qu’un environnement favorable au développement soit créé pour permettre aux pays en développement de prendre part à l’économie globale.


Droits de réponse


Le représentant de la Turquie, exerçant son droit de réponse, a déclaré qu’une délégation qui avait pris la parole ce matin avait répété une litanie d’allégations bien connues concernant les Chypriotes turcs.  Les autorités chypriotes turques répondront à ces allégations en temps voulu.


Le représentant du Koweït, exerçant son droit de réponse, a déclaré qu’il était important de souligner la tentative de désinformation que représente la déclaration de l’Iraq.  La déclaration du Koweït ne contenait rien d’offensant pour l’Iraq.  Il n’a pas cité de façon inexacte le rapport du Secrétaire général et il n’y a eu aucune distorsion de faits.  Concernant les personnes koweïtiennes disparues, les résolutions pertinentes n’ont jamais fait état de la disparition d’iraquiens.  En revanche, le Comité International de la Croix-Rouge a appelé l’Iraq à libérer les prisonniers de guerre koweïtiens et les personnes disparues.  La Commission tripartite était d’accord pour examiner le problème des personnes iraquiennes disparues, les accusations iraquiennes sur les préjugés du Conseil de sécurité ne sont donc pas fondées.  Les résolutions du Conseil de sécurité ont créé la Commission tripartite  pour libérer les prisonniers de guerre koweïtiens. 


Le représentant de Chypre a tenu a rappeler que la Turquie continue d’occuper une partie de Chypre depuis près de trois décennies, et ce, en violation totale des résolutions du Conseil de sécurité.  Il a en outre dénoncé la pratique de la République turque consistant à émettre sa position sous couvert d’une entité qui a été condamnée par le Conseil de Sécurité.


Le représentant de l’Iraq, exerçant son droit de réponse, a insisté sur le fait que les Etats Membres n’étaient pas autorisés à déformer et exagérer les propos du Secrétaire général dans son rapport annuel.  Il a insisté pour que, comme l’a souhaité le représentant koweïtien, sa déclaration soit relue et comparée avec le paragraphe 31 du rapport du Secrétaire général qui n’a jamais tenu l’Iraq pour responsable, ce que l’intervention koweïtienne est loin de refléter.  Evoquant la question des disparus, il a déclaré que l’Iraq participait aux réunions de la Commission tripartite sur cette question depuis quatre ans.  Il a également souligné que l’Iraq avait pris de nombreuses dispositions, pour faire face à ses responsabilités et obligations, ce que nie le Koweït.  À cet égard, il a rappelé que l’Iraq, par l’intermédiaire de son ministre des affaires étrangères, avait suggéré des négociations bilatérales entre le Koweït et l’Iraq, et que le Koweït n’avait pas répondu à cette offre, tentant apparemment d’éviter de discuter de cette question.


Le représentant du Koweït a tenu à reprendre la parole pour préciser qu’il suffisait de prendre connaissance du paragraphe 31 du rapport du Secrétaire général, qui dénonce la non-observation par l’Iraq des résolutions du Conseil de sécurité.  En ce qui concerne les disparus, il a rappelé que l’Iraq n’avait pas voulu prendre part aux travaux du Comité tripartite s’abstenant ainsi d’honorer ses obligations.  Il a également rappelé que le Koweït avait informé le Secrétaire général qu’il souhaitait, avant de s’asseoir à la table des négociations, avoir des assurances, que les Iraquiens disposaient bien d’informations sur les disparus koweïtiens, ce qui n’a jamais été possible.  Evoquant la question des prisonniers, le représentant koweïtien a précisé que l’Iraq a toujours parlé de 126 prisonniers koweïtiens sans pouvoir donner plus de détails quant à leur lieu de détention et leur situation.


Le représentant de l’Iraq, exerçant son second droit de réponse, a indiqué que dans le paragraphe 31 du rapport, le Secrétaire général n’avait jamais mentionné l’Iraq comme étant internationalement responsable.  Il n’y a pas un seul prisonnier de guerre koweïtien ou non-koweïtien en Iraq.  La Commission tripartite était chargée d’examiner la question des personnes disparues et non la situation des prisonniers de guerre.  La résolution sur le cessez-le-feu qui enjoint à l’Iraq de relâcher tous les prisonniers de toutes les nationalités est considérée comme ayant été appliquée.  L’affirmation selon laquelle l’Iraq n’aurait jamais fourni d’information sur les prisonniers de guerre n’est pas exacte.  L’Iraq a fourni 5000 noms au Koweït.  Le nombre actuel des personnes disparues selon les dossiers du Koweït est de 598.  Si le Comité international de la Croix-Rouge a un représentant dans cette salle, il peut confirmer ce chiffre.  L’Iraq est prête à continuer à étudier la question des personnes disparues.  C’est une question humanitaire qui ne devrait pas être exploitée à des fins politiques.


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