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AG/1179

L’ASSEMBLEE GENERALE DECIDE DE RATIONALISER SES METHODES DE TRAVAIL EN LIMITANT NOTAMMENT LE NOMBRE DE QUESTIONS INSCRITES A SON ORDRE DU JOUR

07/09/2001
Communiqué de presse
AG/1179


Assemblée générale

111e séance plénière – matin


L’ASSEMBLEE GENERALE DECIDE DE RATIONALISER SES METHODES DE TRAVAIL EN LIMITANT NOTAMMENT LE NOMBRE DE QUESTIONS INSCRITES A SON ORDRE DU JOUR


Elle proclame la décennie 2001-2010, Décennie pour faire reculer

le paludisme dans les pays en développement, particulièrement en Afrique


L’Assemblée générale s’est réunie ce matin pour adopter 4 résolutions et une décision et décider de l’inscription d’un certain nombre de points à l’ordre du jour provisoire de sa cinquante-sixième session.  Elle a ainsi adopté une série de dispositions, présentée au nom de son Président, M. Harri Holkeri (Finlande) par le représentant du Chili, facilitateur des consultations, et relatives à sa revitalisation et à l’amélioration de son efficacité.  En vertu de cette résolution, son ordre du jour sera donc rationalisé et simplifié, soit par le regroupement de plusieurs points actuellement à l’ordre du jour en un seul, soit l’examen de certains points à un rythme biennal et non plus annuel.  Le texte demande aussi au Secrétaire général de faire des propositions concernant une utilisation accrue, par l’Assemblée générale, des nouvelles technologies, comme par exemple grâce à la mise en place d’un système permettant la lecture électronique des bulletins de vote.  Le Secrétariat a informé l’Assemblée que les incidences financières de cette résolution seront prises en compte dans le cadre du budget 2002-2003.


S’exprimant au nom de l’Union européenne, le représentant de la Belgique a souhaité que la mise en œuvre des dispositions de la résolution, même si elles sont d’une portée limitée, ne tarde pas.  Il a ajouté que l’exercice entamé sous l’impulsion du Président Holkeri devait se poursuive durant la prochaine session.  Le représentant du Canada a, lui, insisté pour que même si son examen est censé être biennal, une question puisse être examinée par l’Assemblée à un rythme plus rapproché si la situation l’exige.


L’Assemblée a, aux termes d’une résolution, décidé de proclamer la décennie 2001-2010, Décennie pour faire reculer le paludisme dans les pays en développement, particulièrement en Afrique.  L’un des objectifs est ainsi de stimuler les efforts menés par la communauté internationale et les Etats africains pour faire reculer cette maladie en Afrique, continent le plus atteint.


Aux termes d’une résolution présentée par le Costa Rica et le Royaume-Uni, il a aussi été décidé, qu'à compter de la cinquante-septième session, la Journée internationale de la paix sera observée chaque année le 27 septembre, comme une journée mondiale de cessez-le-feu et de non-violence. 


L’Accord sur les relations entre l’Organisation des Nations Unies et l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques a également été approuvé aux termes d’une résolution*, présentée par le représentant des Pays-Bas et qui prévoit également d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de la cinquante-sixième session et des sessions ultérieures la question de la coopération entre ces deux instances.


L’Assemblée générale a aussi décidé** que “prend note” et “note” sont des termes neutres qui ne constituent ni approbation ni désapprobation.  


Conformément à la recommandation*** faite hier par son Bureau, l’Assemblée a décidé d’inscrire à son ordre du jour provisoire pour la cinquante-sixième session la question de “l’octroi du statut d’observateur auprès de l’Assemblée générale à l’organisation intergouvernementale Partenaires dans le domaine de la population et du développement”.  Cette organisation, fondée en 1994 et qui rassemble 16 pays membres de l’ONU, se consacre à la promotion de la coopération Sud-Sud principalement dans les domaines de la population et de la santé reproductive.


L’Assemblée générale a, en outre, décidé de renvoyer l’examen des points suivants à sa prochaine et cinquante-sixième session : situation de la démocratie et des droits de l’homme (point 48) ; restructuration et revitalisation de l’Organisation des Nations Unies dans les domaines économiques et social et les domaines connexes (point 63) ; question de Chypre (point 64) ; étude d’ensemble de toute la question des opérations de la paix sous tous leurs aspects (point 86) ; amélioration de la situation financière de l’Organisation des Nations Unies (point 119) ; financement de la Mission des Nations Unies au Timor oriental (point 131) ; financement et liquidation de l’Autorité provisoire des Nations Unies au Cambodge (point 139) ; financement de l’Opération des Nations Unies en Somalie II (point 141) ; financement de l’Opération des Nations Unies au Mozambique (point 142) ; financement de la Mission d’observation des Nations Unies en Haïti (point 145) ; financement de la Mission d’observation des Nations Unies au Libéria (point 146) ; financement de la Mission des Nations Unies pour l’assistance au Rwanda (point 147) ; financement de l’Administration transitoire des Nations Unies pour la Slavonie orientale, la Baranja et le Srem occidental et du Groupe d’appui de la police civile (point 149) ; et agression armée contre la République démocratique du Congo (point 178).  L’examen de la question du financement du Groupe d’observateurs militaires de la Mission de vérification des Nations Unies au Guatemala (point 151) a, quant à lui, été clos.


En début de séance, le Président Holkeri a informé l’Assemblée que, selon une lettre**** que lui avait faite parvenir le Secrétaire général, les quinze Etats Membres suivants sont actuellement en retard dans le paiement de leurs contributions au sens de l’Article 19 de la Charte et sont donc susceptibles de perdre leur droit de vote à l’Assemblée générale : Burundi, Comores, Géorgie, Guinée-Bissau, Iraq, Kirghizistan, Libéria, Niger, Ouzbékistan, République centrafricaine, République de Moldova, Sao Tomé-et-Principe, Seychelles, Somalie et Tadjikistan. 


Lundi 10 septembre, à 15 heures, l’Assemblée procédera à la séance de clôture de sa cinquante-cinquième session.


* résolution parue sous la cote A/55/L.92

** décision parue sous la cote A/55/L.94

*** la recommandation du Bureau est contenue dans le document A/55/250/Add.6

**** la lettre du Secrétaire général est parue sous la cote A/55/1031

Culture de la paix (Point 33)


Adoption d’une résolution


Au titre du point de son ordre du jour relatif à la culture de la paix, l'Assemblée a adopté une résolution sur la Journée internationale de la paix (A/55/L.95)aux termes de laquelleelle décide qu'à compter de sa cinquante-septième session, la Journée mondiale de la paix sera observée chaque année le 21 septembre.  Selon ce texte, l'Assemblée déclare que dorénavant, la Journée internationale de la paix sera observée comme une journée mondiale de cessez-le-feu et de non-violence pendant la durée de laquelle toutes les nations et tous les peuples seront invités à cesser les hostilités.  Aux termes de la résolution, l'Assemblée engage tous les Etats Membres, organismes des Nations Unies, organisations régionales et non gouvernementales et particuliers à célébrer comme il convient la Journée internationale de la paix, y compris au moyen d'activités d'éducation et de sensibilisation, et à oeuvrer, de concert avec l'Organisation des Nations Unies, à l'établissement d'un cessez-le-feu mondial.


2001-2010: Décennie pour faire reculer le paludisme en Afrique (Point 186)


Adoption d’une résolution


L'Assemblée générale a adopté la résolution "Décennie 2001-2010: Décennie pour faire reculer le paludisme dans les pays en développement, particulièrement en Afrique" (A/55/L.84.Rev.1) aux termes duquel elle proclame la période 2001-2010 Décennie pour faire reculer le paludisme en Afrique et souligne que la proclamation d'une décennie internationale de lutte contre le paludisme en Afrique permettrait de stimuler les efforts menés par la communauté internationale et les Etats africains pour faire reculer le paludisme en Afrique, où l'incidence de la maladie et la mortalité liée au paludisme sont les plus élevées.


Aux termes du texte adopté, l'Assemblée lance un appel à la communauté internationale, aux organismes des Nations Unies, aux organisations internationales et régionales ainsi qu'aux organisations non gouvernementales afin qu'elles allouent de nouvelles ressources substantielles aux Etats africains, en vue de leur permettre d'appliquer complètement le Plan d'action adopté à Abuja sur l'initiative "Faire reculer le paludisme".  Elle félicite l'Organisation mondiale de la santé pour les mesures qu'elle continue de prendre pour lutter contre le paludisme, en particulier en Afrique, et invite l'Afrique et la communauté internationale à mener une vaste action conjointe pour atteindre d'ici à 2005 les objectifs suivants: 60% au moins des personnes exposées au paludisme, notamment les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans devront recevoir des moustiquaires traitées à l'insecticide; le paludisme devra être écarté pendant la période de la grossesse grâce à un traitement préventif intermittent ou à la chimioprophylaxie, et 60% au moins des paludéens devront bénéficier d'un traitement efficace et rapide dans les 24 heures suivant les premiers symptômes.


Déclaration


La représentante du Mexique a déclaré que la communauté internationale devait soutenir la lutte contre le paludisme, essentiellement en Afrique, où cette maladie fait le plus de victimes et handicape les efforts de développement.  L'accent doit être mis, a-t-elle estimé, sur la recherche scientifique et l'approvisionnement des populations  en produits antipaludéens.  L'usage de produits efficaces autrefois employés, mais toxiques, comme le DDT, ayant été interdit, il faut leur trouver des remplacements.  Le Mexique possède à cet égard un centre de recherche qui lui a permis d'éradiquer cette maladie sur la majeure partie de son territoire.  Il soutient le projet de résolution, et estime que son adoption pourra permettre d'accentuer la lutte contre l'épidémie du paludisme, a déclaré la représentante.


Renforcement du système des Nations Unies (point 61) et Revitalisation des travaux de l’Assemblée générale (point 62)


Adoption d’une résolution


      Aux termes de la résolution A/55/L.93, présentée par son Président, l’Assemblée générale a adopté un certain nombre de dispositions relatives à “la revitalisation de l’Assemblée générale et à l’amélioration de l’efficacité de l’Assemblée générale”.  Il est tout d’abord proposé que l’ordre du jour soit rationalisé et simplifié de façon à ce que l’Assemblée puisse se concentrer sur les questions prioritaires.  Concrètement, le texte prévoit que tous les points de l’ordre du jour relatifs à la coopération seront regroupés sous un seul point intitulé “Coopération entre l’ONU et les organisations régionales ou autres” faisant l’objet d’un débat commun.  En outre, à partir de la cinquante-septième session, ce point sera examiné tous les deux ans et donc inscrit à l’ordre du jour des sessions impaires.


La résolution prévoit aussi qu’après avoir été examinés à la cinquante-sixième session, les points suivants ne le seront plus que tous les deux ans, à savoir aux sessions paires :  zone de paix et de coopération de l’Atlantique Sud ; appui du système des Nations Unies aux efforts déployés par les gouvernements pour promouvoir et consolider les démocraties nouvelles ou rétablies ; réforme de l’Organisation des Nations Unies : mesures et propositions ; la situation de la démocratie et des droits de l’homme en Haïti ; et restructuration et revitalisation de l’Organisation des Nations Unies dans les domaines économique et social et les domaines connexes.  Par ailleurs, dès la cinquante-sixième session, le point intitulé “Suite donnée au Sommet mondial pour le développement social et à la vingt-quatrième session extraordinaire de l’Assemblée générale” sera examiné par la Troisième Commission.


La résolution contient aussi plusieurs dispositions relatives à l’examen des rapports par l’Assemblée générale.  L’une d’entre elles demande notamment aux Etats Membres de demander des rapports fusionnés. 


S’agissant du rôle du Président de l’Assemblée générale, le texte demande entre autres au Secrétaire général de communiquer aux Etats Membres des informations écrites sur les consultations régulières entre le Président de l’Assemblée et les Présidents du Conseil de sécurité et du Conseil économique et social, afin d’en permettre un recours accru.  Des ressources adéquates sont aussi demandées pour le bureau du Président; le Secrétaire général est prié de soumettre des propositions à cet égard dès la cinquante-sixième session.


Enfin, vu l’unanimité des positions quant à la nécessité pour le Secrétariat des Nations Unies de recourir davantage aux technologies modernes, l’Assemblée prie le Secrétaire général de lui présenter pour examen diverses propositions concernant la mise en place d’un système qui permettrait la lecture électronique des bulletins de vote, l’installation de matériel informatique dans les grandes salles de conférences du Siège – permettant entre autres d’accéder par l’intermédiaire d’Internet aux divers textes dans toutes les langues officielles – ainsi que toutes propositions relatives à d’autres domaines d’activité de l’Assemblée où l’utilisation des technologies modernes, en particulier celles de l’information, contribuerait à renforcer l’efficacité des méthodes de travail.


L’Assemblée décide aussi de poursuivre l’examen des points intitulés “Renforcement du système des Nations Unies” et “Revitalisation des travaux de l’Assemblée générale” lors de sa cinquante-sixième session.


Déclaration


M. STEPHANE DE LOECKER (Belgique), s’exprimant au nom de l’Union européenne, a félicité le Président Holkeri pour le résultat acquis par ses efforts de revitalisation de l’Assemblée générale.  Il a espéré que la mise en œuvre des dispositions ne tardera pas.  La recherche de méthodes de travail plus efficaces demeure en effet une préoccupation de l’Union européenne.  C’est la raison pour laquelle elle est aussi disposée à poursuivre ce débat pendant la prochaine session de l’Assemblée.


Explication de position


      Le représentant du Canada a fermement appuyé les efforts de rationalisation des travaux de l’Assemblée générale.  Il a fait remarquer qu’à la suite de la décision d’examiner certaines questions désormais à un rythme non plus annuel mais biennal, plusieurs d’entre elles devront peut-être être réexaminées dès l’année prochaine si la situation l’exige, comme par exemple la question relative à la situation de la démocratie en Haïti.  C’est donc sur la base de cet accord, impliquant qu’une question peut être considérée même s’il ne s’agit pas d’une année où elle devrait l’être, que le Canada s’est rallié au consensus.


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