AG/1176

L’ASSEMBLEE GENERALE AUTORISE LA CREATION D’UNE MISSION D’OBSERVATION DES NATIONS UNIES CHARGEE DE VERIFIER LES ELECTIONS A FIDJI

25/07/2001
Communiqué de presse
AG/1176


Assemblée générale

109ème séance plénière – matin


L’ASSEMBLEE GENERALE AUTORISE LA CREATION D’UNE MISSION D’OBSERVATION

DES NATIONS UNIES CHARGEE DE VERIFIER LES ELECTIONS A FIDJI


L’Assemblée générale a décidé ce matin, par l’adoption par consensus d’une résolution sur cette question, d’autoriser le Secrétaire général à créer la Mission d’observation des Nations Unies chargée de la vérification des élections générales à Fidji et de la situation immédiatement après les élections.  Elle prie également le Secrétaire général d’en organiser dès que possible le déploiement et demande aux autorités directement intéressées de coopérer pleinement avec la mission.


Dans sa présentation de la résolution, le délégué de Fidji a rappelé les événements qui, le 19 mai 2000, ont entraîné le renversement du gouvernement de son pays, la mise en place d’un gouvernement provisoire et la convocation par ce dernier d’élections générales le 29 août prochain.  Les autorités de Fidji ont alors demandé aux Nations Unies l’envoi de la mission d’observation faisant l’objet de la résolution.  «Une démarche sans précédent dans l"histoire politique du Pacifique», a déclaré le représentant de Nauru, s’exprimant au nom du Forum des îles du Pacifique.  Le délégué de la Belgique a également exprimé le soutien de l’Union européenne, soulignant que la communauté internationale et le système des Nations Unies ont un rôle important à jouer dans l’appui des efforts déployés par des gouvernements visant à la promotion et à la consolidation du processus démocratique.  Le représentant du Japon a de son côté indiqué que son pays avait décidé d’aider financièrement pour un montant de 370 000 dollars à la tenue de ces élections.


L’Assemblée générale a également adopté ce matin par consensus une résolution sur les préliminaires des préparatifs de fond et de la Conférence internationale chargée d’examiner la question du financement du développement.  Elle décide à ce titre d’inclure dans la structure de la Conférence une réunion officielle de haut niveau qui aura lieu le 18 mars 2002, un débat au niveau ministériel qui aura lieu les 19 et 20 mars 2002 et un débat au sommet qui aura lieu les 21 et 22 mars 2002.  Elle demande par ailleurs que le premier projet de document final soit soumis au Comité préparatoire au milieu de septembre 2001 afin qu’il l’examine à la reprise de sa troisième session qui doit avoir lieu du 15 au 19 octobre 2001.


L’Assemblée a enfin décidé par consensus de permettre au Burundi, aux Comores, à la Géorgie et à la République de Moldova d’exercer leur droit de vote à l’Assemblée générale jusqu’au 30 juin 2002 bien que ces pays ne soient pas acquittés du montant minimum dû au titre de leurs quotes-parts prévu par l’Article 19 de la Charte.


APPUI DU SYSTEME DES NATIONS UNIES AUX EFFORTS DEPLOYES PAR LES GOUVERNEMENTS POUR PROMOUVOIR ET CONSOLIDER LES DEMOCRATIES NOUVELLES OU RETABLIES


Adoption de la résolution sur la Mission d’observation des Nations Unies chargée de la vérification des élections générales à Fidji en août 2001 (A/55/L.90)


M. AMRAIYA NAIDU (Fidji) a rappelé que, il y a de cela quatorze mois, le 19 mai 2000, un groupe de rebelles armés a envahi le Parlement de son pays alors en session et a pris en otage le gouvernement.  Notre pays, a-t-il indiqué, a alors connu une période éprouvante et troublée caractérisée par l’illégalité, la perte de plusieurs vies humaines, d’importants revers économiques, une tentative d’abrogation de la Constitution et l’imposition de la loi martiale, la destitution du gouvernement en captivité, le changement de la présidence et la nomination d’un gouvernement civil intérimaire. Le gouvernement s’est engagé á ramener un gouvernement démocratiquement élu à la tête du pays dans une période de deux ans.  Ces élections sont désormais fixées au 25 août 2001.


C’est dans ce contexte, a expliqué le délégué, que le gouvernement des Fidji a invité des observateurs des Nations Unies à surveiller les élections.  Nous avons une histoire d’élections libres et démocratiques.  Nous sommes déterminés à rétablir les normes de démocratie et de bonne gouvernance qui étaient les nôtres; c’est pourquoi Fidji prend l’initiative de permettre aux Nations Unies d’observer son retour à la démocratie parlementaire.


M.VINCI N. CLODUMAR (Nauru), s’exprimant au nom du Forum des îles du Pacifique, a indiqué que le Forum avait été profondément préoccupé par les événements qui ont abouti au renversement du gouvernement démocratiquement élu des Fidji.  En tant que co-parrain du projet de résolution, nous nous félicitons, a-t-il déclaré, de la décision de l’administration provisoire des Fidji d’appeler à des élections libres au titre de la Constitution de 1997 et de placer ces élections sous la surveillance internationale.  Il s’agit d’une démarche sans précédent dans l’histoire politique du Pacifique. 


M. JEAN DE RUYT (Belgique) s’est exprimé au nom de l’Union européenne qui se félicite, a-t-il dit, de l’organisation des élections générales à la fin du mois d’août.  L’Union demeure très attachée à la restauration de la démocratie constitutionnelle à Fidji, a-t-il indiqué.  Dans ce contexte, nous sommes convaincus que le déploiement d’une mission des Nations Unies chargée de la vérification des élections contribuera à la création d’un climat de confiance et de pacification.  La communauté internationale et le système des Nations Unies ont un rôle important à jouer dans l’appui des efforts déployés par des gouvernements visant à la promotion et la consolidation du processus démocratique.


M. YUKIO SATOH (Japon) s’est félicité de la tenue des prochaines élections à Fidji et de la demande faite par ce pays d’une mission d’observation des Nations Unies.  Il a indiqué que son pays soutenait la résolution et était fier d’être l’un de ses coauteurs. Dans le prolongement de ce soutien, il a annoncé que le Japon fournirait une aide financière d’un montant de 370 000 dollars au Programme des Nations Unies pour le développement qui contribuera au financement de l’assistance technique fournie dans le cadre de ces élections.


Un représentant du Secrétariat a informé l’Assemblée que l’adoption de cette résolution n’entraînerait pas de demande de crédit supplémentaire pour l’exercice biennal 2000/2001 et que les crédits nécessaires seraient imputés à la partie 3, section des affaires politiques, de ce budget.


RÉUNION INTERNATIONALE DE HAUT NIVEAU CHARGÉE D’EXAMINER LA QUESTION DU FINANCEMENT DU DÉVELOPPEMENT À L’ÉCHELON INTERGOUVERNEMENTAL


Explication de position après l’adoption de la résolution sur les préliminaires des préparatifs de fond et de la Conférence internationale chargée d’examiner la question du financement du développement (A/55/L.82)


Le représentant du Mexique a estimé que la Conférence, qui se tiendra à Monterrey (Mexique) du 18 au 22 mars 2002 et comprendra un segment de haut niveau, constituera une chance extraordinaire d’articuler une réponse internationale aux défis de l’interdépendance économique mondiale.  Sans aucun doute, le succès du Sommet de Monterrey dépendra dans une large mesure de la réalisation des engagements exprimés dans la Déclaration du Millénaire et d’une véritable réussite du Sommet de Rio+10. 


BARÈME DES QUOTES-PARTS POUR LA RÉPARTITION DES DÉPENSES DE L’ORGANISATION DES NATIONS UNIES – Rapport de la Cinquième Commission (A55/521/Add.4)


Adoption de décision


Aux termes d’une décision adoptée par consensus, l’Assemblée a approuvé les recommandations contenues dans le rapport présenté par la Cinquième Commission (A/C.5/55/44) qui transmet les parties du rapport de la soixante et unième session du Comité des contributions consacrées aux demandes de dérogation à l’Article de la Charte présentées par le Burundi, les Comores, la Géorgie et la République de Moldova, en vue de permettre au Burundi, aux Comores, à la Géorgie et à la République de Moldova d’exercer leur droit de vote jusqu’en juin 2002.  Elle a considéré que, bien que ces pays ne se soient pas acquittés du montant minimum nécessaire pour éviter l’application de l’Article 19, cela était dû à des circonstances indépendantes de leur volonté. 


L’Article XIX de la Charte des Nations Unies prévoit qu’un Membre des Nations Unies en retard dans le paiement de sa contribution aux dépenses de l’Organisation ne peut participer au vote à l’Assemblée générale si le montant de ses arriérés est égal ou supérieur à la contribution due par lui pour les deux années complètes écoulées.  L’Assemblée générale peut néanmoins autoriser ce Membre à participer au vote si elle constate que ce manquement est dû à des circonstances indépendantes de sa volonté. 


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