EN RAISON DU CARACTERE INCONTOURNABLE DES MIGRATIONS, KOFI ANNAN APPELLE A LA RATIFICATION UNIVERSELLE DE LA CONVENTION SUR LES DROITS DES TRAVAILLEURS MIGRANTS
Communiqué de presse SG/SM/8077 |
OBV/260
EN RAISON DU CARACTERE INCONTOURNABLE DES MIGRATIONS, KOFI ANNAN APPELLE A LA RATIFICATION UNIVERSELLE DE LA CONVENTION SUR LES DROITS DES TRAVAILLEURS MIGRANTS
On trouvera ci-après le message du Secrétaire général, M. Kofi Annan, à l'occasion de la Journée internationale des migrants, le 18 décembre :
Cette deuxième édition de la Journée internationale des migrants est l'occasion de reconnaître et de saluer la contribution énorme, et souvent invisible, que les migrants apportent à l'économie, la société et la culture partout où ils s'installent. C'est aussi l'occasion d'identifier les défis que les migrations risquent de poser à l'avenir.
Dans le contexte de mondialisation qui est le nôtre, les migrations sont un fait incontournable. Plus de 150 millions de personnes, soit 2% de la population mondiale, vivent et travaillent dans un pays autre que leur pays de naissance ou de nationalité. Ce chiffre comprend les travailleurs migrants, les réfugiés, les demandeurs d'asile, les immigrés, etc.
Les migrants n'enrichissent pas seulement leur pays d'accueil. Ils sont souvent aussi des héros pour leur pays et leur famille d'origine. Ils rapatrient leurs salaires pendant qu'ils sont à l'étranger et, une fois rentrés chez eux, ils font bénéficier leur communauté d'origine d'une expérience, de compétences et de connaissances précieuses. Pourtant, là encore, leur contribution demeure trop souvent méconnue.
Le sort réservé aux migrants contraste de façon flagrante avec les aspirations énoncées dans la Déclaration universelle des droits de l'homme, les normes relatives aux droits de l’homme et les conventions applicables en matière d'emploi. Souvent mal payés, ils ne reçoivent pas de prestations sociales, ne bénéficient d'aucune protection en matière de santé ou de sécurité et sont en butte à la discrimination et à la marginalisation. De plus, leur condition de clandestins les expose à tous les abus et à l'exploitation. Le trafic de personnes, en particulier, a des conséquences effroyables, surtout pour les femmes et les enfants.
Il est clair que nous devons unir nos efforts pour assurer aux migrants des conditions de vie dignes et sûres. La Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, adoptée en 1990, offre un cadre général pour la défense des droits des migrants, tout en fournissant aux gouvernements des moyens de freiner les migrations illégales. Cette année, la Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l'intolérance qui y est associée a adopté un plan ambitieux pour combattre la discrimination et la xénophobie auxquelles migrants et réfugiés sont en butte.
En cette Journée internationale des migrants, j'appelle tous les États Membres qui ne l'ont pas encore fait à ratifier la Convention de 1990 ou à y adhérer, et exhorte les gouvernements comme la société civile à donner suite aux recommandations formulées lors de la Conférence mondiale contre le racisme. Il est plus urgent que jamais de protéger les droits et les intérêts des migrants et c'est là une responsabilité qui incombe à chacun d'entre nous.
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