SG/SM/7899

LE PROCESSUS DE PAIX EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO N’EST PAS ENCORE IRREVERSIBLE, DECLARE LE SECRETAIRE GENERAL DEVANT LE CONSEIL DE SECURITE

27/07/2001
Communiqué de presse
SG/SM/7899


                                                            AFR/335

                                                            SC/7106


LE PROCESSUS DE PAIX EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO N’EST PAS ENCORE IRREVERSIBLE, DECLARE LE SECRETAIRE GENERAL DEVANT LE CONSEIL DE SECURITE


On trouvera ci-après le texte de la déclaration que le Secrétaire général, Kofi Annan, a faite lors de la réunion du Conseil de sécurité sur la situation en République démocratique du Congo, qui s’est tenue le 24 juillet :


Nous nous réunissons à une étape importante de l’évolution du processus de paix en République démocratique du Congo. Au cours de ces derniers mois, des progrès ont été enregistrés à plusieurs niveaux :


Le cessez-le-feu est respecté le long des lignes d’affrontement, en dépit d’allégations faisant état de violations que la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) s’emploie actuellement à vérifier.


La plupart des forces ont opéré leur retrait, conformément au plan de désengagement de Harare.


Les relations que la MONUC entretient avec le Gouvernement de la République démocratique du Congo restent ouvertes et constructives.


En outre, le mois dernier à Lusaka, j’ai tenu une réunion fort constructive avec les Présidents Kabila et Kagame qui se sont engagés à relever le niveau de leur concertation et de leur coopération.


Toutefois, comme vous le savez, la restauration de la paix et de la stabilité en République démocratique du Congo restera tributaire, en dernière analyse, des résultats du dialogue intercongolais.


Je voudrais, par conséquent, saluer les efforts inlassables que déploie le Facilitateur, Ketsumile Masire, et qui ont conduit à l’adoption, par toutes les parties, de la « Déclaration des principes fondamentaux des négociations politiques intercongolaises ».


Monsieur le Président, je voudrais également saisir cette occasion pour exprimer ma gratitude à mon Représentant spécial, Kamel Morjane, qui, comme vous le savez, quitte ses fonctions actuelles. Durant son mandat, il a contribué à ramener les parties sur le chemin de la négociation et a redonné au peuple de la République démocratique du Congo l’espoir d’échapper au cycle de la violence et de l’instabilité.


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                                                                  AFR/335

                                                                  SC/7106

                                                                  27 juillet 2001


Grâce à ses talents politiques et diplomatiques, à la grande expérience qu’il a acquise de la région et de ses difficultés, et aussi aux relations qu’il a nouées avec toutes les parties, M. Morjane a servi de façon exemplaire le peuple de la République démocratique du Congo, tout autant que l’Afrique et l’Organisation des Nations Unies. Je lui présente tous mes vœux de réussite dans ses activités futures.


Le successeur de M. Morjane devra faire face à des défis importants. La troisième phase du déploiement de la MONUC est sur le point de débuter et, comme M. Morjane en a informé le Conseil de sécurité, le processus de paix en République démocratique du Congo est encore loin d’être irréversible.


La semaine dernière encore, trois organisations non gouvernementales de renom nous ont décrit le caractère tragique de la situation humanitaire et des droits de l’homme dans laquelle vivent des millions de Congolais et les obstacles importants qui restent à surmonter dans ce domaine.


Sans doute la question fondamentale est-elle celle du désarmement, de la démobilisation, du rapatriement, de la réinstallation et de la réintégration des groupes armés, qui conditionne l’évolution de la situation dans d’autres domaines. L’engagement permanent du Conseil de sécurité, qui a résolument soutenu le processus de paix en République démocratique du Congo, revêtira une importance décisive pour la poursuite de ce processus.


Je demeure convaincu que, comme il l’a démontré au cours des deux années d’existence de la MONUC, le Conseil de sécurité continuera de porter le même intérêt particulier aux défis et aux perspectives auxquels fait face la République démocratique du Congo.


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