Note/5682

LES NATIONS UNIES ET LE PRIX NOBEL DE LA PAIX

12/10/2001
Communiqué de presse
Note/5682


Note aux correspondants


LES NATIONS UNIES ET LE PRIX NOBEL DE LA PAIX


Le système des Nations Unies s’est déjà vu décerner le Prix Nobel de la paix à cinq reprises :


-  en 1988, il a été attribué aux Opérations de maintien de la paix des Nations Unies,

-  en 1954 et 1981, au Bureau du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés,

-  en 1965, au Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF),

-  et en 1969, à l’Organisation internationale du travail (OIT.


M. Kofi Annan est le second Secrétaire général à recevoir le Prix Nobel de la paix.  Dag Hammarskjöld, le deuxième Secrétaire général de l’Organisation l’avait également reçu à titre posthume pour son action en faveur du renforcement des Nations Unies.  Cette récompense lui avait été décernée quelques mois après sa mort dans un accident d’avion survenu près de Ndola (située aujourd’hui en Zambie), alors qu’il effectuait une mission de paix au Congo.


Le Prix Nobel de la paix a également été attribué à plusieurs occasions à des personnes travaillant directement en relation avec les Nations Unies :


-  Le Secrétaire d’Etat américain, Cordell Hull, l’a reçu en 1945 pour ses efforts décisifs, et ceux des Etats-Unis, en vue de créer l’Organisation des Nations Unies,

-  Lord John Boyd Orr of Brechin, père fondateur et premier Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a été récompensé en 1949 pour la manière dont ses découvertes scientifiques ont servi “à promouvoir la coopération entre les Nations ”.

-  En 1950, Ralph Bunche, alors Médiateur des Nations Unies sur la Palestine, s’est vu décerné le Prix pour son rôle dans la négociation de l’armistice de 1949 entre les parties belligérantes,

-  Lester Pearson a, pour sa part, reçu le Prix en 1957, pour ses efforts en vue de résoudre, par l’intermédiaire des Nations Unies, la crise de Suez ainsi que la question du Moyen-Orient.  Ministre des affaires étrangères du Canada, il était alors l’une des figures de proue des Nations Unies.


Dans son testament, le fondateur de cette récompense, Alfred Nobel, avait indiqué que le Prix devait être décerné aux personnalités qui, au cours de l’année précédente, “ont rendu les plus grands services à l’humanité ”, ainsi qu’à une personne ayant “œuvré le plus pour la fraternité entre les nations, l’abolition ou la réduction des armées permanentes et pour l’organisation et la promotion de conférences sur la paix”.


En décernant, en 1988, le prix aux forces de maintien de la paix des Nations Unies, le Comité Nobel norvégien a expliqué “qu’elles contribuent, dans des circonstances extrêmement difficiles, à réduire les tensions dans les régions où un armistice a été signé mais où un traité de paix reste encore à établir.  Dans de telles situations, les forces des Nations Unies symbolisent la volonté manifeste de la communauté des nations de parvenir à la paix par la négociation.  Par leur présence, les forces contribuent de manière décisive à la tenue de négociations de paix véritables”.


Dans le discours qu’il a prononcé à cette occasion, le Secrétaire général des Nations Unies, Javier Perez de Cuellar, a formé le vœu que “ce prix, et toute l’attention qu’il suscitait, ne contribue pas seulement à rendre plus pacifique et plus juste notre conduite des Etats; il a également exprimé l’espoir qu’il sera à l’origine d’un mouvement plus vaste et nous amènera à réfléchir aux moyens et aux nouvelles institutions dont nous devrions nous doter pour assurer notre avenir commun”.


En 1981, lors de la remise du prix pour la deuxième fois au Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, le Comité norvégien du prix Nobel a déclaré que “face à l’effrayante augmentation du nombre de réfugiés, le monde est confronté à une véritable catastrophe humaine, en termes de souffrances physiques et psychologiques.  Dans ce contexte, le Haut Commissariat pour les réfugiés a mené une tâche de la plus haute importance en portant assistance aux réfugiés, et ce en dépit des innombrables difficultés politiques qu’il a dû surmonter”.


En octroyant le prix à l’Organisation internationale du Travail en 1969 à l’occasion de son cinquantième anniversaire, la Présidente du comité Nobel, Mme Aase Lionaes, a déclaré que peu d’organisations avaient réussi, autant que l’OIT, à traduire en actions le principe moral qui est à son fondement: “Si vous voulez la paix, cultivez la justice”.  Elle a ajouté que la création de l’OIT il y a 50 ans avait donné “une impulsion remarquable à la justice sociale”.


Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance a reçu le prix en 1965.  Dans son discours de présentation, Mme Aase Lionaes a affirmé que l’UNICEF “est un instrument de paix d’une extrême importance.  Pour l’UNICEF, les enfants fournissent les clés de l’avenir, et ce sont eux, aujourd’hui, qui construisent l’histoire de notre futur.  L’UNICEF contribue à tisser un lien de solidarité entre les pays riches et les pays pauvres”.


En 1961, Dag Hammarskjöld avait reçu le prix “en reconnaissance de ses engagements, de ses réussites et de ses combats à savoir établir la paix et la bienveillance entre les nations et les hommes” a déclaré le Président du comité Nobel, M. Gunnat Jahn, dans son discours de présentation.  “Hammarskjöld est toujours resté fidèle à ses engagements premiers, qui devaient contribuer à faire de l’ONU ce qu’elle est, une organisation internationale constructive et efficace, capable de donner corps aux principes et aux objectifs exprimés dans la Charte des Nations Unies, gérée par un Secrétariat puissant, et composée d’hommes dont les préoccupations et les actions ont un caractère authentiquement international.  L’objectif qu’il s’est toujours efforcé d’atteindre était de faire de la Charte des Nations Unies une référence dans la conduite des affaires de tous les pays”.


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