En cours au Siège de l'ONU

ECOSOC/5936

LES BESOINS DE L’AFRIQUE OCCUPERONT UNE PLACE IMPORTANTE DANS LES TRAVAUX DE L’ECOSOC

29/01/2001
Communiqué de presse
ECOSOC/5936


Conseil économique et social

1re séance - matin


LES BESOINS DE L’AFRIQUE OCCUPERONT UNE PLACE

IMPORTANTE DANS LES TRAVAUX DE L’ECOSOC


Le Conseil ouvre sa session d’organisation pour 2001

et élit à sa présidence M. Belinga-Eboutou du Cameroun


Le Conseil économique et social a ouvert ce matin sa session d’organisation  pour 2001, qui se poursuivra jusqu'au 2 février, en élisant à sa présidence,

M. Martin Belinga-Eboutou (Cameroun).  Pour le nouveau Président du Conseil, l’ECOSOC devra favoriser la naissance du consensus sur les problèmes qui préoccupent le développement de l’humanité: pauvreté, lutte contre le sida, vulgarisation des technologies de l’information et de la communication (TIC).  Il devra également mettre l’accent sur la mise en oeuvre de la Déclaration du millénaire, en particulier pour ce qui des besoins spéciaux et spécifiques de l’Afrique à l’ère de la mondialisation et s’attacher à orienter et superviser les activités de l’ONU dans le domaine des affaires humanitaires.  Il a proposé notamment que l’ECOSOC fasse le bilan pour les dix dernières années écoulées des programmes initiés par les Nations Unies en faveur de l’Afrique.  


Le Président sortant, M. Makarim Wibisono de l’Indonésie a rappelé que l’intégration des technologies de l’information aux activités prioritaires des Nations Unies avait constitué l’une de ses préoccupations majeures au cours de son mandat.  Une équipe spéciale devrait être mise en place pour promouvoir les technologies de l’information en faveur du développement.  Au cours de la session de 2000, le Conseil économique et social avait également cherché à réaffirmer son rôle central pour l’examen des questions socioéconomiques et renforcer sa coopération avec les Institutions de Bretton Woods.


Le Conseil a également élu à sa vice présidence MM Ivan Simonovic (Croatie) pour le groupe des Etats d’Europe orientale, Bernd Niehaus (Costa Rica) pour les Groupe des Etats d’Amérique latine et des Caraïbes, Antonio Monteiro(Portugal) pour le Groupe des Etats d’Europe occidentale et autres Etats, M. Mikhail Wehbe (République arabe syrienne) pour le Groupe des Etats d’Asie.


Le Conseil économique et social pourrait adopter mercredi 31 janvier son projet de programme de travail à la suite des consultations qu’il tiendra mardi

30 janvier.  Selon le projet de programme de travail de base, le Conseil devrait tenir en 2001 un débat de haut niveau sur le rôle du système des nations Unies en ce qui concerne l’appui aux efforts des pays africains pour parvenir au développement durable; ainsi que des débats consacrés aux activités opérationnelles, aux questions de coordination et aux affaires humanitaires qui seront suivis d’un débat général.  Ce document comprend également une liste de questions à inscrire au programme de travail du Conseil pour 2002 dont les thèmes restent à débattre. 


L’ECOSOC doit également adopter son ordre du jour provisoire.  Le Conseil a approuvé la convocation à New York au premier semestre 2001 de la dixième session du groupe spécial d’experts de la coopération internationale en matière fiscale; ainsi que la tenue à Genève, du 21 au 25 mai 2001 de la cinquième session de la Commission de la science et de la technique au service du développement.  Le Secrétaire général a proposé d’ajouter un point subsidiaire de l’ordre du jour -dans le cadre des questions relatives à l’économie et à l’environnement - intitulé “Code mondial d’éthique du tourisme”.  Le Conseil devrait par ailleurs confirmer la candidature des représentants désignés par leurs Gouvernements pour siéger à des commissions techniques du Conseil.


Les représentants de la Suède (au nom de l’Union européenne et des pays associés), du Japon, de la République islamique d’Iran et des Etats-Unis ont rendu hommage au Président sortant pour les efforts déployés en vue de placer au premier plan les questions relatives aux technologies de l’information et de créer des partenariats avec le secteur privé.


En début de séance, le Conseil économique et social a observé une minute de silence en la mémoire des victimes du séisme qui s’est produit en Inde et au Pakistan.  Le Conseil a également présenté ses condoléances aux familles des victimes du tremblement de terre en El Salvador.


Déclarations


M. MAKARIM WIBISONO (Indonésie) a constaté que sous sa présidence le programme de travail du Conseil économique et social avait progressé dans bien des domaines.  Celui-ci est désormais en mesure de proposer six domaines d’action prioritaires qui marqueront l’ensemble des travaux pour l’année 2001.  La question des technologies de l’information figurera désormais parmi les actions prioritaires des Nations Unies, a précisé M. Wibisono.  Le thème l’information et les technologies de l’information” choisi par le débat de haut niveau du Conseil a été reconnu comme l’une des révolutions technologiques de notre temps , une force directrice de la mondialisation mais également comme un mécanisme de promotion de l’égalité dans le domaine de la croissance économique et du développement permettant de combler le fossé entre les pays développés et les pays en développement.  L’ECOSOC a organisé de nombreux évènements sur ce thème ce qui lui a permis d’être une plate-forme de discussion plus ouverte et plus stratégique qui s’attache à faire la promotion du dialogue entre représentants de haut niveau et des acteurs clé.  Notre réunion de Haut niveau, a précisé M. Wibisono, a montré clairement que la responsabilité de combler le fossé numérique ne revient pas à une seul groupe d’acteurs.  C’est la raison pour laquelle, nous avons tenté d’associer  le secteur privé au cours de nos discussions.  Je me réjouis que les préparatifs en cours pour le débat de haut niveau pour 2001 qui visent à soutenir les efforts de développement durable de l’Afrique ainsi que ceux du débat consacré aux questions de coordination pour la promotion du développement ont pour objectif d’encourager cette culture du dialogue et de la participation.  M Wibisono a rappelé qu’une Déclaration ministérielle a été adoptée pour la première fois à


l’issue du débat de haut niveau.  Ce document constitue un programme d’action visant à promouvoir une série d’objectifs dans le domaine des technologies de l’information en faveur du développement.  Cette Déclaration a été également adoptée par les chefs d’Etats et de gouvernements lors du Sommet du millénaire en septembre 2000.  Son importance a également été reconnue lors du Sommet du G-8 en juillet 2000.  Tout en souhaitant que cet élan se poursuive, M. Wibisono, s’est dit et conscient qu’il faut encore régler les modalités d’action des Nations Unies dans ce domaine, y compris l’élaboration d’un cadre précis pour la mise en place d’une Equipe spéciale. 


Au cours de l’année écoulée,  le Conseil également cherché en priorité à affermir le rôle central de coordination du Conseil économique et à mener à bien sa revitalisation en sa qualité d’organe central des Nations Unies pour les questions économiques et sociales.  Des progrès substantiels ont été réalisés et, pour la première fois le Conseil a examiné les mécanismes et processus nécessaires à l’examen de la mise en oeuvre des résultats des conférences et sommets importants des Nations Unies.  M. Wibisono a rappelé qu’il avait également convoqué en octobre 2000 une réunion des institutions, basées à Rome, sur le thème de “l’élimination de la faim dans le nouveau millénaire” en vue d’établir des relations de travail plus étroites entre l’ECOSOC et les institutions spécialisées du système.  Il a ajouté que le Conseil économique et social, au cours de l’année 2000, a en outre tenté en priorité de répondre rapidement et de façon efficace aux nouvelles  questions économiques et sociales, telles que les catastrophes naturelles.  Il avait convoqué une réunion le 9 mars 2000 pour examiner la situation tragique au Mozambique à la suite de laquelle le Conseil a appelé les gouvernements, les institutions du système des Nations Unies, et d’autres organes comme les institutions financières internationales, les ONG et le secteur privé, à redoubler d’efforts de façon coordonnée afin de fournir une aide en faveur du Mozambique. 


Le Conseil s’était par ailleurs fixé pour priorité d’accroître ses contacts existants et ses liens de coopération avec les institutions de Bretton Woods, en organisant le 18 avril 2000 une réunion de haut niveau.  Il a également organisé en juillet un dialogue de haut niveau avec les organisations internationales du commerce et des finances.  Les contacts se sont par ailleurs intensifiés entre les Directeurs généraux de l’OMC et de la CNUCED. 


M. MARTIN BELINGA EBOUTOU (Cameroun), prononçant son discours d’ouverture, a rendu hommage à la présidence de son prédécesseur, M. Makarim Wibisono.  Il a rappelé qu’il y a trois ans, le Conseil  économique et social a pris de plus en plus à coeur de promouvoir le développement économique international tel que le prévoit la Charte des Nations Unies et est redevenu un acteur central pour les questions de développement économique et social.  Le Président a assuré qu’il continuerait sur cette lancée et ferait en sorte que le Conseil économique et social, en relation avec l’Assemblée générale, demeure au centre de la coopération internationale.  Le Conseil doit favoriser la naissance du consensus sur les problèmes qui préoccupent le développement de l’humanité : pauvreté, lutte contre le sida, vulgarisation des technologies de l’information et de la communication (TIC).  Ainsi placé au coeur de l’agenda socioéconomique des Nations Unies, l’ECOSOC devra jouer un rôle dans la revue finale du nouvel Accord des Nations Unies pour le développement de l’Afrique dans les années 90.  Cet accord, l’UN-NADAF, doit être maintenu, renforcé et revigoré. 


Le Président a estimé que certaines questions exigeront une attention concertée durant les mois à venir, notamment la mise en oeuvre de la Déclaration du millénaire et, en particulier sa section 7 qui porte sur l’engagement des Chefs d’Etat d’accorder une attention soutenue aux besoins spéciaux et spécifiques de l’Afrique à l’ère de la mondialisation.  Il a proposé, pour favoriser la dynamique dont a besoin l’Afrique, que le Conseil économique et social fasse un bilan pour les dix dernières années écoulées mais aussi pour les trois dernières décennies de tous les programmes initiés par les instances de l’ONU.  Un tel bilan permettrait de lancer de réels contrats de solidarité en faveur de l’Afrique, de lancer une «Alliance pour le développement de l’Afrique» reposant sur le «socle granitique» de l’engagement solennel pris par les Chefs d’Etat au Sommet du millénaire.  Poursuivant, le Président a déclaré que le travail sur l’utilisation de l’information et de la technologie de la communication (ITC) dans le développement mérite l’attention soutenue du Conseil au cours de ses prochaines sessions.  Il a rappelé les écarts qui existent dans ce domaine entre les Etats d’Afrique et le reste du monde.


En ce qui concerne le débat consacré aux affaires humanitaires, le Président a rappelé que le débat de l’an passé n’a pas abouti à l’adoption d’un texte de compromis.  Il a été d’avis que l’ECOSOC doit assumer la responsabilité qui est la sienne en orientant et supervisant les activités de l’ONU dans ce domaine.  Il a également pris note du fait que le nombre élevé d’évènements et de processus périodiques d’examen  posent un certain nombre de problèmes et créent des difficultés.  Le Conseil s’est attelé à l’élaboration d’un cadre d’évaluation et de suivi qui permettra d’accélérer la mise en oeuvre des accords auxquels les conférences sont parvenues.  Par ailleurs, le Président a estimé que le programme d’activités du Conseil nécessite encore des améliorations, notamment pour ce qui est de l’utilisation et de l’organisation rationnelle du temps dans le but d’accorder aux différentes questions couvertes l’attention qu’elles méritent.  Le Président a également souligné l’importance des réunions spéciales conjointes ECOSOC -institutions de Bretton Woods, qui donnent un occasion supplémentaire d’évaluer le rôle de la communauté internationale dans le renforcement des activités de développement et l’élaboration des politiques à conduire dans un environnement mondial en pleine mutation.  


Documentation


Outre le projet de programme de travail de base du Conseil pour 2001 et 2002 (E/2001/1) et l’ordre du jour provisoire (E/2001/2), la documentation présentée, ce matin, au Conseil comprenait un extrait du rapport du Comité de l’énergie et des ressources naturelles au service du développement sur les travaux de sa deuxième session portant à l’attention du Conseil un projet de résolution, plusieurs projets de décisions, ainsi que les recommandations du Comité (E/2001/L.1).  Le Conseil a également été saisi d’une lettre du Secrétaire général de l’Organisation mondiale du tourisme - accompagnée d’un mémoire explicatif sur le code mondial d’éthique du tourisme - adressée au Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (E/2001/3).  La documentation présentée au Conseil comprenait également une lettre adressée au Secrétaire général par le Représentant permanent de la Nouvelle-Zélande auprès des Nations Unies, l’informant de la demande d’admission de son pays au Comité exécutif du Programme du Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (E/2001/4). 


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