En cours au Siège de l'ONU

CPSD/229

L’ETENDUE ET LA QUALITE DES SERVICES FOURNIS PAR L’UNRWA DOIVENT ETRE PRESERVEES JUSQU’AU REGLEMENT DE LA QUESTION DES REFUGIES

1/11/2001
Communiqué de presse
CPSD/229


Quatrième Commission

14e séance – matin


L’ETENDUE ET LA QUALITE DES SERVICES FOURNIS PAR L’UNRWA DOIVENT ETRE PRESERVEES JUSQU’AU REGLEMENT DE LA QUESTION DES REFUGIES


Un consensus sur l’extension du mandat de l’UNRWA, l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient, au-delà de juin 2002, date de la fin de son présent mandat de trois ans, s’est dégagé lors du débat de la Quatrième Commission (questions politiques spéciales et de décolonisation), ce matin. 


En effet, l’ensemble des délégations a salué le rôle stabilisateur que joue l’Office dans la région en fournissant des services de base à 4 millions de réfugiés, un rôle plus indispensable que jamais vu la recrudescence de la violence depuis un an et la détérioration de la situation économique qui en a résulté.  Dans ce contexte, ont fait remarquer les délégations, l’UNRWA s’est heurté dans l’exercice de son mandat à des mesures de restrictions de mouvement des biens et des personnes dans les territoires palestiniens occupés.  Cette situation, a-t-il été affirmé, rend plus que jamais nécessaire le maintien de la qualité et de l’étendue des services fournis par l’Office dont le mandat doit être prorogé, et ce jusqu’à ce que la question des réfugiés palestiniens soit réglée conformément à la résolution 194 (1948) de l’ONU reconnaissant leur droit au retour ou à l’indemnisation.  La nécessité de fournir à l’Office les ressources indispensables à sa viabilité financière, à la mise en œuvre de programme d’urgence comme de ses activités traditionnelles a été mise en avant par nombre de délégations. 


Tout en exprimant son appui à la mission humanitaire de l’UNRWA, la délégation israélienne a clairement affirmé que la Commission n’était pas le forum approprié pour discuter des origines et de la solution de la question palestinienne, y compris celle des réfugiés, qui doit être réglée par le biais de négociations bilatérales.  A cet égard, elle a dénoncé le caractère politique des résolutions relatives à l’UNRWA.  Pour ce qui des restrictions dont a été victime le personnel de l’Office depuis un an, Israël a expliqué qu’il ne s’agissait pas de mesures arbitraires mais de mesures prises pour lutter contre le terrorisme et assurer la sécurité de tous.


Dans une déclaration de clôture, le Commissaire général de l’UNRWA, M. Peter Hansen, s’est réjoui de «l’appui unanime» que lui ont témoigné les délégations et a répondu aux critiques israéliennes concernant son rapport, en affirmant que toutes les délégations qui se sont rendues sur le terrain ont pu constater la véracité des faits relatés dans son rapport.


Les représentants du Qatar et de l’Egypte, de même que l’Observateur permanent de la Palestine, ont exercé leur droit de réponse. 


Les représentants des pays suivants ont pris la parole : Ghana, Cuba, Norvège, République arabe syrienne, Chypre, Koweït, Etats-Unis, Turquie, Japon, Tunisie, Yémen, Arabie saoudite, Nigéria, Oman, Botswana, Qatar, Bahreïn, Israël, Chine.  L’Observateur permanent de l’Organisation de la conférence islamique a également participé au débat. 


A sa prochaine réunion, mercredi 7 novembre à partir de 10 heures, la Quatrième Commission entendra plusieurs délégations exercer leur droit de réponse aux déclarations faites aujourd’hui et entamera l’examen du point consacré aux pratiques israéliennes touchant les droits de l’homme du peuple palestinien et des autres Arabes des territoires occupés. 


OFFICE DE SECOURS ET DES TRAVAUX DES NATIONS UNIES POUR LES REFUGIES DE PALESTINE DANS LE PROCHE-ORIENT


Débat général


M. YAW O. OSEI (Ghana) a déclaré que la poursuite des objectifs de l’Office n’a pas connu de relâche malgré les restrictions financières de ces dernières années.  Grâce à l’ingéniosité du Secrétaire général et de son personnel, les contributions des donneurs ont été utilisées pour renforcer l’éducation de base des réfugiés, améliorer leur environnement, leurs conditions de santé et lancer des programmes pouvant générer des emplois dans les camps de réfugiés.  Mais, a affirmé le représentant, on doit s’inquiéter de voir la qualité des programmes s’effriter et le taux de croissance baisser.  Il y a eu plusieurs appels d’urgence pour faire face aux besoins créés par la détérioration des conditions économiques dans les camps.  Il est encourageant de voir la réponse positive de la Communauté internationale, et nous félicitons les donateurs qui ont augmenté leurs contributions.  Ma délégation se réjouit par ailleurs que l’UNRWA ait mené à bien certains programmes avec d’autres agences de l’ONU, telles que l’OMS ou l’UNICEF.  Nous encourageons tous ces organismes à ouvrir de nouvelles voies de coopération avec l’Office.  L’UNRWA a démontré sa capacité à répondre aux besoins humanitaires des Palestiniens, et nous lui maintiendrons notre appui jusqu’à ce que la question des réfugiés soit réglée.  Ma délégation, a conclu le représentant, appuiera la prolongation du mandat de l’Office jusqu’au 30 juin 2002.  Tant qu’on n’aura pas réglé le problème du Moyen-Orient, la communauté internationale est tenue d’appuyer l’UNRWA et nous nous associons à l’appel lancé pour que davantage de ressources soient accordées à l’Office.


M. ORLANDO REQUEIJO (Cuba) a déclaré que l’escalade de la violence dans les territoires occupés donne une importance particulière aux activités de l’UNRWA.  La paix paraît être une pure chimère.  L’UNRWA a, depuis sa création, réalisé un travail louable en fournissant des services de base à la communauté de réfugiés qui connaît une situation toujours plus difficile.  Dans ce contexte, a-t-il déclaré, il est préoccupant de voir le déficit budgétaire et la pénurie de liquidité de l’Office s’aggraver à un moment où les besoins sont sans cesse croissants.  Cuba se félicite de la réponse de la communauté internationale aux appels d’urgence.  Il est déplorable que les crédits budgétaires soient gelés en particulier en matière d’éducation.  La politique israélienne de bouclage ne laisse aucune place à l’hésitation et appelle une réaction de la communauté internationale.  De nombreux réfugiés palestiniens sont accueillis à Cuba chaque année.  Cuba continuera à contribuer à l’éducation des réfugiés.  L’UNRWA est aujourd’hui et plus que jamais un facteur de stabilité dans la région et exige tout notre appui.


M. HANS BRATTSKAR (Norvège) a déclaré que dans les 12 derniers mois, la situation dans le Territoire palestinien s’était détériorée de manière dramatique.  Les réfugiés palestiniens sont parmi ceux qui ont le plus souffert.  En cette période critique, l’engagement international et le rôle de l’UNRWA sont plus que jamais nécessaires, a souligné le représentant.  Il est plus important que jamais que l’UNRWA bénéficie des moyens nécessaires pour remplir son mandat et les obligations humanitaires de la communauté internationale, et pour s’efforcer de maintenir le niveau de qualité de ses services.  Le conflit du Moyen-Orient, a poursuivi le représentant, ne pourra jamais être réglé par les moyens militaires.  La seule solution possible au conflit doit se fonder sur les résolutions 232 et 338 du Conseil de sécurité.  Et même lorsqu’une solution sera trouvée, l’Office devra rester en place pendant une longue période, pour s’occuper des questions non résolues concernant les réfugiés palestiniens.  L’UNRWA doit à cet effet bénéficier d’une assise financière solide.  Nous apprécions les efforts de l’Office pour remplir ses obligations humanitaires et répondre aux besoins urgents, malgré la crise actuelle qui réduit les ressources financières.  Nous voulons par ailleurs féliciter l’Office des résultats du processus de réforme actuel visant à soutenir les efforts pour renforcer la capacité de l’Office afin que celui-ci puisse fournir une aide efficace aux réfugiés. 


La Norvège, a conclu le représentant, accordera 11 millions de dollars au fond général de l’UNRWA au titre de l’année 2002.  En outre, la Norvège a répondu aux premier et troisième appels d’urgence pour un montant total de 1,3 million de dollars.  En outre, elle a alloué 700 000 dollars pour la reconstruction de logements pour les réfugiés à Gaza.


M. FAYSSAL MEKOAO (République arabe syrienne) a déclaré que la politique israélienne vise à nier les droits des réfugiés palestiniens.  La Syrie tient à renouveler son appui à l’UNRWA pour son travail en faveur des réfugiés et exprime sa gratitude aux pays donateurs qui ont permis à l’Office de s’acquitter de son mandat.  Elle est préoccupée par les tentatives des autorités israéliennes de porter atteinte aux activités de l’UNRWA et à la personne même de M. Hansen.  Tous ceux qui défendent le droit international se doivent de réagir devant la férocité des autorités israéliennes, a-t-il déclaré.  Les réfugiés palestiniens ont des droits naturels, y compris le droit de rentrer chez eux.  Le règlement de la question des réfugiés repose sur le droit au retour dans leurs foyers, a-t-il réaffirmé.  La question des réfugiés palestiniens est au cœur de la question de la Palestine.  Il est clair que la politique des autorités israéliennes sape le processus de paix mais vise aussi l’escalade des violences.  La République arabe syrienne est particulièrement préoccupée par le fait que les dépenses per capita de l’UNRWA ont reculé ces dernières années alors que le nombre de réfugiés ne cesse d’augmenter.  Et ce dans un contexte où la communauté internationale plaide dans toutes les conférences internationales pour l’amélioration de la situation des réfugiés et des personnes déplacées.  Les dépenses de la Syrie pour la communauté des réfugiés ont dépassé des dizaines de millions de dollars.  La responsabilité pour régler la question des réfugiés est une responsabilité internationale, a-t-il réaffirmé.  Tant que cette question ne sera pas réglée conformément aux résolutions pertinentes, l’UNRWA devra exister.  La Syrie n’accepterait aucune réduction des services de l’UNRWA dans ses zones d’opérations.  L’Office ne peut faire pas supporter à la communauté des réfugiés ou aux pays hôtes les coûts qui découlent de ses difficultés financières.  L’Office doit par ailleurs mener ses activités de la même manière dans ses cinq zones d’opérations.  La politique israélienne de bouclage et la mort de plus de 730 Palestiniens montrent combien Israël ne poursuit pas l’objectif de la paix qui seul permettra aux réfugiés de retourner chez eux. 


M. GEORGES KASOULIDES (Chypre) a déclaré que son pays, qui entretient des liens étroits et amicaux avec ses voisins du Proche-Orient, attachait beaucoup d'importance au renforcement des conditions économiques et sociales du peuple palestinien et espérait avec ferveur une paix durable et la sécurité au Moyen-Orient.  Nous sommes très préoccupés, a-t-il dit, par les graves difficultés financières auxquelles l'Office est confronté, des difficultés multipliées par les événements de cette année et qui ont compliqué la mise en œuvre de ses programmes et la fourniture aux réfugiés d'une assistance minimale.  Le processus de paix, qui nous avait donné l'espoir que l'application des résolutions de l'ONU était proche, a volé en éclats mais nous gardons l'espoir.  Nous croyons fermement qu'on reprendra le chemin de la paix et que l'histoire ne se répétera pas.  Le rôle de l'UNRWA est encore plus crucial aujourd'hui, ses opérations doivent s'appuyer sur une base financière solide et nous nous joignons aux appels pour une augmentation des contributions, et même pour des contributions supplémentaires, avec des versements rapides afin d'aider l'Office à soulager la souffrance de millions de Palestiniens.


Nous sommes tous conscients, a poursuivi le représentant, que le travail de l'UNRWA doit continuer jusqu'à ce qu'une solution soit trouvée à la question des réfugiés et même après, dans la période qui suivra.  Le programme aide les Palestiniens à préserver leur culture et leur identité, leur fournit des services éducatifs, sociaux et de santé et, en ces temps difficiles pour eux, les rassure sur le fait qu'ils ne sont pas oubliés de la communauté internationale.  Nous espérons, a-t-il conclu, que la situation reviendra bientôt à la normale et que l'on redoublera d'efforts pour ressusciter et faire aboutir le processus de paix,


M. MANSOUR AYYAD AL-OTAIBI (Koweït) a loué les efforts déployés par l’UNRWA pour s’acquitter de son mandat en dépit des difficultés auxquelles il fait face.  Il ne fait aucun doute, a-t-il déclaré, que les services de l’UNRWA sont indispensables et devront être maintenus jusqu’à ce que les réfugiés puissent bénéficier de la mise en œuvre des résolutions pertinentes de l’ONU.  L’Office doit maintenir l’étendue et la qualité de ses services et ce, dans les cinq zones dont il s’occupe et sans discriminations.  Il ne faut pas imposer de responsabilités financières aux réfugiés eux-mêmes.  C’est pourquoi l’UNRWA a besoin d’une assise financière stable.  Le Koweït, a-t-il déclaré, s’acquitte de ses obligations envers le budget de l’Office à hauteur de 1,5 million de dollars.  En raison de la politique israélienne et de son refus d’appliquer les résolutions pertinentes, la situation des réfugiés ne cesse de s’aggraver.  La politique israélienne, et notamment les bouclages, vont à l’encontre du droit international.  Les Israéliens prétendent assurer leur sécurité mais font de plus en plus pression sur les Palestiniens pour qu’ils fassent des compromis.  Israël contrevient à ses obligations envers l’UNRWA, et notamment en ce qui concerne la liberté de circulation.  Nous appelons le Gouvernement israélien à respecter les résolutions pertinentes de l’ONU, notamment les résolutions 242 et 338 et le principe de l’échange de la terre contre la paix.  Il est faut absolument surmonter les difficultés financières de l’UNRWA sans faire pâtir la qualité et l’étendue des services que celui-ci fournit à la communauté des réfugiés. 


M. ERNEST L. JOHNSON (Etats-Unis) a déclaré que son pays soutient depuis longtemps le travail de l'UNRWA et continue d’être le principal donateur de cet office.  Etant donné les difficultés auxquelles sont confrontés actuellement les réfugiés palestiniens, il est clair que le travail de l’UNRWA est plus nécessaire que jamais.


Nous aimerions, a affirmé le représentant, pouvoir soutenir l’ensemble des résolutions de l’UNRWA par un vote de confiance dans la direction et le personnel de l’Office, mais nous ne pouvons pas souscrire à un langage qui préjugerait des négociations sur le statut final entre les parties.  Cela ne servirait pas la cause de l’assistance humanitaire aux réfugiés palestiniens, et ne nous rapprocherait pas de la solution pacifique globale que nous recherchons au Proche-Orient  Ceci dit, a conclu le représentant, permettez-moi d’être clair : les Etats-Unis continueront à soutenir fermement l’UNRWA et nous espérons que les autres pays en feront autant.


M. MURAT KARAGÖZ (Turquie) s’est dit attristé par les tragiques événements au Moyen-Orient qui ont fait plus de 900 morts, et a déclaré que les deux parties avaient la responsabilité de mettre fin à la violence.  Il a indiqué que la solution au problème du Moyen-Orient passait par une reprise des négociations, et il a appelé les deux parties à faire preuve de retenue.  Soulignant le rôle crucial joué par l’UNRWA dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la protection sociale, le représentant a regretté que la violence, le bouclage et la restriction de mouvement aient empêché l’Office de conduire facilement ses opérations humanitaires et il a appelé les responsables à faciliter les déplacements de l’UNRWA.  Il a également noté avec regret qu’à cause des mesures prises par Israël, plus de 76% des Palestiniens vivant dans les camps de réfugiés se trouvent désormais sous le seuil de pauvreté. 


Jugeant inquiétantes les crises financières de l’UNRWA, le représentant a apporté son soutien aux appels d’urgence de l’Office pour surmonter ses difficultés et il a approuvé les recommandations contenues dans le rapport du groupe de travail sur le financement de l’UNRWA, dont la Turquie assure la présidence.  Le représentant a aussi exprimé son souhait sincère de voir relancer la Commission de conciliation des Nations Unies pour la Palestine.


M. KATSUHIKO TAKAHASHI (Japon) a indiqué que l'UNWRA, en améliorant les conditions sociales et économiques pour les réfugiés palestiniens, contribuait grandement à la stabilité dans la région.  Le Japon, a-t-il poursuivi, est déterminé à poursuivre son aide à l'Office et appelle les Etats Membres, particulièrement les Etats arabes, à accroître le soutien financier qu’ils lui apportent.


Notant la recrudescence de la violence depuis la réunion sur le sujet l'an passé, le délégué a appelé les Palestiniens et les Israéliens à faire de leur mieux pour y mettre un terme et a jugé important que les recommandations contenues dans le Rapport Mitchell soient mises en œuvre.  Il a souhaité que la tension en cours, qui a un impact négatif sur le travail de l'UNWRA, n'entrave pas les déplacements de son personnel ni la délivrance de l'aide.


M. MOHAMED SALAH TEKAYA (Tunisie) a remercié les pays hôtes pour leurs contributions et pour le lourd fardeau financier qu’ils supportent de ce fait.  Il a également remercié les pays donateurs pour leur soutien à l’Office.  L’UNRWA, a-t-il déclaré, a beaucoup contribué, depuis son existence, à alléger les souffrances des réfugiés et a montré combien son existence est importante pour la survie des réfugiés.  Il a confirmé la nécessité pour l’UNRWA de maintenir ses travaux dans tous les domaines et de maintenir la qualité et l’étendue des ses services jusqu’à ce que les réfugiés soient en mesure de bénéficier de l’application des résolutions pertinentes de l’ONU.  Il a lancé un appel à la communauté internationale et aux pays donateurs pour qu’ils appuient l’Office en ce moment critique pour qu’il puisse surmonter ses difficultés financières.  Outre les difficultés financières, a-t-il poursuivi, l’UNRWA se heurte à toute une série d’obstacles graves imposés par Israël, puissance occupante, comme le bouclage des territoires et le blocage de l’approvisionnement de l’aide humanitaire.  Toutes ces restrictions, a-t-il dit, sont contraires au droit international.  Les Israéliens ont commis beaucoup de violations des droits de l’homme du peuple palestinien et ont étouffé leur économie.  Les spoliations et les frustrations exacerbent les violences et les tensions.  Or tout ceci ne pourra que s’exacerber


à moins que l’on se consacre à éliminer les causes profondes de cette situation qui se trouvent dans l’occupation par Israël des territoires palestiniens.  Un règlement juste et durable de la question palestinienne doit tenir compte des droits légitimes des réfugiés palestiniens, y compris leur droit au retour ou à l’indemnisation.  Ce n’est qu’ainsi que l’on pourra rétablir la paix et la stabilité dans la région, a-t-il conclu.


M. ABOUL AZIZ KAID (Yémen) a déclaré que nous assistons au Proche-Orient à une recrudescence des actes de répression, des tragédies et des souffrances comme si le monde d’aujourd’hui, qui parle pourtant beaucoup des droits de l’homme, ne s’y intéressait pas, comme si cette notion de droits de l’homme ne concernait pas les Palestiniens, et comme si cela ne devait entraîner aucune mesure.  Si Israël n’était pas encouragé dans ses actions, s’est interrogé le représentant, pourrait-il adopter de telles mesures à l’égard de la population civile palestinienne?  La qualité d’être humain est-elle accordée à certains et pas à d’autres?  Quel est le rôle de la communauté internationale qui s’intéresse à certains problèmes et pas à d’autres?


Evoquant les tracasseries israéliennes dont ont été victimes plusieurs fonctionnaires de l’UNRWA, le représentant s’est encore demandé si les fonctionnaires internationaux représentaient une menace pour Israël.  Alors que le peuple palestinien vit dans de terribles conditions, a-t-il poursuivi, l’occupant israélien bénéficie des ressources du peuple palestinien.  On demande aux Palestiniens de faire preuve de retenue, comment peut-on faire preuve de retenue quand on doit faire face à la terreur brute, a conclu le représentant, avant de remercier les pays donateurs de l’UNRWA.


M. AHMED AL-HARTHY (Arabie saoudite) a loué les efforts que l’UNRWA déploie pour fournir des services de base aux réfugiés palestiniens qui sont sans recours puisqu’ils ont été chassés de leurs terres et de leurs foyers et vivent dans une situation économique et sociale de plus en plus critique.  La politique israélienne, a-t-il dit, va à l’encontre des droits de l’homme.  L’augmentation du nombre de réfugiés d’année en année impose de lourdes responsabilités à la communauté internationale qui doit garantir les droits inaliénables du peuple palestinien et œuvrer pour la mise en œuvre des résolutions pertinentes de l’ONU.  Le resserrement des restrictions aux mouvements de biens et de personnes dans les territoires occupés est fait au mépris du droit international et des accords signés entre Israël et l’Office.  En outre, la situation financière de l’Office impose des responsabilités à la communauté internationale qui doit les assumer en versant et en augmentant ses contributions au budget de l’UNRWA, et ce jusqu’à ce que le problème des réfugiés trouve une solution conforme aux résolutions pertinentes de l’ONU.  L’Arabie saoudite, qui contribue au budget de l’UNRWA et aux appels d’urgence, appuie la recommandation faite par le Comité consultatif sur les questions administratives et budgétaires (CCQAB) concernant le budget de l’Office pour l’exercice budgétaire 2002-2003, y compris la création de cinq postes internationaux.  Elle lance un appel aux pays donateurs pour qu’ils contribuent aux appels d’urgence et paient leurs contributions à l’Office en temps voulu.  L’Arabie saoudite appuie le maintien de la qualité et de l’étendue des services de l’Office jusqu’à ce qu’une solution juste et durable à la question des réfugiés soit obtenue. 


M. J. K. SHINKAIYE (Nigéria) a regretté que les mesures restrictives imposées par les autorités israéliennes aux territoires sous administration palestinienne rendent très difficile la délivrance d'une aide d'urgence par l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).  La délégation nigériane appelle par conséquent les autorités israéliennes à se conformer au droit humanitaire international, à garantir à l'Office un accès sans restriction aux réfugiés et à faciliter l'accomplissement de sa mission.


Pour le Nigeria, l'action de l'UNWRA reste indispensable dans le cadre des efforts internationaux visant à permettre aux Palestiniens d'accéder à l'autodétermination, conformément aux dispositions de la Charte des Nations Unies.  Ma délégation, a poursuivi le représentant, exprime donc le souhait de voir le mandat de l'UNWRA renouvelé pour trois ans et appelle les donateurs à accroître leur aide financière.  Elle demande également à l'UNWRA de tenir régulièrement informés les pays donateurs de ses activités.


M. FUAD MUBARAK AL-HINAY (Oman) a noté que dans son rapport M. Peter Hansen fait la lumière sur un certain nombre d’aspect des activités de l’Office.  On peut s’enorgueillir, a souligné le représentant, des services offerts par l’UNRWA qui ont permis d’atténuer les souffrances du peuple palestinien.  Mais l’Office rencontre actuellement des difficultés financières et pâtit par ailleurs des exactions commises par les Israéliens dans les territoires palestiniens occupés.  Ce sont des pratiques inhumaines, a insisté le représentant, même les fonctionnaires de l’ONU ont eu à souffrir des nuisances israéliennes, avec, par exemple, des fouilles et des contrôles injustifiés.  Israël, a poursuivi le représentant, viole les droits inaliénables du peuple palestinien au vu et au su de tous, mène la région vers la catastrophe, foulant au pied les résolutions des Nations Unies notamment la résolution 194 de l’Assemblée générale sur le droit de retour des réfugies palestiniens.


Il faut, a affirmé le représentant, que la communauté internationale exige d’Israël qu’il mette un terme à ses activités inhumaines dans les territoires occupés, il faut maintenir le mandat de l’UNRWA et il faut que les pays versent leurs contributions financières à l’Office afin de lui permettre de continuer à travailler.


M. GOBE PITSO (Botswana) s’est dit convaincu que, depuis sa création en 1949, l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) avait joué un rôle très important, et que pour cette raison son mandat devait être prolongé au-delà de juin 2002.  Il a noté cependant avec inquiétude que l’UNRWA fonctionnait avec un budget déficitaire, et que les donations, au départ généreuses, avaient diminué.  Il a exhorté les donateurs à répondre aux demandes de l’UNRWA.  Le représentant a remarqué que l’UNRWA avait des arriérés d’une valeur de 5,1 millions de dollars dus au déménagement de son quartier général de Jordanie à Gaza, et il a exhorté les Nations Unies à allouer des fonds du budget 2002-2003 pour permettre à l’Office de remplir son mandat.


Faisant allusion aux derniers événements au Proche-Orient, le représentant a regretté que l’UNWRA se soit vu imposer une limitation de mouvement, ce qui l’a empêché d’effectuer pleinement ses opérations humanitaires.  Il s’est aussi dit inquiet du fait que la Convention de Genève relative à la protection des populations civiles en temps de guerre n’était pas respectée.


M. AL-MARRI (Qatar) a déclaré que l’examen de la situation de l’UNRWA se fait à un moment où l’Office, dont les ressources ont été drainées par l’aggravation de la situation sur le terrain, est confronté à des difficultés très importantes.  L’imposition de bouclages et de barrages a également empêché l’UNRWA de s’acquitter de son mandat.  Aussi, a-t-il dit, le Qatar demande à Israël de mettre un terme à la force brutale et aux mesures de restrictions imposées à l’UNRWA.  Il ne fait aucun doute, a-t-il ajouté, que la communauté internationale ait une responsabilité à l’égard des réfugiés palestiniens.  Lorsque l’Office a été créé en 1950, personne ne s’attendait à ce que qu’il poursuive ses activités après cinq décennies.  Les Palestiniens ont un droit naturel au retour ou à l’indemnisation.  L’intransigeance d’Israël ne porte pas atteinte aux droits du peuple palestinien, y compris à celui de bénéficier d’un Etat ayant pour capitale Jérusalem.  L’UNRWA contribue grandement à alléger les souffrances des réfugiés palestiniens.  L’Office doit poursuivre son action non seulement en Cisjordanie et à Gaza mais aussi dans les autres zones d’opération.  Il a exprimé son inquiétude quant à l’aggravation de la situation financière de l’Office qui ne peut que porter atteinte à la qualité et à l’étendue des services fournis par l’Office.  La communauté internationale ne doit pas faire des réfugiés des victimes, une deuxième fois, a-t-il déclaré.  Elle doit accroître son appui à l’Office pour lui permettre de répondre aux besoins croissants des réfugiés.  Apporter un appui à l’UNRWA, a-t-il réaffirmé, ne peut être provisoire et ne doit pas exempter la communauté internationale de ses responsabilités politiques.  La communauté internationale doit exercer des pressions sur Israël pour qu’il respecte les résolutions de l’ONU et pour que soit réalisé un règlement complet du différend conformément aux résolutions pertinentes de l’ONU.  Il lui faut, à cet égard, veiller à la mise en œuvre par Israël des dispositions de la quatrième Convention de Genève relative à la protection des civils en temps de guerre et de la Convention de Vienne sur les privilèges et immunités des Nations Unies. 


M. AL-ZAYANI (Bahreïn) a fait observer que les forces d’occupation israéliennes ont imposé bien des restrictions au peuple palestinien et à l’UNRWA lui-même.  A cet égard, a-t-il fait remarquer, le rapport de cette année donne de nombreux détails très importants puisqu’il traduit bien la façon dont fonctionne l’Office dans des circonstances très difficiles avec un grand nombre d’obstacles.  Le sort des réfugiés perdure depuis 50 ans et leurs conditions de vie se détériorent encore.  La détérioration de la situation économique a exacerbé la situation de ceux qui vivent en-deça du seuil de pauvreté.  Le déficit de l’Office souligne la nécessité d’une action très rapide afin de l’éponger et de prévenir toute réduction des services fournis par l’Office.  Il a loué les mesures prises par l’Office pour éponger ses déficits et tirer le plus parti des ressources mises à sa disposition, y compris les mesures innovantes en matière de gestion interne.  Il a exprimé sa reconnaissance aux donateurs de l’Office et a espéré que l’Office pourra surmonter cette situation difficile en obtenant notamment des contributions supplémentaires propres à empêcher la réduction de l’étendue et de la qualité des services qu’elle fournit.  Il faut absolument maintenir les activités de l’UNRWA en prenant dûment en compte la croissance des besoins, a-t-il déclaré.  Le problème des réfugiés palestiniens, problème humanitaire, est avant tout un problème politique qui s’intègre à la problématique d’ensemble du différend israélo-palestinien.  Israël refuse d’appliquer les résolutions pertinentes de l’ONU.  Dans ce contexte, l’Office est devenu indispensable et permanent et il devra poursuivre ses activités jusqu’à ce que la question des réfugiés palestiniens soit réglée et qu’une solution juste et durable à la question de la Palestine soit trouvée conformément aux résolutions pertinentes de l’ONU, y compris les résolutions 242 et 338 et le principe de l’échange de la terre contre la paix.


M. MOSHE BENZIONI (Israël) a déclaré que le travail de l’UNRWA avait été particulièrement difficile au cours de l’année écoulée qui a vu la suspension du processus de paix, remplacé par des vagues de violence et de terreur lancées par l’Autorité palestinienne contre Israël.  Cette violence et ce terrorisme, de même que les mesures de défense qu’Israël a dues prendre, ont eu un effet néfaste sur l’économie, la sécurité et les conditions de vie de tous les peuples de la région, y compris les réfugiés, et ont perturbé le travail de l’UNRWA.  La croissance économique des années précédentes s’explique par les espoirs et l’optimisme engendrés par le processus de paix, ce qui s’est traduit par des investissements, du tourisme, une confiance des consommateurs et une coopération économique entre Israéliens et Palestiniens.  La campagne de violence palestinienne, a affirmé le représentant, a anéanti les espoirs de coopération et a eu un effet catastrophique sur l’économie régionale.  Les développements positifs de ces dernières années ont été stoppés et il est peu probable, à notre grand regret, que nous puissions retourner au niveau d’échanges économique et social, au niveau d’ouverture de cette époque.


Dans le cadre du processus de paix commencé en 1993, Israéliens et Palestiniens s’étaient mis d’accord sur le fait que la question des réfugiés serait l’un des sujets discutés lors des négociations sur le statut final.  Ma délégation ne peut donc accepter, a expliqué le représentant, les efforts faits par des tierces parties pour dicter ou préjuger de l’issue de ces négociations bilatérales à venir.  C’est ce que font chaque année une partie des résolutions examinées par la Commission, des résolutions qui sont extrêmement politisées.  C’est pourquoi nous ne pensons pas que cette commission soit le forum approprié pour discuter des questions liées aux origines et à la solution de la question palestinienne.  Les leaders palestiniens et les Etats arabes, a affirmé le représentant, ont créé le problème palestinien il y a 53 ans.  Israël n’était pas prêt à se laisser anéantir par les armées arabes et nous ne sommes pas prêts à nous suicider aujourd’hui en acceptant une solution boiteuse concernant les réfugiés.  Israël cependant continue à soutenir une solution pratique et humanitaire à ce problème difficile, dans le cadre des négociations sur le statut permanent, une solution qui respecterait les droits légitimes et les besoins de tous les peuples de la région.  Israël compatit à la souffrance des réfugiés et est prêt à coopérer avec l’UNRWA dans le cadre d’une politique à long terme.  Il est évident que depuis le 11 septembre, les mesures prises pour lutter contre la menace terroriste présentent des inconvénients pour tout le monde.  Ces mesures sont par nature intrusives.  Certaines doivent s’appliquer si nécessaire au personnel de l’UNRWA pour assurer la sécurité de tous.  Il ne s’agit pas de mesures arbitraires.  Israël restera ouvert et souple et continuera à discuter avec l’UNRWA pour chercher des solutions raisonnables à ces problèmes, des solutions qui faciliteront le travail financier et administratif de l’UNRWA sans mettre en danger la sécurité d’Israël.


L’UNRWA, a poursuivi le représentant, participe largement à l’éducation des enfants palestiniens.  Il est regrettable, a-t-il dit, que les textes scolaires dans les écoles de l’Office continuent d’enseigner la haine et le rejet d’Israël, plutôt que de promouvoir la paix et la tolérance.  Israël soutient toujours la mission humanitaire de l’UNRWA mais ne peut accepter la politisation des références que nous avons constatée dans le rapport de l’Office.  Tout comme dans


le rapport, il y a, dans les résolutions annuelles, trop de références orientées, politisées et biaisées.  Nous espérons que ces résolutions seront regroupées en une seule, délivrées de toute référence politique, et visant uniquement à alléger la souffrance des réfugiés.  Nous serions alors prêts à appuyer cette résolution, a conclu le représentant.


M. WANG DONGHUA (Chine) a rappelé que la position de la Chine sur la question du Moyen-Orient est bien connue et qu’elle vise au retour à la paix dans la région. Depuis septembre 2000, a-t-il fait observer, les affrontements entre Palestiniens et Israéliens n’ont cessé de s’aggraver.  Cette situation, qui a exacerbé la situation des réfugiés au Moyen-Orient, représente un défi sans précédent pour l’UNRWA.  La Chine appelle donc la communauté internationale à prêter plus d’attention à la situation des réfugiés palestiniens et à augmenter ses contributions à l’UNRWA.  La Chine demande également Israël à permettre de l’UNRWA de fonctionner normalement. 


M. YUSSEF KANAAN (Organisation de la Conférence islamique) a rappelé que l'UNRWA avait joué un rôle crucial et historique en empêchant l'aggravation de la situation des réfugiés palestiniens.  Il a pris note, avec intérêt et inquiétude, du rapport du Commissaire général de l'UNRWA, concernant la situation financière critique de l'Office, l'environnement difficile dans lequel il opère, et la pauvreté accrue des réfugiés palestiniens, en particulier dans les camps.  Tout en insistant sur le rôle vital de l'UNRWA, il a rappelé que l'établissement d'une paix juste et durable dans la région passait par la résolution du problème des réfugiés palestiniens, et il a indiqué qu'une telle solution devait être fondée sur le retrait total d'Israël des territoires occupés depuis 1967 et l'application des résolutions de l'ONU.  Il a rappelé à cet égard la responsabilité des Nations Unies envers la question de la Palestine.


Le représentant de l'OCI a apporté son soutien à la proposition de relancer la Commission de conciliation des Nations Unies pour la Palestine, concernant le retour des réfugiés.  Il a conclu en espérant que les pays donateurs augmenteront leurs contributions à l'UNRWA afin qu'il remplisse son mandat et qu'il maintienne le niveau des services offerts aux réfugiés palestiniens.


M. PETER HANSEN, Commissaire général de l’UNRWA, a déclaré qu’il pensait avoir reçu un appui unanime pour que l’URWA et son personnel poursuivent leurs  activités en dépit de difficultés logistiques et financières.  Nous devrions avoir un budget minimal assuré, ce qui va rassurer les réfugiés, a-t-il affirmé.  Beaucoup ont parlé de la situation sur le terrain comme je la décris dans mon rapport annuel, et les délégations ont pu comparer la situation sur le terrain avec ce que j’ai écrit.  Je ne vais pas me lancer, a-t-il poursuivi, dans une polémique sur qui est objectif ou pas, mais ceux qui savent de quoi on parle ont fait des déclarations adéquates.  Quant à notre mandat, qui est d’enseigner la tolérance à l’école, je rappelle qu’il y a deux ans le représentant d’Israël avait fait notre éloge, je ne comprends donc pas aujourd’hui les critiques israéliennes.  Je voudrais citer un professeur de l’Université hébraïque qui a comparé les manuels israéliens et palestiniens.  C’est toujours plus facile pour l’occupant, a-t-il dit, de se montrer généreux envers celui qui est occupé que le contraire.


Droits de réponse


Le représentant de Chypre a déclaré que son pays souffre d’une occupation militaire de 40% de son territoire par les troupes turques.  Il a souligné que toutes les résolutions adoptées, par l’ONU ou par d’autres organisations internationales, ne reconnaissent l’existence que d’un seul Etat à Chypre, à savoir Chypre.


L’Observateur permanent de la Palestine a déclaré qu’on ne peut imaginer un tel degré d’arrogance pour ce qui est de la manipulation des faits historiques.  Ces propos, a-t-il déclaré, prétendent que le monde entier a tort et qu’Israël seul à raison.  Le délégué israélien n’a même pas eu le courage de nommer par leur nom les réfugiés palestiniens.  Il a parlé de réfugiés arabes ou de réfugiés du Moyen-Orient.  Un tel déni d’identité montre bien la bassesse du Gouvernement israélien.  Avant 1948 il n’y avait pas d’Etat d’Israël.  Il est regrettable qu’on en revienne à ces erreurs dans l’interprétation historique et aux origines du conflit au moment où on tente de relancer les négociations pour le processus de paix.  Le retour aux sources est la preuve, s’il en faut, a-t-il ajouté, que le Gouvernement israélien veut nier que le véritable problème est l’occupation.  Israël est le seul Etat au monde qui, de manière régulière et permanente, a violé le droit international, le droit humanitaire international et les résolutions des Nations Unies.  Ce à quoi nous assistons aujourd’hui, la politique de réoccupation notamment, est l’illustration du fait que le Gouvernement israélien continue d’œuvrer avec les méthodes et la logique de la puissance occupante.  On manipule les faits historiques.  Israël est le premier responsable du sort des réfugiés.  Les massacres sont au cœur de la question palestinienne.  L’allégation selon laquelle se sont les exigences de sécurité qui poussent les autorités israéliennes à entraver les activités de l’UNRWA est risible.  Pour ce qui est des curriculum scolaires, il a rappelé que l’UNRWA n’a pas de programme scolaire et qu’il utilise ceux des pays d’accueil.  Ces allégations sont celles d’un pays voulant détruire l’UNRWA.  Régler la question des réfugiés, a-t-il déclaré, nécessite un changement d’approche.  Un règlement global exige d’éviter ces arrogances et exige la reconnaissance de la responsabilité éthique et matérielle d’Israël dans l’existence des réfugiés palestiniens. 


Le représentant de l’Egypte s’est déclaré abasourdi par la déclaration du représentant d’Israël.  Quand on n’éprouve pas de honte, a-t-il dit, on peut fausser les faits et dénaturer la vérité.  Israël occupe maintenant 78 % du territoire et essaie de le contrôler.  On peut accuser les autres mais cela n’avance à rien.  Je prie le représentant d’Israël d’écouter les voix qui essaient de se faire entendre dans son pays pour réconcilier le pays avec son histoire.  Si Israël ne se réconcilie pas avec son passé, il n’y a aucune place pour la paix, a-t-il déclaré. 


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