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AG/1268

L'ASSEMBLEE GENERALE ADOPTE QUATORZE RESOLUTIONS RELATIVES AU RENFORCEMENT DE LA COORDINATION DE L'AIDE HUMANITAIRE ET DES SECOURS

14/12/2001
Communiqué de presse
AG/1268


Assemblée générale

87ème séance plénière – après-midi


L'ASSEMBLEE GENERALE ADOPTE QUATORZE RESOLUTIONS RELATIVES AU RENFORCEMENT

DE LA COORDINATION DE L'AIDE HUMANITAIRE ET DES SECOURS


L'Assemblée générale a adopté cet après-midi par consensus quatorze résolutions ayant trait au renforcement de la coordination de l'aide humanitaire et des secours en cas de catastrophe fournis par l'Organisation des Nations Unies, y compris l'assistance économique.  Plusieurs de ces textes concernaient l'aide à des pays ou à des régions notamment l'assistance spéciale pour le relèvement économique et la reconstruction de la République démocratique du Congo, l'assistance d'urgence au Soudan, l'assistance humanitaire à la Somalie et le soutien à son relèvement économique et social ainsi que l'assistance économique pour la reconstruction et le développement de Djibouti.  Par sa résolution portant sur les secours humanitaires et l'aide au relèvement et au développement pour le Timor oriental, l’Assemblée générale prie instamment la communauté internationale de continuer à épauler les efforts menés aux fins de la création d'institutions et de la formation de fonctionnaires et recommande que l'assistance internationale continue au premier chef à répondre aux besoins d'infrastructures.


Toujours dans le cadre de l'aide concernant des pays ou des régions, l'Assemblée a adopté une résolution sur l’aide humanitaire à la République fédérale de Yougoslavie, dans laquelle elle note le caractère toujours urgent de la situation humanitaire dans ce pays.  Par sa résolution consacrée à l’assistance économique aux États d’Europe de l’Est qui subissent le contrecoup des événements survenus dans les Balkans, l'Assemblée générale insiste sur le fait qu’il importe que les donateurs répondent de manière coordonnée et sans délai aux besoins de financement extérieur du processus de reconstruction économique, de stabilisation, de réforme, et de développement dans les Balkans et qu’ils apportent un appui financier aux autres pays touchés d’Europe orientale. 


Elle a par ailleurs adopté un texte intitulé «renforcement de la coopération internationale et coordination des efforts déployés pour étudier et atténuer le plus possible les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl».  Par ce texte l’Assemblée invite les Etats, en particulier les Etats donateurs et tous les organismes, fonds et programmes compétents des Nations Unies, en particulier les institutions de Bretton Woods, à continuer d'assurer leur soutien aux efforts que poursuivent le Bélarus, la Fédération de Russie et l'Ukraine pour atténuer les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl. 


Par l'adoption de sa résolution sur l'assistance au peuple palestinien, l'Assemblée demande instamment aux États Membres d'ouvrir leurs marchés aux exportations palestiniennes, aux conditions les plus favorables et à la communauté internationale des donateurs de fournir rapidement l'aide promise au peuple palestinien.


L'Assemblée a adopté plusieurs résolutions sur le renforcement de la coordination de l'aide humanitaire d'urgence fournie par l'Organisation des Nations Unies, la coopération internationale en matière d'aide humanitaire à la suite de catastrophes naturelles, le secours d'urgence en cas de catastrophe ainsi qu'un texte concernant la participation de volontaires, les «Casques blancs», aux opérations de secours humanitaires et aux activités de relèvement et de coopération technique pour le développement entreprises par l'Organisation des Nations Unies.


L'Assemblée se réunira à nouveau à une date qui sera annoncée.


RENFORCEMENT DE LA COORDINATION DE L’AIDE HUMANITAIRE ET DES SECOURS EN CAS DE CATASTROPHE FOURNIS PAR L’ORGANISATION DES NATIONS UNIES, Y COMPRIS L’ASSISTANCE ECONOMIQUE SPECIALE (point 20)


Renforcement de la coordination de l'aide humanitaire d'urgence fournie par l'Organisation des Nations Unies


Aux termes du projet de résolution (A/56/L.14) concernant les secours d’urgence en cas de catastrophes, l’Assemblée générale noterait avec satisfaction les progrès accomplis par les Gouvernements de la Turquie et de la Grèce, en coopération avec le Bureau de la coordination des affaires humanitaires du Secrétariat, pour constituer un groupe commun hélleno-turc d’intervention en cas de catastrophe qui sera opérationnel dans l’avenir proche et n’aura pas d’incidences financières sur le budget-programme de l’Organisation des Nations Unies.


L’Assemblée générale prierait le Secrétaire général, par l’intermédiaire du Bureau de la coordination des affaires humanitaires, de poursuivre ses travaux sur les modalités selon lesquelles le système des Nations Unies pourra faire appel au groupe d’intervention en cas de catastrophes.  L’Assemblée générale prierait le Secrétaire général de lui présenter, à sa cinquante-septième session, un rapport sur l’application de la présente résolution.


Aux termes du projet de résolution (A/56/L.51 et Corr.1) concernant la coopération internationale en matière d'aide humanitaire à la suite de catastrophes naturelles, l'Assemblée générale se déclarerait vivement préoccupée par la multiplication et l'aggravation des catastrophes naturelles, qui causent d'immenses pertes humaines et matérielles dans le monde entier, en particulier dans les pays vulnérables qui n'ont pas les moyens de mener une action efficace en vue d'atténuer les répercussions à long terme de ces catastrophes sur les plan social, économique et écologique.


L'Assemblée générale réaffirmerait que la prévention des catastrophes fait partie intégrante des stratégies de développement durable et doit être prise en compte dans les plans de développement de tous les pays et de toutes les agglomérations vulnérables.


L'Assemblée générale engagerait les organismes des Nations Unies et les organisations régionales à continuer de coopérer en vue d'accroître les moyens d'intervention desdites organisations face aux catastrophes naturelles.


L'Assemblée générale encouragerait les Etats qui ne l'ont pas encore fait à envisager de signer ou de ratifier la Convention de Tampere sur la mise à disposition de ressources de télécommunication pour l'atténuation des effets des catastrophes et pour les opérations de secours menées à la suite d'une catastrophe.


Aux termes du projet de résolution (A/56/L.55) sur le renforcement de la coordination de l'aide humanitaire d'urgence fournie par l'Organisation des Nations Unies, l’Assemblée générale, constatant que les utilisations du Fonds ont beaucoup varié ces dernières années et qu'il est nécessaire de veiller à ce que le Fonds soit utilisé là où les besoins sont les plus importants et les plus urgents, inviterait le Conseil économique et social à continuer d'examiner les moyens d'améliorer encore la qualité du débat qu'il consacrera aux affaires humanitaires à ses prochaines sessions. 

Dans le même ordre d'idées, l'Assemblée générale déciderait que l'utilisation du Fonds obéira aux mêmes modalités et au même mandat que ceux établis dans la résolution 46/182 pour ce qui est de l'octroi et du remboursement des avances prélevées sur les ressources du Fonds.


Enfin, elle prierait le Secrétaire général de tenir les gouvernements régulièrement informés de l'usage qui est fait du Fonds et de rendre compte à l'Assemblée, à sa cinquante-septième session, de l'utilisation du Fonds et des nouveaux perfectionnements qui auront pu être apportés à son mandat, afin d'en améliorer le fonctionnement et l'emploi, du fait notamment des besoins d'assistance importants à satisfaire dans de nombreuses situations d'urgence "oubliées" en l'absence d'un financement suffisant. 


Assistance économique spéciale à certains pays ou régions


Aux termes du projet de résolution (A/56/L.39) sur l’assistance spéciale pour le relèvement économique et la reconstruction de la République démocratique du Congo, l’Assemblée générale, gravement préoccupée par la dégradation de la situation économique, sociale et humanitaire dans la République démocratique du Congo, en particulier dans l’est du pays, et par les effets de la poursuite des combats sur les habitants, en particulier les femmes et les enfants, demanderait instamment à toutes les parties concernées dans la région de cesser d’apporter quelque appui que ce soit aux groupes armés et de ne plus recruter, entraîner ou utiliser des enfants soldats. 


Elle appellerait tous les États qui ne l’ont pas encore fait de se retirer du territoire de la République démocratique du Congo, conformément à l’Accord de Lusaka, au plan de désengagement de Kampala et aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, et inviterait instamment toutes les parties à engager un processus de dialogue politique et de négociation.  Dans le même ordre d’idées, elle demanderait au Gouvernement de la République démocratique du Congo à poursuivre et développer sa coopération avec l’Organisation des Nations Unies, ses institutions spécialisées et d’autres organismes, pour faire face à ses besoins en matière de relèvement économique et de reconstruction. 


Elle prierait le Secrétaire général de poursuivre de toute urgence, en coordination avec le Secrétaire général de l’Organisation de l’Unité africaine, ses consultations avec les dirigeants de la région sur les moyens de parvenir à un règlement pacifique et durable du conflit, conformément à l’Accord de cessez-le-feu de Lusaka et aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité.  Elle lui demanderait également au Secrétaire général de lui présenter, à sa cinquante-septième session, un rapport sur les suites données à la présente résolution.


Aux termes du projet de résolution (A/56/L.49) sur l’Aide humanitaire à la République fédérale de Yougoslavie, l’Assemblée générale, profondément préoccupée par le caractère toujours urgent de la situation humanitaire en République fédérale de Yougoslavie, demanderait au Secrétaire général de continuer à mobiliser l'aide humanitaire internationale en faveur de ce pays. 


Elle prierait l'Organisation des Nations Unies et les institutions spécialisées de poursuivre l'action qu'elles mènent pour évaluer les besoins humanitaires en coopération avec le Gouvernement de la République fédérale de Yougoslavie, les organisations et organes internationaux et régionaux compétents et les États intéressés, afin que la phase des secours soit bien articulée avec celle de l'assistance à plus long terme, compte tenu des activités déjà menées à bien et de la nécessité d'éviter les doubles emplois et les chevauchements d'activités.  Elle le prierait aussi de lui présenter, à sa cinquante-septième session, un rapport sur l'application de la présente résolution.


Aux termes du projet de résolution (A/56/L.52) sur les secours humanitaires et aide au relèvement et au développement pour le Timor oriental, l’Assemblée générale, notant qu'il est nécessaire de renforcer les capacités de prévention et d'intervention en cas d'urgence humanitaire et que des défis demeurent en matière de relèvement, de reconstruction et de développement, prierait instamment la communauté internationale de poursuivre son assistance aux fins du renforcement des capacités locales, notamment dans les domaines tels que l'éducation, la santé et le développement rural.  Dans le même ordre d'idées, elle prierait instamment la communauté internationale de continuer à épauler les efforts menés aux fins de la création d'institutions et de la formation de fonctionnaires, en particulier dans les domaines des finances publiques, du système judiciaire, de la haute administration ainsi que la mise en place et le maintien d'une administration centrale.  Elle prierait le Secrétaire général de lui présenter, à sa cinquante-septième session, un rapport sur l'application de la présente résolution.


Aux termes du projet de résolution (A/56/L.53) sur l'Assistance et coopération internationales en faveur de l'Alliance pour le développement durable de l'Amérique centrale, l’Assemblée générale, prenant note du renforcement du Centre pour la coordination de la prévention des catastrophes naturelles en Amérique centrale, de la tenue de la réunion du Groupe consultatif régional pour la transformation et la modernisation de l'Amérique centrale, de la Déclaration de Guatemala II adoptée par les présidents de ces pays en 1993, et de la proclamation de la période 2000-2004 Quinquennat pour la réduction de la vulnérabilité aux catastrophes naturelles et pour l'atténuation de ses effets, réaffirmerait l'importance de suivre la situation en Amérique centrale afin de s'attaquer aux causes profondes des conflits armés qui ont retardé le développement de la région et d'éviter toute régression. 


Elle appuierait les stratégies de développement humain durable des gouvernements des pays d'Amérique centrale visant à consolider la démocratie et à remédier aux inégalités sociales et à la pauvreté extrême, et prierait le Secrétaire général et la communauté internationale de continuer à fournir l'appui nécessaire à la réalisation des objectifs du programme de développement durable de l'Amérique centrale.  Enfin elle prierait le Secrétaire général de lui présenter à sa cinquante-huitième session, un rapport sur l'application de la présente résolution.


Aux termes du projet de résolution (A/56/L.54) sur l’assistance humanitaire à la Somalie et soutien au relèvement économique et social du pays, l'Assemblée générale insisterait sur le principe selon lequel c'est d'abord aux Somaliens qu'incombe la responsabilité de leur propre développement et de la viabilité à long terme des programmes d'aide au relèvement et à la reconstruction. 


Elle engagerait vivement tous les groupes politiques somaliens à participer au processus de paix d'Arta afin d'aboutir à la réconciliation nationale.  Elle demanderait également au Secrétaire général de mobiliser une assistance humanitaire internationale en faveur de la Somalie et un soutien international pour le relèvement du pays.  L'Assemblée générale demanderait à la communauté internationale de maintenir et d'accroître son aide en répondant à l'appel interinstituions des Nations Unies en faveur de l'assistance humanitaire.


Aux termes de son projet de résolution (A/56/L.56) sur l’assistance économique pour la reconstruction et le développement de Djibouti l'Assemblée générale engagerait le Gouvernement djiboutien à poursuivre les efforts sérieux qu'il fait pour affermir la démocratie.  Elle prierait le Secrétaire général de continuer, en étroite coopération avec le Gouvernement djiboutien, à s'efforcer de mobiliser des ressources nécessaires pour un programme efficace d'aide financière, technique et matérielle à Djibouti.


Aux termes du projet de résolution (A/56/L.58) sur l’Assistance économique aux États d’Europe de l’Est qui subissent le contrecoup des événements survenus dans les Balkans,l'Assemblée générale inviterait tous les États et les organisations internationales compétentes, faisant partie ou non du système des Nations Unies, en particulier les institutions financières internationales, à continuer de tenir compte des situations et besoins particuliers des États touchés lorsqu’ils fournissent appui et assistance à ces derniers pour soutenir leur action dans les domaines du redressement économique, de l’ajustement structurel du développement.  Elle insisterait également sur le fait qu’il importe que les donateurs répondent de manière bien coordonnée et sans délai aux besoins de financement extérieur du processus de reconstruction économique, de stabilisation, de réforme, et de développement dans les Balkans et qu’ils apportent un appui financier aux autres pays touchés d’Europe orientale.  Enfin elle prierait le Secrétaire général de lui rendre compte, à sa cinquante-huitième session, de l’application de la présente résolution. 


Aux termes de son projet de résolution (A/56/L.60) sur l’assistance d'urgence au Soudan, l'Assemblée générale demanderait à la communauté internationale et à toutes les partie concernées de continuer d'apporter des contributions généreuses pour répondre aux besoins du Soudan en matière de secours d'urgence, de relèvement et de développement et les inviterait instamment à apporter une aide à la remise en état des moyens de transport et des infrastructures qui sont indispensables à l'acheminement des secours.  Elle demanderait également à toutes les parties de respecter le droit international humanitaire relatif à la protection des civils en temps de guerre.


Renforcement de la coopération internationale et coordination des efforts déployés pour étudier et atténuer le plus possible les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl


Aux termes du projet de résolution (A/56/L.57) concernant le renforcement de la coopération internationale et la coordination des efforts déployés pour étudier et atténuer le plus possible les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl, l'Assemblée générale réaffirmerait que l'Organisation des Nations Unies joue un important rôle de catalyse et de coordination dans le renforcement de la coopération internationale destinée à étudier et à atténuer le plus possible les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl.


L'Assemblée générale soulignerait qu'il est important que les autorités des pays touchés facilitent la tâche des organisations humanitaires, notamment les organisations non gouvernementales, en coopérant pleinement avec elles et en secondant leurs efforts.  L'Assemblée noterait l'appel lancé par le Coordonnateur des Nations Unies pour la coopération internationale pour Tchernobyl qui a demandé à la communauté des donateurs d'envisager d´allouer des ressources supplémentaires face aux conséquences humanitaires de la catastrophe de Tchernobyl.


Participation de volontaires, les «Casques blancs», aux opérations de secours humanitaires et aux activités de relèvement et de coopération technique pour le développement entreprises par l’Organisation des Nations Unies


Aux termes du projet de résolution (A/56/L.50) concernant la participation de volontaires, les «Casques blancs», aux opérations de secours humanitaire et aux activités de relèvement et de coopération technique pour le développement entreprises par l’Organisation des Nations Unies, l’Assemblée générale encouragerait les initiatives nationales et régionales de volontaires, qui ont pour but de mettre à la disposition des organismes des Nations Unies des corps nationaux de volontaires, tels que les casques blancs, prêts à être déployés afin d’offrir les ressources humaines et techniques spécialisées pour les opérations de secours et de relèvement.


L’Assemblée générale constaterait que les casques blancs offrent un moyen efficace et viable de mettre à la disposition des organismes des Nations Unies des équipes homogènes susceptibles d’appuyer d’urgence les activités de secours, de relèvement, de reconstruction et de développement.


L’Assemblée générale inviterait les Etats membres, les institutions financières internationales, les organisations régionales et les organismes des Nations Unies à rechercher le moyen d’intégrer le projet casques blancs aux activités de leurs programmes, notamment celles qui touchent à l’aide humanitaire et aux secours d’urgence.


Assistance au peuple palestinien


Aux termes de son projet de résolution (A/56/L.59), l'Assemblée générale prierait instamment les États Membres, les institutions financières internationales des Nations Unies, les organisations intergouvernementales et non gouvernementales et les organisations régionales et interrégionales d'apporter aussi rapidement et généreusement que possible une assistance économique et sociale au peuple palestinien.  Elle demanderait instamment aux États Membres d'ouvrir leurs marchés aux exportations palestiniennes, aux conditions les plu favorables et à la communauté internationale des donateurs de fournir rapidement l'aide promise au peuple palestinien.


Déclarations


M. MUHAMMAD YUSSUF (République-Unie de Tanzanie), présentant les projets de résolution L.39, L.56 et L.60 a souhaité attirer l’attention de l’Assemblée générale sur le fait que les trois pays, la République démocratique du Congo, le Soudan et Djibouti bien qu’appartenant au groupe des pays les moins avancés, accueille une énorme population de réfugiés ou de personnes déplacées.  Il a souligné l’énormité de souffrances humaines que cela implique et a estimé que la communauté internationale doit offrir son appui de façon urgente au relèvement et à la reconstruction de ces pays.  Au nom des Etats membres du Groupe africain, il a déclaré qu’il était conscient du climat international actuel et de l’urgence de la question et espère que les résolutions seront adoptées par consensus.  Il a également exprimé l’espoir que des contributions seront apportées à temps et en quantité suffisante après l’adoption de cette résolution.


M. DEJAN SAHOVIC (Yougoslavie), présentant le projet de résolution (A/56/L.49)sur l’aide humanitaire à la République fédérale de Yougoslavie, a remercié la communauté internationale, en particulier les pays donateurs, les institutions spécialisées et les organisations non gouvernementales pour l’assistance humanitaire et l’aide au relèvement qu’ils ont fournies à la Yougoslavie.  Il a déclaré que son pays avait mobilisé ses ressources afin de mettre un œuvre un véritable processus de réforme.  Il a évoqué le contexte humanitaire de la Yougoslavie d’aujourd’hui marqué par un afflux de réfugiés et de personnes déplacées par la pauvreté et un accès difficile aux services de base.  Il a reconnu que l’économie du pays devrait être restructurée en profondeur et nécessiterait pour ce faire un soutien à court terme de la part de la communauté internationale, en particulier de l’Union européenne, et d’organisations financières internationales, y compris le Fonds monétaire international.  Il s’est félicité de la tenue de la Conférence des donateurs coparrainée par la Banque mondiale et la Commission européenne qui s’est tenue le 29 juin 2001. 


Le représentant a lancé un appel à la communauté internationale pour qu’elle soutienne le mouvement de transition de l’assistance humanitaire vers l’aide à la reconstruction du pays.  Il a appelé les Nations Unies et ses institutions spécialisées à continuer leurs efforts à caractère humanitaire en vue d’assurer la continuité entre les secours d’urgence et l’assistance à long terme.  En conclusion, il a formé le vœu sincère que le projet puisse être adopté à l’unanimité, comme l’année dernière, afin d’accélérer la coordination des activités humanitaires et la reconstruction de la Yougoslavie.


M. ARNOLDO LISTRE (Argentine), en présentant le projet de résolution L.50 portant sur la participation des volontaires, les «Casques blancs», aux opérations de secours humanitaires et aux activités de relèvement et de coopération technique pour le développement par l’Organisation des Nations Unies, a rappelé que, comme les années antérieures, cette résolution reflète les aspects essentiels de l’initiative des casques blancs et se réfère aux éléments indispensables à l’appui de leur tâche.  Il s’est félicité de ce qu’elle relève la contribution apportée par le MERCOSUR et a encouragé les autres organisations régionales à tenir compte de l’Initiative des casques blancs dans leurs activités de coopération en matière humanitaire.  Enfin, M. Listre a estimé que le déploiement des casques blancs constitue un mécanisme utile et efficace qui permet de prolonger l’action des Nations Unies dans le domaine humanitaire.  Il a par conséquent exprimé le souhait que cette résolution soit adoptée à l’unanimité.


M. NASROLLAH KAZEMI KAMYAB (République islamique d’Iran) au nom du Groupe des 77 et la Chine ainsi que du Mexique a présente le projet de résolution L.51 relatif à la coopération internationale en matière d’aide humanitaire à la suite des catastrophes naturelles.  Il s’est félicité de l’atmosphère positive et constructive des discussions qui avait permis d’aboutir à ce projet de résolution.  Il a toutefois attiré l’attention sur un nouvel élément qui est la requête adressée au Secrétaire général afin qu’il poursuive la compilation sur le Directoire des technologies avancées permettant de mieux faire face aux catastrophes comme une nouvelle partie du registre central des capacités de gestion des catastrophes.  Il a estimé que le Directoire est utile pour sensibiliser les pays en développement sur les capacités existantes aux niveaux national, régional et international et pouvant être déployées afin de leur venir en aide.  Il a souhaité que la résolution soit adoptée par consensus.


Mme MARIA LUIZA RIBEIRO VIOTTI (Brésil), a présenté le projet de résolution L.52 relatif aux secours humanitaires et à l’aide au développement du Timor oriental.  Elle a souligné la portée politique de cette résolution qui se situe à un moment particulièrement important pour le Timor oriental dans la mesure où il réaffirme le caractère essentiel de l’implication de la communauté internationale avant et après l’indépendance.  De même, le projet de résolution indique dans quelle direction doivent aller les actions des Nations Unies et, à cet égard, il privilégie les domaines, identifiés par les Timorais eux-mêmes, comme devant recevoir en priorité l’aide de la communauté internationale en vue de renforcer l’environnement social, économique et politique du Timor oriental. 


Mme MARY MORGAN (Panama), présentant le projet de résolution relatif à l'assistance et à la coopération internationales en faveur de l'Alliance pour le développement durable de l'Amérique centrale, a souligné l’importance de l’appui, de la coopération et de l’aide économique, financière et technique internationales, bilatérales et multilatérales pour le maintien et la consolidation de la paix dans cette région du monde après les conflits qu’elle a connus qui l’ont touchée.  Elle s’est félicitée des progrès accomplis par les pays de la région en termes de consolidation de la démocratie et de la bonne gouvernance, de renforcement des gouvernements civils et de respect des droits de l’homme.  Mme Morgan a rappelé que le projet de résolution reconnaît également la vulnérabilité des populations les plus pauvres ainsi que l’incapacité institutionnelle des pays en question de répondre aux catastrophes naturelles.  Elle a par conséquent, insisté sur l’importance de la poursuite de l’aide et de la coopération internationales en faveur de l'Alliance pour le développement durable de l'Amérique centrale.


M. AHMED ABOULGHEIT (Egypte), présentant le projet de résolution (A/56/L.54) sur l’assistance humanitaire à la Somalie et soutien au relèvement économique et social du pays a déclaré que la Somalie a, plus que jamais, un besoin urgent de l’aide de la communauté internationale.  Il a souligné les progrès effectifs réalisés en ce qui concerne la réconciliation nationale et a félicité le Gouvernement national de transition des efforts sans relâche qu’il déploie pour parvenir à rétablir la stabilité économique et administrative.  Il a souhaité que ce pays puisse jouir de la paix, de la sécurité ainsi que de la prospérité économique et sociale, comme tous les autres pays de la communauté internationale. 


Il s’est également félicité de la déclaration du Président du Conseil de sécurité en date du 31 octobre 2001, par laquelle le Conseil réaffirme son appui aux conclusions de la Conférence nationale pour la paix à Arta, dans un esprit de dialogue constructif, pour chercher à obtenir le concours de tous les groupes du pays, y compris dans les régions du nord-est et du nord-ouest, afin de préparer la mise en place de mécanismes démocratiques permanents de gouvernement.  Le représentant a, par ailleurs, pris acte de la coopération entre les Nations Unies, la Ligue des États arabes, la Conférence islamique, l’Union africaine, l’Union européenne, l’Autorité intergouvernementale pour le développement et son Forum de partenaires, et le Mouvement des pays non alignés dans leurs efforts pour résoudre la crise humanitaire et politique et de sécurité que traverse ce pays. 


En ce qui concerne le dispositif en place, il a salué les efforts du Secrétaire général pour mobiliser l’aide internationale et encourager des efforts locaux en vue d’accroître l’autonomie des populations, afin d’aider le peuple somalien à mettre en place les services économiques et sociaux de base et à reconstituer les services administratifs dans tout le pays.  Enfin, il s’est félicité du projet de résolution qui demande à toutes les parties de participer au processus de paix et d’engager un dialogue constructif pour passer de la phase de secours à celle de la reconstruction et du développement.  Au nom du Groupe arabe, il a demandé à l'Assemblée générale d’appuyer la Somalie et son peuple en adoptant, par consensus, le projet de résolution. 


Mme INGA ERIKSSON FOGH (Suède) s’est félicitée de ce que le projet de résolution fasse référence dans son préambule, à la résolution clef 46/182 qui pose les fondements de l’action humanitaire des Nations Unies.  Elle a souligné l’intérêt du rapport du Secrétaire général qui suggère d’utiliser le Fonds central autorenouvelable d’urgence, là où les besoins sont les plus grands et a exprimé la satisfaction de sa délégation de la décision du Conseil économique et social de consacrer, pour la quatrième fois, un débat aux affaires humanitaires à sa session de fond de 2001. 


La représentante a rappelé que le projet de résolution L.55 priait le Secrétaire général de tenir les gouvernements régulièrement informés de l’usage qui est fait du Fonds et de rendre compte à l'Assemblée générale, à sa cinquante-septième session, de l’utilisation du Fonds et des nouvelles améliorations qui auront été apportées à son mandat afin d’en assurer le bon fonctionnement et un emploi judicieux.  Elle a exprimé ses remerciements aux délégations pour leurs contributions, propositions et innovations au cours des deux discussions informelles relatives à ce texte, et a exprimé l’espoir  que ce projet de résolution sera adopté par consensus. 


M. MARKIAN KULYK (Ukraine), présentant le projet de résolution L.57 concernant le renforcement de la coopération internationale et la coordination des efforts déployés pour étudier et atténuer le plus possible les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl, a rappelé que le mois d’avril de cette année marquait le quinzième anniversaire du plus terrible désastre de l’humanité causé par l’homme et que malheureusement, l’assistance aux pays affectés n’est pas moins importante aujourd’hui qu’il y a quinze ans.  Le projet de résolution reconnaît notamment les difficultés rencontrées par les pays les plus affectés pour atténuer les conséquences de la catastrophe et invite les Etats et toutes les institutions pertinentes, les fonds et les programmes du système des Nations Unies à continuer à fournir un appui aux efforts en cours.


Le représentant a également présenté le projet de résolution L.58 relatif à l’assistance économique aux Etats d’Europe de l’Est qui subissent le contrecoup des événements survenus dans les Balkans.  L’objectif de la résolution, a-t-il ajouté, est clair et évident.  Il s’agit d’aider les Etats de l’Europe de l’Est touchés par les événements dans la région des Balkans à résoudre leurs problèmes économiques spéciaux en matière de commerce régional, de coopération économique et de la navigation sur le Danube.  Il a ajouté que le projet de résolution est fondé essentiellement sur le texte adopté unanimement de la résolution lors de la cinquante-cinquième session.


M. STEPHANE DE LOECKER (Belgique), s’exprimant au nom de l’Union européenne, et présentant le projet de résolution (A/56/L.59) sur l’Assistance au peuple palestinien, a déclaré que la situation au Moyen-Orient était d’une extrême gravité.  Dans ces circonstances, c’est toujours avec plus d’urgence que se pose la question de l’aide à apporter au peuple palestinien, a-t-il ajouté.  Il s’est félicité de ce que le projet de résolution prie l'ensemble des acteurs concernés d’apporter une assistance sociale et financière aussi généreuse et rapide que possible au peuple palestinien, et presse les États Membres d’ouvrir leurs marchés aux exportations palestiniennes dans les termes les plus favorables. 


Le représentant a également précisé que la résolution insiste sur la nécessité de mettre en oeuvre le Protocole de Paris de 1994, en particulier en ce qui concerne le prompt reversement de la totalité des taxes indirectes palestiniennes, afin de prévenir efficacement l’aggravation de la présente crise économique et humanitaire et d’assurer les conditions nécessaires au fonctionnement de l’économie palestinienne.  Il a, d’autre part, souligné l’importance d’assurer le libre passage de l’aide au peuple palestinien et la libre circulation des personnes et des biens, qui ont causé des détériorations des plus graves de la situation économique, sociale et humanitaire dans les territoires palestiniens. 


Explications de vote


Le représentant de la Belgique, s’exprimant au nom de l’Union européenne, a indiqué que la visite de la Troïka de l’Union européenne à Khartoum la semaine dernière a été l’occasion d’un dialogue constructif et ouvert.  Il a indiqué que l’Union européenne regrette que les consultations et le processus de négociations conduits par la délégation du Soudan n’aient pas eu lieu à New York dans le même esprit positif et que plusieurs des amendements de l’Union européenne, pourtant constructifs, aient été rejetés d’emblée sans qu’une véritable discussion ait pu avoir lieu.  Le représentant a ajouté que l’Union européenne considérait que le texte soumis à l’Assemblée ne reflète pas la gravité de la situation au Soudan, telle qu’elle est décrite dans le rapport du Secrétaire général.  La situation humanitaire s’est en effet dégradée durant la période couverte par le rapport, a-t-il fait remarquer.  Il a ajouté que malgré les insuffisances du texte et la façon dont se sont déroulées les négociations, l’Union européenne, dans l’esprit du communiqué conjoint UE-Soudan du 9 décembre dernier et en raison de l’importance qu’elle attache à son engagement humanitaire au Soudan, a finalement décidé de se joindre au consensus.


Le représentant du Canada a expliqué que son pays se joignait au consensus autour de cette  résolution pour confirmer son engagement au soutien à l’assistance humanitaire au peuple du Soudan.  Néanmoins, il a émis quelques objections quant à certaines formulations qu’il a jugées maladroites.  A cet égard, il a souligné leurs effets potentiels sur les efforts de coordination de l’assistance humanitaire à tous les Soudanais dans le besoin.  Il a appelé toutes les parties du conflit à négocier et à dialoguer pour aboutir à un cessez-le-feu complet.  Il a également regretté qu’il ne soit pas fait mention dans le texte définitif aux problèmes liés aux enfants soldats. 


Le représentant d’Israël a indiqué qu’Israël se joignait au consensus pour cette résolution.  Il a ajouté que la disposition d’assistance au peuple palestinien est une composante de base de la politique d’Israël, née de la conception selon laquelle la stimulation de la croissance économique de l’économie palestinienne et le renforcement de l’aide sociale au peuple palestinien concernent l’avenir de toute la région.  Malgré les inquiétudes d’Israël sur la sécurité, nous nous sommes efforcés de permettre le plus possible une distribution de nourriture, de médicaments, d’assistance humanitaire et d’autres secours essentiels, a-t-il expliqué.  Nous avons cherché à faciliter le respect du mois de Ramadan et avons fait tout notre possible pour faire en sorte que nos précautions de sécurité légitime affectent le moins possible la vie palestinienne et les activités économiques. 


Le représentant a ajouté qu’il soutenait les efforts des Etats membres, y compris des institutions et autres organisations internationales visant à améliorer les conditions de vie des Palestiniens en Cisjordanie et à Gaza.  Il a insisté sur le fait que le soutien d’Israël à ces efforts, comme l’indique son ralliement au consensus pour cette résolution, ne devrait pas être interprété comme impliquant une position vis-à-vis du statut présent ou futur statut des territoires occupés.  Nous maintenons que le statut permanent dans ce domaine est matière à discussion dans le cadre de négociations bilatérales.  Malgré les tensions continues dans la région, il a exprimé l’espoir de pouvoir retourner à des négociations aussi rapidement que possible, qui sont le seul moyen d’assurer la paix et la propriété aux peuples de la région.


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