AG/1126

EN AMERIQUE CENTRALE, L'HEURE EST A LA CONSOLIDATION ET AU RENFORCEMENT DE L'INTEGRATION REGIONALE, ESTIMENT LA PLUPART DES DELEGATIONS

4 décembre 2000


Communiqué de Presse
AG/1126


EN AMERIQUE CENTRALE, L’HEURE EST A LA CONSOLIDATION ET AU RENFORCEMENT DE L’INTEGRATION REGIONALE, ESTIMENT LA PLUPART DES DELEGATIONS

20001204

En Amérique centrale, l’heure est à la consolidation, comme l’a déclaré un des intervenants au cours du débat sur la question de la situation en Amérique centrale dont l’Assemblée générale était saisie ce matin. Les orateurs ont donné de cette situation, à l’instar de l’analyse du Secrétaire général dans les différents rapports présentés, une vision positive. Le règlement des conflits qui ont ensanglanté la région, grâce notamment à l’action des missions de l’ONU, y est pour beaucoup. «Nous avons fait un grand pas dans la transition de la guerre à la paix et à la démocratisation», a déclaré le représentant d’El Salvador. Les processus de paix mis en oeuvre au Nicaragua, en El Salvador et au Guatemala sont à bien des égards des modèles, a de son côté estimé la représentante du Costa Rica. De nombreux intervenants ont toutefois mis en avant le niveau très bas des indices de développement humain, soulignant que tant que cela serait le cas, la situation de la région resterait précaire.

L’Assemblée était saisie dans le cadre de ce point, d’un projet de résolution sur la Mission de vérification des Nations Unies au Guatemala par lequel l’Assemblée générale déciderait de proroger le mandat de la Mission du 1er janvier au 31 décembre 2001. Dans sa présentation au nom des coauteurs, le représentant du Mexique a mis en avant le rôle important rempli par la Mission, qui, a-t-il dit, a donné confiance dans l’application des Accords aux parties en présence ainsi qu’à l’ensemble de la société guatémaltèque. Au cours du débat, plusieurs délégations ont demandé que cette prorogation soit portée à trois ans.

Un autre projet de résolution consacré à la situation en Amérique centrale réaffirmerait l’importance de la coopération internationale, en particulier celle des organismes, fonds et programmes des Nations Unies et de la communauté des donateurs, dans cette nouvelle étape de la consolidation d’une paix ferme et durable et de la démocratie en Amérique centrale. Le représentant du Nicaragua, qui présentait, tel qu’oralement amendé, le projet de résolution, au nom des coauteurs, a fait valoir que dans les réflexions qui ont abouti au texte présenté, se trouvent des éléments importants pour la consolidation de la paix dans la région.

A propos du soutien économique à la région, le représentant de la France, s’exprimant au nom de l’Union européenne et des pays associés, a rappelé que l’Union soutient activement tous les pays de la région ayant engagé des réformes structurelles en vue de promouvoir le développement économique et la paix sociale. Il a indiqué que la réunion du Groupe consultatif, qui aura lieu en janvier 2001 à Madrid, devrait permettre de présenter l’Amérique centrale comme une zone de développement économique offrant des perspectives d’investissement. Les pays d’Amérique centrale et les pays donateurs examineront notamment durant cette réunion, différents projets régionaux visant à la mise en place de grandes infrastructures qui seront à même de faciliter le développement économique et l’intégration régionale, a-t-il précisé.

Les représentants des pays suivants se sont exprimés sur ce point: Nicaragua, Mexique, Guatemala, Colombie, France au nom de l'Union européenne et des pays associés, Japon, Costa Rica, Brésil, Espagne, El Salvador et Venezuela. Le représentant du Nicaragua a exercé son droit de réponse.

L’Assemblée générale se prononcera à une date ultérieure qui sera annoncée sur les deux projets de résolution présentée dans le cadre de la question de la situation de l’Amérique latine ainsi que sur le projet de résolution concernant l’assistance au déminage.

L'Assemblée se réunira de nouveau cet après-midi, à partir de 15 heures, et sera saisie de l'examen des rapports de la Troisième Commission.

LA SITUATION EN AMÉRIQUE CENTRALE: PROCESSUS D’ÉTABLISSEMENT D’UNE PAIX FERME ET DURABLE ET PROGRÈS RÉALISÉS DANS LA STRUCTURATION D’UNE RÉGION DE PAIX, DE LIBERTÉ, DE DÉMOCRATIE ET DE DÉVELOPPEMENT

Rapports du Secrétaire général

La Mission de vérification des Nations Unies au Guatemala (MINUGUA) (A/55/175) est chargée de vérifier l’application des Accords de paix signés entre le Gouvernement guatémaltèque et l’Union révolutionnaire nationale guatémaltèque (URNG) en décembre 1996. Ce rapport dresse un bilan de la mise en oeuvre des Accords du 1er novembre 1999 au 30 juin 2000 et examine des engagements aussi importants que la réforme fiscale et le renforcement de la réforme judiciaire; les réformes électorale et militaire ainsi que des aspects essentiels liés à la sécurité publique. Le rapport note que la situation dans certains secteurs (travail et logement, réinsertion durable des personnes déracinées et démobilisées, indemnisation et réconciliation nationale) continue de poser des problèmes qui entravent le bon déroulement du processus engagé ainsi que la gouvernabilité. L’élection d´Alfonso Portillo à la présidence en novembre- décembre 1999, son projet de pacte de gouvernabilité démocratique, et la réaffirmation par le gouvernement de sa volonté de continuer le processus de paix constituent des points encourageants. Mais ce rapport fait également état des difficultés rencontrées dans la mise en oeuvre des Accords de paix et du retard pris dans l’application de plusieurs Accords.

En ce qui concerne l’Accord en vue de la réinstallation des populations déracinées du fait des affrontements armés, l’accès à la terre et la protection juridique des titres fonciers demeurent des problèmes prioritaires. La réinstallation des populations déracinées dépend toujours d’une politique de développement rural intégré à long terme qui reste en grande partie à élaborer. Face à la profondeur et à l’extension de la pauvreté et de l’exclusion sociale dans les zones rurales, la mise en place d’une stratégie intégrée de développement rural représente aujourd´hui une priorité, eu égard en particulier au retard important intervenu dans la mise en oeuvre des engagements pris dans ce domaine. Le rapport se félicite de ce que l’Accord sur les aspects socioéconomiques et la situation agraire ait enregistré des progrès notables, notamment grâce à l’adoption d’un «Pacte fiscal pour un futur de paix et de développement». Au Guatemala, dont l’histoire récente a été marquée par des attitudes de confrontation et d’exclusion qui ont entraîné le recours à la violence en tant que méthode de lutte politique, l’expérience du Pacte fiscal représente un progrès important dans le processus de réconciliation nationale et doit orienter la recherche du consensus sur d’autres questions particulièrement importantes pour le processus de paix.

L’application de l’Accord relatif au renforcement du pouvoir civil et au rôle de l’armée dans une société démocratique suscite également quelques interrogations; par exemple, la réforme du Code pénal semble n’aller pour l’instant que dans le sens de l’augmentation des peines pour certains délits. Au niveau de la sécurité publique, le sentiment d’insécurité s’est accru, et les infrastructures et l’équipement de la police restent insuffisants. Le rapport note qu’il est profondément préoccupant que l’on privilégie des mesures qui ne favorisent pas la démilitarisation des forces de sécurité publique ni le renforcement du pouvoir civil, conformément aux dispositions des Accords de paix.

La Mission déclare s’inquiéter sérieusement de la teneur et des effets possibles de l’application de la loi relative à l’appui aux forces de sécurité civile. En ce qui concerne l’Accord relatif à la reconnaissance de l’identité et des droits des populations autochtones, le rapport déplore qu’au cours de la période considérée, aucun progrès n’ait été fait dans la mise en oeuvre des engagements principaux de l’Accord.

Conformément aux Accords, l’éducation doit jouer le rôle d’affirmation et de diffusion des concepts et des comportements nécessaires à une vie communautaire démocratique et la Mission estime qu’il est particulièrement important que le gouvernement dégage les moyens financiers nécessaires à la réalisation du programme national d’alphabétisation. Enfin, le rapport estime que pour approfondir la démocratie fonctionnelle et participative, ainsi que pour surmonter l’exclusion historique de groupes importants de la population de la vie politique du pays, il est nécessaire, conformément aux Accords, d’accorder la priorité à la réforme du système électoral.

Le rapport du Secrétaire général sur la Mission de vérification des Nations Unies au Guatémala (A/55/389) fait état des progrès réalisés par la Mission de vérification des Nations Unies au Guatemala (MINUGUA) dans l’observation de la mise en oeuvre des Accords de paix conclus entre le Gouvernement guatémaltèque et l’Union révolutionnaire nationale guatémaltèque. Il se divise en six parties dont l’Introduction qui précise notamment que le 31 juillet 2000, le Secrétaire général a informé le Président de l’Assemblée générale de la nomination de M. Gerd D. Merrem comme Représentant spécial au Guatemala et chef de la MINUGUA à compter du 1er août 2000.

La seconde partie traite des Généralités et rappelle que mars 2000 marque le dixième anniversaire de la participation directe de l’ONU au processus de paix au Guatemala qui correspondait au voeu des parties et à la volonté de la communauté internationale de faire aboutir le processus de paix en Amérique centrale. Le rapport ajoute que l’Accord pour une paix ferme et durable signé en décembre 1996 a mis le Guatemala sur la voie du progrès vers une démocratie complète, un développement équitable, le respect des droits de l’homme et la diversité culturelle. Il précise que les accords de paix constituent le cadre de référence du processus de consolidation de la paix au Guatemala, que la MINUGUA a pour mandat d’appuyer. Les quatre années que les parties jugeaient nécessaires pour mener à bien l’application de l’Accord ont débuté en 1996 avec la signature de l’Accord pour une paix ferme et durable. A compter de 1998, la Mission a observé un ralentissement du processus de paix qui s’est accusé en 1999. Elle constate que le Président Alfonso Portillo, lorsqu’il a pris ses fonctions en janvier 2000, a déclaré que les Accords étaient des «Accords d’Etat» et que son gouvernement était déterminé à redonner vigueur au processus de paix.

La troisième partie s’intitule «Poursuite de la consolidation du processus de paix au Guatemala» et précise que les parties ont demandé à l’ONU de continuer à appuyer la consolidation du processus de paix jusqu’en 2003. Le rapport constate qu’un nombre considérable d’engagements doivent être concrétisés au cours de la troisième phase d’application de l’Agenda (1998-2000), ce qui signifie qu’il faudra continuer à contrôler l’application des Accords en mettant l’accent sur les questions socioéconomiques, le développement rural et le renforcement de la société civile et des diverses instances, qui doit permettre d’accroître la

participation des citoyens à la vie publique. Les Accords doivent être appliqués selon un échéancier révisé, actuellement soumis à l’examen de la Commission de suivi de la mise en oeuvre des Accords de paix. La Commission de suivi juge prioritaires les questions des droits de l’homme et de réconciliation nationale, de relations entre la société civile et les forces armées, ainsi que la réforme militaire, les questions de réforme du système judiciaire, des populations autochtones et des relations interculturelles ainsi que les politiques de développement rural et social.

La quatrième partie a trait à l’état d’application des Accords de paix et observe que la poursuite du processus de paix est difficile, aussi bien pour ce qui est de consolider les résultats obtenus à ce jour, que pour finir d’appliquer l’Agenda pour la paix. Le rapport souligne que les progrès accomplis dans l’application du processus de paix sont inégaux et que des volets importants sont en souffrance. Il se félicite du fait que le système politique se renforce, l’UNRG étant pleinement associée à la vie politique, et que des réformes institutionnelles aient été entreprises dans plusieurs domaines. Au titre des volets qui ne sont toujours pas appliqués, le rapport mentionne la réforme fiscale, la réforme du système électoral et des forces armées ainsi que certaines questions liées à la sécurité publique. Il appelle la communauté internationale à continuer d’aider le Guatemala d’autant que la situation du travail, des populations autochtones et du logement, la réinsertion durable des populations déracinées et démobilisées et les problèmes que posent les indemnisations et la réconciliation nationale restent en suspens. Il considère que ne pas apporter de solution à tous ces problèmes continuerait d’avoir de graves incidences sur l’application du processus de paix.

La cinquième partie aborde la structure et les effectifs de la Mission et précise que, concernant la période 2001-2003, le Secrétaire général propose de réviser l’opération de vérification au Guatemala à la baisse et de commencer par procéder à une importante réduction des effectifs internationaux et nationaux de la MINUGUA, de manière à réaliser des économies substantielles en 2001. Il fixe les priorités qui seront les droits de l’homme et la justice, les affaires socioéconomiques, la réinstallation et l’intégration et enfin la sécurité publique et les affaires militaires.

La dernière partie reprend les observations du Secrétaire général qui considère que le Guatemala doit maintenant prouver qu’il est résolu à finir d’appliquer l’Agenda pour la paix, ajoutant que les Nations Unies restent pleinement résolues à mener à bien le processus de paix amorcé il y a dix ans. Le rapport recommande que l’Assemblée générale autorise la prorogation du mandat de la MINUGUA pour la période du 1er janvier au 31 décembre 2001, sous réserve que celle-ci fasse régulièrement rapport sur les progrès de la mise en oeuvre des engagements pris dans le cadre des Accords de paix et qu’elle soit dotée des ressources nécessaires.

Le rapport du Secrétaire général concernant la situation en Amérique latine (A/55/465) porte sur les progrès réalisés dans les pays d’Amérique centrale dans les domaines de la paix, de la liberté, de la démocratie et du développement depuis septembre 1999. La situation sociale, politique et économique dans l’isthme centraméricain est meilleure aujourd’hui qu’il y a 10 ans, grâce aux efforts déployés par les gouvernements et les peuples d’Amérique centrale, ainsi qu’à l’assistance fournie par la communauté internationale, tant sur le plan bilatéral que par l’intermédiaire des Nations Unies. Bien que des problèmes graves et des inégalités sociales subsistent, la majeure partie de la région est désormais en mesure de consolider les progrès réalisés en direction d’un règlement pacifique des différents conflits, de l’exercice libre des droits démocratiques et du renforcement des institutions démocratiques et de l’état de droit. Partant de ces nouvelles bases, les habitants d’Amérique centrale s’emploient désormais à éliminer les inégalités structurelles qui ont été à l’origine de conflits dans les années 80. Il est indispensable de mettre fin à ces inégalités si l’on veut que le développement durable et la paix sociale règnent au cours des décennies à venir.

Les élections récentes dans la région se sont déroulées dans le calme et ont été précédées de campagnes qui se sont caractérisées par un large échange de vues. Le nombre des électeurs n’en continue pas moins de diminuer, ce qui implique une remise en cause du processus démocratique et un manque de confiance dans le pouvoir des urnes. Ce déclin de la participation souligne la nécessité de promouvoir une gestion transparente et ouverte des affaires de l’Etat. Les initiatives visant à élargir la participation et à promouvoir une culture politique au sein de la population de la région font encore défaut. Dans certains pays, les lois électorales doivent encore être modifiées pour inciter les électeurs à se mobiliser. La forte délinquance et la violence qui règnent dans la région sont un des principaux sujets d’inquiétude de la population et à l’évidence un facteur d’instabilité pour les nouvelles démocraties. Certains sondages révèlent que les populations ne font guère confiance aux services publics de maintien de l’ordre et d’administration de la justice. Les armes se sont multipliées au cours de la période d’après guerre et les mesures prises jusqu’à présent pour prévenir leur prolifération se sont avérées insuffisantes. Il faut créer une inspection générale dotée de pouvoirs importants qui soit garante de l’esprit démocratique et de la volonté de respecter les droits de la population, de la police de même que l’existence d’un médiateur jouissant de l’autorité et de la crédibilité nécessaires est une garantie institutionnelle importante pour la protection des droits de l'homme.

Dans la région, les inégalités économiques persistent et sont aggravées par les effets de catastrophes naturelles, qui ont montré la fragilité des écosystèmes et gravement compromis les programmes de développement. A la suite de l’ouragan, les pays d’Amérique centrale, en collaboration avec les organismes des Nations Unies et les donateurs bilatéraux, ont mis au point un plan de redressement général qui devait aller dans le sens du développement durable et de la prévention des catastrophes à venir. Par ailleurs, l’intégration régionale est cruciale pour la consolidation de la paix et la promotion du développement. Bien que des progrès aient été faits et que la coopération se soit développée dans certains domaines, notamment ceux du commerce et de la lutte contre les catastrophes naturelles, la structure d’intégration générale a commencé de se fragmenter au cours de l’année écoulée. Les gouvernements et les sociétés civiles de la région

doivent faire preuve d’une volonté politique plus ferme pour s’engager dans la bonne voie et progresser dans leur entreprise d’intégration et ce par le biais des mécanismes et des institutions existants. Les différends frontaliers de longue date, dont certains ont récemment repris de plus belle, constituent une menace permanente pour la paix dans la région. Des initiatives ont été prises par plusieurs pays, sous les auspices de l’Organisation des Etats américains, pour y mettre un terme. La stabilité des frontières est cruciale pour la paix et la sécurité dans la région et un élément essentiel de la réalisation des objectifs de paix, de réconciliation, de démocratie, de développement et de justice.

En El Salvador et au Guatemala, les Accords de paix ont été négociés avec la participation active de l’Organisation. A cette époque, les Nations Unies s’étaient engagées à rester aux côtés des parties tout au long de l’application des Accords. Le Secrétaire général réaffirme cet engagement au moment où ces deux pays s’apprêtent à entrer dans une nouvelle ère de consolidation de la paix et à s’attaquer aux causes profondes des conflits dans les domaines social et économique. Vingt ans ou presque après la décision de l’ONU d’intervenir directement dans les problèmes de la région, il est évident que le succès des opérations de maintien de la paix est dû à la stratégie globale de consolidation de la paix mise en oeuvre par les gouvernements et les sociétés civiles d’Amérique centrale. L’Amérique centrale est une région en devenir. L’achèvement de la phase de consolidation de la paix n’en reste pas moins problématique pour la consolidation de la démocratie dans la région.

Note du Secrétaire général

La note du Secrétaire général accompagne le rapport de la Mission de vérification des Nations Unies au Guatemala sur les droits de l’homme (A/55/174) qui couvre la période du 1er décembre 1999 au 30 juin 2000 et fait le point des activités de la Mission qui ont également consisté à vérifier, d’une part, l’application de l’Accord général relatif aux droits de l’homme et, d’autre part, le respect des engagements pris dans le cadre des accords de paix.

Ces engagements portent sur le renforcement des organisations de protection des droits de l’homme, la lutte contre l’impunité, la réglementation du port d’armes. Ils portent également sur les garanties et protections devant être accordées aux personnes oeuvrant à la défense des droits de l’homme.

Au cours de la période considérée, le premier processus électoral a été organisé, marqué par la participation de l’ensemble des formations politiques et par l’élection d’Alfonso Portillo à la présidence. Le nouveau gouvernement s’est engagé à renforcer la démocratie et la justice et à lutter contre l’impunité, pour le respect des droits des femmes et des enfants et, plus généralement, pour le respect des droits fondamentaux des citoyens. La MINUGUA se félicite de ces dispositions et estime qu’il est urgent que l’État prenne les mesures nécessaires pour faire cesser les persécutions exercées par l’armée sur les populations civiles et les militants des droits de l’homme. Par ailleurs, la MINUGUA s’inquiète du climat d’insécurité, de torture, d’intimidation et d’impunité grandissant.

Le rapport évalue le degré d'avancement de l'ensemble des engagements pris aux termes de l'Accord général relatif aux droits de l'homme. Les droits jugés prioritaires dans l'Accord général et soumis à examen dans le rapport sont le droit à la vie, le droit à l'intégrité de la personne, le droit à la liberté et à la sécurité de la personne, le droit à la liberté d'association et de réunion, les droits politiques, le droit à la liberté d'expression.

En outre, engagement a été pris par les autorités d'améliorer les normes et mécanismes de protection des droits de l'homme, de renforcer les organismes de protection des droits de l'homme, de lutter contre l'impunité par le respect de procédures judiciaires régulières. Par ailleurs, le gouvernement s'est engagé, dans l'Accord général, à lutter contre les forces de sécurité illégales, contre les appareils clandestins, tels que les comités volontaires de défense civile, et à réglementer le port d'armes. Enfin, l'Accord général engage le gouvernement à garantir la protection des personnes et entités oeuvrant à la défense des droits de l'homme.

Dans ses observations finales, le Secrétaire général souligne que la période transitoire couverte par ce rapport a permis à la MINUGUA d'enregistrer des avancées positives dans les efforts du gouvernement et des partis à mettre en oeuvre les dispositions de l'Accord général, tant dans le domaine de la défense des droits de l'homme que de la réorganisation de la police nationale ou de la revitalisation de l'appareil judiciaire. Le Secrétaire général encourage le gouvernement à poursuivre les efforts engagés afin que le respect et la défense des droits de l'homme devienne une réalité au Guatemala.

Projets de résolutions

Par son projet de résolution concernant la Mission de vérification des Nations Unies au Guatemala (A/55/L.33/Rev.1) l’Assemblée générale déciderait de proroger le mandat de la Mission du 1er janvier au 31 décembre 2001. Elle inviterait le Gouvernement guatémaltèque à donner suite aux recommandations de la Commission chargé de faire la lumière sur la passé, en vue de promouvoir la réconciliation nationale, de faire respecter le droit à la vérité et d’accorder réparation, conformément au droit guatémaltèque, aux victimes des atteintes aux droits de l’homme et des actes de violence commis au cours des trente-six années de conflit armé et invite le Congrès à créer la Commission pour la paix et l’harmonie.

L’Assemblée demanderait instamment à la communauté internationale d’appuyer financièrement le renforcement des capacités des institutions et programmes des Nations Unies, qui sont appelés à assumer un rôle plus actif et à travailler en étroite collaboration avec la Mission pour assurer la consolidation du processus de paix au Guatemala.

Aux termes d'un projet de résolution sur la situation en Amérique centrale: processus d'établissement d'une paix ferme et durable et progrès réalisés dans la structuration d'une région de paix, de liberté, de démocratie et de développement (A/55/L.42), l'Assemblée générale demanderait au Secrétaire général, aux organismes et programmes compétents des Nations Unies et à la communauté internationale de continuer à appuyer et à vérifier au Guatemala l'application de tous les accords de paix signés sous les auspices de l'Organisation des Nations Unies, dont le respect est une condition indispensable de l'instauration d'une paix ferme et durable dans ce pays, et à faire de l'application des accords de paix le cadre de référence de leurs programmes et projets d'aide technique et financière. L'Assemblée générale engagerait également les gouvernements des pays d'Amérique centrale à continuer d'honorer leurs responsabilités historiques en s'acquittant pleinement des engagements qu'ils ont pris aux termes d'accords nationaux, régionaux et internationaux, en particulier ceux qui concernent l'exécution d'un programme social axé sur la lutte contre la pauvreté et le chômage, la mise en place d'une société plus juste et plus équitable, l'amélioration des conditions de sécurité, le renforcement de l'appareil judiciaire, le développement d'une administration publique moderne et transparente et l'élimination de la corruption, de l'impunité, des actes de terrorisme et du trafic de drogues et d'armes, ces activités devant être entreprises d'urgence pour enraciner une paix ferme et durable dans la région. Elle réaffirmerait l’importance de la coopération internationale, en particulier celle des organismes, fonds et programmes des Nations Unies et de la communauté des donateurs, dans cette nouvelle étape de la consolidation d’une pais ferme et durable et de la démocratie en Amérique centrale, et engage ces institutions à continuer d’appuyer les efforts menés par les pays de la région pour réaliser ces objectifs. L'Assemblée générale prierait également le Secrétaire général de continuer à fournir le plus large appui possible aux initiatives et activités des gouvernements des pays d'Amérique centrale, en particulier à l'action qu'ils mènent pour consolider la paix et la démocratie en préconisant l'intégration et en exécutant le programme intégral de développement durable, en mettant notamment en relief les répercussions que les catastrophes naturelles, et en particulier les effets du cyclone Mitch auxquels il n'a pas encore été remédié, peuvent avoir sur les processus de paix et sur l'économie vulnérable des pays de la région.

Déclarations

M. GERT ROSENTHAL (Guatemala) a limité ses observations au projet de résolution A/55/L.33/rév.1 relatif à la MINUGUA. Après avoir indiqué que la paix continuera à être l'oeuvre des Guatémaltèques, il a reconnu que la coopération internationale est néanmoins très importante dans ce processus et il a remercié les pays qui ont accompagné le Guatemala dans la mise en oeuvre des accords de paix. Le représentant a déclaré que les Nations Unies ont joué un rôle indispensable dans la consolidation de la paix et que les agences des Nations Unies, notamment le PNUD et l'UNICEF, ont appuyé de façon décisive la mise en oeuvre des Accords. Il a reconnu que cette mise en oeuvre accuse des retards, à la fois parce que les accords sont porteurs d'attentes trop ambitieuses et parce qu'ils se heurtent à la résistance de groupes de pression. Cependant, une partie significative des tâches qui n'ont pas été accomplies de 1997 à 2000 doivent l'être de 2001 à 2003, et il est indispensable que les Nations Unies soient

présentes à ce stade, a ajouté la représentant. Le délégué a indiqué que les missions des Nations Unies qui interviennent après les conflits ne doivent pas être retirées trop tôt, ni être maintenues trop longtemps. Dans ce contexte, il s'est félicité que le rapport du Secrétaire général prévoit une réduction de la MINUGUA dans les trois prochaines années, mais il a estimé que celle-ci devrait être prolongée dans le temps. En conclusion, il s’est inquiété des coupes sérieuses envisagées dans le budget de la MINUGUA à partir de 2001, indiquant que ces coupes peuvent fragiliser l'efficacité de la mission, surtout dans le domaine du respect des droits de l'homme.

Mme SOFIA SALGADO DE GOMEZ (Colombie) a indiqué que la Colombie, qui a stimulé et reconnu les efforts faits dans la région ainsi que les résultats obtenus, est cependant toujours préoccupée par les indices du développement humain présentés par le PNUD et d’autres institutions sur la région. Nous sommes convaincus que la paix et la démocratie ne seront durables qu’en s’engageant à les défendre et à les promouvoir dans la perspective d’un véritable développement, a- t-elle fait valoir.

La Colombie, qui fait partie du groupe des Amis du Guatemala, ne peut que reconnaître les avancées importantes dans l’application des accords depuis 1996, a déclaré la représentante. Un facteur fondamental a été le rôle joué par les Nations Unies à travers la MINUGUA. Son déroulement est considéré comme un succès non seulement pour le Guatemala mais également pour l’Organisation elle-même. Il est inévitable toutefois qu’un processus aussi amitieux rencontre des obstacles et des imprévus divers. Il est donc particulièrement important de maintenir le niveau de soutien apporté par la communauté internationale tant au niveau multilatéral que bilatéral, car il s’est avéré fondamental dans la démarche de paix qui porte aujourd’hui ses fruits au Guatemala.

M. YVES DOUTRIAUX (France) est intervenu au nom de l’Union européenne, des pays d’Europe centrale et orientale associés (Bulgarie, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne, République tchèque, Roumanie, Slovaquie et Slovénie) et autres pays (Chypre, Malte, Turquie). Il a constaté que la majeure partie de la région, malgré des problèmes graves et des inégalités sociales importantes, est désormais en mesure de consolider les progrès réalisés en direction d’un règlement pacifique de différents conflits, de l’exercice libre des droits démocratiques et du renforcement des institutions démocratiques et de l’Etat de droit. Le représentant a rappelé que l’Union soutient activement tous les pays de la région qui ont engagé des réformes structurelles qui permettront le développement économique et la paix sociale. La réunion du Groupe consultatif, qui aura lieu en janvier 2001 à Madrid, devrait permettre de présenter l’Amérique centrale comme une zone de développement économique offrant des perspectives d’investissement. Les pays d’Amérique centrale et les pays donateurs examineront notamment durant cette réunion, différents projets régionaux visant à la mise en place de grandes infrastructures qui seront à même de faciliter le développement économique et l’intégration régionale. L’Union européenne estime que le programme de redressement devrait notamment renforcer la démocratie, la transparence, la protection de l’environnement et réduire la pauvreté.

L’Union reste également très attachée au renforcement de l’intégration régionale qui constitue une condition de la paix et du développement en Amérique centrale et sans doute l’une des meilleures réponses possibles aux frictions diplomatiques et aux incidents frontaliers qui ont affecté les différents pays de la région depuis deux ans. Pour l’Union européenne, la stabilité des frontières est cruciale pour la paix et la sécurité dans la région et un élément essentiel de la réalisation des objectifs de paix, de réconciliation, de démocratie, de développement et de justice consacrés dans l’Accord d’Esquipulas II de 1987. Le représentant a également annoncé que l’Union européenne soutient sans réserve les propositions faites par le Secrétaire général pour proroger le mandat de la MINUGUA jusqu’en 2003. Cette mesure est nécessaire pour permettre au Guatemala de consolider les acquis de l’Agenda pour la paix et surtout d’appliquer les éléments fondamentaux de l’Agenda encore en suspens. L’Union est également encouragée par la poursuite de la consolidation de la paix en El Salvador. Malgré la persistance de certaines difficultés en matière de sécurité publique ou de réforme agraire, les progrès sont notables. Elle salue l’organisation cette année dans des conditions libres et équitables des élections parlementaires et municipales en El Salvador et des élections municipales au Nicaragua. La manière pacifique dont se sont déroulées respectivement ces élections est un signe encourageant portant à croire que les rancunes du passé ont cédé la place à une véritable maturité politique, a dit le représentant de la France, tout en regrettant la faiblesse des taux de participation aux scrutins et particulièrement au Nicaragua.

M. MOTOHIDE YOSHIKAWA (Japon) s’est déclaré convaincu que la gouvernance démocratique en Amérique centrale est fondamentale pour la consolidation de la paix et de la stabilité et s’est d’autre part félicité des progrès enregistrés par la MINUGUA. Il a rappelé que des observateurs japonais avaient suivi le processus électoral au Guatemala en 1999 aux côtés de ceux des Nations Unies, de l’Organisation des Etats américains, de l’Union européenne et d’autres ONG. Il a ajouté que, depuis sa création en 1997, la MINUGUA a joué un rôle essentiel dans la consolidation du processus de paix au Guatemala, mais que les besoins demeurent considérables. Le représentant a apporté son soutien à une extension du mandat jusqu’en 2003 et a déclaré que son pays continuera à épauler le processus de paix au Guatemala en poursuivant son aide bilatérale dans les domaines de la santé publique, de l’éducation et du développement des infrastructures. Il a appelé la communauté internationale à poursuivre ses efforts en direction des pays d’Amérique centrale frappés par le cyclone Mitch en 1998, à savoir le Honduras, le Nicaragua, le Guatemala et El Salvador. En conclusion, il s’est félicité de l’importance que les Nations Unies accordent à la consolidation de la paix et de la démocratie et au renforcement de la stabilité régionale par le traitement des causes de conflit à la base.

Mme MARIA ELENA CHASSOUL (Costa Rica) a rappelé qu’en 1987, les dirigeants d’Amérique centrale ont pris la décision d’assumer eux-mêmes la négociation du processus de paix dont ils étaient les artisans. La représentante a déclaré que le Costa Rica, bien que n’ayant pas participé aux conflits armés qui avaient déchiré la région, a joué un rôle de premier plan dans ce processus de paix en Amérique centrale, contribuant ainsi à rétablir la paix au Nicaragua, en El Salvador et au Guatemala et à consolider la démocratie, le respect des droits de l’homme et la réconciliation des peuples. Elle a également fait observer que ces accords de paix comportaient des dispositions politiques, économiques et sociales visant à transformer et à moderniser les sociétés de la région et indiqué qu’aujourd’hui, ce processus peut être considéré comme un modèle des mécanismes à

mettre en oeuvre pour construire la paix suite à des conflits. Cependant, la construction de la paix requiert des efforts constamment renouvelés, a précisé la représentante, et la paix ne pourra être fermement établie que si le niveau de développement économique et social aura augmenté. Par ailleurs, le respect des droits de l'homme et la démocratie ne sont jamais définitivement acquis, a-t-elle ajouté, avant de préciser que leur maintien et leur enracinement sont le fruit d'efforts continus. Notant que la plupart des pays d'Amérique centrale, à l'exception du Costa Rica, ont des indices de développement humain très bas, elle a en conclusion déclaré que tant que les besoins de base des plus pauvres et des plus faibles ne seront pas satisfaits et que les pays d'Amérique centrale n'auront pas atteint un niveau satisfaisant de développement humain, la situation de la région restera précaire.

M. GELSON FONSECA (Brésil) s'est félicité des progrès et de la consolidation de la démocratie en Amérique centrale, grâce notamment à la tenue d'élections libres et pluralistes. Il a salué les pays d'Amérique centrale pour leur détermination à surmonter les défis de la région, entre autres dans les domaines économique et social. La vulnérabilité dans ces domaines exige que l'on redouble d'efforts, a ajouté le représentant, car il est essentiel d'améliorer les conditions de vie de la population pour établir les bases solides d'une paix et d'une démocratie durables. Le représentant a déclaré que son pays estime qu'au- delà de l'appui humanitaire d'urgence, il importe de coordonner davantage les initiatives internationales. Ainsi, il a salué les initiatives des Nations Unies visant à améliorer l'efficacité des mesures de lutte contre les catastrophes naturelles. Par ailleurs, le Brésil a déclaré avoir annulé la dette officielle du Nicaragua et d’El Salvador. Enfin, il a souligné l'importance de l'intégration régionale, de façon notamment à promouvoir une participation plus efficace et compétitive des pays d'Amérique centrale dans l'économie mondiale. A cet égard, il a déclaré que la participation de représentants de haut niveau de pays d'Amérique centrale aux réunions du MERCOSUR était à l'étude.

M. INOCENCIO F. ARIAS (Espagne) a déclaré que son pays appuie pleinement la mise en oeuvre des Accords de paix du Guatemala et se félicite de ce que le Président Portillo ait, lors de son entrée en fonctions, réitéré son engagement en faveur de ces accords. Le représentant a cependant noté qu'un long chemin reste à parcourir et à cet égard souhaité qu'un nouveau calendrier permette d'aller plus avant dans la mise en oeuvre des Accords et dans la concrétisation du Pacte fiscal. Il a salué l'oeuvre des Nations Unies en El Salvador et au Guatemala qui prouve, a-t-il déclaré, que l'Organisation peut parfaitement réussir à articuler les opérations de maintien de la paix et celles de consolidation de la paix et en même temps réduire progressivement sa présence dans les domaines politique et relatif à la paix. Par ailleurs, les processus en cours au Guatemala et en El Salvador fournissent des indications intéressantes sur l'organisation de l'aide de la communauté internationale et la mise à profit des énergies internes afin de régler le conflit, a-t-il ajouté. Le représentant s'est en conclusion félicité du rôle que joue la MINUGUA au Guatemala et a exhorté les Etats Membres à proroger la Mission de trois ans.

M. WILMER A. MENDEZ (Venezuela) a estimé que l’examen de la situation en Amérique centrale prouve l’importance que la communauté internationale accorde au sujet pour ramener la démocratie dans la région. Il a souligné les efforts fournis par les pays de cette région pour mettre en oeuvre les différents Accords signés dans le but d’y rétablir la paix et la stabilité. Malgré des difficultés persistantes, les pays de l’Amérique centrale sont mieux à même de réussir le développement et la paix aujourd’hui, a estimé le représentant. A cet égard, il s’est félicité du travail du PNUD et la MINUGUA sur le terrain. En tant que membre du groupe d’Amis du Secrétaire général, nous soutenons la prorogation du mandat de la MINUGUA demandé par le président du Guatemala. Dans un esprit de solidarité, le Venezuela a soutenu tous les efforts pour la consolidation de la paix et la reconstruction de l’Amérique centrale notamment en fournissant une aide au déminage et pour consolider le statut écologique de la région, une tâche devenue primordiale après le passage de l’ouragan Mitch. Le représentant a encore annoncé que le Venezuela va renforcer les efforts qu’il déploie déjà en matière de fourniture de barils de pétrole aux pays de la région. Il a rappelé les actions dans lesquelles son pays est déjà engagé en matière de démocratisation et de paix.

M. JOSE ROBERTO ANDINO SALAZAR (El Salvador) s’est plu à rappeler que, trois ans après le lancement du processus de mise en place d’une paix durable en Amérique centrale, les rapports du Secrétaire général indiquent que des changements profonds sont intervenus dans la situation sociale, politique, économique, institutionnelle ainsi que dans le domaine de la sécurité dans la région. S’il est certain que nous avons fait un grand pas dans la transition de la guerre à la paix et à la démocratisation, nous partageons aussi l’opinion du Secrétaire général qu’il existe encore de graves problèmes et des inégalités qui, bien qu’ils ne soient pas inhérents à la région, doivent être traités avec la même détermination que les conflits armés. Si nous n’agissons pas nous ferions de notre région une nouvelle zone de conflit potentiel.

Il a souhaité que le Gouvernement du El Salavador puisse bénéficier de l’aide internationale pour soutenir son programme national de développement, et relever les défis que pose la mondialisation et les catastrophes naturelles dans la région. Même si des progrès ont été enregistrés dans l’intégration régionale, des différends frontaliers ont été constatés au cours des derniers mois qui méritent que l’on y prête attention. Continuons à chercher des solutions à nos différends par le droit international. M. Salazar a insisté sur le fait que El Salvador a honoré les accords qu’il a signés grâce à la mission des Nations Unies en El Salvador (MINUSAL) notamment en matière des droits de l’homme et de consolidation de la paix et d’application des accords. Les derniers aspects de la vérification ont trait au transfert de terres pour les rendre à leurs occupants. Le Gouvernement d’El Salvador veut se conformer à la lettre à tous les engagements qu’il a pris dans les accords de paix pour mettre un point final à cette période de son histoire, a encore déclaré le représentant. El Salvador oeuvre à la construction d’une société plus juste et plus équitable et veille à éviter de nouveaux conflits dans la région. L’application des accords de paix dans mon pays n’a pas été aisée, mais elle a réussi grâce aux efforts déployés aux niveaux national et international, y compris la collaboration du groupe des pays amis et des Nations Unies, a-t-il dit.

Droit de réponse

Le représentant du Nicaragua a précisé que si certains partis politiques du Nicaragua n'ont pas participé aux dernières élections, c'est parce qu'ils n'ont pas recueilli les 75 000 signatures requises. Le représentant a déclaré que, dans un pays comme le sien, il n'est pas souhaitable d'avoir un grand nombre de micropartis.

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