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SG/SM/7623

DE LA TRIBUNE MONDIALE AUX MOMENTS LES PLUS INTIMES, LE SIDA NOUS IMPOSE LA RECHERCHE DE SOLUTIONS DE LUTTE COLLECTIVES ET EFFICACES

15 novembre 2000


Communiqué de Presse
SG/SM/7623
OBV/177


DE LA TRIBUNE MONDIALE AUX MOMENTS LES PLUS INTIMES, LE SIDA NOUS IMPOSE LA RECHERCHE DE SOLUTIONS DE LUTTE COLLECTIVES ET EFFICACES

20001115

On trouvera ci-après le message du Secrétaire général, M. Kofi Annan, à l’occasion de la Journée mondiale de la lutte contre le sida, le 1er décembre 2000:

Le passage au troisième millénaire est l’occasion de réfléchir sérieusement à ce que nous voulons que soient le monde dans lequel nous vivons et l’héritage que nous laisserons aux générations à venir. Il n’est pas de question plus importante à considérer que celle du sida. Allons-nous léguer à nos enfants et aux enfants de nos enfants le fardeau d’une pandémie mondiale? Ou sommes-nous prêts à agir maintenant, de manière décisive, pour inverser la progression du VIH/sida?

Au cours de l’année écoulée, certaines régions du monde ont vu le VIH/sida se répandre avec une force explosive. Ailleurs, des indices donnent à penser que l’épidémie s’est stabilisée – mais non sans avoir auparavant touché les populations dans une proportion inacceptable. De nombreuses nations ont prouvé qu’il était possible d’enrayer la marche de la maladie mais, même dans les pays les plus riches, même là où on enregistre les plus belles réussites, la lutte contre l’épidémie est une tâche de tous les instants.

Le comportement de chacun d’entre nous peut aider à changer les choses. Cette année, je voudrais insister sur le rôle des hommes, qui peuvent faire beaucoup dans ce sens : en étant plus soucieux d’autrui, en prenant moins de risques et en s’attaquant de front au problème du sida. Aussi longtemps que nous n’aurons pas compris que le problème du sida, c’est à nous de le résoudre, nous resterons incapables de prendre les mesures qui s’imposent pour nous protéger de la maladie et en protéger autrui. Nous serons impuissants à en réduire les effets. Et cette vérité s’applique aussi bien au responsable qui planifie la répartition des ressources nationales qu’au mari qui, avec son épouse, planifie l’avenir du couple, qu’au père qui planifie celui de son enfant.

De la tribune mondiale au lieu le plus intime, le sida nous impose de rester en alerte, de ne pas l’écarter comme s’il était « l’affaire des autres ». Il nous impose de nous ouvrir à la recherche de solutions collectives efficaces pour le combattre. Le VIH/sida nous impose d’accueillir à bras ouverts ceux qui vivent avec lui et de leur apporter le soutien de notre solidarité.

- 2 - SG/SM/7623 OBV/177 15 novembre 2000

Au Sommet du Millénaire, il y a trois mois, les dirigeants de la planète ont décidé que, d’ici à l’an 2015, nous aurions arrêté la marche du VIH/sida et commencé à en inverser le cours. En juin prochain, nous aurons une excellente occasion de donner suite à cette décision. L’Assemblée générale se réunira en session extraordinaire pour étudier le problème du sida sous tous ses aspects, et pour susciter un engagement, à l'échelle mondiale, en faveur de la lutte contre ce fléau. Ce sera pour nous, plus que jamais, l’occasion d’assumer nos responsabilités à l’endroit des générations futures et de prendre des mesures décisives pour inverser la progression de cette terrible maladie.

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