TOPFER POUSSE A LA CONCLUSION D'UN ACCORD SUR UN TRAITE MONDIAL POUR PROTEGER LA SANTE ET L'ENVIRONNEMENT CONTRE LES POLLUANTS ORGANIQUES PERSISTANTS
Communiqué de Presse
PNUE/32
TOPFER POUSSE A LA CONCLUSION D'UN ACCORD SUR UN TRAITE MONDIAL POUR PROTEGER LA SANTE ET L'ENVIRONNEMENT CONTRE LES POLLUANTS ORGANIQUES PERSISTANTS
20001110Nairobi/Genève, 9 novembre 2000 -- Les polluants organiques persistants, toxiques sur une très longue durée, mettent en danger le bien-être de notre planète et de tous les êtres vivants, a dit Klaus Töpfer, Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE). Le traité mondial qui devait être parachevé en décembre est la défense mondiale nécessaire contre ces poisons.
Il y a seulement quelques dizaines d'années, la plupart des 12 POP visés par le traité en cours de négociation n'existaient pas, et maintenant ils sont dans l'air, dans l'eau, dans le sol de toute la planète et même dans nous tous, et ils subsistent pendant des générations, a dit Töpfer. Les pays viennent à la table de négociation en Afrique du Sud pour parvenir à un accord dans l'intérêt des gens qui vivent aujourd'hui et des générations à venir. Je crois qu'ils répondront à ce défi.
Les 12 POP font peser un risque sur la santé humaine et l'environnement, en particulier pour les enfants. Combinaisons de pesticides, de produits chimiques et industriels et de sous-produits indésirables, ces polluants sont toxiques, durent longtemps et traversent de grandes distances avant d'atteindre des zones très éloignées de la source d'émission. Ils s'accumulent dans les tissus adipeux, devenant plus concentrés vers le haut de la chaîne alimentaire et avec le temps. Ils représentent un risque particulier pour les enfants parce qu'ils se retrouvent dans le placenta et dans le lait maternel, et peuvent avoir un effet critique sur le ftus et le nourrisson, dont les systèmes sont à des stades de développement cruciaux.
Dans l'Arctique, le régime indigène de la population inuite repose sur des nourritures riches en graisse comme la baleine, le phoque et l'omble, qui ont une forte teneur en POP tels que les composés apparentés à la dioxine et les polychlorobiphényles ou PCB. Les mères inuites présentent le plus souvent des niveaux élevés de ces produits dans leur lait, cinq fois le niveau observé chez les mères des pays industrialisés.
Sur les dizaines de milliers de stocks de pesticides périmés conservés en Afrique et dans tout le monde en développement, souvent dans des conditions inadéquates ou même dangereuses, approximativement 30 pour cent sont des POP, d'après des estimations préliminaires.
On estime que 1,5 million de tonnes de PCB ont été produits commercialement. Ils ont été utilisés dans le matériel électrique, comme réfrigérants dans les transformateurs et comme diélectriques dans les condensateurs, ainsi que dans d'autres articles sur toute la planète. Bien que les PCB ne soient plus produits, une centaine de milliers de tonnes figurent dans les stocks en attente d'une destruction définitive, d'autres centaines de milliers de tonnes sont encore utilisés et peuvent devoir être identifiés et éliminés. Le matériel électrique ancien qui contient des PCB et n'a pas été entretenu risque de fuire.
Les conditions sont réunies pour un accord final sur un traité mondial juridiquement contraignant visant à réduire et/ou éliminer les 12 POP prioritaires et établir des critères et une procédure pour en identifier d'autres pouvant justifier une action internationale. Des délégués de plus de 120 pays doivent se réunir du 4 au 9 décembre 2000 à Johannesburg, en Afrique du Sud, pour la dernière des cinq sessions de négociation prévues, qui ont commencé à Montréal et se sont poursuivies à Nairobi, Genève et Bonn.
Ils concentreront leur attention sur des limitations concernant la fabrication et l'utilisation, les plans d'action nationaux, le financement, l'assistance technique, des exemptions touchant le DDT pour combattre des maladies comme la malaria, et les stocks de pesticides périmés ou indésirables, parmi d'autres dispositions. Leurs délibérations répondent au mandat d'élaborer un traité sur les POP établi par le Conseil d'administration du PNUE en 1997. La date limite fixée est l'an 2000.
Les 12 POP énumérés dans le mandat sont les produits suivants: des pesticides -aldrine, chlordane, DDT, dieldrine, endrine, heptachlore, mirex et toxaphène; des produits industriels - PCB et hexachlorobenzène, qui est aussi un pesticide; et des sous-produits indésirables de la combustion et des processus industriels - dioxines et furanes.
Avec un accord en décembre, la Conférence diplomatique réunie pour signer le traité aura lieu à Stockholm en mai 2001, suivie par la ratification et l'entrée en vigueur.
Note pour les journalistes: La réunion aura lieu au Centre des conventions de Sandton, Maude Street, Standton, situé à Johannesburg. Elle est officiellement connue sous le nom de cinquième Session du Comité de négociation intergouvernemental chargé d'élaborer un instrument international juridiquement contraignant visant à la mise en oeuvre d'une action internationale concernant certains polluants organiques persistants (INC-5).
Les documents officiels pour l'INC-5 et d'autres informations sur les POP sont disponibles sur le site POP (www.chem.unep.ch/pops). Le site comporte une salle de presse électronique, qui donne accès à des informations et des documents directement ou à travers des liens. On y trouve les documents essentiels, le formulaire d'accréditation pour la presse, des renseignements sur la vie locale et sur les hôtels, et le programme des réunions.
Des conférences de presse sont prévues à 13 h 15 le lundi 4 décembre 2000 et à 11 h 30 le dimanche 10 décembre, au Centre des conventions de Sandton. La conférence de presse du dimanche sera suivie d'un déjeuner pour la presse qui fournira l'occasion d'entretiens complémentaires. Pour faciliter la planification, veuillez nous faire savoir si vous prévoyez d'y participer.
Pour un suivi ou pour arranger des entretiens, veuillez prendre contact avec James B. Willis, Directeur de l'Unité des produits chimiques au PNUE, téléphone: (+41 22) 917 8183; fax:(+41 22) 797 34 60; e-mail: chemicals@unep.ch , ou Linda Durkee, Conseillère pour les politiques et la communication, Unité des produits chimiques du PNUE, téléphone: (+4122) 917 85 11; e-mail: Idurkee@unep.ch . A Nairobi, veuillez contacter ToreJ.Brevik, Porte-parole et Directeur de la communication et de l'information, PNUE, B. P. 30522, Nairobi, Kenya, téléphone: (254 2) 623292; fax: (254 2) 623692; e-mail: cpiinfo@unep.org.
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