LE SECRETAIRE GENERAL RAPPELLE QUE NOUS AVONS LA RESPONSABILITE UNIVERSELLE D'OEUVRER EN FAVEUR D'UNE ECONOMIE MONDIALE PLUS EQUITABLE
Communiqué de Presse
SG/SM/7589
OBV/169
LE SECRETAIRE GENERAL RAPPELLE QUE NOUS AVONS LA RESPONSABILITE UNIVERSELLE DOEUVRER EN FAVEUR DUNE ECONOMIE MONDIALE PLUS EQUITABLE
20001013On trouvera ci-après le message du Secrétaire général à loccasion de la Journée internationale pour lélimination de la pauvreté, qui sera célébrée le 17 octobre:
Près de la moitié de la population mondiale vit aujourdhui avec moins de deux dollars par jour. Aussi frappant quil soit, ce chiffre ne parvient pourtant pas à témoigner pleinement de lhumiliation, du sentiment dimpuissance et de détresse absolue qui sont le lot quotidien des pauvres de la planète.
La pauvreté à une échelle si importante est inacceptable, et ce dautant plus à lheure où la mondialisation a ouvert grand les portes de la création de richesses. La mondialisation peut être un moteur important dans la lutte contre la pauvreté. Mais pour cela, elle doit signifier bien davantage que la multiplication de marchés toujours plus grands, dautant que dexpérience nous savons que la croissance ne peut à elle seule réduire la pauvreté et les inégalités des revenus. La politique économique doit donc saccompagner dune politique sociale efficace, visant léducation et la santé pour tous ainsi que légalité entre les sexes. Voilà qui est fondamental si lon veut que la mondialisation serve tous les peuples du monde et si lon veut atteindre lobjectif de réduire de moitié, dici à lan 2015, la proportion des personnes vivant dans lextrême pauvreté.
Pour ambitieux quil soit ce pari na rien dutopique ou dimpossible. Nous avons tant le savoir-faire que les moyens dy parvenir. Ce qui nous manque en vérité, cest la volonté. Cest, pour les pays en développement, la volonté de réduire de manière significative le fardeau de la dette, de lever les barrières protectionnistes qui subsistent contre les produits exportés par les pays les plus pauvres, et de consacrer à laide au développement un peu plus quune quantité négligeable de leurs revenus. Pour les pays en développement, cette volonté consiste à combattre la corruption, à mettre un terme aux conflits qui perdurent et à construire un programme de bonne gouvernance.
Dans la Déclaration quils ont adoptée le mois dernier, lors du Sommet du millénaire, les dirigeants du monde reconnaissent quil ne faut épargner aucun effort pour libérer nos semblables, hommes, femmes et enfants, de lenvironnement abject et déshumanisant de lextrême pauvreté. La Journée internationale pour lélimination de la pauvreté vient nous rappeler notre responsabilité universelle, celle doeuvrer pour une économie plus équitable où tous les pays peuvent concourir en toute justice et où ceux qui ont plus, font plus en faveur des plus démunis.
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