En cours au Siège de l'ONU

AG/DSI/257

L'EVOLUTION DE LA SITUATION AU MOYEN-ORIENT, SUJET DE GRAVES PREOCCUPATIONS EN PREMIERE COMMISSION

13 octobre 2000


Communiqué de Presse
AG/DSI/257


L’EVOLUTION DE LA SITUATION AU MOYEN-ORIENT, SUJET DE GRAVES PREOCCUPATIONS EN PREMIERE COMMISSION

20001013

Achevant ce matin son débat général, la Commission du désarmement et de la sécurité internationale (Première Commission) a consacré une grande partie de sa séance aux affrontements récents dans les territoires occupés. Plusieurs délégations à l’instar du Soudan, de la République arabe syrienne et de la République islamique d’Iran, qui s’exprimaient, soit dans le cadre du débat général, soit dans le cadre de l’exercice de leur droit de réponse, ont condamné la politique israélienne qui vise, selon eux, à cibler délibérément la population civile et a infliger des humiliations supplémentaires au peuple arabe. “Il est surprenant, a déclaré le représentant de la République islamique d’Iran, que le représentant de ce régime ne condamne pas l’assassinat de personnes innocentes et invite en même temps les pays de la région à bâtir la confiance.”

D’autres pays ont relevé qu’Israël est le seul pays de la région du Moyen- Orient à n’être pas partie au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et qu’il n’a pas placé ses installations nucléaires sous le régime de garanties de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Le représentant du Maroc a rappelé que la Conférence de révision du TNP du mois de mai dernier a lancé un appel à Israël en ce sens qui, s’il était étendu, serait susceptible de contribuer à la concrétisation de la paix et de la sécurité régionale et à la mise en oeuvre de la décision de créer une zone exempte d’armes nucléaires dans la région.

Le représentant d’Israël a pour sa part indiqué que la recherche de la paix constitue la priorité de son pays. “Nous sommes confrontés aujourd’hui à un défi majeur qui menace le processus de paix lui-même et nous devons trouver les moyens de dépasser ces obstacles” a-t-il ajouté. Il a souligné le lien étroit entre paix et sécurité compte tenu notamment des menaces persistantes et hostiles à l’égard d’Israël émanant de l’Iran qui s’attache au développement de missiles balistiques de longue portée. Il a également mis en garde la communauté internationale contre les activités que mène la Libye et l’absence de mécanismes de vérification et de contrôle du programme d’armement nucléaire, chimique et biologique iraquien. S’agissant du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, le représentant a précisé que ce Traité ne peut pas se substituer aux arrangements régionaux au Moyen-Orient où les conflits armés, des politiques d’hostilité et de non-reconnaissance prévalent toujours.

Les représentants des pays suivants ont pris la parole: Ouganda, Togo, Soudan, Ghana, Pakistan, Cameroun, Ouzbékistan, Erythrée, Israël, Haïti et Maroc. Les représentants du Japon, de la République islamique d’Iran, de la République arabe syrienne et d’Israël ont exercé leur droit de réponse.

La Commission se réunira de nouveau cet après-midi, à 15 heures.

Débat général

M. FRED BEYENDEZA (Ouganda) a centré son intervention sur un problème que sa délégation considère comme particulièrement préoccupant, à savoir: la question des armes légères et de petit calibre et celle des mines antipersonnel. Les armes légères et de petit calibre a-t-il déclaré sont des instruments de guerre dans les pays en développement et leur menace en Afrique et particulièrement en Ouganda est plus réelle et plus inquiétante que les armes nucléaires. Bien que ces types d’armes ne soient pas la cause principale des conflits en Afrique, des statistiques effrayantes révèlent que les morts, les mutilations et, dans la plupart des cas, les destructions totales résultent de l’utilisation des armes légères et de petit calibre ainsi que des mines antipersonnel. Le représentant a demandé à la communauté internationale de traiter les causes des conflits qui en partie résultent de l’absence de développement économique et social. La situation est non seulement grave mais urgente car de plus en plus de ces armes légères sont utilisées par des enfants soldats enrôlés de force dans les pays engagés dans les conflits armés.

A cet égard, le représentant constate que les ressources investies dans l’acquisition des armes légères et de petit calibre constituent un gaspillage que ne peuvent se permettre les pays en développement qui doivent modifier leurs priorités en investissant dans des projets de développement économique et social. En outre, le représentant a demandé aux soixante-dix pays qui produisent les armes légères et de petit calibre de revoir leurs pratiques commerciales afin que leurs armes ne tombent pas dans des mains qui ne sont pas celles des Etats.

S’agissant des armes nucléaires et celles de destruction de masse, le représentant a déclaré que le Traité d’interdiction complète des armes nucléaires ainsi que le Traité START II témoignent des progrès accomplis en matière de désarmement. Il a cependant ajouté qu’il reste beaucoup à faire et notamment remédier à l’absence de consensus au niveau des négociations bilatérales sur le désarmement nucléaire.

M. Beyendeza s’est félicité des résultats de la Conférence chargée de la révision du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires en 2000 et s’est déclaré satisfait que la plupart des Etats soient conscients de ce que l’objectif à atteindre est l’élimination totale des arsenaux nucléaires, seule garantie absolue contre l’utilisation de l’arme nucléaire.

M. ELOM KOMI AKPALOU (Togo) a déclaré que la question des missiles et leur prolifération constituent un problème de sécurité fort préoccupant pour la communauté des Etats. A cet égard, il est souhaitable de mettre en place un système de contrôle mondial des missiles qui sera un outil important dont la contribution sera importante pour la paix et à la sécurité internationales. Dans cette optique le Traité ABM sur la limitation des systèmes de missiles antimissile balistiques est l’un des fondements de la stabilité dans le monde dans la mesure où il a des conséquences directes sur la paix et la sécurité internationale. Exprimant ses craintes que toute approche unilatérale ne vise qu’à obtenir une supériorité absolue en matière de désarmement, le représentant du Togo a souhaité que les Etats-Unis et la Fédération de Russie s’efforcent de préserver le Traité ABM et d’en respecter les dispositions.

Le Togo, qui estime par ailleurs que la création des zones exemptes d’armes nucléaires était d’une importance capitale, s’est engagé à assurer la constitution et la consolidation d’une telle zone en Afrique, grâce au Traité de Pelindaba. Il a indiqué que la procédure parlementaire en vue de la ratification de ce Traité par son pays est très avancée.

Concernant la prolifération des armes légères et leur trafic illicite le représentant a indiqué qu’ils constituent une autre source d’inquiétude majeure pour la Communauté internationale et que cette prolifération s’est développée particulièrement en Afrique à la faveur des conflits qui l’assaillent et qu’on assiste à une augmentation chronique de la criminalité transfrontière, des vols à main armée et des coupures de routes avec leur cortège de morts. Pour lutter contre ce fléau, il a indiqué que les sous-régions de son continent s’organisent et pour ce qui est notamment de l’Afrique de l’ouest de nombreuses actions sont entreprises dans le cadre de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest(CEDEAO). Dans ce cadre, il a noté des activités qui ont eu lieu, telles que la collecte ou la destruction d’armes au Libéria, au Mali et au Niger ainsi que la mise en place d’une commission nationale au Togo et d’un comité technique chargé de ramasser les armes détenues illégalement par la population civile. Le Togo espère que la Conférence internationale de 2001 sur le trafic illicite des armes légères sous tous ses aspects sera l’occasion pour la communauté internationale de rechercher des moyens de combattre ce fléau.

Ma délégation a-t-il ajouté ne saurait évoquer la question des armes légères sans mentionner celle des mines antipersonnel qui sont une catégorie d’armes redoutable et constituent une menace pour les êtres humains. A cet égard, le représentant a demandé aux Etats qui ne l’ont pas encore fait de ratifier la Convention d’Ottawa en vue de son application universelle. Il a aussi souhaité que les pays qui disposent de moyens nécessaires puissent aider au déminage des zones affectées.

M. ELFATIH MOHAMED AHMED ERWA (Soudan) a déclaré que l’élimination des armes de destruction massive devrait être la pierre angulaire des efforts de désarmement. Le Soudan a toujours participé aux efforts de la communauté internationale visant l’élimination des armes de destruction massive. Nous avons été l’un des premiers à signer le TNP ainsi que la Convention sur les armes chimiques. Nous sommes préoccupés également par le trafic illicite des petites armes et nous accueillons favorablement la tenue de la conférence de 2001 sur les petites armes qui devrait s’en tenir au trafic illicite uniquement. Le contrôle de la prolifération des armes classiques est important mais il ne faut pas que ces activités menacent le droit souverain des Etats à la légitime défense. Il a précisé que la prolifération des armes légères n’était pas à l’origine des conflits. Il a encouragé la communauté internationale à identifier les causes sociales et économiques des conflits.

Soulignant la nécessité de mettre en oeuvre des mesures de transparence, le représentant a regretté que le Registre des Nations Unies sur les armes classiques ne joue pas ce rôle. Il est grand temps d’y inclure les armes de destruction massive et les technologies militaires avancées. Le Registre, par exemple, ne tient pas compte de la situation au Moyen-Orient où Israël a acquis de plus en plus d’armes de destruction massive qu’il emploie contre la population civile. La

communauté internationale est par ailleurs confrontée au refus d’Israël d’adhérer au TNP. Le Document final de la Conférence de révision du TNP a mis en évidence l’importance qu’elle accorde à l’adhésion d’Israël à ce traité. Le représentant a dénoncé le silence de la part d’une super puissance à ce sujet qui reflète selon lui une politique d’hypocrisie.

M. YAW ODEI OSEI (Ghana) a souligné le lien entre désarmement et développement. En tant que pays en développement non doté de l’arme nucléaire, le Ghana est convaincu de la nécessité de réduire les budgets militaires et de consacrer les sommes économisées à la promotion d’un développement durable. Pour le représentant, le désarmement demeure au centre de l’action des Nations Unies en faveur de la paix et de la sécurité mondiales. L’ONU doit donc continuer de rechercher les moyens de parvenir au désarmement nucléaire et à la non- prolifération des armes. Il a rappelé à cet égard les engagements pris par les dirigeants du monde dans la Déclaration du millénaire, de déployer tous les efforts possibles pour éliminer les armes de destruction massive et éventuellement de convoquer une conférence internationale afin d’explorer les moyens de mettre fin au danger nucléaire. La question centrale qui nous est à présent posée est celle de savoir comment avancer dans la mise en oeuvre de tels engagements, a affirmé le représentant.

Le représentant a déclaré qu’il partageait les préoccupations exprimées par de nombreuses délégations concernant la paralysie de la Conférence du désarmement. Il faut espérer, a-t-il poursuivi que les Etats membres de cet organe seront à même de surmonter leurs divergences et de parvenir à des solutions acceptables pour tous. Evoquant ensuite la question des armes légères et de petit calibre, il a proposé que les pays de l’Afrique de l’Ouest, particulièrement affectés par le phénomène de la prolifération de telles armes se dotent de mécanismes sous- régionaux qui leur permettent de maîtriser le transfert des armes. Le Ghana, pour sa part, continuera de déployer des efforts en ce sens tant au niveau régional qu’au niveau international en participant activement aux travaux du Comité préparatoire de la Conférence des Nations Unies sur le trafic illicite des armes légères sous tous ses aspects. Le Ghana espère que cet événement aboutira à l’adoption d’un régime mondial permettant de réguler et de contrôler la production, les importations et exportations de ce type d’armes. Le Ghana espère que la conférence se tiendra en un lieu qui permette au plus grand nombre d’Etats d’y participer.

M. MUNIR AKRAM (Pakistan) a déclaré que le désarmement doit être fondé sur les principes de la souveraineté et de la sécurité égales pour tous les Etats. Ce sont les pays les plus armés qui doivent se désarmer en premier lieu, a-t-il souligné. Malheureusement, a regretté le représentant, ces principes n’ont pas été appliqués ces dix dernières années. L’on a ainsi assisté à la mise en oeuvre de mesures discriminatoires en matière de non-prolifération nucléaire. La dissuasion nucléaire est toujours considérée comme la garantie suprême de la sécurité. Les attaques nucléaires sont même envisagées contre des Etats qui ne disposent pas de cette arme. Pour le représentant, cette inégalité sécuritaire ne saurait être une base durable pour le désarmement. Elle ne peut que générer conflits et instabilité. Les espoirs nés après la fin de la guerre froide ont été déçus, a affirmé le représentant. La Conférence de révision du Traité sur la non-

prolifération des armes nucléaires (TNP) et le report du déploiement d’un système national de défense antimissile ont toutefois ressuscité certains d’entre eux. Les cinq Etats dotés de l’arme nucléaire se sont ainsi engagés à éliminer leurs arsenaux nucléaires et nous attendons que des mesures concrètes soient prises en ce sens, a déclaré le représentant qui reste néanmoins sceptique.

Pour le Pakistan, si la décision de déployer des systèmes nationaux de défense antimissile devait être mise en oeuvre, il en résulterait de graves conséquences sur la stabilité stratégique mondiale. Une telle décision saperait par ailleurs l’autorité de plusieurs instruments importants en matière de désarmement nucléaire, et particulièrement celle du Traité sur la limitation des systèmes de missiles antimissile balistiques (ABM). Le représentant s’est dit convaincu que le déploiement de système de défense antimissile dans les pays en développement n’implique pas des conséquences de même nature. En effet, les programmes de missiles antimissile mis au point par les pays du tiers-monde sont très loin derrière la technologie dont bénéficient les pays industrialisés et les pays dotés de l’arme nucléaire. Pour le Pakistan, la communauté internationale devrait d’urgence réaffirmer l’autorité du Traité ABM et appeler à son renforcement. La principale menace à la sécurité internationale ne résulte pas de la soit-disant prolifération des missiles dans les pays du tiers-monde. Cette menace trouve en fait son origine dans les milliers de missiles en alerte détenus par les principales puissances nucléaires. Nous ne saurions accepter que certains Etats aient le droit de développer, de posséder et de faire usage de missiles balistiques, tandis que d’autres, qui sont pourtant pris pour cible par les premiers, soient empêchés par tous moyens. Si les missiles sont essentiels à la sécurité des principales puissances pourquoi ne pas accepter qu’il en va de même pour les pays en développement, s’est demandé le représentant. Pour le Pakistan, la question des missiles doit être abordée de façon générale et équitable. Le but de l’action en ce domaine devrait être de parvenir à l’adoption d’un traité international réglementant la production et la réduction progressive de missiles balistiques et des missiles de croisière qui serait partie intégrante d’un programme général de désarmement nucléaire. Le Pakistan se tient prêt à traiter de cette question de façon prioritaire. A cette fin, un dialogue ouvert et multilatéral devrait être lancé. Ce dialogue devrait avoir pour but de négocier des mesures intérimaires permettant de traiter des principales menaces que font peser les missiles sur la sécurité régionale et internationale.

Les approches régionales en matière de sécurité, le désarmement et la non- prolifération revêtent également une importance particulière dans le contexte de l’environnement international actuel. Le succès ou l’échec des initiatives prises en matière de sécurité et de désarmement en Asie du Nord-Est, au Moyen-Orient ou en Asie du Sud-Est et en Asie du Sud s’accompagne d’impacts significatifs aussi bien au niveau régional qu’au niveau international. Dans ce contexte, le Pakistan se félicite des tendances positives en matière de désarmement qui se font jour en Asie du Nord-Est. La paix au Moyen-Orient, comme partout ailleurs, doit reposer sur le principe de la sécurité égale pour tous les Etats de la région et sur la réalisation du droit des peuples à l’autodétermination.

Bien que les capacités conventionnelles de mon pays aient été sérieusement affectées par des sanctions et des embargos injustes, le Pakistan dispose des moyens de se défendre. Toutefois, a ajouté le représentant, il n’est pas dans l’intention de mon pays de compromettre la situation de ses ressortissants par des investissements colossaux en matière d’armement. L’histoire, a-t-il souligné, retiendra que c’est avec réticence que le Pakistan s’est doté de l’arme nucléaire. Elle retiendra également que lorsque notre voisin a procédé à des essais nucléaires en 1998, nous n’avons reçu aucune indication que notre sécurité serait assurée. Lorsque les dirigeants du pays voisin du nôtre ont ouvertement brandi la menace de l’usage de l’arme nucléaire pour imposer une solution du différend au Cachemire, mon pays s’est vu dans l’obligation de répondre. Comme l’a affirmé le chef de l’exécutif pakistanais “Nous voulons seulement maintenir une dissuasion minimale et crédible pour prévenir toute agression contre notre territoire. Nous soutenons pleinement la création d’un régime de restriction stratégique dans la région et attendons une réponse positive de la part de notre voisin.” Poursuivant, le représentant a ajouté que l’on ne pourra mettre fin au danger en Asie du sud et établir les bases d’une sécurité durable sans promouvoir un dialogue ouvert et durable. Le Pakistan est prêt à s’engager dans des pourparlers bilatéraux, plurilatéraux ou multilatéraux pour faire avancer la cause de la paix en Asie du sud.

Le représentant a enfin rappelé que son pays a décidé un moratoire sur les essais nucléaires. Il a affirmé que son pays mettra en oeuvre la volonté qui est la sienne de ratifier le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires, dès lors qu’un consensus national verra le jour sur cette question.

M. MARTIN BELINGA-EBOUTOU (Cameroun) a indiqué que les informations faisant état d’une augmentation des dépenses militaires dans le monde en 1999 n’incitent pas à l’optimisme. Néanmoins certains événements sont source d’espoir comme notamment la sixième Conférence de révision du TNP qui s’est achevée sur une note éminemment positive. La ratification par la Fédération de Russie du TICE et de START II sont des progrès importants sans qu’il faille pour autant perdre de vue le chemin qui reste à parcourir. De nombreux motifs d’appréhension sont réels. Ainsi les travaux de la Conférence du désarmement sont dans l’impasse, le TICE n’est pas entré en vigueur, la Commission du désarmement n’est pas parvenue à un consensus sur une Quatrième session spéciale de l’Assemblée générale consacrée au désarmement et le Traité de Pelindaba n’est pas entré en vigueur. Nous demandons à la communauté internationale de faire preuve de courage pour éliminer la menace de l’arme nucléaire. Nous appuyons la proposition du Secrétaire général des Nations Unies sur les moyens de mettre un terme à la menace de l’arme nucléaire.

S’agissant des armes classiques, le représentant a rappelé que celles-ci sèment la mort au quotidien et répandent misère et destruction. L’ampleur de ce fléau appelle une mobilisation accrue de la communauté internationale. Nous nous félicitons des progrès réalisés dans la lutte contre les mines terrestres antipersonnel. Nous avons assisté en effet à un ralentissement de leur production et de leur commerce. Le mouvement en faveur de l’universalisation de la Convention d’Ottawa doit s’accélérer. Les procédures de ratification du Cameroun aboutiront prochainement. Pour ce qui concerne les armes légères, le représentant a souligné l’importance de la Conférence de 2001 sur ce sujet qui devrait promouvoir et renforcer les efforts déjà consentis par la communauté internationale. Il a demandé que soit élaborées à cette occasion des règles juridiquement contraignantes. Le représentant a appuyé l’offre faite par la Suisse d’accueillir cette conférence. Au plan régional, le représentant a fait état des diverses initiatives régionales en soulignant l’aspiration à la paix des peuples d’Afrique.

M. ALISHER VOHIDOV (Ouzbékistan) a déclaré que les engagements pris à l’issue de la Conférence de révision du TNP et dans la Déclaration du millénaire offrent des occasions de progresser dans la voie du désarmement nucléaire. Le représentant a affirmé que la communauté internationale doit déployer tous les efforts possibles pour que le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires devienne un instrument universel. L’Ouzbékistan espère par ailleurs que la Conférence des Nations Unies sur le commerce illicite des armes légères permettra d’aboutir à des solutions capables de mettre fin à ce phénomène qui inflige de graves maux aux populations civiles. L’Ouzbékistan considère que dans le contexte de la mondialisation il ne peut y avoir de sécurité internationale sans que cette sécurité préexiste au niveau des Etats eux-mêmes et dans les régions. Les facteurs régionaux revêtent donc de plus en plus d’importance. A cet égard, la création de zones exemptes d’armes nucléaires est très importante et apporte une contribution significative à la paix et à la sécurité internationales. Tous les Etats d’Asie centrale travaillent activement à la concrétisation d’une telle zone dans la région, a assuré le représentant. A cet égard il s’est félicité de l’aide apportée par différentes institutions des Nations Unies. Le Groupe d’experts a réalisé des progrès notables dans la finalisation d’un projet de traité portant création de cette zone, a-t-il souligné.

M. AMARE TECLE (Erythrée) a indiqué que ce Millénaire doit être celui de la paix et du progrès. Il faut pour cela éliminer les armes de destruction massive et promouvoir l’Etat de droit. Ceci exige la création de normes juridiques qui garantiront la marche de l’humanité vers la paix. Cet engagement collectif, proclamé dans la Déclaration du millénaire des Nations Unies, reconnaît le besoin urgent de garantir le partenariat entre les gouvernements et la société civile. Le représentant a toutefois regretté l’impasse où se trouve la Conférence du désarmement, la prolifération des petites armes, le génocide, le nettoyage ethnique, le ciblage délibéré des populations civiles, autant de sources de désespoir pour l’humanité.

La prolifération des armes de petit calibre a occasionné plus de destruction que la menace que représente les armes de destruction massive. En Afrique, les armes légères ont conduit à l’éclatement des sociétés et aux violations massives des droits de l’homme. Les ressources naturelles des pays ont été détournées pour financer des achats d’armes et le recrutement de mercenaires. Ayant souffert des effets dévastateurs d’une guerre de libération pendant plus de 30 ans, l’Erythrée est éprise de paix. Elle est consciente de ce que sa propre stabilité dépend de la paix en Afrique. Le représentant a noté avec satisfaction que le Secrétaire général des Nations Unies a identifié la lutte contre la prolifération des armes légères et des armes de destruction massive comme une priorité des Nations Unies en faisant observer que les armes légères font plus de victimes parmi la population civile que parmi les militaires. Le représentant a souligné la responsabilité qui incombe aux Etats exportateurs et importateurs. En même temps, il a été reconnu qu’un gouvernement est tenu de défendre ses frontières et le bien-être de sa population. A cette fin, nous soutenons la promotion de la primauté du droit à la légitime défense pour ce qui touche aux armes classiques et souhaitons que la Conférence de 2001 aborde cette question.

Rappelant par ailleurs que son pays a souffert de la dissémination des mines antipersonnel, il a demandé à la communauté internationale de mettre en place un mécanisme de sanctions à l’encontre des Etats parias qui violent les conventions pertinentes. M. JEREMY ISSACHAROFF (Israël) a déclaré que la paix continue de constituer la priorité de son pays. Le lien entre paix et sécurité a pris une dimension complexe et va bien au-delà du postulat selon lequel l’obtention de plus de paix devrait signifier moins de préoccupations en matière de sécurité. Nous sommes confrontés aujourd’hui à des défis majeurs en ce qui concerne le processus de paix lui-même et nous devons maintenant trouver les moyens de surmonter ces obstacles. Le processus israélo-palestinien traite désormais de l’essence du conflit et de questions sensibles pour lesquelles aucune solution n’a été trouvée. Ce lien entre la paix et les impératifs de sécurité, a ajouté le représentant, revêt également une importance critique compte tenu des menaces permanentes qui évoluent sans cesse et qui émanent en particulier de l’Iraq et de l’Iran. Nous ne pouvons pas ignorer les projets iraniens hostiles à Israël et notamment ses essais de missiles de longue portée. La menace que posent les armes de destruction massive et les missiles de longue portée n’est pas théorique. Leurs applications ont été mises en oeuvre dans notre région, notamment pendant la guerre du Golfe. La communauté internationale devrait également accorder une attention particulière aux activités de la Libye. Israël est profondément préoccupé par la situation actuelle en Iraq et l’absence de mécanismes de vérification et d’inspection dans ce pays. Les Nations Unies ont la responsabilité première de veiller à l’élimination du programme de développement d’armes de destruction massive et de capacités missilières.

Naturellement, nous chercherons à mettre en place des garanties de sécurité qui nous permettent de faire face au facteur risque. Les menaces à long terme à la sécurité de l’ensemble de la région pourraient devenir plus graves. Une autre priorité d’Israël sera de freiner les capacités de l’Iraq de reconstituer ses armes de destruction massive et ses capacités missilières et modérer les aspirations militaires de l’Iran. Nous souhaitons que l’Iran modifie les plans en cours visant à développer et à se procurer des armes de destruction massive et sa capacité missilière qui continue de dépendre de l’aide extérieure.

Dans le contexte plus large du désarmement international, le représentant a indiqué que l’importance que son pays attache aux arrangements régionaux ne l’a pas empêché de soutenir les efforts de la communauté internationale tant qu’ils n’affaiblissent pas Israël d’un point de vue de sa sécurité. Ainsi, Israël a toujours appuyé les principes de la non-prolifération nucléaire et il n’a jamais adopté de politique qui aille à l’encontre des objectifs du TNP. Néanmoins, ce Traité ne peut pas se substituer aux arrangements régionaux au Moyen-Orient où les guerres, les conflits armés et des politiques d’hostilité et de non- reconnaissance, prévalent toujours. Ces réalités nous dictent la nécessité de choisir une approche progressive. Nous soutenons l’établissement d’une zone exempte d’armes de destruction massive et de missiles balistiques au Moyen-Orient sur la base de négociations directes entre tous les Etats de la région. Le représentant a, par ailleurs, estimé que le projet de résolution intitulé “le risque de prolifération nucléaire au Moyen Orient” fait l’impasse sur le problème en cours en Iraq ainsi que sur les efforts de l’Iran dans le domaine nucléaire et des missiles. Ce point de l’ordre du jour n’a pas sa place au sein d’un organe qui devrait être objectif et professionnel.

Le représentant a tenu à rappeler que son pays avait pris des mesures concrètes en vue du désarmement et de la non-prolifération nucléaire. Ainsi, Israël a signé le TICE le 25 septembre 1996 et la Convention sur les armes chimiques en 1993, alors que certains pays arabes ne l’ont pas fait. Le représentant a ajouté que son pays participe au régime de contrôle des technologies missilières et qu’il soutient les activités du Groupe de Wassenar. S’agissant des armes classiques, Israël participe au Registre des Nations Unies sur ce type d’armes qui devrait également bénéficier de la participation d’un plus grand nombre de pays arabes de la région. Israël a ratifié la Convention sur certaines armes classiques en 1995 et a ratifié récemment ses Protocoles II et VI. Il a également maintenu un moratoire sur l’exportation des mines antipersonnel et a l’intention de continuer de le faire indéfiniment.

M. PIERRE LELONG (Haïti) a déclaré que les Etats nucléaires doivent mettre tout leur poids dans la balance et s’engager sans équivoque à procéder à l’élimination totale des arsenaux nucléaires, même si aucune date précise n’est fixée pour parvenir à cet objectif. Loin de procéder à la destruction de ces armes, les puissances nucléaires sont aujourd’hui dotées de bombes d’une capacité 2 500 fois plus puissante que celle qui a pulvérisé Hiroshima. Dans ce contexte, Haïti se félicite des résultats de la Conférence de révision du TNP et notamment du fait que les Etats dotés de l’arme nucléaire aient décidé de se défaire de leur doctrine de dissuasion pour faire avancer le processus de désarmement nucléaire. Pour le représentant, les engagements doivent maintenant être traduits en actions concrètes. Haïti partage les vues du Secrétaire général sur le fait que les Etats dotés de l’arme nucléaire devraient rechercher avec plus de vigueur le désarmement nucléaire.

Haïti est préoccupé par le nombre de victimes causées par les mines antipersonnel. Cinquante-six pays non signataires de la Convention d’Ottawa détiennent des stocks importants de ce type d’armes. Il reste donc beaucoup à faire pour parvenir à l’élimination de ces engins, a fait remarquer le représentant. La mise en oeuvre intégrale et rapide de la Convention d’Ottawa est donc nécessaire et Haïti exhorte tous les Etats qui ne l’ont pas encore fait à ratifier cet instrument. Le représentant a par ailleurs souligné les ravages causés par l’utilisation des armes de petit calibre et insisté sur leur impact négatif sur le développement durable. Les effets dévastateurs des armes légères se font sentir aux niveaux politique, social et économique. Il est donc nécessaire d’évaluer l’ampleur du phénomène de la prolifération excessive des armes légères et de rechercher des solutions pour mettre fin à ce fléau. Dans ce contexte, Haïti appuie pleinement la convocation d’une Conférence des Nations Unies sur le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects. La Conférence devrait aborder la question de manière coordonnée et globale aux échelons mondial, régional et national. Finalement le représentant de Haïti a déclaré que la communauté internationale doit agir en vue de préserver le Traité ABM et faire en sorte que des instruments tels que le Traité de Pelindaba, START II et le Traité sur l’interdiction complète des essais nucléaires entrent en vigueur dans les plus brefs délais. Par ailleurs, il faut encourager la relance des négociations sur un traité d’interdiction de la production de matières fissiles à des fins militaires au sein de la Conférence du désarmement. Haïti lance un appel pressant à toutes les nations pour un multilatéralisme véritable dans lequel prévalent la transparence et la primauté du droit.

M. MOHAMMED AMAR (Maroc) a estimé que d’une manière réaliste et objective, la Sixième Conférence de révision du TNP a pu, malgré les lacunes et les omissions qu’on pourrait lui imputer, marquer des points positifs évidents tout aussi bien pour ce qui est des mesures pratiques à prendre par les Etats nucléaires que sur la question du Moyen Orient. En effet, la Conférence a accepté de citer Israël pour la première fois comme étant le seul pays de la région qui ne fait pas partie du TNP. Elle lui a lancé un appel afin qu’il y adhère et soumette ses installations au régime de garanties de l’AIEA. Si cet appel est entendu par Israël, il sera susceptible de contribuer à la concrétisation de la paix et de la sécurité régionales et à la mise en oeuvre de la décision de créer une zone exempte d’armes nucléaires dans la région. Le représentant a regretté que malgré les résultats de la Conférence de révision du TNP, la Conférence du désarmement ne soit pas parvenue à s’entendre sur un programme de travail portant sur le désarmement nucléaire. Il a indiqué que sa délégation appuie vivement la proposition du Secrétaire général de convoquer une Conférence internationale chargée d’étudier les moyens d’éliminer le danger nucléaire. Nous réitérons la nécessité de tenir une 4ème session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée au désarmement.

Abordant la question de la convocation en 2001 de la Conférence sur le trafic illicite des armes légères, le représentant a estimé que son objectif doit être d’instaurer un partenariat et une coopération entre les Etats, les organisations internationales et les ONG. Il a dit la préoccupation que lui inspire la prolifération excessive des armes légères, notamment en Afrique. Nous lançons un appel aux pays producteurs d’armes légères pour qu’ils entament une action internationale concertée et soutenue pour mieux répondre aux défis que pose ce phénomène. La Conférence devra également étudier les moyens susceptibles de renforcer la réglementation en matière de transfert d’armes et d’accroître la transparence tout en appelant à une coopération renforcée dans la mise en oeuvre des programmes nationaux et régionaux de collecte et de destruction des armes. Par ailleurs, le représentant a estimé que le Registre des armes classiques devrait inclure tous les types d’armements et de technologie, y compris les armes de destruction massive.

Le représentant a réaffirmé l’option pacifique et de la légalité internationale qu’a choisie son pays, notamment dans le cas de l’affaire dite du Sahara occidentale. Cette question relève du parachèvement de l’intégrité territoriale du Maroc. Bien que cette question ait pris fin à la suite de l’avis consultatif de la Cour internationale de justice et des Accords de Madrid, le Maroc, dans un souci de transparence et de bonne foi a proposé l’idée de tenir un référendum juste et équitable et n’a cessé de coopérer sans réserve avec les Nations Unies pour assurer l’aboutissement du processus dans le respect du droit de participation au vote de tous les Sahraouis, sans aucune discrimination. Lors de la réunion de Berlin, le Maroc s’est trouvé en butte à des manipulations qui ont cherché à fausser l’esprit et la lettre du référendum ainsi que sa mise en oeuvre. Le Maroc avait à cette occasion exprimé sa disponibilité à entamer avec l’autre partie un dialogue sincère et franc.

Droits de réponse

Le représentant du Japon a déclaré que les allégations selon lesquelles le Japon essaierait de se doter de l’arme nucléaire sont fausses. Le Japon respecte la ligne politique qu’il s’est fixée de ne jamais devenir une puissance nucléaire. Il faudrait faire preuve d’une grande fantaisie pour imaginer qu’un pays comme le Japon souhaite se doter de l’arme nucléaire, surtout lorsque l’on connaît le sentiment antinucléaire extrêmement profond qui règne dans le pays. Le Japon ne détient pas l’arme nucléaire, ne la fabrique pas et ne tentera pas de l’introduire sur son territoire. Par ailleurs, le droit interne japonais limite strictement les activités nucléaires à des fins civiles. Nos installations sont placées sous les garanties de vérification de l’AIEA, a déclaré le représentant. Il a enfin affirmé que le Japon joue un rôle très actif en faveur du désarmement nucléaire mondial. Il présentera d’ailleurs une résolution sur l’élimination totale de l’arme nucléaire au cours de la présente session.

Le représentant de la République islamique d’Iran a déclaré qu’Israël ne respecte pas les principes relatifs à la paix et à la sécurité internationales. Le représentant d’Israël a formulé des accusations sans fondement dans sa déclaration qu’il a faite aujourd’hui. Le représentant israélien a accusé mon pays d’essayer de mettre au point des armes de destruction massive. Israël, a-t- il rappelé, n’a pas adhéré au TNP et se refuse à placer ses installations nucléaires sous les garanties de l’AIEA. Par ailleurs, Israël n’a pas ratifié les conventions relatives aux armes chimiques et biologiques. Nous avons entendu des regrets en ce qui concerne la situation dans les territoires arabes occupés. Le peuple innocent de Palestine est massacré dans les rues. Il est surprenant que le représentant de ce régime ne condamne pas l’assassinat quotidien de personnes innocentes en cours actuellement et invite les pays de la région à bâtir la confiance. La seule solution à la crise au Moyen-Orient consiste à permettre au peuple palestinien d’exercer pleinement son droit à l’autodétermination.

Le représentant de la République arabe syrienne a déclaré que lors de son intervention le représentant d’Israël a dit tout sauf la vérité. Or, la paix et la vérité entretiennent des rapports très étroits. Nous avons assisté à une tentative délibérée de déformer les faits. Israël parle de paix alors que le monde entier est témoin de la façon dont la paix est obtenue par Israël, c’est-à- dire en tuant des innocents. La délégation parle de paix et de désarmement alors que les chars israéliens écrasent tous ceux qui passent sur leur chemin. Pour le représentant, des massacres sont actuellement commis contre des innocents qui ne disposent que de pierres ou de leur propre corps pour se défendre. Mais le point culminant du mensonge est atteint lorsque le représentant d’Israël déclare que la Syrie n’accepte pas les propositions de paix faites par son pays à la réunion de Genève. Israël n’a pas fait de proposition de paix lors de cet événement, a déclaré le représentant syrien. Le représentant israélien a également menti en accusant certains pays de la région de tenter de se doter d’armes de destruction massive. Or, c’est précisément Israël qui est armé jusqu’aux dents et la logique de ce pays est en elle-même agressive. Le prétexte d’une fausse sécurité lui permet de faire ce que d’autres n’ont pas le droit de faire. Pour le représentant syrien, ce sont les Arabes qui ont besoin de sécurité. La paix au Moyen-Orient ne se fera pas par l’accumulation d’armes. La Syrie demande le retrait d’Israël de ses territoires jusqu’à la ligne du 4 juin 1967.

Le représentant d’Israël a répondu que son pays est préoccupé par les propos des dirigeants de l’Iran qui ont appelé de leurs voeux la fin d’Israël. S’agissant du processus de paix, a–t-il poursuivi, nous essayons de le faire avancer de façon sérieuse depuis vingt ans. Le représentant a rappelé que des

propositions de paix importantes ont été faites à Genève pour la paix avec la Syrie. Ces propositions ont été rejetées par l’intéressé. La Syrie ne devrait pas dramatiser les événements actuels qui sont trop sérieux. Israël n’est pas à l’origine des émeutes.

Le représentant de la Syrie reprenant la parole a fait observer que son pays a adopté une option stratégique pour la paix depuis le début du processus de paix. Il semblerait, au vu des déclarations du délégué que celui-ci n’est pas au fait des intentions de son gouvernement qui n’a nullement l’intention de faire aboutir le processus de paix. Le gouvernement actuel vient de massacrer plus de 115 civils innocents. Mon pays, a souligné à nouveau le représentant, est fortement attaché aux résolutions de la communauté internationale qu’Israël foule aux pieds. Le représentant a également dénoncé les tentatives d’Israël d’humilier le peuple arabe.

* *** *

R E C T I F I C A T I F

Dans notre communiqué de presse AG/DSI/256 du 12 octobre 2000, le nom du représentant de la République de Moldova doit se lire comme suit :

M. VICTOR MORARU (République de Moldova) a déclaré que la Conférence d’examen du TNP a renforcé les dispositions de base du TNP et a précisé les obligations des Etats parties conformément à l’article VI du Traité. Cet événement revêt une importance particulièrement pertinente dans la mesure où le TNP n’interdit que la prolifération des armes nucléaires. Nous estimons que cette évolution offre la possibilité de réaliser des avancées considérables dans le contrôle des armements. Nous devons maintenant profiter de la dynamique que la conférence a instauré pour mettre en oeuvre l’ensemble des décisions prises à cette occasion. Le représentant a fait part de sa préoccupation à l’idée que le processus de désarmement nucléaire pourrait être gêné par la stagnation du TICE et des risques que court le Traité ABM. Le représentant a également souligné l’importance que jouent les mesures de transparence en matière d’armement dans la mesure où elles contribuent à renforcer la confiance et la sécurité entre les Etats. Le Registre des armes classiques des Nations Unies et le système de communication normalisé des Nations Unies constituent de tels instruments visant la transparence des affaires militaires.

S’agissant des armes légères et de petit calibre, il a relevé que leur accumulation n’est pas la cause des conflits mais la source de leur exacerbation et un facteur de déstabilisation des sociétés des Etats, y compris le mien, a ajouté le représentant. Par le truchement de pays tiers, des armes de ce type sont parvenues à des mouvements terroristes et à des milices paramilitaires sécessionnistes qui opèrent dans une région frontalière de notre pays. Ce phénomène exige que nous agissions au plan international. La Conférence internationale sur le commerce illicite des armes légères nous permettra d’aborder cette question sous un angle complet et de mettre en place un plan d’action qui tienne compte des exigences nationales, régionales et internationales.

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.