En cours au Siège de l'ONU

SG/SM/7580

LE SECRETAIRE GENERAL INSISTE SUR LE ROLE DES FEMMES ET DES JEUNES DANS LA PREVENTION DES CATASTROPHES NATURELLES

9 octobre 2000


Communiqué de Presse
SG/SM/7580
OBV/165


LE SECRETAIRE GENERAL INSISTE SUR LE ROLE DES FEMMES ET DES JEUNES DANS LA PREVENTION DES CATASTROPHES NATURELLES

20001009

On trouvera ci-après le texte du message du Secrétaire général, M. Kofi Annan à l'occasion de la Journée internationale de la prévention des catastrophes naturelles, le 11 octobre 2000:

Notre monde est aujourd’hui plus vulnérable que jamais. Le nombre de victimes des catastrophes naturelles ne cesse de s'accroître. Le coût économique de ces catastrophes augmente encore plus vite. Et pourtant nous, la communauté des nations, sommes restés relativement passifs face à cette situation.

Il existe une prise de conscience de plus en plus grande relative aux catastrophes dites "naturelles" qui ne sont pas toujours aussi naturelles qu’il n’y paraît. L’ensemble des professionnels rassemblés pour œuvrer à la réduction de ce type de catastrophes a même complètement abandonné le qualificatif "naturel". Leur message est clair: c’est l’activité humaine qui est la cause principale du nombre croissant de pertes en vies humaines.

Le plus grave est que les activités humaines ont bouleversé l’équilibre de la terre, agissant comme jamais auparavant sur l’atmosphère, les océans, les calottes glaciaires, le milieu forestier et les milliers d'éléments naturels qui rendent notre monde habitable.

Nous mettons également nos vies en danger de manière moins évidente mais tout aussi funeste. Ainsi, jamais auparavant dans l’histoire de l’humanité, autant de personnes n’ont vécu dans des villes situées à proximité de zones sismiques actives. Jamais auparavant autant de personnes n’ont vécu dans des plaines inondables ou dans des zones enclines aux glissements de terrain, comme ceux qui ont fait 30 000 morts au Venezuela récemment. Les statistiques, la pauvreté, l’ignorance et notre manque de vision à long terme et de prévoyance sont la cause de nos ennuis.

Nous ne sommes pas sans ressources pour autant. Les nouvelles technologies rendent le progrès économique possible sans intervention massive sur les écosystèmes vitaux de la terre. Certaines technologies permettent également de réduire le risque dans les zones propices aux tremblements de terre. Enfin, des outils de planification et des techniques de prévision peuvent aider à minimiser les dégâts régulièrement occasionnés par les inondations.

Ces outils et ces technologies sont trop peu souvent utilisées pour aider les plus pauvres et les plus vulnérables, qui constituent pourtant la majorité silencieuse des victimes des catastrophes dans le monde. Si nous ne réussissons pas à appliquer les outils et techniques déjà développés dans les universités et les centres de recherche aux communautés les plus vulnérables de la planète, les pronostics ne feront que se détériorer.

La communauté internationale a adopté une Stratégie internationale pour la prévention des catastrophes naturelles, qui prend forme dans une alliance tripartite entre les Nations Unies, les groupes régionaux et la société civile. Cette Stratégie, qui n’en est qu’à ses balbutiements, offre l’espoir de voir grandir la coordination des efforts mondiaux pour briser la vague des catastrophes naturelles.

De nouveaux efforts sont nécessaires. Deux groupes particuliers doivent de toute urgence être pris en considération: les femmes et les jeunes. Si on leur en offre l’occasion, ils pourront donner un poids politique à une cause qui jusqu’ici a été traitée de manière trop technocratique. Un nombre important de solutions technocratiques sont déjà disponibles. En tant que force de changement importante, les femmes et les jeunes peuvent aider à ce que ces solutions atteignent les communautés qui en ont le plus besoin partout dans le monde.

* *** *

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.