PLUSIEURS DELEGATIONS EVOQUENT LES RESULTATS QU'ELLES ATTENDENT DE LA CONFERENCE DE 2001 SUR LE COMMERCE ILLICITE DES ARMES LEGERES
Communiqué de Presse
AG/DSI/253
PLUSIEURS DELEGATIONS EVOQUENT LES RESULTATS QUELLES ATTENDENT DE LA CONFERENCE DE 2001 SUR LE COMMERCE ILLICITE DES ARMES LEGERES
20001009Avec les interventions de plusieurs pays dAmérique latine et dAfrique, la Commission du désarmement et de la sécurité internationale (Première Commission) a accordé une place importante ce matin à lexamen de la question relative à la prolifération et à laccumulation excessive des armes légères. Le commerce de ces armes, qui bénéficie désormais de plus en plus à la criminalité transnationale organisée et aux groupes terroristes, favorise linsécurité des Etats et a de graves conséquences sociales et économiques ont relevé les délégations. Dans la perspective de lorganisation en 2001 de la Conférence sur le commerce illicite des armes légères, qui abordera lensemble des questions liées à ce phénomène, les représentants ont appelé les gouvernements à assumer davantage leurs responsabilités pour ce qui est de la production et du commerce de ces armes. Lélaboration dun code de conduite international, la mise en oeuvre de mesures de contrôle accrues sur les exportations et importations, la coopération et laide internationales, léchange des informations, le marquage et la traçabilité des armes, la démobilisation, la collecte et la destruction des armes dans les situations post-conflit sont autant dinitiatives que le Représentant du Nigéria a souhaité voir figurer au programme daction futur de la Conférence. Les initiatives régionales, à linstar du moratoire décrété par la Communauté des Etat dAfrique de lOuest (CEDEAO), ont été citées en exemple, certaines délégations souhaitant quelles servent de base de travail à la Conférence de 2001.
Les représentants des pays suivants ont pris la parole: République islamiste dIran, Iraq, Equateur, République populaire démocratique de Corée, Qatar, Mozambique, Nicaragua, Nigéria et Jamaïque.
La Commission poursuivra son débat général demain mardi 10 octobre, à 15 heures.
Débat général
M. HADI NEJAD-HOSSEINIAN (République islamique dIran) a rappelé que cette année, lors dune session sans précédent, les chefs dEtat et de gouvernement ont adopté la Déclaration du millénaire qui souligne linterdépendance croissante entre sécurité internationale et désarmement. Cet appel est la manifestation de la volonté universelle dépargner à notre monde la menace des armes de destruction massive. Il nous faut adopter à présent de nouvelles doctrines de sécurité collective. Le résultat heureux de la Conférence de révision du TNP est également une étape décisive en ce quelle a créé un nouvel optimisme. Dans ce contexte, les mécanismes de désarmement des Nations Unies devraient ajuster leur programme de travail pour promouvoir cet objectif. Le représentant a relevé que pour la première fois, la Commission du désarmement a entamé des délibérations sur la vaste question du désarmement nucléaire. Il a toutefois fait part de la déception de la communauté internationale devant limpasse où se trouvent les travaux de la Conférence du désarmement. Nous devons travailler ensemble pour sortir de cette impasse. En tant que membre de cet organe, lIran jouera un rôle constructif visant non seulement à atteindre le désarmement nucléaire mais également luniversalité du TNP. Tous les Etats de la région du Moyen-Orient y ont accédé et ont placé leurs installations sous le régime des garanties de lAIEA. Le seul Etat à ne pas lavoir fait est Israël. Nous appelons à la création dune zone exempte darmes de destruction massive au Moyen-Orient, a encore déclaré le représentant. Les assurances négatives de sécurité sont également des objectifs à lordre du jour de la communauté internationale. Malheureusement, les discussions ont été limitées à des formalités de base. Le représentant a trouvé regrettable que luniversalisation des conventions sur les armes chimiques et biologiques nait pas été réalisée. Il a demandé au Canada de retirer ses réserves au Protocole au Traité de Genève de 1925.
Abordant plus particulièrement la question des vecteurs des armes de destruction massive, le représentant a rappelé que son pays avait présenté lannée dernière un projet de résolution à ce sujet. Ce texte a été adopté par de nombreux pays sans quil y ait un seul vote négatif. Cependant, le nombre élevé dabstentions est un sujet de préoccupation. Nous nous proposons cette année de présenter une résolution sur les missiles qui sera centrée sur lidée de mettre en place un Groupe de travail au sein des Nations Unies chargé daider le Secrétaire général à élaborer un rapport de fond sur la question des missiles. Le représentant a, par ailleurs, souligné limportance des mesures régionales et nationales qui sont des mesures complémentaires de consolidation de la paix et de la sécurité internationales. La région du Golfe persique fait partie de ces zones où la promotion de la sécurité régionale contribuerait à la sécurité internationale. Mais les pays de la région ainsi que la communauté internationale ne peuvent pas permettre que la méfiance soit la cause dune nouvelle conflagration. LIran, qui a la plus longue frontière avec le Golfe persique, a choisi une approche de détente et de dapaisement des tensions.
M. SAEED HASAN (Iraq) a déclaré que la course aux armements, les agressions, loccupation étrangère et lingérence dans les affaires intérieures des Etats, sont autant de facteurs de risque pour la paix et la sécurité internationales. Si la communauté internationale ne redouble pas defforts en matière de désarmement, la menace ne pourrait que saccroître. Le sort de lIraq est un exemple de lapplication dune politique brutale de recours à la force. Les Etats-Unis ont imposé des sanctions à mon pays, au nom des Nations Unies, sanctions qui ont provoqué la mort dun demi-million denfants de moins de cinq ans. Ces sanctions ont été décrétées en violation de la Charte des Nations Unies et des principes du droit international, notamment du droit humanitaire. Elle sont illégitimes. Pour le représentant, lIraq est victime dun génocide.
Le représentant a estimé que les Etats-Unis font un usage disproportionné de la force en Iraq. Les Etats-Unis et le Royaume-Uni, ont eu recours contre lIraq darmes contenant de luranium appauvri. Cela a provoqué des catastrophes écologiques dont les effets se feront sentir pendant plusieurs générations. Pour le représentant les Iraquiens sont victimes dun véritable crime contre lhumanité. Et un jour ils exigeront réparation, a t-il souligné. A cet égard, le représentant a appelé de ses voeux lélaboration dune Convention internationale interdisant lutilisation de luranium aux fins darmement. Les Etats-Unis, a-t-il expliqué, utilisent les Nations Unies pour couvrir leurs actes dagression. Des rapports ont été falsifiés pour attester la thèse du non-respect par lIraq de ses obligations internationales. Ces faits sont bien connus, a souligné le représentant. Les sanctions ne sont pas levées car lobjectif des Etats-Unis est très différent de ce qui figure dans la résolution qui concerne mon pays. LIraq, a-t-il poursuivi, considère le refus dIsraël de ratifier le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires très préoccupant. Ce pays continue dentasser des stocks darmes nucléaires et de destruction massive, avec lappui des Etats-Unis. Pour mettre fin aux menaces à la paix et la sécurité internationales, tous les Etats quels quils soient doivent prendre un engagement très strict de respecter la Charte des Nations Unies et le droit international. Des mécanismes internationaux doivent être élaborés pour faire prévaloir le droit.
M. MARIO ALEMAN (Equateur) a déclaré quil était indispensable que le petit nombre de pays qui ne sont pas parties au TNP accède à cet instrument dont luniversalisation est indispensable à la sécurité internationale. Il est également indispensable que les 44 Etats dont la ratification est nécessaire à lentrée en vigueur du TICE déposent leurs instruments de ratification. Nous nous sommes associés à tout moment aux efforts de désarmement nucléaire, a précisé le représentant. LEquateur a participé activement à lélaboration du Traité de Tatelolco. Nous estimons à cet égard que les zones exemptes darmes nucléaires contribuent à lavènement du désarmement nucléaire. Nous encourageons la création de nouvelles zones similaires, et notamment la création dune zone de paix dans lHémisphère Sud et les zones adjacentes. Le représentant a par ailleurs plaidé en faveur dun instrument international juridiquement contraignant qui interdise la menace du recours ou le recours à larme nucléaire. Il a fait part de son soutien à la proposition du Secrétaire général visant lorganisation dune conférence pour mettre un terme au danger nucléaire. Il a également souligné les risques inhérents aux projets de systèmes de défense antimissile.
Pour ce qui est des armes classiques, le représentant a précisé que son pays sest acquitté de ses obligations relatives à la transparence et quil a fourni des informations au Secrétaire général sur ses transferts darmement. Les conflits régionaux et lhéritage de la guerre froide elle-même ont contribué à la prolifération des armes légères dont le commerce a connu une augmentation au cours de la décennie écoulée pour atteindre 2,6 % du PIB mondial au préjudice du développement économique et social. Il faut que tous les Etats transfèrent les ressources engagées dans la spirale de la course aux armements vers le développement des ressources humaines. Le commerce des armes favorise linsécurité des Etats et a de profondes conséquences sociales. Pour y mettre un terme, il faut que les gouvernements assument davantage leurs responsabilités pour ce qui est de la production et du commerce de ces armes. Sagissant du processus dOttawa, il a rappelé que son pays a créé un centre de déminage en Equateur. Lélimination totale des mines antipersonnel est un objectif prioritaire pour notre pays. Dans ce cadre, nous avons souscrit un accord de coopération avec lOrganisation des Etats dAmérique. Le 7 juin passé, le Gouvernement équatorien a adopté un décret de ratification du protocole II à la Convention sur linterdiction de certaines armes classiques.
M. KIM CHANG GUK (République populaire démocratique de Corée) soulignant les obstacles au processus de désarmement a déclaré que les puissances nucléaires navaient pas renoncé au maintien de leurs arsenaux nucléaires et la demande de lélimination de ces armes est étouffée par laccent mis sur la non-prolifération nucléaire. Le prétexte dune éventuelle attaque de missile qui justifie le projet américain de déployer un système antimissile vise à obtenir une supériorité unilatérale fondée sur la théorie de la prédominance nucléaire. Lunilatéralisme, a-t-il déclaré, ne peut apporter une issue au désarmement. Tant que les pays les plus forts continueront à exercer leur force sur les pays les plus faibles, la paix et la sécurité ne pourront être réalisés car là où il y a oppression, il y a réaction.
Le représentant a alors salué les vertus du multilatéralisme en matière de désarmement nucléaire. Les Nations Unies, a-t-il ajouté, devraient transformer le processus de désarmement nucléaire en un processus des Nations Unies. A cet égard, il espère quun accord aura lieu lors de la quatrième session spéciale de lAssemblée générale des Nations Unies consacrée au désarmement et visant à identifier les moyens déliminer les dangers nucléaires. En effet, la collaboration étroite de la République démocratique de Corée avec les Etats Membres est nécessaire à la paix et à la sécurité sur notre planète.
Le représentant a ajouté que la déclaration commune entre la Corée du Nord et la Corée du Sud faite à loccasion dun Sommet entre ces deux pays est un événement sans précédent et le signe de leur volonté commune dune réunification indépendante de leur pays. De même, les pourparlers ministériels, les contacts et les dialogues sont autant dactions qui favorisent la mise en place dune déclaration commune.
La paix et la sécurité en Corée et en Asie nécessitent de mettre un terme aux relations hostiles et de retirer les troupes étrangères de notre pays, a-t-il déclaré. A cet égard, il a souhaité que les Nations Unies et ses membres encouragent la mise en place dune déclaration commune Nord-Sud.
La question du nucléaire sur la péninsule coréenne a-t-il ajouté est une question qui doit être réglée entre mon pays et les Etats-Unis. Le cadre concret dun accord entre les Etats-Unis et la République populaire démocratique de Corée devra alors être défini.
Le représentant a conclu que le Japon doit énoncer clairement sa position en ce qui concerne son armement nucléaire et sorienter vers la paix.
M. ADEL ALI AL-KHAL (Qatar) a déclaré que la Déclaration du millénaire et le Rapport du Secrétaire général sur le rôle des Nations Unies au XXIème siècle sont des documents dune importance fondamentale, en ce quils fixent les priorités de laction future internationale. La course aux armements et la prolifération des armes de destruction massive figurent parmi les principaux défis auxquels se trouve confrontée la communauté internationale, a déclaré le représentant. La communauté internationale devrait identifier les causes directes de ces phénomènes, en comprendre les racines, pour y apporter les remèdes nécessaires. Est-on prêt ou non à libérer les générations futures du fléau de la guerre, telle est selon le représentant la question fondamentale à laquelle doit répondre la communauté internationale.
Le Qatar a accédé au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires ainsi quau Traité sur linterdiction complète des essais nucléaires, contribuant ainsi à la création dune zone exempte darmes nucléaires au Moyen-Orient. Pour le représentant, la création dune telle zone est le seul moyen de voir sinstaurer une paix juste et durable dans la région. La menace dune guerre nucléaire continue de peser sur le Moyen-Orient. Tous les Etats arabes ayant accédé au TNP, la menace est imputable à Israël seul. Ce pays refuse de soumettre ses installations nucléaires aux garanties de vérification de lAIEA et renforce ses capacités de destruction massive. Pour le représentant, la communauté internationale doit exercer des pressions sur Israël pour que ce pays adhère au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires. Saluant les mesures prises par la Mongolie pour accéder au statut dEtat exempt darmes nucléaires, le représentant a déclaré quun tel exemple devrait être suivi par les pays du Moyen- Orient.
M. CESAR GOUVEIA (Mozambique) a observé que la mise en oeuvre de la Convention dOttawa sur les mines antipersonnel a été la manifestation de la volonté de la communauté internationale de libérer le monde de ce type darmes. La Convention dOttawa a joué un rôle fondamental en plaçant cette question au centre de lordre du jour de la communauté internationale. La seconde réunion des Etats parties à la Convention qui sest tenue récemment a réitéré lengagement de la communauté internationale en faveur de lélimination de ces armes. Elle a également donné un relief particulier à la nécessité de traiter de la question de leurs effets inhumains et insidieux. Laugmentation du nombre des Etats parties témoigne de la vitalité de cet instrument. Néanmoins, nous sommes encore loin de lobjectif duniversalité de la Convention qui ne pourra être atteinte que par linterdiction totale de leur production, transfert, stockage et utilisation. Le Mozambique, le Nicaragua et la Norvège présenteront cette année un projet de résolution relatif à la mise en oeuvre de la Convention dOttawa.
Sagissant des armes légères, le représentant a déclaré que leur prolifération et accumulation excessives constituent une menace grave à la paix et à la stabilité dans le monde. Cette question nest pas seulement dordre sécuritaire. Laccumulation excessive de ces armes constitue une source de tension sociale et politique. Ces armes menacent la légitimité des gouvernements et sont de plus en plus utilisées par les terroristes et les membres de la criminalité transnationale organisée. Enfin, la prolifération de ces armes a un impact sérieux sur léconomie des pays. Le représentant a donc lancé un appel pour une participation la plus large possible à la Conférence de 2001 sur le commerce illicite des armes légères. Il est impératif, a-t-il déclaré, que nous mettions en place à cette occasion un cadre international visant à freiner le trafic illicite des armes légères et de petit calibre. Le document final devrait fournir un tel cadre daction internationale.
M. MARIO H. CASTELLON DUARTE (Nicaragua) a déploré laugmentation des dépenses militaires mondiales au cours de lannée écoulée. Il sest toutefois félicité des progrès réalisés en matière de désarmement nucléaire, avec lissue positive de la Conférence de révision du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires. Le représentant a, par ailleurs, souligné limportance du Traité dinterdiction complète des essais nucléaires. Lentrée en vigueur et le respect de ses dispositions par les Etats parties sont des éléments fondamentaux du maintien de la paix et de la sécurité internationales. Poursuivant, le représentant a salué la ratification par la Fédération de Russie de START II. Il a estimé aussi que la création de zones exemptes darmes nucléaires apporte une contribution importante au maintien de la paix et de la sécurité internationales.
Le représentant a appuyé lidée de convoquer en 2001 une conférence sur le trafic illicite des armes légères sous tous ses aspects. Le Nicaragua, qui accorde une importance particulière à la question des armes légères, met en oeuvre un programme de rachat de ces armes, de troc contre des biens de consommation, suivi de leur destruction. Mais la lutte contre le commerce illicite des armes légères passe par ladoption de mesures concertées à léchelle internationale, a- t-il souligné. De telles mesures devraient viser au renforcement de la transparence des transferts darmes. Abordant ensuite la question des mines antipersonnel, le représentant sest félicité des progrès réalisés en ce domaine depuis lentrée en vigueur de la Convention dOttawa. En dépit de ces progrès, dimportants défis demeurent. Les efforts doivent être à présent concentrés sur les régions particulièrement touchées par ce fléau et des moyens financiers adéquats doivent être mobilisés. Le représentant a évoqué les mesures prises par son pays pour venir à bout du fléau des mines. Larmée du Nicaragua, a-t-il précisé, a entamé la destruction de ses mines et a dores et déjà atteint 44% des objectifs qui devraient être atteints dici à 2004. A cet égard, le représentant a déclaré que des régions qui étaient auparavant inaccessibles peuvent être aujourdhui exploitées par les agriculteurs. Enfin, le représentant a attiré lattention de la Commission sur les efforts de réduction de budget militaire déployés par son pays. Les sommes libérées sont utilisées à des fins sociales et de déminage a-t-il conclu.
M. ADEKANYE (Nigéria) a rappelé que le 8 septembre dernier son pays avait signé le Traité dinterdiction complète des essais nucléaires qui constitue un engagement sérieux de la part du Nigéria en faveur de la cause du désarmement nucléaire. Le processus constitutionnel en vue de sa ratification a été entamé. Nous sommes satisfaits de constater que cette évolution se produit sous lautorité dune administration civile. Le représentant a également souligné limportance quil attache à la création de zones exemptes darmes nucléaires qui constituent des mesures importantes de promotion de la paix au niveau régional. Lexistence dune telle zone en Afrique, connue sous le nom de Traité de Pelindaba, reflète la détermination de lAfrique à atteindre lobjectif du désarmement nucléaire. Nous soutenons les progrès obtenus en Asie centrale vers la création dune zone exempte darmes nucléaires. Le représentant a plaidé en faveur de lélaboration dun instrument juridiquement contraignant, interdisant lemploi de larme nucléaire par les Etats qui en sont dotés.
Sagissant des armes légères et de petit calibre, le représentant a souligné le lien entre la prolifération de telles armes et les conflits. Plusieurs opportunités nous permettent de répondre à ce défi. Au niveau international, le succès de la Conférence de 2001 sur le commerce illicite des armes légères dépendra de ladoption dun programme daction concret ainsi que de mesures de suivi. Les éléments dun tel programme devraient porter sur la transparence accrue, la responsabilité des Etats, un code de conduite international, des contrôles accrus sur les exportations et importations, la coopération et laide internationales, léchange des informations, le marquage et la traçabilité des armes, des mesures pratiques de désarmement comme la démobilisation, la collecte et la destruction des armes dans les situations postconflit. Le représentant a souligné la contribution importante des initiatives régionales et sous régionales, comme le moratoire de la Communauté économique des Etats dAfrique de lOuest (CEDEAO), qui peuvent fournir les bases à un programme daction de la Conférence. Le moratoire de la CEDEAO, le premier de ce genre, a des caractéristiques uniques qui auront des conséquences sur le mandat de la Conférence de 2001 sur le commerce illicite des armes légères.
Mme DIANE MARIE QUARLESS (Jamaïque)a évoqué les engagements pris par les principales puissances nucléaires à lissue de la Sixième Conférence de révision du TNP. Nous attendons à présent que les mots soient traduits en actes, a-t-elle déclaré. La représentante a toutefois indiqué que les principales préoccupations de son pays concernent le trafic illicite des armes légères. Ce phénomène participe de façon significative à lescalade de la violence, n on seulement dans les zones de conflits, mais également dans les démocraties qui connaissent la stabilité. La représentante a précisé que le trafic illicite des armes est étroitement lié au trafic de drogues et menace la stabilité de la région de la CARICOM. Pour toutes ces raisons, la Jamaïque attend avec impatience la tenue de la Conférence sur le commerce illicite des armes légères sous touts ses aspects. Un tel événement devrait traiter des législations nationale, régionale, internationale visant à mettre fin au trafic. A cette fin, la Jamaïque souhaiterait que le dialogue qui se déroule actuellement au sein du Comité préparatoire, soit plus constructif, particulièrement en ce qui concerne le champ daction et lobjectif de la future Conférence. La représentante sest félicitée des initiatives visant à assister les gouvernements dans leur lutte contre le trafic illicite des armes légères. A cet égard, elle a salué les actions mises en oeuvre par le Centre régional des Nations Unies pour la paix et le développement en Amérique latine.
La représentante a par ailleurs insisté sur limportance dassurer luniversalité des principaux instruments relatifs aux armements nucléaires. Elle a fait part de limpatience de son gouvernement de voir samorcer les négociations relatives à lélaboration dun instrument international concernant linterdiction de la production de matières fissiles à des fins darmement. La Jamaïque attache une importance particulière au contrôle du transport maritime de matières radioactives. Elle appelle de ses voeux lélaboration dun instrument international qui fixerait le cadre général de la responsabilité des Etats en matière de transport maritime de déchets nucléaires et qui aménagerait un régime de réparation en cas de dommages.
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