AG/DSI/252

LE NEPAL SOUMETTRA UN PROJET DE TEXTE VISANT A ACCELERER LE TRANSFERT A KATMANDOU DU CENTRE REGIONAL POUR LA PAIX ET LE DESARMEMENT

6 octobre 2000


Communiqué de Presse
AG/DSI/252


LE NEPAL SOUMETTRA UN PROJET DE TEXTE VISANT A ACCELERER LE TRANSFERT A KATMANDOU DU CENTRE REGIONAL POUR LA PAIX ET LE DESARMEMENT

20001006

La Commission du désarmement et de la sécurité internationale (Première Commission) a tenu cet après-midi une brève réunion au cours de laquelle elle a entendu les représentants du Népal et du Koweït. Le représentant du Népal a fait valoir le rôle important que joue le Centre régional pour la paix et le désarmement en Asie et dans le Pacifique et dont le siège doit être installé dans la ville de Katmandou. Il a souligné que le Gouvernement népalais est désormais prêt à accueillir ce centre à Katmandou et présentera cette année un projet de résolution visant à accélérer son transfert. Le représentant a toutefois fait part de difficultés à accepter le contenu du rapport du Secrétaire général au sujet de ce centre en raison d’un manque de faits concrets.

Pour sa part, le représentant du Koweït a appuyé la proposition du Secrétaire général en vue de convoquer une Conférence qui serait chargée d’identifier les moyens d’éliminer le danger nucléaire. Appelant de ses voeux la création d’une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen Orient, le représentant a lancé un appel à la communauté internationale pour qu’elle exerce des pressions sur Israël afin que ce pays adhère au TNP. Il a enfin fait part de sa révolte face au comportement de l’Iraq, soulignant que l’Agence internationale de l’énergie atomique n’est pas en mesure d’effectuer son mandat dans ce pays. “Aucune garantie que l’Iraq s’acquitte de ses obligations ne peut être donnée” a- t-il souligné.

La Première Commission poursuivra son débat général, lundi 9 octobre, à 10 heures.

Débat général

M. OLI (Népal) a déclaré que mis à part les essais nucléaires en Asie du Sud-Est, il y a deux ans, il est réconfortant de constater que le moratoire sur de tels essais a été respecté depuis. Nous ne pouvons que souhaiter que l’engagement auquel sont parvenus les Etats parties au Traité sur l’interdiction complète des essais nucléaires (TICE) soit rapidement traduit dans les faits. Se félicitant d’une part du report du projet américain de système de défense antimissile, M. Oli a fait observer d’autre part que l’avenir en matière de désarmement nucléaire et conventionnel n’était pas de nature à engendrer l’optimisme. Le TICE n’est toujours pas entré en vigueur, START II sur la réduction et la limitation des armements stratégiques offensifs n’est pas totalement en application tandis que l’entrée en vigueur du Traité de Pelindaba, portant création d’une zone exempte d’armes nucléaires en Afrique, a été repoussée une fois de plus. La liste est longue, a ajouté le représentant.

M. Oli a estimé que pour atteindre l’objectif du désarmement il faudrait que des efforts soient déployés au niveau national, régional et international. Au niveau national, la volonté politique devrait mener à la réduction des arsenaux nucléaires. Au plan régional, les efforts devraient porter sur la création de nouvelles zones exemptes d’armes nucléaires. Les pays dotés de l’arme nucléaire doivent prendre l’initiative de signer les protocoles dans le but de fournir des garanties de sécurité aux pays qui appartiennent à ces zones. Nous accueillons favorablement à cet égard la déclaration des cinq Etats dotés de l’arme nucléaire au sujet du Statut d’Etat exempt d’armes nucléaires de la Mongolie. Au plan international, la communauté internationale doit faire preuve de volonté politique pour traduire dans les faits ses engagements. A cet égard, le représentant a regretté l’impasse dans laquelle se trouve la Conférence du désarmement. Par ailleurs le représentant a fait valoir le rôle important du Centre régional pour la paix et le désarmement en Asie et dans le Pacifique dont le siège sera installé à Katmandou. Il nous est toutefois difficile de convenir du contenu du rapport du Secrétaire général au sujet de ce Centre car on y constate un manque de faits concrets. Notre gouvernement est maintenant tout à fait prêt à accueillir ce Centre à Katmandou et nous allons présenter cette année une résolution pour en accélérer le transfert.

M. HISHAM AL-GHANIM (Koweït) a déclaré qu’il existe une volonté politique réelle de parvenir à un monde exempt d’armes nucléaires. Toutefois, nous ne sommes toujours pas parvenus à éliminer les arsenaux nucléaires. Il faut déplorer le fait que la menace d’une guerre nucléaire continue de peser sur le monde. Le Koweït se félicite de la ratification par la Douma de START II. Cette initiative représente une avancée considérable sur la voie du désarmement nucléaire. Le représentant a évoqué l’augmentation des budgets militaires et l’importance des stocks d’armement nucléaire, soulignant leur caractère inadmissible. Le représentant a émis l’espoir que tous les appels lancés à l’élimination de ces armes seront entendus. Le Koweït rappelle aux Etats l’existence d’un avis de la Cour internationale de Justice par lequel elle a proclamé l’illégalité de la menace du recours à l’arme nucléaire. Le Koweït se félicite par ailleurs de la proposition du Secrétaire général de convoquer une Conférence chargée d’identifier les moyens d’éliminer les dangers nucléaires. Le représentant a estimé que c’est en raison de comportements étatiques égoïstes que les objectifs fixés en matière de désarmement nucléaire ne sont pas atteints. Ces comportements méconnaissent les intérêts de la sécurité internationale. Le représentant a dénoncé le fait que l’Iraq continue de stocker des armes de destruction massive. Poursuivant, il a estimé révoltant que l’Agence internationale de l’énergie atomique ne soit pas en mesure d’effectuer son mandat en Iraq. Aucune garantie que l’Iraq s’acquitte de ses obligations ne peut être donnée. Partant, le représentant a lancé un appel à l’Iraq pour qu’il respecte pleinement les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité. Le Koweït attache une grande importance à l’institution d’une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient. A cet égard, le représentant a stigmatisé le comportement d’Israël, seul pays de la région à n’avoir toujours pas adhéré au TNP. La communauté internationale devrait exercer des pressions sur Israël pour qu’il ratifie ce traité et se soumette aux garanties de vérifications de l’Agence internationale de l’énergie atomique. La paix repose sur la confiance mutuelle et ne peut être bâtie que si l’on abandonne les armes.

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