En cours au Siège de l'ONU

AG/SHC/463

LA COMMISSION POURSUIT SON EXAMEN DU DEVELOPPEMENT SOCIAL: VIEILLISSEMENT, PAUVRETE ET MONDIALISATION AU CENTRE DES DEBATS

26 septembre 2000


Communiqué de Presse
AG/SHC/463


LA COMMISSION POURSUIT SON EXAMEN DU DEVELOPPEMENT SOCIAL: VIEILLISSEMENT, PAUVRETE ET MONDIALISATION AU CENTRE DES DEBATS

20000926

La Commission des questions sociales, humanitaires et culturelles a poursuivi ses travaux de fond, cet après-midi, par l'examen des questions relatives à la situation sociale dans le monde et aux jeunes, aux personnes âgées, aux handicapés et à la famille. Les représentants de Bahreïn, du Népal, de l'Algérie, de l'Indonésie, de Singapour, du Soudan, du Burkina Faso, du Pakistan et de la Banque mondiale ont pris la parole.

Faisant écho aux manifestations violentes contre la mondialisation survenues aujourd'hui même à Prague où s'est ouverte l'Assemblée annuelle du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, la représentante de cette institution a déclaré que la communauté internationale se trouve "au bord d’un précipice". Elle a souhaité que "le spectre de la violence à Prague constitue un avertissement". Elle a ajouté "qu'il est plus urgent que jamais, dans ce monde en voie de mondialisation, que nous apprenions à écouter, à partager, à communiquer, à établir un vrai dialogue, et que notre engagement en faveur de tous les pays du monde, qu’ils soient développés ou en développement, prenne une forme utile".

La plupart des représentants ont évoqué les défis des bouleversements démographiques en cours, soulignant le fait que le vieillissement est devenu un phénomène mondial. Ils ont relevé notamment son impact sur le développement social des pays les plus démunis et sur la cohésion sociale. Le vieillissement a aussi, entre autres, des conséquences sur les flux de main-d’oeuvre et sur les politiques d’immigration des pays. La réaction de la communauté internationale à ce défi doit être étayée par des arguments solides, a estimé la représentante du Burkina Faso.

Pour sa part, le représentant du Népal a estimé que les personnes âgées sont une richesse pour la société dans laquelle elles vivent car elles transmettent les valeurs sociales, les traditions et la culture. Cependant, le Népal reconnaît également la nécessité de faire participer activement sa jeunesse au processus de prise de décisions ainsi qu’à la réalisation des programmes de développement. En ce qui concerne plus particulièrement les jeunes, la représentante de la Banque mondiale a déclaré que cette institution s’emploie depuis longtemps à satisfaire leurs besoins par l’intermédiaire de programmes dans les domaines de la santé et de l’éducation. Les programmes qui profitent directement aux enfants représentent environ 40% des prêts accordés par la Banque en matière d’activités de développement humain, soit environ 10 milliards depuis 1990.

La famille reste une structure de soutien indispensable, notamment pour les jeunes et les personnes âgées, ont reconnu plusieurs intervenants. Pour le Pakistan, une famille stable et protectrice contribue à la cohésion sociale et à l'harmonie de la société. Pour Singapour, la famille reste la première source de soins pour les personnes âgées et, selon une nouvelle législation, les familles prenant soin de leurs anciens, recevront des encouragements sous la forme d'exonérations fiscales et d'aides au logement.

La Commission poursuivra son débat sur le développement social, jeudi 28 septembre 2000 à 10 heures.

DEVELOPPEMENT SOCIAL, Y COMPRIS LES QUESTIONS RELATIVES A LA SITUATION SOCIALE DANS LE MONDE ET AUX JEUNES, AUX PERSONNES AGEES, AUX HANDICAPES ET A LA FAMILLE

SUITE DONNEE A L'ANNEE INTERNATIONALE DES PERSONNES AGEES

Suite du débat général

M. MOHAMMED AL SUWAIDI (Bahreïn) rappelant que les nouvelles théories incitent à mettre l'être humain au centre du développement, a indiqué que depuis le début du 19e siècle, l'État de Bahreïn a tenu à respecter tous les droits humains en octroyant aux citoyens les services de base. La loi de Bahreïn insiste également sur la famille en tant que fondement de la société, en accord avec la Sharia -la Loi islamique- en vigueur dans notre société. Le gouvernement assiste la famille à travers les campagnes contre l'illettrisme et les programmes visant la femme, y compris ceux sur la santé reproductive. M. Al Suwaidi a ajouté que Bahreïn accorde aux personnes âgées une place très respectueuse, conformément aux enseignements de sa religion. Toute une gamme de services leur sont octroyés.

Evoquant le rapport du Conseil économique et social (ECOSOC) qui recommande un changement des mentalités à l'égard des handicapés, le Représentant de Bahreïn a indiqué que son pays déploie des efforts pour ces derniers et leur accorde une attention particulière, notamment pour leur réhabilitation, tout en investissant dans la recherche et en s'impliquant dans des projets de coopération internationale. Les orphelins sont aussi assistés par les responsables du développement social qui accordent aussi des aides aux familles en difficulté.

M. KRISHNA PRATAP MALLA (Népal) a rappelé que, plus tôt cette année, les dirigeants mondiaux se sont rassemblés à Genève à l’initiative des Nations Unies pour passer en revue les progrès réalisés depuis le Sommet mondial pour le développement social de Copenhague (1995) et pour réaffirmer leur volonté d’éliminer l’extrême pauvreté, de favoriser la réalisation de l’objectif du plein- emploi, de promouvoir l’intégration sociale; et de réaliser l’accès universel et équitable à un enseignement de qualité et aux soins de santé primaires, entre autres objectifs. Le représentant a ensuite salué le rôle joué par les Nations Unies, et plus particulièrement de la Commission du développement social, dans la promotion des objectifs du développement social.

Toutefois, le représentant a regretté qu’en dépit des nombreux efforts déployés par la communauté internationale, le monde continue de souffrir des maux de la pauvreté et de la désintégration sociale. Une grande partie de la population, en particulier dans les pays en développement, est encore démunie, sans accès à l’eau potable, à l’éducation, aux soins de santé primaires. Le chômage et le sous-emploi progressent et les conditions de travail se détériorent dans de nombreuses parties du monde, a regretté le représentant.

En tant que principale garantie du développement social, l’éradication de la pauvreté doit être considérée comme une action urgente. Cet objectif requiert non seulement une volonté et une action politiques au niveau national mais aussi un soutien et une coopération internationaux. A cet égard, le représentant a établi un lien entre la réduction de la pauvreté et l’emploi, qui peut permettre de promouvoir le progrès social et de mettre fin à l’exclusion sociale. Il a indiqué que le Népal a fait de la réduction de la pauvreté l’un des principaux objectifs de son neuvième plan.

Le représentant a estimé que les personnes âgées sont une richesse pour la société dans laquelle elles vivent car elles transmettent les valeurs sociales, les traditions et la culture. Il a également indiqué que le Népal a lancé un modeste programme d’assistance aux personnes handicapées, aux veuves et aux personnes âgées. Le Gouvernement népalais a également pris des mesures pour protéger les droits des personnes âgées, vulnérables ou handicapées et pour leur fournir des services de base. Le Népal reconnaît également la nécessité de faire participer activement sa jeunesse au processus de prise de décisions ainsi qu’à la réalisation des programmes de développement.

Melle DALILA SAMAH (Algérie) a déclaré que le développement social d’un pays est la résultante de son développement économique. Ce dernier est tributaire de nombreux facteurs extérieurs, particulièrement en ce monde en pleine mutation où les êtres insuffisamment armés contre les vicissitudes de la vie sont laissés sur les bords du chemin si une attention particulière ne leur était pas accordée par l'Etat.

C’est pour éviter une telle situation que l’Algérie attache une grande importance à la famille qui est l’éducatrice première des jeunes générations et le creuset où se forgent les liens intergénérations et de solidarité. A ce titre, la famille bénéficie de la protection et du soutien de l’Etat, par la mise en place de mesures et de politiques spécifiques.

Bien que les personnes âgées ne constituent que 6% de la population, a-t- elle indiqué, les pouvoirs publics s’occupent de ces personnes avec un programme d’action national qui intègre les recommandations du Plan d’action international sur le vieillissement. Si les pouvoirs publics et la famille sont les deux entités qui assument la plus grande part des responsabilités envers les personnes âgées, a poursuivi la représentante, le rôle du secteur privé et des associations n'en est pas moins significatif. Le partenariat Etat-associations permet de développer des programmes dont la finalité est de faire participer les personnes du troisième âge à la vie de la société.

La représentante a finalement affirmé la participation active de l’Algérie aux préparatifs de la deuxième Assemblée mondiale sur le vieillissement dont l’objectif est notamment de faire des sociétés dans leurs diversités économiques et culturelles, des sociétés tolérantes, harmonieuses et inclusives où toutes les catégories de la population ont un rôle à jouer.

M. BALI MONIAGA (Indonésie) a affirmé que même si la mise en oeuvre des divers programmes et projets de développement social incombe en premier chef aux gouvernements nationaux, c'est seulement en collaborant tous ensemble que l'on pourra atteindre les résultats escomptés. M. Moniaga a déclaré que sa délégation est préoccupée de constater qu'après de nombreuses années de rhétorique, le fait demeure que depuis 1995, la pauvreté s'est aggravée dans plusieurs pays. Il a souligné que la situation sociale dans plusieurs pays en développement -y compris en Indonésie- est pire qu'il y a cinq ans, au moment où se tenait le Sommet pour le développement social de Copenhague. L'Indonésie est cependant convaincue qu'elle pourra bientôt se retrouver sur la voie du développement social et économique.

Par ailleurs, M. Moniaga a relevé comme très importantes les questions de l'homogénéité culturelle et du lien entre la mondialisation et la souveraineté des états. Sur le plan de la santé, il a rappelé que dans certaines régions, la question du VIH/Sida a atteint des proportions catastrophiques. Abordant le sujet du vieillissement, M. Moniaga a précisé que les changements démographiques poseront des défis importants à l'Indonésie. On estime en effet que 56% des personnes âgées vivront en Asie et dans le Pacifique d'ici 2025. C'est pour cela que l'Indonésie voudrait souligner l'intérêt qu'elle porte aux préoccupations des personnes âgées dans les pays en développement. Le représentant a réitéré la ferme détermination de son gouvernement à relever les défis auxquels sont confrontés les groupes vulnérables, et espère que le pays retrouvera sa place à l'avant-garde du développement social. M. Moniaga a déclaré que l'Indonésie espère que la communauté internationale et les pays donateurs continueront à appuyer ses efforts.

M. ZAINUL ABIDIN RASHEED, Ministre des affaires étrangères de Singapour a déclaré que les changements démographiques auront des conséquences au-delà des frontières nationales. Le vieillissement de la population et l’augmentation des dépenses de santé qui s’ensuivra sont, depuis longtemps, une source de préoccupation pour les gouvernements de presque tous les pays développés. Ces pays sont les “locomotives” du développement mondial et s’ils ne parviennent pas à réaliser les mêmes performances économiques, le reste du monde en pâtira. Tant qu’il existera un écart entre des pays en développement jeunes et des pays développés vieillissants, cela aura des conséquences économiques et sociales pour les uns et pour les autres. L’une de ces conséquences pourra être l’immigration et le changement social, ou même un basculement des rôles entre débiteurs et créditeurs au niveau international. Par exemple, si les pays en développement mettaient sur pied des systèmes de retraite dûment financés, cela pourrait générer des surplus de capitaux qui affecteraient les marchés mondiaux des capitaux.

Le représentant a ensuite indiqué que la population de Singapour connaît un vieillissement rapide et que 7,2% de personnes sont âgées de plus de 65 ans. Cette proportion passera à 18,4 % d’ici à 2030 et le taux des naissances n’est pas suffisant, à Singapour, pour renouveler la base de la population. Singapour reconnaît le caractère nécessaire ainsi que l’intérêt d’une cohésion sociale impliquant tous les niveaux de la société, qu’il s’agisse du gouvernement, de la famille, de l’individu ou de la société civile, dans les soins aux personnes âgées. La famille a toujours joué un rôle central dans les soins prodigués à ses membres. Les personnes âgées sont importantes dans la société du fait des connaissances et de l’expérience dont elles sont porteuses. Admettant qu’il est cependant de plus en plus difficile de garantir une adhésion à ces valeurs traditionnelles, Singapour a élaboré une législation garantissant que la famille restera la première source de soins pour les personnes âgées. Les familles prenant soin de leurs anciens reçoivent des encouragements sous la forme d’exonérations fiscales et d’aides au logement.

Il est nécessaire pour la société de prendre soin des ses anciens dans le respect du principe de justice et dans l’intérêt de tous. Premièrement, la société leur doit ce service d’un point de vue humain et en échange des contributions sociales et économiques qu’ils ont fournies tout au long de leur vie. Ensuite, nous serons tous vieux un jour et les dispositions que nous prenons aujourd’hui nous bénéficieront plus tard. Enfin, les personnes âgées ont un rôle important à jouer dans la société, celui de lien vital à notre histoire et à notre tradition. A une époque où l’érosion des traditions et des cultures différentes est source de préoccupation, c’est un aspect particulièrement important.

MME ILHAM IBRAHIM MOHAMMED AHMED(Soudan) a déclaré que l'on ne peut faire de distinction entre le développement social et le développement économique, et que l'on ne peut séparer le développement de la paix. La représentante a affirmé que malgré les efforts consentis par la communauté internationale et les gouvernements depuis le Sommet de Copenhague, le chemin menant au développement social est encore bien long. Mme Ahmed a souligné qu'il n'y aura point de développement sans effort concerté de la communauté internationale tout entière. Ainsi, les pays développés doivent consacrer 0.7% de leur Produit national brut (PNB) à l'aide publique au développement et régler le problème de la dette, notamment pour les pays pauvres les plus endettés. Elle a aussi évoqué la nécessité de réformer les institutions financières internationales, pour que celles-ci répondent mieux aux besoins du développement. La représentante a souhaité que les pays les moins avancés soient assistés, afin qu'ils puissent renforcer leur capacité et leur compétitivité sur le plan international. Ainsi, ces pays pourront faire face aux défis de la mondialisation. A cet égard, elle a rappelé qu'il faut pallier aux insuffisances et aux problèmes intrinsèques de l'Uruguay Round.

Elle a ajouté que sur le plan de la santé, il faut lutter contre les endémies, et notamment le paludisme qui menace plusieurs pays africains, et stopper la propagation du VIH/sida. En conclusion, Mme Ahmed a estimé que la communauté internationale doit réfléchir sérieusement à la manière de mieux atteindre les nobles objectifs humains du développement social, pour le plus grand bien de l'humanité tout entière, en prenant en compte les caractéristiques propres à chaque nation.

Mme SERAPHINE TOE(Burkina Faso)a souhaité que l'accent soit effectivement mis sur l'amélioration de la condition des personnes âgées, notamment les jeunes. Elle a rappelé que tous les Etats Membres ont souscrit à la Déclaration et au Programme de Copenhague en vue de l’édification d’une société meilleure. Pour ce faire l’élimination de la pauvreté s’impose aujourd’hui comme un défi majeur.

Malgré ses modestes ressources, le Burkina Faso s’est fixé un programme de développement à moyen et à long terme dont les objectifs visent à accroître le produit intérieur brut par habitant d'au moins 3% par an entre 2001 et 2002 et de 4 à 5% par an à partir de 2003 et à réduire l’incidence de la pauvreté de 45% à 30% d’ici 2015.

Pour atteindre ces objectifs elle a souligné que le Gouvernement s’est assigné des objectifs dans quatre secteurs prioritaires: l’éducation dont la politique de développement jusqu’en 2010 consistera à augmenter la couverture de l’éducation de base en vue d’une éducation universelle d’ici 2010; la santé, où il s’agira d’améliorer la couverture sanitaire, la qualité des services et la couverture par les programmes de santé publique; d'assurer la disponibilité des médicaments et la formation de base; l’eau potable, secteur où pour assurer un meilleur accès, le programme gouvernemental a développé l’approche de l’hydraulique de quartier; enfin l'agriculture et l'élevage.

Cependant, Mme Toe a indiqué que le succès de ces objectifs dépendra en grande partie de la capacité de son Gouvernement à piloter les politiques et programmes qui seront mis en oeuvre, et surtout grâce aux partenaires au développement auprès desquels le Burkina Faso réitère son appel pour consentir des ressources additionnelles au profit du développement durable.

M. MUNAWAR SAEED BHATTI (Pakistan) s’associant à la déclaration prononcée par le Représentant du Nigéria au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a déclaré que le développement social concerne les besoins humains les plus fondamentaux et touche à la vie de chaque individu. Il a estimé que la situation sociale dans le monde est loin d’être satisfaisante et que les disparités de revenus entre les riches et les pauvres ont encore empiré. Le “fossé numérique” risque à présent d’aggraver cette situation. La pauvreté est la cause principale de cette terrible situation sociale. A ce sujet, le représentant s’est dit fermement convaincu qu’une croissance économique soutenue est une condition préalable à l’objectif de réduction de moitié de la pauvreté d’ici à 2015 qui a été identifié lors du Sommet du millénaire.

Le vieillissement de la population est un phénomène complexe qui a des conséquences sur les politiques économiques, sociales et sanitaires, entre autres, dans toutes les parties du monde, a poursuivi le représentant. Le vieillissement a des conséquences sur les flux de main-d’oeuvre et sur les politiques d’immigration des pays. Notre réaction à ce défi doit donc être étayée par des arguments solides, a estimé le représentant. Reconnaissant les problèmes spécifiques auxquels sont confrontées les femmes âgées, le représentant a suggéré que la révision du Plan international d’action sur le vieillissement se penche sur les manières d’assurer l'intégration des personnes âgées au niveau de leurs communautés et de leur société.

Le Pakistan accorde une grande importance à l’institution de la famille, a poursuivi le représentant. Il a estimé qu’une famille stable et protectrice contribue à la cohésion sociale et à l’harmonie de la société. C’est pourquoi le Gouvernement pakistanais tient compte du rôle important de la famille dans sa planification du développement. Regrettant ensuite les difficultés que doivent affronter les personnes handicapées, le représentant a ajouté que la plupart des sociétés en développement ne disposent pas des infrastructures adéquates pour leur pleine intégration dans la vie sociale et économique de leurs communautés. Il a signalé que le Pakistan a cependant pris un certain nombre d’initiatives d’intégration des handicapés. L’éducation a également reçu une attention toute particulière par le biais d’un ambitieux programme de réforme de secteur éducatif, qui prévoit notamment le recrutement d’environ 200 000 enseignants et met l’accent sur l’enseignement de l’anglais, des mathématiques et de l’informatique. Ce programme prévoit également des partenariats entre les secteurs privé et public.

MME CLARE FLEMING (Banque mondiale) a rappelé que le Président de la Banque mondiale, M. James Wolfensohn, a réaffirmé pour la sixième année consécutive, hier, à Prague, la volonté de la Banque de se donner une architecture qui lui permettra de contribuer authentiquement à la “construction d’un monde équitable”. Elle a été d’avis que, pour les pays, la nécessité d’accorder plus d’attention au soutien de leurs citoyens les plus âgés se fait de plus en plus urgente. L’augmentation du nombre de personnes âgées met à l’épreuve les systèmes d’assurance sociale et nombre d’entre eux sont menacés de faillite. Dans ce contexte, la Banque mondiale a fourni une assistance technique aux gouvernements de 30 pays dans le domaine de la réforme des pensions.

En ce qui concerne les jeunes, la Banque mondiale s’emploie depuis longtemps à satisfaire leurs besoins par l’intermédiaire de programmes dans les domaines de la santé et de l’éducation. Les programmes qui profitent directement aux enfants représentent environ 40 % des prêts accordés par la Banque en matière d’activités de développement humain, soit environ 10 milliards de dollars depuis 1990. Ainsi, la Banque est la plus importante source de financement extérieur pour l’éducation dans le monde en développement.

Nous sommes au bord d’un précipice, a déclaré la représentante. Alors que CNN diffuse aujourd’hui des images des violentes manifestations qui se déroulent à Prague, nous voudrions que le spectre de la violence à Prague constitue un avertissement. Il est plus urgent que jamais, dans ce monde en voie de mondialisation, que nous apprenions à écouter, à partager, à communiquer, à établir un vrai dialogue, et que notre engagement en faveur de tous les pays du monde, qu’il s'agisse d'un pays développé ou en développement, prenne une forme utile.

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