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AG/SHC/462

L'ERADICATION DE LA PAUVRETE, LE PLEIN EMPLOI ET L'INTEGRATION DE TOUS LES GROUPES SOCIAUX SONT INDISPENSABLES AU DEVELOPPEMENT SOCIAL

26 septembre 2000


Communiqué de Presse
AG/SHC/462


L'ERADICATION DE LA PAUVRETÉ, LE PLEIN EMPLOI ET L'INTEGRATION DE TOUS LES GROUPES SOCIAUX SONT INDISPENSABLES AU DEVELOPPEMENT SOCIAL

20000926

Les mesures d'austérité et la mondialisation ont freiné le développement social et réduit à néant les progrès sociaux des pays en développement

“Dans les pays en développement, les difficultés de développement social ne sont pas dues à un manque de volonté politique mais aux mesures d’austérité imposées par les institutions financières internationales et aux retombées négatives de la mondialisation qui ont laissé leurs économies exsangues et ont réduit à néant les progrès sociaux”, a déclaré le Représentant du Nigéria, au nom du Groupe des 77 et de la Chine à la Commission des affaires sociales, culturelles et humanitaires, qui examinait, ce matin, les questions liées au développement social, y compris les questions relatives à la situation sociale dans le monde et aux jeunes, aux personnes âgées, aux handicapés et à la famille. Au cours du débat sur ces questions, les délégations ont identifié l’éradication de la pauvreté, le plein emploi et l’intégration sociale comme des objectifs incontournables pour améliorer la situation sociale de leur population, y compris les personnes âgées, les jeunes et les handicapés.

Evoquant l’Année internationale des personnes âgées célébrée en 1999, le Représentant du Nigéria a rappelé que la population mondiale connaît une révolution démographique que les pays en développement ressentiront d’autant plus durement que la population y vieillit plus rapidement. Il a souligné que les dépenses supplémentaires en matière de santé et de réorientation professionnelle des personnes âgées s'ajouteront à d’autres priorités telles que le remboursement du service de la dette, le développement, la sécurité, la santé et la gestion de l’eau. Tout en préconisant d’inclure les besoins des personnes âgées dans les stratégies de réduction de la pauvreté, il a appelé les pays donateurs à trouver une solution permanente au problème de la dette.

Les délégations ont insisté sur la nécessité de mettre en place un cadre général qui permette aux personnes âgées de continuer à jouer un rôle productif dans la société. Ainsi, le représentant de l'Organisation internationale du travail (OIT) a appelé les gouvernements à reconnaître la main-d'œuvre potentielle que représentent les personnes âgées, en particulier les femmes âgées, et à leur garantir des conditions de travail satisfaisantes. Le Représentant du Japon a fait part d'une initiative prise par son gouvernement visant à instituer un système de soins aux personnes âgées dans le cadre duquel les responsabilités sont partagées entre la famille et la société.

Les Représentants des pays suivants ont pris la parole : Nigéria, au nom du Groupe des 77 et de la Chine; Colombie au nom des pays du Groupe de Rio; Japon; Danemark; Chili; Ex-République yougoslave de Macédoine; Fédération de Russie et Ukraine. Le représentant de l'Organisation internationale du travail (OIT) a également pris la parole.

Sont également intervenus dans le cadre des délégations de leurs pays respectifs, les représentants de la jeunesse danoise, de la jeunesse néerlandaise et de l'association de jeunes d'Australie.

La Troisième Commission poursuivra ses travaux cet après-midi, à 15 heures.

DEVELOPPEMENT SOCIAL, Y COMPRIS LES QUESTIONS RELATIVES A LA SITUATION SOCIALE DANS LE MONDE ET AUX JEUNES, AUX PERSONNES AGEES, AUX HANDICAPES ET A LA FAMILLE

SUITE DONNEE A L'ANNEE INTERNATIONALE DES PERSONNES AGEES

Suite du débat général

M. S. A. ADEKANYE, Ministre des affaires étrangères du Nigéria, au nom du Groupe des 77 et la Chine, a rappelé que la communauté internationale s’est réunie il y a trois mois, à Genève, pour évaluer les progrès réalisés cinq ans après le Sommet mondial pour le développement social de Copenhague (1995) et s’est engagée à faire du développement social une préoccupation centrale pour tous. Il a été reconnu lors de cette réunion qu’en dépit de progrès dans certains domaines, peu a été réalisé pour améliorer les conditions de vie de la majorité de l’humanité qui vit en grande partie dans les pays en développement. Malgré les immenses progrès scientifiques et technologiques, un vaste pan de l’humanité reste désespérément pauvre. Le représentant a déclaré que le Groupe des 77 partage l’opinion du Secrétaire général, selon lequel la pauvreté extrême est un affront à notre humanité commune.

De ce fait, les Etats Membres réunis à Genève ont réaffirmé leur volonté de mettre en oeuvre la Déclaration et le Programme d’action de Copenhague, y compris l’objectif de réduire de moitié la pauvreté d’ici à 2015. Ils ont également souligné les obstacles qui freinent l’intégration des pays en développement dans l’économie mondiale. Cette intégration est nécessaire pour que ceux-ci puissent partager les bénéfices des progrès technologiques rapides et des possibilités nouvelles de développement économique et social.

Poursuivant, le représentant a déclaré que l’éradication de la pauvreté reste au centre de la politique nationale de la plupart des pays du Groupe des 77. Ils ont adopté des programmes et des stratégies dans ce sens. Cependant, leurs efforts n’ont pas abouti aux résultats escomptés, a regretté le représentant. Il a insisté sur le fait que cet échec n’est pas dû à un manque de volonté. A cet égard, il a précisé que les pays en développement ont été étouffés par les mesures d’austérité fiscale et budgétaire que leur ont imposé les institutions financières internationales et qui les ont laissés sans ressources pour lancer des programmes de création d’emplois. En outre, ces efforts ont été réduits à néant par l’avènement de la mondialisation qui, dans de nombreux cas et notamment celui de la crise asiatique et de ses retombées, a balayé les bénéfices acquis. C’est pourquoi il est urgent et justifié d’adopter une approche holistique pour atteindre les objectifs du développement social.

M. Adekanye a été d’avis que, pour s’attaquer sérieusement à l’éradication de la pauvreté et réaliser pleinement des conditions de plein emploi et d’intégration sociale, les pays doivent trouver une solution permanente au problème de la dette. Les bailleurs de fonds doivent donc s’engager à revoir la dette des pays en développement.

Evoquant l’Année internationale des personnes âgées célébrée en 1999, le représentant a rappelé que la population mondiale a juste dépassé les six milliards de personnes et que nous sommes en pleine révolution démographique. Les pays en développement ressentiront plus durement l’impact de cette révolution parce que le rythme du vieillissement de la population y est plus rapide. Il a souligné les dépenses supplémentaires en matière de santé et de réorientation des personnes âgées sur le marché du travail que cette évolution entraînera dans ces pays. Le représentant a regretté que les priorités politiques en faveur des personnes âgées soient affaiblies face à d’autres obligations dont celle de rembourser le service de la dette et de faire face aux impératifs du développement, de la sécurité, de la santé et de l'accès à l’eau. Il a préconisé d’inclure les besoins des personnes âgées dans les stratégies de réduction de la pauvreté, afin que celles-ci soient à la fois actrices et bénéficiaires du développement.

M. ALVARO TIRADO MEJÍA (Colombie) au nom du Groupe de Rio a déclaré que le Groupe de Rio est conscient de ce qu’il faut entreprendre pour surmonter les obstacles au développement social. Même lorsqu'au niveau national sont présents la démocratie, un gouvernement efficace, un système éducatif et de santé adéquats et qu'il a été mis fin à la corruption, il est nécessaire qu’au niveau international certaines situations soient modifiées telles que la possibilité d’accès aux marchés, des règles d’échanges commerciaux plus équitables et une réduction de la dette extérieure.

Le Représentant a déclaré que les pays du Groupe de Rio sont d'avis que “L’Année Internationale des Personnes Agées” a correctement mis en exergue les points sur lesquelles il était nécessaire de se focaliser. Il a rappelé que le continent américain, longtemps considéré comme le Nouveau Monde avec une importante population jeune, connaît aujourd’hui une évolution démographique différente. Alors que le groupe des moins de 15 ans croît à un taux de 0.2, celui des plus de 65 ans progresse à un taux de 3. Les raisons du vieillissement de la population des pays du Groupe de Rio sont diverses et les perspectives démographiques révèlent l’urgence de mettre en place des politiques sociales ainsi que la nécessité d’évaluer l’impact du vieillissement de la population sur nos économies. Les pays du Groupe de Rio, a-t-il déclaré, prennent soin de leur population âgée et les besoins des personnes âgées ont toujours été pris en compte lors de l’élaboration des politiques publiques.

Il a ajouté que la coopération et l'appui des organisations internationales étaient essentiels pour trouver une solution aux problèmes du vieillissement et que les pays du Groupe de Rio soutenaient la deuxième Assemblée mondiale sur le vieillissement qui se tiendra à Madrid en avril 2002.

S'exprimant au nom de la jeunesse des Pays-Bas, Mme MARLOU PIJNAPPEL, a plaidé pour une plus grande participation des jeunes aux travaux des Nations Unies. Pour elle, les représentants de la jeunesse représentent "le vent du changement". Elle a appelé l'ONU à mettre sur pied un programme qui permettrait aux représentants de la jeunesse, notamment celle des pays en développement, de participer à l'Assemblée générale et ses sessions spéciales, pour qu'ils contribuent à un processus de prise de décision plus équilibré. Mme Pijnappel a recommandé que les pays développés contribuent généreusement les fonds nécessaires à ce programme qui permettrait aux jeunes de réaliser leurs idées.

Défendant les droits des jeunes demandeur d'asile à travers le monde, la représentante de la jeunesse néerlandaise a insisté sur la nécessité de leur accorder une attention particulière, dans la mesure où ces jeunes migrants sont plus vulnérables et ont des besoins différents. Mme Pijnappel a aussi évoqué la haine raciale, un autre fléau qu'il faut combattre dans les pays d'accueil. Enfin, la représentante des Pays-Bas a déclaré que son pays est en faveur de l'adoption d'une charte des droits de la jeunesse.

Mme TSUNEKO YANAGAWA(JAPON), a déclaré que 17% de la population au Japon est âgée et que dans ce sens des mesures basées sur le concept de ce qui est appelé un “vieillissement actif” ont été adoptées. Ainsi, le nouveau système de soins aux personnes âgées mis en place par le Gouvernement japonais permet un partage des responsabilités entre la famille et la société.

Par ailleurs, il a dit qu’il est important pour une société de respecter les droits des personnes handicapées et qu’une incapacité peut parfois être surmontée par une action conjointe de la personne handicapée et de la société dans son ensemble. Aussi, le Japon encourage l’utilisation de la technologie de l’information et des télécommunications qui offre aux personnes handicapées de meilleures possibilités d’accès dans les domaines économique, social, culturel et politique et leur permet de participer plus activement à la société. Le représentant a rappelé que le Japon développe des politiques systématiques et globales en faveur des personnes handicapées qui répondent à deux objectifs: la normalisation et la réhabilitation.

La délégation du Japon espère que les ressources du Fonds volontaire des Nations Unies pour les personnes handicapées auquel le Japon contribue, seront efficacement utilisées.

Le Japon reconnaît l’importance du rôle joué par les organisations non gouvernementales dans le développement social, a poursuivi le Représentant. Nous continuerons à travailler avec les principaux acteurs concernés pour renforcer le développement social. Le Représentant a rappelé l'importance d'un développement social centré sur la personne humaine ainsi que l'annonce faite par le Premier Ministre japonais selon laquelle "la sécurité humaine" sera l'un des piliers de la future politique diplomatique de son pays.

M. HOLGER KALLEHAUGE (Danemark)a rappelé que plusieurs instruments internationaux ont été adoptés dans le cadre des Nations Unies visant l'intégration des handicapés mais la plupart de ces textes n'ont pas force obligatoire. Trois principes sous-tendent ces instruments: l'égalisation des chances; la participation; l'intégration sociale;. Les droits de l'homme sont universels et couvrent tous les êtres humains, y compris les personnes handicapées, qui ont les mêmes droits inaliénables, y compris le droit à participer à tous les aspects de la société. Il serait temps de procéder à un réajustement sur les lacunes des Règles pour l'égalisation des chances des handicapés et d'élaborer une version révisée pour tenir compte des besoins particuliers des femmes, fillettes, enfants et personnes âgées handicapées et pour y inclure le droit au développement.

Le Rapport 2000 sur le développement humain est un progrès notable et les personnes handicapées appuient ce qui est dit dans ce rapport, notamment sur la nécessité pour la communauté internationale de retourner à la vision audacieuse des premiers auteurs de la Déclaration universelle des droits de l'homme et du citoyen. Un nouveau millénaire est justement l'occasion de renouveler une telle vision par des engagements pratiques et des réalisations concrètes.

S'exprimant au nom de la jeunesse danoise, M. JEPPE BRUUS CHRISTENSEN, a affirmé que les jeunes de 15 à 24 ans représentent plus d'un milliard de personnes. La communauté internationale doit reconnaître le potentiel de la jeunesse et en faire une ressource essentielle, aussi bien dans le processus de prise de décisions que dans le développement. Le Danemark pour sa part envoie des jeunes aux Nations Unies depuis 25 ans. Les États Membres devraient inclure davantage de jeunes dans leurs délégations à l'Assemblée générale. M. Christensen a par ailleurs demandé une coordination renforcée des politiques des Nations Unies concernant la jeunesse. Les jeunes et les organisations de la jeunesse jouent un rôle important dans l'essor de réseaux internationaux et contribuent à la démocratisation. M. Cristensen a souhaité que la jeunesse, à laquelle le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) doit accorder une attention particulière, devienne un partenaire actif dans le développement.

MME CARRIE MAC DOUGALL, Représentante des associations de jeunes d’Australie, a déclaré que le Programme d’action mondial pour la jeunesse à l'horizon 2000 et au-delà peut être utilisé comme guide par les pays en développement. En dépit des différences entre chaque pays, il faut que les gouvernements reconnaissent l’importance des jeunes lors de l’élaboration de leurs politiques nationales. Les jeunes cherchent à apporter des changements positifs dans la société et méritent à ce titre d’être entendus et de participer aux processus de prise de décisions. Il serait important du point de vue pratique et symbolique que les délégations des Etats Membres, notamment aux Nations Unies, comptent davantage de jeunes.

La représentante a déclaré que l’Australie espère que les gouvernements accorderont une attention soutenue aux résultats du quatrième Forum de la jeunesse des Nations Unies qui doit se tenir au Sénégal en 2001. Les représentants de la jeunesse qui participeront au Forum devraient se prononcer sur les questions qui les préoccupent et formuler un plan d’action. Les résultats du Forum devraient constituer une importante source d’informations que les gouvernements pourront utiliser lors de l'élaboration de politiques en faveur des jeunes.

La représentante a proposé que les Nations Unies utilisent le Groupe sur la jeunesse comme centre de coordination et de liaison, et qu’elles constituent une base de données sur les initiatives des Nations Unies en faveur des jeunes. L’un des avantages d’une telle démarche est qu’elle serait sans implications budgétaires.

Poursuivant, elle a rappelé que la capacité des jeunes à participer au processus de prise de décisions dépend de leur éducation et de leur formation. Les problèmes de pauvreté, de violence, de toxicomanie, de santé, de sexisme, d’analphabétisme et d’illettrisme sont également un frein à la pleine participation constructive des jeunes au fonctionnement de leurs communautés. La représentante a donc suggéré que les jeunes soient autant que possible inclus lors de la recherche de solutions à ces problèmes.

M. JUAN GABRIEL VALDES (Chili), saluant le rapport du Secrétaire général sur le suivi de l’Année internationale des personnes âgées, a déclaré que les travaux des Nations Unies ont contribué à la prise de conscience des problèmes liés au vieillissement de la population et ont été très importants pour les gouvernements à l’heure de prendre des décisions dans ce domaine. Il a indiqué que l’on prévoit qu’en 2010, au Chili, la population de personnes âgées sera équivalente à la moitié de la population de jeunes ayant moins de 15 ans. De ce fait, le Gouvernement chilien a élaboré en 1996 une “politique nationale des personnes âgées” en s’inspirant du Plan d’action international sur le vieillissement adopté en 1982. Cette “politique nationale” implique une mise en valeur des personnes âgées et une amélioration de leurs conditions de vie.

Le représentant a ajouté que le nombre de personnes âgées souffrant de la pauvreté a diminué mais que l’évaluation de leur niveau de vie est complexe car elle doit tenir compte d’autres variables. Ainsi, la marginalisation, l’abandon, la déperdition des valeurs sociales et la baisse de l’estime de soi jouent également un rôle important. On a aussi observé que deux groupes sont particulièrement exposés aux difficultés dans la population des personnes âgées, à savoir les femmes âgées et les personnes âgées qui vivent dans les zones rurales.

M. NASTE CALOVSKI(ex-République yougoslave de Macédoine) a déclaré que la lutte contre la pauvreté, la faim et des maladies comme le sida constituent la principale préoccupation de nombreux États Membres. Un grand nombre d'Etats Membres est préoccupé par le problème du chômage, l'éducation des enfants et des jeunes, par leur avenir, par la situation des personnes âgées. Les problèmes sur lesquels il faut se pencher sont encore si nombreux. Cependant, le désir d'améliorer la situation de tous les citoyens, améliorer la vie des personnes négligées ou défavorisées prévaut, afin d'assurer le respect des droits de l'homme pour tous. Les États Membres ont répété leur engagement à placer la personne humaine au centre du développement, ce qui a été réitéré au Sommet du millénaire. Le représentant a affirmé que la communauté internationale peut atteindre les résultats si les États Membres font preuve d'une volonté politique à cet égard, appuyée par des mesures concertées. Le moment est, a-t-il dit, de ne plus s'en tenir aux généralités, mais de passer aux efforts concrets en vue de mettre en oeuvre les engagements qui ont été pris.

En République de Macédoine, le problème le plus sérieux est celui du chômage qui caractérise la phase de transition et de modernisation de l'économie et de l'administration. Le chômage frappe particulièrement les jeunes et les personnes ayant un niveau d'éducation élevé. Nous espérons que la consolidation continue de notre économie et le processus de notre intégration à l'Europe auront un effet positif sur notre situation sociale.

M. KIRILL BARSKIY(Fédération de Russie) a déclaré que la personne humaine doit être au centre du développement. Il a ajouté que les dernières grandes réunions internationales ont permis d’esquisser les contours d’une politique sociale internationale. Il a déclaré que la Russie accorde une grande importance à la situation des groupes vulnérables et participe à l’amélioration des normes internationales dans le domaine du développement social. Après avoir indiqué qu’il y a 30 millions de personnes âgées en Russie, le représentant a ajouté que son Gouvernement a mis en place une stratégie sur le thème d’”une société pour tous les âges”. Le niveau des retraites a été augmenté et le système de soins pour les personnes âgées a été renforcé. En outre, un plan de politique sociale jusqu’à l’an 2005 a été mis en place.

Par ailleurs, le représentant a estimé qu’il est important de tenir compte des problèmes des pays en transition. Il a appelé au renforcement de l’orientation sociale de la coopération internationale. La Russie est prête à agir sur des bases égales et de partenariat, a-t-il conclu.

M. MYKOLA MELENEVSKY (Ukraine) a déclaré que son gouvernement est déterminé à prendre les mesures nécessaires, au niveau national, afin d'atteindre les objectifs de développement adoptés par les dirigeants mondiaux et réitérés récemment dans la Déclaration du millénaire. La plupart des stratégies envisagées se retrouvent dans les principes énoncés dans le programme gouvernemental "Ukraine 2010". Selon M. Melenevsky, une des questions les plus importantes dans son pays est la réhabilitation des personnes handicapées, notamment après la catastrophe de Chernobyl. Les dispositions adoptées par la 48e session de l'Assemblée générale concernant l'égalité des chances des personnes handicapées constituent un important guide pour la stratégie de l'Ukraine vis-à-vis de ce groupe.

Par ailleurs, le Représentant a précisé que l'Année internationale des personnes âgées a donné l'occasion à son gouvernement, aux organisations non gouvernementales et au public d'examiner spécifiquement le statut des personnes âgées. Comme beaucoup d'autres pays, l'Ukraine connaît un vieillissement rapide de sa population. En 2015, la proportion des personnes âgées atteindra 22%, a-t-il dit. M. Melenevsky a précisé que dans le cadre de programmes gouvernementaux, les autorités de son pays ont pris des mesures afin de relever les revenus des personnes âgées et leurs bénéfices sociaux. Les prestations d'aide sociale visant les personnes âgées ont été améliorées, les institutions existantes ont été renforcées et d'autres ont été créées. M. Melenevsky a indiqué que son gouvernement offre aux personnes âgées un accès gratuit et illimité aux soins médicaux. Compte tenu de la tendance à la mondialisation, de la libéralisation et des réformes économiques sur le plan national, le Représentant de l'Ukraine a affirmé que le moment est venu d'améliorer la coopération internationale et que les Nations Unies devraient jouer un rôle clé pour la mise en place des activités de collaboration en matière de développement social

M. GARETH HOWELL (Organisation internationale du Travail - OIT) a déclaré que les avantages économiques des politiques de développement social doivent être mieux compris. Le représentant a insisté sur le concept "d'emploi décent" en soulignant que le respect de certains droits fondamentaux permet de consolider le progrès économique. L’emploi des jeunes, qui doit reposer sur la solidarité entre les générations, est particulièrement important pour l’OIT. Le représentant a estimé qu’il faut réévaluer le rôle et l’importance des travailleurs âgés, qui représentent une main d’oeuvre potentielle. Dans de nombreux pays industrialisés, les politiques publiques répondant aux nouvelles réalités économiques, encouragent la flexibilité dans l'emploi des personnes âgées. Le nombre croissant de personnes âgées, le déclin de la famille traditionnelle représentent également un problème de santé car les personnes âgées travaillent souvent dans de très mauvaises conditions. Pour ce qui est des personnes handicapées, l’OIT a lancé des projets pilotes de réhabilitation et de réorientation professionnelle. L’OIT s’efforce de promouvoir les droits des travailleurs et incorpore des engagements pour la parité hommes-femmes dans toutes ses politiques, a-t-il conclu.

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