En cours au Siège de l'ONU

AG/1052

LES NATIONS UNIES APPELEES PAR LES PAYS EN DEVELOPPEMENT A GARANTIR L'UNIVERSALITE DES BENEFICES DE LA MONDIALISATION

12 septembre 2000


Communiqué de Presse
AG/1052


LES NATIONS UNIES APPELEES PAR LES PAYS EN DEVELOPPEMENT A GARANTIR L’UNIVERSALITE DES BENEFICES DE LA MONDIALISATION

20000912

Le Président du Togo et Président en exercice de l’OUA plaide pour la création d’une force africaine de maintien de la paix

Plusieurs appels en faveur d’une meilleure répartition des bénéfices de la mondialisation de l’économie ont été lancés cet après-midi lors de la reprise des travaux de l’Assemblée du millénaire qui coïncide avec la 55ième session de l’Assemblée générale. Le fossé déjà profond entre pays riches et pays pauvres ne cesse de s’élargir à cause du fossé numérique qui aux yeux du Ministre des affaires étrangères de la Colombie risque de conduire à une nouvelle forme d’illettrisme, celle de l’illettrisme informatique.

Appelant des mesures vigoureuses pour redresser les déséquilibres à l’origine de cette situation, le Ministre des affaires étrangères du Chili, a plaidé pour l’élaboration de formes nouvelles de coopération centrée sur la facilitation de l’accès aux marchés des pays développés, sur les connaissances et l’élaboration de normes pour réglementer les marchés commerciaux et financiers.

La plupart des intervenants ont vu dans l’ONU l’organe à même d’instaurer un certain ordre dans la mondialisation pour rendre ses bénéfices véritablement universels. A ce sujet le Président de la République togolaise a constaté avec regret l’absence des acteurs essentiels de l’économie mondiale que sont les sociétés multinationales des instances économiques des Nations Unies. Il a souhaité que ces compagnies se retrouvent au sein des travaux du Conseil économique et social aux côtés des représentants des gouvernements en vue d’améliorer l’influence et l’efficacité de cet important organe de l’ONU. Le Président du Togo a également évoqué les missions de maintien de la paix pour réclamer du Conseil de sécurité la même sollicitude à l’égard de l’Afrique qu’il accorde à d’autres régions affectées par des conflits, notamment l’Europe et l’Asie. Il a plaidé pour la mise en place d’une Force africaine de maintien de la paix opérationnelle et efficace qui serait renforcée par un Institut africain pour la paix et la prévention des conflits. Le Président a également rappelé l’adoption en juillet dernier de la Charte de l’Union africaine qui est appelée à remplacer l’OUA.

Dans le cadre de la mondialisation la question de la lutte contre le crime transnational organisé a également été abordée. Ainsi la Ministre des Affaires étrangères du Liechtenstein a évoqué la lutte contre le blanchiment d’argent et A estimé que le succès en la matière dépend de la manière dont les places financières internationales mettront en oeuvre les normes agréées au niveau international. Elle a souhaité une distinction claire entre la lutte contre le blanchiment d’argent et les politiques de taxation en dénonçant les pressions exercées par certains organes régionaux et internationaux sur son pays. De son côté le Ministre d’Etat de la Principauté de Monaco a tenté de rétablir une meilleure perception des réalités monégasques: il a rejeté le qualificatif de ‘paradis fiscal’ pour décrire Monaco comme un des pays les plus développés doté des structures économiques les plus modernes et les plus dynamiques et générateur d’emplois bien au delà de ses frontières.

Ont également pris la parole les Ministres des affaires étrangères des pays suivants: Lettonie, Sénégal, Kazakhstan, Honduras et Bulgarie, ainsi que la représentante de la Finlande.

L’Assemblée du millénaire reprendra son débat général demain, mercredi 13 septembre, à 10 heures.

Suite du débat général

M. PATRICK LECLERCQ, Ministre d’Etat de la Principauté de Monaco : On s’imagine encore volontiers que le Casino est la source principale de revenus de la Principauté de Monaco. Or, la redevance versée par la société des Bains de Mer qui le gère ne représente que 4% des recettes publiques, tout le reste de celles- ci étant le produit de l’impôt et, plus accessoirement, des revenus des biens publics. La vérité est que la structure du budget monégasque, pour les recettes, ne se différencie guère globalement de celle de n’importe quel pays. La réalité contredit aussi le sentiment si répandu d’une vie économique suspendue à la fréquentation touristique. Celle-ci ne représente qu’approximativement 10% du chiffre d’affaires de la Principauté. Monaco, loin de pouvoir aujourd’hui être identifiée à une sorte de survivance d’un temps révolu pour quelques happy few, a toutes les caractéristiques d’un pays à haut développement.

On a recueilli récemment un écho qui a suscité l’incompréhension voire l’indignation dans la Principauté tant il laissait entendre qu’il y aurait une complaisance à l’égard de pratiques délictueuses. Celle-ci s’est au contraire donné les moyens de les combattre et n’a cessé d’affirmer sa volonté de les renforcer pour répondre aux exigences du monde actuel. La Principauté ne s’identifie nullement à une zone de laisser faire propice à toutes sortes d’enrichissements pas plus qu’elle ne justifie le qualificatif de ‘place financière opaque’ sauf à penser que la transparence n’existe nulle part. On voit aussi volontiers en elle un ‘paradis fiscal’ comme si elle s’était employée à mettre en place artificiellement des mécanismes susceptibles d’attirer les capitaux flottants et des fortunes soucieuses d’échapper à la fiscalité de leur pays d’origine. Deux tiers des ressources fiscales de l’Etat proviennent pourtant de contributions fiscales directes ou indirectes. Au total, Monaco s’affirme comme un Etat hautement développé et soucieux de participer à sa sphère naturelle, fondamentalement européenne, dans le respect des engagements internationaux visant à lutter contre ces fléaux actuels que constituent la criminalité financière et les flux d’argent sale, sources d’évidentes menaces pour l’équilibre des systèmes financiers.

Il convient aussi de rappeler qu’une des priorités de la Principauté a toujours été constituée par l’action humanitaire et le développement social. On l’a vu lorsque, le 26 juin dernier, Son Altesse Sérénissime le Prince Héréditaire de Monaco a signé, en présence du Haut Commissaire aux Droits de l’Homme, les deux protocoles consacrés respectivement à l’implication d’enfants dans les conflits armés et à la vente, la prostitution et la pornographie mettant en cause des enfants.

J’exprime le souhait d’avoir pu établir une meilleure perception des réalités monégasques présentes, faites de contrastes: un des plus petits pays de la planète, Monaco en est aussi un des plus développés. Anachronique dans une vision superficielle, il se révèle être, dans ses structures économiques, un des plus modernes et des plus dynamiques. Associé à une image ludique, il est en fait générateur d’emplois bien au-delà de son territoire.

M.GNASSINGBE EYADEMA, Président de la République togolaise : Région la moins développée du monde, l’Afrique souffre d’un certain nombre de maux spécifiques qui freinent son essor et auxquels il importe que la communauté internationale contribue à porter remède de manière substantielle et efficace. Deux pandémies font en ce moment de grands ravages sur notre continent: il s’agit de la malaria et du VIH/sida. Nous avons hautement apprécié l’initiative prise par le Conseil de sécurité au mois de janvier de cette année d’examiner la question du VIH/sida en Afrique. Plus récemment, s’est tenue à Durban en Afrique du Sud, la 13ème Conférence mondiale sur le sida, qui a fait le point de la situation sur les possibilités de maîtriser la pandémie. 70% des 34 à 35 millions des malades atteints de la maladie se trouvent en Afrique subsaharienne, faisant subir des pertes socioéconomiques graves au continent. Des écoles sont fermées, faute d’enseignants, et la main-d’oeuvre qualifiée se réduit considérablement des suites des conséquences de la pandémie. Il est essentiel que la communauté internationale se mobilise réellement et rapidement afin d’aider l’Afrique à maîtriser le VIH/sida et en éliminer les ravages. S’agissant de la malaria, un Sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement des pays affectés et concernés s’est tenu les 24 et 25 avril 2000 à Abuja, au Nigéria, et a adopté un plan d’action en vue de faire reculer le paludisme, qui tue une personne dans le monde toutes les trente secondes. La Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’OUA réunie à Lomé du 10 au 12 juillet 2000, a lancé un appel à l’ONU pour qu’elle proclame la période 2001 à 2010 “Décennie pour faire reculer le paludisme”.

Le problème de la dette africaine continue de préoccuper les chefs d’Etat et de gouvernement de l’OUA. Ainsi que l’a constaté l’Assemblée générale dans sa résolution 54/202, “le problème persistant de la dette et de son service est l’un des facteurs qui freinent le développement et la croissance économique des pays en développement très endettés”. La communauté internationale et notamment les pays développés et les institutions financières internationales devraient prendre des mesures courageuses comme l’annulation pure et simple de la dette des pays africains. Nous appuyons fermement les propositions du Secrétaire général M. Kofi Annan, qui estime que les pays industrialisés devraient prendre un certain nombre de mesures en faveur des pays africains et des autres régions en développement pour leur assurer la possibilité de progresser de manière significative dans la nouvelle économie mondiale. Sur un plan global, nous constatons que les compagnies multinationales, qui jouent un rôle crucial dans l’économie mondiale, sont absentes des forums économiques de l’ONU. Nous souhaitons que ces compagnies participent aux travaux du Conseil économique et social aux côtés des représentants des gouvernements en vue d’améliorer l’impact et l’efficacité de cet important organe de l’ONU. Nous remercions le Président des Etats-Unis, M. William Jefferson Clinton d’avoir fait approuver par le Congrès américain la loi sur les partenariats et les opportunités d’investissement en Afrique, et nous nous réjouissons de la tenue au Caire au mois d’avril dernier, du premier Sommet Europe-Afrique.

L’Afrique est la région du monde où de nombreux conflits meurtriers continuent de semer la mort et la désolation. Il faut malheureusement reconnaître que par rapport à d’autres régions du monde, l’attention que notre continent reçoit de la part de la communauté internationale à cet égard est plutôt faible. Nous souhaitons vivement que le Conseil de sécurité manifeste à notre égard la même sollicitude qu’il accorde à d’autres régions affectées par des conflits, notamment l’Europe et l’Asie. Nous sommes d’avis que les mandats des missions onusiennes de maintien de la paix doivent être clairs, crédibles et réalisables. L’OUA s’est dotée depuis plusieurs années de précieux instruments de gestion des conflits, tels que le Mécanisme de prévention, le Centre de gestion des conflits et le Système d’alerte précoce. Nous pensons que cinq ans après leur création, ces instruments doivent être complétés par la mise en place d’une Force africaine de maintien de la paix opérationnelle et efficace. J’ai proposé, pour renforcer cette Force, la création avec l’aide de l’ONU et de l’OUA, d’un Institut africain pour la paix et la prévention des conflits. Les chefs d’Etat et de gouvernement ont pris la décision à Syrte, en Libye, le 9 septembre 1999, de transformer l’OUA en une nouvelle organisation qui sera l’Union africaine, et dont la Charte a été adoptée au cours de la 36ème Conférence ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’OUA tenue à Lomé au mois de juillet de cette année. Concernant l’Organisation des Nations Unies, lorsqu’elle a été créée il y a 55 ans, les deux tiers de ses Etats Membres actuels n’existaient pas en tant qu’Etats souverains. Mais malgré son élargissement au cours des années, la composition de son Conseil de sécurité n’a pas changé et aujourd’hui, pour reprendre les termes du Secrétaire général, elle ne correspond plus aux caractéristiques ni aux besoins de notre monde planétaire. Nous pensons donc qu’il est grand temps de revoir la composition du Conseil de sécurité afin d’y admettre de nouveaux membres permanents, choisis parmi les nouvelles puissances économiques qui ont émergé depuis la Deuxième guerre mondiale, auxquelles il faudrait joindre des puissances régionales des continents en développement. Nous sommes déterminés à faire tout ce qui est possible pour améliorer la situation économique, sociale et politique de l’Afrique et sommes ouverts au concours bienveillant de tous ceux qui sont prêts à appuyer nos efforts.

M. INDULIS BERZINS, Ministre des affaires étrangères de la Lettonie : Pour relever les défis actuels, les Nations Unies doivent faire preuve à la fois de volonté politique et de courage et mieux s’équiper pour prévenir et gérer les conflits. Pour fournir aux Nations Unies les instruments adéquats de maintien de la paix, chaque Etat Membre doit apporter des changements à sa quote-part pour la faire correspondre à sa capacité et à sa responsabilité réelles. De leur côté, les Nations Unies doivent non seulement assurer une gestion saine des ressources mises à leur disposition mais aussi une gestion efficace des opérations de maintien de la paix. La Lettonie a l’intention de réexaminer sa contribution au budget des opérations de maintien de la paix dans le but de l’accroître progressivement. En sa qualité de membre de la Commission des droits de l’homme et de son Bureau, la Lettonie demeure fermement engagée en faveur du renforcement des mécanismes des droits de l’homme des Nations Unies. Elle estime, en particulier, que le rôle du Bureau du Haut Commissaire aux droits de l’homme et de ses programmes doit être renforcé. La Lettonie demeure aussi favorable à la création de la Cour pénale internationale.

Le rôle de la Lettonie sur la scène internationale s’est largement accru au cours de cette dernière décennie de liberté. Chaque année, le pays est davantage en mesure de faire plus pour le peuple letton et la communauté internationale. Avec le lancement des négociations sur son entrée dans l’Union européenne, la Lettonie vient d’inaugurer une ère nouvelle dans ses relations internationales. Au mois de novembre, elle assumera la présidence du Conseil de l’Europe; ce qui sera la première fois qu’elle présidera une organisation paneuropéenne. La Lettonie est déterminée à participer plus activement encore au travail des Nations Unies. Pour ce faire, elle a présenté sa candidature au Conseil de sécurité comme membre non permanent pour la période allant de 2006 à 2007. La Lettonie est prête à assumer cette lourde responsabilité.

M. CHEIKH TIDIANE GADIO, Ministre des affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur de la République du Sénégal : En dépit des efforts déployés et sans cesse renouvelés de la communauté internationale, nombre de conflits persistent et continuent de s’enliser. De la Sierra Léone à la République démocratique du Congo, en passant par l’Angola, l’Ethiopie et l’Erythrée, le Burundi, la Somalie, le Kosovo et le Timor oriental, nous parviennent des échos des images et l’horreur de foyers de tension. Sur le continent africain, les organisations régionales, conscientes du lourd tribut payé par l’Afrique aux conflits, se sont résolument engagées à rechercher des solutions politiques à ces affrontements avec le concours de la communauté internationale. Il en est ainsi de la Sierra Leone, où l’Accord de Lomé, conclu sous l’égide de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), avait permis de nourrir l’espoir d’une solution durable. Il en est de même des Accords respectifs de Lusaka conclus en 1994 et 1999 et relatifs à l’Angola et à la République démocratique du Congo. Malheureusement, ces efforts se sont heurtés au non-respect, par les mouvements rebelles ou par les factions armées, des Accords qu’ils ont eux-mêmes signés. Nous avons l’obligation morale de continuer à agir avec détermination et persévérance auprès des parties prenantes à ces conflits pour leur faire admettre et partager une culture de la paix qui permet aux hommes de se dépasser et de s’inscrire dans la logique du pardon et de la réconciliation. Le Sénégal félicite le Groupe d’études sur les opérations de maintien de la paix et attache une grande importance à l’examen des recommandations contenues dans son rapport.

L’Acte portant constitution de l’Union africaine signé le 12 juillet dernier à Lomé, au Togo par la 36ème session de l’OUA est la manifestation de l’engagement de l’Afrique à trouver, dans un élan unitaire, des solutions africaines aux nombreux défis qui l’interpellent. Le Sénégal, à travers son Président, M. Abdoulaye Wade, qui est un panafricaniste convaincu, a mené à terme la procédure de ratification de cet Acte historique et est le deuxième pays à le faire. L’avènement de la démocratie en Guinée-Bissau et les efforts en vue du retour à la normalité dans ce pays participent de l’exigence de la démocratie en Afrique. Et la transition pacifique intervenue au Sénégal, et qui a porté M. Abdoulaye Wade à la magistrature suprême n’est-elle pas le témoignage que nos peuples peuvent démocratiquement et souverainement choisir leurs dirigeants? Le développement est indissociable de la promotion et de la protection des droits de l’homme, de l’Etat de droit, et de la bonne gestion des affaires publiques, et le Sénégal est fermement attaché à ces principes. En créant un “Guichet des droits de l’homme” rattaché à la Présidence de la République, le Président du Sénégal a voulu témoigner de son engagement personnel à cet égard.

L’année 2000 a été marquée par le dégel majeur intervenu entre les deux Corées. L’ONU devrait apporter une contribution significative à la protection du processus en cours entre les deux Corées. C’est au nom de ce rapprochement entre les peuples et du principe d’universalité que notre pays appuie la demande de la République de Chine à Taiwan à rejoindre le concert des nations libres au sein de l’ONU et de ses institutions spécialisées.

M. Erlan A. IDRISSOV, Ministre des affaires étrangères de la République du Kazakhstan : En reconnaissant que la sécurité et la stabilité mondiales reposent sur le développement économique, environnemental et humain, nous ne devons pas minimiser l’importance des dimensions militaire et politique de la sécurité. Il est fondamental que l’élimination des armes de destruction massive reste un sujet de préoccupation commune. Nous appelons donc tous les Etats Membres à soutenir la proposition du Secrétaire général d’organiser une conférence internationale pour trouver les moyens de bannir la menace nucléaire.

Nous ne devons pas pour autant nous désintéresser des nouvelles menaces que constituent le terrorisme international, l’extrémisme, le trafic illégal des armes et de la drogue, ainsi que le crime organisé. Notre Etat, nouvellement indépendant, s’est trouvé en contact direct avec ces menaces. Le Kazakhstan s’inquiète ainsi sérieusement de la situation en Asie centrale et considère le conflit en Afghanistan, l’infiltration de groupes de bandits en Ouzbékistan et au Kirghizistan, et la situation en Tchétchénie comme autant de maillons d’une même chaîne. A propos de la guerre en Afghanistan, nous pressons le Conseil de sécurité de s’attacher à résoudre dans la perspective du long terme le problème que rencontre le pays. Sans quoi il serait naïf d’espérer l’élimination de la menace qui pèse sur la stabilité de la région, et donc du monde entier. Nous pensons que la clé du problème se trouve dans la revitalisation de l’économie afghane, ce qui sous-entend par ailleurs la lutte contre la production de drogue, le commerce illégal des armes, le terrorisme, l’extrémisme, en tenant compte de la spécificité ethnique et religieuse du pays.

La mondialisation implique, par ailleurs, une nouvelle interaction, et une nouvelle interdépendance entre les Etats. En même temps qu’elle génère des profits indéniables, elle comporte le danger d’une redistribution partiale de ces bénéfices au niveau des relations inter et intra étatiques. Dans cette optique, l’Organisation mondiale du commerce devrait être réformée de manière à véritablement libéraliser et démocratiser les relations commerciales. Les institutions de Bretton Woods devraient elles aussi connaître une réforme en vue d’assurer leur ouverture, leur démocratisation et ainsi améliorer leur coopération avec les Nations Unies.

La croissance économique a accru la pression sur les ressources naturelles de notre planète. Ce qui génère des problèmes économiques et la pauvreté. Le développement économique ne peut s’arrêter mais il doit suivre un nouveau chemin. Il devrait cesser de détruire l’environnement de manière si agressive. C’est pour avoir sous estimé le facteur environnemental que le Kazakhstan est aujourd’hui confronté à des désastres écologiques tels que ceux de la Mer d’Aral, de la Mer Caspienne et de l’ancien site d’essais de Semipalatinsk.

A propos de la revitalisation de l’Organisation, nous pensons qu’il est important de commencer par la ‘tête’ et donc par le Conseil de sécurité. Nous sommes en faveur de l’adhésion de l’Allemagne et du Japon ainsi que des principaux pays en développement d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine comme membres permanents du Conseil. Nous pensons enfin que les capacités des Nations Unies en matière de maintien de la paix doivent être considérablement renforcées et nous soutenons les conclusions du rapport ‘Brahimi’ en la matière.

Mme MARIA SOLEDAD ALVEAR VALENZUELA, Ministre des relations extérieures du Chili : Il ne fait aucun doute que le titre qui convient le mieux à notre ère est celui de mondialisation. Les Nations Unies doivent n’épargner aucun effort pour faire que cette mondialisation ne se transforme pas en un phénomène d’exclusion et que les avantages de la modernisation ne se limitent pas à un groupe restreint d’heureux élus. Nous devons nous engager fermement dans l’élaboration de formes nouvelles de coopération centrée, en particulier, sur un accès élargi à cette économie fondée sur les connaissances. La circulation des biens, des services, des capitaux, de l’information et de la technologie, caractéristiques de la mondialisation, a tendance à échapper aux lois nationales et au contrôle des gouvernements et aucune norme ou autorité ne semble venir rééquilibrer cette absence de réglementations. Nous devons combler ce vide et convenir que le défi auquel est confronté l’ONU consiste à instaurer un certain ordre dans la mondialisation.

En matière de paix et de sécurité, l’année qui vient de s’écouler a été à la fois une source d’espoirs et de préoccupations. Le Chili a, pour sa part, le plaisir d’annoncer le dépôt de ses instruments de ratification du Traité sur l’interdiction complète des essais nucléaires, devenant ainsi le 16ème Etat partie. Le Chili lance un appel à toutes les nations pour qu’elles ratifient ce traité rapidement afin qu’il obtienne les 44 ratifications nécessaires à son entrée en vigueur. Dans cette société de l’information, les problèmes d’un pays affectant la communauté mondiale dans son ensemble, aucun Etat ne peut déroger à sa responsabilité de promouvoir la coexistence pacifique sur son territoire et entre les nations. Du point de vue éthique, le Chili a suivi avec intérêt le développement du concept d’intervention humanitaire. Réitérant son adhésion aux principes de non-intervention et d’autodétermination des peuples, le Chili propose plutôt que, dans des circonstances particulières, et en conformité avec la Charte des Nations Unies, des actions concertées soient entreprises au niveau multilatéral pour fournir une assistance rapide à ceux qui sont dans le besoin.

Concernant la réforme du Conseil de sécurité, le Chili ne cache pas son sentiment de déception et de lassitude devant l’absence de progrès due au caractère apparemment inconciliable des positions des Etats Membres que vient encore renforcer la question sensible du droit de veto. Tant que la possibilité de limiter ce droit ne sera pas explorée, avec sa disparition comme objectif ultime, il sera permis de douter que les discussions du groupe de travail de l’Assemblée générale porteront jamais leurs fruits. Par ailleurs, le Chili appuie avec enthousiasme la création de la Cour pénale internationale et espère que tous les pays adhéreront à ses dispositions. La création d’un organe permanent censé exercer sa compétence sur les responsables de certains crimes aura pour effet de décourager les conflits de juridiction entre les pays et de mettre fin à des procédures nationales irrégulières qui ont permis à certains d’agir dans l’impunité.

Il faut revenir sur la question de la mondialisation pour évoquer celle des marchés financiers dont les comportements affectent le mouvement des capitaux, la monnaie et le crédit de toutes les économies du monde. Il est injuste que des pays qui ont fait preuve de prudence et de responsabilité dans la gestion de leur économie se retrouvent affectés par des problèmes échappant à leur sphère d’influence. Soyons francs et admettons que l’échec de la Conférence de l’OMC à Seattle n’était pas dû aux manifestations de la société civile mais bien à l’absence d’un accord entre les grandes puissances commerciales. Il est temps d’initier un nouveau cycle de négociations commerciales multilatérales et les Nations Unies ont un rôle à jouer, à cet égard. L’Organisation peut en effet apporter des améliorations dans la gestion des systèmes commercial, monétaire et financier et faire que leurs opérations tiennent compte des besoins de tous les pays.

Mme MARJATTA RASI (Finlande) : La pauvreté est la cause principale de nombreux conflits. La moitié de la populaton du monde vivant avec moins de deux dollars par jour, et luttant pour sa survie quotidienne, les situations propices à des conflits peuvent aisément dégénérer. Cependant, sans processus démocratique de prise de décisions, sans égalité entre les sexes et sans bonne gouvernance, il est irréaliste de s’attendre à des résultats durables et positifs en matière de réduction de la pauvreté. L’exigence du respect des droits de l’homme continuera de modeler la destinée de l’humanité dans l‘avenir. Et l’une des grandes réussites des Nations Unies a été la codification des normes de respect des droits de la personne humaine que les gouvernements ont le devoir de mettre en oeuvre et de respecter. La mondialisation est non seulement un processus inévitable, mais aussi un phénomène bénéfique au développement humain. Nous pensons que la majorité de la population mondiale en a bénéficié. Certains en ont tiré de vastes profits et bien d’autres se sont sentis perdants, tandis que beaucoup d’autres encore en craignent les menaces et les aspects négatifs. Pour toutes ces raisons, il faut que nous soyions capables de faire face aux défis de la mondialisation et d’en contrer les conséquences négatives.

Quelle que soit la manière dont nous mettons en oeuvre l’agenda de la communauté internationale et quelle que soit la façon dont nous prenons des actions préventives, nous devons améliorer les moyens de résolution de crises dont nous disposons pour faire face aux conflits aussi rapidement que possible. La Finlande accueille favorablement l’initiative du Secrétaire général de nommer un groupe de personnalités éminentes pour une analyse critique des opérations de maintien de la paix de l’ONU. Le rapport Brahimi a suggéré une réforme globale de ces opérations, et nous avons besoin d’en discuter de façon détaillée dans les meilleurs délais. Nous avons besoin d’examiner le déroulement complet de ces opérations du point de vue de la prévention en vue d’essayer d’empêcher les crises de se produire en premier lieu. La prévention est un processus qui continue après les crises elles-mêmes, dans la période de reconstruction après-conflit et de retour de la paix. Le Kosovo est un exemple de cette politique. Il est évident que les Nations Unies ont besoin de capacités de réactions rapides, et de personnels qualifiés et expérimentés pour mener les opérations. L’ONU a aussi besoin des ressources nécessaires à leur financement.

Les défis auxquels fait face l’Organisation et le respect des principes de sa Charte, exigent des Etats Membres un soutien à l’ONU et au multilatéralisme. Ce dernier est la seule voie efficace, acceptable et durable de résolution des problèmes internationaux. Le multilatéralisme assure la transparence qu’exige la résolution des conflits modernes et il renforce le respect du droit international. Une tendance à l’unilatéralisme pourrait réouvrir des divisions ou en créer de nouvelles. Les Nations Unies doivent être capables de jouer leur rôle, et le rôle et les capacités du Secrétaire général doivent être renforcés pour permettre à l’Organisation d’agir quand elle est menacée de paralysie. A cet égard, nous tenons à dire que le centre de gestion de crises en développement dans les organes de l’Union européenne sera au service de la communauté internationale et n’est pas destiné à des actes unilatéraux.

M. Roberto FLORES BERMÚDEZ, Secrétaire d’Etat en charge des relations extérieures du Honduras : La paix et la sécurité entre les Nations exigent une délimitation des espaces terrestres et maritimes conformes aux normes du droit international; elles requièrent le respect des droits historiques et le non recours à la force. C’est seulement lorsque les espaces ont été définis que nous pourrions déterminer la contribution de chacun à la cause commune en impulsant la promotion du développement fondé sur une culture de la paix. S’agissant de la mondialisation, nous constatons qu’elle a permis à certains pays une croissance économique plus rapide et à leur population de jouir d’un niveau de vie plus élevé. Néanmoins un des défis que nous devons relever, c’est de promouvoir la participation de tous au processus de prise de décisions dans le contexte de la mondialisation car il s’agit de l’avenir de tous les hommes. Mais la mondialisation est une monnaie à deux faces avec le bien-être, la richesse et toutes les opportunités d’un côté et de l’autre, la pauvreté, les problèmes, les inquiétudes et jusques y compris de nouvelles exclusions. Or la mondialisation doit se faire sans exclusion aucune. Il relève de notre responsabilité de promouvoir le développement de la personne humaine. L’augmentation des prix du pétrole a, par exemple, des conséquences terribles pour les économies les plus faibles.

Le Honduras a été victime d’une catastrophe naturelle grave qui a poussé mon pays a promouvoir les politiques en faveur de la défense de l’environnement. Par ailleurs, le terrorisme, le trafic des armes et des drogues, la lutte contre le crime organisé doivent également faire l’objet de politiques concertées et conjointes pour être réellement efficaces.

Notre Organisation poursuit son travail important de prévention des conflits mondiaux. Le monde de l’affrontement bipolaire a pris fin et l’ère de la concertation a commencé. Le Honduras estime dans le même ordre d’idée qu’une meilleure représentativité est nécessaire au sein du conseil de sécurité. La composition du Conseil doit donc être revue sur base d’une représentation géographque équitable en faisant une place adéquate aux pays en développement. La réforme et l’élargissement de la composition du Conseil doit se faire avec le consensus le plus large et de manière à ce que les pays en développement puissent participer au processus de prise de décisions de manière a consolider la paix et la sécurité mondiales.

Mme ANDREA WILLI, Ministre des affaires étrangères de la Principauté du Liechtenstein : Lorsque le Secrétaire général a appelé, l’année dernière, à l’instauration d’une culture de la prévention, le Liechtenstein a fermement appuyé ses idées, convaincu que la prévention des conflits doit être le concept-clef du maintien de la paix. Le concept de “culture de la prévention” suppose une approche globale pour différents types de problèmes. Il est clair que l’approche préventive peut être perçue comme une menace à la souveraineté nationale. Il est tout aussi clair aujourd’hui que cette notion classique de l’approche préventive ne nous permet pas de nous adapter aux réalités changeantes du monde. La souveraineté nationale étant la pierre angulaire des Nations Unies, la création d’une culture de la prévention est, en conséquence, un processus qui exige les efforts concertés de l’ensemble des Membres des Nations Unies. L’examen des causes originelles des conflits internes constitue une étape supplémentaire dans la prise en compte de cette nécessité économique, politique et humanitaire qu’est

l’approche préventive. Le Liechtenstein ne cesse, depuis plusieurs années, de présenter des idées et des suggestions sur la relation entre l’approche préventive et les problèmes liés à l’exercice du droit à l’autodétermination. Le Liechtenstein le dit, une nouvelle fois, il est temps de se débarasser d’un mode de pensée biaisée et obsolète et de reconnaître que l’application et l’exercice effectifs du droit à l’autodétermination constituent l’élément-clef de la prévention des conflits internes et de la désintégration violente des Etats.

Au titre des actions préventives, le Liechtenstein aime aussi à citer la création de la Cour pénale internationale, la promotion et la protection des droits de l’homme et la pleine jouissance par les femmes de leurs droits et de leurs libertés fondamentales. Le Liechtenstein appuie, par ailleurs, la lutte contre le crime transnational organisé et, à propos du blanchiment de l’argent, il estime que le renforcement de la coopération internationale en la matière dépend de la manière dont l’ensemble des places financières internationales travailleront à la mise en oeuvre des normes agrées, au niveau international. Cette approche suppose un processus de tranparence, d’inclusion et de non-discrimination qui tiennent dûment compte des mesures positives qu’auraient prises les Etats. Toute action punitive, comme l’établissement de listes ou l’imposition de sanctions sur certaines juridictions, ou tout manquement à faire la distinction requise entre le blanchiment de l’argent et la question des taxes, ne pourrait que froisser l’esprit de la coopération internationale. Le Liechtenstein regrette, par conséquent, l’action que certains organes régionaux et internationaux dirigent contre des places financières dont celle du Liechtenstein. Les règles de la coopération internationale doivent être respectées quelle que soit la différence de taille entre les interlocuteurs. Aucune organisation ne devrait être autorisée à s’écarter de la pratique établie des relations internationales. La cooopération ne saurait en aucun cas signifier capitulation des petits Etats. La coopération signifie, au contraire, la prise en considération des droits et des intérêts de tous.

Mme NADEZHDA MIKAILOVA, Ministre des affaires étrangères de la République de Bulgarie : La réforme du Conseil de sécurité devait aboutir à la création d’un organe plus représentatif, plus efficace et plus légitime, prenant en compte le nombre croissant d’Etats Membres de l’Organisation et le rôle de plus en accrû que jouent certains pays, comme l’Allemagne et le Japon, sur la scène internationale, pays qui pourraient assumer les responsabilités inhérentes au statut de membres permanents du Conseil. Le Conseil réformé devrait être plus transparent, plus ouvert et plus accessible aux Etats non membres du Conseil qui y ont un intérêt. Une représentation juste et équilibrée, comprenant le Groupe des Etats d’Europe orientale, dont le nombre a doublé au cours de la décennie écoulée, devrait être assurée. Une décision sur l’élargissement du Conseil de sécurité et la réforme de ses méthodes de travail devrait recevoir le consensus le plus large possible, y compris l’approbation des membres permanents actuels.

Concernant la situation en Europe du Sud-Est, la Bulgarie est un des pays qui souffrent le plus directement du développement des évènements qui y ont cours. Nous sommes particulièrement concernés par la situation au Kosovo. Bien que la résolution 1244 et certains de ses objectifs aient commencé à se concrétiser, la situation reste loin d’être satisfaisante en terme de coexistence multiethnique. La poursuite de la violence reste une source de préoccupation majeure, ses conséquences sont particulièrement inquiétantes, en particulier les attaques contre le personnel de l’ONU et les forces de maintien de la paix. Les dirigeants des communautés du Kosovo doivent fermement rejeter la violence et promouvoir la tolérance et la coopération dans le respect des déclarations qui ont été adoptées. Notre pays participe à la force internationale présente dans la province, et mobilise à cet égard des ressources significatives en vue d’assurer sa contribution aux activités internationales en faveur de la paix. Nous pensons que toutes mesures de sanctions économiques, comme celles qui sont dirigées contre la République fédérale de Yougoslavie et que nous respectons strictement, devraient être de nature politique plutôt qu’économique. La Bulgarie souffre économiquement des mesures qui ont été prises par le Conseil de sécurité, et nous pensons que les dispositions de la Charte donnent une certaine importance à l’assistance qui devrait être fournie à des Etats tiers quand ils souffrent indirectement des effets de sanctions imposées à un autre Etat. Un mécanisme devrait être mis en place à cet égard au sein de l’ONU pour soulager les Etats affectés et la communauté internationale, dans son ensemble, devrait partager le poids des pertes ainsi occasionnées.

M. GUILLERMO FERNANDEZ DE SOTO, Ministre des affaires étrangères de la Colombie : La plupart des attentes en début de ce siècle ont trait au sens et à l’ampleur de la mondialisation. Dans ce cadre, le principal objectif des Nations Unies doit être de transmettre cette masse importante de connaissances technologiques et scientifiques aux plus pauvres et aux plus vulnérables d’entre nous. A défaut de cela, nous courrons le risque de créer une nouvelle forme d’illettrisme, celle de l’informatique. Nous devons combler le fossé numérique et transformer la technologie de l’information en un facteur positif pour l’éducation et l’élimination de la pauvreté afin d’imprimer à la révolution de l’information un caractère véritablement mondial. Un de nos principaux défis sera donc d’universaliser la mondialisation. Le problème mondial le plus réel pour la Colombie est celui du trafic illicite de drogues qui continue à représenter la menace la plus grave au développement et à la stabilité. Ce trafic constitue un facteur de violence et de corruption, de déséquilibre de l’économie et d’appauvrissement, d’érosion du tissu social et d’instabilité de la démocratie. C’est également une cause aggravante des catastrophes naturelles. Aucune nation n’a souffert aussi tragiquement des conséquences de ce problème mondial que la Colombie. Maintenant que le pays a mobilisé ses efforts dans cette lutte difficile, il a besoin de la solidarité réelle de la communauté internationale. Seules l’acceptation et la pleine mise en oeuvre du principe de responsabilité partagée permettront à l’humanité de se débarrasser de ce fléau que constitue le trafic illicite de drogues. La Colombie ne demande pas plus.

La Colombie déploie, par ailleurs, des efforts extraordinaires pour apporter une solution à son conflit interne. En dépit de la cruauté de son conflit, le pays a effectué des progrès notables dans le rétablissement de la confiance. Elle est consciente que la réalisation d’une paix durable exige des actions en profondeur. Un certain nombre de pays se sont joints à ces efforts et aujourd’hui la Colombie appelle la communauté internationale à réaffirmer sa solidarité et à apporter l’appui matériel requis au processus de paix. La solution aux problèmes inscrits à l’ordre du jour international exige une action concertée et un multilatéralisme dans lequel la Colombie a été et sera toujours engagée.

Le pays estime que ce multilatéralisme peut être heureusement complété par des initiatives régionales et le bilatéralisme. Face aux problèmes du monde, une attitude de passivité ne saurait, de la part des Nations Unies, être tolérée. La condition préalable à toute action déterminante demeure la volonté de faire preuve de solidarité et de prendre des décisions opportunes. En ce qui concerne le Conseil de sécurité, la Colombie voit la nécessité d’une représentation régionale plus large, d’une limitation du recours au droit de veto et d’une plus grande transparence dans le processus de prise de décisions. La candidature de la Colombie, comme membre non permanent du Conseil de sécurité, a reçu le ferme appui de l’Amérique latine et des Caraïbes. Ce sera là pour le pays l’occasion de réaffirmer sa foi dans le multilatéralisme et son engagement inconditionnel en faveur des normes et des principes du droit international.

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