ECOSOC/492

LE CONSEIL REAFFIRME SON ROLE CENTRAL DE COORDINATION DES ACTIVITES DE L'ONU EN ADOPTANT UNE SERIE DE RESOLUTIONS ET DE DECISIONS A CARACTERE SOCIOECONOMIQUE

27 juillet 2000


Communiqué de Presse
ECOSOC/492


LE CONSEIL REAFFIRME SON ROLE CENTRAL DE COORDINATION DES ACTIVITES DE L’ONU EN ADOPTANT UNE SERIE DE RESOLUTIONS ET DE DECISIONS A CARACTERE SOCIOECONOMIQUE

20000727

Le Conseil économique et social s’est engagé, cet après-midi, à promouvoir dans une optique coordonnée et intégrée le suivi et l’application des grandes conférences et sommets, y compris les bilans quinquennaux. Cet engagement figure dans les conclusions agréees que le Conseil a adoptées à l’unanimité, dans le cadre de son examen des progrès réalisés au sein du système des Nations Unies en ce qui concerne la promotion de l’application et du suivi intégrés et coordonnés des résultats des grandes conférences et réunions au sommet organisées sous l’égide de l’ONU dans les domaines économique et social. Dans ses conclusions agréees, le Conseil souligne que la mise en œuvre des décisions issues des conférences incombe au premier chef aux gouvernements et il les invite à faire en sorte que leurs stratégies de développement durable comportent des mesures synergiques pour promouvoir la croissance, le développement social et la protection de l’environnement.

Le Conseil réaffirme, dans ce contexte, qu’il importe de disposer d’indicateurs pertinents et précis pour évaluer l’application des décisions des grandes conférences et estime donc que ces indicateurs doivent être élaborés avec la pleine participation de tous les pays. Reconnaissant le caractère essentiel de la coopération internationale, le Conseil prie les pays donateurs de s’efforcer d’atteindre aussitôt que possible l’objectif qu’ils se sont fixés sur le plan international de consacrer 0,7% de leur produit national brut à l’Aide publique au développement(APD). Après l’adoption de ces conclusions agréees, le Conseil a pris note des deux rapports du Secrétaire général dont il était saisi dans ce cadre de cette question.

Au titre des questions de coordination, le Conseil a entendu la présentation du rapport du Comité du programme et de la coordination sur les travaux de la première partie de sa quatrième session faite par son Président, M. Tommo Monthé. Il a, par ailleurs, adopté deux décisions concernant le programme à long terme d’aide à Haïti et celui sur le tabac ou santé; le Canada et les Etats-Unis étant intervenus sur le premier texte. Le Conseil a aussi été saisi d’un projet de résolution sur la nécessité d’harmoniser et d’améliorer les systèmes informatiques de l’ONU en vue de leur utilisation et de leur accessibilité optimale par tous les Etats.

Ouvrant aujourd’hui l’examen des questions sociales et des questions relatives aux droits de l’homme, le Conseil a été saisi de projets de résolutions sur l’Année internationale des volontaires, la revitalisation et le renforcement de l’Institut international de recherche et de formation pour la promotion de la femme (INSTRAW) et la suspension du statut consultatif d’ONG; la Fédération de

Russie ayant retiré le projet qu’elle présentait en ce sens. Les rapports qu’a examinés le Conseil ont été présentés par la Directrice de la Division de la promotion de la femme; la Directrice de l’Institut international de recherche et de formation pour la promotion de la femme; le Directeur adjoint de la Division des politiques sociales et du développement social, le Président de l’Organe international du contrôle des stupéfiants, et le Directeur du Bureau de New York du Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés. Les représentants des Pays-Bas, de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO); et l’Espagne ont commenté ces rapports.

Le Conseil a ensuite pris des décisions sur les rapports de ses commissions techniques en adoptant notamment les résolutions sur la situation des femmes et des filles en Afghanistan contenues dans le rapport de la Commission de la condition de la femme; la décision sur la situation des femmes palestiniennes et l’assistance à leur apporter étant reportée à demain. Le Conseil a également adopté le rapport de la Commission du développement social en approuvant la résolution sur la poursuite de l’action menée par les handicapées, en leur faveur et avec eux, en vue de l’égalisation de leurs chances; la résolution sur la suite donnée à l’Année internationale des personnes âgées: deuxième Assemblée mondiale sur le vieillissement, ayant été adoptée le 3 mai dernier. S’agissant de la résolution adoptée aujourd’hui, le représentant des Etats-Unis a réitéré les réserves de son pays sur le préambule 3.

Le Conseil a aussi adopté le rapport de la Commission pour la prévention du crime et la justice pénale avec ses résolutions sur la Déclaration de Vienne sur la criminalité et la justice: Relever les défis du XXIè siècle; la suite à donner au dixième Congrès des Nations Unies pour la prévention du crime et le traitement des délinquants; un instrument juridique international efficace contre la corruption; les principes fondamentaux concernant le recours à des programmes de justice réparatrice en matière pénale; et la mise en oeuvre de la Déclaration des principes fondamentaux de justice relatifs aux victimes de la criminalité et aux victimes d’abus de pouvoir.

Le rapport et les résolutions de la Commission des stupéfiants ont été également adoptés; les résolutions concernant la promotion de l’élaboration, par une approche interdisciplinaire, de programmes nationaux et régionaux de prévention; et la demande d’offre d’opiacés à des fins médicales et scientifiques.

Les questions relatives à l’économie et à l’environnement ont été réouvertes cet après-midi par le représentant des Etats-Unis qui a voulu réitérer les réserves de son pays quant à la tenue en dehors du Siège d’une conférence d’examen de la mise en oeuvre des recommandations de la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement (Rio, 1992).

Le Conseil économique et social poursuivra ses travaux demain vendredi 28 juillet à 10 heures.

Coordination des politiques et activitEs des institutions spécialisées et autre s organismes des Nations Unies se rapportant aux thèmes ci-après : Evaluation des progrès réalisés au sein du systeme des Nations Unies, dans le cadre de conférences d’examen, en ce qui concerne la promotion de l’application et du suivi intégrés et coordonnées des résultats des grandes conférences et réunions au sommet organisées sous l’égide de l’ONU dans les domaines économique et social et domaines connexes (Point 4a)

Adoption du projet de conclusions concertées sur l’évaluation des progrès réalisés (/E/2000/L.10)

Aux termes de ces conclusions, le Conseil économique et social affirme que les grands sommets et conférences des Nations Unies organisés au cours des années 90 ont contribué à la mise en place d’un cadre intégré et d’un partenariat mondial pour le développement. Les évaluations et examens quinquennaux, a ajoute le Conseil, ont donné l’occasion de réaffirmer les objectifs adoptés d’un commun accord aux grands sommets et conférences des Nations Unies et ont permis d’identifier les obstacles et les problèmes rencontrés, les mesures et initiatives à prendre pour les surmonter et les importantes mesures pour accélérer l’application de leurs programmes d’action ainsi que les nouveaux défis et questions émergentes. Pour sa part, le Conseil s’engage à promouvoir dans une optique coordonnée et intégré le suivi et l’application des grands sommets et conférences, y compris les bilans quinquennaux. Notant les progrès accomplis par le système des Nations Unies en la matière, le Conseil se déclare résolu à faire en sorte que les examens à venir des grands sommets et conférences soient préparés dans une optique coordonnée et efficace. Il invite ainsi ses commissions techniques à examiner toutes les options pour améliorer le bilan de ces sommets et conférences et estime que ces dernières devraient obtenir des apports d’autres organes compétents sur les questions connexes. Sur la périodicité des conférences d’examen, le Conseil prie le Secrétaire général d’établir un rapport sur les différentes options.

La mise en œuvre des décisions issues des conférences incombe au premier chef aux gouvernements, souligne le Conseil en invitant les gouvernements à faire en sorte que leurs stratégies de développement durable comporte des mesures synergiques pour promouvoir la croissance, le développement social et la protection de l’environnement. Pour le Conseil, les préparatifs régionaux et nationaux sont des éléments essentiels du bilan des conférences. Il souhaite donc que les commissions régionales soient de plus en plus associées à ces bilans. Le Conseil réaffirme, par ailleurs, qu’il importe de disposer en temps voulu de statistiques et d’indicateurs pertinents et précis pour évaluer l’application des décisions des grandes conférences et sommets à tous les niveaux. Il estime, dans ce contexte, que les indicateurs devraient être élaborés avec la pleine participation de tous les pays et approuvés par les organes intergouvernementaux compétents.

Le Conseil reconnaît aussi le caractère essentiel de la coopération internationale lui qui invite la communauté internationale à s’acquitter des engagements pris lors des grandes conférences et des conférences d’examen. Il prie donc instamment les pays donateurs de s’efforcer d’atteindre aussitôt que possible l’objectif qu’ils se sont fixé sur le plan international de consacrer 0,7% de leur produit national brut à l’aide publique au développement. Le Conseil réaffirme que le système des coordonnateurs résidents a un rôle important à jouer s’agissant d’aider les gouvernements et de promouvoir la coordination au sein du système des Nations Unies notamment par la mise en place groupes thématiques sur les thèmes intersectoriels communs aux conférences et l’utilisation intégrale des cadres de programmation fondés sur la collaboration tels que les bilans communs de pays et le Plan-cadre des Nations Unies pour l’aide au développement.

QUESTIONS DE COORDINATION, QUESTIONS RELATIVES AU PROGRAMME ET AUTRES QUESTIONS

Rapport sur la première partie des travaux de la quarantième session du Comité du programme et de coordination (A/55/16 (PartI et Corr.1)

Ce rapport est subdivisé en six chapitres consacrés à l’organisation de la session qui s’est tenue du 5 juin au 1er juillet 2000; aux questions relatives au programme dont la planification des programmes, la mise en œuvre du projet de plan à moyen terme pour la période 2002-2005 et l’évaluation des programmes; aux questions de coordination; au Rapport du Corps commun d’inspection intitulé “Relations entre le secteur privé et le système des Nations Unies”; aux questions devant être examinées durant la deuxième partie de la session; et au projet d’ordre du jour provisoire de la prochaine session. L’annexe du rapport concerne l’ordre du jour de cette session et la liste des documents dont le Comité était saisi.

Le rapport paru sous la cote E/2000/53 n'est pas disponible.

Présentation de rapport

M. TOMMO MONTHE, Président du Comité du programme et de la coordination (CPC) a présenté au Conseil le rapport sur les travaux de la première partie de la 40ème session du CPC. Il a déclaré que le Comité avait, au cours de cette session, adopté, sur l’ensemble des sujets qu’il avait examiné, toutes ses décisions et recommandations par consensus. Au titre des questions relatives aux programmes, le CPC a examiné le projet du Plan à moyen terme pour la période 2002- 2005, dont les 25 programmes couvrant toutes les activités envisagées ont été soigneusement étudiées sous l’angle de leur pertinence vis à vis des mandats et des règles et règlements régissant la planification au sein des Nations Unies. En raison de sa complexité, a dit le Président du CPC, le programme sur les droits de l’homme a été renvoyé pour une analyse plus poussée, à la deuxième partie de la session du CPC, qui se tiendra à partir du 21 août prochain. Concernant le programme des affaires économiques et sociales le CPC a suspendu sa prise de décision finale sur les conclusions et recommandations figurant au 100ème paragraphe du rapport. En dehors de ces deux programmes, tous les 23 autres ont été recommandés pour approbation avec les ajustements suggérés et adoptés par consensus.

Concernant l’exécution du programme de l’exercice biennal 1998-1999, a dit M. Tommo Monthé, et le rapport du Secrétaire général sur les dispositions à prendre pour que les programmes et activités approuvés soient intégralement exécutés, le CPC a décidé de formuler des conclusions et recommandations en bonne et due forme, et ceci après consultations sur les propositions présentées à ces sujets lors de la deuxième partie de sa session au mois d’août. Quant à l’évaluation des programmes, le Comité a, après examen des divers rapports soumis par le Bureau des services de contrôle interne, estimé que le Bureau avait fait des recommandations pertinentes dont l’application permettrait d’améliorer la gestion. Sur les questions de coordination, le CPC a pris note du rapport intérimaire présenté par le Secrétaire général sur l’Initiative spéciale du système des Nations Unies pour la mise en œuvre du Cadre de développement de l’ONU (UNDAF). Le CPC a insisté sur la nécessité d’une bonne mobilisation des ressources pour la mise en œuvre de ce programme, sur l’importance du plan stratégique directeur qu’il avait demandé lors de sa 38ème session et sur la nécessité d’une évaluation indépendante de l’Initiative spéciale. Enfin, toujours en matière de coordination, a dit le Président du CPC, nous avons noté le rapport du Secrétaire général sur le Plan à moyen terme à l’échelle du système pour la promotion de la femme au cours de la période 2002-2005 et recommandé que ce Plan soit soumis à son examen avant d’être présenté à l’ECOSOC.

Concernant le rapport présenté par le Corps commun d’inspection et relatifs aux relatifs entre l’ONU et le secteur privé, le Comité a décidé de revenir sur les propositions qui y sont contenues au cours de sa session du mois d’août pour formuler des conclusions et recommandations.

Coopération internationale dans le domaine de l’informatique

Au titre de ce point le Conseil économique et social a été saisi d’un projet de résolution sur la nécessité d’harmoniser et d’améliorer les systèmes informatiques de l’Organisation des Nations Unies en vue de leur utilisation et de leur accessibilité optimales par tous les Etats (E/2000/L.20) présenté par le Lesotho et demandant notamment la reconduction du groupe de travail sur l’informatique pour une année encore.

Programme à long terme d’aide à Haïti

Au titre ce point, le Conseil a adopté une décision sur le programme à long terme d’aide à Haïti (E/2000/L.18) par laquelle il demande au Secrétaire général de lui faire rapport à sa prochaine session de fond sur les mesures prises par le Gouvernement haïtien, le système des Nations Unies et la communauté internationale pour l’élaboration d’un programme d’appui à long terme pour Haïti et sur les modalités pratiques de sa mise en œuvre.

Explications de position

M. ROSS HYNES(Canada) a expliqué que le Canada a pris note de l’accord du Secrétaire général concernant le plan de support à long terme apporté à Haïti. Malheureusement, cette année la situation politique dans ce pays est telle que le Canada n’est pas en mesure d’apporter le même soutien que l’année dernière à la même date. Nous croyons cependant que des solutions existent et nous espérons voir les autorités haïtiennes les mettre en oeuvre, a-t-il ajouté. Le représentant a souligné que le Canada souhaite poursuivre sa coopération avec tous les acteurs de la société haïtienne.

M. KENNETH THOMAS (Etats-Unis) a déclaré que la paix et la stabilité sont des principes importants et il a ajouté qu’ils doivent être suivis d’une phase de développement et de croissance, faute de quoi la paix ne saurait être durable. Il a espéré qu’on assisterait l’année prochaine à l’amélioration de la situation en Haïti.

Le tabac et la santé

Le Conseil a également adopté une décision sur le tabac et la santé (E/2000/L.19) demandant au Secrétariat général de lui présenter, à sa session de fond de 2002, un rapport sur les travaux que continuera de mener l’Equipe spéciale interorganisations de lutte contre le tabac.

QUESTIONS SOCIALES ET QUESTIONS RELATIVES AUX DROITS DE L’HOMME (Point 14)

Documentation

Promotion de la femme

Rapport de la vingt-deuxième session du Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (A/55/38(Part I)

Le rapport comprend trois chapitres de fond portant sur les questions portées à l’attention des Etats parties à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes; l’examen des rapports présentés par les Etats parties – Inde, Myanmar, Jordanie, République démocratique du Congo, Burkina Faso, Allemagne, Bélarus et Luxembourg et l’application de l’article 21 de la Convention.

Rapport sur les travaux de la quarante-quatrième session de la Commission de la condition de la femme (E/2000/27)

Ce rapport comprend deux projets de résolution devant être approuvés par le Conseil économique et social concernant la situation des femmes et des filles en Afghanistan et la situation des Palestiniennes et l’aide à leur apporter. Il comprend aussi des paragraphes concernant l’examen par la Commission du suivi de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes et l’évaluation d’ensemble de l’application du Programme d’action.

Rapport sur les travaux de la vingtième session du Conseil d’administration de l’Institut international de recherche et de formation des Nations Unies pour la promotion de la femme (E/2000/58)

Ce rapport traite des questions portées à l’attention du Conseil; des questions en suspens et du rapport intérimaire sur les activités de l’Institut en 1999; des nouvelles structures et méthode de travail de l’Institut; et des autres questions relatives au fonctionnement de l’Institut.

Rapport de la Directrice de l’Institut internationale de recherche et de formation pour la promotion de la femme –INSTRAW- (E/2000/59)

Le rapport traite des principales démarches effectuées en vue de la revitalisation de l’INSTRAW et des progrès dans la mise en oeuvre du SERS et autres mesures de revitalisation.

Rapport du Secrétaire général sur l’application et le suivi de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing (E/2000/77)

Le Secrétaire général explique, dans ce rapport, les résultats des travaux de la Commission de la condition de la femme; les résultats des travaux des autres commissions techniques comme celles du développement, de la population et du développement, des stupéfiants, des droits de l’homme; du développement durable, de la prévention du crime et de la justice pénale, et de la science et de la technique au service du développement; ainsi que les activités des cinq commissions économiques régionales des Nations Unies. Le Secrétaire général consacre également un chapitre au Comité interorganisations sur les femmes et l’égalité entre les sexes du Comité administratif de coordination.

Note du Secrétaire général sur l’évaluation des activités entreprises par les organismes des Nations Unies dans le cadre du plan à moyen terme à l’échelle du système en ce qui concerne la promotion de la femme, 1996-2000 (E/2000/78)

Dans cette note, le Secrétaire général informe le Conseil que l’évaluation du plan actuel pour la période 1996-2001 a été présentée à la Commission de la condition de la femme sous la cote (E/CN.6/2000/3).

Au titre de ce point, le Conseil a été également saisi d’une lettre datée du 14 juillet 2000, adressée au Secrétaire général par la Représentante permanente suppléante de la République dominicaine auprès de l’ONU et transmettant le texte du résumé analytique de l’Institut international de recherche et de formation pour la promotion de la femme (INSTRAW) (E/2000/98).

Développement social

Rapport sur la situation sociale dans le monde en 2000 (E/2000/9)

Ce rapport fait partie d’une série de rapports dont l’objectif est de présenter périodiquement un résumé succinct de l’évolution de phénomènes mondiaux dans une perspective sociale. Ses six chapitres examinent respectivement les tendances économiques et démographiques; les changements sociétaux qui ont des impacts sur la situation les familles, les groupes sociaux ou la société civile; l’évolution des conditions de vie et l’accès aux services de base, en analysant les différences entre pays et entre divers groupes sociaux; la discrimination, les conflits armés, la violence sous ses différentes formes, et la corruption et la criminalité, qui sont des problèmes sociaux particulièrement marquants de l’époque actuelle; le rapport aborde l’impact sur la société de l’évolution dans les domaines de l’éducation, de la technologie et de l’information, dont l’influence sur la vie des peuples ne cessent de croître; et enfin, les questions de l’équité sociale et des problèmes éthiques.

Rapport de la 38ème session de la Commission du développement social (8-17 mars 2000) E/2000/26

Ce rapport résume les débats de la Commission à sa 38ème session, débats qui se sont déroulés autour de deux thèmes principaux, dont le premier était: “Contributions de la Commission à l’examen global de la suite donnée au Sommet” et le second, “Examen des plans et programmes d’action pertinents des organismes des Nations Unies concernant la situation des groupes sociaux”. Concernant le premier thème, le rapport stipule que la Commission a examiné le rapport du Secrétaire général sur la mise en oeuvre des résultats du Sommet mondial pour le développement social et qu’elle a adopté la résolution 38/1 relative à l’examen et à l’évaluation d’ensemble de la suite donnée à ce sommet. Le rapport contient d’autre part les différents projets de résolutions et le projet de décision recommandés par la Commission à l’ECOSOC pour adoption. Ces projets sont relatifs à la suite donnée à l’Année internationale des personnes âgées; à la poursuite de l’action menée par les handicapés, en leur faveur et avec eux, en vue de l’égalisation de leurs chances; et à l’adoption du rapport de la Commission sur les travaux de sa 38ème session, et à l’ordre du jour provisoire et la documentation de la 39ème session.

Les documents indiqués sous les cotes E/2000/44, E/2000/93, et E/2000/9 et cités dans le cadre de l’examen de la question du développement social n’étaient pas encore disponibles au moment de l’examen de la question.

Prévention du crime et justice pénale

Peine capitale et application des garanties pour la protection des droits des personnes passibles de la peine de mort

Rapport du Secrétaire général (E/2000/3)

Le Secrétaire général présente dans ce rapport quinquennal, une vue analytique de la peine capitale. Ce document répond à une demande du Conseil, qui dans sa résolution 1995/57 du 28 juillet 1995, avait recommandé que les rapports quinquennaux du Secrétaire général sur la question, continuent à porter sur l’application des garanties pour la protection des droits des personnes passibles de la peine de mort. Le présent rapport fait le point sur l’usage de la peine capitale et les tendances en la matière durant la période 1994-1998, ainsi que sur l’application des garanties.

Rapport sur la 9ème session de la Commission pour la prévention du crime et la justice pénale (E/2000/30)

Ce rapport contient les trois projets de résolutions recommandés à l’Assemblée générale par la Commission pour adoption, ainsi que les deux projets de résolution et le projet de décision qu’elle recommande au Conseil économique et social dans le même but. Une partie essentielle du rapport est consacrée à la coopération internationale en matière de lutte contre la criminalité transnationale, et notamment à la question de l’élaboration d’une convention internationale contre la criminalité transnationale organisée, et le cas échéant, d’autres instruments internationaux.

Stupéfiants

Rapport sur la 43ème session de la Commission des stupéfiants (E/2000/28)

Ce rapport présente la teneur des débats de la Commission à sa 43ème session et contient, dans son chapitre consacré aux questions portées à l’attention de l’ECOSOC, onze résolutions et une décision adoptées par la Commission lors de ses travaux. Les différents chapitres du rapport sont consacrés à la réduction de la demande illicite de drogues, à l’application des traités internationaux relatifs au contrôle des drogues, et aux directives de politique générale pour le Programme des Nations Unies pour le contrôle international des drogues en vue du renforcement du mécanisme de l’ONU en ce domaine.

Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés

Rapport du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (E/2000/18)

Le rapport du Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR) rend compte des principales activités menées par le HCR entre le 1er janvier 1999 et le 31 mars 2000. Il analyse les tendances et les résultats constatés dans la protection internationale et les efforts d’assistance en faveur des réfugiés dans le monde. Le rapport traite aussi d’importantes questions de gestion et d’inspection, et des activités entreprises en coopération avec les institutions du système des Nations Unies ou extérieures à celui-ci.

Les rapports E/2000/44, E/2000/93, E/2000/9 indiqués dans le cadre de l’examen des différentes questions énumérées ci-dessus n’étaient pas disponibles au moment de leur examen par le Conseil.

Déclarations liminaires

Mme YAKIN ERTURK, Directrice de la Division de la promotion de la femme, présentant les deux rapports du Secrétaire général sur le sous-point “promotion de la femme”, a estimé que les résultats du processus de Beijing+5 ont réaffirmé l’engagement d’intégrer, comme stratégie-clé, la démarche soucieuse d’équité entre les sexes dans toutes les politiques. Des efforts ont été déployés au sein des Nations Unies pour incorporer la dimension sexospécifique dans le travail de l’ONU, et le Comité interorganisations sur les femmes et l’égalité entre les sexes continue de collaborer efficacement pour développer des méthodologies en la matière. La reconnaissance accrue de l’importance qu’il y a à intégrer la dimension sexospécifique dans les budgets-programmes a conduit à la mise au point d’initiatives visant à tenir compte de l’aspect “égalité entre les sexes” dans les processus budgétaires. De nombreux départements et commissions régionales ont prêté une attention particulière à cette question dans leurs plans à moyen-terme. Le soutien continu du Conseil économique et social est nécessaire pour consolider les efforts des Nations Unies tendant à une intégration plus avant de la dimension sexospécifique dans leurs activités.

MME ELENI STAMIRIS, Directrice de l’institut international de recherche et de formation pour la promotion de la femme, a présenté son rapport sur les mesures de revitalisation du Conseil d’administration de l’Institut et le rapport du Comité d’administration de l’INSTRAW. Elle a déclaré que l’Institut est à la croisée des chemins menant soit à un avenir prometteur soit à sa fin après 20 ans d’existence. La Directrice de l’INSTRAW a espéré que le Conseil économique et social déciderait de donner un avenir à l’Institut.

Mme Stamiris a souligné que l’Institut a rempli point par point les recommandations de l’Assemblée générale en dépit des difficultés qu’il affronte. En outre, l’étude de viabilité en vue de la mise en place du Système d’information et de réseaux visant à créer une prise de conscience sur les questions relatives aux femmes a été réalisée et un prototype élaboré. La base de données de ce système est en cours de développement, et un site web en espagnol doit être mis en place prochainement.

La Directrice a insisté sur la dangereuse situation financière de l’Institut, et a déclaré qu’elle devra être favorablement résolue au plus tôt et de manière décisive. La représentante a indiqué que l’Institut possède des fonds suffisants pour survivre jusqu’à la fin du mois de décembre 2000 mais aucune assurance n’existe quant à ses modes de financement pour l’année 2001, et il ne possède pas de fonds de réserve qui pourraient lui permettre de fonctionner jusqu’à l’arrivée de nouvelles contributions.

Mme Stamiris a recommandé la création d’un fonds de réserve de l’ordre d’un million de dollars, c’est-à-dire l’équivalent du budget annuel de l’INSTRAW.

M. ANDRZEJ KRASSOWSKI, Directeur adjoint de la Division des politiques sociales et du développement social, présentant le rapport sur la situation sociale dans le monde, a indiqué que le rapport de l’an 2000 essaye de présenter un résumé des principales tendances sociales dans le monde. Il est fondé sur les informations recueillies au sein du système des Nations Unies et insiste sur les liens entre les différents domaines en mettant en valeur certains thèmes dans le contexte plus vaste du développement économique et social. Au cours des années, le rapport sur la situation sociale a été présenté de différentes façons mais en se centrant toujours autour d’un thème principal. Le rapport 2000 a pour thème central le thème de l’équité.

M. HAMID GHODSE, Président de l’Organe international de contrôle des stupéfiants, a présenté le rapport de l’Organe sur ses travaux de 1999. Il a déclaré que l’un des principaux points en 2000 a été l’examen de l’ouverture de salles d’injections de drogues illicites par les gouvernements à l’intention des toxicomanes. Le but de ces mesures aurait été de fournir aux toxicomanes des conditions sanitaires meilleures. Cependant, l’Organe international de contrôle a estimé qu’il s’agissait de conditions d’administration non médicalisées des stupéfiants et, partant, illégales.

M. Ghodse a estimé que les gouvernements doivent maintenant faire face à leurs engagements et renforcer les mesures qui s’imposent pour respecter les dispositions des traités internationaux en matière de contrôle des drogues. Il a souligné qu’il faut éviter que la réduction du “mal” ne devienne le but ultime des mesures prises par la communauté internationale. La réduction de la toxicomanie ne peut remplacer les mesures de prévention ou de traitement à long terme et de réinsertion des toxicomanes, a insisté M. Ghodse. En tant que médecin ayant travaillé auprès des toxicomanes, il a estimé que l’aide aux toxicomanes est un volet essentiel.

Le Directeur de l’Organe de contrôle des stupéfiants a également regretté que les besoins médicaux en matière d’opiacés ne soient pas satisfaits et soient même dramatiques dans plus de 100 pays alors que la consommation des opiacés se concentre dans une dizaine de pays. Or, a-t-il ajouté, les deux tiers des cas de cancer qui se déclarent chaque année se produisent dans les pays en développement. Les causes du manque opiacé relèvent de l’inadéquation des modes d’évaluation des besoins médicaux au niveau national. De ce fait, il faudrait aider les gouvernements à effectuer des estimations de base plus fiables. Les gouvernements devraient également consulter l’OMS et les autorités médicales de premier plan pour obtenir des avis dans ce domaine. A la suite de mauvaises récoltes chez les principaux fournisseurs, la production sera inférieure à la consommation, a-t-il signalé. L’Organe de contrôle est également préoccupé par l’augmentation des cultures illicites d’opium en Afghanistan. En outre, des signes laissant apparaître que de l’héroïne est fabriquée dans ce pays puis acheminée par la “voie des Balkans” ou par les pays de l Communauté des Etats indépendants (CEI), il est permis de conclure que les produits chimiques permettant de transformer l’opium en héroïne sont acheminés sans aucune difficulté vers l’Afghanistan. Le représentant a également regretté que certaines drogues synthétiques ou non soient, à tort, considérées comme inoffensives. Grâce à une coopération très étroite, l’échange d’informations en temps réel et la coopération avec l’Organe de contrôle des stupéfiants on peut obtenir d’excellents résultats dans la lutte contre le trafic des produits chimiques servant à la fabrication de l’héroïne, a-t-il conclu.

M. NICOLAS BWAKIRA, Directeur du Bureau de New York du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), présentant en plus du rapport dont est saisi le Conseil un rapport oral sur la situation des réfugiés, des rapatriés et des personnes déplacées en Afrique, a indiqué qu’au début de l’année, le HCR s’occupe d’un nombre total de 22,3 millions de personnes dont 11,7 millions de réfugiés. La question a pris de nouvelles dimensions puisque aujourd’hui ces personnes sont au cœur même des guerres; on assiste au déplacement forcé des populations prises dans les zones de conflit pour remodeler la composante ethnique de régions entières et atteindre des objectifs politiques à long terme. Il faut, pour M. Bwakira, s’attaquer aux causes sous-jacentes des grands mouvements de population. La communauté internationale doit adopter une approche globale en mettant en place de vastes programmes de reconstruction. Il faut aussi mieux gérer, a dit M. Bwakira, les flux de réfugiés en protégeant le droit d’obtenir asile et le droit au retour. En Afrique, a indiqué M. Bwakira, la sécurité demeure précaire dans de nombreuses régions, mais des signes positifs se font jour. Il a ainsi cité l’accord de cessez-le-feu entre l’Erythrée et l’Ethiopie, les pourparlers de paix en Somalie, les efforts d’arbitrage du Gabon en République démocratique du Congo (RDC), et les efforts du Président Mandela au Burundi, en appelant la communauté internationale à tirer parti de ces initiatives. Pour le HCR, le retour à la normalité permettrait le rapatriement volontaire de centaines de milliers de réfugiés et de personnes déplacées. Ces deux derniers mois, a poursuivi M. Bwakira, le HCR a répondu à la situation en Sierre Leone et à celle générée par le conflit entre l’Erythrée et l’Ethiopie. Toutefois, a-t-il précisé, l’insécurité et les difficultés d’accès restent des obstacles majeurs. Après avoir fait part des efforts du HCR en Sierra Leone, M. Bwakira a annoncé la signature le 14 juillet dernier, d’un accord tripartite entre lui, le Soudan et l’Ertyhée et le HCR pour le rapatriement volontaire des réfugiés érythréens. M. Bwakira a également mentionné les efforts futurs au Burundi, au Rwanda, en Angola, pour lequel il annoncé le lancement d’un appel conjoint par l’ensemble des organisations présentes sur le terrain. M. Bwakira a également fait part des efforts du HCR en Europe en Asie avant de souligner que l’un des principaux axes stratégiques du HCR demeure la construction de partenariats pour mieux répondre aux besoins des réfugiés.

Dans le cadre d’une stratégie adoptée avec le PNUD et la Banque mondiale en vue de combler les retards institutionnels et financiers, un menu de projets “Brookings” élaborés et réalisés conjointement devrait consolider une paix fragile et donner aux populations les moyens de reprendre une vie normale en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone. En outre, le HCR étudie les possibilités de coopération avec les agences de développement bilatérales. Cette initiative vise à mettre au point des opérations conjointes en s’appuyant sur les projets communautaires et orientés vers le développement dans les zones touchées par la présence des réfugiés. Cela permettra au HCR de jouer son rôle de catalyseur et de lancer des projets destinés à atténuer l’impact socioéconomique de la présence de populations entières de réfugiés dans les pays

Déclarations

MME ALEXANDRA VANKELBURG(Pays-Bas) s’exprimant au sujet de l’INSTRAW et de son grave problème financier, a annoncé que son gouvernement verserait une contribution d’environ 66 000 dollars à l’Institut.

M. BOUBAKAR TOURE (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a déclaré que le Sommet mondial pour le développement social, qui s’est tenu à Copenhague en 1995, a donné une nouvelle impulsion à la réflexion menée par les dirigeants de la planète et les institutions spécialisées des Nations Unies sur des questions aussi cruciales que l’élimination de la pauvreté, la création d’emplois ou la lutte contre l’exclusion sociale. Un an plus tard, à Rome, les participants au Sommet mondial de l’alimentation se sont émus de la situation intolérable que vivent plus de 800 millions de personnes, pour la plupart ressortissants des pays en développement, et qui sont dans l’incapacité de satisfaire leurs besoins nutritionnels de base. D’autres part quelque 192 millions d’enfants de moins de 5 ans souffrant de malnutrition.

Pour la FAO, dont la mission est de faire reculer la faim et d’assurer la sécurité alimentaire, les difficultés d’accès à la terre, aux capitaux, au savoir et à d’autres facteurs de production expliquent en grande partie pourquoi autant de personnes vivant en milieu rural vivent dans la pauvreté et souffrent de la faim. Faire reculer la pauvreté et la faim passe donc par un meilleur accès des pauvres à la terre et à ses ressources. Le renforcement des capacités des organismes de développement agricole et rurale, l’autonomisation correspondante et l’accès des pauvres aux ressources qu’offre la terre permettraient aux organisations de producteurs et à celle de la société civile de mettre durablement en valeur les ressources naturelles.

Dans ce contexte, la FAO a la ferme volonté d’aider les gouvernements à promouvoir la décentralisation, à appuyer les associations d’agriculteurs et les organisations rurales, et à renforcer leurs capacités à participer, aux niveaux local, régional et national, à la définition et à l’application de politiques et de programmes de développement rural.

La FAO peut apporter une contribution concrète au développement social en aidant les gouvernements, entre autres, à formuler et à adopter des politiques, des programmes, des instruments et des pratiques visant à faciliter l’accès à la terre, à garantir les droits des usagers, et à mieux organiser les marchés fonciers. Elle peut également aider les gouvernements à mettre au point des structures foncières qui bénéficieraient de l’appui des pouvoirs publics, l’objectif étant de faciliter l’accès à la terre des groupes défavorisés, notamment des femmes. L’Organisation peut également apporter une assistance dans la définition des politiques et la mise en place d’un appui institutionnel concernant les transactions foncières sur le marché privé, en vue de permettre aux pauvres d’accéder aux ressources naturelles. Elle peut également apporter une assistance dans le cadre de l’application des réformes foncières et du renforcement des institutions, la réorganisation et la décentralisation des institutions rurales et le renforcement des capacités des organisations de petits exploitants agricoles, ainsi que la mise en place des mécanismes institutionnels afin de faciliter le dialogue entre les différents partenaires.

Le représentant a conclu son intervention en soulignant que la FAO entend continuer à coopérer étroitement avec les organismes des Nations Unies, les institutions financières, les donateurs et les représentants des organisations non gouvernementales et du secteur privé dans le cadre d’initiatives globales et intégrées, en vue de concrétiser les engagements pris par l’Assemblée générale à sa session extraordinaire sur le développement social et, au-delà, par d’autres conférences et sommets des Nations Unies, notamment le Sommet mondial de l’alimentation en 1996.

M. AURELIO FERNANDEZ(Espagne) a indiqué que son gouvernement versera l’équivalent de 150 000 dollars afin de contribuer au processus de revitalisation de l’INSTRAW.

Au titre des questions sociales et questions relatives aux droits de l’homme le Conseil a été saisi d’un projet de résolution sur la revitalisation et renforcement de l’Institut international de recherche et de formation pour la promotion de la femme (E/2000/L.23) demandant notamment aux Etats Membres d’informer l’Institut de leur décision de faire des contributions afin de lui permettre de faire des projets au-delà de l’an 2000.

Le Conseil a également été saisi d’un projet de résolution sur l’Année internationale des Volontaires (E/2000/L.12) les Etats à promouvoir des conditions favorables à un examen, sur le plan national et local, des principales caractéristiques et tendances du bénévolat dans leurs propres sociétés, notamment des grands problèmes auxquels l’Année internationale des Volontaires peut permettre de remédier et à intégrer la question du volontariat dans les réunions de haut niveau et autres qui auront lieur en 2001.

ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES

Le Conseil a été saisi d’un projet de résolution sur la suspension du statut consultatif (E/2000/L.21) présenté par Cuba qu’à titre exceptionnel et dans l’attente de la décision qui sera adopté à la reprise de la session de fond, que les privilèges octroyés à l’International Council of the Assiociations for Peace in the Continents seront provisoirement suspendus.

M. REYES RODRIGUEZ (Cuba) a déclaré que le titre de la décision relative à la suspension du statut consultatif (L.21) n’a pas été décidé par Cuba. Il a suggéré que la décision soit intitulée “convocation d’une reprise de session du Conseil économique et social en vue de prendre une décision sur les questions restées en suspens au Comité des organisations non gouvernementales”. Il a regretté que le rapport du Comité des organisations non gouvernementales n’ait pas été disponible devant le Conseil car il contient des renseignements sur les deux organisations non gouvernementales (ONG) dont le statut consultatif a été suspendu, en particulier sur l’ONG ASOPASCO. A cet égard, le représentant a rappelé que le Comité des ONG a décidé, la semaine dernière, de suspendre pour trois ans le statut consultatif de cette ONG. Il a expliqué qu’il s’agit d’une mesure exceptionnelle due à des circonstances très particulières.

Les raisons présentées par Cuba au Comité pour justifier la suspension du statut consultatif d’ACOPASCO furent qu’alors que l’ONG concernée n’avait obtenu le statut consultatif que depuis une année, ses représentants avaient déjà été mêlés à des affaires politiques. Le représentant cubain a particulièrement déploré que les représentants de cette organisation aient permis à des individus liés à des affaires terroristes de s’exprimer devant la Commission des droits de l’homme dont les travaux se sont tenus cette année à Genève. De plus, des représentants de cette organisation ont concrètement participé à des agressions physiques commises contre des diplomates cubains à Genève. La délégation cubaine a recommandé que la question de la suspension pour trois ans du statut consultatif de ladite organisation soit réexaminée au mois d’octobre. Des réunions importantes, notamment celle de la Sous-Commission des droits de l’homme, doivent avoir lieu à Genève et Cuba tient à empêcher cette ONG d’y sévir, a précisé le représentant. Le représentant a rappelé que le Conseil a déjà recommandé de telles mesures dans le cas d’une ONG engagée dans des évènements d’une gravité exceptionnelle.

Un autre projet de résolution (E/2000/L.22) présenté par la Fédération de Russie contient la même disposition concernant le Parti Radical transnational.

Le représentant de la Fédération de Russie a dit partager l’inquiétude de Cuba à propos de la préparation des rapports du Comité des ONG. Il a précisé, en outre, que son pays vient d’achever des négociations longues et compliquées sur une série de questions liées au projet de résolution L.22. A la suite de cela, le Comité a pu adopter une décision par consensus qui permet désormais de réitère le projet.

Revenant aux Questions relatives à l’économie et à l’environnement, le représentant des Etats-Unis a tenu à préciser que son pays soutient une mise en oeuvre renforcée des recommandations du Programme d’action “Agenda 21” de la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement et les processus d’évaluation quinquennaux. Le représentant a cependant fait part des réserves de son pays quant à la tenue d’une conférence d’examen décennal en dehors du Siège des Nations Unies.

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