En cours au Siège de l'ONU

ECOSOC/488

LES COMMISSIONS REGIONALES VUES COMME OUTILS D'INTEGRATION A L'ECONOMIE MONDIALE ET DE CREATION DE CONDITIONS FAVORABLES A LA PAIX ET A LA STABILITE

25 juillet 2000


Communiqué de Presse
ECOSOC/488


LES COMMISSIONS REGIONALES VUES COMME OUTILS D’INTEGRATION A L’ECONOMIE MONDIALE ET DE CREATION DE CONDITIONS FAVORABLES A LA PAIX ET A LA STABILITE

20000725

Dans le cadre de son examen de la question de la coopération internationale, le Conseil économique et social a commenté aujourd’hui le contenu du rapport du Secrétaire général sur la coopération régionale dans les domaines économique et social et les domaines connexes qui a été présenté par la Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Europe et Coordonnatrice des cinq commissions régionales, Mme Danuta Hübner. La Commission économique pour l’Europe (CEE), la Commission économique pour l’Afrique (CEA), la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC), la Commission économique pour l’Asie occidentale (CESAO) et la Commission économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique (CESAP) se sont vues reconnaître un rôle bivalent qui est à la fois celui d’antenne régionale de l’ONU et celui de responsable des activités de l’Organisation au niveau régional. Au cours du débat, les délégations ont souligné l’importance des commissions régionales comme vecteur de l’intégration régionale nécessaire à une intégration réussie dans l’économie mondiale. Abondant dans ce sens, la France, s’exprimant au nom de l’Union européenne et des pays associés, a ajouté que les commissions régionales favorisent par leurs activités la création d’un environnement propice à la croissance, à l’investissement et au développement durable. Ces commissions participent aussi, pour la France, à la promotion de la paix et de la sécurité ainsi qu’à l’environnement favorable au règlement des conflits. A l’issue du débat, le Conseil économique et social a adopté à l’unanimité une série de textes qui prévoient notamment l’inclusion de la Georgie comme membre de la Commission économique et sociale pour l'Asie et le Pacifique (CESAP); la proclamation de la période 2000-2009 comme Décennie de la coopération au développement de la sous-région du Bassin du Mékong; l’application rapide de la Déclaration de Delhi adoptée à l’issue de Conférence ministérielle sur les applications des techniques spatiales au développement durable en Asie et dans le Pacifique, en novembre 1999; et la création de la Conférence statistique des Amériques de la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC), en qualité d'organe subsidiaire; et la tenue au Brésil de la prochaine session de la CEPALC durant le premier semestre de 2002.

Les représentants des pays suivants ont pris part au débat : Croatie, Indonésie, Chine, France, au nom de l’Union européenne et des pays associés, Nauru, République de Corée, Pologne, Fédération de Russie, Etats-Unis, Colombie, Roumanie, Japon et Rwanda.

COOPÉRATION RÉGIONALE

Documentation

Rapport du Secrétaire général sur la coopération régionale dans les domaines économique et social et les domaines connexes (E/2000/19 et Add. 1 à 3)

Le Secrétaire général rappelle d’abord que le Conseil économique et social a reconnu le rôle bivalent joué par les commissions régionales qui sont à la fois les antennes régionales de l’ONU et les responsables des activités de l’Organisation au niveau régional. Partant, le Secrétaire général rend compte, dans ce rapport, des progrès accomplis dans le sens d’une association plus concrète des activités des commissions et celles que mène l’ONU dans les secteurs économique et social. Il traite également du rôle des commissions en tant que responsables des activités de l’ONU à l’échelle régionale et de leur participation à des manifestations et des instances mondiales. Sont également abordées les réunions de coordination régionales demandées par le Conseil pour faire en sorte que les activités du système des Nations Unies soient coordonnées au niveau régional. Le Secrétaire général rend ensuite brièvement compte des tendances et des activités dans la perspective des faits socioéconomiques les plus récents et les plus pertinents et fait aussi le point, dans une perspective régionale, des activités de suivi des conférences mondiales tenues au cours des années 1990 en traitant de l’intensification de la coopération entre les commissions. Le Secrétaire général informe, par ailleurs, le Conseil des mesures prises par la commission pour accroître leur efficacité et leur productivité et fait la synthèse des positions des secrétaires exécutifs sur la nouvelle structure financière internationale, la mondialisation, la régionalisation et le développement. Le Secrétaire général consacre les deux additifs du rapport à la coopération des commissions régionales avec les organismes régionaux n’appartenant pas au système des Nations Unies et une vue d’ensemble plus détaillée des tendances, dans la perspective des faits socioéconomiques les plus récents. Le troisième additif contient lui les résolutions et décisions que les commissions régionales recommandent pour adoption au Conseil économique et social. Ainsi par une résolution sur la modification du mandat de la Commission économique et sociale pour l'Asie et le Pacifique, le Conseil économique et social approuve la recommandation de la Commission visant à inclure la Géorgie dans son domaine géographique et à l'admettre en qualité de membre. Par une autre résolution sur la Décennie de la coopération au développement de la sous-région du Bassin du Mékong (2000-2009), le Conseil économique et social proclame la période 2000-2009 Décennie de la coopération au développement de la sous-région Bassin du Mékong, en sorte d'appeler l'attention de la Communauté internationale sur la nécessité de renforcer le développement économique et social de la sous-région et de l'encourager à appuyer cet objectif. Le Conseil prie l'Assemblée générale d'entériner la résolution et d'encourager, au niveau mondial, la fourniture d'un appui pour son application. Il demande au Secrétaire exécutif d'aider à mobiliser les ressources nécessaires pour fournir l'assistance technique et autre éventuellement jugée nécessaire sur la demande des divers organismes de développement de la sous-région Bassin du Mékong. Le Conseil demande également au Secrétaire exécutif de surveiller les programmes globaux couvrant les activités relevant des divers mécanismes et d'évaluer l'exécution des programmes tous les trois ans jusqu'à la fin de la Décennie.

Par une troisième résolution sur la coopération régionale en matière d'applications des techniques spatiales au développement durable en Asie et dans le Pacifique, le Conseil économique et social fait siennes les recommandations de la deuxième Conférence ministérielle sur les applications des techniques spatiales au développement durable en Asie et dans le Pacifique, tenue à New Delhi en novembre 1999 et demande que la Déclaration de Delhi, la Stratégie et le Plan d'action ainsi que les autres recommandations de la deuxième Conférence ministérielle soient mis en application sans tarder. Le Conseil recommande que le Comité consultatif intergouvernemental (CCI) pour le Programme régional pour les applications des techniques spatiales au développement durable donne les avis qui conviennent au sujet de la mise en application du Programme. Le Conseil demande aussi au Secrétaire exécutif de renforcer les moyens du secrétariat en vue d'appuyer le réseau de coopération régional dans l'optique de la bonne exécution de la Stratégie et du Plan d'action. Dans une quatrième résolution, le Conseil économique et social approuve la proposition visant à la création de la Conférence statistique des Amériques de la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes en qualité d'organe subsidiaire de cette dernière. Par une dernière résolution sur les lieux et date de la prochaine session de la Commission, le Conseil économique et social, considérant l'invitation du Gouvernement brésilien à tenir la prochaine session de la Commission au Brésil, remercie le Gouvernement du Brésil de son aimable invitation et l'accepte. Le Conseil approuve la tenue de la vingt-neuvième session de la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes durant le premier semestre de 2002.

Présentation et débat général

Mme JELENA GRCIC POLIC (Croatie) a estimé que la Commission économique pour l’Europe (CEE) a assumé parfaitement son rôle de créatrice de normes et de règles. A cet égard, le travail de la Commission dans les domaines de la santé, de l’environnement et du transport a été jugé efficace par la représentante. Pour elle, la CEE a réussi à renforcer la coopération économique régionale par l’instauration d’une convergence dans les politiques et entre les instruments juridiques. La CEE, a poursuivi la représentante, continue de jouer un rôle important pour appuyer le processus de transition économique. Elle a cité, dans ce contexte, l’appui à la création de banques régionales ou d’institutions similaires. La représentante a également noté avec satisfaction la participation de la CEE à la deuxième Table ronde sur le Pacte de stabilité pour l’Europe du Sud-Est et son travail dans le contexte de l’Initiative de coopération en Europe du Sud-Est (SECI) En conclusion, la représentante a souhaité que la prochaine réunion régionale qui être organisée par la CEE en décembre 2000, se concentre sur la question du financement du développement des économies en transition.

M. MAKMUR WIDODO (Indonésie) a déclaré que sa délégation soutenait les résolutions soumises par la Commission économique et sociale pour l'Asie et le Pacifique (ESCAP) en faveur d’une action du Conseil pour apporter des amendements aux termes de référence de la Commission, amendements qui autoriseraient l’inclusion de la Géorgie dans la zone de responsabilité de la CESAP et son admission comme membre de cette Commission. L’Indonésie est aussi en faveur de la Décennie en faveur de la coopération pour le développement du grand Mékong (2000-2009).

L’Indonésie soutient les vues exprimées dans le rapport qui vient d’être présenté, concernant l’importance de l’énergie pour le développement socioéconomique et l’amélioration de la qualité de la vie des populations. Mais nous tenons aussi à affirmer, a dit le représentant, que la mauvaise gestion de l’énergie et les irrégularités de son approvisionnement peuvent menacer la qualité de l’environnement naturel et économique de l’Asie de l'Est. L’Indonésie apporte par conséquence son soutien à la proposition de la CESAP d’organiser un sommet sur l’énergie et le développement durable, sommet qui se tiendra à Bali du 21 au 24 novembre 2001. Nous appelons les institutions internationales et les Etats Membres de l’ONU, ainsi que le secteur privé et la société civile à participer activement à cette rencontre.

M. TAO YANG (Chine) s’est dit heureux de voir que la région d’Asie et du Pacifique soit, après les crises financières de 1997 et de 1998, redevenue la région où la croissance économique est la plus forte du monde. Pour le représentant, le développement de la coopération régionale peut permettre aux pays de la région d’utiliser leurs avantages comparatifs pour trouver leur place sur la scène commerciale internationale. Après avoir plaidé pour que la Commission économique pour l’Asie et le Pacifique (CESAP) bénéficie des ressources requises, le représentant a souhaité que la Commission entreprenne des réformes qui aillent dans le sens de la volonté de la majorité de ses membres tout en respectant les priorités convenues de développement et de la coopération entre les pays de la région. Le représentant a également souhaité que la Commission joue un rôle positif dans la mise en oeuvre et le suivi des grandes conférences des Nations Unies et apporte une contribution réelle à la préparation des conférences à venir.

Mme ALICE GUITTON (France, au nom de l’Union européenne et des pays associés) a estimé que les Commissions régionales apportent une contribution essentielle au renforcement des liens et des échanges économiques, sociaux et culturels entre les pays d’une même région. Elles favorisent l’insertion des économies dans le commerce international ainsi que la création d’un environnement propice à la croissance, l’investissement et le développement. Enfin, a estimé la représentante, elles participent à la croissance, à la promotion de la paix et de la sécurité ainsi qu’à l’établissement de conditions favorables au règlement des conflits. Le renforcement des partenariats entre organisations concernées par une même région permet une meilleure mobilisation des ressources, la réplication des expériences réussies et de meilleures chances d’atteindre les buts fixés. Lors de la 55ème session annuelle de la Commission économique pour l’Europe (CEE), l’Union européenne (UE) a soutenu les initiatives prises en faveur d’une plus grande coopération entre la CEE, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et le Conseil de l’Europe, afin d’accélérer la régénération économique de l’Europe du Sud-Est. Et c’est avec intérêt que l’UE a aussi pris note de la participation active de la CEE aux travaux de l’Initiative pour la coopération en Europe du Sud-Est. Cette initiative, complémentaire au processus dit de Royaumont, concourt à la mise en oeuvre du Pacte de stabilité pour l’Europe du Sud-Est, au sein duquel l’Union européenne est très impliquée.

M. VINCI NEIL CLODUMAR (Nauru) a attiré l’attention sur la situation des petits Etats insulaires du Pacifique qui ont dû faire face à l’impact de la crise asiatique sur leurs économies. Le représentant a illustré ses propos en expliquant qu’alors que la croissance du reste de la région d’Asie et du Pacifique est estimée à 6%, ce taux dans les pays du Pacifique ne sera que de 2%. Le représentant a donc appelé à un effort ciblé de la part de la Commission régionale

concernée pour atteindre les objectifs du Programme d’action de la Barbade sur le développement des petits Etats insulaires en développement. Dans ce contexte, le représentant a donc souligné l’importance de la coopération régionale et des efforts de développement durable. Pour lui, le régionalisme devrait renforcer le rapport coût-efficacité des politiques et permettre de surmonter les difficultés économiques et de parvenir à une plus grande autonomie. La CESAP, la Banque mondiale et la Banque asiatique de développement devraient travailler de concert avec les différents forums pour relever les défis du Pacifique. Il importe de mieux comprendre les caractéristiques et les problèmes que rencontrent les pays concernés pour mettre sur pied des stratégies pertinentes comme celles nécessaires pour le développement industriel. L

Le représentant a aussi plaidé pour que les politiques de réglementation et la durée des périodes de transition soient définies pour accélérer davantage le processus d’intégration aux marchés internationaux et attirer d’autres investissements. Le représentant a d’ailleurs estimé nécessaire que la Commission coordonne les efforts de financement pour que la région ait le nombre de sièges requis aux futures négociations de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Il a aussi souhaité que les institutions multilatérales en général renforcent leur programme d’aide pour aider les organisations régionales chargées des États insulaires. Les efforts déployés aujourd’hui sont loin d’être suffisants, a dit le représentant, en demandant l’ouverture d’un centre opérationnel dans la région et une plus grande coopération entre la Commission et la Banque asiatique de développement pour, a-t-il dit, assurer une meilleure répartition des sièges dans ces deux instances.

M. SUH DAE-WON (République de Corée) a déclaré que sa délégation attache beaucoup d’importance à la résolution 1998/46 qui a pris note des initiatives de réformes des Commissions régionales et les a encouragées à prendre des mesures plus efficaces en ce sens. Il est stimulant de constater que les cinq Commissions régionales ont pu simplifier leurs procédures de travail et leurs modes d’action et structures administratives. Toute réforme devrait être, surtout au sein de l’ONU, un processus permanent. Pour atteindre les objectifs qu’elle s’assigne, toute réforme devrait aussi s’appuyer sur une volonté politique inébranlable. Nous apprécions les efforts de réduction du nombre de ses programmes par l’ESCAP, a dit le représentant, qui a aussi exprimé son soutien à la réorganisation des structures de la Commission et à la promotion de la coopération régionale.

M. ADAM SKRYBANT (Pologne) a déclaré qu’alors que les fragments du Mur de Berlin ne sont plus visibles que dans les musées, d’autres barrières apparaissent sur la scène internationale et notamment la fracture numérique. Combattre cette fracture pourrait être une des tâches à long terme confiée à la Commission économique pour l’Europe (CEE). Les Commissions régionales devraient aussi contribuer à la mise en oeuvre et au suivi des grandes conférences internationales, mais on constate que la CEE n’est pas mandatée pour suivre les questions sociales, bien qu’elle le fasse quand même avec l’accord de ses pays membres. Il faudrait sans doute se pencher sur les mandats de la CEE et les revoir, car les pays en transition sont loin d’être les seuls à subir les conséquences sociales de la mondialisation. Nous demandons d’autre part que la CEE mette à son programme de travail à long terme la question du financement du développement, qui est cruciale pour les nations en transition.

M. VLADISLAV FEDORCHENKO (Fédération de Russie) a considéré que les commissions régionales sont des instruments essentiels pour l’intégration des pays à l’économie mondiale et au système commercial international. Les commissions régionales sont uniques en ce qu’elles sont des organes plus universels que d’autres. Elles peuvent donc constituer la pierre angulaire de la coopération régionale. La Fédération de Russie, a dit le représentant, est membre de deux commissions économiques régionales, la CEE et la CESAP. Pour le représentant, les activités de la CEE constituent un forum intergouvernemental permettant d’aborder les situations politiques et économiques de la région comme l’ont montré les discussions sur la problématique des Balkans. Le représentant a d’ailleurs noté avec satisfaction les efforts de la CEE pour assurer un équilibre entre ses activités analytiques et opérationnelles. Pour lui, l’amélioration des activités de la CEE en matière d’aide aux pays en transition doit se faire en coordination avec d’autres organisations et institutions comme le PNUE. Il est également important, a dit le représentant, de renforcer l’interaction entre la CEE et l’OSCE. Il s’est ainsi félicité de la participation de la CEE à différentes réunions internationales avant de dire l’importance pour la CEE de donner à la problématique sociale la place qui lui revient dans son ordre du jour. Ces questions, a insisté le représentant, sont intrinsèquement liées au développement durable et à la croissance économique.

Le représentant a poursuivi en soulignant l’intérêt de son pays pour des activités telles que l’élaboration de conventions pour l’environnement, le développement des infrastructures de transport, l’analyse macroéconomique, ou encore l’intégration des systèmes énergétiques. En ce qui concerne la CESAP, le représentant a affirmé que son pays s’emploie à contribuer aux activités concernant la protection de l’environnement. Il a souligné l’importance de toutes les activités envisagées dans l’Océan pacifique et concernant le transport, la mise en valeur des ressources naturelles ou la promotion des télécommunications dans les efforts de développement. Dans ce dernier domaine, les pays de la CESAP ont acquis une expérience prometteuse, a conclu le représentant.

Mme LYNDA LUM (Etats-Unis) a dit que les Commissions économiques avaient obtenu des résultats tangibles dans leur assistance aux Etats Membres. Elles ont facilité la coordination des activités du système de l’ONU et leur harmonisation. La Commission économique pour l’Europe a les programmes les plus pragmatiques et les moins académiques, et nous pensons que toutes les autres Commissions régionales devraient s’en inspirer. La CEPALC quant à elle, a démontré qu’elle pouvait participer à des activités multisectorielles. Nous pensons que les publications de certaines Commissions se sont relevées très utiles, mais nous estimons que les Commissions devraient aussi supprimer les publications superflues au profit de celles dont l’utilité est prouvée.

M. ANDRES FRANCO (Colombie) a déclaré que la CEPALC faisait un travail très utile pour l’intégration de l’hémisphère américain. Les travaux de la CommiSsion ont servi de base à plusieurs des pays de notre région. Le traitement de la question des ressources en particulier a aidé tous les pays du Groupe de Rio. En collaboration avec la Banque interaméricaine de développement, les travaux de la CEPALC ont contribué à sensibiliser les Etats sur les conséquences des catastrophes naturelles sur les économies de la région. La réunion que la CEPALC tiendra prochainement à Bogota servira de base à la participation des pays de la région à la conférence pour le financement du développement. Concernant la fracture numérique, la CEPALC sera au centre des études qui seront menées pour donner aux Etats de la région des orientations afin qu'ils rattrapent leur retard en la matière.

M. OVIDIU IERULESCU (Roumanie) a estimé que la place particulière qu’occupent les commissions régionales offre une occasion réelle d’améliorer les liens entre leurs activités et les organes sous-régionaux et régionaux. Le représentant s’est donc félicité de l’appui apporté par la Commission économique pour l’Europe (CEE) aux efforts d’intégration économique des pays de la région. Il a dit apprécier à sa juste valeur l’engagement du système des Nations Unies de renforcer la coopération entre les institutions régionales et sous-régionales et d’intensifier le dialogue avec la société civile et le monde des affaires. Pour le représentant, cette approche positive est de nature à accélérer les réformes économiques dans les pays en transition, l’établissement d’économies de marché stables et la création d’une société civile active.

M. YOSHITAKA KITAZAWA (Japon) estimant que le plan d’action défini par la CESAP est de nature à renforcer son action, a espéré que grâce à l’initiative du nouveau Secrétaire exécutif, le secrétariat de la CESAP et tous les Etats membres pourront coopérer dans le sens d’une mise en oeuvre véritable de ce Plan d’action.

M. JOSEPH MUTABHOBA (Rwanda) a émis l’espoir que le débat tenu aujourd’hui aboutira à des conclusions capables de faire avancer l’entente entre régions par le biais d’un partenariat fondé sur le respect mutuel et l’égalité des chances, dans un monde dominé par les nouvelles technologies auxquelles tout le monde n’a pas l’accès facile. Dans ce domaine, la coopération peut jouer un rôle déterminant. C’est à travers cette coopération, a dit le représentant, que chaque pays pourra partager ses expériences en faveur des autres partenaires. Partant, ces partenaires publics ou privés sauront “qui assister et comment”; l’aboutissement d’une telle démarche devant aider à mieux gérer les ressources disponibles.

* *** *

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.