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AG/PAL/798

LE COMITE PREND ACTE DES RAPPORTS DES REUNIONS ET CONFERENCES CONSACREES A LA QUESTION DE LA PALESTINE ET AUX REFUGIES PALESTINIENS

21 juillet 2000


Communiqué de Presse
AG/PAL/798


LE COMITE PREND ACTE DES RAPPORTS DES REUNIONS ET CONFERENCES CONSACREES A LA QUESTION DE LA PALESTINE ET AUX REFUGIES PALESTINIENS

20000721

"La Palestine entend avoir le statut de Membre à part

entière à l’Assemblée du millénaire", déclare l'Observateur de la Palestine

Dans l’attente des résultats du Sommet de Camp David, le Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, a tenu, sous la présidence de M. Ibra Deguène Ka (Sénégal), une séance au cours de laquelle il a pris acte des rapports présentés par le Président et le Vice-Président sur la Réunion internationale des Nations Unies à l'appui d'un règlement pacifique de la question de Palestine et de l'instauration de la paix au Moyen-Orient qui s’est tenue à Athènes les 23 et 24 mai 2000, le Séminaire des Nations Unies sur les perspectives de développement de l'économie palestinienne et le processus de paix au Moyen-Orient qui s’est tenu au Caire les 20 et 21 juin 2000 ainsi que sur la Conférence internationale sur les réfugiés palestiniens, tenue au siège de l’UNESCO, à Paris, les 26 et 27 avril 2000, et la Réunion des ONG sur les réfugiés palestiniens du 28 avril 2000 sous les auspices de l’Organisation des Nations Unies.

M. Al-Kidwa, Observateur permanent de la Palestine, présentant les derniers développements de l’évolution du processus de paix, a rappelé le black-out imposé aux nouvelles à Camp David et a seulement informé le Comité que le point de crispation des négociations de Camp David est la question de Jérusalem. Expliquant que la partie israélienne insiste sur des bases incompatibles avec les résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité, il a réaffirmé la responsabilité permanente des Nations Unies concernant tous les aspects de la question de la Palestine et ce jusqu’à ce qu’un accord satisfaisant fondé sur les résolutions des Nations Unies et la légitimité internationale, soit conclu et mis en œuvre sur le terrain. Il a en outre souhaité que le Sommet du millénaire soit un nouveau départ pour le Moyen-Orient avec la participation de plein droit de la Palestine.

Evoquant la Conférence internationale sur les réfugiés palestiniens, M. Parrilla, Vice-Président du Comité, a indiqué que cette réunion avait permis de fournir une analyse en profondeur de la question des réfugiés palestiniens dans le contexte du processus de paix au Moyen Orient, ajoutant que, dans leurs conclusions, les organisateurs avaient réaffirmé qu’on ne pourrait parvenir à une solution de la question de la Palestine et à une paix durable au Moyen Orient sans que soit trouvée une solution juste à la question des réfugiés palestiniens.

Cette Conférence a également été l’occasion de réaffirmer le droit inaliénable des réfugiés palestiniens de retourner sur leur terre et de rappeler que la question de la compensation pour les réfugiés était à envisager comme un élément intégral de leur droit au retour.

M. Ibra Deguène Ka, a, quant à lui, informé le Comité que dans la Déclaration finale de la Réunion internationale des Nations Unies, les participants ont souligné que l’accord sur les questions relatives au statut permanent, à savoir notamment le statut de Jérusalem et la question des réfugiés palestiniens devrait se fonder sur les normes du droit international et la légitimité internationale. Concernant le Séminaire, le Président a informé le Comité qu’il avait contribué à sensibiliser la communauté internationale au fait que les efforts en vue d’un règlement pacifique ne peuvent porter leur fruit qu’accompagnés de politiques destinées à améliorer les conditions de vie du peuple palestinien et à promouvoir le développement et la coopération économique dans la région.

La prochaine réunion du Comité sera annoncée dans le journal.

Rapport du Président sur sa participation aux réunions et conférences d'organisations intergouvernementales (tenues d'avril à juillet 2000)

Le Président du Comité, M. Ibra Deguène Ka (Sénégal), a d’abord rendu compte de la 13ème Conférence ministérielle des pays non alignés, qui s’est tenue à Cartagena (Colombie). Les délégations présentes ont appelé à la relance des négociations israélo-palestiniennes, et dans la Déclaration finale, ont réaffirmé leur soutien au peuple palestinien et demandé à Israël d’évacuer les territoires occupés. Il a ensuite rappelé que le Sommet Sud qui s’est tenu à La Havane et auquel ont participé une soixantaine de chefs Etat et de gouvernement, dans une Déclaration sur la Palestine et le Proche Orient, ont estimé qu’un règlement final devrait être atteint avant la date limite du 13 septembre 2000 et que l’Etat de Palestine avec Jérusalem comme capitale devrait être proclamé. Le Président du Comité a ensuite rendu compte des résolutions adoptées par consensus lors de la Conférence ministérielle de l’Organisation de la Conférence islamique (OCI) par lesquelles l’OCI a réaffirmé son appui au peuple palestinien. M. Ka a indiqué que le Conseil des ministres de l’Organisation a adopté un communiqué final, qui dans sa partie relative aux questions politiques, traitait des questions de la Palestine et du conflit israélo-arabe. Enfin, a-t-il rapporté, l’Organisation a demandé que la communauté internationale appuie la Palestine pour lui permettre d’obtenir le statut de membre de l’ONU et d’assister à l’Assemblée du millénaire.

M. Ka a ensuite rendu compte du Sommet de l’Organisation de l’unité africaine, qui a eu lieu à Lomé, au début de ce mois. Il a indiqué que figuraient à l’ordre du jour du Conseil des ministres figurait la question du Moyen-Orient et de la Palestine. L’OUA a salué la patience, la sagesse et l’engagement du Président Arafat, tout en soulignant la nécessité de respecter la date du 13 septembre pour parvenir à un accord définitif. Concernant le conflit israélo- arabe, a poursuivi M. Ka, les ministres ont mis l’accent sur la centralité de la question de Palestine pour tout règlement de ce conflit et rappelé toutes les résolutions pertinentes à ce sujet.

Rapport du Vice-Président concernant la Conférence internationale sur les réfugiés palestiniens, tenue au siège de l’UNESCO, à Paris, les 26 et 27 avril 2000, Et la Réunion des ONG sur les réfugiés palestiniens le 28 avril 2000 sous les auspices de l’Organisation des Nations Unies

Le Vice-Président du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, M. BRUNO EDUARDO RODRIGUEZ PARRILLA, a indiqué que la Conférence internationale sur les réfugiés palestiniens, organisée sous les auspices du Comité, en coopération avec l’Organisation de la Conférence islamique et la Ligue des Etats arabes, avait pour objet de fournir des informations sur la situation actuelle de ces réfugiés et d’examiner le rôle des Nations Unies dans la recherche d’une solution juste à la question. Cette Conférence avait aussi pour propos de promouvoir une politique concertée et d’autres actions pour appuyer une solution durable au problème des réfugiés palestiniens conformément à la légitimité internationale, problème perçu comme la condition à une paix complète, juste et durable au Moyen-Orient.

La cérémonie d’ouverture de cette Conférence a été suivie de trois séances plénières, ayant respectivement pour thème: les réfugiés palestiniens – le problème humanitaire le plus ancien du monde actuel; les relations entre les Nations Unies et les réfugiés et les questions liées aux réfugiés et au processus de paix en cours au Moyen-Orient, a-t-il continué. Il a estimé que la participation de personnalités éminentes, de même que les présentations intéressantes et informatives d’experts, et notamment palestiniens et israéliens, ont largement contribué au succès de cette Conférence. Les conclusions mettent l’accent sur l’aspect sinistre de la situation des réfugiés palestiniens, tout en demandant à la communauté internationale d’agir de façon urgente, a déclaré le Vice-Président. Il a indiqué que contrairement au contexte des négociations israélo-palestiniennes en cours sur les questions du statut permanent, l’accent a été mis sur le fait qu’on ne pourra parvenir à une solution juste à la question de la Palestine et à une paix durable au Moyen Orient sans que soit trouvée une solution à la question des réfugiés palestiniens. Il a été souligné que la voie multilatérale de négociations demeure une partie essentielle du processus de paix.

Le Vice-Président a par ailleurs expliqué que la Conférence avait permis d’apporter la preuve d’un fort soutien international en faveur d’une solution au problème des réfugiés palestiniens, solution basée sur les résolutions clés des Nations Unies, et notamment la résolution 194 (III) de l’Assemblée générale et 242 du Conseil de sécurité (1967). Durant cette conférence, il a également été réaffirmé que les Nations Unies avaient une responsabilité permanente concernant tous les aspects de la question de la Palestine, problème des réfugiés palestiniens compris, jusqu’à sa résolution en conformité avec les résolutions pertinentes des Nations Unies, a-t-il indiqué. La Conférence a également permis de réaffirmer le droit inaliénable des réfugiés palestiniens de retourner sur leur terre et de rappeler que la question des compensations pour les réfugiés était à envisager comme un élément intégral de leur droit au retour. L’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche- Orient (UNRWA) a été félicité pour son travail et un appel a été lancé aux Gouvernements afin qu’ils remplissent leurs obligations financières et permettent ainsi à l’Office de continuer de délivrer ses services aux réfugiés.

La réunion des ONG a mis l’accent sur l’importance du rôle de ces organisations en ce qui concerne les opérations de secours, mais aussi la sensibilisation de l’opinion.

Les rapports sur ces deux réunions seront publiés par la Division des droits palestiniens. Les documents finaux ont été affichés sur les sites Web du système d’information des Nations Unies sur la question de Palestine et du réseau d’ONG gérés par la Division.

Rapport du Président sur la Réunion internationale des Nations Unies à l'appui d'un règlement pacifique de la question de Palestine et de l'instauration de la paix au Moyen-Orient tenue à Athènes les 23 et 24 mai 2000 et du Séminaire des Nations Unies sur les perspectives de développement de l'économie palestinienne et le processus de paix au Moyen-Orient, tenu au Caire les 20 et 21 juin 2000

M. IBRA DEGUENE KA (Sénégal), Président du Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, a indiqué que la Réunion d'Athènes a bénéficié de la participation des représentants de 43 gouvernements, de 2 organismes des Nations Unies et de 35 organisations non gouvernementales. Quinze experts, y compris des Palestiniens et des Israéliens, ont fait des exposés. Ils ont notamment débattu de la période intérimaire et des négociations sur le statut final, ont examiné les moyens d'accroître l'appui de la communauté internationale au règlement juste et pacifique de la question de Palestine et évalué le rôle des Etats-Unis et de la Fédération de Russie, la participation de l'Organisation des Nations Unies et de l'Union européenne, ainsi que le rôle de la communauté internationale des donateurs et des organisations intergouvernementales. Les participants ont adopté une Déclaration finale dans laquelle ils ont engagé les parties à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour préserver et consolider les acquis du processus de paix et à faire un effort pour parvenir à un accord final d'ici septembre 2000. Ils y ont souligné que l'accord sur les questions relatives au statut permanent - qui sous-entend la question des réfugiés palestiniens, le statut de Jérusalem, les colonies de peuplement, les frontières et le partage des ressources en eau - devrait se fonder sur les normes du droit international et la légitimité internationale. Les participants ont également réaffirmé que le processus de paix au Moyen-Orient était fondé sur les résolutions 242 (1967) et 338 (1973) du Conseil de sécurité et sur le principe "terres contre paix". Ils ont par ailleurs souligné la responsabilité permanente de l'Organisation des Nations Unies concernant tous les aspects de la question de Palestine, jusqu'à conclusion d'un accord satisfaisant fondé sur les résolutions des Nations Unies, la légitimité internationale et la réalisation des droits inaliénables du peuple palestinien.

Le Séminaire sur les perspectives de développement de l'économie palestinienne et le processus de paix au Moyen-Orient, qui a eu lieu au Caire les 20 et 21 juin 2000, a servi de cadre à un examen plus large des perspectives de développement de l'économie palestinienne, auquel ont participé des experts palestiniens et leurs homologues internationaux, y compris israéliens. Le séminaire s'est ouvert sur une évaluation des progrès réalisés dans la création d'institutions et des résultats économiques au cours de la période intérimaire. Les participants ont également examiné les objectifs des efforts de création d'institutions, des mesures de réforme et des programmes de reconstruction et les stratégies à mettre en place. Les économies israélienne et palestinienne étant devenues étroitement liées au fil des ans, une table ronde a été consacrée aux relations économiques israélo-palestiniennes et à leur impact sur la consolidation de la paix dans la région. Une quatrième table ronde a porté sur l'impact des questions non économiques, comme les colonies de peuplement israéliennes, la question de Jérusalem, les réfugiés de Palestine, l'accès aux ressources naturelles, notamment à l'eau, et en particulier le développement économique et social du peuple palestinien. Le Président du Comité s'est déclaré convaincu que le séminaire a contribué à sensibiliser la communauté internationale au fait que les efforts en vue d'un règlement pacifique ne peuvent porter leurs fruits qu'accompagnés de politiques destinées à améliorer les conditions de vie du peuple palestinien et à promouvoir le développement et la coopération économique dans la région.

Les textes de la déclaration finale de la Réunion d’Athènes et du rapport sur le Séminaire du Caire ont également été affichés sur les sites Web du Système d’informations des Nations Unies sur la question de Palestine et du réseau d’ONG gérées par la Division.

Lettre du Président du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien datée du 3 juillet 2000 à l’attention du Secrétaire générale

Par la lettre contenue dans le rapport A/55/144 – E/2000/87, M. Ibra Deguène Ka, Président du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien rend compte au Secrétaire général du Séminaire des Nations Unies sur les perspectives du développement économique palestinien et le processus de paix au Moyen-Orient qui s’est tenu au Caire les 20 et 21 juin 2000 et en transmet, en annexe, le rapport.

Evolution du processus de paix au Moyen-Orient et la situation dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem

Déclarations

M. Nasser Al-Kidwa, Observateur permanent de la Palestine auprès des Nations Unies, évoquant la situation dans le territoire palestinien occupé, M. Al-Kidwa a informé le Comité que lors de sa réunion du 23 juillet 2000 à Gaza, le Conseil central de la Palestine, qui en l’absence du Conseil national est l’instance suprême, a décidé d’actualiser sa déclaration de 1998 visant à proclamer un Etat indépendant avec Jérusalem-Est comme capitale à la date convenue du 13 septembre 2000. Cette décision a été prise sur la base du droit inaliénable du peuple palestinien à se constituer en Etat indépendant, des résolutions pertinentes de l’Organisation des Nations Unies et de la déclaration d’indépendance de 1998, a expliqué M. Al-Kidwa ajoutant qu’il est légitime que le Conseil indique sa détermination d’exercer les droits nationaux du peuple palestinien.

Concernant le Sommet trilatéral qui se tient depuis le 11 juillet 2000 à Camp David, M. Al-Kidwa a indiqué qu’il s’est poursuivi jusqu’au 19 au soir où il a été déclaré qu’il s’achevait sans un accord. Une heure plus tard environ, le Président Clinton a annoncé que les parties avaient accepté de continuer à négocier jusqu’à son retour du G8, a précisé M. Al-Kidwa. Indiquant que la partie israélienne insiste sur des bases incompatibles avec les résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité, M. Al-Kidwa a indiqué que la délégation palestinienne, déterminée à faire les efforts nécessaires pour que Camp David soit un succès, est néanmoins restée. Il a par ailleurs informé le Comité que le 18 mai dernier, M.Shaad a donné au Secrétaire général un compte rendu complet des négociations en cours, et que le 19, le Secrétaire général s’est entretenu au téléphone avec M. Yasser Arafat. Compte tenu de la politique officielle qui implique le black out sur les négociations, M. Al-Kidwa a simplement évoqué que le point de crispation des négociations est la question de Jérusalem. Les positions israéliennes sont incompatibles avec la résolution 242 du Conseil de sécurité, a-t-il ajouté en déclarant que Jérusalem-Est doit être la capitale du futur Etat palestinien. Il a en outre déclaré que la délégation palestinienne espère que le Sommet débouchera sur un accord de paix satisfaisant qui ouvrira une nouvelle ère pour la région.

Il a par ailleurs souligné que la délégation palestinienne estime qu’il est de son droit que la Palestine devienne un Membre de plein droit de l’Organisation des Nations Unies et, qu’à cet égard, elle espère que le Sommet du millénaire sera un nouveau départ pour le Moyen-Orient avec cette participation. Il a en outre réaffirmé la responsabilité permanente des Nations Unies et ce jusqu’à ce qu’au règlement de tous les aspects de la question de Palestine, c’est-à-dire qu’un accord satisfaisant fondé sur les résolutions des Nations Unies et la légitimité internationale, soit conclu et mis en œuvre sur le terrain et ce pour tous les aspects de la question. Mettant en garde le Comité sur le fait que l’engagement au succès requiert d’être prêt aux développements futurs, il a émis l’espoir que la Mission de la Palestine bénéficiera du soutien du Comité, notamment lors de la période décisive à venir où des changements sont attendus et où il faut ce tenir prêt à toutes les éventualités.

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À l’intention des organes d’information. Document non officiel.