ECOSOC/481

LES DEBATS DU CONSEIL METTENT L'ACCENT SUR LA PROTECTION DES FEMMES ET DES ENFANTS DANS LE CADRE DES OPERATIONS DE SECOURS HUMANITAIRE D'URGENCE

20 juillet 2000


Communiqué de Presse
ECOSOC/481


LES DEBATS DU CONSEIL METTENT L’ACCENT SUR LA PROTECTION DES FEMMES ET DES ENFANTS DANS LE CADRE DES OPERATIONS DE SECOURS HUMANITAIRE D’URGENCE

20000720

Le Conseil économique et social a poursuivi ce matin l’examen de la question de l’assistance économique spéciale, de l’aide humanitaire et des secours en cas de catastrophe inscrite à l’ordre du jour de sa session de fond de l’an 2000. Entamé hier avec les Chefs des secrétariats et les Coordonnateurs résidents des fonds et programmes des Nations Unies, le débat sur cette question s’est poursuivi ce matin après une introduction de Mme Caroline McAskie, Coordinatrice par intérim des secours d’urgence qui, prenant la parole au nom de M. Sergio Vieira De Mello, Secrétaire général adjoint des Nations Unies et Représentant spécial du Secrétaire général au Timor oriental, empêché, a déclaré que la protection des civils et notamment des femmes et des enfants, étaient un des objectifs majeurs et urgents des secours d’urgence des Nations Unies dans les zones en conflit ou affectées par des catastrophes naturelles. Rappelant les abus et les horreurs que sa première mission sur le terrain lui a permis de voir en Sierra Léone, Mme McAskie a appelé la communauté internationale à mettre fin aux abus perpétrés contre les groupes les plus vulnérables.

Approuvant le point de vue de la responsable des secours d’urgence de l’ONU, plusieurs délégations, dont celle de la France, qui s’exprimait au nom des pays de l’Union européenne, ont évoqué la nécessité de protéger les femmes et les enfants déplacés par les conflits et à cet égard, ont appelé tous Etats à joindre et à ratifier la Convention sur la protection du personnel des Nations Unies et des personnels associés et le Protocole facultatif à la Convention sur les droits de l’enfant, qui est relatif à la participation des enfants dans les conflits armés. Pays bénéficiant des opérations d’assistance et de secours des Nations Unies, l’Angola, par la voix de son Ministre des affaires sociales a souhaité un renforcement du soutien fourni par les fonds et programmes dans le cadre du plan d’action d’urgence élaboré en collaboration avec le gouvernement, et qui met l’accent sur le besoin d’apporter une aide aux réfugiés installés dans toutes les zones contrôlées par l’administration gouvernementale et ceci sans exception. Prenant la parole, le représentant des Etats-Unis a estimé que malgré la bonne volonté et les efforts déployés par le système de l’ONU, les résultats obtenus en Angola étaient en dessous des attentes et des espoirs. Regrettant les lourdeurs de fonctionnements et l’excès de coordination qui, selon lui, privent les différentes agences de leurs responsabilités, il a estimé que de meilleurs résultats pourraient être obtenus si les principes directeurs des activités opérationnelles étaient plus souples et ouvraient un espace d’intervention à des organismes agissant de manière plus pragmatique. Les actions de secours devraient d’abord se soucier de l’allègement de la souffrance des populations affectées, au lieu

d’accorder trop de temps à des considérations de respect de la souveraineté d’Etats qui ne peuvent assurer la survie de leurs réfugiés, a estimé le délégué, qui a dit que le Conseil de sécurité avait un rôle primordial à jouer dans la définition des opérations d’assistance humanitaire à engager dans les zones en situation instable.

Les représentants des pays dont la liste suit ont pris la parole au cours de la réunion de ce matin: France (au nom de l’Union européenne et des pays associés), Burundi, Angola, Soudan, Croatie, Colombie, Brésil, Mexique, Etats- Unis, Norvège, Cuba, et Bangladesh. L’Observateur de la Suisse et la Directrice exécutive du Programme alimentaire mondial ont également pris la parole.

Le Conseil poursuivra ses travaux cet après-midi à 15 heures.

DEBAT CONSACRE AUX ACTIVITES HUMANITAIRES

Assistance économique spéciale, aide humanitaire et secours en cas de catastrophe

Déclaration liminaire

Mme CAROLYNE McASKIE, Coordonnatrice par intérim des secours d’urgence a introduit le débat consacré aux affaires humanitaires au nom de M. Sergio Vieira de Mello, Secrétaire général adjoint des Nations Unies et Représentant spécial du Secrétaire général au Timor oriental, empêché. Je voudrais, a dit Mme McAskie, évoquer les principaux aspects et problèmes de l’action des agences humanitaires, qui affectent les actions du Bureau des affaires humanitaires et de ses partenaires sur le terrain. Le thème principal de nos discussions cette année, relatif à la maîtrise des nouvelles technologies et au besoin de les mettre au service des opérations nationales d’assistance aux victimes des catastrophes naturelles a largement été abordé hier par différents intervenants. Les agences humanitaires doivent suivre de près l’évolution de ces technologies, et prévoir l’usage qui peut en être fait. Nous devons, à cet effet, profiter de toutes les opportunités de coopération qui s’offrent à nous en matière de coopération avec le secteur privé, et créer des partenariats productifs avec lui. Nous sommes d’ailleurs en train de développer en ce moment un plan opérationnel de partenariat dans un certain nombre de pays pilotes, réunissant la société Ericsson, l’OCHA, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et d’autres institutions. Mais la mise en œuvre des ressources technologiques qui s’offrent à nous demande que soit supprimées certains barrières et blocages issus de diverses réglementations qui en limitent la liberté d’usage. A cet égard une Convention a été, à cet égard, mise au point dans la ville de Tampere. Elle contient des mesures relatives aux communications et aux télécommunications et leur utilisation dans les opérations d’assistance après les catastrophes. Nous espérons que tous les Etats la ratifieront rapidement.

La Convention de Tampere et les directives développées dans le cadre des activités opérationnelles de secours des fonds et programmes de l’ONU aideront le déploiement rapide des moyens de télécommunications et des outils de recherche et de secours d’urgence à mettre en œuvre à la fois durant les catastrophes naturelles et les situations d’urgence complexes. Les différents échanges que l’on a constatés entre les différents acteurs de l’aide d’urgence montrent que les capacités mises en place au sein de l’OCHA et celles créées par ses partenaires pour faciliter les opérations de secours sont complémentaires, et nous pensons que le renforcement de leur coordination permettra d’obtenir encore de meilleurs résultats. L’un des aspects importants des missions de l’OCHA est celui de la protection et de la prise en charge des civils. Ma première mission sur le terrain, en Sierra Leone, m’a permis de voir le nombre d’abus que certains conflits peuvent faire subir aux civils innocents, et notamment aux femmes et aux enfants. C’est pourquoi nous pensons que les rapports du Secrétaire général sur la situation des enfants dans les conflits armés et sur la protection des civils doivent être soigneusement examinés et leurs recommandations appliquées. Nous sommes aussi conscients de la nécessité de protéger les personnels de l’action humanitaire, et dans ce cadre, l’OCHA a pris part aux initiatives inter institutions menées par la Vice-Secrétaire générale et qui visent à augmenter et améliorer le niveau de sécurité des personnels sur le terrain.

Débat général

M. JEAN-DAVID LEVITTE (France au nom de l’Union européenne) a déclaré que les situations humanitaires sont un véritable défi pour les gouvernements et pour les acteurs humanitaires et chacun doit être rappelé à sa responsabilité pour y faire face.

L’Union européenne invite le Bureau de coordination des affaires humanitaires et le Secrétariat du Comité permanent inter-organisations et du Comité exécutif des affaires humanitaires à développer les instruments de coordination, tels les “cadres-stratégiques”. Elle invite d’autres organisations à vocation humanitaire, et notamment les organisations non gouvernementales, à s’associer, dans la mesure du possible, aux efforts de coordination menés au sein des Nations Unies.

Le représentant a expliqué que l’un des principaux instruments de coordination des Nations Unies est le processus d’appels consolidés inter-agences. Le processus de planification des besoins et de répartition des tâches entre les différents acteurs humanitaires devrait bénéficier d’une plus forte hiérarchisation des priorités et peut-être d’approches innovantes, afin d’assurer que tous les besoins vitaux et l’ensemble des situations humanitaires sont couverts. Selon l’Union européenne, les Nations Unies devraient également poursuivre la recherche d’élargissement de la base traditionnelle des donateurs, en particulier en direction du secteur privé. Elle appelle également les Etats à accéder à la Convention sur la protection du personnel des Nations Unies et du personnel associé, à signer et ratifier dès que possible le statut de Rome instituant la Cour Pénale internationale, ainsi que le Protocole facultatif à la Convention sur les droits de l’enfant relatif à la participation des enfants dans les conflits armés, afin de renforcer la protection des populations et de mettre un terme aux graves violations du droit international humanitaire.

Enfin, la capacité de réponse et de coordination des activités suppose du personnel stable, permanent, disponible et formé, ainsi que des procédures adéquates. Il n’est pas satisfaisant que le fonctionnement du Bureau de coordination des affaires humanitaires ne soit pas assuré dans sa majeure partie par le budget régulier des Nations Unies. L’Union européenne invite le Secrétaire général à assurer la mise en place, avec les services compétents, des procédures et règles administratives spécifiques relatives au recrutement du personnel et aux fournitures humanitaires.

Les progrès techniques et technologiques doivent être mis au service de la prévention et de l’atténuation des effets des désastres naturels, qui sont aussi des désastres humains, en veillant à ce qu’elles n’entraînent pas elles-mêmes de nouveaux dégâts de grande ampleur. Le rapport du Secrétaire général contient des recommandations importantes en matière de compatibilité et de complémentarité des normes technologiques ainsi que pour la suspension des restrictions d’utilisation des moyens technologiques, cas d’urgence humanitaire, conformément aux dispositions de la Convention de Tampere. Le représentant a rappelé à cet égard le rôle essentiel de l’équipe inter-institutions et du Secrétariat de la Stratégie internationale pour la prévention des catastrophes naturelles, dont l’Union européenne souhaite qu’il devienne opérationnel le plus rapidement possible.

M. Levitte a souligné que la prévention et la coordination valent aussi pour les autres situations humanitaires. Les situations de conflit se sont aggravées cette année partout dans le monde. 90% des victimes sont désormais les populations civiles qui sont délibérément prises pour cible alors qu’elles ont droit à une protection. Alors que les réfugiés bénéficient d’un statut particulier et d’une prise en charge internationale, la protection et la garantie des droits des personnes déplacées internes relèvent de la responsabilité première de l’Etat concerné. L’ampleur et la diversité des besoins humanitaires de ces populations, auxquelles ne peuvent pas toujours faire face les collectivités qui les accueillent, ne doivent pas se heurter à une réponse insuffisante ou désordonnée.

C’est pourquoi l’Union européenne se félicite de la vaste réflexion engagée ces derniers mois dans le cadre du Comité permanent inter-organisations et au sein des agences elles-mêmes, qui a abouti à un arrangement entre elles, et dans le cadre de leur mandat respectif pour remédier à ces insuffisances de coordination. Nous ne pouvons que soutenir le renforcement du rôle central du Coordinateur des secours d’urgence, a déclaré M. Levitte.

A cet égard, l’Union européenne tient à saluer tout spécialement les efforts importants du Représentant spécial du Secrétaire général pour les personnes déplacées internes, en particulier son travail de sensibilisation qui mérite de recevoir un appui renforcé. Il ne peut y avoir d’urgences ou de victimes oubliées, a poursuivi le représentant. L’intégration dans les appels consolidés des mesures d’assistance aux personnes déplacées aux côtés des autres populations touchées par des situations d’urgence devra y contribuer. Elle devra également viser à la recherche de solutions durables, en particulier pour favoriser le retour des personnes déplacées.

M. PASCAL KURUNZINZA, Ministre à la réinsertion et à la réinstallation des déplacés et des rapatriés du Burundi, a indiqué qu’actuellement son pays compte plus de 800 000 personnes déplacées, réparties sur environ 300 sites et vivant dans des conditions “extrêmement précaires pour ne pas dire humainement inacceptables”. Ces chiffres, a précisé le Ministre, ne tiennent pas compte des milliers de personnes dispersées prises en charge par des ménages en milieu urbain ou en milieu rural qui, de ce fait, sont fortement déstabilisés. Parmi les 800 000 personnes déplacées, a poursuivi le Ministre, on comptait jusqu’au début du mois de juillet près de 300 000 regroupés. La création de ces camps de regroupement, a tenu à préciser le Ministre, était uniquement dictée par des impératifs de sécurité contrairement à ce que la presse a voulu faire croire. Ces camps sont d’ailleurs en train d’être démantelés et aujourd’hui 80% des populations regroupées ont regagné leur foyer. D’ici, le mois de juillet, tous les camps de regroupement seront démantelés, a affirmé le Ministre.

Le Ministre a poursuivi en lançant un appel à la communauté internationale pour qu’elle se joigne aux efforts de son pays en mobilisant les ressources nécessaires à l’assistance aux personnes déplacées. Au vu des conditions socio- économiques extrêmement précaires dans lesquelles vit la population burundaise en général et la population sinistrée en particulier, il serait illusoire de croire que l’accord de paix issu des pourparlers d’Arusha résoudra, à lui seul, la question burundaise, a estimé le Ministre. Il a donc appelé la communauté internationale à aider le pays à créer à “un terrain propice à la réconciliation nationale et à la coexistence pacifique” en appuyant financièrement le programme global d’assistance, de réinstallation et de réinsertion des déplacés et des rapatriés burundais. Après la signature de l’accord de paix, le Burundi s’attend, en outre, à un mouvement massif de rapatriement volontaire de quelque un demi- million de réfugiés, a indiqué le Ministre.

M. ALBINO MALUNGO, Ministre des affaires sociales de l’Angola, a dit que la situation humanitaire continue d’être précaire en Angola. La prise de contrôle par le gouvernement de 92% du territoire national de l’Angola a créé un retour massif dans les zones sous contrôle gouvernemental de groupes de personnes en provenance des zones de combat. L’expansion des zones sous administration gouvernementale a entraîné un fardeau supplémentaire, les besoins de prise en charge sanitaire et éducative et ceux pour recaser les personnes concernées dépassant nettement les ressources disponibles. La liste de besoins immédiats à couvrir au cours des prochains mois comprend la continuation des opérations de secours d’urgence en faveur des groupes de population les plus vulnérables, qui représentent environ 1,5 million de personnes; le recasement des groupes de personnes déplacées, en respectant un minimum de normes opérationnelles et en promouvant la relance de l’agriculture de subsistance; la conception de plans d’occupation des sols en prévision du retour des déplacés, et la préparation de projets visant la mise en place de services de base et notamment la construction d’infrastructures rurales nécessaires à la réduction de la pauvreté. Après les multiples évaluations de la situation humanitaire en Angola, le gouvernement, soutenu par le Bureau des affaires humanitaires (OCHA), le Programme alimentaire mondial (PAM), l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR), a mis en place un Groupe technique, dont la mission est de coordonner l’aide humanitaire. Le plan d’action d’urgence mis au point dans ce cadre est le premier préparé sous la direction du gouvernement de l’Angola et impliquant toutes les agences humanitaires, et il servira de modèle aux plans d’action devant être mis au point au niveau des différentes provinces.

Nous voulons, a dit le Ministre, saisir l’occasion qui nous est offerte, pour faire un certain nombre de clarification sur un document distribué aux Nations Unies par l’OCHA et intitulé : “La crise des personnes déplacées d l’intérieur: statut de la réponse de la communauté internationale”. Nous aimerions préciser que l’accès des agences humanitaires s’est limité aux 2/3 de notre territoire du simple fait que certaines d’entre elles ont refusé de mener des opérations dans des localités comme Bailundo, Andulo ou Nharera, sous le prétexte que les conditions de sécurité étaient précaires dans ces zones ou qu’elles manquaient de ressources. Nous tenons beaucoup aux programmes de réinstallation et aux opérations favorisant la relance agricole. Nous tenons aussi à dire ici que le retour des déplacés est strictement volontaire. Le gouvernement de l’Angola réaffirme ses engagements en faveur de la sécurité des travailleurs humanitaires, et nous sommes conscients que nous devons être le principal pourvoyeur d’aide à nos populations. C’est pourquoi le gouvernement a créé un fonds de 54 millions de dollars destiné à ses propres actions humanitaires, et nous avons décidé de prendre en charge les frais de stationnement et de carburant des appareils et aéronefs qui transportent l’aide humanitaire internationale. La relance de l’économie étant très importante, nous sommes en train de mettre en place le cadre macroéconomique qui permettrait sa relance, et envisageons une réduction drastique des dépenses de l’Etats et une augmentation de ses recettes budgétaires.

M. SHARAF ELDIEN BANAGA, Ministre de la construction et de l’habitat du Soudan, a déclaré que le Soudan a connu récemment un déplacement de personnes à une grande échelle. Le nombre est estimé à plusieurs millions de personnes. La ville de Khartoum en accueille une grande partie, ce qui provoque une détérioration de la situation sociale et familiale. De nouveaux centres urbains ont du être créés pour accueillir les personnes déplacées et des mesures de décentralisation administrative ont été prises. L’action humanitaire s’est développée avec plusieurs organisations. Des citoyens du sud du Soudan, souffrant de la situation d’instabilité, ont décidé de s’installer au nord.

Le représentant a déclaré que le Soudan apprécie l’action des organisations non gouvernementales (ONG) mais regrette que certaines ONG internationales aient tendance à s’immiscer dans les affaires intérieures du pays, en particulier celles qui ont des objectifs politiques. Le représentant a rendu hommage au rôle important joué par le Bureau de coordination des affaires humanitaires. Il a noté que l’assistance humanitaire de la première partie de l’année 2000 a considérablement baissé. En outre, une grande partie des déplacés internes se trouvant à Khartoum n’ont pas été pris en compte car ils ne vivaient pas dans des camps.

Le Ministre a ajouté que l’aide internationale représente un complément très important. L’Etat est conscient qu’aucune politique concernant les personnes déplacées internes ne pourra avoir de résultats tangibles tant que le Gouvernement ne s’attaquera pas aux origines du problème, notamment en améliorant leur habitat. Il faut également renforcer les capacités des personnes déplacées internes et leur autonomie.

Le Gouvernement soudanais poursuit ses efforts pour renforcer l’unité nationale, la culture de paix et la situation de paix et de sécurité au Nord et au Sud. Les droits des personnes déplacées internes ont été respectés et elles participent à la gestion de leurs camps, a affirmé le représentant. Il faut s’attaquer au problème des déplacés internes en prenant en compte la culture des sociétés dans lesquelles ils se trouvent. Le Ministre a insisté sur le fait qu’il n’est pas nécessaire d’intervenir dans les affaires internes des Etats. Il a suggéré que les organisations mondiales créent des agences régionales qui seraient mieux placées pour s’attaquer au problème des personnes déplacées.

M. VLADIMIR DROBNJAK, Vice-Ministre des affaires étrangères et Coordonnateur du Pacte national de stabilité de la Croatie, a déclaré que la participation du secteur privé aux opérations d’assistance humanitaire était hautement souhaitable, vu sa capacité à maîtriser et introduire des technologies nouvelles dont l’utilisation peut permettre de soulager rapidement la souffrance des populations affectées par les conflits et les catastrophes. C’est pourquoi la Croatie se félicite de la participation de la société Ericsson au programme de fourniture de moyens de communication destinés aux opérations de secours. Nous demandons à Ericsson, a dit le Ministre, de mener un plaidoyer auprès de ses partenaires du secteur privé pour les amener à participer nombreux aux opérations de l’ONU, et à explorer de nouveaux partenariats avec les Etats et les fonds et programmes internationaux.

Nous voulons d’autre part, a dit le représentant, rappeler le lien étroit qui existe entre assistance humanitaire et développement. La Croatie a acquis en ce sens une certaine expérience qui montre que l’objectif du développement durable peut être poursuivi et mis en œuvre en gardant à l’esprit la nécessité du respect des droits de la personne humaine. Nous pensons que les retours de personnes déplacées ne pourront être efficacement mis en œuvre que si les personnes concernées ont des perspectives d’emplois stables et de revenus dans les zones de réinstallation. Ce n’est donc pas seulement une question politique ou juridique, mais aussi économique, et elle doit nous amener à réfléchir sur les moyens de passer d’objectifs de reconstruction à ceux du développement de structures économiques durables. Le Pacte de stabilité des pays de l’Europe du Sud-Est joue un rôle important dans la consolidation d’un environnement qui devra favoriser l’éclosion de la démocratie, de la prospérité économique de, la coopération régionale et de la sécurité, dans le but de rendre la région plus stable. C’est à cet égard que la Croatie n’a pas ménagé ses efforts pour favoriser le retour des réfugiés et mieux contrôler la circulation des armes dans la région et promouvoir les opérations de déminage.

M. ALFONSO VALDIVIESO (Colombie), s’exprimant au nom des pays du Groupe de Rio, a déclaré que ces pays attachent une grande importance aux situations d’urgence provoquées par des catastrophes naturelles. De nombreux pays de la région de l’Amérique latine et des Caraïbes vivent sous la menace de ce type de situation. Dans ces pays, les inondations dues aux pluies diluviennes, les ouragans tropicaux, les tremblements de terre et les éruptions volcaniques ont fait des milliers de morts et provoqué des dégâts matériels. Leur impact sur la société a aggravé les conditions de pauvreté que connaît une grande partie de la population mais, en même temps, il a amené les pays de la région à coordonner leur réponse à ces situations d’urgence.

Pour réduire la vulnérabilité de l’Amérique latine et des Caraïbes, ses gouvernements ont adopté des programmes de lutte contre la pauvreté. Ils ont pris des mesures de promotion d’une culture de prévention des catastrophes naturelles. Les gouvernements ont reconnu l’importance des connaissances scientifiques, techniques et technologiques dans le renforcement des capacités de gestion des pays en développement. Les Gouvernements se sont également efforcés de renforcer la coopération régionale.

S’exprimant ensuite au nom de son propre pays, M. Valdivieso a déclaré que, pour faire face à une situation de déplacements internes provoqués par un conflit interne aux effets dévastateurs, le Gouvernement colombien a renforcé le dialogue avec la communauté internationale et a demandé sa coopération afin de renforcer sa propre capacité de réaction dans ce domaine.

En outre, le gouvernement a inclus l’assistance aux personnes déplacées internes dans la stratégie de paix du Plan de développement national. Cette question est également l’une des priorités des politiques dans le domaine des droits de l’homme et du droit humanitaire international. Par ailleurs, le Gouvernement reconnaît sa responsabilité première dans l’aide aux personnes touchées par les déplacements. Il attache une importance particulière aux actions visant à prévenir les déplacements et à faciliter le retour des personnes déplacées dans leurs foyers. M. Valdivieso a rappelé que M. Francis Deng, Représentant spécial du Secrétaire général pour les personnes déplacées, s’est rendu à deux reprises en Colombie.

M. GELSON FONSECA Jr. (Brésil) a réaffirmé la validité des principes directeurs de l’assistance humanitaire tels qu’énoncés dans la résolution pertinente de l’Assemblée générale en mettant un accent particulier sur les principes de neutralité, d’impartialité et d’humanisme. La mise en œuvre de ces principes, a dit le représentant, a comme conséquence naturelle le renforcement des canaux multilatéraux et dans ce contexte, le Conseil économique et social a un rôle clé à jouer dans la coordination des efforts humanitaires. Pour le représentant, les deux obstacles qui se dressent devant la fourniture de l’aide humanitaire sont le manque de ressources et l’affectation inappropriée des fonds disponibles, et le manque d’accès aux populations dans le besoin qui relève de la responsabilité des Etats concernés. Commentant la question des ressources, le représentant a souligné l’importance des ressources allouées à l’assistance d’urgence par rapport aux ressources nécessaires aux efforts à long terme. Il semble, a estimé le représentant, que la communauté internationale fait preuve de générosité en fonction des images relayées par la presse. Le représentant a lui souligné l’importance qu’il y a à disposer des ressources nécessaires aux efforts de reconstruction, de développement et de prévention des catastrophes humanitaires. Estimant que l’accent mis sur la coopération bilatérale est de nature à compliquer la coordination des efforts humanitaires, le représentant a encouragé un recours plus fréquent aux processus d’appels consolidés comme instrument de coordination de la gestion des ressources et de lutte contre les difficultés liées à la multiplication des acteurs humanitaires. Pour les situations après catastrophes tout comme pour les personnes déplacées, le représentant a plaidé pour les institutions de développement accordent l’attention voulue à l’investissement dans les infrastructures de santé, dans le développement des moyens d’identifier les régions à risque et dans l’éducation de la population.

M. ROGELIO MARTINEZ-AGUILAR (Mexique) a déclaré que l’assistance humanitaire est l’une des plus nobles expressions de la solidarité humaine et répond aux défis toujours plus grands posés par les tragédies provoquées par les catastrophes naturelles et les situations d’urgences liées aux conflits, anciens et nouveaux. La multiplication des conflits est due à des causes complexes et diverses, entre autres l’absence de conditions permettant un développement équitable à l’échelle nationale et internationale. Pour atténuer les effets dévastateurs des catastrophes naturelles et des autres situations d’urgence, il faut renforcer la coopération internationale pour le développement dans le cadre d’une véritable culture de prévention. Le développement reste et restera la meilleure manière de prévenir les conflits et de résister aux caprices de la nature.

Le représentant a ajouté que l’assistance humanitaire doit être accordée avec humanité, neutralité et impartialité et dans le respect total de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’unité nationale des Etats, et toujours en consultant l’Etat concerné. Il a souligné la responsabilité primordiale des Etats d’assister les victimes de catastrophes naturelles et d’autres situations d’urgence se produisant sur leur territoire.

M. Martinez-Aguilar a insisté sur la nécessité de renforcer les capacités des Nations Unies dans la direction et la coordination des efforts de la communauté internationale en faveur des pays frappés par des catastrophes naturelles et d’autres urgences humanitaires. Il faut pouvoir compter sur les moyens nécessaires et qu’ils soient accordés en fonction de critères dépourvus de toute coloration politique. Il faut accorder la plus grande attention aux femmes, aux enfants et aux personnes âgées, qui sont les plus vulnérables dans les situations de conflit et d’exode. Il faut également garantir l’accès du personnel humanitaire sur les sites touchés dans des conditions de sécurité.

M. RICHARD HOLBROOKE (Etats-Unis) a dit qu’il était heureux que la question des personnes déplacées soit enfin pleinement reconnue par la communauté internationale, qui en collaboration avec l’ONU, doit trouver des solutions urgentes aux problèmes qui se posent à leur survie. Depuis le mois de janvier 2000, certaines organisations ont ouvert un débat sur les principes qui devraient s’appliquer à la réinstallation des personnes déplacées. Il faudrait sans aucun doute choisir une agence, qui jouerait un rôle de pointe et qui centraliserait les mesures à prendre et serait aux premiers de la réflexion à mener. Nous craignons que les lourdeurs administratives et les bureaucraties ne soient un obstacle à la mise en œuvre d’une politique réellement opérationnelle sur le terrain. En prenant le cas de l’Angola par exemple, nous pouvons affirmer que malgré tous les discours et la bonne volonté exprimée, l’action de l’ONU ne s’y distingue pas par son efficacité. Malgré la collaboration et l’esprit de coopération réitéré du gouvernement angolais, la situation ne semble pas s'améliorer, du fait de l’absence d’une institution qui jouerait vraiment un rôle de chef de file. L’excès de coordination peut créer l’absence de responsabilités particulières des différents acteurs de l’aide humanitaire.

Il faut absolument régler le problème des arriérés de contributions et l’administration américaine s’efforce à ce sujet d’obtenir la meilleure collaboration possible de la part du Congrès. L’an dernier, les Etats-Unis ont versé 900 millions de dollars de contributions et ont fourni une aide consistante sur le plan alimentaire aux zones sinistrées. Nous appliquerons le système d’opération qui sera décidé par le système de l’ONU opérant sur le terrain, même si nous n’en partageons pas certaines grandes lignes. Nous demandons cependant que les procédures de mise en œuvre des actions concertées de l’ONU soient soigneusement examinées. Certains Etats ont insisté sur le respect de leur souveraineté. Nous ne pouvons pas tourner le dos à la souffrance humaine et nous estimons que le Conseil de sécurité a un rôle particulier à jouer, à cet égard, dans la question des déplacées de l’intérieur. L’action du Conseil doit être consistante en la matière et notre gouvernement annonce aujourd’hui une contribution de 175.000 dollars au bureau de M. Francis Deng, Représentant spécial du Secrétaire général, pour qu’il renforce son plaidoyer en faveur des personnes déplacées. Nous demandons que le Conseil de sécurité soit informé, à travers des rapports, de l’évolution de cette question. Les Etats-Unis voudraient aussi que le HCR renforce son assistance aux réfugiés d’Angola, et sont prêts à verser une contribution substantielle à cet égard, le gouvernement fédéral ayant introduit des demandes budgétaires de l’ordre de 1,7 milliards de dollars auprès du Congrès pour financer les opérations humanitaires. Les Etats-Unis partagent l’analyse qui met en avant la nécessité de soulager les souffrances des victimes de catastrophes naturelles, et nous pensons qu’il faut d’abord penser aux gens qui souffrent avant de s’encombrer de considérations procédurières ou diplomatiques.

M. OLE PETER KOLBY (Norvège) a estimé que la protection face aux catastrophes naturelles passe par la préservation et la réhabilitation des systèmes et ressources écologiques; le respect des normes concernant l’utilisation des terres et la construction; et la promotion d’un développement économique équitable et durable. Pour le représentant, la communauté internationale doit, pour sa part, améliorer sa capacité à acheminer l’aide d’urgence et à appuyer le processus difficile mais crucial de la reconstruction. Dans un monde de plus en plus interdépendant, il faut aussi, a dit le représentant, apprendre à mieux tirer parti des avantages des technologies de communications et de l’information en matière de catastrophes naturelles et à faire en sorte qu’elles deviennent une partie intégrante de l’assistance à court et à moyen terme. Il ne faut pas non oublier la question importance de la bonne gouvernance et du renforcement des capacités institutionnelles, a dit le représentant.

Venant à la question des personnes déplacées, le représentant s’est félicité que les Nations Unies et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) aient clarifié leurs approches. A propos de la protection des personnes déplacées, le représentant a estimé que lorsqu’un Etat n’est pas en mesure de fournir l’assistance requise, la communauté humanitaire internationale se doit de l’aider à garantir la meilleure assistance et la meilleure protection possible. De manière globale, a dit le représentant, l’approche en la matière doit être souple et se fonder sur une analyse des avantages comparatifs des différentes organisations qui inclure les besoins des personnes déplacées dans la préparation de leurs appels consolidés. Le représentant a mis l’accent sur le manque de coordination et la tendance à l’appel à l’assistance bilatérale. Il faut une direction internationale, a-t-il dit, et des meilleurs mécanismes de coordination entre les parties multilatérales, bilatérales et non gouvernementales. Dans ce contexte, il est important que les mécanismes d’appels consolidés soient davantage utilisés par les donateurs et les institutions.

M.LUIZ AMOROS NUÑEZ (Cuba) a dit que son pays notait avec consternation le non-respect par les pays les plus puissants des principes intangibles du multilatéralisme et de la neutralité des actions de l’ONU. Ils veulent transformer les interventions du système des Nations Unies dans le domaine humanitaire en actions dirigées contre la souveraineté des Etats, ce qui est totalement inacceptable. Cuba réitère que les pays touchés par des catastrophes ou affectés par des conflits auront toujours leur mot à dire sur toute décision d’intervention humanitaire sur leur sol. L’une de nos préoccupations vient de l’insistance de certains pays développés de vouloir placer seulement certaines catastrophes naturelles au centre de l’attention de la communauté internationale quand les circonstances sont en faveur de l’avancement de leurs intérêts et de ceux qui les soutiennent dans ces pays. D’un autre côté, on constate cependant que ces mêmes pays traînent quand des appels d’urgence sont lancés en faveur de pays et de peuples chez qui leurs intérêts ont été remis en question, et c’est notamment sur le continent africain.

Si le secteur privé a un rôle à jouer dans l’assistance humanitaire ou sa facilitation, a dit le représentant, ses interventions ne doivent pas éliminer la responsabilité des gouvernements à cet égard. Cuba soutient la prévention et la préparation contre les catastrophes, et est en faveur du transfert des technologies qui permettraient de mettre en place des structures de prévention et d’alerte face aux catastrophes. Cependant sans le renforcement des ressources humaines, on n’arrivera jamais à développer les capacités nationales nécessaires à la maîtrise des outils et des structures technologiques. D’autre part, le développement de tout cadre directeur d’intervention humanitaire doit recevoir l’assentiment de tous les Etats Membres qui doivent être régulièrement informés lors de son processus d’élaboration.

Mme CATHERINE BERTINI, Directrice exécutive du Programme alimentaire mondial (PAM) a indiqué qu’en 1999, le PAM a fourni une assistance à près de 89 millions de personnes dans le monde, soit une augmentation de 17% par rapport à 1998. Le PAM a aidé près de 17 millions de personnes vulnérables pris dans des situations de conflit, dont des personnes déplacées et des réfugiés. Il a également porté assistance à 41 millions de personnes victimes de catastrophes naturelles. Mme Bertini, en sa qualité d’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la question de la sécheresse dans la Corne de l’Afrique, a ensuite réitéré son appel à une synergie plus ferme et plus efficace des actions. Elle a reconnu la nécessité d’une approche fondée sur la collaboration entre les différentes institutions, approche qui reste insuffisamment appliquée, à bien des égards. Pour Mme Bertini, il revient au Coordonnateur-Résident de l’assistance humanitaire de prendre les commandes en matière de coordination. Pour ce qui est du débat du Conseil, Mme Bertini a aussi souhaité qu’il ne se limite pas au sort des personnes déplacées dans les situations de conflit mais qu’il s’élargisse aux questions des déplacements à la suite des catastrophes, de la mise en œuvre des politiques de développement et des catastrophes écologiques. Il nous faut mieux comprendre, a- t-elle dit, la manière dont l’absence de développement et la distribution inéquitable des richesses créent des tensions qui conduisent elles-mêmes à des conflits et au déplacement des personnes. Nous devons commencer à utiliser nos maigres ressources du développement pour briser le cercle vicieux de la faim et de la pauvreté et distribuer aux mieux les ressources. Il est important d’intégrer les groupes marginalisés dans le processus de développement car ce n’est que par leur implication qu’il sera possible d’apaiser les tensions au profit du règlement des conflits et de la réconciliation, a estimé Mme Bertini.

M. CHARLES RAEDERSDORF (Suisse) a d’abord abordé la question des personnes déplacées pour dire qu’en l’absence de l’assistance et de la protection qui pourraient être offerte par les autorités nationales, il incombe à la communauté humanitaire internationale de jouer un rôle subsidiaire. Il a également souligné la responsabilité partagée des organisations humanitaires de fournir une aide à ces personnes. Le représentant a donc salué les travaux conduits par le Comité permanent inter institutions visant à améliorer et à renforcer la coordination dans ce domaine et appuyé le rôle joué par le Bureau de la coordination des secours humanitaires, en encourageant les acteurs humanitaires à mettre en œuvre les principes élaborés. S’agissant de la sécurité du personnel humanitaire, le représentant a plaidé pour la mise à disposition de fonds afin d’assurer la sécurité de ce personnel; la coordination sur le terrain et au siège, et le développement d’une unicité de doctrines entre les organisations. Le représentant a tout de même rappelé que la responsabilité en matière de protection du personnel humanitaire – personnel expatrié et personnel local - relève des autorités nationales et a encouragé la communauté internationale à dénoncer toute attaque contre ce personnel. Evoquant pour conclure le rôle des technologies dans la réduction des effets des catastrophes naturelles et d’autres urgences humanitaires, le représentant a jugé utile que ces technologies soient gérées de manière adéquate; que les informations recueillies soient partagées et que la “International Strategy for Disaster Reduction” (ISDR) remplisse, à l’avenir, un rôle déterminant dans le domaine de la prévention.

M. ANRAWUL KARIM CHOWDHURY (Bengladesh) a déclaré que les débats de l’ECOSOC en matière humanitaire devraient mettre un accent particulier sur cinq points importants, desquels dépendent bien souvent la réussite ou l’échec des opérations humanitaires. Le premier point est celui de la contribution aux appels humanitaires. Il est inquiétant à ce sujet, a dit le représentant que seul le quart des appels lancés en l’an 2000 ait reçu une réponse vraiment favorable. Il faut tout faire pour lutter contre l’indifférence qui se développe face aux besoins humanitaires, et nous pensons, a dit le représentant, que des appels comme ceux en faveur du Congo et de la Somalie, qui ont reçu une réponse mitigée, devraient être relancés et recevoir une priorité absolue d’action. Ensuite, a dit M. Chowdhury, il y a la question de plus en plus lancinante de la sécurité des personnels humanitaires et de leur accès sans obstacles aux populations dans le besoin. Puis vient le problème de l’usage des technologies, qui devraient être de plus en plus employées pour améliorer la préparation aux catastrophes et la prévention. La meilleure manière de réduire le nombre de victimes que causent les catastrophes est de mettre en place des mécanismes d’alerte avancée qui permettraient aux populations de se préparer et de se mettre si possible à l’abri. Nous demandons aux donateurs et aux institutions internationales d’aider les gouvernements à mettre en place ou renforcer les capacités techniques qui leur permettraient de créer ces mécanismes. Le développement de l’usage des télécommunications, et la résolution de la question des personnes déplacées à l’intérieur des pays en conflit ou affectés par des catastrophes naturelles sont les deux autres problèmes majeurs auxquels le Conseil et la communauté internationale doivent trouver des réponses urgentes, a estimé M. Chowdhury.

* *** *

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.