ECOSOC/472

LA COORDINATION DES POLITIQUES PROMUE PAR LE CADRE D'ASSISTANCE AU DEVELOPPEMENT DE L'ONU AU GHANA A PERMIS D'OBTENIR DES RESULTATS ENCOURAGEANTS, ESTIME LE CONSEIL

13 juillet 2000


Communiqué de Presse
ECOSOC/472


LA COORDINATION DES POLITIQUES PROMUE PAR LE CADRE D'ASSISTANCE AU DEVELOPPEMENT DE L'ONU AU GHANA A PERMIS D'OBTENIR DES RESULTATS ENCOURAGEANTS, ESTIME LE CONSEIL

20000713

Réuni ce matin sous la présidence de l’un de ses Vice-Présidents, M. Bernd Niehaus (Costa Rica), le Conseil économique et social a poursuivi son débat sur les activités opérationnelles du système des Nations Unies au service de la coopération pour le développement. Dans le cadre de cette question, le Conseil a ouvert un dialogue avec l’équipe de pays des organismes des Nations Unies en poste au Ghana, dont les membres ont été présentés par le Représentant-résident du Programme des Nations Unies pour le développement et Coordonnateur résident du Cadre d’assistance au développement du système de l’ONU (UNDAF) au Ghana. Dans sa présentation, celui- ci a relevé que l’UNDAF avait permis une amélioration significative de la coordination des activités opérationnelles des différentes organisations du système des Nations Unies opérant au Ghana, et que les relations de travail entre l’UNDAF et les institutions de Bretton Woods étaient excellentes dans ce pays.

Intervenant au nom du Gouvernement de la République du Ghana, M. Kwamena Ahwoi, Ministre d’Etat et Ministre de la planification et de la coopération économique régionale du Ghana, qui représentait son pays dans ce dialogue, a présenté les grandes lignes de la politique de développement du Ghana, qui sont contenues dans un document publié sous le nom “Ghana: Vision 2020”. Ce document, a-t-il précisé, contient à l’heure actuelle les analyses et recommandations de politiques de développement couvrant la période 1996-2000, et comprend des éléments visant l’amélioration, entre autres, des secteurs du développement de l’enfance, de l’éducation, du renforcement des capacités humaines en vue d’un meilleur développement, du soutien à la modernisation de l’agriculture et à la compétitivité des petites et moyennes entreprises, et de la rationalisation de la politique nationale de population. “Ghana: Vision 2020” met un accent particulier, a dit le Ministre, sur la stratégie de prévention et de lutte contre la pandémie du VIH/sida et sur la coordination des politiques de développement. Parlant du rôle du système des Nations Unies au Ghana, le Ministre a estimé que les activités opérationnelles avaient une plus grande chance de réussite grâce au cadre d’interventions défini par l’UNDAF et les autres partenaires du développement. Ces stratégies sont contenues dans trois documents: l’Evaluation commune du pays, le Document-cadre d’assistance au développement de l’ONU, et le Cadre général de développement. L’assistance apportée par le système de l’ONU au développement du Ghana, est soutenue et relayée par les efforts de mobilisation de ressources intérieures et d’utilisation de l’expertise nationale que déploie le gouvernement ghanéen, a dit M. Ahwoi.

Les délégations de la France, du Maroc, des Pays-Bas, des Etats-Unis et de la Suède, sont intervenues pour poser des questions aux membres de l’équipe de pays du système de l’ONU au Ghana.

Parmi ceux-ci, ont aussi pris part au dialogue de ce matin, les représentants au Ghana du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), du Programme alimentaire mondial (PAM), et du Haut Commissariat aux réfugiés (HCR). Un représentant de la Banque mondiale s’est également exprimé.

Le Conseil économique et social poursuivra ses travaux cet après-midi, à 15 heures, par un dialogue avec l’équipe de pays des organismes des Nations Unies en poste à Madagascar.

DEBAT CONSACRE AUX ACTIVITES OPERATIONNELLES

Activités opérationnelles du système des Nations Unies au service de la coopération internationale pour le développement

Dialogue avec l’équipe de pays des organismes des Nations Unies en poste au Ghana

Introduisant le débat de ce matin, le coordinateur résident du Cadre d’assistance au développement du système de l’ONU (UNDAF) et représentant résident du PNUD au Ghana, a présenté aux participants l’équipe de pays travaillant au Ghana dans le cadre de l’UNDAF. Il a dit que les relations étaient excellentes entre les organisations de l’UNDAF et les représentations des institutions de Bretton Woods au Ghana. Intervenant après lui, le Ministre a parlé des relations entre le Gouvernement du Ghana et les organisations du système de l’ONU. Les objectifs de développement du Ghana, a-t-il dit, ont été résumés et présentés dans un document intitulé “ Ghana: Vision 2020”, qui contient le programme quinquennal de développement du pays de l’année 1996 à l’année 2000. Les efforts du Ghana en vue de traiter de manière efficace ses problèmes économiques et sociaux se sont traduits par la mise en œuvre d’une politique d’ajustement structurel basée sur des stratégies touchant à de nombreux domaines, et notamment la lutte contre la pauvreté; l’assistance au développement des enfants; la recherche de solutions réalistes et efficaces aux questions d’éducation; L’assistance au développement de l’agriculture sur un plan à moyen terme; la mise en œuvre d’un programme à moyen terme du renforcement du secteur de la santé; le renforcement des capacités humaines en vue de soutenir la croissance; la mise en œuvre de mesures visant à améliorer la compétitivité des petites et moyennes entreprises, et une révision de la politique nationale de la population. En vue de maximiser l’impact des actions de nos partenaires de développement, nous avons, en coopération avec eux, développés trois cadres d’actions principaux, qui sont: Le Document d’Evaluation Commune du Pays (CCA), qui est une analyse des tendances essentielles de développement et de ses indicateurs dans le pays; Le Cadre pays d’assistance au développement de l’ONU, qui vise à améliorer les termes de la collaboration et de la coordination de la mise en œuvre des opérations de développement entre le Ghana et les organisations du système de l’ONU; le Cadre général de développement, qui comme le CCA, énonce une approche holistique des actions à mener pour une lutte efficace contre la pauvreté.

Prenant à son tour la parole, le représentant au Ghana du Fonds des Nations Unies pour la population, a dit que son institution avait essentiellement, dans le cadre de l’UNDAF mis en œuvre une stratégie de synergies et d’utilisation de groupes thématiques. Le FNUAP a mis un accent particulier, a dit le délégué, sur la coordination de ses activités avec celles des autres organisations du système et les autorités du pays. Un rôle spécial de soutien aux organisations du système de l’ONU dans la mise en œuvre de toutes actions touchant au secteur de la population sur le plan nationale a été dévolu au FNUAP. Grâce au partage des coûts résultant de cette approche, les différentes organisations peuvent mieux cibler leurs interventions et obtenir de meilleurs résultats. Plusieurs programmes, dont entre autres le PAM et l’UNICEF ont pu ainsi réajuster leurs interventions.

Le représentant du Fonds des Nations Unies pour la population – FNUAP a déclaré que le FNUAP, et l’UNICEF ont mis en place un programme commun pour renforcer les politiques d’équité entre les sexes. Ensuite, les approches intersectorielles ont été privilégiées en vue d’améliorer les impacts de ces politiques. Cependant, on a constaté que les équipes des Nations Unies avaient encore quelques difficultés de coordination au Ghana. Nous pensons donc qu’un accent particulier devrait être mis sur cet aspect. Le renforcement de la coordination pourra améliorer le soutien de l’UNDAF au Gouvernement du Ghana. Parlant du cas du VIH/sida, le premier cas de sida a été identifié en 1986, et les estimations sur la propagation de la pandémie sont qu’il y a aujourd’hui 31 000 cas identifiés. Le Gouvernement du Ghana met aujourd’hui la priorité sur la prévention. Le système de l’ONU a décidé pour sa part de créer un groupe de travail thématique sur la question, sous la direction de l’ONUSIDA et nous accentuons notre collaboration en la matière avec les églises, les pouvoirs publics et le système d’éducation pour améliorer l’information sur la pandémie et sa prévention. Le Gouvernement du Ghana joue un rôle de plaidoyer et de leadership au plus haut niveau sur cette question, le Président du Ghana présidant lui-même les campagnes menées contre ce mal qui est désormais une épidémie qui met en danger le développement du pays.

La responsable du Centre d’information de l’ONU au Ghana, a parlé des activités d’information menées par les organes de l’ONU au Ghana. Cette politique se fait dans le respect des directives définies par la réforme du secteur de l’information à l’ONU. L’objectif essentiel est d’éduquer toutes les parties prenantes au Ghana sur les missions de l’ONU. Si les institutions spécialisées ont chacune leurs priorités au Ghana, nous essayons cependant de coordonner les méthodes et le sens du contenu des messages diffusés. Nos priorités sont les mêmes que celles de la population: sida, égalité des sexes, renforcement de la paix et droits de l’homme. Nous avons ainsi organisé de journées de l’information de l’ONU, visant notamment la jeunesse, surtout en ce qui concerne la prévention contre le sida. Les organismes gouvernementaux et les ONG et la société civile ont participé à ces actions. Le 16 juin, Journée de l’enfant africain, nous avons organisé une journée spéciale sur les droits de l’enfance, et nous avons mis en place un partenariat actif avec les médias et avons créé un site d’information électronique sur lequel nous publions toutes les informations qui nous semblent pertinentes pour nos efforts de plaidoyer en faveur du système de l’ONU.

Le coordonnateur du Cadre d’assistance au développement des Nations Unies et de l’évaluation commune par pays au Ghana, a déclaré que toutes les interventions du système des Nations Unies au Ghana se fondent sur la stratégie de développement du Gouvernement ghanéen, intitulée “Vision 2020”. Le but poursuivi par l’évaluation commune par pays (Common Country Assessment - CCA) est de constituer une référence standard pour le Gouvernement et les agences d’aide qui opèrent au Ghana. Le CCA analyse la situation du développement national en ce qui concerne le but de “Vision 2020” de faire du Ghana un pays à revenu moyen d’ici 2020. Ceci facilite l’élaboration de la deuxième étape qui concerne le prochain programme de développement à moyen terme pendant la période 2001-2005 ainsi que de la Stratégie de réduction de la pauvreté. Le document du CCA servira de référence en matière d’indicateurs et fournira un tableau de la situation que les institutions pourront utiliser dans leurs travaux sur des problèmes spécifiques, afin d’éviter les chevauchements.

Le responsable de l’UNICEF au Ghana, a rappelé que le Ghana était l’un des deux pays pilotes choisis pour la première évaluation par pays (CCA), en 1997, afin de préparer la mise en place d’un cadre d’assistance au développement des Nations Unies (United Nations Development Assistance Framework – UNDAF). A cause du manque de temps, la portée du CCA a été limitée à certains domaines et il n’a pas été possible de mener à bien une analyse en profondeur. En outre, seuls le PNUD, le FNUAP, l’UNICEF et le PAM ont pu y participer. En 1999, Il a été décidé d’élaborer une nouvelle évaluation par pays en prévision du nouveau cadre d’assistance au développement qui se déroulera de 2001 à 2005.

Le thème principal choisi pour le CCA a été le développement humain durable qui s’inscrit dans la politique déployée par le Gouvernement du Ghana dans le cadre de Vision 2020. Le CCA a effectué une première étude du statut et des tendances des principales composantes du développement humain durable relatives à l’espérance de vie et aux conditions sanitaires, à l’éducation, au niveau de vie, à la liberté, à la sécurité et à la paix. Les participants à ce projet sont parvenus à une compréhension commune des principaux défis que le Ghana doit affronter en matière de développement humain durable. Les résultats de l’étude ont démontré que le Ghana avait enregistré des avancées dans le domaine du développement humain, en passant de 0,233 , en 1960, dans les indices du développement humain à 0,544 en 1997. En outre, le rapport sur le développement humain du Ghana l’a qualifié pour la première fois de pays “à développement humain moyen”. Le CCA a également mis en lumière d’importantes lacunes dans les données ainsi que la nécessité d’harmoniser les données disponibles.

Le représentant de la Banque mondiale, a commencé par décrire les leçons tirées du premier exercice du Cadre d’assistance au développement des Nations Unies (UNDAF 1), mené en 1998. Plus qu’un cadre stratégique pour les équipes des Nations Unies, le premier UNDAF a constitué une évaluation des programmes existants. Il est ressorti du premier exercice qu’une préparation commune des équipes des Nations Unies est très utile. Rassembler les travaux des organisations du système des Nations Unies dans le cadre de programmes gouvernementaux renforce la coopération entre elles. Il a ajouté qu’il faut fixer les objectifs de chaque cadre d’assistance au développement de manière réaliste. A cet égard, il a admis que plusieurs des objectifs de UNDAF 1 doivent encore être réalisés et il faudra rassembler des données sûres pour améliorer le processus de planification. Enfin, a ajouté le représentant, le cadre d’assistance ne devrait pas se concentrer sur les projets, programmes et plans de financements individuels mais plutôt s’attacher à identifier les thèmes transversaux et les questions autour desquelles le système des Nations Unies, y compris les institutions de Bretton Woods, peuvent organiser leurs travaux.

Il a ensuite indiqué que le prochain cadre d’assistance au développement, UNDAF 2, sera axé sur l’accès pour tous aux services humains de base, en particulier l’éducation et la santé. Il devra fournir des possibilités d’emploi accrues. Le cadre d’assistance aura également pour but de renforcer les capacités de mise en œuvre des programmes, car le Ghana s’est heurté à des obstacles dans le domaine de la mise en œuvre et particulièrement en matière de gouvernance et de décentralisation. Dans le cadre de la mise en œuvre de ces trois points, les équipes des Nations Unies s’efforceront tout particulièrement de réduire les disparités régionales et entre les sexes; de contenir et de prévenir les maladies en mettant l’accent sur les maladies endémiques; d’approfondir le programme de lutte contre l’épidémie de VIH/sida; de renforcer la sécurité alimentaire, en particulier au nord du Ghana; de renforcer les capacités des 110 districts afin d’éviter de dupliquer les initiatives.

En conclusion, le Ministre, a déclaré que de nombreux outils ont été mis en place au Ghana et que ce pays est prêt à entamer la deuxième phase de développement pour la période 2001-2005. Il a indiqué que toutes les organisations du système des Nations Unies vont aligner leurs cycles à la période de planification du Gouvernement dans le cadre de Vision 2020. Les directives du Gouvernement du Ghana et des organes délibérants des organisations du système des Nations Unies fourniront les lignes directrices des prochaines étapes qui seront mises en place pour le développement, dans le cadre commun que représente Ghana 2020.

Ouvrant le dialogue, le représentant de la France a demandé si le Ghana trouve légitime, nécessaire et utile que les organisations du système des Nations Unies lui apportent un appui dans le domaine de la bonne gouvernance. Il a souhaité savoir ce que les responsables ghanéens retirent de la coopération entre les Nations Unies et les institutions de Bretton Woods. En réponse à ces questions, M. AHWOI a souligné que son pays a besoin du soutien des Nations Unies mais que la bonne gouvernance est une question coûteuse qui mobilise des ressources qui auraient pu être utilisées pour le développement. Le Gouvernement a établi des mécanismes qui assurent la participation réelle des citoyens et a été élu démocratiquement, mais le coût de l’organisation des élections est astronomique. En tant que jeune démocratie, le Ghana doit également former ses parlementaires. Par ailleurs, la bonne gouvernance est liée à l’existence d’une société civile active, vigoureuse et responsable. Le renforcement d’une telle société civile nécessite également des fonds. Le renforcement du pouvoir judiciaire, y compris la modernisation des tribunaux, ont pu être entamés au Ghana notamment grâce à un soutien des organisations du système des Nations Unies. Il a regretté que les institutions dialoguent parfois sur leurs propres préférences plutôt que de faire avancer les politiques et programmes gouvernementaux existants. En ce qui concerne le dialogue entre les Nations Unies et les institutions de Bretton Woods, la délégation ghanéenne a déclaré que la Banque mondiale se focalise davantage sur la réduction de la pauvreté, et que les indicateurs de l’UNDAF sont acheminés vers le Gouvernement qui s’en sert dans ses négociations avec la Banque mondiale.

Le représentant du Maroc a exprimé l’intérêt de sa délégation au débat de ce matin, le Maroc étant l’un des pays choisis pour l’expérimentation du concept UNDAF. L’ONU traverse cependant une profonde crise financière, a dit le représentant, qui a rappelé les efforts déployés par différents groupes de travaux et certaines organisations du système des Nations Unies auprès des donateurs pour une meilleure mobilisation des ressources qu’ils se sont engagées à verser au bénéfice des activités opérationnelles de l’ONU. Quel est l’impact, sur la question de la mobilisation des ressources, du genre de rencontre que tient aujourd’hui le Conseil et du concept même de l’UNDAF? Et quelle est la charge de travail additionnelle qu’a dû accepter le Gouvernement du Ghana pour répondre aux exigences de l’UNDAF et de ses politiques? a demandé le représentant.

Le Ministre, a répondu que le système de l’ONU avait été convié par le Gouvernement ghanéen à participer à la réforme du secteur public du pays. Cette implication de l’ONU s’est notamment traduite par la participation du PNUD à la politique de décentralisation des centres de décisions de l’administration ghanéenne. Nous avons eu quelques difficultés à suivre les différents programmes UNDAF à cause de la diversité des règles contractuelles qui existent entre les organisations du système de l’ONU et les institutions de Bretton Woods. Par exemple, à compétence égale, des refus de collaboration ont été constatés à cause de la différence de traitements entre nos experts nationaux, rémunérés par l’administration, et les consultants des organisations internationales, les experts nationaux ayant cependant une meilleure connaissance du terrain. Nous pensons qu’il faudrait trouver une solution rapide aux problèmes des réglementations contractuelles. Quant à la question des ressources, le Gouvernement du Ghana s’efforce de mobiliser des ressources intérieures pour pallier l’insuffisance des financements disponibles sur le plan multilatéral. Nous avons ainsi créé un fonds spécial national pour l’enseignement, qui est financé par des ressources provenant de la TVA.

Prenant la parole, le représentant des Pays-Bas a suggéré que l’expérience du Ghana soit compilée sous la forme d’un document qui serait distribué comme document officiel de l’ECOSOC. Les Pays-Bas aimerait avoir plus d’information sur la manière dont les donateurs bilatéraux peuvent contribuer à l’UNDAF. D’une part, dans quelle mesure les organisations de l’ONU peuvent-elles être parties aux approches sectorielles? D’autre part, qu’en est-il du cadre de financement pluriannuel qui a été maintes fois discuté à l’ONU, notamment concernant le PNUD, en ce qui concerne la mobilisation des ressources?

Lui répondant, Le Ministre AHWOI, a estimé qu’il fallait discuter avec les autres partenaires en vue d’élaborer un document commun qui pourrait être distribué par l’ONU. Quant au cadre de financement pluriannuel, le PNUD serait le mieux placé pour apporter des éléments de réponses sur son efficacité en matière de mobilisation des ressources. On arrivera peut-être à une plus grande disponibilité de ressources si les actions menées par les agences de l’UNDAF, et surtout le PNUD, sont mieux connues. Prenant la parole, le représentant de la Banque mondiale s’est félicité de l’approche sectorielle adoptée en ce qui concerne le financement des différentes opérations menées au Ghana. Cette approche a permis une meilleure exécution des projets et un renforcement de la coopération entre les différents organismes. Quant à la question sur l’assistance bilatérale, il faut savoir que tous les programmes mis en œuvre au Ghana ont été élaborés sur une base multilatérale. Il appartient par conséquent à chaque gouvernement ou institution d’appui bilatéral de se mettre en contact avec le Gouvernement du Ghana et le cadre multilatéral de développement pour obtenir toute information nécessaire et proposer le domaine dans lequel ils aimeraient intervenir. Prenant la parole à son tour, le représentant de l’UNICEF a dit que c’est le Gouvernement ghanéen lui-même qui oriente toutes les réformes et projets en cours. De ce fait, l’UNICEF se considère comme un partenaire capable d’intervenir sur le plan intersectoriel chaque fois que des questions existent sur la situation des enfants. Les droits de l’enfance sont le pilier de toutes les interventions de l’UNICEF.

La représentante de l’Irlande s’est félicitée de l’esprit de collaboration généré par le concept UNDAF. Y-a-il une chance, a-t-elle demandé, de voir l’UNDAF se transformer simplement en “programme de développement pour le Ghana”? Répondant à cette question, le Coordinateur résident de l’UNDAF et Représentant résident du PNUD a dit qu’il y avait de fortes chances que l’UNDAF devienne un jour un “programme de développement” pour les pays où il est expérimenté. L’UNDAF, en tant que concept, regroupe déjà les politiques et actions de tout le système de l’ONU, et les institutions de Bretton Woods alignent certaines de leurs politiques sur ses

grandes lignes. Il revient donc au gouvernement des pays concernés de s’approprier l’UNDAF et d’en faire l’outil et la base de leurs politiques de développement. Abondant dans ce sens, les membres de l’équipe-pays de l’UNDAF ont dit que le document “CCA” et le “document d’analyse-pays” de l’UNDAF étaient complémentaires. Le représentant du Gouvernement du Ghana a précisé que le Ghana utilisait déjà les documents CCA et UNDAF comme base d’élaboration de ses stratégies nationales.

La représentante des Etats-Unis a pris la parole et a dit que sa délégation était satisfaite des efforts menés par l’ECOSOC pour améliorer le cadre et les modalités des activités opérationnelles de l’ONU sur le terrain. Des efforts doivent être menés pour arriver à une meilleure efficacité de des activités dans le monde. Après elle, la délégation de la Suède a exprimé son soutien à la manière dont l’UNDAF menait la mise en œuvre des activités de l’ONU. Mais, comment le Gouvernement du Ghana voit-il l’organisation de la lutte contre le VIH/sida en Afrique, a-t-elle demandé? Lui répondant, le représentant du FNUAP, coordinateur du programme de lutte contre le sida, a dit que les actions à mener avaient été conçues par le Ghana lui- même. Ces actions expriment donc amplement les vrais besoins du pays. Le plaidoyer en faveur de la prévention du sida en Afrique se met en place et ira croissant au vu de l’ampleur du phénomène. En ce qui le concerne le Ghana a décidé qu’il fallait d’abord stabiliser le taux d’infection actuel et ensuite mener des actions visant à le réduire. Le Ministère de la santé publique qui a jusqu’a maintenant conduit tous les programmes d’analyses sur la pandémie, cèdera cette tâche à la commission nationale qui a été créée et dont le FNUAP a la direction. Un fonds d’affectation spéciale a d’autre part été créé qui mobilise les ressources nécessaires à la satisfaction des besoins les plus immédiats. A l’UNDAF, il a été décidé que le VIH/sida était une question prioritaire. Par conséquent, sur le plan financier, les ressources de l’ONU seront orientées d’abord vers ce secteur.

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.