LE CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL REFLECHIT AUX MOYENS DE COORDONNER AU MIEUX LA MISE EN OEUVRE DU PROGRAMME POUR L'HABITAT
Communiqué de Presse
ECOSOC/469
LE CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL REFLECHIT AUX MOYENS DE COORDONNER AU MIEUX LA MISE EN OEUVRE DU PROGRAMME POUR LHABITAT
20000711Le Conseil économique et social a poursuivi ses travaux, cet après-midi, par lexamen de la mise en oeuvre coordonnée par le système des Nations Unies du Programme pour lhabitat. Ce Programme est le fruit de la Conférence internationale sur les établissements humains qui sest tenue en 1996 à Istanbul. Il comporte des recommandations autour du thème de "un logement convenable pour tous" et "le développement durable des établissements humains dans un monde de plus en plus urbanisé". A cet égard, le représentant de la France, sexprimant au nom de lUnion européenne et des pays associés, a souhaité que la session extraordinaire de lAssemblée générale sur lévaluation quinquennale de la mise en oeuvre du Programme pour lhabitat Istanbul + 5 - adopte une "déclaration sur les établissements humains dans le nouveau millénaire" qui réaffirmerait les engagements du Programme pour lhabitat et souhaité également que la session accorde une attention soutenue aux deux thèmes choisis à Istanbul. En présentant le rapport du Secrétaire général sur la mise en oeuvre coordonnée du Programme pour lhabitat, le Représentant du Centre des Nations Unies pour les établissements humains, M. William Cobbet a indiqué que le Centre a fixé comme priorité lamélioration de la coordination avec les autres partenaires du système des Nations Unies. Il a également indiqué que la Commission sur les établissements humains, organe intergouvernemental chargée de lévaluation de la mise en oeuvre du Programme pour lhabitat, a adhéré à lidée selon laquelle le Centre doit devenir une institution de plaidoyer en matière détablissements humains. La Commission a aussi été à lorigine de la création en janvier 2000, dun comité dautorités locales qui jouerait le rôle dorgane consultatif pour promouvoir le dialogue avec les autorités locales du monde entier impliquées dans la mise en oeuvre du Programme pour lhabitat.
A ce propos, le représentant de la Chine a contesté les informations contenues dans le rapport du Secrétaire général selon lesquelles le Comité préparatoire de la session extraordinaire de lAssemblée générale sur lévaluation quinquennal de la mise en oeuvre du Programme pour lhabitat serait parvenu à un consensus sur lautonomie locale en matière détablissements humains. Soulignant que la question ne figurait pas à lordre du jour du Comité préparatoire, le représentant a souhaité que linscription de la question de lautonomie locale fasse au préalable lobjet dun débat qui tiendrait compte aux procédures et à la situation interne de chaque pays. Sur les questions de coordination à proprement parler, le représentant du Nigéria, sexprimant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a proposé que la Commission des établissements humains soit chargée de jouer un rôle de premier plan en la matière. Qualifiant la Commission de "responsable des travaux", le représentant a cependant souhaité qu'elle ne remplace pas le Centre des Nations Unies pour les établissements humains qui doit
rester le point focal de la coordination. Sa tâche principale serait plutôt de traiter des lacunes dans la diffusion des informations sur les activités des autres institutions et organismes du système des Nations Unies.
Ont également participé au débat les représentants du Brésil, de la Norvège, de la Colombie et de la Croatie ainsi que la représentante de lOrganisation des Nations Unies pour léducation, la science et la culture (UNESCO).
Le Conseil économique et social poursuivra son débat demain mercredi 12 juillet à 10 heures.
DÉBAT CONSACRÉ AUX QUESTIONS DE COORDINATION
Coordination des politiques et activités des institutions spécialisées et autres organismes des Nations Unies se rapportant aux thèmes ci-après : mise en oeuvre coordonnée par le système des Nations Unies du Programme pour l'habitat
Présentation et débat général
M. OSITADINMA ANAEDU (Nigéria), au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a constaté que la Commission des Nations Unies sur les établissements humains est limitée dans sa capacité dêtre le point focal de la mise en oeuvre du Programme pour l'habitat. Pour le représentant, la Commission a essayé de jouer son rôle sans la participation effective des mécanismes pertinents de coordination des politiques des Nations Unies. La Commission est donc dans lincapacité dutiliser pleinement le cadre établi pour une meilleure coordination de la mise en oeuvre des résultats des conférences. Il ny a que peu ou pas de mécanismes coordonnés pour un examen systématique du rôle et de la contribution des institutions et organismes pertinents des Nations Unies à la mise en oeuvre du Programme pour l'habitat, a encore regretté le représentant en mettant le doigt sur le manque patent dinformations qui existe sur ce qui se fait. De plus, a-t-il relevé, lappui de la communauté internationale, dont celui du système des Nations Unies, sest fait, de manière ponctuelle, et sans les moyens coordonnés permettant didentifier les lacunes dans la mise en oeuvre du Programme. Reconnaissant que les institutions et organismes des Nations Unies ont tout de même contribué, de différentes façons, à la mise en oeuvre du Programme pour l'habitat, le représentant a souligné labsence dune mise en oeuvre coordonnée des projets défendus par les diverses instances, absence qui fait que la Commission ignore bien ces activités même celles qui sont en rapport les unes avec les autres. Il est également évident, a encore ajouté le représentant, que la mise en oeuvre du Programme pour l'habitat est affectée par les difficultés rencontrées dans la mise en oeuvre des résultats des autres conférences de lONU.
Ayant dressé ce bilan, le représentant sest prononcé pour le renforcement de la Commission des établissements humains en proposant quelle soit chargée de jouer un rôle de premier plan dans la coordination des activités du système des Nations Unies. Cette fonction de responsable des travaux, a prévenu le représentant, ne saurait en aucun cas remplacer le Centre des Nations Unies pour les établissements humains comme point focal de la coordination. La tâche principale serait plutôt de traiter des lacunes dans la diffusion des informations sur les activités des autres institutions et organismes. Cette tâche devrait aussi concerner les activités des autres partenaires aux niveaux régional et international. Il est également important que le Centre sur les établissements humains soit renforcé institutionnellement par une participation aux mécanismes de coordination des politiques des Nations Unies, a conclu le représentant.
Mme CATHERINE GRAS (France, au nom de lUnion européenne et des pays associés) a déclaré que la plupart des questions économiques, sociales et écologiques qui conditionnent le développement durable impliquent une meilleure maîtrise collective de la croissance et de la gestion des agglomérations. Si la communauté internationale veut conjurer les risques et saisir les chances qui existent en la matière, elle doit tout faire pour mettre en oeuvre le programme mondial pour lhabitat. Seul un effort prolongé, continu, déterminé et opiniâtre pourra faire évoluer, dans le sens souhaité, les structures urbaines et les systèmes de gouvernance. LUnion européenne (UE) est pleinement convaincue de
lintérêt que présente la session extraordinaire "Istanbul+5" de lAssemblée générale. Cest pourquoi elle est très favorable à ce que cette session extraordinaire puisse adopter une "déclaration sur les établissements humains dans le nouveau millénaire", qui prolongerait et amplifierait les conclusions de Habitat II. L'union européenne souhaite que la session extraordinaire "Istanbul+5" soit loccasion de réaffirmer solennellement les engagements pris à Istanbul, et quelle permette de faire un bilan des progrès accomplis et des obstacles rencontrés.
Nous souhaitons, a dit la représentante, que cette évaluation accorde la même attention aux deux grands thèmes retenus pour le sommet dIstanbul, et qui sont aussi importants lun que lautre, à savoir: "un logement convenable pour tous" et "le développement durable des établissements humains dans un monde de plus en plus urbanisé". Nous souhaitons également rappeler le soutien de lUnion européenne aux campagnes mondiales menées par Habitat en faveur de la "sécurité doccupation" et de la "gouvernance urbaine". LUnion européenne veut aussi souligner limportance des responsabilités incombant aux gouvernements nationaux et aux autorités locales pour la bonne mise en oeuvre du programme pour lhabitat, la plupart des actions inscrites dans ce plan mondial dépendant dabord de mesures appropriées à prendre par les Etats Membres. LUnion européenne est, dautre part, intéressée par la tenue de consultations régionales avant la deuxième session du Comité préparatoire sous légide des Commissions économiques régionales des Nations Unies, en vue de mettre notamment laccent sur les spécificités de chaque zone géographique et sur la modulation des priorités pour laction qui doit en résulter.
M. LUIZ TUPY CALDAS DE MOURA (Brésil) a estimé que la diversité des problèmes urbains et ruraux exige non seulement des actions au niveau mondial, mais aussi des mesures particulières qui varient dune région à une autre, dun pays à lautre et dune ville à une autre. La participation active des autorités locales et de la société civile est essentielle à la bonne conduite de ce processus, a dit le représentant. Mais, a-t-il estimé, la coopération internationale a un rôle clef dans la mise en oeuvre des solutions qui pourraient être proposées pour la résolution des problèmes urbains. En ce qui le concerne le Brésil a conçu ses politiques de développement urbain sous une perspective coordonnée et large. Elles tiennent compte du concept "dhabitabilité", qui englobe des éléments liés à lenvironnement, à la sécurité, au respect de la vie privée, aux conditions sanitaires, aux infrastructures et à la fourniture de services sociaux. Ces politiques conçoivent les villes brésiliennes comme des réseaux interdépendants, une vue qui renforce limportance de la coordination et des partenariats liant entre eux tous les acteurs oeuvrant dans le cadre du processus. Les zones doccupation informelle et spontanée restent le principal défi qui se pose aux politiques dhabitat du Brésil. En vue de résoudre cette question, notre pays est en train de mener dimportants programmes durbanisation. Ainsi la "Lettre de crédit en faveur des foyers à faible revenus", a bénéficié à plus de six cent mille familles et a généré presquun million demplois. Le "Programme de logement pour une meilleure condition de vie" a quant à lui, été à lorigine de plus de 3000 ouvrages dinfrastructure au bénéfice de plus de quatre cent mille familles à faible revenu. Les programmes dassainissement ont, quant à eux, offert à 3 millions de familles plus de 6000 ouvrages dinfrastructures et ont créé plus de 200 000 emplois.
Nous devons garder vivant "lesprit dIstanbul", en vue de rendre tous les établissements humains plus sains, plus sûrs, plus équitables et plus durables. Ce faisant, nous leur permettront de pleinement jouer leur rôle de centres de civilisation, en leur permettant de promouvoir le développement économique, social, culturel et scientifique.
M. ZHANG YUE (Chine) sest déclaré favorable au rôle de coordination joué par le Centre des Nations Unies pour les établissements humains. Compte tenu de la situation actuelle du Centre et de la Commission sur les établissements humains, il ne fait aucun doute, a dit le représentant, que les rôles de premier plan joué par ces deux instances doivent être renforcés. La coordination ne doit pas être envisagée de manière trop simpliste, a-t-il dit en se déclarant en faveur de létablissement de liens organiques entre les différents éléments du système des Nations Unies. Cela, a insisté le représentant, exige un effort conscient pour faire en sorte que les programmes de chaque organisme contribue aux objectifs de la Conférence dIstanbul. Il a dailleurs souhaité que lesdits organismes et les autres partenaires présentent des rapports à la session extraordinaire de lAssemblée générale sur lexamen quinquennal du Programme daction dIstanbul. Revenant sur le contenu du rapport du Secrétaire général, le représentant a rejeté les informations selon lesquelles le Comité préparatoire de la session extraordinaire aurait réussi à dégager un consensus sur la question de lautonomie locale en matière détablissements humains. Le représentant sest dit surpris par cette information en sinterrogeant sur la possibilité de dégager un consensus sur une question qui ne figure même pas à lordre du jour de linstance concernée. Le représentant en a donc profité pour réitérer la position de son pays qui souhaite que linscription de la question de lautonomie locale à lordre du jour fasse lobjet dun débat qui tienne compte des procédures internes et de la situation de chaque pays. Rappelant au Secrétariat sa responsabilité de donner des informations exactes aux Etats Membres, le représentant a dit espérer que le type derreurs relevées par sa délégation ne se reproduira plus.
M. AGE B. GRUTLE, Directeur général du Ministère royal des affaires étrangères de la Norvège, a déclaré que toute discussion sur la mise en oeuvre du Programme pour l'habitat doit reconnaître qu'elle relève principalement des gouvernements nationaux. La responsabilité du Centre des Nations Unies pour les établissements humains (HABITAT) est de fournir un soutien au Etats Membres dans le cadre de cette mise en oeuvre. Pour autant, les Nations Unies et la Commissions pour les établissements humains conservent un rôle central au sein des Nations Unies dans la mise en oeuvre du Programme d'Habitat.
Pour ce qui est du rôle que doit jouer le Conseil économique et social, le représentant a suggéré qu'il fasse des recommandations sur le renforcement des mécanismes de coordination. Il a souligné l'importance de la coordination dans la gestion des problèmes liés à l'urbanisation, à l'augmentation de la pauvreté urbaine, à l'augmentation de l'exclusion sociale et des bidonvilles.
M. Grutle a estimé que l'accélération du processus d'urbanisation dans les pays en développement est le défi majeur de ce début de siècle. Il s'est dit favorable à la création d'un "Forum urbain" (Urban Forum) qui fournirait un point de départ pour une approche holistique et coordonnée dans le traitement des questions relatives à la ville au sein du système des Nations Unies et qui contribuerait à renforcer les mécanismes. Au vu de la rapidité avec laquelle les
pays en développement s'urbanisent, une évaluation détaillée de la mise en oeuvre des engagements pris lors de la conférence HABITAT II sera indispensable dans le cadre de la conférence d'examen au bout de cinq ans qui aura lieu l'année prochaine. Dans le cadre de cet examen, il faudra accorder une grande attention à la mobilisation des ressources à tous les niveaux dans le domaine des établissements humains.
M. GARCIA DURAN (Colombie) a pris la parole en tant que porte-parole du Comité préparatoire de la session extraordinaire "Istanbul+5". Les débats de la Commission préparatoire, qui se sont déroulés à Nairobi, ont commencé par un débat de haut niveau sur la portée du processus dévaluation et sur les préparatifs de la session au niveau national. Le Comité plénier, a quant à lui, examiné non seulement ces questions, mais a aussi débattu des modalités dorganisation d"Istanbul+5". Lesprit de partenariat qui a régné lors de la Conférence Istanbul a présidé aux travaux de Nairobi. Le groupe de rédaction du Comité a tenu un dialogue avec les autorités locales, dabord sur la question de la bonne gestion des projets urbains, la dernière partie de ce dialogue portant quant à elle, sur la "sécurité de loccupation", qui est une question à lordre du jour de la communauté internationale. Plusieurs projets de résolutions, au nombre de six, ont été discutés sur les différents aspects de lordre du jour de la session "Istanbul+5". Une résolution sur les politiques en faveur de la famille reste à être débattue et approuvée par la Commission préparatoire. Tout ceci indique que la période intersession des travaux du Comité sera très intense, en vue dassurer des conditions optimales de réussite à la conférence de suivi. Deux campagnes ont été lancées sur le sujet de lhabitat, dont les thèmes sont appropriés aux recommandations de la Conférence dIstanbul.
Enfin, une résolution de lAssemblée générale a recommandé au Secrétaire général que le Centre Habitat, qui a été revitalisé et qui est devenu le point de coordination du programme mondial sur lhabitat, devienne membre à part entière du Comité administratif de coordination (CAC). Nous pensons quune "déclaration sur lhabitat dans le nouveau millénaire", devrait être un aboutissement logique de la session extraordinaire "Istanbul+5".
Mme GENEVIEVE DOMENACH-CHICH, Chef de lunité "Villes et Habitats humains" de lUNESCO, a rappelé que depuis 1996, dans le cadre de son mandat, lUNESCO a poursuivi ses activités dans le champ des établissements humaines sur la base dune recherche permanente de conciliation entre réflexion et action. La démarche de lOrganisation a reposé sur une dynamique de partenariat entre notamment acteurs publics du niveau international, national et local; autorités municipales, acteurs privés, fondations, entreprises, universitaires et chercheurs, professionnels de la ville, organisations non gouvernementales et communautés de base. Lobjectif de cette démarche de partenariat est de construire des passerelles entre le monde de la décision, le monde de la connaissance et le monde de laction. Dans le document Villes et développement urbain, lUNESCO présente un projet rapide de rapport dactivités de ce que les différents secteurs de lUNESCO ont fait dans le cadre de suivi de Habitat II.
LUNESCO a clairement orienté ses actions autours de deux axes fédérateurs, à savoir la lutte contre la pauvreté urbaine et la gouvernance urbaine démocratique et participative. La stratégie urbaine intégrée et intersectorielle développée par lUNESCO puisquelle sappuie sur léducation, les sciences, la culture et les communications vise non seulement lamélioration des conditions
de vie des groupes urbains défavorisés mais aussi le renforcement de leurs capacités à participer à la vie publique locale et nationale et à être des acteurs à part entière de leur propre développement. A travers les projets-pilotes dans lesquels lUNESCO est engagée, son ambition est de les conduire en tant que projets de démonstration et den tirer les leçons afin de produire des guides méthodologiques pour laction à des fins de transférabilité de ces projets et dans la perspective déclairer la décision publique des décideurs politiques. Par exemple, le projet de recherche-action Villes, gestion des transformations sociales et de lenvironnement, lancé en 1996 pour une période de six ans, vise à expérimenter dans les six sites pilotes choisis (Argentine, Cambodge, Colombie, Haïti, Mali et Sénégal) une approche participative en appui aux initiatives des habitants en vue daméliorer leurs conditions de vie. Les actions dassainissement sont menées à partir des besoins exprimés sur les habitants en partenariat entre organisations dhabitants, ONG dappui au développement local, autorités locales et nationales, chercheurs en sciences sociales et entreprises. Outre lamélioration concrète des conditions de vie des habitants de bidonvilles, le projet a pour objectif de renforcer notamment les capacités dautonomie des populations concernées, leurs capacités de négociation et laccès de leurs droits dans le cadre dune stratégie de gouvernance urbaine démocratique et de lutte contre la pauvreté urbaine. Par ce type de projet, lUNESCO remplit une fonction de catalyseur et de facilitateur.
M. IVAN SIMONOVIC (Croatie) a présenté la stratégie et le programme adoptés par son pays pour laménagement du territoire. Il a spécifié que ces instruments ont force de loi et que des mécanismes de suivi ont été mis en place pour surveiller leur application. Cette stratégie et ce programme portent une attention particulière aux problèmes spécifiques des îles de lAdriatique dont les établissements humains ont été touchés pendant la guerre du début des années 1990. En dépit des efforts du Gouvernement pour consolider les ressources disponibles, il a fait état de difficultés dapplication qui proviennent du manque de ressources financières et humaines et de la situation économique.
Le représentant a expliqué que son pays encourage la participation de la société civile, des autorités locales et du secteur privé dans la mise en oeuvre des programmes nationaux sur les établissements humains en sefforçant de créer des conditions favorables au développement durable des établissements humains. Conscient de limportance des indices et des statistiques dans le suivi de lapplication de ces programmes, il a indiqué que le Bureau croate des statistiques organisera un nouveau recensement en 2001 en harmonie avec la méthodologie préconisée par Habitat II. On prévoit que ce recensement enregistrera de grands changements dans la composition démographique et la répartition des populations du fait de la guerre du début des années 1990. Ces nouveaux indices permettront sans doute de déterminer de nouveaux objectifs en vue dassurer un logement convenable pour tous et de développer les établissements humains, a-t-il précisé. En perspective de la session extraordinaire Istanbul + 5 qui se tiendra en 2001, le représentant a indiqué que son Gouvernement a établi un comité national qui sera chargé, sous la coordination du Ministère de lenvironnement et de laménagement du territoire, délaborer le rapport national. En dernier lieu, il sest déclaré favorable à ladoption, lors de la session extraordinaire de 2001, dune déclaration sur le rôle des villes et des établissements humains.
Documentation
Rapport du Secrétaire général sur la mise en oeuvre coordonnée par le système des Nations Unies du Programme pour lhabitat (A/55/83-E/2000/62)
Dans ce rapport, le Secrétaire général rappelle dabord que la Déclaration dIstanbul et le Plan daction mondial adoptés à la Conférence de Nations Unies pour les établissements humains (Habitat II) à Istanbul, en juin 1996, ont mis laccent sur deux domaines clefs du développement économique et social, à savoir un logement convenable pour tous et le développement durable des établissements humains dans un monde de plus en plus urbanisé. Le Programme pour lhabitat a désigné le Centre des Nations Unies pour les établissements humains (Habitat) comme organe de coordination de lONU pour sa mise en oeuvre, rappelle encore le Secrétaire général en précisant quà léchelon mondial, la mise en oeuvre du Programme incombe aux Etats Membres, à lAssemblée générale, au Conseil économique et social et à la Commission des établissements humains. Après avoir consacré des chapitres à la question des établissements humains au sein du système des Nations Unies, à la compétence de la session extraordinaire de lAssemblée générale chargée de procéder à lexamen et à lévaluation densemble de lapplication du Programme pour lhabitat qui doit se tenir en 2001; et à la coordination de la mise oeuvre du Programme pour lhabitat, le Secrétaire général soumet des propositions et des recommandations pour une mise en oeuvre coordonnée du Programme pour lhabitat par le système des Nations Unies. Les recommandations concerne les modalités de la coordination par les Nations Unies, les priorités en matière daction à léchelle du systèm et la coordination des Nations Unies dans le cadre de la préparation de la session extraordinaire mentionnée plus haut. En ce qui concerne les priorités en matière daction, le Secrétaire général recommande au Conseil économique et social de prier les institutions et les organismes des Nations Unies qui ont pris des engagements à Istanbul dintensifier leurs efforts en vue dincorporer à leurs programmes de travail les objectifs du Programme pour lhabitat et déterminer les rôles spécifiques de chacun dans le cadre du sytème de répartition des responsabilités.
Ces institutions et organismes sont lOrganisation internationale du travail (OIT), lOrganisation des Nations Unies pour léducation, la science et la culture (UNESCO), lOrganisation mondiale de la santé (OMS), la Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI), lOrganisation météorologique mondiale (OMM), lOrganisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), le Programme des Nations Unies pour lenvironnement (PNUE), le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), le Programme alimentaire mondial (PAM), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Fonds des Nations Unies pour lenfance (UNICEF), le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), lUniversité des Nations Unies (UNU), le Centre pour les droits de lhomme, les Volontaires des Nations Unies, le Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM), et les commissions régionales. Le Secrétaire général recommande aussi au Conseil économique et social dexaminer lutilité dune déclaration sur le rôle des villes et des établissements humains au cours du nouveau millénaire pour adoption par la session extraordinaire de lAssemblée générale.
En ce qui concerne la coordination du système des Nations Unies dans le cadre de la préparation de la session extraordinaire, le Secrétaire général recommande notamment au Conseil économique et social denvisager ladoption dun système de répartition des responsabilités, de demander aux organismes précités de linformer de leur contribution spécifique à la session extraordinaire, et de charger les commissions régionales dapporter leur appui à la tenue de réunions régionales en prévision de la session extraordinaire.
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