ECOSOC/468

LE CONSEIL RECOMMANDE PLUS DE COHERENCE DANS LES ACTIVITES DU SYSTEME DE L'ONU POUR UNE MEILLEURE MISE EN OEUVRE DES PLANS D'ACTION DES CONFERENCES

11 juillet 2000


Communiqué de Presse
ECOSOC/468


LE CONSEIL RECOMMANDE PLUS DE COHERENCE DANS LES ACTIVITES DU SYSTEME DE L’ONU POUR UNE MEILLEURE MISE EN OEUVRE DES PLANS D’ACTION DES CONFERENCES

20000711

Le Conseil économique et social a poursuivi et achevé ce matin, sous la présidence de M. Gerhard Pfanzelter (Autriche), son débat consacré aux questions de coordination consacré à la question de la “coordination des politiques et activités des institutions spécialisées et autres organismes des Nations Unies se rapportant aux thèmes de l’évaluation des progrès réalisés au sein du système de l’ONU, dans le cadre de conférences d’examen, en ce qui concerne la promotion de l’application et du suivi intégrés et coordonnés des résultats des grandes conférences et réunions au sommet organisées sous l’égide de l’ONU dans les domaines économiques et social et domaines connexes”.

Ouvrant le débat sur la question, la représentante de la Nouvelle-Zélande a déclaré que le champ des débats des dernières conférences de suivi avait été trop large, et avait généralement manqué de cohérence. Le trop grand nombre de questions abordées et le temps limité pour les traiter ont conduit, a-t-elle estimé. à un traitement souvent superficiel des thèmes discutés. Ce constat devrait amener dans l’avenir l’ONU et les Etats à s’appuyer, lors de l’organisation des conférences de suivi, sur les résultats obtenus par les dernières conférences, a-t-elle recommandé. Allant plus loin dans le sens de cette idée, le Directeur du bureau des relations avec les organismes des Nations Unies et relations extérieures du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a dit qu’un suivi régulier de la mise en œuvre des recommandations et des plans d’action des grandes conférences de l’ONU pourrait être réalisé, en dehors de la lourdeur et du coût élevé que représentent les conférences de suivi, si un cadre de programmation et d’évaluation de cette mise en œuvre pouvait être créé dans chaque pays. La progression et le niveau de mise en œuvre des plans d’action et des recommandations pourraient alors être transmis, en ce qui concerne l’UNICEF et les autres agences, à leurs conseils d’administration, à travers des rapports annuels, par la structure du cadre national de programmation et d’évaluation. L’UNICEF pense d’autre part qu’une revue décennale de suivi serait plus efficace que la procédure quinquennale actuelle, et que cette évaluation décennale devrait permettre de faire un bilan intégré des réussites ou échecs des Etats et des différentes organisations en ce qui concerne l’objectif commun à toutes les conférences qui est celui de la lutte contre la pauvreté.

Répondant aux critiques de certaines délégations sur la périodicité et l’organisation même des conférences de suivi, le représentant de la Fédération de Russie les a estimées indispensables, et a rappelé les demandes de sa délégation pour renforcer le rôle et la participation des Commissions économiques régionales de l’ONU à ces évènements et leur donner une meilleure dimension régionale et sous-régionale. Approuvant la continuation de la participation des ONG et de la société civile, le délégué a cependant insisté sur le fait que leur participation devait se faire sur la base des procédures agréées en commun par les Etats, au sein de l’ECOSOC, sur les modalités de sa collaboration avec les organisations non gouvernementales. La question de la périodicité et de la date de tenue des conférences de suivi ayant fait l’objet de nombreuses controverses depuis le début du débat général, la délégation du Pakistan s’est élevée contre le fait que la date de tenue de ces conférences et leur ordre du jour aient parfois semblé avoir été imposés, loin de tout consensus véritable, par certains pays et groupes de pays, alors qu’ils ne convenaient pas et ne répondaient pas aux réalités de l’heure de la majorité des Etats Membres. Ce fait, a-t-il estimé, n’était qu’un reflet du manque flagrant de consensus sur la scène internationale à l’heure actuelle sur des questions cruciales.

Les délégations dont la liste suit ont pris part au débat de ce matin: Nouvelle-Zélande, Viet Nam, Pologne, Australie, Inde, Maroc, Colombie, Indonésie, Israël, Fédération de Russie, République de Corée, Bélarus, Canada, et Pakistan. Des représentants de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), du Programme alimentaire mondial (PAM), du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), de l’Organisation internationale du travail (OIT) et de l’ONG ATD-Quart-Monde se sont également exprimés.

Le Conseil économique et social poursuivra ses travaux cet après-midi à 15 heures en abordant la question de la coordination des politiques et activités des institutions spécialisées et autres organismes des Nations Unies se rapportant à la mise en œuvre coordonnée par le système de l’ONU sur le programme pour l’habitat (Habitat).

DEBAT CONSACRE AUX QUESTIONS DE COORDINATION

Coordination des politiques et activités des Nations Unies se rapportant aux thèmes ci-après : évaluation des progrès réalisés au sein du système des Nations Unies, dans le cadre de conférences d’examen, en ce qui concerne la promotion de l’application et du suivi intégrés et coordonnés des résultats des grandes conférences et réunions au sommet organisées sous l’égide de l’ONU dans les domaines économique et social et domaines connexes

Débat général

MME JILLIAN DEMPSTER (Nouvelle-Zélande) a déclaré que les expériences récentes ont clairement démontré le besoin d’améliorer le format des conférences de suivi, si l’on veut parvenir à une évaluation efficace et réaliste des grandes conférences internationales. La Nouvelle-Zélande, a dit Mme Dempster, pense que les rapports nationaux qui entrent dans le processus général des conférences de suivi, devraient être plus centrés, pour éviter un double emploi des tâches lors de différentes conférences de suivi. Ceci, d’autre part, réduirait les charges que subissent les petits Etats dans la rédaction de ces rapports. Une assistance devrait être fournie aux gouvernements des pays en développement pour leur permettre d’être à la hauteur des exigences des procédures de suivi. Nous estimons que les objectifs des conférences de suivi ont été jusqu’ici trop vagues, alors que le temps disponible était trop court pour pouvoir traiter de toutes les questions inscrites aux ordres du jour. Nous pensons qu’il devrait y avoir une volonté plus marquée de construire sur les acquis des conférences de suivi qui se sont déjà tenues, pour éviter de faire des doubles emplois. Le Conseil a un rôle particulier à jouer pour fournir une direction sur les problèmes de fond relatifs aux questions intersectorielles, car il y a eu jusqu’à maintenant trop de manque de cohérence et une certaine inconsistance à ce niveau.

M. FREDERICK WEIBGEN (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) s’est penché sur le suivi du Sommet alimentaire mondial tenu en 1996. A la suite de ce sommet, la communauté internationale a fixé un objectif approuvé aux plus hauts échelons politiques de 185 pays et de la communauté internationale, de réduire de moitié le nombre de personnes sous-alimentées dans le monde, au plus tard en 2015. La FAO appelle la communauté internationale à accorder à cet objectif toute l’importance qu’il mérite en l’incorporant explicitement dans tous les objectifs et les indicateurs globaux relatifs à la pauvreté, notamment dans ceux qui seront contenus dans le rapport de l’OCDE intitulé “Un monde meilleur pour tous”.

Les estimations de la FAO démontrent que le nombre de personnes sous- alimentées a décru de 8 millions de personnes par an mais que ce progrès est insuffisant. Pour remplir les objectifs du Sommet, il faudrait que ce chiffre soit de 20 millions de personnes par an. Le représentant a ajouté que la surveillance de la mise en œuvre du Programme d’action du Sommet alimentaire mondial relève de la responsabilité du Comité de la FAO sur la sécurité alimentaire auquel participent non seulement des membres de la FAO mais aussi des Nations Unies. Le Comité rend compte au Conseil de la FAO et, partant, à la Conférence de la FAO. Tous les quatre ans, le Comité présente également un rapport au Conseil économique et social des Nations Unies.

Poursuivant, M. Weibgen a souligné l’importance des indicateurs globaux dans le suivi des conférences. A cet égard, il a indiqué que les travaux de la FAO sur l’insécurité alimentaire, notamment, contribuent directement à l’élaboration des indicateurs dans le cadre du suivi. Le représentant a ajouté que, dans le cadre de la lutte contre la faim au niveau national, des informations précises et à jour sont nécessaires. Il a insisté sur la nécessité de données plus fiables sur les populations touchées par la faim et la malnutrition ou susceptibles d’en souffrir.

Dans le cadre du système du Coordonnateur résident, une série de groupes thématiques par pays traitent les questions liées au développement rural et à la sécurité alimentaire. Des organisations du système des Nations Unies, des sources de financement, des organisations non gouvernementales et des représentants gouvernementaux y participent. Dans le domaine des droits de l’homme et conformément aux résultats de la Conférence de Vienne en 1993, le Sommet mondial sur l’alimentation s’est efforcé d’approfondir la définition du droit à une alimentation adéquate et du droit fondamental de toute personne à ne pas souffrir de la faim. Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les droits de l’homme a été invité à consulter les organes intéressés et à œuvrer conjointement avec eux dans ce cadre. D’importants progrès ont été effectués sous l’impulsion du Haut Commissaire et la FAO salue la décision 2000/19 de l’ECOSOC sur le droit à l’alimentation. M. Weibgen a ajouté que la croissance de la production agricole est un moyen essentiel de lutter contre la pauvreté. Tant que les pays en développement seront fortement dépendants de l’agriculture, la réduction de la pauvreté dépendra de l’augmentation de la production alimentaire, de la productivité agricole et de la création de mode de vie durables pour les pauvres qui vivent dans les zones rurales.

M. LE LUONG MINH (Viet Nam) s’est déclaré favorable aux recommandations du Secrétaire général portant sur le rôle des commissions régionales et des organes subsidiaires et sur l’utilisation des rapports régionaux et techniques à la base des processus d’évaluation. S’associant à la position exprimée par le Groupe de 77, il a déclaré que la complexité des questions traitées et les difficultés rencontrées au cours des processus d’évaluation du suivi des grandes conférences demandent que l’on décide avec souplesse si cet examen doit être conduit par l’Assemblée générale réunie en session extraordinaire ou par les organes subsidiaires. Au vu de l’expérience du mois dernier, il a jugé difficile de tenir plusieurs sessions d’évaluation par an, et a fortiori par mois, tout en veillant à leur efficacité. Outre les difficultés du Secrétariat, il faut tenir compte de celles des Etats Membres où la responsabilité de cette tâche retombe sur un petit nombre d’organes, voire un seul ministère.

Estimant que le délai de cinq ans est trop court pour une réelle évaluation des résultats obtenus, le représentant a toutefois reconnu l’utilité des sessions Beijing et Copenhague + 5 qui ont permis d’identifier les obstacles qui ralentissent la réalisation des objectifs déterminés par ces grandes conférences. Le représentant a mis l’accent sur les difficultés financières des pays en développement et a rappelé que les dernières conférences de suivi ont souligné le déclin de l’aide publique au développement (APD), la gravité du problème de la dette, les restrictions qui pèsent sur les transferts de technologies et sur l’accès aux marchés pour les pays en développement. Face à cette situation, il a observé que la coopération et la solidarité internationales étaient indispensables. Il faut que les pays développés honorent leurs engagements en ce qui concerne l’APD, mais aussi qu’ils s’emploient à renforcer les capacités nationales des pays en développement, qu’ils les aident à participer aux processus d’évaluation et à préparer leurs rapports nationaux. Se fondant sur l’exemple de son pays, le représentant a recommandé que l’on encourage une large participation du secteur privé et des organisations non gouvernementales dans la mise en œuvre des objectifs dégagés par les grandes conférences ainsi que dans le processus d’évaluation. Au niveau international, il a suggéré un renforcement de la coopération entre l’ONU, ses institutions spécialisées, y compris les institutions de Bretton Woods, et le secteur privé.

M. ADO VAHER (Directeur du Bureau des relations avec les organismes des Nations Unies et des relations extérieures du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a déclaré que tenir une session extraordinaire de l’Assemblée pour faire le suivi de chaque grande conférence est un processus très lourd et très cher. L’expérience qu’a eu l’UNICEF avec le Sommet mondial pour les enfants suggère que le suivi des recommandations et des programmes d’action pourrait se faire sur le terrain de manière continue, si on arrivait à mettre en place, dans les différents pays, des cadres d’évaluation et de programmation dont les résultats des actions seraient transmis au Conseil d’administration de l’UNICEF à travers des rapports périodiques. Nous pensons, a dit le délégué, qu’une conférence de revue décennale pourrait être alors organisée pour chaque grande conférence et pour un suivi général des politiques visant l’objectif commun de la lutte contre la pauvreté. Toutes ces conférences d’évaluation devraient d’autre part réunir toutes les composantes des acteurs nationaux et internationaux du développement: gouvernements, société civile, ONG, institutions de Bretton Woods, et agences de l’ONU. Les processus déployés devraient alors mettre un accent particulier sur les résultats concrètement obtenus sur le terrain. Les échanges d’expérience sont importants, et les processus devraient se dérouler de manière interactive. Nous pensons à cet égard, que les agences de l’ONU ont une contribution importante à apporter aux sessions extraordinaires de l’Assemblée générale. Enfin, les Déclarations finales et les Plans d’actions devraient être clairs et précis, et surtout, orientés vers l’action et les résultats.

M. JEAN JACQUES GRAISSE (Programme alimentaire mondial (PAM) a déclaré que le PAM a défini son champs d’action dans le domaine de l’éradication de la faim. Dans cette perspective, l’élimination de la pauvreté est essentielle ainsi que la lutte contre l’analphabétisme. Les activités de développement qui permettent aux personnes de créer et de conserver des avoirs jouent également un rôle clef. Le PAM met l’accent sur la participation des femmes à ces programmes. Le PAM a investi 50 % de ses ressources pour améliorer l’éducation des femmes et des fillettes. Le PAM estime en effet qu’il existe un lien important entre la réduction de la malnutrition et le niveau d’éducation des femmes. Au Bangladesh, 8 millions de femmes ont pu être sorties de conditions de pauvreté extrême grâce aux programmes d’éducation du PAM. Le PAM veille à ce que les femmes participent à la gestion de l’aide alimentaire.

Le représentant a ajouté que l’assistance du PAM en Afrique est particulièrement importante et l’aide pour l’Afrique sub-saharienne représente 44 % de son budget. Sur le terrain, le Programme fournit des vivres et œuvre conjointement avec un grand nombre d’organisations des Nations Unies.

M. ADAM SKRYBANT (Pologne) a associé sa délégation à la déclaration faite hier par la France au nom de l’Union européenne et des pays associés. Il a ensuite dit que le niveau de participation des délégations nationales qui prennent part aux sessions de la Commission européenne lui semblait être le niveau adéquat dont pourrait sans doute s’inspirer les Etats pour leur participation aux conférences de suivi des grandes conférences internationales. Bien que la CE n’ait pas reçu de mandat au sein de l’Europe pour examiner les questions sociales, cet organisme travaille cependant de façon pragmatique, ce qui lui permet de traiter de tout problème qui survient dans les pays membres de la Commission et les affecte. La Commission européenne a ainsi pu assurer, au niveau européen, un suivi des grandes conférences mondiales, à l’exemple de celle de Beijing. C’est pourquoi la Pologne a demandé que la CE s’occupe de manière plus suivie et plus systématique des questions que rencontrent les pays en transition membres de l’Union européenne. Ce genre de démarche et de méthode de travail pourrait être un exemple à suivre en ce qui concerne l’ECOSOC et les procédures de suivi des grandes conférences onusiennes.

MME JACQUI DE LACY (Australie) a rappelé que l’ECOSOC a pour objectif d’assurer que l’évaluation des progrès réalisés au sein du système des Nations Unies, dans le cadre de conférences d’examen, sera menée de manière productive et n’affaiblisse pas les résultats obtenus par la conférence ou le sommet initial. En abordant toute évaluation, il est important que les objectifs et le champ d’application de l’examen soient clairs dès le début. L’évaluation devrait être considérée comme une partie intégrante du processus, permettant d’évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre, de déterminer de nouveaux défis et d’élaborer des stratégies pour l’avenir. En raison du temps et de ressources limitées, il est important de bien cibler les discussions et d’identifier les moyens permettant de mieux faire participer les principaux partenaires. Ensuite, avec le rôle de représentants du gouvernement, le rôle crucial que la société civile joue dans ce processus doit être protégé et maximisé chaque fois que cela est possible. En gardant à l’esprit une approche axée sur les objectifs, il est important que les évaluations soient assurées sur la base de la nécessité, au cas par cas, et que la forme de ces évaluations coïncident avec les circonstances de ces besoins.

De l’avis de la délégation australienne, les résultats de nombreuses évaluations quinquennales ont montré que, tout en réussissant à attirer l’attention sur les questions considérées, les évaluations ont exigé de longs délais et, dans certains cas, ont trop fréquemment paralysé les efforts visant à négocier le compromis qui a souvent été contesté au sein des deuxième et troisième Commissions de l’Assemblée générale. Il faut éviter de réinventer la roue. Les ressources des Nations Unies devraient être affectées de la manière la plus efficace possible afin d’éviter le gaspillage et le double emploi. Les évaluations quinquennales doivent être établies sur la base du succès de la conférence ou du sommet initial et le compléter. En évaluant les progrès accomplis dans le cadre de conférences d’examen, il faudrait reconnaître le rôle clé que les commissions techniques assument en tant qu’organes dotés du mandat principal de contrôler les progrès réalisés et d’assister à la mise en œuvre des objectifs déterminés par les conférences.

MME VIJAY THAKUR SINGH (Inde) a regretté qu’à l’issue des processus quinquennaux d’examen de la mise en œuvre des recommandations des grandes conférences des Nations Unies, il ait fallu non seulement constater des lacunes dans la fourniture et la mise à disposition des ressources financières mais aussi un manque de vigueur dans une coopération internationale nécessaire à la mise en œuvre efficace des priorités que la communauté internationale elle-même a convenu de fixer. La représentante a relevé l’ironie du fait qu’au moment même où la communauté internationale est en mesure de dégager un consensus sur les priorités et actions nécessaires au développement, sont observés une certaine lassitude, une remise en question de l’efficacité de la coopération internationale au développement, l’émergence de pressions protectionnistes compromettant le jeu du marché sous couvert de clauses sociales et environnementales; et des tentatives renouvelées de détourner l’attention des questions telles que la création d’en environnement favorable au développement et les ressources financières concessionnelles pour le développement. Le défi consistant à réexaminer la mise en œuvre des recommandations d’une conférence est d’une double nature, a poursuivi la représentante. Il exige, d’une part, l’adoption d’une approche intégrée et coordonnée tenant compte des objectifs communs à toutes les conférences et d’autre part, la préservation de l’identité et de l’intégrité de chacune des conférences.

La représentante a ainsi souhaité que tout en tenant compte des préoccupations légitimes d’assurer une certaine cohérence et coordination entre les résultats des diverses conférences, l’on ne perde pas de vues les objectifs thématiques et l’intégrité de chacune d’entre elles, qui reflètent souvent un équilibre délicat entre les questions multisectorielles et les questions sectorielles. Commentant les recommandations contenues dans le rapport du Secrétaire général, la représentante a notamment souhaité que tout processus d’élaboration d’indicateurs soit consultatif et sur une base élargie, tienne compte du travail effectué au niveau national et couvre l’ensemble des questions reflétées dans les résultats des conférences, en particulier les moyens de mise en œuvre. La représentante a également souhaité en savoir plus sur le type d’indicateurs proposé comme partie intégrante du cadre des indicateurs du Comité administratif de coordination (CAC). Pour elle, les seuls indicateurs valables sont ceux qui auraient été développés par les organes intergouvernementaux pertinents avec la pleine participation de tous les Etats membres. La représentante a en outre souhaité que les indicateurs n’imposent pas un fardeau supplémentaire aux pays en développement en ce qui concerne la collecte de données et leur analyse. Commentant une autre proposition du Secrétaire général, la représentante a rejeté l’idée d’impliquer les organes subsidiaires du Conseil économique et social dans l'identification des buts et de la portée des conférences d'examens arguant que ces questions seraient mieux traitées par les conférences d'examen elles-mêmes qui jouissent de la pleine participation de tous les Etats Membres. La représentante a également fait part de ses réserves quant à un éventuel examen par les organes subsidiaires d’une périodicité de dix ans pour les conférences d’examen. Cette décision doit être prise par ces conférences elles-mêmes, a-t-elle insisté avant d’évoquer la question d’une participation accrue de la société civile et de demander des précisions sur la proposition tendant à créer avec elle des réseaux mondiaux de politique. La représentante a jugé plus utile de concentrer l’énergie sur la mise en œuvre des différents cadres des conférences et dans ce cadre, de résoudre la question “cruciale” du financement du développement.

M. AHMED AMAZIANE (Maroc) s’est associé à la déclaration faite par le représentant du Nigeria au nom du Groupe des 77 et de la Chine au sujet de la baisse de l’aide publique au développement. Il a également regretté la parution tardive de la documentation concernant ce point de l’ordre du jour.

En 1992, a rappelé le représentant, la tenue du Sommet de la terre a suivi la fin d’une décennie que de nombreux analystes estimaient “perdue pour le développement” ainsi que la fin de la guerre froide. Il était permis d’espérer que des progrès auraient lieux. Depuis 1992, la constante observée dans tous les examens périodiques a été la diminution constante de l’APD. De ce point de vue, les attentes ont été d’autant plus déçues que l’environnement continue de se dégrader ainsi que les inégalités entre les pays et au sein des sociétés.

Au sujet de la baisse de l’APD, le représentant a précisé que les capitaux privés vont pour l’essentiel dans une quinzaine de pays qui “se débrouillent bien”, alors qu’il y a 133 pays en développement. La logique des capitaux privés est la poursuite du profit. En outre, ces capitaux ont provoqué une importante crise économique et sociale qui a annihilé les progrès effectués dans de nombreux pays en développement. Les programmes et fonds des Nations Unies ne disposent pas des ressources nécessaires pour contribuer à réduire ces inégalités. Le représentant a remercié et félicité les quatre pays donateurs qui ont, de plein gré, versé une APD correspondant à leurs engagements. Il s’est félicité que le Directeur général de l’OMC ait participé, cette année, au Conseil économique et social.

En ce qui concerne les leçons tirées des examens périodiques, le représentant a souhaité que l’on ne programme pas plus d’un examen périodique par an. La tenue de deux conférences d’examen, par exemple Copenhague + 5 et Beijing +5, nuit à la participation des pays en développement. Il faut maintenir la périodicité quinquennale afin de s’assurer que la volonté politique des acteurs ne s’estompe pas. Le représentant a souligné l’importance de la participation des représentants de la société civile. Par ailleurs, il a jugé nécessaire de revoir l’aménagement du bâtiment des Nations Unies afin de pouvoir inclure un grand nombre de représentants. Dans un monde où une grande part de la population vit dans une pauvreté abjecte, a-t-il conclu, la communauté internationale ne peut pas se permettre de répit dans la promotion du développement et la lutte contre la pauvreté.

M. ANDRES FRANCO (Colombie) s’est dit conscient de la nécessité de parvenir à une meilleure et à une plus grande coordination des résultats des conférences et sommets des Nations Unies, afin que les activités intégrées témoignent effectivement de la capacité des Nations Unies à assumer un rôle de coordinateur dans le contexte actuel de mondialisation. C’est pourquoi la délégation colombienne est préoccupée de voir que les résultats atteints lors des réunions d’examen à mi-parcours sont quelque peu différents des avancées et des objectifs posés initialement lors des grandes conférences mondiales. Les négociations longues et difficiles qui s’y déroulent, même si elles se concluent par un consensus, sont parfois peu satisfaisantes. Plusieurs facteurs expliquent cette situation complexe : tout d’abord certains des thèmes envisagés lors de ces processus d’examen ne sont pas encore “mûrs”. De plus, l’examen de programmes ou

plans d’action, sans que leur contenu ait fait l’objet d’un classement préalable par ordre de priorité, ne mène souvent qu’à une répétition des documents finaux adoptés lors des grandes conférences. Enfin, le format rigide de ces réunions, notamment pour ce qui est du dialogue de haut niveau, fait qu’il est encore plus difficile de parvenir à des résultats.

La notion de coopération internationale est, de l’avis de la Colombie, tout à fait fondamentale au processus de mise en œuvre des programmes d’action. Elle devrait donc clairement être identifiée comme un mécanisme complémentaire permettant d’atteindre les objectifs posés. Parallèlement, le rôle de l’ECOSOC doit être renforcé. Pour cela, il est nécessaire d’établir des priorités dans les programmes de travail de ses différents organes. Ceux-ci devraient également centrer davantage leur attention sur les thèmes qui importent le plus pour résoudre les problèmes auxquels le monde en développement est confronté. Les questions multisectorielles devraient notamment être envisagées d’une manière permettant d’éviter les doubles emplois. M. Franco a également estimé que la question de la coordination des activités devrait être un thème constant du programme de travail de ces organes. Reconnaissant que le processus d’examen quinquennal peut aussi constituer un obstacle, le représentant a appuyé la proposition du Secrétaire général de procéder à des “révisions thématiques”, qui permettraient notamment de mieux centrer les efforts des agents du système des Nations Unies et des Etats Membres. La Colombie appuie également la participation de la société civile à ces réunions. Toutefois, elle estime qu’il ne faut pas qu’elle devienne un obstacle aux délibérations intergouvernementales, qui sont le cœur de l’Organisation. La Colombie pense enfin que l’heure est venue d’examiner plus avant les questions commerciales et ce faisant de développer les relations avec l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

M. SLAMET HIDAYAT (Indonésie) a déclaré que la présente session devait viser la réaffirmation du rôle central de coordination du Conseil économique et social au sein du système de l’ONU. Le représentant a ensuite associé sa délégation à la déclaration faite hier par la délégation du Nigeria au nom du Groupe des 77 et de la Chine. Les grandes conférences internationales visaient à mobiliser les énergies, au plan international, pour promouvoir le développement socioéconomique dans les pays les plus pauvres, en développement ou en transition. Il appartient au Conseil de revitaliser les objectifs et les recommandations de ces conférences. Le manque de mise en œuvre des recommandations et plans d’action est clairement apparu au cours des examens quinquennaux de suivi qui ont eu lieu récemment. Nous devons nous efforcer de renforcer la coopération internationale et d’augmenter le niveau des flux financiers vers les pays en développement, a dit le délégué. Des partenariats doivent, d’autre part, être établis et renforcés entre les Etats, les Nations Unies et les institutions de Bretton Woods. Nous attendons aussi des partenaires internationaux qu’ils aident les pays en développement à renforcer leurs capacités de recueil et d’élaboration de statistiques d’assurer leur meilleure participation aux conférences de suivi.

M. RON ADAM (Israël) a été d’avis que le système d’évaluation des conférences après cinq ans par l’Assemblée générale et d’autres sommets des Nations Unies doit être entièrement revu. Il a suggéré que l’on n’organise plus de conférences d’examen après cinq ans car il s’agit d’une période trop courte. Il conviendrait de charger un groupe de travail appartenant au département concerné par la question au Secrétariat d’examiner séparément chacun des engagements souscrits lors d’une conférence donnée.

Le représentant a estimé qu’il ne faut plus tenir de débats généraux en plénière car peu de chefs d’Etats ou de ministres restent pendant le dialogue qui se déroule ensuite. Il faudrait tenir une séance d’ouverture de trois heures à laquelle participeraient les chefs de délégation, les représentants des organisations non gouvernementales (ONG) concernées, les chefs des programmes des agences spécialisées des Nations Unies ainsi que des acteurs du secteur privé et des représentants des institutions financières. Plutôt que d’être suivie par un débat général, cette séance d’ouverture pourrait être suivie de tables rondes.

Le représentant a jugé qu’il n’est pas nécessaire de consacrer plusieurs mois à la rédaction des documents finaux contenant un trop grand nombre d’idées difficiles à mettre en œuvre. Les représentants devraient plutôt préparer des documents courts assortis de programmes spécifiques. En ce qui concerne le nombre de représentants des gouvernements et des ONG participant aux réunions, M. Adam a préconisé d’instaurer des limitations car cela permettra d’économiser du temps et de l’argent.

M. YU. FEDETOV (Fédération de Russie) a exprimé le soutien de sa délégation aux recommandations du Secrétaire général visant l’amélioration des processus d’organisation des conférences de suivi, qui doit se traduire par une définition plus claire de leurs objectifs en tenant compte des réalités fluctuantes de la scène internationale et de celles du terrain. La Fédération de Russie pense que ces conférences de suivi doivent être maintenues, malgré toutes les critiques qui leur sont faites. Nous sommes pour la rationalisation des données et indicateurs en provenance des gouvernements des Etats Membres. La Fédération de Russie a aussi plaidé pour le renforcement des commissions économiques régionales de l’ONU, pour refléter les dimensions régionales et sous-régionale dans les documents finaux des conférences de suivi. Nous sommes d’accord avec certaines autres délégations pour développer des indicateurs de mise en œuvre des recommandations et plans d’action des conférences, et soutenons à cet égard les tâches accomplies sur le terrain par les agences et institutions du système de l’ONU. Une composante importante du déroulement des conférences est celle de la participation des ONG et de la société civile. Sur cette question, nous soutenons la procédure qui s’appuie sur une approche équilibrée, basée elle-même sur les textes consensuels auxquels nous sommes parvenus au sein de l’ECOSOC, et qui régissent la participation à ses travaux des ONG et de la société civile.

M. SUH DAE-WON (République de Corée) a estimé que le processus d’examen au bout de cinq ans comporte de grands inconvénients. Le grand éventail de questions abordées lors de ces conférences, les courtes périodes entre les conférences et la mise en place du processus d’examen ont souvent nui à une évaluation utile et fructueuse de la mise en œuvre des objectifs. De plus, des documents finaux vagues et longs ont compliqué la mise en œuvre des objectifs des conférences et des négociations superflues tenues sur des sujets similaires dans différentes assemblées ont provoqué des pertes de temps et d’énergie.

Le représentant a été d’avis qu’il n’est pas souhaitable de poursuivre la pratique actuelle des réunions d’examen fréquentes et automatiques. Chaque commission technique devrait entreprendre des évaluations régulières et rechercher des solutions créatives et innovantes pour rendre plus concret et fructueux le processus d’examen. Il a également suggéré un élargissement de la participation des organisations internationales et des acteurs de la société civile au

processus. Les fonds et programmes des Nations Unies et les Institutions de Bretton Woods ont un rôle essentiel à jouer dans la réalisation des objectifs des différents programmes d’action. Les volets nationaux et régionaux du processus d’examen devraient également être renforcés.

M. ALEXANDR SYCHOV (Bélarus) a déclaré que le Bélarus tenait à réaffirmer son soutien aux examens de suivi des résultats des grandes conférences internationales organisées par les Nations Unies. Le représentant a ensuite exprimé le soutien de sa délégation à toutes les recommandations allant dans le sens du renforcement des partenariats entre l’ECOSOC et les institutions de Bretton Woods pour arriver à un examen plus pertinent et plus réaliste du niveau de mise en œuvre des plans d’action des grandes conférences dans le pays en développement et en transition. Les débats de cette session ont clairement permis de s’apercevoir de la difficulté de trouver des terrains d’entente sur les questions de coordination liées à la mise en œuvre des plans d’actions et recommandations des grandes conférences, a-t-il dit, en estimant que l’ECOSOC avait un rôle spécial à jouer dans ce cadre.

M. ROSS HYNES (Canada) a déclaré qu’il faudra poursuivre le dialogue et les échanges de vues sur le processus d’évaluation des conférences des Nations Unies au cours des prochains mois en mettant à profit la distance acquise. Il a estimé qu’il faut ralentir la tenue de prochaines conférences d’examen, en limitant leur nombre à une par an. Le Canada reconnaît que tous les objectifs sont transversaux et doivent être intégrés à toutes les politiques mais il estime qu’il est préférable d’examiner séparément les thèmes spécifiques.

Le représentant a souligné l’impact que cette “ère de conférences” et notamment de conférences d’examen a eu sur les mécanismes intergouvernementaux, qui ont parfois pâti de la routine et des répétitions. Les organisations non gouvernementales et les acteurs de la société civile ont joué un rôle essentiel dans les travaux des Nations Unies. Il est donc souhaitable de renforcer leur participation.

M. NAVID HANIF (Pakistan) a déclaré qu’il convient de s’interroger sur le fait que le nombre de pauvres n’a fait qu’augmenter dans les pays en développement au cours de la décennie écoulée, et qu’au cours de la même période l’aide publique au développement a atteint le niveau le plus bas que l’on ait jamais connu. L’optimisme de Rio, de Copenhague et de Beijing, semble avoir disparu, pour laisser la place à un pessimisme généralisé. C’est une des causes principales de la tiédeur que l’on a pu constater lors de la tenue des dernières conférences de suivi. Il faudrait revenir à l’optimisme qui a suivi la période de la fin de la guerre froide. Le monde manque aujourd’hui de consensus cruciaux sur des questions essentielles comme celles de la dette extérieure et des règles commerciales, et notamment sur celle de l’accès des produits des pays du Sud aux marchés du Nord. Ce sont là des symptômes flagrants du manque de consensus sur la scène internationale. Concernant la tenue des conférences de suivi, nous sommes contre une périodicité ou des dates qui seraient choisies à dessein par certains pays jusque parce que ce moment serait en faveur de l’évolution de leurs intérêts et politiques. De même, les questions inscrites à l’ordre du jour des examens de suivi ne devraient pas l’être de manière arbitraire, alors que des groupes entiers de pays savent que ces ordres du jour ne répondent pas à leurs soucis et à leurs réalités de l’heure. Le sort des femmes et des enfants ne peut, par exemple, pas être séparé du règlement des questions de l’aide au développement ou de la dette.

M. STEPHEN BROWN (Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) évoquant les délibérations de Beijing + 5 et de Copenhague + 5, a déclaré que les conférences qui ont eu lieu au cours de la dernière décennie traitaient d’un grand nombre de questions liées au développement. Toutes ces questions étaient importantes mais, dans certains cas, leur traitement a produit des conclusions et des engagements redondants. C’est particulièment le cas en ce qui concerne le processus du développement que l’on considère de plus en plus comme holistique et thématique plutôt que sectoriel. Lors de Beijing + 5, on a consacré un temps considérable à traiter de questions de développement au sens large. Au Sommet pour le développement social, les questions relatives à l’économie et à la mondialisation ont eu la part belle.

M. Brown a estimé que le système d’examen au bout de cinq ans peut aboutir à une prolifération des indicateurs. Il serait peut-être prudent de rationaliser le processus des conférences en se concentrant en terme de périodicité. Le Conseil économique et social est le mieux placé pour proposer une telle rationalisation. Le représentant s’est ensuite penché sur la préparation des rapports par pays, l’utilisation des indicateurs et le renforcement des capacités en matière de statistiques. Il a notamment appelé à un renforcement du soutien fourni aux équipes par pays des Nations Unies dans le cadre de la préparation des rapports. Par ailleurs, des indicateurs standardisés permettant des comparaisons entre les pays et des indicateurs propres à chaque pays sont nécessaires.

MME DIANA SKELTON (représentant d’ATD Quart-Monde) a insisté sur le fait que les Nations Unies ne sauraient accepter que chaque gouvernement viennent y défendre ses propres intérêts sans tenir compte du cadre juridique relatif aux droits de l’homme. Estimant que l’examen du suivi des grandes conférences internationales des années 1990 a trop souvent reflété la polarité entre les pays du Nord et ceux du Sud, elle a soutenu qu’il fallait faire de plus grands efforts pour renforcer l’esprit de responsabilité commune. En effet, si les gouvernements nationaux sont responsables, au premier chef, de la mise en œuvre des engagements pris dans le cadre des grandes conférences internationales, les pays pauvres ont souvent besoin du soutien de la communauté internationale pour les réaliser. Reconnaissant qu’il est possible d’examiner séparément les aspects politiques et techniques du suivi des conférences internationales, la représentante a demandé que cet examen soit conduit dans un esprit de co-responsabilité et de respect des droits de l’homme.

Abordant la question des objectifs minimaux établis lors des conférences de suivi, elle a estimé que ceux-ci doivent être quantifiés et limités dans le temps. Il doit être clairement établi que ce sont des objectifs provisoires. En outre, les objectifs à atteindre dans un deuxième temps doivent avoir été identifiés dès le début. Pour ce qui est de la participation de la société civile, la représentante a estimé qu’il faut inclure des représentants des déshérités dans les processus d’évaluation. Les groupes d’experts ne doivent pas être uniquement constitués d’universitaires, a-t-elle déclaré. Selon elle, dans la mesure où les pauvres doivent trouver les moyens de faire vivre leur famille en dépit de circonstances adverses, ce sont eux les experts.

M. FRANKLIN LISK (Organisation internationale du Travail (OIT) a mis l’accent sur les principes de justice sociale et de respects des droits de l’homme, sur lesquels repose le programme de travail de l’OIT. L’Organisation accorde une importance particulière aux engagements pris lors du Sommet mondial pour le développement social, en particulier l’assurance d’un travail de qualité, rémunérateur et sûr. Il a déclaré que l’OIT estime qu’une approche holistique est le meilleur moyen de traiter des problèmes de développement, en particulier pour ce qui est du chômage ou de la pauvreté face au défi immense que représente la mondialisation. L’Organisation a conclu que dans le contexte de la coordination il faut se concentrer sur l’intégration des considérations économiques et sociales dans le cadre de la formulation des politiques de développement. Il faut améliorer la compréhension de l’importance du secteur étatique ainsi que des acteurs privés. Il faut également mettre l’accent sur la parité.

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