LE SECRETAIRE GENERAL PRESENTE SON RAPPORT A L'ASSEMBLEE; ELECTION A LA COMMISSION DES FINANCES
Communiqué de Presse
MER/283
LE SECRETAIRE GENERAL PRESENTE SON RAPPORT A LASSEMBLEE; ELECTION A LA COMMISSION DES FINANCES
20000706Kingston, 5 juillet 2000 -- Le Secrétaire général, M. Satya N. Nandan, a présenté ce matin à lAssemblée de lAutorité internationale des fonds marins, réunie à Kingston, le rapport dactivités de lAutorité, couvrant la période allant de juillet 1999 à juin 2000. Dans son exposé, le Secrétaire général a fait un survol complet des réalisations de lannée écoulée et a évoqué les travaux futurs. Il a en outre exposé des idées sur lélaboration dun programme de recherche pour la collecte et le partage des informations relatives au milieu marin auquel participeraient des États et organisations.
Étant donné la diminution des crédits émanant des secteurs public et privé, en raison du report de lexploitation des fonds marins, M. Nandan a fait remarquer que lAutorité cherchait à encourager les investisseurs pionniers et autres parties intéressées à financer un programme de recherche susceptible dêtre soumis à lapprobation du Conseil et de lAssemblée. LAutorité pourrait alors servir de catalyseur et dagent dexécution dans le cadre dun programme ou dautres entités fourniraient des chercheurs et des navires.
LAssemblée a également procédé à lélection de trois membres afin de combler trois sièges devenus vacants à la Commission des finances.
La prochaine séance de lAssemblée aura lieu demain 6 juillet à 15h.
Rapport du Secrétaire général
Dans lintroduction de son rapport annuel (voir document ISBA/6/A/9), M. Nandan, qui a entamé son deuxième mandat comme Secrétaire général en juin dernier, a souligné la nécessité pour tous les acteurs oeuvrant dans le domaine des fonds marins de resserrer la collaboration surtout en ce qui concerne les questions environnementales.
Sous le chapitre des relations avec le pays hôte, M. Nandan a expliqué que les négociations avec le gouvernement de la Jamaïque sur un accord supplémentaire à lAccord de siège, signé le 26 août 1999, ne sont pas encore achevées à cause darrangements internes nécessaires pour le transfert interne du titre de limmeuble. Cet accord régirait notamment le coût du loyer des locaux.
Abordant le nombre de membres et le budget de lAutorité, le Secrétaire général a informé lAssemblée que lAutorité comptait actuellement 133 membres dont 35 nont pas encore ratifié lAccord de 1994 relatif à lapplication de la Partie XI (fonds marins) de la Convention de 1982 des Nations Unies sur le droit de la mer. Il a souligné limportance que représente la ratification de lAccord.
Quant aux questions budgétaires, il a signalé que les économies réalisées en lan 2000 permettront de réduire le montant des contributions des États membres en 2001. En ce qui concerne létat des contributions, il a informé lAssemblée que lAutorité avait reçu les contributions de 40 membres au titre du budget 2000; au titre du budget 1999 ce nombre était de 59. Il reste un grand nombre de contributions en souffrance. Quelque 40 membres accusent un retard de deux ans dans le versement de leur contribution; les membres en pareille situation ne peuvent prendre part à la prise de décision. Le Secrétaire général a lancé un appel aux membres concernés pour quils fassent le nécessaire afin de redresser cette situation.
Touchant à la participation des membres, il a en outre informé lAssemblée que 44 membres navaient jamais participé aux réunions de lAutorité, malgré les efforts quil avait lui-même déployés pour stimuler une plus grande participation aux travaux.
Relativement aux travaux de fond de lAutorité, M. Nandan était davis que les discussions sur le projet de code sur lexploration des nodules polymétalliques dans les fonds marins, projet que le Conseil sest engagé à parachever lors de cette partie de la session, étaient en bonne voie. Il a exprimé lespoir quon parviendrait à résoudre les difficultés qui persistent encore, afin que lAutorité puisse octroyer les contrats aux premiers contractants dont les plans de travail ont déjà été approuvés.
En ce qui concerne les bases de données, le Secrétaire général a expliqué que le secrétariat de lAutorité avait constitué, à partir dinformations fournies par les investisseurs pionniers, une base de données sur les nodules polymétalliques, Polydat, destinée à rendre accessibles ces informations. On est en train de mettre au point un format darchivage de ces données afin de les rendre accessible sur le site Web de lAutorité. Ce site (), qui est toujours en développement, suscite beaucoup dintérêt, a ajouté le Secrétaire général; au cours de deux semaines en avril et juin, il a accueilli en moyenne
4 000 visiteurs par jour. En plus denrichir cette base grâce à la collecte de données supplémentaires, et daugmenter sa capacité, lAutorité prévoit créer une autre base de données sur des aspects écologiques des fonds marins.
Relativement à la tenue des ateliers de formation, le Secrétaire général a signalé le haut taux de participation et lexcellence des exposés présentés par les experts dans le cadre de latelier organisé à Kingston la semaine dernière sur des ressources minérales autres que les nodules polymétalliques dans les fonds marins.
Larticle 154 de la Convention exige que lAssemblée procède tous les cinq ans, à compter de la date dentrée en vigueur de la Convention (1994), à un examen général et systématique de la manière dont le régime international a fonctionné dans la pratique. En abordant ce point, le Secrétaire général a rappelé quau cours des cinq dernières années, les actions ont surtout porté sur la création de lAutorité, larticulation de règlements, la tenue dateliers de formation et lélaboration du code minier. Vu létat embryonnaire de lAutorité en ce qui concerne la mise en uvre du régime de la Convention, il paraît prématuré de chercher à modifier le fonctionnement du régime.
Commentaires formulés par les délégations
Toutes les délégations qui ont pris la parole ce matin ont félicité le Secrétaire général du travail accompli par lAutorité au cours de lannée écoulée et pour les progrès réalisés. Plusieurs dentre elles ont exprimé le souhait de voir un plus grand nombre de ratifications de la Convention ainsi quun nombre accru dadhérents à lAccord de 1994. Dautres encore ont soutenu lappel du Secrétaire général pour que les délégations sacquittent de leurs responsabilités budgétaires envers lAutorité en ce qui concerne les contributions arriérées et courantes. A cet égard, plusieurs délégations dont le Cameroun, le Chili, le Nigeria et le Sénégal ont signalé lintention de leur gouvernement de respecter cette obligation dans un avenir très proche.
LIndonésie, la République de Corée, lInde et la Nouvelle Zélande ont signalé lurgence dachever le code minier pour que celui-ci puisse servir de cadre de travail pour lAutorité, notamment dans ses obligations envers les investisseurs pionniers.
Toute en félicitant lAutorité de lattention quelle a prêtée à létude des nodules et des sulfures polymétalliques, lIndonésie a regretté que la même attention nait pas été accordée à létude des hydrates de méthane dans la zone internationale. Cette délégation a également souligné lutilité des ateliers organisés par le Secrétariat pour certains minerais et a exhorté le Secrétariat à poursuivre dans cette voie. En réponse à ce commentaire, le Secrétaire général a promis que lAutorité essayerait dobtenir des informations sur les hydrates de méthane mais a souligné que le travail dans ce domaine pourrait savérer lent en raison de la localisation de la plupart des gisements dans des sites sous la juridiction nationale des États.
En ce qui concerne lexamen périodique devant se réaliser tous les cinq ans, conformément à larticle 154 de la Convention, la République de Corée a soutenu le point de vue du Secrétaire général selon lequel une évaluation de la mise en uvre du régime serait prématurée. Cette délégation a estimé quil fallait davantage de temps avant dentreprendre une révision générale et systématique de la façon dont le régime des fonds des mers a fonctionné dans la pratique.
Lobservateur des États-Unis a soulevé deux points. Le premier concernait la mention dans le rapport du Secrétaire général selon laquelle dici la fin de lan 2001, lAutorité aura achevé l« entrée de toutes les données obtenues sur les nodules polymétalliques de sources basées aux États-Unis ». Elle a rappelé à lAssemblée que la ratification de la Convention était encore devant le Sénat américain.
Elle a également demandé des éclaircissements sur un document émanant de lorganisation non gouvernementale, le International Ocean Institute (IOC), qui a fait état de ses rapports avec lAutorité. Parmi les informations contenues dans ce document figuraient des projets de règles et règlements pour la pose et le maintien de cables et doléoducs/gazoducs dans la zone ainsi que dautres activités dans la zone internationale. Ce document avait troublé des compagnies de télécommunication aux États-Unis car celles-ci se montraient jusque-là favorables à la Convention. LAssociation de lIndustrie des câbles et de la télécommunication avait signalé que la confusion créée par ce document pourrait affecter le soutien par les compagnies de télécommunication pour la ratification des la Convention. Les États-Unis a demandé que lAutorité prenne des mesures pour garantir que ce genre de situation ne se reproduise à lavenir.
Dans sa réponse, le Secrétaire général a indiqué que le consultant embauché par lAutorité avait tout simplement commencé par les États-Unis dans sa collecte de données sur les nodules polymétalliques puisquil connaissait bien le terrain. M. Nandan a, en outre, dissocié lAutorité du document de la IOC et a indiqué quil demanderait à la IOC de se garder dimpliquer lAutorité dans des projets qui lui étaient étrangers.
Élection
Dans le cadre de lélection à la Commission des finances, lAssemblée a élu à lunanimité trois nouveaux membres en remplacement de trois membres démissionnaires. Il sagit de : M. Peter Doellekes (Allemagne), responsable des relations financières internationales au Ministère fédéral des finances; M. Albert Hoffman (Afrique du Sud), Conseiller juridique de la Mission permanente de son pays auprès des Nations Unies et Mme Juliet Semambo Kalema (Ouganda), Conseillère à la Mission permanente de son pays auprès des Nations Unies (voir notes biographiques ISBA/6/A/10-12). Ils remplacent respectivement MM. Jobst Holborn, Craig Daniell et David Etuket. Le mandat des 15 membres de la Commission prendra fin en 2001.
Demain 6 juillet, la Commission examinera, à huis clos, le projet de budget de lAutorité de 2001 ainsi que le barème des contributions des membres de lAutorité.
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