LA CONFERENCE DU DESARMEMENT TERMINE LA DEUXIEME PARTIE DE SA SESSION DE 2000 SANS PARVENIR E UN ACCORD SUR SON PROGRAMME DE TRAVAIL

Communiqué de Presse
CD/G/462

LA CONFERENCE DU DÉSARMEMENT TERMINE LA DEUXIÈME PARTIE DE SA SESSION DE 2000 SANS PARVENIR À UN ACCORD SUR SON PROGRAMME DE TRAVAIL

L'Afrique du Sud et le Chili font des déclarations sur des mesures récentes qu'ils ont prises en faveur du désarmement

Genève, 6 juillet 2000 -- La Conférence du désarmement a entendu, ce matin, l'Ambassadeur Celso Amorim du Brésil, qui assume cette semaine la présidence de la Conférence. Il a déploré que, 16 semaines après le début de sa session de 2000, elle ne soit pas encore parvenue à commencer ses travaux de fond. Il a estimé que l'inaction prolongée de la Conférence risquait de faire perdre confiance en l'avenir du désarmement et de la non-prolifération.

Le Président a estimé que cette crise d'identité, si ce n'est pas la première, est semble-t-il la plus grave. Pour sortir de l'impasse, il faudra poursuivre dans la lancée de mesures politiques récentes, notamment dans le cadre de la Conférence d'examen du Traité sur la non-prolifération nucléaire, qui a vu les puissances nucléaires s'engager à renoncer à terme aux armes nucléaires. Dans ce cadre, la Conférence du désarmement est appelée à créer un organe chargé du désarmement nucléaire. Il faut traduire ce message politique en action d'urgence et M. Amorim a regretté le manque d'attention portée à une solution à l'immobilisme de la Conférence : elle ne semble pas profiter des progrès enregistrés ailleurs. La Conférence doit tenir compte de l'évolution de la situation mondiale et de son incidence sur la situation de certains pays en matière de désarmement.

Le Président a souligné qu'en dépit de priorités divergentes, tous les membres de la Conférence ont un intérêt à renforcer les mécanismes de désarmement et de non-prolifération. Il a invité les délégations a attirer l'attention de leurs capitales sur la situation de la Conférence et a assuré qu'il n'épargnerait aucun effort pour favoriser des progrès réels et significatifs dans les travaux de la Conférence.

En début de séance, le Président a rendu hommage à François Rhein, membre de la délégation française auprès de la Conférence de 1996 à 1999, récemment décédé. Il a salué sa compétence, son talent et ses qualités humaines et a transmis, au nom de la Conférence, ses condoléances à la famille.

M. Amorim sera également Président de la Conférence au début de la troisième et dernière partie de la session de 2000, qui commence le 7 août et se termine le 22 septembre. La présidence de la Conférence est assurée à tour de rôle par ses membres selon l'ordre alphabétique anglais, pour une période de quatre semaines (la présidence est également exercée pendant l'intersession).

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M. Thomas Markram, de l'Afrique du Sud, a par ailleurs informé la Conférence que la destruction d'armes de petit calibre excédentaires, annoncée en mars 1999, a effectivement commencé hier. L'Afrique du Sud, a-t-il rappelé, a décidé de détruire plutôt que de revendre ces stocks, qui s'élèvent à plus d'un quart de millions d'armes de petit calibre, dans un but préventif sur un continent qui a connu de nombreux conflits faisant appel à ces armes. Il a remercié la Norvège pour son aide dans ce domaine.

Mme Verónica Chahín, du Chili, a pour sa part informé la Conférence que le Congrès chilien a finalisé la phase préparatoire en vue de la ratification du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires, qui devrait intervenir sous peu. Le Chili réaffirme son soutien indéfectible à la cause du désarmement et de la sécurité internationale, qui doivent être mis au service de la personne humaine, des gens, qui sont la source d'inspiration du Gouvernement chilien.

La prochaine séance publique de la Conférence du désarmement aura lieu le jeudi 10 août 2000.

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