L'AUTORITE INTERNATIONALE DES FONDS MARINS ENTAME LA DEUXIEME PARTIE DE SA SIXIEME SESSION A KINGSTON; LE CONSEIL REPREND SES TRAVAUX SUR LE CODE MINIER
Communiqué de Presse
MER/282
LAUTORITE INTERNATIONALE DES FONDS MARINS ENTAME LA DEUXIEME PARTIE DE SA SIXIEME SESSION A KINGSTON; LE CONSEIL REPREND SES TRAVAUX SUR LE CODE MINIER
20000705Kingston, 3 juillet 2000 -- LAutorité internationale des fonds marins a entamé au Jamaica Conference Centre à Kingston ce matin la deuxième partie de sa sixième session. Au terme dune brève réunion de lAssemblée au cours de laquelle un programme de travail indicatif a été approuvé pour les deux semaines allant du 3 au 14 juillet, le Conseil a repris ses travaux sur la question prioritaire pour la présente session, à savoir, le projet de règlement relatif à la prospection et à lexploration des nodules polymétalliques dans la zone internationale.
Daprès le programme de travail, le Conseil, composé de trente-six membres, se concentrera cette semaine jusquau jeudi 6 juillet sur le projet de règlement, autrement dit, le code minier. Le Conseil prévoit approuver, le jeudi 13 juillet, le texte du règlement, qui constituera le premier instrument législatif relatif au fonds marins adopté par lAutorité.
Le Conseil se penchera également au cours des deux semaines sur des questions non encore résolues concernant le Règlement intérieur de la Commission juridique et technique, lélection dun membre de ladite Commission, le statut du personnel de lAutorité, le budget de lAutorité pour la période biennale 2001-2002, le barème des contributions des membres de lAutorité et la date de la prochaine session. Ces questions sont conformes à lordre du jour adopté en mars de cette année (ISBA/6/A/2).
La prochaine réunion de lAssemblée aura lieu le mercredi 5 juillet. A cette occasion, le Secrétaire général de lAutorité, Satya N. Nandan, présentera son rapport annuel sur les travaux de lAutorité, rapport qui fera ensuite lobjet de discussions. Le mercredi suivant, lAssemblé procédera à lélection de la moitié des membres du Conseil, à ladoption du budget de lAutorité pour 2001-2002 et du barème des contributions, suivant lexamen de ces questions par le Conseil. Lordre du jour de lAssemblé pour la sixième session (ISBA/6/A/2) avait été adopté en mars dernier.
La Présidente de lAssemblée, Mme. Liesbeth Lijnzaad (Pays-Bas), élue en mars dernier, a invité les délégations à se concerter en vue de présenter des candidatures à lélection du Conseil.
Réunion du Conseil
Lors dune réunion formelle ce matin, le Président du Conseil, Sakiusa A. Rabuka (Fidji), a demandé instamment aux membres de cet organe de se concentrer sur les questions non encore résolues et les a mis en garde douvrir inutilement le débat et de revenir sur des questions déjà réglées. Il a signalé que les résultats des discussions jusquen mars dernier faisaient lobjet dune révision en date du 5 mai (ISBA/6/C/2), préparée par le Secrétariat en consultation avec le Président.
Il a signalé parmi les questions non encore résolues, une proposition faite en mars par la délégation du Chili (ISBA/6/C/L.3) qui exige de tous les demandeurs de contrats le paiement dune somme, en guise de garantie environnementale, afin de faciliter les actions durgence de lAutorité si le contractant ne prenait pas les mesures durgence nécessaires pour faire face à une menace à lenvironnement causée par ses activités dexploration.
Le Président a lancé un appel aux délégations de faire preuve de souplesse afin darriver à un consensus, seul moyen de parvenir à ladoption dun code.
Joignant sa voix à celle du Président, le Secrétaire général a fait observer que le Conseil avait dautres questions qui retiendront son attention et, de ce fait, ne disposait pas de dix jours pour arriver à un consensus sur le projet de règlement. Selon lui, le texte devant le Conseil reflétait un juste compromis.
Le Conseil poursuivra ses travaux sur le code minier à huis clos cet après- midi. Une séance formelle est prévue pour demain, 4 juillet, afin de pourvoir à un poste devenu vacant à la Commission juridique et technique.
Certaines délégations ont fait valoir que, contrairement à ce que laissait entendre le Président du conseil, le texte révisé, élaboré en tenant compte des discussions tenues en mars dernier, ne représentait pas un compromis acceptable. Selon une délégation, dans ce nouveau texte, la disposition concernant la confidentialité des informations soumises à lAutorité par le contractant et les questions environnementales suscitent encore des difficultés. Selon une autre, il restait encore dautres questions à approfondir, non seulement la proposition faite par le Chili en faveur de lajout dun article 33 bis.
Soulignant que le document nouveau représentait une tentative détablir un équilibre entre les considérations liées à la confidentialité et celles liées à la protection du milieu marin, le président a rappelé le devoir qui incombait aux délégations de poursuivre les travaux dans un esprit de coopération à la recherche dun compromis acceptable par tous.
Les discussions informelles ce matin ont porté surtout sur une proposition formulée par la délégation du Chili en mars dernier. Celle-ci prévoit « le versement dun dépôt de garantie environnementale lors de la signature du contrat avec lAutorité en tenant compte de lévaluation préliminaire de limpact que les activités dexploration envisagées sont susceptibles davoir sur le milieu marin.»
Les avis étaient partagés au sujet de cette proposition.
Certaines délégations ont fait valoir que lAutorité avait le droit dimposer des indemnisations aux contractants qui causaient des dommages à lenvironnement. A leur avis la proposition faite par le Chili était bien fondée car elle reposait sur larticle 235, alinéa 3 de la Convention de 1982 sur le droit de la mer. Ce texte se lit comme suit :
«En vue dassurer une indemnisation rapide et adéquate de tous dommages résultant de la pollution du milieu marin, les Etats coopèrent pour assurer lapplication et le développement du droit international de la responsabilité en ce qui concerne lévaluation et lindemnisation des dommages et le règlement des différends en la matière, ainsi que, le cas échéant, lélaboration de critères et de procédures pour le paiement dindemnités adéquates, prévoyant, par exemple, une assurance obligatoire ou les fonds dindemnisation.»
Une autre délégation a cité, à titre dexemple, les fonds dindemnisation établis dans le cadre de lOrganisation maritime internationale. Encore une autre délégation a proposé létablissement dun fonds tournant comme celui qui existe pour Singapour et lIndonésie.
Pour dautres délégations, la proposition suscite des difficultés et pose problème : une disposition assortie dimplications financières relève de la Commission des finances. Ce qui plus est, la proposition entraîne des conséquences financières et des charges supplémentaires pour le contractant. Dautre part, certaines délégations pensaient que la protection du milieu marin était largement accomplie par le texte actuel. Elles ont demandé que le Chili révise ses positions.
Une délégation était davis que le Conseil devait identifier, de façon précise, les questions non encore résolues et mettre en place un mécanisme permettant de débattre ces questions à lintérieur de groupes restreints, au lieu de les traiter dans le cadre de discussions générales qui, elles, se révèlent peu propices à des solutions de compromis.
Enfin, il a été décidé que les membres du Groupe des États dAmérique et des Caraïbes se réuniraient afin de réexaminer la proposition chilienne en vue de dégager un consensus.
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