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AG/1031

SESSION EXTRAORDINAIRE DE L'ASSEMBLEE GENERALE : LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE DOIT AIDER LES PAYS EN DEVELOPPEMENT A TIRER PARTI DE LA MONDIALISATION

29 juin 2000


Communiqué de Presse
AG/1031


SESSION EXTRAORDINAIRE DE L'ASSEMBLEE GENERALE : LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE DOIT AIDER LES PAYS EN DEVELOPPEMENT A TIRER PARTI DE LA MONDIALISATION

20000629

De nombreux orateurs appellent à une réduction de la dette des pays pauvres afin d'affecter les ressources à des programmes de développement social

Genève - 28 juin 2000 -- La session extraordinaire de l'Assemblée générale consacrée à l'évaluation des progrès accomplis et à l'adoption de nouvelles initiatives afin d'accélérer le développement social a poursuivi, cet après-midi, son débat en entendant de nombreux intervenants qui ont notamment appelé à des efforts visant à aider les pays en développement à tirer parti des avantages de la mondialisation.

Il faut rechercher de nouvelles méthodes de financement du secteur social grâce à une réduction de la dette, a-t-il été souligné. Il faut revoir les mécanismes existants ou en créer d'autres, à la lumière des défis de la mondialisation et du progrès scientifique et technologique. La plupart des orateurs ont reconnu que le phénomène de la mondialisation favorise la croissance économique des pays industrialisés, dotés d'outils performants et de ressources adaptées, alors que la majeure partie de la population mondiale n'a pas accès aux plus élémentaires conditions d'existence. Certains ont préconisé une approche du développement social à travers des politiques coordonnées et intégrées au niveau international, régional et national.

L'Assemblée générale a entendu les allocutions du Président du Cameroun et du Premier Ministre du Bélarus, ainsi que du Vice-Premier Ministre du Viet Nam et du Vice-Premier Ministre du Conseil d'État de la Chine. Sont également intervenus la Ministre de l'emploi du Cap-Vert; la Ministre de l'éducation et du bien-être social du Pakistan; le Ministre de la planification et du développement national des Maldives; la Ministre de la population, de la condition féminine et des enfants de Madagascar; la Ministre de la protection sociale et de la famille du Bénin; le Ministre des affaires sociales et communautaires et des affaires de la famille de l'Irlande; le Ministre des affaires de la fonction publique et du logement du Qatar; le Ministre des affaires étrangères par intérim du Nicaragua; la Ministre de l'industrie de l'Angola; la Ministre du travail et des politiques sociales de la Pologne; le Vice-Ministre de la santé et du bien-être de la République de Corée et le Vice-Ministre des affaires sociales du Yémen. Les représentants du Turkménistan et d'Israël ont également pris la parole, ainsi que la Ministre des affaires sociales de l'Autorité palestinienne.

Les représentants de l'Iraq, de l'Azerbaïdjan, d'Israël et du Koweït, ainsi que l'observateur de la Palestine ont exercé leur droit de réponse.

La session extraordinaire de l'Assemblée générale poursuivra ses travaux demain matin, à 10 heures.

Déclarations

M. VLADIMIR YERMOSHIN, Premier Ministre du Bélarus, a souligné que la transition d'une économie fortement centralisée vers une économie de marché s'est avérée un défi de taille pour son pays. Il a rappelé que la catastrophe de Tchernobyl reste pour le Bélarus une blessure non cicatrisée et que les coûts induits par l'élimination des armes conventionnelles, conformément aux traités internationaux, ont fait peser une lourde charge sur l'économie du Bélarus. En dépit des problèmes actuels qu'il rencontre, a poursuivi le Premier ministre, le Bélarus définit son modèle de développement national comme étant celui d'une économie de marché à orientation sociale permettant de combiner initiative privée, concurrence et une protection sociale élevée pour ses citoyens. Ces quatre dernières années, le PIB du pays a augmenté de 27,7%, la production industrielle de 51,6% et la consommation des biens de production de 74,3%. La part des chômeurs ne représente que 2% de la population active totale. Les indicateurs de niveau de vie se sont également améliorés. Le pays est parvenu à assurer un taux d'alphabétisation des adultes relativement élevé puisqu'il est de 98,4%. Parallèlement, le Bélarus est confronté à un certain nombre de problèmes liés aux salaires et aux revenus.

Le Premier ministre du Bélarus s'est par ailleurs dit satisfait de constater que le projet de document final de cette session extraordinaire de l'Assemblée générale contient des dispositions répondant aux préoccupations des pays en transition, notamment le Bélarus.

M. PAUL BIYA, Président du Cameroun, a déclaré que des efforts méritoires ont été accomplis par nombre de gouvernements depuis le Sommet de Copenhague mais qu'il reste encore beaucoup à faire au regard des engagements pris, notamment en ce qui concerne le plein emploi, l'intégration sociale, l'accès de tous à l'éducation, aux soins de santé et l'égalité entre hommes et femmes. À cet égard, le Président a estimé que de nouvelles méthodes et de nouveaux moyens doivent être définis pour relever les défis de la mondialisation.

Le Président camerounais a souligné que parmi les disparités sociales, souvent choquantes, qui touchent toutes les sociétés, riches ou pauvres, le fossé social qui sépare le Nord et le Sud, en particulier l'Afrique, est la plus intolérable. Le Président s'est dit convaincu que les Africains ont leur destin entre leurs mains et doivent compter sur leur propre volonté pour sortir du sous- développement. Cependant, il a reconnu que les organisations internationales, la Banque mondiale, le Fonds monétaire international, l'Union européenne entre autres et les partenaires bilatéraux continuent de soutenir considérablement l'Afrique. Ce continent reste confronté à l'inégalité des termes de l'échange, au poids écrasant de la dette, aux grandes endémies, aux guerres civiles et inter- étatiques, aux déplacements de populations, aux catastrophes naturelles, à la malnutrition, à la mauvaise gestion des affaires publiques, à la corruption, autant de maux qui restent du ressort des gouvernements africains, a-t-il estimé. Ces maux ne trouveront remède que par l'exercice de la solidarité internationale. Le Président a exhorté la communauté internationale à ne pas laisser l'Afrique se marginaliser. Il s'agit d'une exigence morale, a-t-il insisté.

M. PHAM GIA KHIEM, Vice-Premier Ministre du Viet Nam, a déclaré que, cinq ans après le Sommet de Copenhague, les États et la communauté internationale sont toujours confrontés à d'importants défis en matière de développement social et que le fossé continue de se creuser entre pays riches et pays pauvres. De nombreux pays en développement sont en voie de marginalisation et une partie importante de la population mondiale souffre de la pauvreté et de la faim. Par ailleurs, le manque d'éducation et le chômage sont des terrains fertiles pour le développement de l'épidémie de sida. Pour toutes ces raisons, le Vice-Premier Ministre du Viet Nam a lancé un appel au renforcement de la solidarité et de la coopération internationales. Dans cet esprit de solidarité, a-t-il estimé, les pays industrialisés devraient accorder un traitement préférentiel aux pays en développement s'agissant de l'accès aux marchés, du transfert de technologie, de rééchelonnement de la dette. Le Viet Nam demande aux États développés de respecter leur engagement en matière d'aide publique au développement. Il espère que le document qui sera adopté à la fin de la session extraordinaire mettra l'accent sur la solidarité et la coopération.

La politique socio-économique du Viet Nam est fondée sur le lien entre la croissance économique et la justice sociale, a poursuivi le Vice-Ministre. Les investissements publics dans le domaine social ne cessent de croître, atteignant aujourd'hui 25% du budget annuel de l'État. L'accent est mis sur la lutte contre la pauvreté, la création d'emploi et l'éducation de base. La politique mise en oeuvre par le Gouvernement vietnamien a permis de faire passer le taux de pauvreté de 20 à 11%, souligné M. Pham. Il a enfin précisé que le gouvernement procède actuellement à la définition de sa politique de développement socio-économique en accordant une importance particulière à l'éducation.

M. WEN JIABAO, Vice-Premier ministre du Conseil d'État de la Chine, a rappelé qu'il incombe à la communauté internationale de préserver la paix et de promouvoir le développement. Il a également insisté sur la nécessité de respecter le droit de tout pays à choisir en toute indépendance son rythme et son modèle de développement à la lumière des conditions particulières qui prévalent dans sa société. La mondialisation économique exige que soit instauré de toute urgence un nouvel ordre économique international juste et raisonnable, a par ailleurs souligné M. Wen. Il a fait observer que si la mondialisation de l'économie est une tendance inévitable qui fournit de nouvelles possibilités aux pays du monde, ce processus n'est pas parvenu à bénéficier à tous les pays en raison de l'irrationalité de l'ordre économique international. Rappelant que la pauvreté et le chômage constituent des problèmes aigus pour les pays en développement, il a affirmé que la solution de ces problèmes repose sur le développement économique qui porte en lui les germes du progrès social. Le progrès social, à son tour, constitue une garantie importante de développement économique et favorise une croissance économique stable et durable, a précisé M. Wen.

Le Vice-Premier Ministre a par ailleurs souligné que, ces cinq dernières années, la Chine est parvenue à surmonter les conséquences néfastes de la crise financière asiatique, à assurer un développement économique rapide et durable et à réaliser un certain nombre de progrès dans divers domaines sociaux. La population rurale pauvre est passée de 250 millions d'individus en 1978 à 34 millions en 1999. Au cours des cinq années écoulées, le pourcentage des enfants handicapés allant à l'école est passé de 20% à environ 70%. La Chine reste néanmoins un pays en voie de développement et doit encore surmonter un certain nombre de difficultés sur la voie du développement. Les pressions en matière de démographie et d'emploi, le problème de la pauvreté, le fossé qui sépare populations rurales et urbaines et les diverses régions du pays, tout comme les contraintes environnementales sont autant de problèmes auxquels la Chine doit faire face. M. Wen a fait valoir que le Gouvernement chinois prépare actuellement le dixième plan national de développement économique et social.

Mme ORLANDA SANTOS FERREIRA, Ministre de l'emploi, de la formation et de l'intégration sociale du Cap-Vert, a déclaré que l'exercice dans lequel cette assemblée s'engage se caractérise par la complexité inhérente à un domaine encore mal connu et traversé par la controverse traditionnelle sur les rôles et responsabilités aux plans national et international. La déclaration politique que l'Assemblée générale s'apprête à adopter reconnaît que les gouvernements, les organisations internationales et la société civile ont déployé des efforts constants visant l'accroissement du bien-être social. Mais les résultats sont encore très insuffisants et inégaux.

S'agissant des thèmes essentiels des engagements de Copenhague tels que l'élimination de la pauvreté et la promotion du plein emploi et de l'intégration sociale, les objectifs n'ont pas été atteints. Ainsi, force est de constater que les progrès accomplis en faveur de l'éradication de la pauvreté contrastent avec l'extrême dénuement croissant de certaines sociétés. Les grandes disparités persistent ou se sont aggravées. En matière d'emploi, les gains modestes sont précaires et fort inégaux. L'intégration sociale tributaire aussi bien de la pauvreté que du chômage est en difficulté croissante. Cinq ans, c'est court quand il s'agit d'évaluer l'impact du Sommet de Copenhague, mais le bilan suscite de sérieuses préoccupations et le risque de recul des acquis sociaux est bien réel.

La Ministre cap-verdienne a également souligné qu'à un moment où les acquis de son pays sont encore soutenus par les ressources de l'aide publique au développement, l'évolution positive des indicateurs économiques du Cap-Vert sert a justifié un retrait de cette aide au développement accordée par des partenaires internationaux depuis fort longtemps. Selon la Ministre, il s'agit d'un retrait prématuré qui, s'il se confirme, aura un impact social et économique contraire aux objectifs de la Déclaration et du Programme d'action de Copenhague.

Mme ZOBAIDA JALAL, Ministre de l'éducation et du bien-être social du Pakistan, a déclaré qu'en dépit d'engagements maintes fois répétés de mettre fin à la misère dans le monde, la communauté internationale reste confrontée à la tragédie persistante de la pauvreté. Cette situation s'explique par le fait que la communauté internationale n'a pas souhaité payer le prix de ses engagements, parmi lesquels ceux qui visent à favoriser une croissance économique généralisée. Pourtant, a affirmé la Ministre, il est possible de parvenir à une croissance pour tous. Cela passe par un certain nombre de mesures concrètes : évolution des règles régissant les marchés internationaux, allégement de la dette des pays en développement, renforcement de l'équité et de la transparence du système monétaire et financier international, inversion de la tendance au déclin de l'aide publique au développement, transfert de technologie. Pour le Pakistan, l'équité dans l'économie mondiale permettrait une croissance généralisée et, partant, une meilleure réalisation des objectifs de Copenhague.

S'agissant de la situation au Pakistan, la Ministre a déclaré que son gouvernement accorde une attention prioritaire à l'amélioration des conditions de vie de sa population, en mettant l'accent sur les plus pauvres et les personnes les plus vulnérables de la société. Le budget social représente 15% du budget de l'État, a fait valoir le Ministre. Une stratégie globale de réduction de la pauvreté par le biais de l'éducation a été mise en oeuvre. Le gouvernement s'est par ailleurs engagé à favoriser la mise en place de banques spécialisées dans le micro-crédit et a mis en oeuvre un plan de développement rural et urbain.

Pour la Ministre pakistanaise, les buts fixés à Copenhague ne sont pas hors d'atteinte. La construction d'une économie mondiale mieux structurée permettrait de dégager les ressources financières nécessaires à la promotion du développement social. Celui-ci passe également par une véritable volonté politique de financer la mise en oeuvre de programmes sociaux.

M. IBRAHIM HUSSAIN ZAKI, Ministre de la planification et du développement national des Maldives, a rappelé que son pays est un petit État insulaire qui attend beaucoup de la communauté internationale pour résoudre les problèmes de pauvreté, d'intégration sociale et d'emploi, qui ont tous une importante dimension mondiale. Dans un monde de plus en plus globalisé, l'intégration dans l'économie mondiale n'est pas une option mais une nécessité, a souligné le Ministre. L'économie des Maldives est basée sur deux industries principales, la pêche et le tourisme, dont le développement et la croissance dépendent presque totalement de l'économie internationale. Pour des pays comme les Maldives, l'instauration d'un environnement commercial international libre et équitable, sans aucune mesure protectionniste de quelque nature que ce soit, s'avère essentielle pour la réalisation d'un développement économique et social durable.

Le Ministre maldivien a souligné que la forte dispersion de la population des Maldives rend difficile et onéreuse, pour ce petit pays insulaire, la fourniture de services de base et la mise en place d'infrastructures. Le manque de main-d'oeuvre qualifié oblige le pays à dépendre de la main-d'oeuvre étrangère alors que l'extrême vulnérabilité du pays aux menaces environnementales suscite bien des préoccupations. En dépit de ces contraintes, les Maldives ont néanmoins réussi à réaliser des progrès économiques et sociaux considérables ces dernières années, maintenant une croissance du PIB d'environ 6% et un taux d'inflation faible. Il serait néanmoins prématuré de rayer les Maldives de la liste des pays les moins avancés, comme cela est envisagé, sous peine de risquer de perdre les progrès enregistrés par le pays jusqu'ici.

Mme NOELINE JAOTODY, Ministre de la population, de la condition féminine et de l'enfance de Madagascar, a recommandé la recherche d'autres méthodes de financement du secteur social afin d'influencer les politiques de développement économique pour qu'elles contribuent directement à la réduction de la pauvreté et au développement social. À ce titre, la Ministre a réitéré l'importance des mesures d'allégement du fardeau de la dette des pays en développement dans le cadre des stratégies de lutte contre la pauvreté grandissante à laquelle sont soumises de manière quasi permanente leurs populations. Selon la Ministre, le rachat de la dette et son affectation à des programmes de développement social est une mesure parmi d'autres qui requiert de la part des pays bénéficiaires un engagement ferme en faveur de l'exercice efficace et démocratique du pouvoir aux échelons national et local, de l'existence d'institutions nationales et locales qui répondent aux besoins de la population en lui permettant de participer activement aux prises de décision relatives aux priorités, politiques et stratégies et enfin de l'existence d'un service public efficace au service des usagers.

La Ministre a souligné l'importance d'associer les populations aux programmes qui les concernent. Elle a également insisté sur le rôle des instruments financiers mis en place par toutes les institutions, qui doivent être adaptés à cette réalité. Elle a ajouté que les communautés doivent directement prendre les décisions concernant leur propre développement et avoir l'oeil sur l'allocation et l'utilisation des ressources publiques. La Ministre a préconisé également, à titre de nouvelle méthode de financement du secteur social, l'approche consistant à réaliser l'insertion et la réinsertion sociales des populations marginalisées par l'économie, en les intégrant dans le système de production économique grâce à la promotion de l'objectif de plein emploi. Enfin, la Ministre a mis l'accent sur la nécessité de former des cadres et des agents pour mieux aider les couches défavorisées à mettre en oeuvre leurs projets de développement.

Mme RAMATOU BABA-MOUSSA, Ministre de la protection sociale et de la famille du Bénin, a déclaré que depuis le Sommet de Copenhague de 1995, son pays a réalisé des progrès important en termes de réduction de la pauvreté et de promotion de l'emploi, ainsi qu'en matière d'éducation et de santé. Le Bénin alloue près de 30% de son budget national aux services sociaux essentiels, a-t-elle précisé. La Ministre a déploré la tendance au déclin de l'aide publique au développement en direction des pays les plus pauvres qui ne disposent que de ressources restreintes pour promouvoir le développement social. En effet, a affirmé la Ministre, nombre de pays africains n'ont pas pu honorer les engagements souscrits à Copenhague en raison de contraintes financières.

La Ministre a souligné que des ressources supplémentaires sont nécessaires pour porter plus avant le processus d'éradication de la pauvreté. Soulignant que le développement social demeure un objectif et un défi pour le Bénin, la Ministre a estimé que la présente conférence devrait rechercher les voies et moyens de rendre disponibles des ressources additionnelles afin de permettre aux pays en difficultés de réaliser les services sociaux de base.

M. DERMOT AHERN, Ministre des affaires sociales, communautaires et familiales de l'Irlande, a souligné que le taux de chômage dans son pays est passé en dessous des 5%, contre 12% il y a seulement quatre ans. La Stratégie nationale de lutte contre la pauvreté mise en place en 1997 par l'Irlande comportait un objectif de réduction significative de la pauvreté sur une période de dix ans. À la lumière des importants progrès enregistrés sur la voie de la réalisation de cet objectif, un nouvel objectif a été établi en juin 1999 qui vise à réduire la pauvreté afin de parvenir à un niveau inférieur à 5% d'ici 2004. Le pays a aujourd'hui la possibilité d'éliminer efficacement la pauvreté et ce doit être l'objectif politique prioritaire du pays.

Les succès enregistrés par l'Irlande ces dernières années ne sont pas dus aux seuls efforts déployés au niveau national; ils sont aussi à porter au crédit du soutien apporté à l'Irlande par l'Union européenne, le Conseil de l'Europe et les Nations Unies par le biais du processus de Copenhague. Pour sa part, l'Irlande est déterminée à atteindre à court terme l'objectif de 0,7% du PIB consacré à l'aide publique au développement. M. Ahern a par ailleurs souligné que l'initiative en faveur des pays pauvres les plus lourdement endettés reste insuffisamment soutenue du point de vue financier.

M. FALAH BIN JASSIM BIN JABOR AL-THANI, Ministre des affaires de la fonction publique et du logement du Qatar, a déclaré que le Sommet de Copenhague a représenté une prise de position historique responsable face aux défis que la communauté internationale se doit de relever dans ce monde en transformation. Aujourd'hui, alors que l'Assemblée générale passe en revue les accomplissements de ces cinq dernières années en matière de développement social, il faut noter les nombreux progrès sociaux et scientifiques et l'accumulation de richesses sans omettre de saluer les efforts déployés aux plans national et international pour la mise en oeuvre de la Déclaration. Le Ministre a notamment mis l'accent sur les politiques et plans sociaux mis en place dans de nombreux pays comprenant des mesures de lutte contre le chômage. Il a aussi appelé à un accroissement de la coopération afin d'améliorer les résultats du développement social.

Le Ministre qatarien a toutefois souligné que demeurent les grands problèmes des pays en développement et même s'y amplifient avec l'extension de la faim, de la maladie, du chômage, des conflits inter-ethniques, autant de fléaux sociaux qui épuisent les ressources de ces pays déjà si peu nantis. Des indicateurs témoignent de plus en plus de clivages entre les pauvres et les riches et le poids de la dette ne fait qu'aggraver des situations de grave détresse pendant que s'amplifient les acquis scientifiques et technologiques et les richesses matérielles.

M. JOSÉ ADÁN GUERRA, Ministre des affaires étrangères par intérim du Nicaragua, a souligné que tout au long de son histoire, son pays a été victime de catastrophes naturelles qui ont affecté sa situation économique, politique et sociale. Le Nicaragua n'en reste pas moins fermement engagé dans la voie du développement durable, de l'instauration de la justice et de l'équité. Le Ministre a précisé que son pays met en oeuvre des réformes structurelles importantes destinées à promouvoir la condition sociale des plus défavorisés. Depuis 1997, le taux de chômage est passé de 16% à 12%, l'inflation a diminué. Tous ces bons résultats ont pu être obtenu en dépit des conséquences néfastes du phénomène Le Niño, a souligné le Ministre. Il a expliqué que son pays mène une lutte difficile pour s'acquitter de ses obligations en matière de dette extérieure, la plus importante du continent américain. M. Guerra a décrit les mesures prises par son pays pour éliminer la pauvreté, faisant état de résultats encourageants. L'extrême pauvreté a diminué, de même que les taux d'analphabétisme, de mortalité infantile. Les indicateurs de la pauvreté demeurent toutefois assez élevés, a-t-il précisé. Il s'est dit conscient que le succès des actions entreprises dépend en partie de la bonne gouvernance et de la transparence publique. À cet égard, il a affirmé que les institutions de lutte contre la corruption ont été renforcées.

Le Ministre nicaraguayen des affaires étrangères a par ailleurs plaidé en faveur d'une répartition plus équitable des richesses mondiales. Il a émis l'espoir que le document final qui sera adopté à l'issue de la présente session extraordinaire de l'Assemblée générale exprimera la volonté renouvelée des pays riches de rechercher de nouveaux mécanismes de coopération permettant aux pays moins développés de progresser. La création d'un fonds de développement social permettrait à la communauté internationale d'avancer dans la voie des objectifs qu'elle s'était fixée lors du Sommet de Copenhague.

Mme ALBINA ASSIS AFRICANO, Ministre de l'industrie de l'Angola, a attiré l'attention sur la dimension et la profondeur de la crise sociale que traverse son pays. L'Angola se débat en effet avec de graves problèmes liés aux populations déplacées, lesquelles commencent à peine à croire en la possibilité d'un retour en toute sécurité dans leurs foyers d'origine. Ces déplacements forcés de populations à l'intérieur du pays n'ont pas facilité l'adoption de mesures visant à promouvoir la mise en oeuvre de nouvelles activités économiques génératrices d'emplois intégrant les couches sociales rurales et urbaines, a souligné la Ministre. Elle a précisé que le gouvernement a mis en oeuvre un programme national afin, notamment, de promouvoir des activités visant à assurer l'intégration sociale de populations déplacées. Le grand défi auquel est confronté le Gouvernement angolais est actuellement de combattre la pauvreté, a-t-elle affirmé. La Ministre angolaise de l'industrie a indiqué que son gouvernement espère qu'avec la récente signature du protocole d'entente avec le Fonds monétaire international, qui vise à rétablir les équilibres macroéconomiques fondamentaux, seront créées les conditions nécessaires pour favoriser un environnement économique stable propice à la prise de décision au niveau microéconomique et à la création de nouveaux emplois. La Ministre angolaise a réitéré le soutien de son pays au principe selon lequel au moins 0,7% du PIB des pays développés devrait être consacré à l'aide publique au développement, ainsi que son attachement à l'initiative 20/20.

M. LEE JONG-YOON, Vice-Ministre de la santé et du bien-être de la République de Corée, a déclaré que le nombre croissant de conflits armés et de crises humanitaires empêchent nombre de pays de progresser en matière de développement social. Les maladies comme le sida, le crime organisé, la toxicomanie, la famine endémique sont autant de problèmes qu'il faut traiter par l'application de mesures plus déterminées et mieux coordonnées. Le Vice-Ministre a estimé que les programmes d'assistance technique devraient être encouragés et l'aide publique au développement aux pays en développement être maintenue. Il est essentiel d'affronter ces défis collectivement et de façon coordonnée, a-t-il affirmé. Le système des Nations Unies dans son ensemble devrait être impliqué et les pays développés et en développement devraient y contribuer aux niveaux national, régional et international. Selon le Vice-Ministre, le système commercial et monétaire mondial doit également participer à cette noble tâche en faveur du développement social dans l'application et l'établissement de ses politiques.

Le développement social est un concept à multiples facettes, a rappelé M. Lee. Il exige une approche globale et intégrée pour relever les défis auxquels le monde est confronté en cette conjoncture critique. Afin d'atteindre les objectifs fixés dans le contexte de mondialisation et au regard de ces obstacles, tous les pays et groupes doivent trouver le courage de dépasser leurs propres intérêts immédiats pour se lier dans un partenariat en faveur du développement social, a-t- il conclut.

Mme IRENA BORUTA, Ministre du travail et de la politique sociale de la Pologne, a fait part des mesures mises en oeuvre par son gouvernement pour lutter contre la pauvreté, promouvoir l'emploi et favoriser l'intégration sociale. Elle a précisé que les années 1999-2000 ont vu la réalisation de réformes de fond en matière de sécurité sociale, de santé, d'éducation et de décentralisation. En dépit des progrès réalisés, le chômage constitue toujours un problème, ainsi que l'accès réduit des jeunes en situation de pauvreté à l'éducation et aux soins de santé, a reconnu Mme Boruta.

S'interrogeant sur les moyens d'apporter de meilleures réponses aux attentes liées au Sommet de Copenhague, la Ministre polonaise du travail et de la politique sociale a souligné l'intérêt qu'il y aurait à élaborer une conception unique et commune de l'ordre social dans l'économie de marché. Il conviendrait, a-t-elle estimé, d'apporter une nouvelle définition des fonctions essentielles de l'État providence face à la mondialisation. Il serait opportun de trancher immédiatement la question du modèle social à adopter.

M. ALI SALEH ABDULLA, Vice-Ministre des affaires sociales du Yémen, a rappelé que son pays est parvenu à recouvrer pacifiquement son unité. Depuis 1995, le Gouvernement yéménite s'est efforcé de mener à bien un programme de restructuration de l'économie nationale. L'objectif est de créer un environnement propice aux activités du secteur privé et d'encourager les investissements, notamment étrangers, dans le pays. Des progrès ont été enregistrés en matière de stabilité économique, la monnaie ayant été réévaluée et le chômage réduit, a notamment souligné M. Ali Saleh Abdulla.

Un programme de réforme structurelle a été mis en oeuvre, mais la pauvreté touche encore 21% de la population et atteint de nouvelles couches de la société, a fait observer le Vice-Ministre, de sorte que l'élimination de la pauvreté constitue un objectif très important du gouvernement. Le Vice-Ministre yéménite des affaires sociales a précisé que désormais, l'objectif du Yémen en matière de lutte contre la pauvreté est notamment de créer une banque destinée à venir en aide aux plus démunis. Le Yémen dispose de services de santé de plus en plus développés, a-t-il poursuivi.

Mme AKSOLTAN ATAEVA (Turkménistan), a déclaré être convaincue que les problèmes sociaux à l'échelle internationale ne peuvent être réglés que par des efforts internationaux, et cela signifie qu'aucun pays ne peut plus considérer que les problèmes qui préoccupent le monde ne le concerne pas. Il n'est plus possible de fermer les yeux sur l'évidente réalité qui veut que le fonctionnement des systèmes du marché international est injuste et appelle à une révision radicale. Les problèmes sociaux actuels ont pris des dimensions mondiales et appellent la mobilisation de toutes les ressources dont dispose l'ensemble de l'humanité, la volonté de tous les leaders du monde, l'harmonisation et la coordination de l'action pour les résoudre.

La tâche de tous les membres de la communauté internationale est d'instaurer un modèle d'interaction qui correspondrait aux nouvelles réalités du développement international et aux nouveaux défis d'aujourd'hui, la consolidation des efforts et l'utilisation non discriminatoire des technologies modernes sont les seuls moyens d'y faire face, car il n'y a plus de place pour le chantage et le diktat politique. L'assistance ne peut être efficace quand les droits à la souveraineté des nations sont bafoués.

M. MORDECHAI MORDECHAI (Israël) a déclaré que le peu de temps qui s'est écoulé depuis Copenhague et la faiblesse des ressources disponibles ont empêché les États de mettre pleinement en oeuvre les objectifs qui avaient été fixés en 1995. Les données actuelles, a souligné le représentant, montrent que le chemin à parcourir est encore long avant que de tels objectifs soient atteints. Il a déclaré que si le PNB de son pays a pu augmenter grâce à sa capacité à intégrer la nouvelle économie. Il n'en reste pas moins que de nombreux Israéliens ne bénéficient pas des fruits de la croissance et que beaucoup ne parviennent toujours pas à trouver un emploi. Israël est fier de son action en matière sociale qui a notamment permis de réussir l'intégration d'un million d'immigrants en provenance des pays de l'Ex-union soviétique et d'Éthiopie. Il a souligné que depuis 10 ans, le gouvernement consacre au développement social un budget supérieur à celui affecté à la sécurité. Les actions mises en oeuvre dans le domaine social ont permis d'éviter à un grand nombre de personnes de se retrouver en dessous du seuil de pauvreté.

Le représentant israélien a déclaré que son pays entend participer aux efforts déployés par la communauté internationale en vue de combiner les impératifs du développement économique et de la croissance avec ceux du développement social, du plein emploi, de l'élimination de la pauvreté et de l'analphabétisme. La communauté internationale doit trouver les moyens d'exprimer l'interdépendance entre les politiques économiques et sociales. Israël aspire à devenir un pionnier du développement social dans sa région, en coopérant avec tous les pays, y compris les pays arabes, et ce afin d'améliorer le bien-être social de tous les peuples de la région. Le temps est venu de promouvoir, ensemble, le plein emploi, la croissance économique et le développement social de tous les peuples de la région. Israël a prouvé qu'il est prêt à réaliser des avancées significatives dans ce sens.

Mme INTISAR AL-WAZIR, Ministre des affaires sociales de l'Autorité palestinienne, a déclaré que le monde est aujourd'hui confronté à des problèmes stratégiques et existentiels dont le règlement requiert un effort collectif de la communauté internationale. On compte au nombre de ces problèmes ceux des armes de destruction massive, des conflits armés de toutes sortes, de la course aux armements, du pillage des ressources naturelles, de l'inégalité dans les relations économiques internationales et de l'élargissement du fossé entre pays riches et pays pauvres. On peut y ajouter les problèmes liés à la dette, à la désertification et à la croissance d'épidémies telles que celle du VIH/sida, a poursuivi la Ministre. Pour sa part, le peuple palestinien lutte toujours pour la réalisation de son droit à l'autodétermination, pour l'instauration d'un État palestinien démocratique et indépendant ayant Jérusalem pour capitale et pour une résolution du problème des réfugiés, conformément aux résolutions pertinentes des Nations Unies.

La Ministre de l'Autorité palestinienne a par ailleurs souligné que l'occupant israélien poursuit sa politique de confiscation des terres, de construction et d'extension des colonies, de construction de routes de contournement, de démolition de maisons, de violation des droits de l'homme, de judaïsation de Jérusalem. Israël contrôle en outre les ressources naturelles palestiniennes puisque ce pays contrôle 80% des ressources en eau des Palestiniens. Ainsi, la population palestinienne vit une situation économique et politique complexe qui engendre à son tour un environnement social défavorable. Plus de 25% de la population palestinienne vit en dessous du seuil de pauvreté (c'est-à-dire avec moins de deux dollars par jour et par personne) et le chômage dépasse les 12%. Les indicateurs de croissance sont faibles en raison de l'insuffisance des investissements, de l'absence de sécurité et du blocage du processus de paix. L'Autorité nationale palestinienne a cependant mis au point une stratégie nationale d'emploi visant à réduire le chômage, voire à l'éliminer. Il ne peut y avoir de véritable développement sous occupation, a conclu Mme Al-Wazir.

Droit de réponse

Le représentant de l'Iraq a déclaré que son pays respecte les résolutions pertinentes des Nations Unies s'agissant des personnes disparues à la suite de la guerre du Golfe. Il a affirmé qu'à la fin des hostilités, les prisonniers de guerre ont pu rentrer chez eux. Le représentant a affirmé que son pays a mis fin à sa collaboration avec la Commission tripartite à la suite de l'agression menée contre son pays par le Royaume Uni et les États-Unis. La Commission tripartite a été utilisée à des fins politiques pour maintenir l'embargo sur le pays. L'Iraq n'a aucun intérêt à mettre un terme à sa collaboration car le pays compte aussi des personnes disparues.

Le représentant de l'Azerbaïdjan, en réponse à la déclaration prononcée ce matin par le Vice-Ministre des affaires étrangères de l'Arménie, a déclaré qu'il est bien connu de tous que l'Azerbaïdjan est victime d'une agression perpétrée depuis dix ans par son voisin arménien et suite à laquelle 20% du territoire azerbaïdjanais ont été occupés. Plus d'un million de personnes, soit un résident sur huit, sont obligés de vivre dans des conditions insupportables dans des camps de réfugiés, dans des wagons et dans d'autres types d'abris temporaires. Dans ces circonstances, l'Azerbaïdjan n'épargne aucun effort pour atténuer l'impact négatif de l'agression dont le pays est victime et pour satisfaire les besoins sociaux minima de ce groupe de population. L'Azerbaïdjan reste déterminé à résoudre le conflit par des moyens pacifiques.

Le représentant d'Israël a regretté que la représentante de l'Autorité palestinienne ait utilisé l'Assemblée générale pour y prononcer une déclaration politique qui n'a pas lieu d'être dans le cadre de cette session extraordinaire. Bon nombre des faits cités par cette délégation ne sont pas vrais ou sont cités hors contexte. Le problème palestinien ne sera pas résolu ici mais par le truchement de négociations directes entre Israéliens et Palestiniens, entre MM. Barak et Arafat. Israël encourage son partenaire palestinien dans cette quête en faveur de la paix. Il faut espérer que l'on parviendra à régler le conflit de manière satisfaisante pour les deux parties et de manière à assurer la paix pour toute la région.

Le représentant du Koweït a souligné que la question des personnes disparues n'est pas nouvelle puisque l'on en parle depuis 10 ans. Si l'Iraq voulait résoudre de façon sérieuse cette question, il ne boycotterait pas les réunions de la Commission tripartite. Nous ne pouvons pas croire les propos tenus par l'Iraq s'agissant des personnes disparues. L'Iraq devrait appliquer les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale. Le représentant du Koweït a lancé un appel à la communauté internationale afin qu'elle continue d'exercer des pressions sur l'Iraq en vue du retour des personnes disparues.

L'observateur de la Palestine a déclaré qu'Israël a recours à des moyens économiques et militaires contre le peuple palestinien. La communauté internationale a un rôle très important à jouer pour que des solutions soient trouvées dans le cadre des négociations bilatérales. Notre problème, a affirmé le délégué, est celui d'une occupation d'une partie de notre territoire et le refus d'Israël d'appliquer les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale.

Le représentant de l'Iraq a regretté que les autorités koweïtiennes continuent de politiser la question des disparus. Toutes les guerres sont tragiques et provoquent toujours un certain nombre de disparus, comme ce fut le cas pour de nombreux disparus iraquiens - dont le nombre est en fait deux fois plus élevé que le chiffre avancé par le Koweït. Certaines parties au sein de la Commission tripartite ont agressé militairement l'Iraq pendant plusieurs jours provoquant de nombreux morts et blessés, de sorte qu'il n'est pas possible pour l'Iraq de rencontrer les auteurs de ce genre d'agression qui, de plus, n'ont pas eux-mêmes de problème de disparus. L'Iraq est désormais prêt à négocier immédiatement dans le cadre du comité pertinent du Comité international de la Croix-Rouge pour régler ce problème.

Le représentant d'Israël a rappelé que 99% des Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza vivent dans des zones qui se trouvent sous contrôle de l'Autorité palestinienne, de sorte que les préoccupations sociales de ces populations dépendent de l'Autorité palestinienne. Israël est disposé à coopérer avec l'Autorité palestinienne et à l'aider par tous les moyens possibles car Israël estime qu'il existe un rapport étroit entre prospérité économique et sociale et stabilité politique.

Le représentant du Koweït a déclaré que les allégations avancées par le représentant de l'Iraq s'agissant des personnes disparues sont inexactes. L'Iraq ne coopère pas avec le Comité international de la Croix-Rouge. Il n'est pas exact qu'il y ait une politisation de la question des personnes disparues. Ce problème est d'ordre humanitaire. L'Iraq doit être forcé à respecter toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, a conclu le représentant.

L'observateur de la Palestine a rappelé qu'Israël lance des attaques militaires contre des maisons palestiniennes et que les Palestiniens n'ont pas le droit de se rendre en Israël. Israël sait fort bien que des milliers de prisonniers se trouvent toujours dans les prisons israéliennes et que les militaires israéliens se sont retirés de 20% du territoire seulement au lieu des 99% qui avaient été prévus.

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