DESARMEMENT NUCLEAIRE ET MESURES DE CONFIANCE DANS LE DOMAINE DES ARMES CLASSIQUES A L'ORDRE DU JOUR DE LA SESSION 2000 DE LA COMMISSION DU DESARMEMENT
Communiqué de Presse
CD/199
DESARMEMENT NUCLEAIRE ET MESURES DE CONFIANCE DANS LE DOMAINE DES ARMES CLASSIQUES A L'ORDRE DU JOUR DE LA SESSION 2000 DE LA COMMISSION DU DESARMEMENT
20000626La Commission du désarmement a entamé ce matin les travaux de sa session de fond qui s'achèveront le 7 juillet. Elle tentera de définir les moyens permettant de réaliser le désarmement nucléaire et d'élaborer des mesures de confiance concrètes dans le domaine des armes classiques. Elle avait reporté à trois reprises l'adoption de son ordre du jour. Ce n'est qu'à la suite d'une série de consultations conduites par son Président, M. Javad Zarif, le Vice-Ministre chargé des affaires juridiques et des relations internationales de la République islamique d'Iran, qu'elle a pu y parvenir. Pas moins de 26 réunions avaient eu lieu au préalable à New York et dans les capitales depuis le mois de décembre dernier.
Dans son discours douverture, M. Zarif a souhaité que la Commission jette un regard nouveau sur lapproche qui domine les relations internationale et quelle élabore un nouveau paradigme de sécurité internationale. Les rivalités et les accords de sécurité exclusifs jusquà présent ont tous été le produit dun concept de sécurité international qui reposait sur lexclusion. Le Président, précisant que les perceptions en matière de sécurité et de désarmement se renforcent mutuellement, a expliqué que lélaboration future des normes en matière de désarmement dépendra de lévolution de la sécurité internationale. Il a évoqué le concept de Global Security Networking et a souligné que lévolution des systèmes de sécurité et leur transformation en un réseau de sécurité mondiale inciteront les États à prendre de nouvelles mesures, notamment par la mise en place dun système de vérification des progrès dans le domaine du contrôle des armements et de désarmement.
Pour le Secrétaire général adjoint aux questions de désarmement, M. Jayantha Dhanapala, lun des premiers points à régler est de réaliser le désarmement nucléaire et de profiter des circonstances actuelles qui sont, avec lissue de la dernière Conférence dexamen du Traité de non-prolifération des armes nucléaires, plutôt favorables. Toutefois, des progrès bien plus importants doivent encore être réalisés et il faut notamment mettre fin aux doctrines de course à larmement. Les premiers pas à faire à cet égard, sont, pour le Secrétaire général adjoint, de trouver des moyens pratiques détablir une confiance réelle car pour des millions dêtres humains, lenjeu est de vivre libérés de toute menace nucléaire et non de devoir simplement gérer cette menace. Selon M. Dhanapala, la même nécessité dinstaurer une confiance mutuelle prévaut également pour les armes conventionnelles. Là aussi, malgré des progrès non
négligeables, il reste beaucoup à faire dautant que des analyses récentes semblent indiquer que les dépenses en armement sont à nouveau en augmentation. La fourniture aux Etats de conseils sur lamélioration du contrôle des surplus darmes et des stocks obsolètes, ainsi que le recours à des technologies telles que limagerie satellite, ont été parmi les mesures concrètes détablissement de la confiance citées par le Secrétaire général adjoint au désarmement.
Les représentants du Portugal, au nom de lUnion européenne et des Etats associés, le Brésil et lArgentine ont fait une déclaration. En début de séance, la Commission a porté à la Présidence de ses Groupes de travail, Mme Gabriela Martinic (Argentine) et M. Yaw Odei Osei (Ghana). Elle avait élu le 15 février dernier à sa vice-présidence: MM. Hazairin Pohan (Indonésie), au nom du Groupe des États dAsie; Luis Raul Estevez-Lopez (Guatemala), au nom du Groupe des États dAmérique latine et des Caraïbes; Jacques-Louis Boisson (Monaco), au nom du Groupe des États dEurope occidentale et autres Etats et le représentant de la Sierra Leone, au nom du Groupe des États africains. Exceptionnellement, la Commission consacrera deux semaines à ses travaux, au lieu de trois semaines, afin d'éviter les chevauchements de réunions importantes traitant des questions de désarmement.
La Commission poursuivra son débat général cet après-midi à 15 heures.
Déclarations douverture
M. JAVAD ZARIF, Ministre adjoint chargé des affaires juridiques et des relations internationales au Ministère des affaires étrangères de la République islamique dIran, et Président de la Commission du désarmement, a estimé quaprès les réformes dorganisation de la Commission, celle-ci pourra mieux servir la cause du désarmement. En sa qualité dorgane délibérant universel sur les questions de désarmement, la Commission est en mesure de promouvoir la participation et le consensus tandis quelle nest pas tenue par les limites des négociations. Elle peut élaborer de nouvelles idées et stimuler un débat international revigoré sur les questions de désarmement et de sécurité. La Commission est en mesure de promouvoir des changements constructifs dans le cadre des paradigmes de sécurité internationaux existants qui sont encore hantés par la terreur et les accords de sécurité exclusifs. Le fait que la Conférence du désarmement na pas été en mesure dadopter son programme de travail pour la troisième année consécutive ne fait que renforcer limportance de la Commission. Je souhaite, a ajouté le Président, que les accords conclus à la Conférence de révision du TNP ainsi que cette présente session permettent de briser la glace.
Le Président a estimé que le programme de travail de la Commission témoigne en lui-même des opportunités et des défis qui se présentent à elle. Il a rappelé que la Cour internationale de justice, dans un avis consultatif, avait souligné quil existait une obligation de procéder de bonne foi à lélimination des armes nucléaires. Le Président a également évoqué les résultats obtenus lors de la Conférence de révision du TNP et notamment ladoption de directives et de mesures à prendre pour éliminer les armes nucléaires par le biais dinitiatives unilatérales, bilatérales, plurilatérales et multilatérales. Cette Conférence a démontré encore une fois que les objectifs du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires na jamais été de perpétuer une classification des États, quils soient nucléaires ou non-nucléaires. Cette Conférence a réaffirmé que lobligation déliminer les armes nucléaires a toujours sous-tendu le régime de non prolifération et de désarmement général.
Le Président a salué lintention annoncée par les États dotés de larme nucléaire de mettre un terme à la production des matières fissiles et de placer ces stocks sous le contrôle de lAgence internationale de lénergie atomique (AIEA). Cette initiative est un point de départ qui doit être suivi dautres initiatives comme la désactivation de létat dalerte des armes nucléaires, labandon des doctrines nucléaires, de plus grandes réductions des armes nucléaires tactiques et leur élimination. Pour ce qui est des efforts bilatéraux, le Président a souhaité que la ratification de START II par le Parlement russe soit suivie de négociations au sujet de START III. Le Président a également évoqué le fait que les cinq États dotés de larme nucléaire ont initié des mesures de coordination et de coopération. Ces efforts pourront éventuellement devenir des plates-formes de discussions sérieuses et dédification du consensus sur des mesures collectives concrètes de désarmement.
Dans le domaine multilatéral, la Conférence du désarmement demeure le seul organe de négociation qui place les questions de désarmement nucléaire en tête de son programme de travail. Les activités de la Conférence peuvent, à première vue, ne pas satisfaire les intérêts à court terme de certains États nucléaires. Mais sa présence dans le cadre des négociations peut certainement contribuer à promouvoir la confiance et ouvrir ainsi la voie à un désarmement général et complet. Il est grand temps pour la Conférence de lancer des négociations sur un traité dinterdiction des matières fissiles. Le Président a rappelé que le Secrétaire général des Nations Unies a, dans son rapport du Millénaire, suggéré dorganiser une conférence internationale sur le désarmement nucléaire. Cette initiative mérite un examen sérieux de la part de la Commission. Le Président a rappelé la contribution importante des zones exemptes darmes nucléaires au désarmement. Il a souhaité que des efforts importants portent sur la création de nouvelles zones, en particulier au Moyen Orient. Il a rappelé que la Commission a adopté en 1999 des directives régissant la création de telles zones.
Pour ce qui est du second point à lordre du jour de la Commission, le Président a rappelé que lAssemblée générale a, au cours des dernières années, appelé à lélaboration de mesures de confiance et de transparence dans le domaine des armes conventionnelles et à des mesures permettant de mettre un terme aux flux et à laccumulation des armes. Un groupe de travail des Nations Unies examine actuellement la possibilité détendre le Registre des armes conventionnelles des Nations Unies. Compte tenu des souffrances induites et du coût en vie humaine, lédification de mesures de confiance a reçu une attention particulière. Le Président a rappelé quune série de propositions a été formulée et notamment la tenue dune Conférence des Nations Unies sur cette question en lan 2001 et dont les préparatifs ont commencé.
Lors de notre examen des questions de désarmement au sein de cette Commission, a ajouté le Président de la Commission, il est impératif que la communauté internationale jette un nouveau regard sur lapproche qui domine les relations internationales et quelle élabore un nouveau paradigme de sécurité internationale. Les rivalités et les accords de sécurité exclusifs, alimentant la peur et la course aux armements, ont tous été le produit dun paradigme de sécurité international qui reposait sur lexclusion. Le Président, précisant que les perceptions en matière de sécurité et le désarmement se renforcent mutuellement, a expliqué que lélaboration future des normes en matière de désarmement dépendra de lévolution de la sécurité internationale. Il a évoqué le concept de "Global Security Networking" quil avait élaboré il y a un an et qui tente de dépasser les vues étroites des intérêts et des alliances existantes. Il a expliqué que lévolution des systèmes de sécurité et leur transformation en un réseau de sécurité mondiale inciteront les États à prendre de nouvelles mesures, notamment par la mise en place dun système de vérification des progrès dans le domaine du contrôle des armements et de désarmement. Le Président a insisté sur limportance dimpliquer la société civile aux niveaux national et international et il a souhaité quune telle participation soit institutionnalisée.
Pour le Secrétaire général adjoint au désarmement, M. Jayantha Dhanapala, la tâche qui attend la Commission est avant tout de tirer les leçons de lhistoire et de se concentrer de nouveau vers lélaboration dune solution collective aux problèmes les plus graves de lordre du jour international en matière de sécurité. Lobjectif ne doit pas seulement être de produire un document consensuel mais didentifier les voies et moyens de résoudre les problèmes concrets dun monde bien réel. Lun des premiers points à régler est de réaliser le désarmement nucléaire. Les circonstances actuelles semblent à cet égard plutôt favorables. Lors de la dernière conférence dexamen du Traité de non-prolifération, les États nucléaires se sont engagés sans équivoque en faveur de lélimination complète des arsenaux nucléaires, ouvrant ainsi la voie au désarmement nucléaire. Durant la dernière décennie, les stocks darmes de destruction massive ont diminué de moitié et les efforts continuent en vue dinstaurer un contrôle sûr et la sécurité physique des énormes stocks qui persistent. Certains de ces États commencent même à lever le voile qui a toujours pesé sur les programmes darmement, en publiant, par exemple, des informations sur les coûts découlant de lentretien de tels arsenaux, le nombre total darmes et leurs effets sur lenvironnement. Toutefois, des progrès bien plus importants doivent encore être réalisés. Lune des ironies est le fait que certains États possèdent larme nucléaire et entraînent dautres États à vouloir la posséder également. Il sagit dune véritable course à larmement qui constitue une recette sûre pour le désordre mondial perpétuel. En raison de son urgence et de sa complexité, la question du désarmement nucléaire total exige donc une attention immédiate et ne doit pas être reléguée aux objectifs ultimes. Le problème est que les difficultés liées à lirréversibilité et à la vérification ne sont même pas la plupart du temps à lordre du jour des négociations multilatérales. Lune des questions les plus difficiles est la nécessité de trouver des moyens pratiques détablir une confiance réelle soutenue par une structure institutionnelle forte et une volonté politique réelle. Noublions pas que lenjeu pour des millions dêtres humains est de vivre libérés de toute menace nucléaire et non de devoir simplement gérer cette menace, a insisté le Secrétaire général adjoint.
La nécessité dinstaurer une confiance mutuelle vaut également pour les armes conventionnelles, a poursuivi M. Dhanapala. Comme pour les armes nucléaires, la dernière décennie a permis denregistrer un certain nombre de progrès. Il y a eu notamment une nette tendance à la diminution des budgets de défense nationale et du volume des transferts darmes. La Commission a, pour sa part, contribuer à ces progrès en permettant lémergence dun consensus sur les directives pour le contrôle, la limitation et le désarmement en matière darmes conventionnelles. De plus, en ce moment même, on prépare également activement la Conférence de 2001 sur le trafic illicite des armes légères. Parallèlement, les efforts régionaux se multiplient pour améliorer le contrôle du stockage et du trafic illicite excessif de toutes les armes conventionnelles, le moratoire sur les petites armes instauré en Afrique de louest par lECOWAS nen est quun exemple. Cependant, là aussi, les défis à relever demeurent gigantesques, dautant que la situation militaire post-Guerre Froide laisse entrevoir des tendances néfastes répondant aux pressions de loffre et de la demande, a averti M. Dhanapala. Selon le dernier rapport du SIRPI, il semble en effet que les dépenses en armement sont à nouveau en augmentation. Lun des problèmes est notamment que la technologie dans le domaine de larmement progresse sensiblement plus vite que la capacité régulatoire des mesures de contrôle. Une autre difficulté tient au fait que certains producteurs importants réduisent leurs stocks darmes en sen débarrassant sur le marché, alimentant ainsi les conflits armés. Lune des mesures pratiques détablissement de la confiance qui pourrait être envisagée est la fourniture de conseils aux États membres, et à leur demande, sur lamélioration du contrôle des surplus darmes et des stocks obsolètes, notamment pour ce qui est de lentreposage des petites armes et des munitions. La technologie, telle par exemple limagerie par satellite, pourrait aussi être une autre manière damélioration la situation, a ajouté le Secrétaire général adjoint, avant dajouter que malgré la difficulté du défi, il ny avait pas de raison pour la Commission de ne pas parvenir durant cette session à un consensus en vue de mesures pratiques.
Débat général
M. FILIPE DE ALBUQUERQUE (Portugal) a déclaré au nom de lUnion européenne et des pays associés que si le débat sur le désarmement nucléaire est difficile cest quil met en cause directement les intérêts de sécurité des Etats qui sont dotés de larme nucléaire, de leurs alliés et aussi des Etats qui nont pas renoncé à sen doter. Pourtant, il existe un consensus universel sur lobjectif de parvenir au désarmement nucléaire. La question est de savoir comment et à quel rythme. Pour lUnion européenne, le désarmement doit accroître la sécurité de tous et non pas se faire au détriment des uns ou dans lignorance dun vaste panorama de la stabilité stratégique internationale sur laquelle repose la paix. Le défi actuel de lUnion européenne est de consolider de manière irréversible la cessation dune course aux armements, de progresser concrètement vers le désarmement nucléaire et de renforcer le régime international de non-prolifération nucléaire. Dans ce contexte, le représentant a plaidé en faveur de lentrée en vigueur du Traité dinterdiction complète des essais nucléaires et la conclusion rapide dun traité dinterdiction des matières fissiles.
Dans le domaine des armes conventionnelles, le représentant a estimé quil fallait trouver de nouveaux moyens permettant la création dun climat propice à la paix, à la stabilité et à la sécurité. Les mesures dédification de la confiance sont de plus en plus considérées comme des outils adéquats en raison de leur diversité et de leur flexibilité qui permet de couvrir de nombreux domaines, et notamment ceux touchant à la sécurité, à la politique, au commercial, à la culture, à lhumanitaire et au militaire. Elles peuvent même agir en tant que système dalerte rapide pour prévenir les conflits. LUnion européenne encourage de telles approches et notamment celles qui consacrent linstitutionnalisation de mécanismes de coopération. Lobjectif est de définir de nouveaux modes dinteraction qui profiteraient à toutes les parties. Le représentant a estimé que la Commission du désarmement devrait établir un catalogue de mesures qui comprendrait un échange accru dinformations militaires, une coopération accrue dans le domaine militaire, des mesures permettant daméliorer la structure des forces armées, la promotion dactivités militaires conjointes ainsi que des mesures non militaires comme la coopération transfrontalière.
M. LUIZ TUPY CALDAS DE MOURA (Brésil) a estimé que le nouveau processus de trois ans entamé aujourdhui par la Commission peut aboutir si les délibérations sont lancées de manière correcte et si tous les Etats font preuve dun véritable esprit de coopération. Les États Membres devraient notamment multiplier les efforts pour faire du Registre des Nations Unies sur les armes un outil supplémentaire détablissement de la confiance. Malheureusement lan passé, seulement 35 pays ont soumis leurs informations au Département du désarmement, a déploré le représentant. Il a également estimé que les mesures régionales peuvent aussi grandement contribuer à louverture et à la transparence ainsi quau renforcement des instruments des Nations Unies. A cet égard, il a évoqué la Convention interaméricaine sur la transparence dans les armes conventionnelles.
Les progrès dans les armes conventionnelles ne doivent cependant pas détourner lattention face à la menace et à lélément dinstabilité que constitue larmement nucléaire, a averti le représentant. La paralysie de la Conférence du désarmement nest quun des signes négatifs en la matière, tout comme lest le rejet du CTBT par le Sénat américain. La situation est aggravée par labsence de moyens clairs auxquels la communauté internationale pourrait recourir. La récente Conférence dexamen du TNP est en fait la seule note positive dans ce domaine, a- t-il fait remarquer, avant dengager la Commission à sinspirer de lesprit positif qui a régné durant les négociations. Le désarmement nucléaire est la responsabilité de tous les Etats et particulièrement de ceux qui disposent de larme nucléaire, a-t-il insisté citant une récente déclaration du Groupe de Rio. Le Brésil appuie la proposition contenue dans le rapport du Millénaire du Secrétaire général dorganiser une grande conférence internationale pour identifier les moyens déliminer les dangers nucléaires. Il tient aussi à réitérer son attachement à la Commission du désarmement, dont la pertinence est plus avérée que jamais dans cet environnement somme toute peu propice à loptimisme.
Mme GABRIELA MARTINIC (Argentine) a estimé quil est essentiel que tous les Etats renoncent à larme nucléaire et donnent lassurance que lénergie nucléaire ne sera utilisée quà des fins pacifiques. Les objectifs en matière de désarmement nucléaire ne seront pas satisfaits tant que les armes nucléaires ne seront pas totalement éliminées. Elle a évoqué les mesures adoptées par la Conférence de révision du TNP et notamment la ratification du CTBT et le lancement de négociations sur une convention dinterdiction des matières fissiles à conclure dans les cinq années à venir. Le document final de la Conférence de révision du TNP renforce les normes de base qui régissent lutilisation des armes nucléaires à des fins pacifiques. LArgentine avait présenté des objectifs lors de cette Conférence et ils ont été satisfaits pour ce qui est des assurances de sécurité, les zones exemptes darmes nucléaires et lutilisation pacifique de lénergie nucléaire. Les sessions de fond de la Commission du désarmement seront le lieu propice pour examiner les mesures futures à prendre.
Pour ce qui est des mesures de confiance dans le domaine des armes conventionnelles, elle a indiqué que la vision concentrique de lArgentine consacre le règne de la coopération et non pas de lexclusion. Le renforcement de la coopération politique entre pays voisins, lintensification du dialogue à léchelle du continent, linterdiction des armes de destruction massive et un contrôle de plus en plus accrue sur un certain type darmes conventionnelles. Elle a évoqué les outils à la disposition de son pays et notamment la Déclaration du Mercosur faisant de lAmérique latine et des Caraïbes une zone de paix ou encore la Convention interaméricaine dinterdiction des armes à feu et de matériel connexe et les mécanismes de consultation entre Etats.
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