En cours au Siège de l'ONU

GA/SM/175

FAIT A ADHERER A LA CONVENTION SUR LA LUTTE CONTRE LA DESERTIFICATION

20 juin 2000


Communiqué de Presse
GA/SM/175
OBV/145


FAIT A ADHERER A LA CONVENTION SUR LA LUTTE CONTRE LA DESERTIFICATION

20000620

Texte du message du Président de l’Assemblée générale, M. Théo-Ben Gurirab (Namibie), à l’occasion de la Journée mondiale de la lutte contre la désertification et la sécheresse :

Dans le monde, plus de 1,2 milliard de gens, tributaires de la terre pour la plupart de leurs besoins, vivent dans des régions touchées par la désertification. Il existe des rapports étroits entre cette forme de dégradation des sols et la pauvreté, la famine, les conflits armés et les sécheresse fréquentes.

La désertification sévit dans plus de 110 pays des zones arides, semi-arides et sèches subhumides, résultant de divers facteurs : incidents climatiques et activités de l’homme. Le problème est mondial, et ce n’est que par une action concertée que nous débarrasserons le monde de cette grave menace pour l’environnement et le développement.

Soucieuse de faire prendre davantage conscience de la nécessité d’une coopération internationale pour combattre la désertification et ses conséquences désastreuses, l’Assemblée générale a décidé, en 1994, de proclamer le 17 juin Journée mondiale de la lutte contre la désertification et la sécheresse. Cette date a été marquée par l’adoption, à Paris, de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique. La Convention est entrée en vigueur en 1996.

Aujourd’hui, 167 pays sont parties à la Convention : tous les pays africains et européens et la plupart des pays d’Asie, d’Amérique latine et des Caraïbes. On peut constater d’après ce chiffre élevé que les États donnent un exemple dont le reste de la communauté internationale devrait s’inspirer en s’engageant dans la lutte contre la désertification, les sécheresses fréquentes et la dégradation des sols, car celles-ci mettent en échec les efforts concertés déployés par de nombreux pays pour surmonter les graves obstacles à la croissance économique, à la création de richesses et au développement durable.

La coopération à tous les niveaux, avec notamment une forte participation de la société civile, est l’une des clefs de voûte de la lutte contre la désertification et la sécheresse. C’est pourquoi j’approuve sans réserve les - nombreuses activités et initiatives lancées aux niveaux local, national, sous régional, régional et interrégional au titre de l’élaboration et de l’exécution de programmes, dans le cadre de la Convention.

À cet égard, c’est avec satisfaction que je constate que la coopération Sud-Sud apparaît comme l’un des principaux volets des stratégies de lutte contre la désertification, ainsi qu’en témoigne le deuxième Forum Afrique/Amérique latine et Caraïbes sur l’application de la Convention sur la lutte contre la désertification, tenu en mars à Bamako (Mali). Des manifestations similaires regroupant l’Asie et l’Afrique sont en préparation. Et plus tard dans l’année, du 11 au 22 décembre, des représentants des pays parties à la Convention se réuniront à Bonn (Allemagne), à l’occasion de la quatrième session de la Conférence des parties à la Convention, pour stimuler les efforts internationaux visant à combattre la désertification et à atténuer ses effets destructifs.

À la troisième session de la Conférence, qui s’est tenue à Recife (Brésil) en novembre dernier, j’ai réaffirmé l’engagement pris par l’Organisation des Nations Unies et par son Assemblée générale de contribuer à la lutte contre le risque de désertification qui constitue une grave menace pour les moyens de subsistance de centaines de millions de personnes. Et je le réaffirme une fois de plus, en ce jour où nous célébrons la Journée mondiale de la lutte contre la désertification et la sécheresse.

À Recife, j’ai prié instamment les parties à la Convention d’accomplir jusqu’au bout les procédures de ratification, afin que l’adhésion à la Convention soit universelle. J’ai également invité les pays développés, les institutions spécialisées, la société civile et toutes les autres parties prenantes à mettre au point des modalités viables en vue de l’application effective de la Convention, et cette application – est-il besoin de le préciser – passe par la mise en place de capacités, le financement et le savoir-faire technique; autrement dit, il s’agit de mobiliser les ressources nécessaires.

Aujourd’hui, j’exhorte les 26 États Membres restants de l’Organisation des Nations Unies qui ne sont pas encore parties à la Convention à se joindre au reste de la communauté internationale.

Permettez-moi de répéter ce que j’ai dit à Recife et qui reste vrai aujourd’hui : il n’y aura ni développement durable, ni protection de l’environnement, ni amélioration climatique pour les générations futures, ni conservation de la biodiversité si nous ne protégeons pas la terre de la désertification et de ses conséquences politiques, morales, économiques et sociales. Et tous les niveaux de la société doivent prendre une part active à cette initiative.

En cette Journée mondiale, je m’engage, en tant que Président de l’Assemblée générale des Nations Unies et en tant que citoyen d’un pays, la Namibie, qui est victime de ces deux fléaux inséparables, de continuer de lutter de toutes mes forces contre la désertification et ses conséquences désastreuses.

* *** *

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.