GA/SM/174

LE PRESIDENT DE L'ASSEMBLEE GENERALE REND HOMMAGE A L'ABNEGATION ET AU COURAGE DE TOUS CEUX QUI RISQUENT LEUR VIE AU SERVICE DES NATIONS UNIES

20 juin 2000


Communiqué de Presse
GA/SM/174
ORG/1305


LE PRESIDENT DE L'ASSEMBLEE GENERALE REND HOMMAGE A L'ABNEGATION ET AU COURAGE DE TOUS CEUX QUI RISQUENT LEUR VIE AU SERVICE DES NATIONS UNIES

20000620

On trouvera ci-après le texte de l’allocution prononcée le 15 juin, à New York, par le Président de l’Assemblée générale, Theo-Ben Gurirab (Namibie), à l’occasion du troisième Sommet sur la sécurité du personnel des Nations Unies :

Je suis heureux de participer à ce troisième Sommet sur la sécurité du personnel des Nations Unies et de retrouver à cette occasion tant de vieux amis.

Ce Sommet a lieu à un moment où se produisent nombre de conflits régionaux et où l’on enregistre une demande accrue concernant le déploiement de personnel des Nations Unies, personnel tant militaire que civil. Il incombe au premier chef à chaque État de prendre toutes les mesures appropriées pour assurer la sécurité et la protection du personnel des Nations Unies et du personnel international présents sur son territoire. Il en est de même pour le personnel recruté sur le plan local.

L’Assemblée générale a joué un rôle central dans les efforts visant à garantir la sécurité du personnel des Nations Unies. À cette fin, elle a adopté en 1994 la Convention sur la sécurité du personnel des Nations Unies et du personnel associé, qui a marqué une étape historique. Cette Convention est née de la vive préoccupation suscitée par le nombre croissant de morts et de blessés parmi le personnel des Nations Unies, victimes d’attaques délibérées, injustifiées et inacceptables.

À ce jour, comme déjà noté, 33 pays sur 188 ont ratifié la Convention. Je les en remercie et je félicite tout particulièrement les États à l’honneur aujourd’hui – le Bangladesh, le Botswana, la Croatie, la Hongrie, la Pologne, le Sénégal et l’Uruguay – qui ont ratifié la Convention depuis le dernier Sommet sur la sécurité, tenu le 9 juin 1999. La France est le dernier pays à avoir rejoint les rangs de ce groupe exemplaire.

Je souhaite profiter de l’occasion qui m’est donnée pour appeler tous les États qui ne l’ont pas encore fait à ratifier ce texte de grande portée. L’Organisation des Nations Unies rassemble nos pays respectifs et recrute son personnel parmi nos concitoyens. Avec cette Convention, nous tentons de protéger des hommes et des femmes qui, au service de l’Organisation des Nations Unies, notre Organisation, œuvrent au rétablissement et au maintien de la paix.

Tout État Membre qui accepte le déploiement d’une opération de maintien de la paix sur son territoire – le plus souvent pour trouver une issue à un conflit interne ou à un litige aux effets effroyables – se doit de garantir la sécurité et la protection du personnel des Nations Unies, civil et militaire recruté sur le plan international ou sur le plan local. Si le personnel des Nations Unies est victime d’une agression, le pays concerné a l’obligation d’intervenir au plus vite pour que les coupables soient traduits en justice, comme le prévoit l’article 9 de la Convention.

Le traitement brutal et humiliant imposé il y a peu au personnel des Nations Unies par les rebelles armés en Sierra Leone nous a plongés dans la honte. Nous ne devons rien épargner pour que semblable situation ne puisse se reproduire.

Par ailleurs, il incombe au personnel des Nations Unies et aux autres personnes agissant en exécution du mandat d’une opération des Nations Unies d’être convenablement informés des conditions dans lesquelles ils sont amenés à intervenir. À cet égard, l’Assemblée générale a par sa résolution 54/192 prié le Secrétaire général de prendre toutes les mesures nécessaires pour que le personnel des Nations Unies soit informé des conditions dans lesquelles il est appelé à travailler, notamment en ce qui concerne les coutumes et traditions pertinentes du pays où il se trouve, et des règles qu’il est tenu de respecter, et qu’il reçoive une formation suffisante dans les domaines de la sécurité, des droits de l’homme et du droit humanitaire. Cela signifie aussi s’abstenir de toute ingérence dans les affaires intérieures des États, qui pourrait avoir de graves conséquences politiques ou placer l’Organisation des Nations Unies en porte-à-faux.

À cette occasion, je souhaiterais rendre hommage à tous ceux qui ont risqué ou risquent leur vie au service des Nations Unies et de l’humanité. Je tiens à saluer leur abnégation, leur courage et leur attachement aux nobles principes figurant dans la Charte des Nations Unies et la Déclaration universelle des droits de l’homme.

Je souhaite, aux côtés de bien d’autres, inviter instamment tous ceux qui en ont les moyens à verser des contributions généreuses au Comité de coordination des associations et syndicats internationaux du personnel du système des Nations Unies dont la mission est de venir en aide, notamment dans le domaine de l’éducation, aux enfants des membres du personnel morts au service des Nations Unies.

Au nom de l’Assemblée générale et en mon nom, je voudrais aussi exprimer nos condoléances les plus sincères et notre profonde sympathie aux familles et amis de ceux qui, quotidiennement, trouvent la mort pour défendre la paix dans le monde. Nous devons garantir la sécurité et la protection de tous ceux qui, sous la bannière des Nations Unies – notamment les personnes intervenant sur le terrain – risquent leur vie dans le cadre de missions de maintien de la paix.

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