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AG/1017

SEULE L'EDUCATION DONNERA AUX FEMMES LA FORCE ET LES MOYENS D'AMENER LES CHANGEMENTS NECESSAIRES A L'EGALITE ENTRE LES SEXES, DECLARENT LES DELEGATIONS

6 juin 2000


Communiqué de Presse
AG/1017


SEULE L'EDUCATION DONNERA AUX FEMMES LA FORCE ET LES MOYENS D'AMENER LES CHANGEMENTS NECESSAIRES A L'EGALITE ENTRE LES SEXES, DECLARENT LES DELEGATIONS

20000606

La session extraordinaire de l'Assemblée générale intitulée "Les femmes en l'an 2000: Egalité entre les sexes, développement et paix pour le XXIe siècle" a donné l’occasion, cet après-midi, au Ministre des affaires sociales de l'Islande d'attirer l'attention sur le gaspillage auquel se livrent les pays en matière de ressources humaines puisque les femmes, qui représentent plus de la moitié de la population mondiale, ne jouissent pas des mêmes opportunités que les hommes. Même lorsqu'elles trouvent leur place dans l'appareil productif, l'application du principe "à travail égal, salaire égal" demeure insatisfaisante, ont souligné les autres intervenants. Au Royaume-Uni, par exemple, une étude a montré qu'à durée de vie égale, les femmes de formation moyenne gagnent presque 400 000 dollars de moins que leurs collègues masculins et près de 600 000 dollars de moins lorsqu'elles sont mères. Ces statistiques, citées par la Ministre britannique de la condition de la femme, ont permis de souligner l'importance de l'éducation et de la formation qui, selon les intervenants, permettent d'élargir l'éventail des opportunités d'emplois souvent plus rémunérateurs mais surtout d'intégrer les processus de prise de décisions pour assurer l'adoption des politiques nécessaires à une pleine réalisation de l'égalité entre les hommes et les femmes. L'éducation et la formation doivent être au cœur des stratégies, a précisé la Ministre britannique, car au-delà des choix économiques, elles permettent de diversifier les choix de vie.

La faculté des filles et des femmes de faire le choix de briser les tabous et de se protéger du VIH/sida, des crimes d'honneur, des pratiques coutumières préjudiciables ou des grossesses précoces ne peut venir que de l'éducation, a dit, à titre d'exemple, le Secrétaire d'Etat aux affaires sociales et à l'emploi des Pays-Bas. L'accès généralisé à l'éducation, a affirmé, pour sa part, le Chef de Cabinet du Ministre des affaires étrangères d'Andorre, est à l'origine de l'évolution des comportements discriminatoires qui sont dorénavant liés à l'âge plutôt qu'au sexe. Etant donné l'importance et l'urgence de la question de l'égalité des sexes, la Ministre du tourisme et du sport de la Jamaïque a souhaité qu'elle figure en bonne place dans l'ordre du jour du Sommet du Millénaire, qui doit réunir du 5 au 9 septembre 2000, les chefs d'Etat et de gouvernement sur le thème du rôle des Nations Unies au XXIe siècle. Les Ministres, les Secrétaires d'Etat, Chefs de Cabinet et Conseillers des pays suivants ont pris la parole: Suriname, Allemagne, Slovaquie, Islande, Jamaïque, Trinité-et-Tobago, Barbade, Soudan, Madagascar, Mauritanie, Népal, Royaume-Uni, Pays-Bas, Chypre, Colombie, Emirats arabes unis, Andorre et Antigua-et-Barbuda.

La prochaine réunion de la session extraordinaire se tiendra demain, mercredi 7 juin, à 10 heures.

Examen et évaluation des progrès accomplis dans l'application des 12 domaines critiques du Programme d'action de Beijing; nouvelles mesures et initiatives visant à surmonter les obstacles à l'application du Programme d'action (8 et 9)

Déclarations

Mme YVONNE RAVALES-RESIDA, Ministre des affaires régionales, de la Justice et de la Police du Suriname, a présenté l’évaluation de la mise en œuvre du Programme d’action de Beijing par son pays. Elle a fait état des difficultés ayant trait à la réduction des dépenses publiques et aux incidences négatives de la mondialisation et de la libéralisation des échanges. En dépit de ces contraintes, des progrès ont été enregistrés dans les domaines critiques identifiés à Beijing. Elle a rendu compte de la coopération de son pays avec l’UNIFEM dans le cadre d’un programme intitulé “Femmes et développement durable” qui vise à promouvoir la participation des femmes au développement. Des réseaux ont également été établis avec les organisations non gouvernementales pour examiner l’intégration des questions liées au sexe dans les politiques et programmes. Des efforts ont également été faits pour favoriser la participation des femmes à la vie politique et l’on observe que le nombre de femmes au parlement s’est accru, qu’une femme a été nommée Ministre de la Justice. Dans le domaine de la santé, des programmes ont été confiés à des organisations non gouvernementales. Des programmes en coopération avec l’ONU ont aussi été mis en œuvre, notamment pour le VIH/sida, ainsi que des programmes d’éradication de la pauvreté avec l’Union européenne et les institutions spécialisées de l’ONU. La Ministre a ajouté que son pays préparait actuellement son premier rapport sur l’application de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes.

Un plan pour la promotion de la femme sera bientôt présenté au parlement pour adoption. La traduction dans les langues locales du Plan d’action de Beijing est en cours et des informations sur les questions liées au sexe sont diffusées régulièrement. La Ministre a attiré l’attention sur le fait que le programme de décentralisation en cours au Suriname intègre une perspective sexospécifique. Le Gouvernement reconnaît également le rôle du secteur privé comme partenaire pour l’intégration d’une perspective hommes/femmes. Toutefois, a-t-elle ajouté, il faut, outre les efforts des gouvernements locaux, que les institutions de financement tiennent compte des questions liées au sexe. En conclusion, elle a réaffirmé l’engagement de son pays en faveur de l’application des engagements pris à la Conférence de Beijing en 1995.

Mme CHRISTINE BERGMANN, Ministre fédéral des affaires de la famille, des personnes âgées, des femmes et de la jeunesse de l’Allemagne, s'est associée à la déclaration faite par le Portugal au nom de l'Union européenne. L'Allemagne qui entamera le processus de ratification du Protocole facultatif se rapportant à la Convention des Nations Unies sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes avant la fin de l’année, estime qu'il convient que tous les pays le signent à leur tour. Faisant état de la politique allemande de promotion des femmes, Mme Bergmann a fait mention de la mise en place d'un programme "Femmes et Travail" qui inclut notamment l’élaboration de nouvelles dispositions légales visant l'égalité des droits des femmes dans l'administration publique et les affaires, et incite à la mise en valeur, en particulier pour les femmes, des opportunités créées par les nouvelles technologies de l'information, notamment en augmentant la présence des femmes sur l'Internet et leur formation à ces technologies. Afin d'encourager l'engagement des hommes dans l'éducation des enfants et les tâches domestiques, l'Allemagne a prévu la possibilité pour les deux parents simultanément de prendre un congé parental et conduit une campagne de sensibilisation à une image différente du père dans la société. Le Gouvernement fédéral a également lancé un programme d'action pour combattre la violence contre les femmes. Ce programme inclut la prévention, le travail avec les délinquants, la sensibilisation du public, l'amélioration du réseau d'aide aux victimes, et des mesures législatives telles que la Loi sur la protection des femmes.

L'intégration de la problématique hommes/femmes dans tous les programmes constitue un pilier de la politique fédérale de mise en œuvre du Programme d'action de Beijing et vise la réalisation d'une relation stable basée sur l'égalité et le partenariat entre les femmes et les hommes. L'Allemagne estime, dès lors que la volonté politique internationale de réaliser l'égalité entre les sexes aura été reconfirmée dans la déclaration politique, qu'il conviendra désormais de mobiliser toutes les ressources pour accélérer la mise en œuvre de ce processus.

M. PETER MAGVASI, Ministre du travail, des affaires sociales et de la famille de la République de Slovaquie, a rappelé que la Tchécoslovaquie avait signé la Convention des Nations Unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes en 1980 et que la République de Slovaquie est devenue partie à cet instrument par succession en 1993. En outre, le Gouvernement s’est prononcé en faveur de la signature du Protocole facultatif qui se rapporte à la Convention, une fois que le Parlement l’aura approuvé.

En 1997, le Plan national d’action pour les femmes a été mis en place pour une période de dix ans. Un Centre national pour l’égalité des femmes et des hommes servant de centre de documentation et de coordination a également été mis en place la même année, en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le développement, afin d’établir des contacts entre les organisations non gouvernementales nationales et étrangères. En 1998, le Gouvernement a entrepris une réforme de la loi sur le travail qui doit réaliser le principe de l’égalité de traitement des hommes et des femmes dans le contexte professionnel. M. Magvasi a souligné la différence dans les salaires entre hommes et femmes, les femmes touchant moins de 24% des salaires des hommes. Les femmes sont insuffisamment représentées dans la vie politique.

M. PALL PETURSSON, Ministre des affaires sociales de l'Islande, a jugé important que les Etats tirent profit des ressources humaines considérables qui sont aujourd'hui gaspillées puisque les femmes n'ont pas les mêmes opportunités que les hommes. Il est important que les femmes soient en mesure de participer activement à la vie politique et à tous les types de processus de prise de décisions. De la même manière, il est important que les femmes comme les hommes, les filles comme les garçons aient un accès égal à l'éducation, a dit le Ministre avant de rendre compte des mesures prises par son pays dans le domaine de la promotion de la femme. Il a également attiré l'attention de l'Assemblée sur la question du trafic des êtres humains à des fins d'exploitation sexuelle. Soulignant que la question participe du crime international organisé, le Ministre a jugé essentiel que la communauté internationale joigne ses efforts pour lutter contre cette violation des droits de l'homme.

Sur la question des sévices dont les femmes sont victimes dans le milieu domestique, le Ministre a souhaité que chaque pays recherche les moyens de prévenir de tels actes de violence et d'en punir les responsables. Les femmes, a- t-il dit, continuent d'être victimes de l'injustice et de la discrimination en dépit de la Déclaration des droits de l'homme qui stipule pourtant que tous les êtres humains sont nés libres et égaux en dignité et en droit. Les droits de l'homme sont universels, a insisté le Ministre en arguant que le prétexte de la religion ou de la tradition ne saurait être accepté comme excuse aux violations des droits de l'homme. La violence contre les femmes ne peut être tolérée sous aucun prétexte et l'Islande attend de cette session qu'elle parvienne à un accord sur les actions susceptibles d'améliorer les conditions de vie des hommes et des femmes, à l'aube du nouveau millénaire.

Mme PORTIA SIMPSON-MILLER, Ministre du tourisme et des sports de la Jamaïque, a rappelé que pour les femmes de son pays, la promotion de la femme n’est pas un sujet de discussion réservé aux grandes réunions internationales, mais une réalité pratique et un combat de tous les jours. Elle a exprimé l’espoir de voir se réaliser prochainement l’égalité entre les hommes et les femmes, tout en reconnaissant que de nombreux défis, notamment la pauvreté et la discrimination, restent encore à relever. Elle a souligné qu’il existe aussi de nouveaux obstacles issus notamment des effets néfastes de la mondialisation, des crises financières, de la propagation du VIH/sida et de l’usage des drogues, des conflits armés et des catastrophes naturelles. Tous ces facteurs pèsent lourdement sur les pays en développement qui ne sont plus en mesure de créer les ressources nécessaires à formuler et à mettre en œuvre des politiques susceptibles d’assurer des revenus à la majorité de leur population. Il convient de rappeler qu’il n’y aura pas de justice entre les sexes sans une justice économique, a-t- elle dit.

Poursuivant, elle a estimé qu’il fallait s’attacher à préserver les acquis des femmes et des filles et rester vigilant pour que les problèmes des femmes ne soient pas relégués au second plan des priorités de développement. Elle a mis l’accent sur la situation des adolescentes qui sont trop souvent victimes d’exploitation et d’abus sexuels. Prêter attention à la santé reproductive et génésique des adolescentes n’est pas une option, a-t-elle ajouté. Il importe de réduire le nombre anormalement élevé des grossesses précoces et d’apprendre aux jeunes filles à avoir une meilleure image d’elles-mêmes. Elles doivent tendre vers leur indépendance financière et être en mesure de contrôler leur vie. La Ministre s’est insurgée contre la violence à l’égard des femmes. A ce propos, elle a relevé des signes encourageants dans son pays.

La Ministre a mis l’accent sur les effets de la mondialisation qui, en dépit des chances qu’elle offre, fait peser de lourdes menaces sur la situation des femmes et des autres groupes vulnérables. Il importe que les grandes instances internationales s’intéressent autant à l’éradication de la pauvreté qu’à la situation des femmes et des enfants. Elle a adressé un message aux participants en leur demandant de s’attacher à faire tomber les barrières qui tiennent les femmes à l’écart des processus de prise de décisions, de la croissance économique, des soins de santé et du développement. Il faut que les questions liées à la condition de la femme figurent en bonne place dans l’ordre du jour du Sommet du millénaire et que les gouvernements adoptent des mesures énergiques pour réaliser les engagements pris à Beijing. Elle a enjoint les femmes du monde à avoir confiance dans leur cause qu’elle a estimé non seulement juste, mais politiquement, économiquement et moralement nécessaire.

Mme DAPHNE PHILLIPS, Ministre de la culture et des affaires sexospécifiques de la Trinité-et-Tobago, a indiqué que son gouvernement a créé une équipe spéciale chargée d’examiner le programme scolaire des cycles primaire et secondaire en vue de répondre aux disparités entre les sexes dans le domaine de l’éducation. Les travaux accomplis par cette équipe portent notamment sur les questions sensibles et les mesures visant à assurer un développement équitable et une pleine participation des garçons et des filles. Des mesures ont également été prises pour améliorer l’accès des femmes à la formation, à la science et à la technologie, ainsi qu’à une formation continue. Les initiatives adoptées par le Gouvernement en vue de faciliter l’emploi productif et la création de conditions de vie durables portent notamment sur le programme relatif à une deuxième chance pour les femmes, le programme sur l’éducation des adultes et le programme de formation pour les femmes au chômage. Pour lutter contre la pandémie du VIH/sida, qui constitue un défi important dans les Caraïbes, Trinité-et-Tobago estime que la communauté internationale devrait accroître son assistance. Avec la coopération des organisations non gouvernementales, le Gouvernement a lancé une initiative importante dans la région des Caraïbes pour appuyer davantage la participation politique des femmes. Il appuie l’objectif de la participation de 305 des femmes dans le processus de prise de décisions politiques adopté par le Sommet ministériel du Commonwealth, en 1999 à Durban (Afrique du Sud). En outre, l’Institut pour le renforcement des capacités des femmes assure une formation dans les domaines de l’entreprenariat, de la direction et de la participation politique. Dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’action de Beijing, Trinité-et-Tobago a mis en place une Division pour l’égalité des sexes chargée d’intégrer l’égalité des sexes dans tous les programmes et politiques du Gouvernement. La Division participe également à la formation et à l’élaboration de programmes de sensibilisation dans l’ensemble du pays pour garantir la place des femmes parmi les priorités nationales. La structure de la Division est en voie d’être élargie, tenant ainsi compte du processus stratégique d’examen. Des amendements ont été apportés récemment à la loi de 1991 sur la violence au sein de la famille. La participation des femmes dans les médias a été largement limitée à des postes de journalistes et de présentateurs. La gestion et la prise de décision sont essentiellement dominées par les hommes. La Division des questions de la femme a organisé une série d’ateliers de formation sur l’égalité des sexes à l’intention du personnel des médias.

M. HAMILTON LASHLEY, Ministre de l’avancement social de la Barbade, a identifié 5 domaines d’intervention que la session extraordinaire doit aborder en priorité, à savoir les mécanismes institutionnels, les femmes dans la pauvreté, la violence à l’égard des femmes, le rôle des femmes dans le processus de prise de décision et la question des femmes et de leur santé. Le Ministère de la transformation sociale de la Barbade œuvre dans ces domaines et conjugue les questions relatives aux femmes avec celles relatives aux services sociaux, aux enfants, au développement communautaire ou encore au développement urbain. Le Ministère a mis en place des mesures d’intégration sexospécifique et a pour cela renforcé les mécanismes nationaux œuvrant en faveur des femmes.

Des mécanismes ont également été mis en place pour lutter contre le phénomène de la violence à l’égard des femmes, qui représente un obstacle à la construction d’une société stable. Les victimes de violences et les familles reçoivent ainsi une assistance juridique de la part du Département chargé de la famille. Dans les pays en développement, la plus grande partie des personnes vivant dans la pauvreté, soit environ 70%, sont des femmes. Par conséquent, la lutte contre la pauvreté à la Barbade est considérée comme un domaine d’action prioritaire pour l’amélioration du statut de la femme. Le Gouvernement a créé un Fonds pour l’éradication de la pauvreté et a pris une série de mesures pour dynamiser les initiatives économiques et promouvoir la création d’entreprises chez les jeunes et les femmes sans emploi.

La santé des femmes est également un facteur indispensable pour permettre la croissance de toute société et le développement durable. C’est pourquoi le Gouvernement assure un accès gratuit aux soins de santé. Face au problème du VIH/sida et des autres maladies sexuellement transmissibles, les autorités sanitaires se sont efforcées d’adopter une approche sexospécifique tenant compte des incidences particulières de ces maladies sur les fillettes et les femmes. Les femmes de la Barbade peuvent participer en toute liberté à la vie politique, a précisé le représentant.

M. KOTBI AL-MAHDI, Ministre de la planification sociale du Soudan, rendant compte des succès enregistrés par son pays dans le domaine de la promotion de la femme, a estimé que les principaux obstacles à la pleine application des recommandations de la Conférence de Beijing viennent notamment du déclin de l'Aide publique au développement (APD) et du refus des pays développés de respecter les engagements visant à consacrer 0,7% de leur Produit national brut (PNB) à l'APD. Cinq ans après Beijing, cette situation est déplorable, a dit le Ministre avant de citer le fardeau de la dette, les sanctions économiques et les mesures coercitives unilatérales comme autres facteurs entravant les efforts de développement social. Avant de conclure, le Ministre a souhaité que l'application des accords internationaux se fasse dans le plein respect de la souveraineté des Etats et des caractéristiques culturelles, économiques, sociales et historiques de chaque pays. Il a ajouté que son pays se trouve sur un continent frappé par de nombreux conflits dont les premières victimes sont les femmes et les enfants. Il a appelé à l'élimination de tous les facteurs qui sapent la dignité des femmes et au retour de la "famille normale" prônée par toutes les valeurs sacrées, une société où les femmes jouent leur rôle naturel.

Mme JAOTODY NOELINE, Ministre de la population, de la promotion de la femme et des enfants de Madagascar, rappelant que l’égalité entre les hommes et les femmes figure dans la Constitution de son pays, a dressé le bilan de la situation des femmes malgaches en insistant sur la politique nationale de la santé qui a permis une réduction du taux de mortalité maternelle et infantile et sur la politique en matière d’éducation qui a permis d’élever le taux de scolarisation des filles à 77% contre 74,5% pour les garçons. Elle a indiqué que le processus de mise en place des provinces autonomes à Madagascar a eu des répercussions positives sur la participation des femmes aux prises de décisions.

La Ministre a ensuite retracé les actions menées par son Gouvernement pour appliquer le Programme d’action de Beijing, mentionnant notamment le Programme de réforme du service public, la Stratégie nationale de lutte contre la pauvreté et le Premier programme national de population qui tient compte de la discrimination liée au « genre ». Dans la mesure où Madagascar retrouve aujourd’hui le chemin de la croissance, la Ministre a indiqué que la meilleure répartition de ses fruits fait partie des priorités du Gouvernement. Ainsi, le devoir et la responsabilité de chaque entité, qu’elle soit publique ou privée, est de continuer à améliorer le programme de redressement afin d’édifier un environnement propice à la promotion de la femme et au développement humain durable.

Mme MINTATA MINT HEDEID, Secrétaire d'Etat à la condition de la femme de la Mauritanie, a fait état des résultats positifs de la lutte contre la pauvreté, et a précisé qu'en matière de promotion de la femme, la politique gouvernementale consiste à généraliser la scolarisation des filles, à favoriser l'éducation de la femme, à promouvoir sa participation effective aux affaires publiques et à encourager l'accès de la femme aux ressources économiques par l'émergence d'institutions de microfinance de proximité. Cette stratégie nationale de promotion féminine, définie en concertation avec la société civile et les partenaires au développement, et qui tient compte des recommandations de Beijing, a permis de réduire les disparités entre les hommes et les femmes, d'améliorer la participation des femmes dans la vie politique et dans la société civile, notamment dans le milieu associatif, ainsi que de lutter contre la pauvreté en milieu rural et urbain. La Secrétaire d’Etat a indiqué qu'une attention particulière a été accordée à l'éducation, à la formation et aux activités génératrices de revenus ainsi qu'à l'introduction d'une approche sexospécifique dans toute la politique de développement, et que les grands axes d'une politique de la famille et d'une stratégie nationale en faveur de la petite enfance, conformes à la Convention relative aux droits de l'enfant, sont en cours d'élaboration. Elle a indiqué en outre que le climat de liberté, de sécurité et de démocratie que connaît la Mauritanie constitue un facteur déterminant pour les succès des programmes de développement sociaux, en particulier ceux relatifs à la promotion de la femme, et a exprimé l'espoir que cette Conférence marquera la différence en dégageant les ressources adéquates pour le Programme d'action de Beijing dont l'application a souffert de la réduction de l'aide publique au développement et de la raréfaction des ressources.

Mme KAMALA PANT, Ministre d’Etat pour les femmes, les enfants et le bien-être social du Népal, a déclaré qu’en dépit de la mise en place de plans quinquennaux d’action en faveur des femmes, les mesures d’intégration sexospécifique et de réduction des inégalités entre les hommes et les femmes ont été entravées par les fréquents changements de gouvernement, par une société traditionnellement patriarcale et par le manque de moyens. Dans les domaines de l’éducation et de la santé, la situation des femmes du Népal n’est pas encore satisfaisante. Malgré un projet d’amendement du Code civil, il y subsiste des lois discriminatoires à l’égard des femmes. Les violations des droits de l’homme de la femme et la violence contre les femmes, en particulier dans le cadre de la traite, ainsi que de la vie domestique et des échanges de dot sont des problèmes sérieux. Dans le domaine de l’économie, les femmes restent cantonnées aux secteurs traditionnels et peu rémunérateurs.

Face à ces problèmes, a indiqué la représentante, le Népal va mettre en place une Commission nationale de la femme qui sera chargée d’améliorer l’efficacité des divers efforts déployés pour améliorer l’égalité entre les femmes et les hommes. Attirant l’attention sur le dynamisme des ONG népalaises qui soutiennent les efforts du Gouvernement, la Ministre a estimé que ce partenariat contribuera à l’amélioration de la condition de la femme.

Les efforts que déploie chaque pays ne sauraient toutefois être suffisants et ils doivent être complétés par ceux de la communauté mondiale, et plus particulièrement des pays développés, dont les engagements exprimés lors des conférences internationales sont souvent restés lettre morte.

Mme MARGARET JAY de PADDINGTON, Présidente de la Chambre des Lords et Ministre de la condition de la femme du Royaume-Uni, a estimé qu'il est possible de redresser les déséquilibres en matière d'égalité entre les hommes et les femmes en offrant à ces dernières de meilleures opportunités d'éducation et de formation. La Ministre a jugé important de rendre les femmes capables de jouer un rôle égal à celui des hommes dans l'économie du XXIe siècle par des programmes de formation permanente, notamment sur les nouvelles technologies et les compétences nouvelles que le siècle exige. L'éducation doit être au cœur des stratégies, a insisté le Ministre en estimant qu'elle permet d'augmenter les opportunités économiques et les choix de vie tout comme elle permet d'améliorer la santé. Le Ministre a poursuivi en citant une étude effectuée dans son pays qui montre, pour la première fois, la véritable ampleur du fossé entre hommes et femmes. L'étude montre qu'à durée de vie égale, les femmes qui ont reçu un niveau moyen d'éducation gagnent presque 400 000 dollars de moins que leurs collègues masculins et lorsqu'elles ont des enfants, le montant s'élève à près de 600 000 dollars. Plaidant pour des mesures vigoureuses en la matière en précisant que s'emploient à encourager les filles à travailler dans des secteurs non traditionnels, le Ministre a conclu en attirant l'attention sur un document intitulé "Equality in Practice: A celebration and an agenda for the future" que son Ministère vient de publier.

Mme ANNELIES VERSTAND-BOGAERT, Secrétaire d’Etat aux affaires sociales et à l’emploi des Pays-Bas, soulignant que les actes ont plus de poids que les mots, a mis l’accent sur les différentes actions à prendre pour tenir compte des questions sexospécifiques qui affectent la société tout entière. Elle a retracé les actions prises aux niveaux national et régional par son Gouvernement. Concernant, par exemple, la traite des femmes, la Ministre a indiqué qu’après la déclaration de La Haye à laquelle ont souscrit tous les pays de l’Union européenne, il importe maintenant de nommer des rapporteurs par pays pour prévenir et combattre la traite des femmes. Elle a souligné les efforts de son pays pour accroître la participation des femmes à l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et favoriser l’intégration d’une perspective sexospécifique dans le travail de l’organisation. Soulignant la situation des femmes dans les conflits, elle a demandé à ce que les femmes participent plus avant dans la prévention des conflits, la formulation des mandats des missions de maintien de la paix et l’application des traités de paix.

Abordant la participation des femmes à l’économie, la Ministre a fait état des progrès réalisés par son pays tout en soulignant que beaucoup reste à faire pour assurer l’égalité entre les hommes et les femmes dans ce domaine. Soulignant que, du fait de la mondialisation et des nouvelles technologies de l’information et de la communication, les sociétés deviennent multiethniques et plus conscientes des différences existant entre les pays et les peuples, la Ministre a estimé urgent que les femmes et les hommes bénéficient des mêmes droits, des mêmes chances et des mêmes libertés, malgré les différences de sexe, de race ou de culture. Cette nouvelle diversité doit être abordée dans un contexte de non-discrimination et de respect des droits de l’homme. La diversité, si elle demande que l’on rende justice à la variété des cultures, établit du même coup des limites de non-discrimination à toutes les cultures.

La Ministre a abordé la question de la violence à l’égard des femmes et surtout des conséquences du VIH/sida sur les femmes qui demandent que l’on mette l’accent sur l’éducation et l’information des femmes. Il convient notamment de les éduquer pour favoriser, par exemple, l’utilisation des contraceptifs dans les sociétés traditionnelles. Seule l’éducation sera à même de faire tomber les tabous et de permettre aux femmes de se protéger. De même l’éducation permettra également d’aider les femmes à lutter contre les crimes et les pratiques coutumières préjudiciables aux femmes comme les mutilations génitales. Il faut en outre veiller à l’éducation des jeunes pour les aider à lutter contre les grossesses précoces. La Ministre a également rappelé l’engagement pris à Beijing d’œuvrer pour la reconnaissance des couples homosexuels.

M. LAZAROS SAVVIDES, Secrétaire permanent du Ministère de la justice et de l’ordre public de Chypre, a expliqué qu'au niveau national des progrès ont été réalisés dans tous les domaines critiques identifiés lors de la Conférence de Beijing. Le Ministre a passé en revue les efforts menés par son pays et qui se sont concrétisés par une réforme juridique dans le but d'éliminer les dispositions discriminatoires et de garantir la protection des droits de la femme dans tous les domaines de la loi. Le Ministre a également expliqué que la participation des femmes à la vie politique a constitué une autre priorité de son Gouvernement. Un accent a également été mis sur l'organisation de programmes de formation, la mise en place de groupes de pression, la mobilisation et la sensibilisation des médias,

une présence accrue des femmes dans la fonction publique, le développement d'un cadre légal pour lutter contre la violence à l'égard des femmes. L'indépendance économique des femmes a également constitué un autre axe de travail.

Chypre, qui est candidate à l'accession à l'Union européenne, a travaillé assidûment au cours de ces dernières années, à mettre en conformité ses lois et politiques avec les normes européennes. D'importants instruments juridiques à cet effet sont en cours d'élaboration, y compris la loi sur le traitement égalitaire et sur l'égalité des chances. Le Ministre a fait état des développements dans les efforts de promotion de la femme et de la paix. Il a expliqué que les femmes ont organisé des mouvements de protestation au cours des dernières années contre l'occupation illégale de l'île et qu'elles avaient créé une culture de paix, notamment en développant les contacts entre les deux communautés et en cherchant une solution pacifique au différend. Le Village International Eco-Peace a ainsi été créé. Les progrès réalisés dans la mise en œuvre du Programme d'action de Beijing sont dus dans une grande mesure au Mécanisme national pour les droits de la femme dont le budget a augmenté considérablement. Les efforts en vue de garantir l'apport de ressources financières et humaines se poursuivront, a ajouté le Ministre.

Mme NASLY LOZANO ELJURE, Conseillère présidentielle pour l’égalité des femmes de la Colombie, a indiqué que son pays a adopté, le 31 mai 2000, sa première loi d’action positive réglementant la participation des femmes à toutes les étapes du processus de prise de décisions des organes étatiques. La loi 581 a pour objectif d’aboutir à un changement culturel afin de mettre fin à l’accès inégal des femmes aux postes auxquels se prennent les décisions importantes. Aux termes de cette loi, il y aura au moins 30% de femmes dans l’administration, aux niveaux national, régional et local.

La représentante a reconnu que la violence dont souffrent les femmes et les fillettes dans le cadre du foyer est une violation de leurs droits fondamentaux, un problème de santé publique et un obstacle au développement économique du pays. On enregistre quotidiennement 200 cas de violence familiale en Colombie, dont 70% sont perpétrés dans les foyers. Dans le cadre du programme intitulé “HAZ PAZ” (faites la paix), des lignes téléphoniques seront mises en place pour recevoir les demandes d’aide et faciliter l’accès aux services de santé gratuits ou d’aide juridique. La loi sur la violence familiale a également été révisée pour élargir la protection des victimes, élargir le pouvoir d’intervention des juges et des autorités locales en contact avec les communautés. En outre, le Gouvernement a mis en place le Plan pour l’égalité des chances entre les hommes et les femmes.

Evoquant les effets profonds et douloureux du conflit armé interne sur la vie de tous les Colombiens et Colombiennes, la représentante a attiré l’attention sur le sort des veuves et des orphelins ainsi que des familles obligées d’abandonner leurs foyers. Face à la douleur dont souffre le peuple colombien victime d’une violence généralisée, nous nous engageons sans équivoque en faveur du droit à la vie et nous rejetons toute action susceptible de le menacer, y compris l’avortement volontaire, a déclaré la représentante. Elle a souligné les effets dévastateurs des déplacements forcés sur la situation des familles, sur l’exode rural et l’augmentation des zones de pauvreté urbaine, ainsi que sur l’éducation des enfants. Pour que la Colombie soit en mesure de garantir à ses femmes le plein respect des droits de l’homme, notamment en rétablissant l’ordre public et en s’attaquant au problème du chômage, elle a besoin de la solidarité de la communauté internationale, a souligné la représentante.

Mme MAITHA SALEM AL-SHAMSI, Conseillère de la Première Dame des Emirats arabes unis, a déclaré qu’en dépit de la multiplicité des mécanismes mis en place, aux niveaux national et international pour renforcer la croissance économique, la cohésion sociale et la richesse culturelle, le processus participatoire, tel que défini par les sociétés au cours du dernier millénaire et tel qu'approuvé par les conférences de Nairobi, du Caire et de Beijing, reste valide. L'importance de ce processus a été soulignée par les institutions de développement nationales et internationales, a déclaré Mme Salem Al-Shamsi avant de se dire convaincue que la participation, en particulier celle des femmes, constitue le moyen et la fin. La participation des femmes est la fin en ce qu'elle renforce la valeur et le statut de cette dernière en tant que citoyenne et travailleuse comme elle est le moyen en ce qu'elle permet aux femmes de prendre leur place dans la vie économique et de faire valoir leur rôle dans la plupart des domaines relatifs au développement. La participation permet aux femmes d'acquérir le statut social qui leur convient le mieux. Les Emirats arabes unis, a poursuivi Mme Salem Al-Shamsi, se sont engagés à s'inspirer des concepts du Programme d'action de Beijing de manière compatible avec les caractéristiques des sociétés islamiques. L'application de ces concepts a conduit au renforcement des capacités de la société et de l'efficacité des dirigeants, qui aux côtés des femmes-cadres, appréhendent aux mieux les variables internationales. Dans ce contexte, on a pu constater une souplesse culturelle et le recul d'une rigidité porteuse de tensions. Les facteurs permettant à la femme de poursuivre sa marche vers le développement ne pourront émaner que de la société des Emirats arabes unis, de sa civilisation islamique et de ses valeurs qui appellent à l'enrichissement par l'ouverture au monde extérieur.

Mme ELISENDA VIVES, Chef de Cabinet du Ministère des affaires étrangères d’Andorre, a tracé le parallèle entre l’évolution de la situation des femmes en Andorre et en Europe occidentale. Si 62% des femmes d’Andorre ont un emploi, on remarque que leur présence est plus forte dans les professions dites traditionnellement féminines comme la santé, l’enseignement et l’administration. Ainsi des discriminations persistent et les femmes occupent plus souvent des positions subalternes que décisionnaires. De même on observe des inégalités de rémunération entre les hommes et les femmes à compétence égale. Elle a fait état de mesures adoptées par son Gouvernement pour remédier à cet état de fait dans le monde du travail et pour aider les femmes à concilier leur participation à l’économie et leur rôle dans la famille. Toutefois, Mme Vives a souligné que ces comportements sexistes évoluaient et qu’ils étaient maintenant plutôt liés à l’âge qu’au sexe, le groupe d’âge le plus sexiste étant les 45-65 ans. Elle a estimé que cette évolution était une conséquence bénéfique d’un accès généralisé à l’éducation. Dans ce domaine, elle a dressé le bilan de la situation de son pays en indiquant que 56% des effectifs des universités étaient des filles et que le nombre de filles dans les branches scientifiques et techniques est en augmentation. Elle a également fait état de plusieurs initiatives dans le domaine de la santé en précisant que l’état de santé des femmes en Andorre est généralement meilleur que celui des hommes.

Elle a exprimé la préoccupation de son Gouvernement concernant la violence à l’égard des femmes qui continue d’augmenter en Andorre comme dans le reste de l’Europe. Elle a fait part des problèmes particuliers que fait naître à ce sujet l’exiguïté du territoire d’Andorre où il est difficile de protéger les femmes de la violence sans les marginaliser. En conclusion, elle a attiré l’attention sur la situation des fillettes dans les pays en développement qui exige que des mesures soient rapidement prises. Consciente des énormes défis qu’il faut

relever, elle s’est déclarée convaincue que le XXIe siècle sera celui où les femmes et les hommes travailleront ensemble pour affirmer la justice, la solidarité et l’égalité.

Mme SHEILA ROSEAU (Antigua-et-Barbuda) a indiqué que dans la politique de mise en œuvre du Programme d'action de Beijing que le Gouvernement a insisté sur le renforcement des institutions, en particulier de la Direction de la parité entre les sexes qui a élaboré un plan d'action national sur la parité. Ce plan, définit en coopération avec la société civile, donne la priorité à 5 domaines critiques, à savoir l'éducation, la santé, la participation des femmes à la prise de décision et la violence à l'égard des femmes. Elle a notamment cité l'adoption de deux lois sur les abus sexuels et sur la violence domestique. Antigua-et- Barbuda a signé en novembre 1998 la Convention interaméricaine sur la prévention, la punition et l'élimination de la violence à l'égard des femmes, et procède actuellement à l'examen en vue de sa ratification du Protocole facultatif de la Convention des Nations Unies sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes. Alors que l'engagement d'Antigua-et-Barbuda en faveur de la parité entre les sexes est indiscutable, les progrès de sa politique en la matière, en particulier le renforcement des institutions, souffrent de l'insuffisance des ressources, à l'instar de beaucoup de petits Etats insulaires en développement. Par conséquent, Antigua-et-Barbuda estime qu'il conviendrait que la Conférence examine cette question et qu’elle soutienne la résolution adoptée par l'Assemblée générale le 22 février 2000 qui appelle la communauté internationale à promouvoir des transactions financières et un commerce équitable et le transfert des technologies ainsi que de s'attaquer aux problèmes des pays en développement, en particulier en ce qui concerne la dette extérieure et le transfert des ressources, la vulnérabilité financière, et la dégradation des termes de l'échange en matière de commerce et d'accès aux marchés.

En tant que petit Etat insulaire en développement qui a souffert à 5 reprises par le passé d'ouragans dont les conséquences se font sentir de façon disproportionnée sur la population féminine, Antigua-et-Barbuda compte sur l'aide internationale pour atteindre les objectifs de développement, de paix et d'égalité. L'égalité entre les sexes et la promotion des femmes, en particulier la création d'un environnement propice à la participation des femmes dans la prise de décision politique, restent plus que jamais à l'ordre du jour et requièrent des initiatives et des programmes supplémentaires aux niveaux national et international. A cet égard, Antigua-et-Barbuda attend de cette conférence qu’elle donnera un nouvel élan dans le domaine de la coopération entre les gouvernements, la société civile et les organisations internationales. Antigua-et-Barbuda se félicite du rôle de la coopération internationale dans la mise en œuvre du Programme d'action de Beijing, en particulier de la contribution de la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC), le Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM), le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) et les secrétariats de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) et du Commonwealth.

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