SG/SM/7425

LE SECRETAIRE GENERAL RECOMMANDE QUATRE DOMAINES PRIORITAIRES POUR RENVERSER LES TENDACES EXTREMEMENT PREOCCUPANTES EN MATIERE D'ENVIRONNEMENT

30 mai 2000


Communiqué de Presse
SG/SM/7425
UNEP/68


LE SECRETAIRE GENERAL RECOMMANDE QUATRE DOMAINES PRIORITAIRES POUR RENVERSER LES TENDACES EXTREMEMENT PREOCCUPANTES EN MATIERE D'ENVIRONNEMENT

20000530

On trouvera ci-après le message du Secrétaire général des Nations Unies, M. Kofi Annan, à l’occasion de la Journée mondiale del’environement, le 5 juin 2000:

Sans doute sommes-nous à l’aube d'un nouveau millénaire, mais les problèmes écologiques qui se posent à nous ne sont, hélas, que trop familiers. Ces problèmes sont peut-être même en train de s’aggraver. Malgré le Sommet « Planète Terre », et malgré des succès tels que le Protocole de Montréal pour la protection de la couche d’ozone, l’homme continue de piller la planète. Des pratiques nocives demeurent profondément ancrées dans nos comportements de tous les jours. Nous manquons à notre devoir de protéger les ressources et les écosystèmes et d’investir dans les technologies de remplacement, en particulier dans le domaine de l'’énergie; nous n’arrivons même pas à maintenir un débat nourri sur la question.

Pour renverser ces tendances extrêmement préoccupantes, je recommande quatre domaines d’action prioritaires.

Premièrement, il faut entreprendre un effort majeur d’éducation du public. Il est inquiétant de constater que les problèmes auxquels nous nous heurtons sont très mal connus. Entreprises et consommateurs doivent les uns et les autres prendre conscience du fait que les choix qu’ils font peuvent avoir des conséquences importantes. Les écoles et les organisations de la société civile ont aussi un rôle crucial à jouer.

Deuxièmement, la place réservée aux questions relatives à l’environnement dans le processus d’élaboration des politiques doit être fondamentalement revue. L’environnement devrait être mieux intégré dans les politiques économiques générales, et le meilleur moyen d’y parvenir est d’adopter une comptabilité "verte".

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Troisièmement, les gouvernements doivent non seulement élaborer des accords sur l’environnement, ils doivent aussi les appliquer. Ils peuvent, par exemple, mettre fin aux subsides qui vont, chaque année, à des activités préjudiciables à l’environnement. Ils peuvent aussi adopter des mesures d’incitation susceptibles d'amener les marchés à faire plus de cas de l’environnement.

Et quatrièmement, il est indispensable de disposer de données scientifiques fiables, seul fondement possible d’une politique environnementale efficace; or, il reste de graves lacunes dans nos connaissances.

Des progrès techniques qui sont aujourd’hui inimaginables pourraient résoudre certains de nos problèmes environnementaux. Mais il serait insensé de s’en remettre à eux tout en persistant dans nos habitudes. Le thème de la Journée mondiale de l’environnement cette année est éloquent à cet égard : l’année 2000 inaugure le millénaire de l’environnement; l’heure est venue d’agir. Il n’y a pas de solutions faciles. De mauvaises surprises écogiques nous attendent. Mais ce début de siècle est pour nous tous - peuples et gouvernements - l'occasion idéale d'adopter une nouvelle éthique de protection et de bonne gestion de l’environnement.

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