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SG/SM/7405

KOFI ANNAN PRIE LE PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR LE DEVELOPPEMENT D'ENVISAGER D'AIDER LE ZIMBABWE A METTRE AU POINT UN NOUVEAU PROGRAMME DE REFORME AGRAIRE

19 mai 2000


Communiqué de Presse
SG/SM/7405
DEV/2242


KOFI ANNAN PRIE LE PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR LE DEVELOPPEMENT D’ENVISAGER D’AIDER LE ZIMBABWE A METTRE AU POINT UN NOUVEAU PROGRAMME DE REFORME AGRAIRE

20000519

La déclaration suivante a été faite le 18 mai par le porte-parole du Secrétaire général, M. Kofi Annan :

Le Secrétaire général a prié le Programme des Nations Unies pour le développement d’envisager d’aider le Zimbabwe à mettre au point un nouveau programme de réforme agraire. Le PNUD est bien placé pour jouer un tel rôle compte tenu de l’expérience qu’il a acquise en tant que partenaire du Zimbabwe et de la confiance qu’il a su inspirer à son gouvernement, notamment en assurant avec lui, en 1998, la coprésidence de la Conférence internationale de donateurs sur la réforme agraire et la réinstallation, qui est reconnue par les donateurs internationaux, le Gouvernement du Zimbabwe et l’Union commerciale des agriculteurs. Les principes et méthodes élaborés au cours de cette conférence, qui ont été approuvés à l’unanimité, constituent le fondement d’un programme de réforme agraire viable.

Le manque d’équité du régime foncier est, depuis longtemps, source de tensions politiques et économiques dans le pays. Actuellement, quelque 4 460 grands exploitants agricoles possèdent 11,2 millions d’hectares, en majorité les terres les plus fertiles, alors que plus de 6 millions de personnes, vivant pour la plupart dans les zones rurales, occupent 16,4 millions d’hectares. L’accord de 1998 envisageait le transfert en cinq ans de 5 millions d’hectares de terres sur lesquelles 150 000 familles auraient été réinstallées.

Tout programme de réforme et de réinstallation doit avoir pour principal objectif de favoriser un régime foncier équitable, dans lequel coexisteraient grandes et petites exploitations agricoles, et qui contribuerait à atténuer la pauvreté. Toutefois, dans le climat politique actuel, il est difficile de rétablir le cadre propice à un tel processus. Le rôle du PNUD, en sa qualité d’organisme de développement, consisterait à oeuvrer avec le Gouvernement du Zimbabwe et la communauté internationale, en particulier la communauté de donateurs, ainsi qu’avec ceux qui travaillent sur le terrain, en vue de mettre au point un plan d’action acceptable par tous. Un tel exercice devra présenter les caractéristiques suivantes :

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Avoir une vaste portée et comprendre de profondes réformes, y compris du régime foncier, l’objectif majeur étant de réaliser une redistribution des terres agricoles qui soit équitable et recueille une large adhésion;

Être fondé sur un programme d’achat de terres bénéficiant d’un financement adéquat et recevant une aide de la communauté internationale, de façon que le prix offert constitue un juste dédommagement;

Se faire dans la transparence, l’équité et la légalité;

S’appuyer sur des consultations permanentes avec toutes les parties prenantes et garantir que les principaux bénéficiaires de l’aide internationale au processus de réforme agraire seront les plus pauvres, notamment ceux qui vivent actuellement dans des zones rurales surpeuplées.

À l’évidence, pour passer du stade de la conception d’un tel programme au stade de la mobilisation des ressources nécessaires à son financement, le contexte politique général devra changer, ce qui n’est pas du ressort du PNUD. Toutefois, en prenant aujourd’hui cette initiative, le Secrétaire général espère pouvoir désamorcer la crise et ouvrir la voie à un règlement équitable et juste du problème.

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