LE BUREAU DE L'ASSEMBLEE GENERALE INSCRIT LA QUESTION DE L'EXAMEN DU PROBLEME DU VIH/SIDA, A L'ORDRE DU JOUR DE SA CINQUANTE-QUATRIEME SESSION
Communiqué de Presse
AG/1010
LE BUREAU DE LASSEMBLEE GENERALE INSCRIT LA QUESTION DE LEXAMEN DU PROBLEME DU VIH/SIDA, A LORDRE DU JOUR DE SA CINQUANTE-QUATRIEME SESSION
20000515Réuni sous la présidence de M. Claude Morel (Seychelles), le Bureau de lAssemblée générale a décidé cet après-midi dinscrire une question additionnelle relative à lexamen du problème du virus de limmunodéficience humaine et du syndrome dimmunodéficience acquise sous tous ses aspects (VIH/sida), à lordre du jour de sa cinquante-quatrième session.
Le représentant de lUkraine qui a présenté la demande dinscription de la question, a estimé que face à lampleur dun tel phénomène, il est indispensable de mettre en place des réponses multisectorielles qui impliquent un éventail varié dacteurs. Dans le cas contraire, a-t-il ajouté, tous les aspects du développement international seront menacés au cours de la prochaine décennie. Il a rappelé que le Conseil de sécurité, par une lettre datée du 31 janvier 2000 adressée au Président de lAssemblée générale, avait recommandé à lAssemblée dexaminer cette question sous tous ses aspects et denvisager de proposer de nouvelles stratégies, méthodes et activités pratiques ainsi que des mesures spéciales visant le renforcement de la coopération internationale. Le représentant a précisé que ladoption de cette résolution doit permettre à lAssemblée générale de faire une contribution significative à la lutte que mène la communauté internationale contre la pandémie du VIH/sida. Il a estimé quune session spéciale de lAssemblée générale constituerait le lieu approprié pour le faire.
Au titre de lexamen de cette question, le Bureau était saisi dune lettre en date du 24 avril 2000, adressée au Secrétaire général, par les Représentants permanents du Costa Rica, de la République tchèque, de lUkraine et du Zimbabwe auprès des Nations Unies, par laquelle ils demandent linscription de la question de lexamen du problème du virus de limmunodéficience humaine et du syndrome dimmunodéficience acquise sous tous ses aspects. Cette lettre contient en annexe un mémoire explicatif et un projet de résolution sur la tenue dune session extraordinaire de lAssemblée générale en mai 2001 pour examiner ce nouveau point.
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Demande dinscription dune question supplémentaire à lordre du jour de la cinquante-quatrième session (A/54/238)
Par une lettre en date du 24 avril 2000, adressée au Secrétaire général, les Représentants permanents du Costa Rica, de la République tchèque, de lUkraine et du Zimbabwe adressent un mémoire explicatif sur la situation concernant le VIH/sida (annexe I).
Depuis le début de lépidémie, quelque 50 millions de personnes de par le monde ont été infectées par le VIH, virus qui est la cause du sida, dont 33,6 millions sont toujours en vie. Comme lépidémie frappe ceux qui sont dans leurs années les plus productives, cest-à-dire entre 15 et 49 ans, le VIH/sida a un impact économique et social beaucoup plus grand que les autres maladies dans la plupart des régions touchées. Cette épidémie complexe alimentée par des facteurs nombreux. Les migrations croissantes, le lancement de nouveaux projets dinfrastructure importants et une assise industrielle de plus en plus diversifiée constituent autant déléments qui contribuent à ouvrir de nouvelles voies de propagation de linfection à VIH. Pour faire face à ce problème majeur, il faudra prendre des mesures globales multisectorielles qui feront appel à une multiplicité dacteurs, faute de quoi tous les autres aspects du développement international risquent dêtre mis en péril au cours des 10 prochaines années.
Afin daméliorer lefficacité de ces efforts, il est important de les compléter par des mesures susceptibles de donner un puissant élan à une étape qualitativement nouvelle dans la lutte de la communauté internationale contre le sida. Par conséquent, lOrganisation des Nations Unies devrait établir un plan daction global contre cette épidémie, convoquer une session extraordinaire de lAssemblée générale pour examiner le problème VIH/sida sous tous ses aspects et envisager de proposer de nouvelles stratégies, méthodes, activités concrètes et mesures spécifiques afin de renforcer la coopération internationale concernant ce problème.
Projet de résolution sur lExamen du problème du virus de limmunodéficience humaine et du syndrome dimmunodéficience acquise sous tous ses aspects
Aux termes de ce projet (annexe II), lAssemblée générale notant quaucun pays nest épargné par lépidémie, mais que 90% des personnes porteuses du virus se trouvent dans le monde en développement - déciderait de tenir une session extraordinaire, pendant sa cinquante-cinquième session, du au mai 2001, afin dexaminer sous tous ses aspects le problème du virus de limmunodéficience humaine et du syndrome dimmunodéficience acquise.
Déclaration
M. VOLODYMYR YELCHENKO (Ukraine) a présenté la demande dinscription de la question relative à lexamen du problème du virus de limmunodéficience humaine et du syndrome dimmunodéficience acquise sous tous ses aspects à la cinquante- quatrième session de lAssemblée générale. Il a évoqué les ravages causés par la pandémie du VIH/sida qui a pris des proportions mondiales. Le VIH/sida est une source dinstabilité qui exacerbe les inégalités et mine le développement durable. Aujourdhui, 95% des personnes infectées par la pandémie du VIH/sida se trouvent
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dans les pays en développement. Selon les estimations, rien ni personne ne sera épargné par les effets ravageurs de cette pandémie. Le représentant a estimé que face à lampleur dun tel phénomène, il est indispensable de mettre en place des réponses multisectorielles qui impliquent un éventail varié dacteurs. Dans le cas contraire, tous les aspects du développement international sera menacé au cours de la prochaine décennie. Cette question a déjà fait lobjet dinitiatives par des chefs dEtats des pays développement et des pays en développement, par le Secrétaire général des Nations Unies, le Conseil économique et social et par le Conseil de sécurité récemment. Le représentant a jugé encourageant lattention accrue dont cette question fait lobjet et qui sest concrétisée notamment, à la demande du Secrétaire général des Nations Unies, par la décision prise par des laboratoires pharmaceutiques de premier rang de lancer le processus de réduction des coûts des traitements en faveur des Etats touchés par la pandémie. Nous nous félicitons également de la décision du Gouvernement américain de faciliter laccès aux soins et aux technologies. Nous souhaitons que dautres gouvernements et laboratoires en fassent de même. Ces mesures toutefois ne constituent quun élément des efforts que nous devons fournir. Ce nest que par des mesures concertées que la communauté internationale pourra répondre à ce défi. Il est grand temps pour les Nations Unies délaborer un programme daction en vue de lutter contre cette pandémie et lAssemblée générale devrait y jouer un rôle central. Le représentant a rappelé que le Conseil de sécurité, par une lettre datée du 31 janvier 2000 quil avait adressée au Président de lAssemblée générale, avait recommandé à lAssemblée générale dexaminer cette question sous tous ses aspects et denvisager de proposer de nouvelles stratégies, méthodes et activités pratiques ainsi que des mesures spéciales visant le renforcement de la coopération internationale. Nous souhaitons que ladoption de cette résolution permette à lAssemblée générale de faire une contribution significative à la lutte que mène la communauté internationale contre la pandémie du VIH/sida. LUkraine estime quune session spéciale de lAssemblée générale constituerait le lieu approprié pour le faire.
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