L'ASSEMBLEE DE L'AUTORITE INTERNATIONALE DES FONDS MARINS TERMINE LA PREMIERE PARTIE DE LA SESSION 2000
Communiqué de Presse
MER/272
LASSEMBLEE DE LAUTORITE INTERNATIONALE DES FONDS MARINS TERMINE LA PREMIERE PARTIE DE LA SESSION 2000
20000403Présentation dun nouveau texte révisé du projet de code minier; Ré-élection de M. Satya N. Nandan comme secrétaire général
Kingston (Jamaïque), le 31 mars 2000 -- Un nouveau texte révisé du projet de code minier régissant la prospection et lexploration des nodules polymétalliques dans les zones des fonds marins a été présenté aux membres de lAssemblée de lAutorité internationale des fonds marins, réunie ce matin à Kingston, dans le cadre de la clôture de la première partie de la session 2000. La deuxième partie de la session est prévue pour le mois de juillet, soit du 3 au 15, à Kingston au siège de lAutorité.
LAssemblée a réélu, par acclamation, M. Satya N. Nandan, comme Secrétaire général pour un deuxième mandat de quatre ans. Premier secrétaire général de lAutorité, dont le début du mandat actuel remonte à mars 1996, date de sa première élection, M. Nandan avait été proposé comme candidat le 28 mars dernier par le Conseil de lAutorité.
Fruit des efforts conjoints du secrétariat et du Président du Conseil, M. Sakiusa A. Rabuka (Fidji), le nouveau texte révisé (ISBA/6/C/2) tient compte des délibérations menées au Conseil depuis le 20 mars, date douverture de la session. Ce nouveau document consigne des reformulations relativement à des dispositions touchant des questions importantes restées en suspens. (Le communiqué final, FM6/17, rend compte des principales modifications proposées.)
À lissue de la séance de ce matin, le Secrétaire général a fait observer que le Conseil avait réalisé des « progrès substantiels » dans lensemble, et que les résultats obtenus jusquici inspiraient un certain optimisme. Quelques délégations, cependant, ont exprimé de linsatisfaction et une certaine inquiétude face à la lenteur des travaux.
LAssemblée a également approuvé le rapport de la Commission de vérification des pouvoirs présenté par la présidente de la Commission, Mme Isabelle A.V. van Tol (Pays-Bas) qui a informé lAssemblée que les pouvoirs pour 77 représentants avaient été reçus, dont 57 lors de la première séance le mardi, 28 mars et 19, lors de la deuxième séance de lAssemblée ce matin. La présidente de lAssemblée Liesbeth Lijnzaad (Pays-Bas) a ajouté que lAutorité avait également reçu les pouvoirs dun autre État membre, la Grèce.
Dans un autre ordre didée, la présidente de lAssemblée, commentant le faible taux de participation à la première partie de la session, a insisté sur limportance pour tous les États membres dêtre présents au mois de juillet.
Commentaires relatifs au projet de code minier
Concernant le code minier, le président du Conseil a informé lAssemblée quun nouveau texte avait vu le jour, à la suite des discussions menées par le Conseil. Il a ajouté que le Conseil avait convenu de poursuivre ses discussions lors de la reprise de la session en juillet.
Concernant les progrès réalisés, lAllemagne a déclaré que lélection du Secrétaire général était pour lui le seul résultat tangible de la session : Malgré le compromis que cette délégation avait tenté de proposer, le manque de progrès relatif au code minier nétait pas de bon augure pour la deuxième partie de la session en juillet. Il a fait observer que la réussite de lAutorité était intimement liée aux progrès réalisés sur le code, un fait que méritait dêtre pris en compte, notamment par les membres du Groupe dAmérique latine et des Caraïbes.
La Jamaïque, prenant la parole au nom du Groupe dAmérique latine et des Caraïbes, a souligné limportance pour son groupe que lon garantisse la protection et la préservation du milieu marin, notamment en ce qui concerne les urgences maritimes, et a insisté pour que des mesures soient prises non seulement en vue de prévenir les situations durgences, mais aussi pour quune réparation soit faite par le contractant en cas daccident. Il a exprimé son inquiétude devant labsence des points de vue avancés par le groupe à propos de certains articles et règles dans les versions remaniées du projet de code minier, depuis la dernière session. Il a déploré le fait que des questions délicates évoquées par le secrétariat naient pas été réglées malgré deux semaines de débats, à savoir : lapplication et la pertinence du « principe de précaution », certains éléments de la protection et la préservation appropriées du milieu marin, et la question de la confidentialité des données et des informations. A cet égard, il a suggéré que les stratégies utilisées pour mener les débats au sein du Conseil soient évaluées, étant donné que les objectifs nont pas été atteints. Finalement, il a exprimé au Conseil le 22 mars, la préoccupation de son groupe à légard de la manière dont sétait déroulée lélection en vue de pourvoir un siège supplémentaire devenu vacant à la Commission juridique et technique, destiné au Groupe dAmérique latine et des Caraïbes.
Dans une déclaration faite devant le Conseil, le Mexique, résumant le parcours de lAutorité dès ses débuts jusquà aujourdhui, a souligné deux grandes difficultés auxquelles se heurte lAutorité : les droits et devoirs concernant les informations que les contractants doivent fournir et le degré de confidentialité des informations. En vue daccroître lefficacité de la Commission juridique et technique, organe chargé de la gestion des informations, le représentant a demandé que le nombre de membres de cette commission soit ramené de 23 à 15 et que lon prévoie une augmentation éventuelle selon les critères stipulés dans la Convention. Il a en outre demandé que soit précisé le sens de lexpression « absence dintérêt financier » par rapport aux membres de la Commission, car selon lui, certains membres seraient, de par leur fonctions, des agents dun contractant. Il a lancé un appel au Conseil pour que lon suive rigoureusement la condition de labsence dintérêt financier, direct ou indirect, et que lon empêche laccès à la Commission des membres de la direction dentreprise ayant des intérêts dans lexploration et lexploitation des fonds marins.
La République de Corée a déclaré que des progrès avaient été réalisés sur les principales questions du code minier, vu que les délégations avaient pu identifier plus clairement les points dachoppement sur certaines questions clés.
Le Nigéria, au nom du Groupe africain, a signalé les difficultés que représentait la tâche de trouver un équilibre entre les différents intérêts en jeu, à savoir, la protection des investissements et la protection du patrimoine commun de lhumanité. Malheureusement, « nous navons pas fait beaucoup de progrès ».
Au nom du Groupe dÉtats dEurope orientale, la République tchèque a déclaré que son groupe navait pas perdu lespoir pour que lexamen du code dexploitation minière soit achevé en juillet et a exhorté les États membres à être plus nombreux à cette période. La tâche qui restait à accomplir consistait en ladoption de nouveaux règlements relatifs au sulfure polymétallique et aux croûtes retenant du cobalt, comme il avait été signalé, en août dernier, par la délégation de la Fédération de Russie.
Au sujet des travaux accomplis relatifs au code minier, le Secrétaire général, M. Nandan a signalé que le Conseil avait examiné les questions qui étaient restées en suspens : « des progrès substantiels ont bel et bien été accomplis dans un certain nombre de domaines essentiels, ce qui sera consigné dans la version révisée du texte », a-t-il dit.
Élection du Secrétaire général
Plusieurs délégations ont félicité le Secrétaire général, M. Nandan de sa réélection. Candidat unique au poste quil occupe déjà, M. Nandan a été reconduit ce matin par acclamation. LAustralie voyait dans la réélection de M. Nandan un moyen de garantir la continuité dans le travail déjà amorcé. LAustralie, la Jamaïque, le Nigéria, la République de Corée et la République tchèque ont, à tour de rôle, exprimé leurs félicitations tout en soulignant les compétences et les vastes connaissances de M. Nandan dans le domaine du droit de la mer et son dévouement aux travaux de lAutorité.
Le Secrétaire général a remercié les membres de la confiance dont ils avaient témoigné à son égard. Il a ajouté quil continuerait à tirer parti des bons conseils et de la bonne volonté de tous. Il a rappelé que lAutorité, première organisation qui se consacre à la gestion dune partie du bien commun de lhumanité et de ses ressources, malgré son jeune âge, avait parcouru du chemin, et quil sagissait dune expérience importante dont le succès ou léchec aurait des conséquences importantes pour lhumanité. Il sest engagé à faire de son mieux afin de faire de lAutorité une organisation solide et viable.
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