L'ASSEMBLEE APPELLE L'ONU ET LES INSTITUTIONS FINANCIERES A APPORTER UNE AIDE AUX PROGRAMMES DE SECOURS ET DE RECONSTRUCTION DU MOZAMBIQUE
Communiqué de Presse
AG/1004
L'ASSEMBLEE APPELLE L'ONU ET LES INSTITUTIONS FINANCIERES A APPORTER UNE AIDE AUX PROGRAMMES DE SECOURS ET DE RECONSTRUCTION DU MOZAMBIQUE
20000310Ce matin, l'Assemblée générale a prié instamment la communauté internationale, l'ONU et ses institutions spécialisées et ses autres organismes, ainsi que les institutions financières internationales et les ONG, d'apporter au Mozambique une assistance à l'appui des opérations et programmes de secours, de relèvement et de reconstruction qu'il a entrepris. Elle a demandé au Secrétaire général de continuer à mobiliser et à coordonner l'assistance nécessaire. La catastrophe qui frappe le Mozambique depuis le 7 février, a provoqué plus de 900 morts et affecté au total quelque 2 millions de personnes dont 900 000 sont toujours en attente de secours d'urgence. Les délégations se sont donc félicitées de l'adoption par consensus de cette résolution sur l'assistance au Mozambique dévasté par les inondations qui a été présentée par l'Egypte, au nom du Groupe des Etats africains. Des délégations, comme le Canada, ont souligné que la rapidité de réaction des institutions spécialisées des Nations Unies ont prouvé, une nouvelle fois, le rôle déterminant de l'Organisation dans la fourniture d'une aide humanitaire dans les situations d'urgence.
La multiplication des catastrophes naturelles exige maintenant la mise à disposition d'un ensemble de ressources humaines et financières pouvant être déployées immédiatement, a souligné, pour sa part, le représentant des îles Salomon, au nom du Forum des îles du Pacifique. Toujours sur la question des ressources, le représentant du Sierra Leone a regretté que la proposition de la Namibie visant à inclure dans la résolution une disposition sur l'annulation des dettes bilatérales et commerciales du Mozambique n'ait pas reçu de consensus. Néanmoins, la décision d'annuler les 4,9 millions dollars dus par le Mozambique au titre de la dette bilatérale, a été annoncée par le représentant des Etats-Unis. L'Union européenne a elle annoncé une augmentation de l'aide au développement fournie au Mozambique jusqu'à 150 millions d'euros.
Rendant hommage à la solidarité internationale, le représentant du Mozambique a remercié la communauté internationale pour avoir répondu généreusement aux appels lancés par son Gouvernement lancés les 10 et 23 février visant à mobiliser une somme de 67,7 millions de dollars au total. Il a indiqué que l'impact de la catastrophe a compromis les progrès économiques et sociaux réalisés au cours des cinq dernières années. Partant, il a souligné la nécessité d'une approche pragmatique et globale qui inclut à la fois les secours d'urgence et l'aide à la reconstruction à long terme.
Outre le Président du Conseil économique et social, M. Makarim Wibisono (Indonésie) qui a fait part de l'adoption de la première déclaration présidentielle de l'ECOSOC, les représentants des pays suivants ont pris la parole : îles Salomon (au nom du Forum des îles du Pacifique), Trinité-et-Tobago (au nom du Groupe d'Amérique latine et des Caraïbes), Inde, Etats-Unis, Brésil, Portugal (au nom de l'Union européenne), Afrique du Sud, Canada, Sierra Leone, Nigéria (au nom du Groupe des 77 et de la Chine) et Mozambique.
En début de réunion, le Vice-Président de l'Assemblée générale, M. Thorsteinn Ingolfsson (Islande), a présenté ses condoléances au Gouvernement et au peuple de Madagascar également frappé récemment par des inondations. Il a invité la communauté internationale à faire preuve de solidarité en répondant rapidement et généreusement à toute demande d'aide. Le représentant de Madagascar a espéré que l'appel du Président sera entendu.
Par ailleurs, le Président de l'Assemblée a annoncé que le Nicaragua et les îles Marshall ont fait les paiements nécessaires pour réduire leurs arriérés au-dessous du montant spécifié à l'Article 19 de la Charte, ce qui leur permet de conserver leur droit de vote.
Renforcement de la coordination de l'aide humanitaire et des secours en cas de catastrophes fournis par l'Organisation des Nations Unies, y compris l'assistance économique spéciale : assistance économique spéciale à certains pays ou régions
A ce titre, l'Assemblée générale a adopté une résolution sur l'assistance au Mozambique dévasté par les inondations (A/54/L.79) par laquelle elle se dit profondément préoccupée par les inondations sans précédent survenues au Mozambique qui se sont soldées par des pertes en vies humaines et des destructions massives de biens et d'infrastructures. L'Assemblée prie donc instamment la communauté internationale, l'ONU et ses institutions spécialisées et autres organismes, ainsi que les institutions financières internationales et les ONG d'apporter au Mozambique une assistance à l'appui des opérations et programmes de secours, de relèvement et de reconstruction qu'il a entrepris à la suite de cette catastrophe. L'Assemblée prie les organes et organismes compétents des Nations Unies et les autres organisations multilatérales d'accroître l'appui et l'aide qu'ils fournissent en vue d'aider le Mozambique à mettre en place des moyens de planification en prévision de catastrophes. Elle demande au Secrétaire général de continuer à mobiliser et à coordonner l'assistance nécessaire à la reconstruction et au relèvement des infrastructures et préconise l'organisation d'une Conférence internationale des donateurs pour aider le Mozambique à mener à bien ses opérations de secours humanitaires, de relèvement et de reconstruction.
Déclarations
M. JEREMIAH MANELE (îles Salomon), au nom du Forum des îles du Pacifique, s'est joint à l'appel lancé par le Secrétaire général pour l'assistance internationale au Mozambique en soulignant que certains pays de sa région y ont déjà répondu. Ainsi, l'Australie a fourni 1,5 million de dollars australiens et une autre somme de 250 000 dollars au Zimbabwe et à l'Afrique du Sud, autres victimes des inondations. Le Gouvernement de la Nouvelle-Zélande a, pour sa part, fait des contributions à hauteur de 500 000 dollars au Bureau de la coordination des affaires humanitaires, au Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et au Programme des Nations Unies pour le déminage accéléré. Le représentant a poursuivi en mettant l'accent sur le caractère essentiel de la coordination pour ce qui est du renforcement de la capacité à se préparer aux catastrophes et de la réponse d'urgence. L'échange d'informations et la mise en place de systèmes d'alerte rapide sont des éléments indispensables pour atténuer l'impact des catastrophes naturelles, a aussi souligné le représentant. Il a encore mis l'accent sur le caractère critique de la coopération internationale dans le renforcement de la capacité à se préparer aux catastrophes naturelles, dans les pays en développement, en particulier les pays les plus vulnérables comme les îles du Pacifique. Selon lui, l'augmentation du nombre des catastrophes naturelles exige la mise à disposition de ressources, y compris des ressources financières qui peuvent être déployées et utilisées immédiatement.
Mme YVONNE GITTENS-JOSEPH (Trinité-et-Tobago), prenant la parole au nom des Etats membres du Groupe d'Amérique latine et des Caraïbes, a indiqué que ces Etats avaient convenu de se porter coauteurs du projet de résolution. De nombreux pays d'Amérique latine et des Caraïbes, qui ont eux aussi souffert de catastrophes naturelles, savent les effets destructeurs de ces événements et leurs conséquences négatives sur les efforts de développement économique et social, les infrastructures, la santé, la sécurité alimentaire et le bien-être général de la population. Cette catastrophe naturelle provoquera sans aucun doute un recul de l'économie du Mozambique, d'autant plus que la menace de maladies pèse. Le déplacement des mines avec le retrait des eaux compliquera en outre les efforts de déminage et constituera un danger pour les Mozambicains. Les Etats membres du Groupe d'Amérique latine et des Caraïbes appuient pleinement l'appel lancé par le Président du Mozambique et le Secrétaire général de l'ONU pour que la communauté internationale aide le pays à faire face à cette crise. Il est impératif que les Etats Membres, les institutions spécialisées et les organes compétents de l'ONU, les institutions financières internationales et les ONG apportent rapidement une aide d'urgence et participent aux efforts de reconstruction. L'importance de la crise exige une aide plus importante de la part de la communauté internationale, a-t-elle estimé. Elle a souhaité que cette aide permette au Mozambique de revenir sur la voie de la reconstruction économique.
M. SATYABRATA PAL (Inde) a indiqué que son pays avait envoyé, par des voies bilatérales, des médicaments au Mozambique pour un million de roupies en tant que contribution aux efforts de secours d'urgence et consulterait le Gouvernement du Mozambique pour savoir ce que l'Inde pouvait faire de plus. Il a fait part de son admiration pour le courage et la détermination qu'a montré le peuple du Mozambique face à ce désastre, et pour le dévouement et l'énergie avec laquelle le Gouvernement du Mozambique a fait face aux besoins immédiats en matière de secours et d'aide, et pour la détermination avec laquelle il aborde la reconstruction à long terme. La communauté internationale a répondu rapidement et généreusement à la crise. Les tâches de la reconstruction seront cependant tout aussi gigantesques que celles des secours immédiats. Il a mis en garde contre le danger de voir l'attention internationale se relâcher au fur et à mesure que les inondations diminuent. Il est donc important que tous les amis du Mozambique continuent à fournir au Gouvernement et à son peuple tout l'appui dont ils auront besoin pour reconstruire le pays après le désastre. Le représentant a appuyé le projet de résolution.
Mme LAURIE LEARNER SHESTACK (Etats-Unis) a indiqué que dès que l'état de catastrophe a été déclaré au Mozambique, le 7 février, son pays a fourni 50 millions de dollars aux pays de l'Afrique australe dont la plupart a été destinée au Mozambique. Donnant le détail des interventions des équipes de secours américaines sur le terrain, le représentant a annoncé que le Département du Trésor est en train d'élaborer une décision visant à annuler la dette bilatérale du Mozambique. Il s'agit d'un montant approximatif de 4,9 millions. Les Etats-Unis, a indiqué la représentante, ont également fourni 25 000 dollars à chacun des pays autres touchés, à savoir le Zimbabwe, le Botswana et l'Afrique du Sud. Les Etats- Unis sont conscients de l'envergure de la catastrophe naturelle au Mozambique et espèrent que leurs efforts atténueront ses effets.
M. MAKARIM WIBISONO (Indonésie), prenant la parole en tant que Président du Conseil économique et social, a fait part des résultats de la réunion tenue hier par l'ECOSOC sur la situation au Mozambique. La réaction des Etats membres du Conseil à cette initiative nouvelle a été très positive et un grand nombre dentre eux a participé à la discussion qui a suivi la présentation par le représentant du Mozambique et les représentants de plusieurs institutions de l'ONU de la situation dans le pays. La déclaration présidentielle qui a été adoptée à la fin de la réunion, invite à continuer d'intensifier les efforts daide et de secours. A cette fin, le Conseil a décidé qu'il examinera lors de sa session de fond de 2000 la coordination des secours d'urgence au Mozambique dans le cadre de son débat humanitaire.
M. GELSON FONSECA (Brésil) a déclaré que le Mozambique a payé durement en termes de vies humaines et de destruction des infrastructures les récentes inondations. Pour aider le pays, le Brésil a acheminé 10 tonnes de médicaments. Le représentant s'est néanmoins dit conscient que les efforts déployés jusqu'ici ne répondent pas à lampleur des besoins en ce qui concerne les secours d'urgence et la reconstruction. Il est important que les pays donateurs continuent de fournir une assistance et de mobiliser les fonds nécessaires par le canal bilatéral, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires et par celui d'autres acteurs. Pour que le Mozambique puisse se relever rapidement de cette catastrophe, il est nécessaire de maintenir l'élan de l'aide internationale en matière de secours d'urgence et de reconstruction, de réhabilitation et de développement.
M. ANTONIO MONTEIRO (Portugal), prenant la parole au nom de l'Union européenne, a souligné le risque de voir le Mozambique reculer de plusieurs années en matière de développement économique et social à la suite de cette catastrophe naturelle. Le Mozambique avait connu de grands succès au cours des dernières années dus en partie à l'engagement et au travail important réalisé par son peuple et ses dirigeants avec l'aide de la communauté internationale. Des élections législatives et présidentielles se sont tenues récemment et, malgré les difficultés, elles ont été considérées de manière unanime justes et équitables et ont permis de renforcer la démocratie et la primauté du droit. Il est donc particulièrement malheureux que ces inondations tragiques viennent interrompre ce processus remarquable de transition de la guerre vers la reconstruction, la réhabilitation et le développement. Les Mozambicains ont prouvé par le passé leur détermination et ils reconstruiront encore. Leur désir obstiné de préserver les fruits de la paix doit être appuyé et encouragé pour que le Mozambique soit un foyer de paix et de développement dans la sous-région. Le représentant a appelé la communauté internationale à venir au secours du pays.
Il a indiqué que, pour sa part, l'Union européenne aiderait les Mozambicains à reconstruire les cliniques et les écoles, les routes et les ponts, et à déminer le pays. Il a annoncé que l'Union européenne augmenterait son aide au développement en faveur du Mozambique jusqu'à 150 millions d'euros pour 2000. Le Commissaire européen à l'aide humanitaire et au développement, M. Poul Nielson, a annoncé la semaine dernière qu'un montant de 25 millions d'euros serait dégagé pour les besoins de l'aide d'urgence. Le représentant s'est félicité de l'aide déjà apportée par la communauté internationale et a souligné, dans ce contexte, l'importance d'une coordination efficace.
M. DUMISANI SHADRACK KUMALO (Afrique du Sud) a estimé que la catastrophe qui a frappé le Mozambique n'est pas seulement naturelle mais aussi économique. Pour répondre à ces ravages, le représentant a rappelé que les Etats Membres et les institutions spécialisées ont apporté une assistance généreuse. Il a néanmoins estimé que malgré ces efforts, la situation au Mozambique commence à peine à s'améliorer, la pluie étant tombée une nouvelle fois sur le pays, hier. Pour le représentant, il est important que les Etats Membres consultent d'abord le Mozambique avant d'envoyer de l'aide, les autorités nationales étant mieux placées pour connaître ce qui est nécessaire sur le terrain. Il est important aussi que les secours d'urgence soient accompagnés dune aide à la reconstruction et au développement. A cet égard, le représentant a insisté pour que la communauté des donateurs continue à aider le pays, sans interruption durable. Il a estimé que l'adoption de la résolution sera une première étape en ce sens.
M. JOHN VON KAUFMANN(Canada) a annoncé que son Gouvernement vient d'ajouter au 1,6 million de dollars canadiens déjà fourni pour l'assistance au Mozambique, une somme supplémentaire de 10 millions de dollars. Le Gouvernement a également consacré quelque 425 000 dollars pour les efforts de déminage. Pour le représentant, la réaction rapide des institutions spécialisées des Nations Unies montre, une fois de plus, le rôle fondamental du système dans la fourniture d'une aide humanitaire aux peuples dans les situations de crise. Le représentant a émis l'espoir que la résolution sera adoptée par consensus pour démontrer que la communauté internationale appuie les efforts du Mozambique pour ses secours d'urgence, sa reconstruction et son développement.
M. ALLIEU IBRAHIM KANU (Sierra Leone) a souligné que "nous sommes toujours à la première phase de l'assistance au Mozambique". Il a donc exhorté la communauté internationale à entamer la phase suivante, celle du relèvement et de la reconstruction. Il a appelé le système des Nations Unies à mettre en place les mécanismes pertinents et à mobiliser les ressources nécessaires. Le représentant a regretté que la question de l'annulation de la dette bilatérale et commerciale du Mozambique ne figure pas dans la résolution soumise aujourd'hui tout en se félicitant de la tentative faite en ce sens par certains gouvernements.
M. AUSTIN PETER ETANOMARE OSIO (Nigéria), prenant la parole au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a déploré le fait que cette catastrophe intervienne au moment où le Mozambique commençait à se relever des conséquences de la guerre civile et renvoie le pays plusieurs années en arrière en matière de développement économique et social. Très peu de pays sont à l'abri de catastrophes naturelles et peu de pays peuvent faire face seuls à de telles tragédies. C'est pourquoi, le Groupe des 77 et la Chine appuie l'appel lancé par le Mozambique et se félicite de la réaction internationale à cet appel. Le représentant a souhaité que le courant d'assistance au Mozambique de la part des donateurs internationaux ne s'arrête pas. Il s'est félicité du suivi de la situation, à la fois par le Conseil de sécurité, le Conseil économique et social et l'Assemblée générale, et a souligné l'occasion offerte pour renforcer la coordination de l'aide d'urgence. Il s'est félicité de ce que l'ECOSOC ait décidé d'examiner, dans le cadre de son débat humanitaire, les causes profondes de telles catastrophes et l'assistance à court terme et à long terme au Mozambique. Le représentant a également fait part des condoléances du Groupe aux victimes du cyclone Gloria à Madagascar.
M. CARLOS DOS SANTOS (Mozambique) a remercié le représentant de l'Egypte qui a présenté le projet de résolution au nom du Groupe des Etats dAfrique. Le Mozambique est en train de passer par une tragédie sans précédent. 900 000 personnes ont besoin de secours urgents; deux millions de personnes ont de manière générale besoin d'abris, de nourriture, d'eau potable et de soins de santé. Les inondations ont emporté des routes, des ponts, des rails, et causé des dégâts importants aux conduites d'eau, aux lignes électriques, aux écoles, aux centres de santé, aux hôpitaux et au système d'égouts. Le bétail a péri, les aliments et les cultures vivrières ont été détruits, la sécurité alimentaire du pays est en péril. Le représentant a souligné également les dangers liés à l'insalubrité de l'eau et au déplacement des mines terrestres.
Le Gouvernement du Mozambique a pris les mesures nécessaires pour faire face à cette situation. Une campagne de solidarité nationale a été lancée. Des hauts responsables ont été envoyés dans les régions affectées pour évaluer l'ampleur des dégâts et coordonner les secours. Sur le plan des opérations, le Gouvernement a profité de l'aide généreuse des pays voisins, notamment l'Afrique du Sud, pour entreprendre les premiers secours. Le Gouvernement a lancé son premier appel d'aide d'urgence le 10 février, demandant 2,7 millions de dollars. Devant l'aggravation des inondations, le Gouvernement a lancé un deuxième appel le 23 février, demandant 65 millions de dollars. L'ampleur des dégâts au Mozambique et dans les pays voisins ont amené les pays de la région à se réunir à Prétoria le 3 mars pour chercher une réponse commune à la catastrophe. Ils se sont engagés à continuer de promouvoir la coordination et la coopération face aux catastrophes actuelles et futures, et ont décidé de développer un plan d'action régional pour faire face à de tels désastres, recommandant la création d'une unité de gestion des catastrophes au niveau de la Communauté pour le développement de l'Afrique australe (SADC). La catastrophe a un impact négatif écrasant sur la situation économique du pays, sapant les progrès réalisés au cours des 5 dernières années, a souligné le représentant. Il a insisté sur la nécessité d'une approche pragmatique et globale qui inclut à la fois les secours d'urgence et l'identification des besoins de base, la stabilisation des conditions des personnes secourues, la réinstallation des personnes déplacées, la reconstruction urgente des infrastructures essentielles, ainsi que la reconstruction à long terme. La question des mines antipersonnel exige une attention particulière si l'on veut assurer le retour des personnes déplacées. A cette fin, le Mozambique compte sur le service d'action antimines de l'ONU, sur les fonds et programmes, et sur la communauté internationale dans son ensemble. Le représentant a fait savoir que son Gouvernement avait pu tirer profit de l'assistance généreuse de la communauté internationale. Cette assistance a eu un rôle important dans la fourniture d'une aide urgente aux victimes de la catastrophe. Il a remercié les pays qui avaient décidé d'annuler entièrement ou partiellement la dette du Mozambique. Avec l'aide de la communauté internationale, le Mozambique surmontera la crise et reviendra à une vie normale, a-t-il assuré. A cette fin, il faut cependant combiner aide d'urgence et aide à long terme. Le projet de résolution s'efforce de fournir le cadre approprié pour une telle action de la part de la communauté internationale. Il a indiqué qu'une équipe avait été mise sur pied pour évaluer la situation concernant la réinstallation des personnes déplacées et la reconstruction à long terme des infrastructures et établir un rapport à ce sujet dans la perspective de la réunion internationale des donateurs en avril prochain. Le représentant s'est encore félicité de la contribution importante de l'ONU et de ses agences spécialisées. La désignation de M. Ross Mountain a contribué à une meilleure coordination des secours et mobilisation de ressources additionnelles, a-t-il souligné.
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