EXPERTS DE L'ONU: LA QUANTITE DE CYANURE DANS LE DANUBE BAISSE MAIS RESTE PREOCCUPANTE
Communiqué de Presse
PNUE/27
EXPERTS DE L'ONU: LA QUANTITE DE CYANURE DANS LE DANUBE BAISSE MAIS RESTE PREOCCUPANTE
20000222Belgrade, 18 février (PNUE) -- Selon les résultats des analyses d'échantillons d'eau prélevés entre Pancevo (République fédérale de Yougoslavie) et le réservoir de l'usine hydroélectrique d'"Iron Gates" en Roumanie entre le 15 et le 17 février, les niveaux de concentration de cyanure dans la portion du Danube qui traverse la République fédérale de Yougoslavie ne constituent plus une menace pour la santé humaine, l'eau du fleuve pouvant même être bue. Les analyses montrent toutefois des niveaux de concentration légèrement supérieurs aux niveaux considérés sans danger pour certaines espèces de poissons à la frontière avec la Roumanie. Alors que la pollution continue de descendre le fleuve, les experts du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) recommandent de continuer de surveiller la situation de près. La pollution au cyanure est partie le mois dernier de la mine d'or de Baia-Mare, dans le nord-ouest de la Roumanie.
Ces experts, membres du Groupe d'étude sur les Balkans, une initiative conjointe du PNUE et du Centre des Nations Unies pour les établissements humains (Habitat), ont prélevé une série d'échantillons de l'eau du Danube près de Pancevo, mardi, et, en aval, près du réservoir de l'usine hydroélectrique d'"Iron Gates" à la frontière roumaine, jeudi. Sur 18 échantillons d'eau récoltés, un seul a révélé un taux de cyanure légèrement au-delà du maximum toléré pour la consommation de l'eau. Des niveaux de cyanure pouvant être toxiques pour certaines espèces de poissons ont toutefois été relevés.
Les experts font partie du groupe qui a entamé dimanche dernier des études détaillées de faisabilité sur le nettoyage de l'environnement dans quatre sites de Serbie (Pancevo, Kragujevac, Novi Sad et Bor), identifiés par le Groupe d'étude sur les Balkans dans son rapport "Le conflit au Kosovo, les conséquences pour l'environnement et les établissements humains" comme autant de "points chauds" où la pollution est importante et pose une menace pour la santé des êtres humains. L'équipe, composée de huit experts de 5 pays et équipée de deux laboratoires mobiles, a procédé cette semaine à une analyse des activités spécifiques et des besoins techniques sur les quatre sites. Elle a constaté qu'un nettoyage des résidus apparents de mercure avait déjà été réalisé au complexe industriel de Pancevo; que la réhabilitation des infrastructures électriques de l'usine de Bor avait permis une réduction de la pollution atmosphérique par les émissions de dioxide de souffre aux niveaux d'avant l'opération de l'OTAN; et que la contamination au Polychlorobiphélyles (PCB) à cette même usine avait également été réduite.
La mission actuelle du Groupe d'étude en République fédérale de Yougoslavie, financée par la Norvège, l'Allemagne, le Danemark et la Finlande, fait partie de la deuxième phase de travail du PNUE dans la région. Dans ce cadre, le PNUE a participé à la réunion du Pacte de stabilité pour l'Europe du Sud-Est sur la "reconstruction économique, le développement et la coopération" qui a eu lieu les 10 et 11 février à Skopje. Cette réunion a notamment examiné la manière dont le Groupe d'étude pourrait contribuer à l'évaluation de la situation écologique dans d'autres pays balkaniques, y compris l'impact des flux de réfugiés en Albanie et en Macédoine.
Présidé par l'ancien Ministre de l'environnement et de la coopération pour le développement de la Finlande, M. Pekka Haavisto, le Groupe d'étude sur les Balkans, qui travaille dans le cadre de la Mission des Nations Unies au Kosovo (MINUK), a été mis sur pied en mai 1999 par M. Klaus Toepfer, Directeur exécutif du PNUE, en mai 1999, afin d'évaluer les conséquences du conflit dans les Balkans sur l'environnement et les établissements humains. Son rapport sur cette question est disponible sur Internet à l'adresse suivante: www.grid.unep.ch/btf
Des informations complémentaires peuvent être obtenues auprès de M. Robert Bisset, Bureau du porte-parole du PNUE, attaché de presse du Groupe d'étude, téléphone portable: 41-79-206-3726, e-mail: robert.bisset@unep.org. A Nairobi, se mettre en rapport avec M. Tore J. Brevik, porte-parole du PNUE, téléphone: (254-2) 623292, fax: 623692/3927, e-mail: tore.brevik@unep.org
* *** *