LE CARACTERE PLURIDISCIPLINAIRE DES NOUVELLES MISSIONS EXIGE DES MANDATS CLAIRS ET PRECIS ET UNE MEILLEURE FORMATION DU PERSONNEL
Communiqué de Presse
GA/PKO/165
LE CARACTERE PLURIDISCIPLINAIRE DES NOUVELLES MISSIONS EXIGE DES MANDATS CLAIRS ET PRECIS ET UNE MEILLEURE FORMATION DU PERSONNEL
20000214L'intervention de l'ONU doit être décidée selon des critères uniformes, quelle que soit la région géographique des conflits
Le débat général du Comité spécial des opérations de maintien de la paix s'est, ce matin, principalement axé autour de la complexité des nouvelles missions qui pose l'obligation de repenser le maintien de la paix. Il importe en effet, du fait du caractère multidisciplinaire des missions actuelles, de les doter de mandats clairs et précis, et de former les personnels qui y sont envoyés, notamment la composante de police civile. Le représentant de l'Afrique du Sud a préconisé l'établissement de centres de formation conjoints au Secrétariat et aux Etats Membres. Il est aussi apparu nécessaire d'établir un certain nombre de critères régissant l'intervention des Nations Unies dans les conflits, afin de garantir que le même traitement est accordé aux situations de crises sans distinction de la zone géographique où elles se déroulent. Plusieurs représentants ont aussi estimé qu'il convient d'impliquer davantage l'Assemblée générale, et le Comité spécial, son organe subsidiaire dans le domaine, aux aspects des missions qui, selon eux, dépassent la compétence du Conseil de sécurité.
Plusieurs délégations ont souligné que les opérations de maintien de la paix doivent être établies en respectant les principes de la Charte et avec le consentement des Etats concernés. De nombreuses délégations ont appelé les Etats Membres, notamment les pays développés à s'acquitter de leurs arriérés de contributions. En effet, les retards dans le paiement des contributions se répercutent sur le remboursement des pays fournisseurs de contingents et de matériel, ce qui pose de sérieux problèmes aux pays en développement qui participent aux missions des Nations Unies. Plusieurs délégations ont également soulevé la question des achats de matériel et ont réclamé plus de transparence dans ce domaine.
Le Comité spécial a entendu les interventions des pays suivants : Japon, Chine, Pakistan, Australie, Croatie, Pérou, Afrique du Sud, Turquie, Inde, Argentine, Guatemala, République populaire démocratique lao, Chili, Singapour, République de Corée et Indonésie.
- 2 - GA/PKO/165 14 février 2000
En début de séance, le Comité spécial a adressé ses condoléances au Gouvernement irlandais et aux familles des quatre soldats de la FINUL décédés ce matin dans un accident. Le Comité a également accordé le statut d'observateur au Saint-Siège, à la République dominicaine, l'Arabie Saoudite et au Rwanda.
Le Comité poursuivra son débat général cet après-midi, à partir de 15 heures.
Opérations de maintien de la paix: suite du débat général
M. MOTOHIDE YOSHIKAWA (Japon) a mis l'accent sur le renforcement de la coordination aussi bien au sein du Secrétariat, qu'entre l'ONU et les organisations concernées et sur le terrain. Tout en se félicitant des efforts faits au sein du Département des opérations de maintien de la paix (DOMP), le Japon estime qu'il est indispensable que toutes les ressources humaines actuellement disponibles au Secrétariat soient pleinement mobilisées et utilisées. La coordination entre l'ONU et les autres organisations, telles que les institutions de Bretton Woods, est également très importante, tout particulièrement pour les activités de construction de la paix. A cet égard, l'envoi de la mission conjointe ONU/Banque mondiale au Timor oriental pour évaluer la situation est un bon exemple de ce que doit être cette coordination et la délégation japonaise espère que des initiatives conjointes du même ordre seront prises pour d'autres opérations. L'expérience récente montre également qu'une bonne coordination sur le terrain est essentielle, surtout lorsqu'une opération a un caractère multidisciplinaire. Le choix du Représentant spécial du Secrétaire général est dans ce contexte déterminant et la personne choisie sélectionnée doit avoir les plus hautes compétences et disposer de l'autorité nécessaire lui permettant de remplir efficacement son rôle.
Concernant la police civile, la première difficulté est liée au fait que les gouvernements contributeurs doivent relever des officiers de police de leurs fonctions au sein du pays pour les mettre à la disposition des Nations Unies. La deuxième difficulté tient au caractère plus ou moins approprié de confier à la police civile la mission de faire respecter la loi dans des situations où des affrontements sporadiques ont toujours lieu et où le désarmement et la démobilisation n'ont pas encore été achevés. Ces activités forment une "zone grise" et ne relèvent pas clairement du personnel civil ni militaire. C'est dans ce contexte que devrait être examinée la question subséquente de savoir si le personnel de police civile doit porter des armes. Lorsque l'on intervient dans un conflit régional, il est nécessaire de s'attaquer à tous les aspects de l'environnement post-conflit, a poursuivi le représentant. Le succès d'une opération de maintien de la paix dépend ainsi pour une large part de la bonne mise en oeuvre des mesures de désarmement, démobilisation et de réinsertion des anciens combattants. C'est pourquoi, selon le Japon, il est important d'établir une mémoire institutionnelle au sein du Secrétariat afin de tirer profit des expériences passées. Le représentant s'est à ce titre félicité du rapport sur les principes et les directives en matière de désarmement, de démobilisation et de réinsertion des anciens combattants élaboré par le groupe des enseignements tirés des missions du DOMP. Sur le terrain, le personnel des Nations Unies continue de remplir sa mission en étant confronté à de grands dangers. M. Yoshikawa a sur ce point demandé au Secrétariat d'achever le plus rapidement possible l'examen de fond des exigences de sécurité pour le personnel du maintien de la paix prévu par le DOMP. Un groupe de travail ou un séminaire sur la sécurité du personnel des Nations Unies, auquel les Etats Membres participeraient, serait un forum utile à cet examen, a suggéré le représentant.
M. SHEN GUOFANG (Chine) a préconisé que l'on s'attache à suivre strictement les principes énoncés dans la Charte des Nations Unies -- notamment en matière de respect de la souveraineté nationale et de non- ingérence dans les affaires intérieures d'un Etats -- pour résoudre les problèmes qui se posent dans le domaine du maintien de la paix. Seul le respect de la souveraineté des Etats permettra aux opérations de maintien de la paix d'évoluer dans la bonne direction, a-t-il déclaré. M. Guofang a rappelé que le rôle prépondérant de l'ONU doit être préservé et a condamné toute action unilatérale. Cela étant, a-t-il ajouté, il importe également de renforcer la capacité des organisations sous-régionales en matière de maintien de la main ainsi que leur coopération avec l'ONU.
Il a ensuite repris plusieurs thèmes abordés dans le rapport du Secrétaire général, notamment la question du recrutement du personnel en insistant sur la transparence et la distribution géographique équitable, la question des achats de matériel en insistant là aussi sur le besoin de transparence et sur la nécessité d'accroître les achats aux pays en développement. En ce qui concerne les problèmes posés par la police civile, M. Guofang a suggéré que le Secrétariat, en consultation avec les Etats Membres, élabore des directives sur la sélection des agents et sur les procédures à suivre. Il importe également d'aider les pays en développement à former leurs agents pour faciliter leur participation dans ce domaine.
M. Guofang a réitéré l'appui de la Chine au Secrétariat dans ses efforts pour améliorer l'actuel Système des moyens en attente, afin que les Nations Unies puissent disposer efficacement des troupes mises à leur disposition par les Etats Membres. A ce jour, 87 pays participent au Système des moyens en attente et le nombre d'hommes mis à disposition par les Etats dépasse 147 500. Il a appelé à une plus grande participation des Etats Membres dans la réforme de Système ce qui garantira la neutralité, l'impartialité et la représentativité des missions des Nations Unies, et permettra sans doute d'améliorer les conditions de déploiement rapide. En conclusion, M. Guofang a rappelé les liens qui existent entre paix et développement et a insisté sur le fait qu'il fait agir à la source des conflits et aider les pays en développement à lutter contre la pauvreté.
M. ALAMGIR BABAR (Pakistan) a estimé que les conséquences humanitaires des conflits exigent des organisations et institutions telle que l'ONU qu'elles adoptent une approche pluridimensionnelle. Toutefois la notion "d'ingérence humanitaire" développée par le Secrétaire général requiert un examen approfondi au regard notamment des importantes implications qu'elle contient pour tous les Etats Membres de l'Organisation. Il faut particulièrement s'assurer de son objectif et de sa légitimité et également poser une distinction claire entre les crises humanitaires résultant d'un conflit et les autres questions liées aux droits de l'homme. Il apparaît aussi nécessaire d'établir un certain nombre de critères régissant l'intervention de l'Organisation dans un conflit ou une crise, car malheureusement l'organe ayant la responsabilité première en matière de maintien de la paix et de la sécurité internationales, à savoir le Conseil
de sécurité, n'a pas toujours appliqué les principes objectifs à toutes les situations. L'on ne peut pas accepter que le Conseil de sécurité applique des normes différentes selon la partie du monde où se déroule le conflit. Pour ce qui est du rôle des organisations régionales, le Pakistan estime que leur implication ne peut être que limitée et que dans tous les cas leur intervention doit être conforme aux chapitre VIII de la Charte des Nations Unies. Le représentant a ensuite relevé une tendance croissante à étendre le rôle du Conseil de sécurité au-delà de sa responsabilité première concernant le maintien de la paix et de la sécurité en incorporant à son ordre des questions telles que le VIH/sida ou la protection des enfants et des civils dans les conflits armés. Or, selon lui, ces questions relèvent sans doute possible de l'Assemblée générale et l'on devrait éviter de perturber l'équilibre des responsabilités au sein du système des Nations Unies.
De manière générale, la délégation pakistanaise estime que les opérations de maintien de la paix ne doivent pas se limiter à séparer les factions combattantes, mais s'attaquer aux causes des conflits. Pour cela, elles ne devraient faire l'objet d'aucune restriction et d'aucune limite temporelle arbitraire, telles que les "clauses-couperets" car l'Organisation doit s'assurer qu'un conflit a été pleinement résolu avant de se désengager. M. Babar a ensuite rappelé que son pays accueille l'une des plus anciennes missions des Nations Unies, à savoir le Groupe d'observateurs militaires des Nations Unies pour l'Inde et le Pakistan. A cet égard, il a appelé la communauté internationale à renouveler son engagement en faveur de cette mission afin notamment que les populations du Jammu -- Cachemire puisse exercer leur doit à l'autodétermination. Le règlement de ce différend est désormais urgent à la lumière de la nucléarisation qui a lieu dans la région, a ajouté le représentant. M. Babar a également souligné le besoin de renforcer la capacité de déploiement rapide de l'Organisation, ainsi que la nécessité de restructurer la participation des personnels de police civile, en publiant notamment des principes directeurs. En dernier lieu, il a abordé les aspects financiers des activités de maintien de la paix, rappelant que l'ONU doit plus de 20 millions de dollars à son pays au titre du remboursement de sa contribution en personnel et en équipement. Il a fait remarquer que dans le même temps 90% des achats faits pour les opérations de maintien de la paix sont effectués auprès de pays développés et il a plaidé en faveur d'une plus grande transparence et d'un meilleur équilibre en la matière.
M. ROD SMITH (Australie) a particulièrement évoqué le rétablissement de la paix au Timor oriental, par le biais notamment de Force multinationale, l'INTERFET. Il a rappelé que plus de la moitié des troupes ont été fournies par l'Australie. L'expérience de l'INTERFET permet de tirer des enseignements importants, notamment concernant l'importance fondamentale du caractère approprié du mandat donné par le Conseil de sécurité. Les objectifs d'une telle opération, sa durée et son champ d'action doivent être clairement posés et l'autorité qui lui est confiée doit tenir compte des circonstances rencontrées sur le terrain. Ainsi l'INTERFET qui jouissait du soutien résolu de la communauté internationale, y compris des pays de la région, avait autorité en vertu du Chapitre VII de la Charte. L'opération a mis en avant
la nécessité de disposer des ressources suffisantes et l'importance de développer des mécanismes pratiques de coopération pour résoudre les différends notamment. L'Australie soutient de longue date le rôle des Nations Unies en matière de maintien de la paix. Toutefois, l'Australie estime que dans certaines circonstances, une organisation régionale agissant hors du cadre de l'ONU mais toujours sous l'autorité du Conseil de sécurité peut offrir une réponse plus rapide et plus efficace.
Le représentant a ensuite estimé que le Comité spécial devrait cette année encore se pencher, en parallèle à d'autres aspects de la réforme, sur la question d'une force de déploiement rapide. Les progrès enregistrés dans la restructuration du DOMP sont satisfaisants, mais la délégation australienne continuera de surveiller de près l'impact des modifications de personnel, notamment suite à l'élimination du recours au personnel fourni à titre gracieux. L'Australie soutient fermement la récente demande formulée par le Conseil de sécurité dans plusieurs de ses résolutions de voir le personnel de maintien de la paix formé au droit humanitaire international. L'Australie a d'ailleurs été en décembre dernier l'hôte d'un séminaire régional, rassemblant 20 pays, sur le droit et les conflits armés.
Mme JELENA GRCIC POLIC (Croatie) a estimé que la publication du rapport sur la chute de Srebrenica et du rapport de la Commission indépendante d'enquête sur les actions de l'Organisation des Nations Unies lors du génocide de 1994 au Rwanda constitue un tournant décisif dans l'histoire du maintien de la paix des Nations Unies. Elle a évoqué une nouvelle caractéristique des conflits qui veut que la principale victime soit la population civile qui est comme un obstacle à la mise en oeuvre de certaines politiques. En réponse à ce phénomène, a expliqué la représentante, un ensemble de textes juridiques relatifs à l'aide humanitaire et aux droits de l'homme ont été élaborés au fil des années. C'est sur cet ensemble de textes que doit reposer toute action qui, elle-même, doit associer nos gouvernements respectifs, le Conseil de sécurité des Nations Unies, le Secrétariat et les Casques bleus sur le terrain. La création de la Mission des Nations Unies en Sierra Leone dont le mandat permet la protection de la population civile lorsqu'elle se trouve directement menacée de violence physique est un concept révolutionnaire. La Croatie est fière de participer à cette mission.
La représentante a estimé que les enseignements tirés du passé ont permis au concept du maintien de la paix d'évoluer dans la bonne direction malgré les expériences honteuses et douloureuses de Srebrenica et du Rwanda. Elle a suggéré au Comité d'envisager de décentraliser le processus de prise de décision pour accorder plus d'autorité aux commandants sur le terrain, d'améliorer la qualité des communications entre le terrain et le Siège, ainsi qu'entre le Secrétariat et le Conseil de sécurité. Dans l'éventualité où le mandat d'une opération de maintien de la paix est mis en oeuvre en application du Chapitre VII de la Charte, une approche ferme devrait être la règle et non pas l'exception.
La représentante a également estimé qu'il restait de nombreux progrès à réaliser dans le domaine de la gestion du personnel. Il est impératif que les Nations Unies fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour prévenir une catastrophe humanitaire. Ne pas agir alors qu'il était possible d'agir soulève la question de la responsabilité, y compris juridique, de tous les protagonistes. De même, l'inaction n'est pas acceptable dans un certains nombre de cas qui ne relèvent pas directement du maintien de la paix, comme les activités de police ou de déminage. Le rôle de maintien de la paix des Nations Unies devient de plus en plus complexe dans la mesure où il s'agit également de résoudre les causes des conflits et non pas les symptômes uniquement. Nous pouvons changer la forme institutionnelle du maintien de la paix et c'est la raison pour laquelle nous nous joignons à ceux qui demandent un examen du mandat du Comité. Un tel examen contribuerait à faire du maintien de la paix traditionnel un instrument plus efficace, a souligné la représentante.
M. JUAN MIGUEL MIRANDA (Pérou) a déclaré que les opérations de maintien de la paix continuent d'être un instrument indispensable à la communauté internationale, l'ONU a besoin de l'appui politique résolu des Etats Membres et des parties prenantes à un conflit. Les opérations de maintien de la paix, nouvelles ou existantes, doivent avoir des mandats clairs, délimités et crédibles et disposer de tous les instruments dont elles ont besoin. A la lumière du champ d'action élargi des nouvelles missions, il est indispensable que le personnel des Nations Unies soit dûment formé. Il est aussi fondamental que les opérations se déroulent en pleine conformité avec les principes de la Charte et avec le consentement des Etats directement concernés. L'impartialité de l'Organisation, le non-recours à la force, sauf en cas de légitime défense, et le respect de la souveraineté, de l'intégrité territoriale et de l'indépendance politique de tous les Etats sont essentiels.
La délégation péruvienne estime également qu'il est nécessaire de déployer davantage d'efforts encore pour parvenir à une réelle démocratisation dans la composition des missions de maintien de la paix. Il est impératif que ces dernières reflètent le caractère universel de l'Organisation. A l'heure où les missions prennent une dimension de plus en plus complexe, il est aussi nécessaire de diffuser les principes et les objectifs qui régissent ces opérations. Le Secrétariat doit également constamment tirer les enseignements des expériences passées afin que les erreurs ne soient pas répétées. A cet égard, le représentant a estimé que les rapports du Secrétaire général sur la chute de Srebrenica et sur le génocide rwandais méritent une attention particulière du Comité spécial.
M. DUMISANI S. KUMALO (Afrique du Sud) s'est associé à la déclaration faite par la Jordanie au nom du Mouvement des non alignés. Il s'est félicité des rapports du Secrétaire général sur la chute de Srebrenica et le génocide de 1994 au Rwanda qui permettent de tirer des leçons pour l'avenir. Dans cette optique il a souhaité que l'Assemblée générale se réunisse, au cours de cette session, pour examiner le rapport sur le Rwanda comme elle l'a fait pour Srebrenica. Les manquements décrits dans ces rapports démontrent le caractère multidisciplinaire des opérations de maintien de la paix, l'importance de mandats clairs et d'une meilleure coordination entre les Etats Membres. Les nouvelles missions en Sierra Leone et en République démocratique du Congo offrent la possibilité de repenser le maintien de la paix. L'accent devrait être mis sur la rapidité et la détermination des interventions et sur le rôle central du Conseil de sécurité qui garantit leur légitimité. Dans l'esprit du Chapitre VIII de Charte, il importe de mettre à profit la coopération entre les Nations Unies et l'Organisation de l'unité africaine (OUA) et la commission militaire conjointe dans le cadre de la mission de maintien de la paix en République démocratique du Congo.
M. Kumalo s'est déclaré convaincu de la nécessité de rationaliser et d'intégrer les interventions des Nations Unies pour tenir compte des problèmes plus larges de développement. Cela pose la question du financement du maintien de la paix qui souffre de la défection croissante des pays développés à s'acquitter de leurs contributions. Les Etats Membres ont le devoir de fournir à l'ONU les ressources nécessaires pour s'acquitter de leur mandat, a- t-il ajouté avant d'exhorter les Etats Membres à s'acquitter sans délais et sans conditions de la totalité de leurs arriérés.
M. Kumalo a ensuite abordé la question des enfants dans les conflits armés, ce qui pose un problème particulier aux troupes qui opèrent dans le cadre du Chapitre VII de la Charte et se trouvent confrontés à des enfants soldats. Il a finalement mentionné le problème de la formation des personnels et notamment du personnel de police civile. A cet égard, il a suggéré que des formations conjointes soient mises en place et qu'elles abordent des questions plus larges que la technique policière ou militaire.
M. SAFAK GÖKTÜRK, (Turquie), a estimé que compte tenu de la complexité croissante des crises et de conflits, la capacité de maintien de la paix des Nations Unies devrait être améliorée, faute de quoi des échecs comme ceux rencontrées à Srebrenica et au Rwanda, pourraient endommager irréversiblement la crédibilité de la communauté internationale dans ce domaine.
Déterminée à accroître et à diversifier sa présence au sein des opérations de maintien de la paix, la Turquie participe activement à la Mission d'observation des Nations Unies pour l'Iraq et le Koweit (MONUIK), à la Mission des Nations Unies en Bosnie-Herzégovine (MINUBH), à la Mission des Nations Unies au Kosovo, à la Mission d'observation des Nations Unies en Georgie (MONUG) et à l'Administration transitoire des Nations Unies au Timor oriental. Le représentant a indiqué que son pays contribuait également aux
initiatives régionales, notamment en ce qui concerne l'accord sur la mise en place d'une "Force de paix multinationale en Europe du sud-est", signé à Skopje, Macédoine, en 1998. A cette occasion, sept pays de la région et deux observateurs se sont réunis pour collaborer au renforcement de la paix et de la sécurité en Europe et forger des relations de bon voisinage entre les pays de la région, a-t-il expliqué.
Aujourd'hui, la soudaineté des hostilités comme la complexité des conflits nécessitent d'une part, une capacité de déploiement rapide, de l'autre, des opérations de maintien de la paix au mandat diversifié. Dans ce contexte, la tâche du Département des opérations de maintien de la paix (DOMP) s'est considérablement accrue et, malgré des efforts de restructuration, il reste nécessaire de développer le nombre et les capacités du personnel de ce Département, a indiqué le représentant. Selon lui, la capacité de réaction de l'Organisation dépend d'une part du développement du Système des forces et moyens en attente et d'un Etat-major de mission à déploiement rapide opérationnel, de l'autre.
Le rôle du recrutement, du déploiement et de la gestion des officiers de police civiles par le DOMP ainsi que la pertinence du débat du Conseil de sécurité sur la protection et la sécurité du personnel humanitaire ont également été évoqué par M. Göktürk.
M. SATYABRATA PAL (Inde) a déclaré que les récentes missions des Nations Unies témoignent des difficultés du maintien de la paix. Au Kosovo le Conseil de sécurité a accepté des tâches qui avaient été définies par d'autres, au Timor oriental il s'est précipité ignorant la prudence recommandée par les organisations régionales, tandis qu'en République démocratique du Congo, contrairement à la demande des organisations régionales, le Conseil a différé sa décision. Il est temps de se poser réellement la question des tâches qui incombent réellement aux missions des Nations Unies, a-t-il déclaré. Il a ensuite rappelé qu'aux termes de l'Article 24 de la Charte, le Conseil de sécurité s'est vu conférer ses fonctions et pouvoirs en vue d'une action prompte et efficace. Il a estimé que, dans le cas contraire alors que le Conseil transfère ses responsabilités à d'autres acteurs mais à la place, s'aventure dans les domaines tels que ceux des droits de l'homme, du droit humanitaire ou du désarmement qui relèvent de la compétence d'autres organes, alors il faut se poser la question de savoir si le Conseil doit garder le monopole d'établir des opération de maintien de la paix. L'Assemblée générale sûrement devrait avoir un rôle lorsque les tâches assignées à une opération vont au-delà de la compétence du Conseil. En outre, le Conseil de sécurité n'est pas en mesure d'établir les coûts d'une opération. Ainsi ce Comité devrait avoir un rôle dans l'élaboration des mandats de Missions multidimensionnelles, de la même manière que le Comité des questions administratives et budgétaires intervient dans le financement.
M. Pal a insisté sur le fait que les missions de maintien de la paix ne doivent pas s'éloigner de leurs mandats. Le maintien de la paix n'est pas un moyen de créer de nouveau Etats, mais de préserver ceux qui existent. Les mission, dominées, comme elles se doivent par la composante militaire ne doivent pas s'impliquer dans la gouvernante ou le développement. Tout en reconnaissant la valeur de la coordination, le représentant a ensuite réaffirmé que le Mouvement des non alignés insiste sur la distinction entre maintien de la paix et action humanitaire et a exprimé des réserves sur la nomination de Coordonnateur résident du PNUD comme représentants spéciaux adjoints. De même il a mis en garde contre la tentation de tirer des conclusions hâtives d'exemples réussis de coopération, dans des circonstances exceptionnelles, avec les Institutions de Bretton Woods dont le mandat est différent de celui des missions de maintien de la paix.
Le représentant s'est félicité de la multiplication des consultations entre le Conseil de sécurité et les pays fournisseurs de contingents, il a regretté qu'elles aient lieu la veille de l'adoption d'une résolution, ce qui les vide de leur sens. A cet égard, il a rappelé que lorsque le Conseil de sécurité a l'obligation de consulter les contributeurs de troupes et de les inclure dans la décision lorsque, comme en Sierra Leone, la mission est autorisée non plus au titre du Chapitre VI mais du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies. Il a ensuite abordé la question de la composante de police civile en appelant le Secrétariat à élaborer rapidement des directives à ce propos.
M. LUIS ENRIQUE CAPPAGLI (Argentine) a déclaré que l'efficacité des opérations de maintien de la paix dépend pour une large part des efforts de coordination déployés entre les pays contributeurs de troupes et le Secrétariat. La nature complexe des conflits récents a amené les missions sur le terrain à remplir de nouvelles fonctions, toujours plus sophistiquées et met l'accent sur la nécessité de reformuler les mandats des opérations de maintien de la paix. Cette situation exige non seulement davantage de coordination, mais également un réexamen des structures existantes et le renforcement des capacités de planification et d'évaluation. Malheureusement l'augmentation rapide du nombre des missions fait que le Département des opérations de maintien de la paix (DOMP) est débordé et il faut imaginer de nouveaux moyens de surmonter les lacunes en personnel. A cet égard, M. Cappagli s'est dit préoccupé par la faible représentation des pays d'Amérique latine au sein du Département des opérations de maintien de la paix (DOMP). Le représentant a également indiqué qu'à mesure que les opérations de maintien de la paix se font plus complexes, la formation du personnel devient de plus en plus importante. Les programmes de formation doivent impérativement prendre en compte les nouveaux aspects du maintien de la paix, comme la protection des droits de l'homme, l'administration de la justice, ou encore la consolidation des institutions démocratiques.
L'Argentine reconnaît également l'importance du déploiement rapide des contingents et c'est pourquoi, elle appuie l'initiative de créer un état-major de déploiement rapide au Siège et de renforcer les accords sur les forces en attente. Elle estime que cette capacité de déploiement rapide ne doit pas être limitée au seul personnel militaire mais à tous les acteurs d'une opération de maintien de la paix. Le représentant a en outre insisté sur la nécessité de garantir la sécurité du personnel des missions et il a appelé tous les Etats qui ne l'ont pas encore fait à signer la Convention des Nations Unies sur la sécurité du personnel des Nations Unies et du personnel associé. Pour assurer concrètement la sécurité des personnels, il conviendrait notamment de doter les missions d'un mandat clair et des ressources appropriées, d'offrir une formation en matière de sécurité avant le déploiement du personnel, d'inclure les questions de sécurité dans budget initial de chaque mission, et d'incorporer aux accords sur le statut des forces et sur le statut des missions des mesures spécifiques et pratiques reposant sur les dispositions de la Convention. Il est enfin souhaitable de procéder à une analyse des accidents découlant d'une erreur humaine ou d'un manque de ressources. A cet égard, le représentant a appuyé l'idée d'un examen de tous les départements compétents en matière de sécurité, et notamment de l'unité de sécurité aérienne.
Mme Maria-Rosa Noda (Guatemala) s'est félicitée de l'action de la MINUGUA dans son pays et notamment de la surveillance des élections qui a permis une participation massive de la population. S'appuyant sur cette expérience, elle a estimé important d'encourager la participation de tous les Etats Membres, dans la mesure de leurs moyens, aux missions de maintien de la paix afin de démontrer la volonté de la communauté internationale de travailler ensemble à la résolution des conflits. Elle s'est déclarée satisfaite des rapports du Secrétaire général sur la chute de Srebrenica et le génocide de 1994 au Rwanda dont l'honnêteté démontre la volonté de l'ONU de faire face à ses manquements et de chercher les moyens d'y remédier. Il faut savoir en tirer la leçon, a-t-elle ajouté, et s'assurer avant de prendre des engagements qu'il existe des ressources suffisantes pour leur succès.
Mme Noda a ensuite abordé la question controversée de l'ingérence humanitaire. Si elle a reconnu que le Comité des opérations de maintien de la paix n'est pas le forum approprié pour en parler, elle a fait valoir que ces deux questions sont liées. elle a ensuite formé le voeu que la diplomatie préventive et le respect du droit et l'aide au développement permettront à l'avenir d'éliminer le besoin de l'intervention des Nations Unies pour la résolution des conflits.
M. KHENTHONG NUANTHASING (République démocratique populaire Lao) a estimé que bien que le maintien de la paix ait évolué au cours des dernières années, il doit néanmoins obéir aux principes de base que sont le respect de la souveraineté des Etats, l'intégrité territoriale des Etats et la non ingérence dans leurs affaires internes. L'assentiment des parties concernées, l'impartialité et le non recours à l'usage de la force, sauf en cas de légitime défense, font également partie des principes qui doivent régir le maintien de la paix. De l'avis du représentant, la nature multidimensionnelle et la complexité des opérations de maintien de la paix exigent plus que jamais des relations de partenariat entre les Nations Unies et les organisations régionales dans les zones de conflit. Les Nations Unies assument toutefois la responsabilité première du maintien de la paix. Tout effort régional doit reposer strictement sur le Chapitre VIII de la Charte et être supervisé par le Conseil de sécurité.
Le représentant a également estimé que pour plus d'efficacité, le maintien de la paix devrait s'attacher à analyser les causes des conflits. Les réalités actuelles nous montrent qu'il ne peut pas y avoir de paix durable sans que l'on ait répondu aux impératifs du développement socio-économique et vice versa. Evoquant en outre la crise financière des Nations Unies, il a demandé à tous les Etats Membres et en particulier aux pays en développement de régler pleinement et dans les délais impartis leurs contributions. Pour ce qui est de l'élimination progressive du personnel prêté gracieusement, il a demandé l'accélération du processus de recrutement du nouveau personnel sur la base du principe de répartition géographique équitable et dans le respect des Articles 100 et 101 de la Charte des Nations Unies relatifs au personnel.
M. JUAN LARRAIN (Chili) s'est associé à la déclaration du Mouvement des non-alignés et a fait observer que les nouvelles caractéristiques des opérations de maintien de la paix les plus récentes ont amené le Conseil de sécurité à établir pour chacune un mandat précis et à prendre dûment compte pour cela des ressources financières nécessaires. Mais au côté de ces nouveaux facteurs, le Chili juge impératif de maintenir les principes donnant aux missions toute leur légitimité, à savoir le consentement des parties au conflit, l'impartialité et le recours à la force uniquement en cas de légitime défense. M. Larrain s'est réjoui de la restructuration opérée au sein du Département des opération de maintien de la paix (DOMP) pour améliorer l'efficacité de l'Organisation, toutefois il a regretté qu'en matière de recrutement de personnel militaire et de police civile, l'Amérique latine ne soit pas représentée à hauteur des efforts qu'elle fournit. Le représentant a insisté sur l'importance de la formation de tout le personnel participant à une mission et il a, à cet égard, estimé que le matériel de formation devrait être traduit dans les différentes langues officielles de l'Organisation.
De l'avis du Chili, la participation croissante du personnel de police civile dans les opérations rend nécessaire de définir clairement et le plus rapidement possible le rôle de la police civile, d'un côté, et du personnel militaire, de l'autre. Le représentant a ajouté que les paramètres posés quant au recrutement de personnel de police civile, et notamment les paramètres linguistiques, limitent la participation des pays qui ne sont pas de langue anglaise, et il a demandé au Secrétariat d'étudier la possibilité que dans certaines missions on établisse des secteurs dans lesquels le commandement parlerait anglais et le personnel subalterne aurait une autre langue commune. Les Nations Unies devraient aussi rembourser les frais médicaux engendrés pour les pays contributeurs de troupes avant d'envoyer des contingents ou lors de leur retour, a suggéré également M. Larrain. Le représentant a également rappelé que son pays a signé l'an passé le mémorandum d'accord sur les forces en attente, ce qui témoigne de son engagement sans faille envers les activités de maintien de la paix de l'Organisation. Il a indiqué en outre qu'en mai prochain son Gouvernement organisera un séminaire international sur les opérations de maintien de la paix.
M. COL YAP ONG HENG, (Singapour), a rappelé que les opérations de maintien de la paix, indispensables à l'Organisation dans son rôle de garant de la paix et de la sécurité internationales, sont confrontées à de nouveaux enjeux, non seulement en raison de l'accroissement de leur taille et de leur complexité, mais aussi pour maintenir leur efficacité et leur autorité morale dans un contexte en évolution.
Le représentant a estimé que chaque opération de maintien de la paix doit être adaptée aux circonstances politiques, historiques, culturelles et militaires propres à une situation. Il est important d'évaluer de façon sobre et réaliste ce qu'il est possible d'accomplir et comment. Ainsi, le mandat des opérations doit être transparent et réalisable, a souligné le représentant. De même faut-il que ce mandat d'une part et l'engagement politique comme les ressources allouées à la mission de l'autre, coïncident. En effet, le manque de volonté politique, de financement, de ressources humaines et d'équipement ont souvent été causes d'échec des opérations de maintien de la paix, a-t-il noté.
Le retard dans les remboursements des Nations Unies aux pays fournisseurs de contingents et d'équipements dans les opérations de maintien de la paix empêche ces pays de poursuivre leur participation aux opérations, a fait remarquer le représentant. De ce fait, les pays fournisseurs de troupes doivent être rapidement et totalement remboursés. Etant pour la plupart des pays en développement, ils ne doivent pas être pénalisés parce que d'autres ont manqué à leurs obligations financières envers des Nations Unies, a-t-il souligné.
Le représentant a également recommandé que l'ONU conserve la responsabilité générale du maintien de la paix et de la sécurité internationales, qu'elle améliore sa capacité à planifier, mettre en place et finance, efficacement et en temps voulu, les opérations de maintien de la paix et qu'elle renforce la sécurité et la protection du personnel qui y participe. Ayant contribué aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies, notamment à la mission au Timor oriental, Singapour a réaffirmé sa volonté de participer à de telles missions, et ce de la manière la plus efficace possible. Singapour accueillera une série de conférences sur ce thème, organisées en collaboration avec l'Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche, l'Institut d'études politiques de Singapour et l'Institut japonais pour les affaires internationales.
M. MOON TAE-YOUNG, (République de Corée), a fait remarquer que pour que réussissent les dix-sept opérations de maintien de la paix mises en place par les Nations Unies autour du globe, il est essentiel que les parties en conflit manifestent la volonté de mettre de côté leurs différences et de coopérer avec l'Organisation à la recherche d'intérêts communs. De même, les Etats Membres doivent-ils réagir en temps opportun et fournir les ressources humaines, financières et logistiques nécessaires au bon déroulement des mandats des missions.
Dans ce contexte, le représentant a estimé que davantage d'efforts devaient être faits pour améliorer les capacités du Département des opérations de maintien de la paix (DOMP). Il s'est en effet déclaré préoccupé par le fait qu'un manque de personnel pourrait entraver le bon fonctionnement du Département. Il est important que le DOMP maintienne un niveau élevé d'expertise et de réaction rapide, et que ses capacités et son fonctionnement soient réévalués afin de prendre des mesures appropriées.
Le représentant a déploré la fréquence actuelle des attaques et des actes de violence perpétrés contre les personnes impliquées dans des opérations de maintien de la paix. A cet égard, il est satisfaisant de constater que le DOMP est en train de revoir l'aspect sécuritaire des opérations, et ce à la demande du Comité spécial l'année dernière.
En outre, M. Tae-young a salué la mise à disposition de tous les fournisseurs de contingents du rapport situationnel hebdomadaire du Secrétaire Général et a encouragé le DOMP à explorer de nouveaux moyens d'améliorer la formation du personnel des opérations de maintien de la paix. Il s'est également réjoui des progrès réalisés dans les méthodes de travail du Comité spécial des opérations de maintien de la paix.
M. MAKMUR WIDODO (Indonésie) a estimé les opérations de maintien de la paix doivent demeurer loyales aux valeurs fondamentales qui ont consacré leur légitimité. Cela n'empêche pas néanmoins d'examiner les nouvelles facettes "multidisciplinaires" des missions les plus récentes, a reconnu le représentant. Le déploiement accru de personnel civil international, présenté souvent comme l'un des faits nouveaux, n'est en fait pas un phénomène récent. La différence est en fait davantage liée à la qualité du personnel déployé dont les compétences doivent être de plus en plus variées. Le représentant s'est ensuite étonné que la MINUTO, n'ait pas été considérée comme une opération de maintien de la paix, alors qu'elle comptait 50 militaires et 260 personnel de police civile, avait été autorisée par le Conseil de sécurité et bénéficie largement du soutien logistique du Département des opérations du maintien de la paix. Il a estimé qu'il faut trouver le moyen pour l'Assemblée générale, et par conséquent le Comité spécial, d'examiner également de manière approfondie les missions dont le mandat est autre que "le maintien de la paix".
Le recours accru au déploiement de personnel de police civile et militaire ayant la possibilité, en vertu du Chapitre VII de la Charte, de prendre toutes les mesures leur permettant de remplir leur mandat est inquiétant, d'autant que l'on a l'impression que les critères menant à une telle mesure ne sont pas appliqués de manière uniforme, a poursuivi le représentant. Les opérations de maintien de la paix sont devenues plus complexes dans la mesure où les besoins en coordination sont plus grands et où des activités non traditionnelles, comme le déminage ou le désarmement sont venues s'y ajouter. Cette évolution mérite un examen approfondi de la part de l'Assemblée générale et en tant qu'organe subsidiaire le Comité spécial ferait bien de se pencher tout particulièrement sur cette situation. C'est pourquoi, le représentant a regretté qu'en l'état actuel le mandat du Comité ne lui permette pas d'aborder réellement tous les problèmes.
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