LA SESSION EXTRAORDINAIRE DE SUIVI DU SOMMET SOCIAL DEVRA ETRE L'OCCASION DE TENIR LES PROMESSES FINANCIERES
Communiqué de Presse
SOC/4505
LA SESSION EXTRAORDINAIRE DE SUIVI DU SOMMET SOCIAL DEVRA ETRE L'OCCASION DE TENIR LES PROMESSES FINANCIERES
20000209Plusieurs délégations soulignent qu'il ne peut y avoir de modèle unique de développement
La question du financement du développement a été largement abordée ce matin à la Commission du développement social qui poursuivait son débat sur les contributions qu'elle peut apporter à l'examen global de la suite donnée au Sommet mondial pour le développement social (Copenhague, 1995). Cet examen global qui aura lieu du 26 au 30 juin à Genève dans le cadre d'une session extraordinaire de l'Assemblée général devra être l'occasion de renouveler les engagements envers les objectifs prioritaires que sont l'éradication de la pauvreté, la création d'emplois et l'avènement de sociétés sûres, stables et équitables, mais aussi de tenir les promesses financières faites en 1995, sans quoi les engagements pris ne pourront être tenus. Les efforts déployés par les pays en développement au niveau national ne suffiront pas à assurer le niveau de développement voulu, s'ils ne sont pas appuyés par la communauté internationale, ont fait valoir plusieurs délégations. Aussi, le représentant de la Chine a-t-il appelé les pays développés à tenir leurs engagements et à consacrer 0,7 de leur PNB à l'aide publique au développement, à offrir une coopération réelle et à établir un calendrier et un programme d'action précis pour le développement social des pays en développement. Les représentants du Cameroun et des Philippines ont demandé, pour leur part, l'application stricte de l'initiative 20/20 --une initiative en vertu de laquelle les gouvernements des pays en développement consacrent 20 % de leur budget aux services sociaux de base tandis que, de leur côté, les pays donateurs affectent à ces services 20 % de leur budget d'aide publique au développement.
Alors que les pays en développement se sont efforcés d'ouvrir leurs marchés et d'assouplir les conditions nécessaires à la promotion d'investissements étrangers, des contraintes subsistent pour ce qui est de la libre circulation des personnes, en particulier de la main-d'uvre, de l'accès des produits du Sud aux marchés des pays industrialisés, ainsi qu'en ce qui concerne le transfert de technologies. Cette situation qui désavantage les pays en développement a été dénoncée par plusieurs délégations. Certaines ont, par ailleurs, mis en garde contre tout modèle unique de développement. Dans ce contexte, la représentante du Canada a suggéré d'aborder la question du développement dans une démarche intégrée, en reconnaissant au besoin que chaque pays doit agir en tenant d'un ensemble de réalités qui lui sont propres.
Outre la Ministre de la protection sociale du Bélarus et le Ministre de l'environnement, du gouvernement local et du développement rural, du travail, des ressources humaines et des Pakistanais vivant à l'étranger du Pakistan, les représentants des pays suivants ont fait une déclaration : Colombie (au nom du Groupe de Rio), Canada, République de Corée, Jamaïque, Roumanie, Algérie, Chine, Iraq, Maroc, Philippines, Indonésie, Swaziland et Cameroun.
La Commission a ensuite entamé un dialogue avec les organisations non gouvernementales suivantes : Conseil international du bien-être social, Conseil international des sciences sociales, Mouvement international ATD Quart monde, Fédération internationale des quartiers et des centres de voisinage, et Conseil international contre l'alcoolisme et la toxicomanie.
La Commission poursuivra ses travaux cet après-midi à 15 heures. Elle entendra notamment un exposé de son Rapporteur spécial sur la situation des handicapés qui sera suivi d'une période de questions et réponses.
Suivi du Sommet mondial pour le développement social
Thème prioritaire: contributions de la Commission à l'examen global de la suite donnée au Sommet
Suite et fin du débat général
M. ANDRES FRANCO (Colombie), prenant la parole au nom des pays membres du Groupe de Rio, a indiqué que ces derniers ont pris l'engagement permanent de créer les conditions favorables au développement social, à l'élimination de la pauvreté et de la marginalisation sociale dans le cadre d'un processus de développement économique caractérisé par l'ouverture et l'intégration régionales. C'est en ce sens que se sont exprimés les chefs d'Etat et de gouvernement du Groupe de Rio à l'occasion du Sommet de Veracruz qui s'est tenu à Mexico en mars 1999. L'évaluation des progrès et des obstacles dans le cadre régional aura lieu en avril au Mexique. Au niveau régional, de 1990 à 1997, la pauvreté a diminué en Amérique latine et le nombre de foyers vivant dans la pauvreté est passé de 41 % à 36 % sans toutefois revenir au niveau de 1980. Dans le même temps, le nombre absolu de pauvres a toutefois augmenté.
Le chômage a diminué au cours de la première partie des années 1990 mais a ensuite augmenté. Le rythme de croissance de la population en âge de travailler a diminué, mais les possibilités d'emplois ne se sont pas multipliées en raison notamment de l'intégration croissante des femmes dans la vie active. Les dépenses publiques pour les services sociaux ont augmenté au début des années 1990, mais leur croissance s'est ensuite ralentie. Les politiques de développement social ont été favorisées par les progrès de la démocratie dans la région. Mais l'Amérique latine a toutefois besoin de mesures additionnelles pour améliorer la répartition des revenus et éviter que le service de la dette n'affecte les dépenses sociales. A cet égard, le représentant a souligné l'importance d'un environnement international favorable.
Il a fait part en conclusion de la volonté du Groupe de contribuer de manière positive à l'évaluation du suivi du Sommet de Copenhague et à prendre les mesures nécessaires pour que la situation sociale dans le monde s'améliore.
MME LOUISE GALARNEAU (Canada) a déclaré que le Canada continue de soutenir l'opinion selon laquelle la session extraordinaire n'a pas pour objectif de renégocier les accords actuellement en vigueur. Lorsque nous mettons l'accent sur les dix engagements formulés à Copenhague, a poursuivi la représentante, nous visons plutôt à évaluer la mise en uvre faite à ce jour et, à la lumière de cette évaluation, à examiner de nouvelles initiatives en ce sens. La représentante a été d'avis qu'il faut reconnaître que la réalisation de changements réels demande du temps. Elle a estimé que cinq ans est une période relativement brève lorsqu'il s'agit d'évaluer des progrès, compte tenu de la problématique à aborder. La mondialisation a eu des répercussions plus importantes sur le développement social et économique qu'on ne l'avait envisagé au moment du Sommet de Copenhague. De ce fait, il a fallu que les mesures et stratégies gouvernementales s'attaquent aux conséquences de la mondialisation tout en maintenant l'attachement à la promotion du développement social, a-t-elle ajouté.
Mme Galarneau s'est dite préoccupée par le ton plutôt pessimiste du "non-document" intitulé "Éléments de conclusion convenus" dont la Commission est saisie. En plus de repérer les obstacles, nous devons, aussi prendre acte des efforts et initiatives engagés par les gouvernements, comme cela est consigné dans le rapport du Secrétaire général, notamment dans les domaines de la pauvreté, l'emploi et l'intégration. Elle a également regretté que la question multisectorielle de l'égalité entre les sexes soit isolée dans deux sections sous la rubrique "Intégration sociale", sans examen des tendances capitales, comme la féminisation de la pauvreté, le travail rémunéré par rapport au travail non rémunéré et la traite des femmes. Une analyse dans chacune des sections eût été préférable. En outre, il faut reconnaître que les liens qui unissent l'égalité entre les sexes, la pauvreté et l'emploi sont une question structurelle et économique d'une importance fondamentale.
La représentante a ensuite appelé la Commission, dans les travaux de la présente session et dans ses travaux intersessionnels, à aborder la question du développement social dans une démarche intégrée. En procédant ainsi, a-t- elle estimé, nous serons en mesure de tirer des enseignements des expériences récentes et de proposer de nouvelles stratégies, au besoin, en reconnaissant que chaque pays doit agir en tenant compte d'un ensemble de réalités qui lui sont propres. Nous voyons un autre élément décisif dans la nécessité de recourir à des indicateurs à la fois quantitatifs et qualitatifs en guise de moyens de mieux évaluer et suivre les progrès qui s'accomplissent en vue des objectifs fixés. Les gouvernements ne peuvent, à eux seuls, garantir l'exécution intégrale des engagements de Copenhague. Il faut que le secteur non gouvernemental continue de jouer un rôle important, a conclu Mme Galarneau.
M. SUH DAE-WON (République de Corée) a estimé que l'un des plus grands défis aujourd'hui est celui de la mondialisation dont les forces ont effacé 50 ans de progrès durement réalisés dans son pays. L'exemple coréen incarne toutefois les possibilités de ce processus, a noté le représentant, expliquant que la crise a servi de sonnette d'alarme dans le sens où elle a permis de révéler certaines failles des systèmes économiques et sociaux. Grâce à des réformes structurelles vigoureuses, la situation économique a commencé à s'améliorer. L'an dernier, l'économie a augmenté fortement et les taux de chômage et d'inflation sont revenus aux niveaux d'avant la crise.
Un autre défi qui menace les efforts de développement social est lié aux conflits armés et aux crises humanitaires qui en découlent, a estimé le représentant, appelant la communauté internationale à faire face à ces défis ensemble. Il a en conséquence engagé à mettre en place une stratégie spécifique pour relever les défis de la mondialisation et des crises humanitaires. A cet égard, la République de Corée appuie les propositions du Secrétaire général, en particulier en ce qui concerne la réhabilitation du secteur public. Un secteur public efficace, transparent, et bien géré, contribue au développement d'une économie et de systèmes sociaux forts, a-t-il souligné. La République de Corée partage aussi la conviction que la croissance économique doit être fondée sur des politiques plus intenses dans le domaine de l'emploi. En outre, de meilleures conditions de travail pour les travailleurs peu qualifiés peuvent avoir des effets positifs sur la productivité et les revenus sans aggraver le chômage. Le représentant a toutefois rejeté une politique unique pour répondre à ces priorités et préconisé de tenir compte des situations individuelles, tout en prenant en considération les caractéristiques nationales, régionales et internationales au cas par cas. Le développement social exige une approche globale et intégrée. Pour atteindre les objectifs fixés à Copenhague, il faudra trouver le courage d'aller au-delà de nos intérêts immédiats et de former un partenariat intégré pour le développement social, a affirmé le représentant, soulignant le rôle important que l'ONU peut jouer pour traduire les objectifs en actions concrètes.
MME FAITH INNENARITY (Jamaïque), a présenté les initiatives prises par son gouvernement afin d'atteindre les objectifs fixés lors du Sommet, en précisant que le programme social de la Jamaïque comprend les thèmes centraux que sont l'éradication de la pauvreté, l'expansion de l'emploi productif et l'intégration sociale. L'accent a notamment été placé sur la communauté dans la lutte contre la pauvreté, a-t-elle indiqué. Nous n'adopterons pas la politique de l'autruche en niant les dures réalités auxquelles nous nous heurtons dans nos efforts pour appliquer ces politiques et programmes, a souligné la représentante. Elle a mis l'accent sur les difficultés que rencontrent de nombreux pays en développement, notamment d'Amérique latine et des Caraïbes, dans leur tentative de parvenir à une croissance économique stable dans un environnement équitable. Reconnaissant que la libéralisation des marchés et le processus de mondialisation triomphent actuellement dans le monde, la représentante a cependant rappelé, que ces deux phénomènes doivent être modérés par des valeurs. Elle a regretté que les principes de justice sociale, d'honnêteté et d'équité aient été abandonnés par beaucoup lorsqu'ils ont adopté les mécanismes du marché libre. "Nous avons ainsi jeté le bébé avec l'eau du bain", a-t-elle critiqué.
Les traitements de choc admninistrés à de nombreux pays en développement dans leur politique économique et sociale ont eu des effets secondaires très lourds, comme le fardeau de la dette. Néanmoins, les maux de la mauvaise santé économique et sociale sévissent de plus belle. On ne s'attaque pas aux causes sous-jacentes bien que certaines d'entre elles aient été diagnostiquées. Le monde des affaires doit se préoccuper de ses responsabilités sociales, a-t-elle ajouté, en rappelant que les dépenses consacrées aux produits cosmétiques et aux crèmes glacées sont plus élevées que celles qui vont à l'éducation, la santé et l'hygiène.
La représentante a déclaré que les individus et les familles des pays en développement, ainsi que les groupes défavorisés des pays développés ne détiennent pas les instruments et les moyens nécessaires pour être "bien positionnés" dans l'économie. La famille détermine les chances de l'enfant, et de nombreuses familles pauvres des pays en développement ne peuvent payer une éducation à leurs enfants, qui n'auront donc pas la possibilité d'être "bien positionnés". De même, les familles qui sont déplacées dans les conflits armés et les enfants qui deviennent orphelins ne peuvent être "bien positionnés" en vivant dans des camps où les besoins de base en nourriture, vêtements et logement ne sont pas satisfaits. La représentante a ensuite souligné les grands progrès technologiques accomplis au cours du vingtième siècle en se demandant si les capacités de l'humanité ne pourraient pas être mises au service du développement social.
M. OMAR ASGHAR KHAN, Ministre de l'environnement, du gouvernement local et du développement rural, du travail, des ressources humaines et des Pakistanais vivant à l'étranger, a souligné que la mondialisation a aggravé la pauvreté et la marginalisation dans les pays en développement. Les effets négatifs de la mondialisation, le fardeau de la dette, la diminution de l'aide publique en développement, la détérioration des termes de l'échange, l'impact des programmes d'ajustement structurel et les faiblesses du système commercial et financier international constituent des contraintes supplémentaires qui affectent la capacité des pays en développement d'investir dans les secteurs sociaux. Au cours des 5 dernières années, on a constaté une disparité croissante entre les riches et les pauvres. Ce qu'il faudrait, c'est créer les conditions pour que tous les pays puissent profiter de la prospérité de la mondialisation.
Le Pakistan, pour sa part, a pris un certain nombre de mesures depuis le Sommet de Copenhague, y compris pour créer la création d'un environnement favorable, l'élaboration de plans d'action de réduction de la pauvreté et de création d'emplois, la promotion de la bonne gouvernance et l'établissement de partenariats avec les organisations de la société civile. Le représentant a souligné l'importance de la transparence et de la bonne gouvernance dans l'établissement d'un environnement favorable au développement social. Dans ce cadre, un processus de décentralisation des services sociaux a également été engagé. Le Gouvernement a établi une stratégie d'élimination de la pauvreté, qui inclut un programme de travail à forte utilisation de main-d'uvre et vise à stimuler une croissance économique favorable aux pauvres. Le Gouvernement a annoncé un budget de 7 milliards de roupies tirés du budget de la défense qui sera alloué aux efforts d'éradication de la pauvreté. Des programmes de microcrédit ont été lancés. Convaincu de ce que l'autonomisation tient à la qualité de l'éducation, le Gouvernement a lancé des programmes de formation et met l'accent sur l'accès universel des garçons et des filles à l'éducation. Les défis qui doivent être surmontés sont herculéens mais le Pakistan est déterminé à les relever en partenariat avec la communauté internationale et les organisations de la société civile, a conclu le représentant.
M. ION GORITA (Roumanie) a déclaré qu'en Roumanie, la transition à l'économie de marché a eu un coût social. Le processus de réforme économique s'est accompagné de difficultés dans le domaine de la protection sociale et a affecté les revenus et le niveau de vie de la population. Le représentant a ajouté que la Roumanie a pris des initiatives et des mesures afin d'éradiquer la pauvreté, de promouvoir l'emploi et de lutter contre l'exclusion sociale, en coopération avec les organisations des Nations Unies, le PNUD, l'UNICEF et la Banque mondiale. La Roumanie a aussi bénéficié du soutien des institutions européennes.
Dans son action en faveur de l'emploi, le gouvernement a notamment créé l'Agence nationale pour l'emploi et la formation professionnelle qui décentralise les actions dans ces domaines. A cet égard, le représentant a indiqué que 60 000 personnes sans emploi bénéficient chaque année des services du Ministère de l'emploi et de la protection sociale en matière de formation et d'orientation professionnelle. Le Gouvernement roumain a également pris des initiatives innovantes en faveur du développement social en créant un Fonds de solidarité national qui accorde des microcrédits aux familles en difficulté afin qu'elles puissent entreprendre des activités lucratives. Le système de sécurité sociale a également été réformé, en mettant l'accent sur les pensions. Les autorités roumaines ont également pris des mesures en faveur de l'égalité entre les sexes.
MME OLGA DARGEL, Ministre de la protection sociale du Belarus, a expliqué la situation particulière des pays en transition qui se caractérise par un déséquilibre dans les liens économiques, l'inflation, l'augmentation des disparités sociales et la baisse du niveau de vie de la population. Des progrès ont toutefois été réalisés dans le secteur économique qui ont permis de stabiliser la situation. Depuis 1999, le rythme du développement social et économique s'est cependant ralenti. Face à cette situation, le Gouvernement du Bélarus a élaboré un projet d'orientation de développement économique et social jusqu'à 2010 qui vise à rapprocher progressivement le pays des niveaux des pays européens développés. Les objectifs économiques et sociaux ne sauraient toutefois être atteints sans coopération internationale. Le Bélarus recherche une coopération économique multiple et estime notamment important de pouvoir entrer à l'Organisation mondiale du commerce.
Plusieurs programmes d'amélioration de la santé de la population ont été lancés dans le pays, a poursuivi la représentante. Ces programmes sont pour la plupart mis en uvre avec l'appui du PNUD. D'autres programmes sociaux ont également été mis en place. Cela exige toutefois des ressources intérieures et extérieures. C'est pourquoi, le Bélarus se préoccupe de la diminution de l'aide publique au développement. La Ministre s'est félicitée des activités réalisées par les fonds et programmes de l'ONU, notamment en matière de population. Elle a déploré que le rapport du Secrétaire général ne reflète pas la situation spécifique des pays en transition et a souhaité que des propositions concrètes visant à fournir une aide internationale à ce groupe de pays figurent dans le rapport qui sera soumis au Comité préparatoire de la session extraordinaire, ainsi que dans les documents du Sommet social + 5.
MME DALILA SAMAH (Algérie) a suggéré que l'évaluation globale et exhaustive de la mise en uvre, cinq ans après, des résultats du Sommet social de Copenhague devrait concerner, en raison de leur interdépendance, l'ensemble des dix engagements et non pas seulement les trois questions essentielles de l'élimination de la pauvreté, la croissance de l'emploi productif et la réduction du chômage, ainsi que l'exclusion sociale. La représentante a ensuite déclaré que, si des progrès ont été réalisés notamment en matière d'alphabétisation, l'aire de la pauvreté s'étend encore davantage. Elle a critiqué l'environnement économique international inique, aggravé par la mondialisation dont les bénéfices sont loin d'être partagés par tous, et qui fait obstacle à la lutte contre la pauvreté. Les pays en développement auront déployé des efforts considérables pour s'acquitter de leur part d'engagements. Néanmoins, ces efforts resteront vains s'ils ne sont pas soutenus par leurs partenaires de développement, a-t-elle souligné.
La représentante a particulièrement attiré l'attention de la Commission sur la situation alarmante que vit le continent africain, où se trouvent près des deux tiers des pays les moins avancés et où près de la moitié de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté absolue. C'est là aussi que les perspectives d'une amélioration de la situation demeurent encore bien lointaines, a regretté la représentante. Elle a rappelé que sans un environnement économique international plus favorable, sans des flux financiers significatifs, sans un allègement véritable sinon une annulation pure et simple de la dette et sans un taux de croissance soutenu et durable, les efforts méritoires et courageux comme les sacrifices consentis par les pays africains se révèleront insuffisants sinon sans effet, au regard de l'ampleur des besoins des populations africaines. Nous devons saisir l'occasion qu'offre la session extraordinaire pour démontrer une solidarité plus agissante envers le continent africain, a ajouté la représentante. Elle a ensuite présenté les mesures prises par l'Algérie dans sa démarche de développement.
M. SHEN GUOFANG (Chine) a estimé que l'éradication de la pauvreté devrait continuer de constituer une priorité du développement social et que des mesures fermes devraient être prises pour réaliser cet objectif. Il a jugé important de procéder à une évaluation complète et correcte de l'impact de la mondialisation sur le développement social et d'étudier les moyens de sortir les pays en développement de la position désavantageuse dans laquelle ils se trouvent dans le cadre du processus de mondialisation. Au cours des cinq années qui ont suivi le Sommet social, plusieurs conflits armés régionaux ont nui sérieusement aux progrès en matière de développement social. Il est particulièrement alarmant de constater qu'un bloc militaire a eu recours à la force contre un Etat souverain. Un tel acte freine gravement le développement social de la région et des pays concernés et efface des années d'efforts réalisés par ces pays eux-mêmes dans ce domaine.
Le représentant a appelé les pays développés à tenir leurs engagements en matière d'aide publique au développement, à offrir une coopération réelle et à formuler un calendrier et un programme d'action précis pour le développement social des pays en développement. Pour la Chine, il ne peut toutefois exister un modèle unique de développement et chaque pays doit élaborer et mettre en uvre les mesures de développement social qui conviennent le mieux à ses conditions nationales. Le Gouvernement chinois a élaboré les directives pour le neuvième plan quinquennal et les objectifs à long terme d'ici à 2010 pour le développement économique et social national. Depuis le début des années 1990, des lois et des règlements ont été promulgués et mis en uvre dans plusieurs domaines en vue de réaliser les objectifs sociaux. Le Gouvernement veille, en outre, à maintenir un contact étroit avec les ONG et soutient activement leur travail. Des progrès remarquables ont ainsi pu être réalisés en ce qui concerne l'éradication de la pauvreté, la création d'emplois et la promotion de l'intégration sociale.
M. MOHAMMED AL-HUMAIMIDI (Iraq) a exprimé son soutien total à la déclaration prononcée par le représentant du Nigéria au nom du Groupe des 77 et de la Chine. En Iraq, a-t-il poursuivi, le processus de développement social a été complètement arrêté du fait des sanctions économiques qui nous ont été imposées. Si ces sanctions n'avaient pas été imposées, la mort d'un demi-million d'enfants aurait pu être évitée, a estimé le représentant. La pression de l'embargo a notamment conduit les enfants et les jeunes iraquiens à la mendicité et à la prostitution. Du fait du manque de ressources, des Iraquiens ont dû abandonner leurs emplois de professeurs ou de médecins pour émigrer et devenir chauffeur de taxi ou encore adopter un nouveau métier. La situation sanitaire en Iraq a pâti de ce phénomène.
Le représentant a ajouté que le processus de développement économique ne peut se faire si deux éléments ne sont pas réunis, à savoir les ressources financières et la coopération internationale, deux éléments dont l'Iraq s'est vu privé. Les sanctions imposées à l'Iraq n'ont plus de fondement moral ni juridique car ce pays s'est acquitté de ses responsabilités, a conclu le représentant.
M. DRISS DADSI (Maroc) a souligné la volonté constante de son pays d'engager le Maroc dans une dynamique profonde de changement et de progrès social associant l'Etat, le secteur privé, les partenaires socio- professionnels et les ONG. Les questions relatives aux droits de l'homme, à la dignité humaine, à la démocratie et aux principes fondamentaux de justice et d'équité ont été placées au centre des préoccupations gouvernementales. Le Gouvernement s'est engagé dans un processus visant à étoffer la stratégie de développement social en y intégrant davantage les questions de l'emploi, de la lutte contre la pauvreté et de la protection et de l'intégration sociale. La stratégie sociale ne cible plus exclusivement les populations vivant au- dessous du seuil de pauvreté, mais s'élargit dorénavant aux populations à revenus limités et aux exclus. Cette nouvelle stratégie repose à la fois sur l'extension de l'accès des populations pauvres aux services sociaux de base, la lutte contre le chômage, les disparités et l'exclusion sociale et la réforme des systèmes de protection sociale et l'extension des mécanismes de filets sociaux. Des réformes profondes ont été engagées à moyen et à long terme.
Le représentant a fait remarquer que si les pouvoirs publics marocains ont assoupli et élargi les conditions nécessaires à la promotion des investissements, des contraintes d'ordre commercial surgissent trop souvent en matière de liberté de circulation des biens, des services et des personnes, et ce, en contradiction avec les principes mêmes du libre-échange. Il a dénoncé en particulier les pratiques de protectionnisme déguisé à l'égard de produits agricoles en provenance des pays du Sud et a souligné que ces pratiques ont des effets néfastes sur les processus de développement social, portent préjudice aux producteurs et amplifient le chômage. Il a souligné également le poids de la dette extérieure dont le remboursement annuel atteint 32% du budget de l'Etat et qui constitue une contrainte majeure pour le soutien de la dynamique de développement social.
Dans le cadre de la mise en uvre des engagements du Sommet de Copenhague, le Gouvernement marocain a élaboré, en matière d'emploi et de protection sociale, une politique axée sur des actions novatrices. Des initiatives multiples ont également été prises à travers des programmes sociaux ciblés en faveur de la promotion de la femme, des handicapés et des enfants abandonnés. Dans sa politique économique et financière, le Maroc accorde une priorité majeure à ces mêmes préoccupations: la réforme du système de l'éducation et de la formation, l'emploi des jeunes, les services sociaux de base, l'extension de la couverture sociale, la lutte contre l'analphabétisme, la promotion de la femme, les handicapés et l'enfance en difficulté, le monde rural, ainsi que la promotion de l'habitat social. En conclusion, le représentant a souligné l'immense espoir suscité par l'avènement du règne de Mohammed VI dont la fibre sociale et l'engagement déterminé ont créé les conditions idéales pour le renforcement de la dynamique de réformes et de changements en faveur des couches les plus pauvres.
MME MARIA LOURDES RAMIRO-LOPEZ (Philippines) a déclaré que le gouvernement des Philippines a réalisé les engagements pris lors du Sommet mondial de Copenhague en coopération avec la société civile. Elle a également déclaré que la mondialisation a des conséquences positives et négatives. Elle a relevé une asymétrie dans le phénomène de la mondialisation qui a, jusqu'à présent, desservi la croissance des pays en développement. Il existe aussi une asymétrie entre la libre circulation des capitaux et le manque de liberté de circulation de la main-d'uvre. Les pays en développement doivent accepter la mobilité des capitaux mais les pays développés n'ont pas pris de mesures similaires en vue de garantir la mobilité de la main-d'uvre. De même, le transfert de technologie se heurte encore à des frontières bien définies alors que les flux commerciaux et les mouvements de capitaux ne doivent pas être freinés par la notion de frontière. Il est d'une importance critique que la communauté internationale fournisse un environnement favorable aux efforts des pays dans le domaine du développement social, a conclu la représentante.
M. SYAUFII SYAMSUDDIN (Indonésie) a indiqué que malgré un engagement et des efforts sincères pour atteindre les objectifs fixés à Copenhague, l'agenda social de son pays a été mis à mal par la crise économique qui, en quelques mois, a anéanti des décennies de progrès. Alors que le niveau de pauvreté était tombé à 12% de la population en 1997, il se trouve aujourd'hui à 18%. L'Indonésie s'est engagée dans un processus de réforme qui vise à rétablir le bien-être social de la population au niveau envisagé à Copenhague. Des efforts continus ont été réalisés pour renforcer les filets de sécurité sociale. Des approches novatrices sont adoptées pour appuyer les programmes au niveau local. L'une des mesures importantes qui a été prise pour remplir les engagements de Copenhague a été de lier l'éducation aux opportunités d'emploi. La crise économique a été particulièrement dévastatrice pour le secteur de l'éducation, ce qui a nécessité l'intervention du gouvernement par le biais d'un programme qui a permis, par l'allocation de bourses d'étude aux familles pauvres et de prêts aux infrastructures scolaires, de maintenir la scolarité. L'Indonésie demeure engagée à atteindre l'objectif de l'éducation universelle pour les garçons et les filles car c'est par l'éducation que l'on habilite la population, lui permettant de profiter des opportunités offertes par la nouvelle économie mondiale. C'est par l'éducation aussi que l'on diminue les risques liés à la mondialisation. La question de l'éducation, de même que celle des nouvelles technologies de l'information, devrait donc constituer un thème important de la session extraordinaire.
Reconnaissant que la responsabilité du développement social incombe en premier lieu aux gouvernements nationaux, l'Indonésie suggère que, lors de la session extraordinaire, un appel soit lancé aux gouvernements pour qu'ils adoptent des plans nationaux d'action en vue de la mise en uvre des engagements du Sommet, incluant une évaluation financière de la mise en uvre. La communauté internationale a, pour sa part, la responsabilité d'aider les pays en développement dans ces efforts.
M. MOSES M. DLAMINI (Swaziland) a estimé que le fait que certains engagements n'aient pas été réalisés ne signifie pas qu'ils sont utopiques mais plutôt que l'éradication de la pauvreté ne peut être réalisée sans les ressources nécessaires. Malheureusement, les pays en développement doivent encore supporter le poids de la dette, l'un des principaux obstacles au progrès. Le représentant a encouragé les pays développés à poursuivre leurs efforts visant à l'annulation des dettes bilatérales.
Le représentant a déclaré que l'éradication de la pauvreté et la promotion du plein emploi sont liées. Il faut donc, lorsqu'on s'attaque à ces questions, prendre en compte tous les groupes de la société, éviter les inégalités entre les sexes et la marginalisation des personnes handicapées, des jeunes et des personnes âgées. A cet égard, il a signalé que l'Organisation de l'unité africaine a proclamé les dix premières années de ce millénaire Décennie des personnes handicapées. Le représentant a également rappelé les ravages provoqués par l'épidémie de VIH/sida en Afrique, épidémie qui est considérée comme un désastre national au Swaziland. Il a appelé les institutions des Nations Unies, les fonds et programmes et les organisations gouvernementales et intergouvernementales à travailler avec les gouvernements et les communautés des pays africains les plus touchés par le sida. La lutte contre le VIH/sida doit être prioritaire dans le programme du développement, a-t-il conclu.
M. MARTIN BELINGA EBOUTOU, lisant un message de Mme Marie-Madeleine Fouda, Ministre des affaires sociales du Cameroun, a abordé la question des ressources affectées au développement social. Il a souligné, dans ce contexte, les effets de la crise économique qui est venue amenuiser les ressources déjà limitées de son pays. Le Gouvernement camerounais s'efforce de conforter la croissance naissante en vue de garantir un développement équitable et durable avec, en toile de fond, la lutte contre la pauvreté et mène des actions visant à promouvoir les services sociaux de base. En termes de répartition des ressources, on observe des améliorations budgétaires notables. Ainsi, les dépenses de l'Etat allouées à l'éducation nationale, à la santé, aux services sociaux ont augmenté. Malheureusement, les efforts nationaux pourraient constituer des avancées significatives s'ils avaient été appuyés par l'aide publique au développement dans les proportions convenues dans les engagements internationaux. L'application stricte de l'initiative 20/20 aurait, en générant un apport supplémentaire de ressources, fournit une bouffée d'oxygène à la politique de multiplication et d'extension des services sociaux de base.
"L'Agenda pour l'Afrique à l'aube du troisième millénaire", adopté par les chefs d'Etat africains le mois dernier à Libreville, encourage les donateurs à renverser la tendance à la baisse de l'aide publique au développement. Si l'on veut réellement soutenir les efforts de développement des pays en développement, il faut accroître l'aide publique au développement, cela d'autant plus que ces pays étouffent sous le poids de la dette. Pour le Cameroun, la dette représentante 95,8% du PIB et son service à lui seul absorbe plus de 40% des recettes publiques.
Le représentant a ensuite fait part des politiques et stratégies mises en uvre dans son pays pour se rapprocher des engagements du Sommet de Copenhague. Ainsi, un cadre législatif et réglementaire a été adopté pour rendre plus flexible le marché du travail et faciliter la création d'emplois. Divers programmes visent à assurer l'autosuffisance alimentaire. Un secteur financier de proximité est développé pour pallier les insuffisances du secteur bancaire traditionnel et préparer le terrain au marché financier en étude qui viendrait prendre en compte les besoins de microprojets. Des mesures ont également été prises dans le domaine de la santé, de l'éducation, de l'environnement. Le représentant a indiqué que pour que ces actions qui tendent à la mobilisation des ressources nationales et internationales portent des effets, elles doivent reposer sur la participation des populations et de la société civile et la gestion rationnelle et rigoureuse des ressources disponibles.
Dialogue avec les organisations non gouvernementales
Le représentant du Conseil international du bien-être social, organisation non gouvernementale qui regroupe un réseau de dizaines de milliers d'organisations, a estimé que la situation mondiale dans le domaine du développement social est très grave. Il a exprimé son désaccord avec la déclaration faite par la représentante du Canada, qui regrettait le manque de références aux progrès réalisés par les gouvernements. Même si la situation dans ce pays est bonne, ce n'est pas le cas au niveau mondial, a-t-il estimé. Il a ensuite déclaré que l'un des grands dangers de la crise financière mondiale est qu'elle occulte d'autres problèmes, et notamment la pandémie de VIH/sida.
Abordant le programme de la session extraordinaire sur le développement social qui aura lieu à Genève en juin, il a estimé qu'il est important de se concentrer sur les initiatives que le système des Nations Unies peut lancer et sur les autres initiatives au niveau international. Au niveau national, il convient bien entendu que chaque pays prenne les mesures qui s'imposent, a-t- il néanmoins ajouté. Il faudrait aussi se concentrer sur les causes profondes de la pauvreté plutôt que sur les problèmes à court terme. Le représentant a suggéré que la session établisse des structures de catalyseurs et des processus ayant des perspectives raisonnables d'avancement vers les grands objectifs. Il faudrait aussi établir un pacte international contre la pauvreté, renforcer l'ECOSOC en tant que tel plutôt que de le remplacer par un autre organe et établir des normes internationales en matière de développement social.
Il a poursuivi en jugeant réalistes encore qu'ambitieux les objectifs à 15 ans d'élimination de la pauvreté. Les gouvernements devraient coordonner les réformes des systèmes fiscaux internes afin de pouvoir mobiliser des investissements plus importants en faveur du développement social.
Le représentant du Conseil international des sciences sociales a expliqué que le Conseil regroupe 14 associations qui sont des ONG mondiales couvrant toutes les sciences sociales et un grand nombre d'organisations membres qui représentent des centres de recherche et des universités. L'objectif du Conseil est le renforcement des objectifs sociaux dans le monde et la recherche sur les problèmes majeurs dans ce domaine. Il encourage la coopération pluridisciplinaire et interdisciplinaire entre ses membres. Il gère quelques 50 projets de recherche orientés vers l'action. De vastes programmes scientifiques ont, en outre, été institués qui se rapportent très directement aux travaux de la Commission du développement durable. Le Conseil a aussi un programme particulier sur la dimension humaine des changements mondiaux. Il s'apprête à renforcer ses relations avec le système des Nations Unies et souhaite étendre sa coopération avec le Conseil économique et social sur deux points. Ainsi, le Conseil international des sciences sociales juge scandaleux qu'il y ait des systèmes avancés de protection contre les catastrophes naturelles, mais rien contre les catastrophes humanitaires. Il souhaiterait, en conséquence, approfondir avec l'ECOSOC l'initiative qu'il a lancée en vue de développer un système d'alerte des conflits. L'autre projet est de développer un échange entre les universitaires et la communauté internationale.
Le représentant d'ATD Quart-Monde a déclaré qu'un plein partenariat devrait permettre de créer une culture de la paix, centrée sur les enfants, et de venir à bout de la pauvreté. Si nous voulons le développement social, il faut respecter les conditions nécessaires à la création d'un partenariat avec les pauvres. Pour ce faire, a-t-il préconisé, il faut leur consacrer du temps afin notamment de leur transmettre nos connaissances et de mettre fin à leur marginalisation. Il convient aussi d'élaborer des initiatives fondées sur les aspirations des plus pauvres, sur le renforcement de la cellule famille et s'appuyer sur les liens de solidarité qui existent déjà au sein des communautés, plutôt que de les supplanter. Le représentant a donc proposé que les politiques et stratégies nationales fassent participer les personnes frappées par la pauvreté. Il a également suggéré la formation d'un groupe de travail chargé d'élaborer une Convention contre la pauvreté humaine.
La représentante de Fédération internationale des quartiers et des centres de voisinage, a plaidé en faveur de la fourniture d'une vaste gamme de services sociaux en faveur des populations vivant dans la pauvreté et l'accès aux ressources qui permettraient d'améliorer leurs conditions de vie. Les centres de voisinage apportent des services sociaux importants aux communautés. Leur expérience fournit des lignes directrices pour l'établissement d'organisations offrant des services multiples et capables d'évaluer les besoins des communautés et de fournir des services appropriés. Les services sociaux de base devraient comprendre le renforcement des organisations communautaires, la fourniture de services spécifiques à l'attention des groupes et des personnes vulnérables. Une formation appropriée s'impose pour répondre de manière appropriée aux besoins des groupes vulnérables. C'est pourquoi, cette question devrait être abordée, dans son ensemble, par la Commission et la session extraordinaire. Au plan financier, les banques locales et les autres sources de financement devraient être encouragées à mettre à la disposition des ONG des fonds pour des prêts à faible taux d'intérêts Elle a cité l'exemple de la Banque Grameen (au Bangladesh) pour plaider en faveur de programmes de microcrédits. Les ONG devraient avoir la possibilité de développer de tels mécanismes. Elle a engagé la Commission à examiner la possibilité de donner aux ONG un rôle substantiel dans l'établissement de programmes de partenariat visant à aider les groupes vulnérables, y compris les migrants et les personnes déplacées.
Le représentant du Conseil international contre l'alcoolisme et la toxicomanie a estimé qu'aucun des engagements du Sommet de Copenhague ne sera rempli si l'on ne reconnaît pas que les questions liées à la famille sont les plus importantes. Il a préconisé une approche pluridisciplinaire et un partenariat entre les organisations non gouvernementales et les gouvernements. Il a espéré que la résolution sur l'Année internationale de la famille serait suivie d'initiatives nombreuses et que la dimension de la famille resterait au centre des préoccupations des Nations Unies.
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